Huitres modifiées en labo à l’insu du consommateur (comme d’Hab !)

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Huitre

Huitres triploides : OGM ou pas ? Une «manipulation» bien cachée!

Amateurs d’huitres laiteuses dépêchez-vous … il n’y en aura bientôt plus … Vous êtes minoritaires, on vous ignore !!!

Oui, avant d’aller les choisir sur le marché ou d’acheter votre bourriche chez votre poissonnier en ligne… renseignez-vous ! (De toutes façon c’est trop tard !)

Les HUITRES TRIPLOÏDES, (qu’on appelle aussi d’un nom flatteur l’huître des 4 saisons), sont une nouvelle variété sur les étals… Une huître singulière, invisible par absence d’étiquetage, née dans les laboratoires… de recherche d’IFREMER (Institut public Français de Recherche pour l’Exploitation de la Mer) à la fin du 20è siècle.
Cette huître possède non pas 2n chromosomes comme il se doit (espèce diploïde, où chaque chromosome est apparié avec son homologue) mais 3n.

Elle est donc dite triploïde.

Interrogé par Inf’OGM, M. Leborgne, président du syndicat des ostréiculteurs, ne tarit pas d’éloges sur cette huître qui « pousse » plus vite, et dans des milieux non favorables aux huîtres classiques. Du coup, elle peut être vendue en été. (Pognon ! Pognon !)
Elle représente actuellement environ 50% des huîtres vendues en France, tendance qui, selon lui, va continuer à la hausse.

Actuellement, seules les huîtres et les truites sont modifiées pour devenir triploïdes. (Ouf !)

Attention à ne pas tout confondre… me dira-t-on… Elles ne sont pas des Organismes Génétiquement Modifiées (OGM) (Allons, Monsieur, on ne modifie pas les gênes, on modifie les CHROMOSOMES !!!).
On la rend stérile et elle n’est plus laiteuse ! C’est aussi simple que cela !

La culture des huîtres dites triploïdes a des conséquences

La première conséquence est que ces huîtres sont stériles. Les ostréiculteurs qui élèvent des huîtres triploïdes ont donc perdu leur indépendance : ils sont dans l’obligation de passer par des écloseries pour renouveler leurs huîtres.

Ça ne vous rappelle pas le monopole des Grands semenciers ! Croyant gagner les horticulteurs vont tout perdre et surtout leur LIBERTE.

La deuxième conséquence de cette stérilité est que les huitres ne sont jamais laiteuses (tant pis pour nous qui les aimons comme ça !).

La laitance correspond à la période de reproduction … et donc les mollusques, l’été, se vendent moins bien. Celles-ci, les huîtres des 4 saisons, peuvent par contre être écoulées toute l’année.

Troisième conséquence, leur stérilité implique qu’elles ne dépensent pas d’énergie pour la reproduction et poussent donc plus vite que les autres. Une huître « naturelle » est consommable à 3 ans, celles-ci mettent à peine un an à avoir la taille requise pour être vendue.

Dernier problème ! Sait-on si elles sont encore aphrodisiaques, ces huîtres d’un nouveau genre ?

Les défenseurs, leurs arguments …et quelques points noirs.

Les défenseurs de l’huître de 4 saisons me diront que c’est la crainte d’une nouvelle épizootie (épidémie) qui a poussé la recherche à créer une variété résistante. Sûrement… Déjà l’huitre portugaise avait été anéantie dans les années 70… On a peur que la dernière qui pouvait la remplacer, l’huitre japonaise n’ait le même problème et qu’on n’ait plus d’huitres du tout…

Ils ajouteront que la triploide n’est finalement que le chapon des mollusques… Sauf que le chapon on ne l’a pas créé en laboratoire… !
IFREMER précise aussi que l’infection bactérienne de cet été 2004 a touché de façon similaire les huîtres diploïdes et triploïdes et que d’une manière générale, il n’a pas constaté une meilleure résistance chez les huîtres triploïdes. (CQFD)

Autre point noir, l’Inra précise dans un avis de 2004 que si quelques huîtres tétraploïdes (huitres utilisées pour la reproduction en écloserie) s’échappaient des écloseries, cela entraînerait « en une dizaine de générations, le basculement vers une population exclusivement tétraploïde qui ne pourrait se reproduire».

Et que dit notre incompétent AFSSA

Pour les risques potentiels de ce nouveau produit, l’Afssa regrette que les études de l’Ifremer ne soient pas publiées et conclut que « dans l’état actuel des données disponibles, […] le caractère polyploïde des huîtres ne paraît pas constituer en lui-même un facteur de risque sanitaire au regard de l’existence de ce phénomène, à l’état naturel dans les règnes animal et végétal, et de son recul d’utilisation à des fins d’amélioration des espèces ; […] les huîtres triploïdes sont consommées depuis de nombreuses années, sans qu’aient été rapportés d’incidents particuliers liés à leur consommation. Cependant, aucune donnée disponible ne permet d’évaluer si l’incidence des toxi-infections alimentaires observées après consommation d’huîtres est différente entre des huîtres triploïdes et diploïdes ».

L’Afssa reconnaît, dans son avis, qu’il y a peu de données bibliographiques « qui concernent les triploïdes issues d’un croisement tétraploïdes / diploïdes » et pas de données disponibles sur le pouvoir potentiel accumulateur des huîtres triploïdes comparé aux diploïdes en fonction des conditions de milieu et vis-à-vis des polluants de l’environnement ».
Ainsi, l’Afssa recommande-t-elle, d’une part, « d’étudier de manière comparative, […], les capacités de bioaccumulation et de dépuration des huîtres triploïdes et diploïdes vis-à-vis des métaux lourds, des bactéries et des phycotoxines [toxine produite par les algues], en prenant en compte l’influence des perturbations liées aux facteurs environnementaux » ; et d’autre part, dans l’attente de ces résultats, « un renforcement des contrôles sanitaires sur les zones de production d’huîtres triploïdes à l’égard des contaminants de l’environnement ».

Mais interrogé par Inf’OGM, un responsable du comité national de la conchyliculture (CNC) nous informe qu’à sa connaissance, aucun plan de surveillance particulier n’a été imposé.

Et le consommateur…

Comme d’habitude, on a oublié de lui demander son avis ! Dommage pour lui ! Et puis, on a peu de recul sur cette nouvelle espèce… sur les dangers que cela peut provoquer… Mais qu’à cela ne tienne, la recherche a fait la même chose pour les moules ! On ne change pas une équipe qui gagne !

Quel étiquetage ?

Et pire, on ne pense surtout pas à l’informer…

Aucune mention ne permet au consommateur de les reconnaitre.

Selon le comité national de la conchyliculture, l’absence de règlementation spécifique aux huîtres triploïdes est logique, car elles ne sont pas considérées comme un « nouveau produit ». Ainsi, il n’y a pas d’obligation d’étiquetage particulier. De même, le fait d’être triploïde n’a pas à être précisé, puisque, selon la Commission européenne, ces huîtres peuvent exister en infime quantité à l’état naturel.

Le ministère français de l’Agriculture n’est pas plus favorable à l’étiquetage obligatoire pour le consommateur. Et si la Satmar (Société Atlantique de Mariculture ) indique bien, sur les lots de naissains qu’elle vend, le caractère triploïde ou non, cette information disparaît une fois les huîtres sur les étals des commerçants.

L’huître triploïde, modifiée chromosomiquement, n’est pas un OGM, au sens juridique car il n’y a pas eu d’apport de gêne étranger.

Cependant, comme les OGM, elle implique une dépendance de l’hostriéculteur vis-à-vis des écloseries, et elle nécessiterait davantage d’études d’impacts sanitaires et environnementaux.

Elles n’étaient pas bien les huitres comme elles étaient !!!