Des travailleurs du secteur pétrolier en Alberta. Photo : Associated Press
Comme ils ont de la chance… !
L’Alberta devrait enregistrer la plus forte croissance économique de toutes les provinces en 2017, principalement en raison de sa production pétrolière en pleine expansion. C’est ce qu’indique le Conference Board du Canada dans sa note de conjoncture provinciale de l’hiver 2017.
La province verra ainsi son produit intérieur brut (PIB) progresser de 2,8 %.
« La récente stabilité des prix du pétrole a encouragé l’optimisme voulant que le pire est terminé, jetant les bases d’une modeste reprise progressive des dépenses en capital dans le secteur de l’énergie », soutient le rapport.
L’investissement dans le secteur énergétique augmentera lentement, mais les exportations totales devraient gagner du terrain cette année en raison des fortes avancées de la production pétrolière attribuables à l’exploitation de nouveaux projets dans les sables bitumineux.
À plus long terme, l’approbation conditionnelle par le gouvernement fédéral du projet de remplacement de la canalisation 3 d’Enbridge et du projet de pipeline de Kinder Morgan est aussi de bon augure pour l’Alberta.
Oui ! Mais c’est à ce prix … !
…et encore à celui-là …
…et encore …
…et encore …
…et encore …
Près de la ville d’Edmonton, capitale de la province canadienne d’Alberta, les raffineries d’hydrocarbures tournent à plein régime. Reuters
… mais aussi …
… L’état d’urgence a été déclaré par le gouvernement de l’Alberta …
…et devinez à qui profite le crime … ?
C’était beau avant l’arrivée de l’homme blanc !
J’ai hâte que la droite revienne au pouvoir pour que l’on reprenne l’exploitation du gaz de schiste dans notre région !
L’Eurogroupe a réclamé lundi de nouvelles mesures d’austérité à la Grèce.
Après sept ans d’une crise profonde, le pays s’enfonce toujours un peu plus dans la pauvreté. Face à cette réalité, les initiatives caritatives se multiplient. Plongée dans un quotidien fait de galères et d’entraides
Des gens mangent une soupe populaire organisée par une église orthodoxe à Athènes. REUTERS/Alkis Konstantinidis
Eva Agkisalaki, 61 ans, ne bénéficie d’aucune pension. En échange d’une aide bénévole, elle reçoit des bons pour la soupe populaire qu’elle partage avec sa fille au chômage et son fils. REUTERS / Alkis Konstantinidis
Du riz, deux sacs de pâtes, un paquet de pois chiches, quelques dates et une boîte de lait pour le mois de février: le montant des fournitures données à un individu varie chaque mois en fonction de ce qui est disponible. REUTERS / Alkis Konstantinidis
Fil d’attente devant une soupe populaire dirigée par une église orthodoxe d’Athènes. «Nous végétons», dit l’un des bénéficiaires. REUTERS / Alkis Konstantinidis
Des gens font la queue devant la Direction de la protection sociale et de la santé de la municipalité d’Athènes. REUTERS / Alkis Konstantinidis
Une femme cherche de quoi se vêtir et se chausser, en fouillant une pile de vêtements donnés, lors d’une soupe populaire à Athènes. Les organisations internationales encouragent le gouvernement à donner la priorité à la lutte contre la pauvreté et les inégalités. REUTERS / Alkis Konstantinidis
Un homme, avec tout ce qu’il possède attend que ses vêtements soient lavés par un service de blanchisserie mobile. Des bénévoles conduisent une fourgonnette avec deux machines à laver et deux sécheuses dans les quartiers où les sans-abri se rassemblent pour les aider à nettoyer. REUTERS / Alkis Konstantinidis
Faute de clientèle, un boucher patiente à l’intérieur d’un marché à Athènes. REUTERS / Alkis Konstantinidis
Quelques herbes à vendre à l’extérieur du marché aux poissons d’Athènes. REUTERS / Alkis Konstantinidis
Source : http://observers.france24.com/fr/20170214-ruee-vers-l’ambre-detruit-foret-nourrit-mafia-far-west-ukrainien
Article écrit en collaboration avec Emma Donada. Inna Muliavka Liselotte Mas
La ruée vers l’ambre détruit la forêt et nourrit la mafia du « far west » ukrainien
Dans le nord-ouest de l’Ukraine, des centaines d’hectares de forêt sont détruits par les exploitations illégales d’ambre. Cette pierre, issue de la fossilisation de la sève des arbres, se vend cher sur le marché souterrain de la joaillerie. Et avec les troubles qui secouent le pays depuis 2014, le phénomène est devenu hors de contrôle.
Les grands sapins du Nord-Ouest ukrainien, parfois hauts de plusieurs dizaines de mètres, sont arrachés sur des centaines d’hectares depuis 2014. Après les manifestations de la place Maïdan, l’autorité de l’État a quasiment disparu avec le départ du président Viktor Ianoukovitch.
Ce dernier avait mis en place un système de corruption remontant jusqu’à lui qui structurait l’exploitation minière légale et illégale, selon différents interlocuteurs locaux contactés par France 24. Depuis sa fuite, une forme d’anarchie s’est installée et le contrôle des policiers, des gardes forestiers et des gardes-frontières s’est affaibli.
Vidéo tournée le 11 mars 2016 dans la région de Zhythomyr par les activistes du groupe Automaïdan, issu des révoltes de 2014.
Les habitants se sont précipités sur les sous-sols des forêts pour extraire les pierres sans aucune précaution. Les mafias se sont alors emparées d’un filon très rentable dont elles ont depuis pris le contrôle quasi-exclusif.
L’ambre, résine fossilisée de couleur jaune ou brune, est principalement destiné à la fabrication de bijoux, d’objets de décoration et d’icônes religieuses. Très prisée en Chine, elle serait principalement achetée par des trafiquants chinois, selon les interlocuteurs de France 24.
Des morceaux d’ambre de différentes couleurs. Photo publiée le 26 janvier 2017 sur un compte Instragram privé destiné à la communauté des mineurs illégaux ukrainiens.
Offrant des revenus sans commune mesure avec le salaire moyen ukrainien, comme l’explique notre Observatrice Inna Muliavka, l’ambre fait depuis vivre une grande partie de la population des régions de Rivne, Jytomyr et Volhynie, frontalières avec la Biélorussie. Dans la petite ville de Dubrovytsia, d’où vient Inna, la moitié des habitants en dépendraient, selon un responsable local de la police interrogé par France24.
« L’ambre est une maladie »
Dans ma ville, l’ambre est une maladie. Les gens deviennent fous et font n’importe quoi, ils détruisent la nature et dépensent leur argent n’importe comment. Auparavant, cette région était très pauvre. L’argent est arrivé en masse, d’un coup, et de grandes maisons neuves ont été construites. On voit aussi beaucoup de 4×4 de luxe dans les rues, marqueurs des « nouveaux riches » de l’ambre.
Des mines qui transforment la forêt en gruyère
Dans la forêt, des hectares de conifères sont abattus, coupés en tronçons et acheminés vers les grandes villes par camion. Les mineurs creusent ensuite des trous dont la taille varie.
De jeunes mineurs en train d’injecter de l’eau dans le sol montrent l’ambre qu’ils viennent de trouver. Vidéo publiée sur Youtube le 29 février 2016.
Ceux qui travaillent à plusieurs pour une mafia locale utilisent des pompes à eau et laissent des trous d’environ trois mètres de diamètre et quatre mètres de profondeur. Les « petits mineurs » indépendants ont une foreuse manuelle qui perce un trou bien plus petit.
Les pompes à eau et tuyaux utilisés par les mineurs pour injecter de l’eau dans le sol. Les pompes fonctionnent généralement à l’essence. Montage de quatre photos publié le 25 janvier 2017 sur le compte Instagram de la communauté.
L’ambre est une résine qui flotte, donc les mineurs injectent de l’eau dans le sol pour diluer la terre et faire remonter les pierres à la surface. Ils la puisent dans les rivières voisines ou remplissent de grands réservoirs creusés à même le sol.
Des centaines de mineurs tentent d’extraire de l’ambre à l’aide de petits filets et de pelles dans une forêt près de de Klessiv (Rivne). Vidéo publiée en juin 2015.
Un système lucratif, mafieux et corrompu
Deux mineurs prennent un selfie avec un revolver dans la forêt. Photo publiée sur le même compte Instagram le 6 janvier 2017.
Toute cette activité est illégale. Seules trois entreprises – deux publiques et une privée – exploitent l’ambre avec l’aval officiel des autorités. Mais nous sommes en Ukraine : les pots-de-vin rythment le quotidien des mineurs et des policiers. Ici, les gens appellent ça la « protection ». Ils la versent en général directement à la police ou aux gardes forestiers, parfois à une mafia très puissante.
Plusieurs morceaux d’ambre qui auraient été extraits dans le village de Velykyi Zholudsk (Rivne) sont pesés et mesurés pour être vendus. Photo Instagram du même compte publiée le 27 janvier 2017.
Bien entendu, tout cet argent ne revient jamais à la communauté et l’État perdrait près de 27 millions de hryvnias par jour [un peu moins d’un million d’euros] dans les trois régions où le trafic d’ambre existe.
Une fois les pierres extraites, elles sont revendues à différents endroits – tenus secrets – dans la ville. Les prix dépendent de la taille des pierres (plus elles sont grandes, plus elles sont chères) et de ses spécificités comme les insectes incrustés à l’intérieur, de 150 à 4500 dollars le kilo [140 à 4200 euros].
L’écosystème en danger
En plus de nourrir la mafia et la corruption qui gangrènent ce pays, ces mines détruisent l’environnement. Les arbres sont coupés, les nappes phréatiques et rivières polluées, les plantes sauvages disparaissent. Les villageois ne peuvent plus faire la cueillette des myrtilles et des champignons. Une femme est morte l’hiver dernier en tombant dans une mine et de nombreux animaux se noient régulièrement de la même manière.
Les démons de Tchernobyl remontent à la surface
En 1986, la région de Rivne a été particulièrement touchée par le nuage de Tchernobyl. Une couche de résidus radioactifs a recouvert la terre et s’est enfoncée dans le sol à raison de quatre à cinq centimètres par an. Aujourd’hui, elle est enfouie à environ deux mètres de la surface.
Deux mineurs sont en train de creuser un trou de quelques mètres de profondeur. Photo publiée le 19 décembre 2016 sur le même compte Instagram.
Quand les mineurs remuent la terre, les poussières reviennent dans l’atmosphère et sont respirées par les populations locales. J’ai l’impression que le nombre de cancers de la thyroïde [c’est une des principales conséquences sur l’homme de la catastrophe de Tchernobyl, ndlr] a sensiblement augmenté, mais nous n’avons pas encore de chiffre précis sur le sujet [un député de la circonscription a confirmé l’existence du phénomène sans être en mesure de fournir chiffres ou étude scientifique, ndlr].
Des diplômés de l’université deviennent artisans mineurs
J’essaie de faire comprendre tout cela à mes amis restés à Dubrovytsia. Malgré des études supérieures à l’université, beaucoup sont revenus pour devenir mineurs. Ils se cassent le dos chaque jour – même en plein hiver – en creusant la terre.
Un jeune homme prend un selfie avec ses camarades mineurs en train de travailler. Photo publiée sur le même compte Instagram le 26 janvier 2017.
Pourquoi ? Ils n’ont pas de perspectives d’avenir et rien ne rapporte autant que l’ambre dans la région.
Par exemple, le salaire moyen d’un caissier au supermarché est de 83 hryvnias par jour [2,86 euros] alors qu’un simple chauffeur dans une grande mine gérée par la mafia gagne 700 hryvnias quotidiennement [24 euros].
Le président Petro Porochenko avait annoncé en juillet 2015 le lancement d’une offensive contre ces mines illégales lors d’une allocution à la télévision. Il affirmait à l’époque que 90 % de l’ambre ukrainienne était extraite illégalement.
Témoignage Chrétien un média qu’on ne peut pas qualifier de « conspirationniste»
La nation dédommage généreusement ses représentants des frais qu’ils engagent réellement pour exercer la mission qui leur est dévolue. En octroyant massivement ces fonds publics à ses proches, François Fillon porte un très mauvais coup à la famille, à la démocratie, à la droite et aux chrétiens.
À la famille
À la famille, car une loi interdisant l’embauche de son conjoint ou de ses enfants apparaît désormais inéluctable. Tous les couples au sein desquels les conjoints travaillent honnêtement et de bonne foi l’un pour l’autre s’en trouveront pénalisés.
À la démocratie
À la démocratie, car la plupart des assistants parlementaires travaillent consciencieusement et en confiance. En instillant l’idée que la seule présence aux côtés d’un député ou d’un sénateur justifie des émoluments faramineux, Fillon renforce l’idée populiste du dévoiement de la classe politique.
À la droite
À la droite, qui elle aussi souffre de la cupidité de son candidat à la présidentielle. Tout naturellement, ses amis cherchent à défendre l’ancien Premier ministre de Nicolas Sarkozy. « Quand le doigt montre la lune, le sot regarde le doigt », et comme, en l’occurrence, la lune est indéfendable, les ténors des LR tentent une ultime diversion visant à discréditer ceux qui révèlent l’affaire. De fait, ils nous prennent pour des imbéciles et nous privent de débats réellement politiques.
Aux chrétiens
Pourtant, Fillon est parfaitement au courant de l’usage qu’il a fait de l’argent qu’il percevait. L’affaire est peut-être délictueuse – les juges le diront – mais les actes entrent en conflit avec l’affirmation « Je suis chrétien. » Par cette proclamation, François Fillon engage plus que lui-même, il mouille les chrétiens avec lui. Or, « nul ne peut servir deux maîtres, Dieu et l’argent ». Que Fillon aime l’argent démesurément, c’est son problème, qu’il lie cet amour immodéré à sa foi chrétienne, cela engage la communauté des croyants.
Vouloir tout prendre pour soi-même, sa femme et ses enfants, être insatiable dans la volonté de remplir sa besace, prétendre être un parangon de vertu quand la rapacité prévaut dans ses décisions, ne sont-ce point des péchés capitaux ? Alors, quand on se sait pêcheur, la moindre des choses consiste à se reconnaître comme tel et accepter avec humilité sa condition ; et quand bien même il y aurait contrition, peut-il y avoir pardon sans pénitence ?
Le Grand Soir, toujours à l’écoute de ses lecteurs (réguliers, occasionnels ou accidentels) vous offre le DECODEX ALTERNATIF, un vrai DECODEX rédigé par de vrais gens dotés d’une véritable expérience. Ces analyses ne sont basées ni sur une vague impression après un survol rapide, ni sur un coup de fil à « Conspiracywatch », mais sur l’expérience de militants/bénévoles chevronnés de « l’information alternative ».
Contrairement à d’autres DECODEX de bas de gamme qui circulent sur le marché, vous ne trouverez pas ici une liste (qui se voudrait impressionnante) de 600 médias… Pour deux raisons :
1) Un peu de sérieux, quand même… vous croyez réellement que quelqu’un a passé le temps nécessaire et indispensable pour analyser, un par un, 600 médias ?
2) En ce qui concerne les médias mainstream, ils sont tous détenus par une poignée de groupes aux idéologies et intérêts convergents et interchangeables. L’analyse des uns vaut donc largement pour les autres. Qu’on se le dise.
Le Grand Soir
PS : Les lecteurs et responsables de sites dits alternatifs sont invités à compléter le tableau.
LE DECODEX ALTERNATIF
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Le Monde
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Détenu par une poignée de membres du 1% (Xavier Niel, Pierre Bergé et Matthieu Pigasse) qui n’hésitent pas à investir des millions d’euros dans l’unique but de défendre le droit à l’information des 99%.
Pseudo-quotidien de référence, le Monde est souvenu qualifié dans les milieux des spécialistes de la solidarité internationale de « torchon » (Le Général De Gaulle l’avait surnommé « L’Immonde »). Sous couvert de « sérieux », les journalistes du Monde sont connus pour publier régulièrement des articles de propagande (cf Bertrand de la Grange) et même des articles inventés de toutes pièces (cf. Paulo Paranagua).
Souffre d’un « syndrome du larbin Atlantiste » qui l’amène à publier des articles aux titres volontairement trompeurs tels que « Des soldats américains déployés en Pologne en réponse à l’activité militaire russe dans la « région » (sic) » (13 janvier 2017)
Connu comme le quotidien de « ceux qui savent déjà tout »
Anti-progressiste lorsqu’il s’agit de régimes qui déplaisent à Washington.
Crédibilité
Notre jugement
Rubrique Internationale : 1/5
Rubrique France : 2/5
Rubrique Economie (libérale) : 5/5
Rubrique Atlantisme : 5/5
A éviter si vous pouvez. Si vous ne pouvez pas (parce que vous êtes enseignant ou parce que vous portez un Loden), n’hésitez pas à faire recouper leurs informations par ceux qui savent de quoi ils parlent.
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Libération
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Détenu par une poignée de membres du 1% (Bruno Ledoux, Patrick Drahi) qui n’hésitent pas à investir des millions d’euros dans l’unique but de défendre le droit à l’information des 99%.
Pseudo-quotidien de gauche, Libération est souvenu qualifié dans les milieux des spécialistes de la solidarité internationale de « torchon », voire (mais nous désapprouvons) de « Libérachion ». Sous couvert d’ « informer », les journalistes de Libération sont connus pour publier régulièrement des articles de propagande et/ou mensongers (Armengaud/Haski).
Connu comme le quotidien de la « gauche réactionnaire ».
Anti-progressiste lorsqu’il s’agit de régimes qui déplaisent à Washington.
Crédibilité
Notre jugement
Rubrique Internationale : 1/5
Rubrique France : 2/5
Rubrique Economie (libérale) : 5/5
Rubrique Bars Gays : 5/5
A éviter si vous pouvez. Si vous ne pouvez pas (parce que vous êtes artiste ou parce que vous portez un jean déchiré), n’hésitez pas à faire recouper leurs informations par ceux qui savent de quoi ils parlent.
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TF1
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Détenue par un membre du 1% (Bouygues) qui n’hésite pas à investir des millions d’euros dans l’unique but de défendre le droit à l’information des 99%.
Ancienne chaîne du service public, cédée au privé sous un gouvernement « de gauche » avec un cahier de charges très strict en matière de services culturels.
Son journal de 20h a longtemps été présenté par Patrick Poivre d’Arvor, connu pour sa fausse interview de Fidel Castro, l’affaire du bébé irakien qu’il a tenté de sortir du pays, l’affaire de l’interview du faux « garde du corps de Saddam Hussein » et plusieurs fois cité dans des affaires de plagiat.
Connu comme une « télé de merde » dont la patron confessa que les programmes abêtissants avaient pour fonction de libérer de l’espace dans les cerveaux pour qu’ils s’imprègnent mieux des pubs pour Coca-Cola.
Anti-progressiste en tous lieux et en toutes circonstances.
Crédibilité
Notre jugement
Rubrique Internationale : 1/5
Rubrique France : 2/5
Rubrique Economie (libérale) : 5/5
Rubrique Poids des cartables aux rentrées scolaires : 5/5
A éviter si vous pouvez. Si vous ne pouvez pas (parce que vous avez beaucoup de temps de cerveau disponible), n’hésitez pas à faire recouper leurs informations par ceux qui savent de quoi ils parlent.
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BFMTV
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Détenue par une poignée de membres du 1% qui n’hésitent pas à investir des millions d’euros dans l’unique but de défendre le droit à l’information des 99%.
Proche de l’extrême-droite.
Connu comme la « télé du CAC40 ».
Crédibilité
Notre jugement
Rubrique Internationale : 1/5
Rubrique France : 1/5
Rubrique Economie (libérale) : 6/5
Rubrique Marine Le Pen : 5/5
A éviter si vous pouvez. Si vous ne pouvez pas (parce que vous êtes un peu raciste sur les bords), n’hésitez pas à faire recouper leurs informations par ceux qui savent de quoi ils parlent.
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Paris Match
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Détenu par un membre du 1% (Arnaud Lagardère) qui n’hésite pas à investir des millions d’euros dans l’unique but de défendre le droit à l’information des 99%.
Dévoué depuis quelques mois à un ancien banquier de chez Rothschild (candidat à la présidence de la République) auquel il a consacré 4 couvertures et des articles dont se seraient satisfaits Amin Dada et Bokassa.
Crédibilité
Notre jugement
Rubrique Internationale : 1/5
Rubrique France : 1/5
Rubrique Economie (libérale) : 5/5
Rubrique Macron : 5/5
A éviter si vous pouvez. Si vous ne pouvez pas (parce que vous allez souvent chez le dentiste et que sa lecture y est gratuite) n’hésitez pas à faire recouper ses informations par ceux qui ont une bonne dentition et par ceux qui savent de quoi ils parlent.
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i-Télé
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Détenue par un membre du 1% (Vincent Bolloré) qui n’hésite pas à investir des millions d’euros dans l’unique but de défendre le droit à l’information des 99%.
L’image de marque est un ou une journaliste debout dans la rue avec un micro et qui vous explique ce qui se passe derrière le mur auquel il ou elle tourne le dos, tandis que défile en bas de l’écran un texte sans aucun rapport avec le sujet et fâché avec l’orthographe.
Crédibilité
Notre jugement
Rubrique Internationale : 1/5
Rubrique France : 1/5
Rubrique Economie (libérale) : 5/5
Rubrique Morandini : 5/5
A éviter si vous pouvez. Si vous ne pouvez pas (parce que vous êtes adepte du décervelage et des castings masturbatoires), n’hésitez pas à faire recouper leurs informations par ceux qui savent de quoi ils parlent.
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L’Express
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Détenu par un membre du 1% (Patrick Drahi) qui n’hésite pas à investir des millions d’euros dans l’unique but de défendre le droit à l’information des 99%.
Après avoir connu les plumes d’Albert Camus, Jean-Paul Sartre, André Malraux, Françoise Sagan, François Mauriac, ses lecteurs doivent se contenter de l’écharpe rouge de Christophe Barbier.
Crédibilité
Notre jugement
Rubrique Internationale : 1/5
Rubrique France : 1/5
Rubrique Economie (libérale) : 5/5
Rubrique Virage à droite sans le dire : 5/5
A éviter si vous pouvez. Si vous ne pouvez pas (parce que vous allez souvent chez le médecin et que sa lecture y est gratuite) n’hésitez pas à faire recouper ses informations par ceux qui sont en bonne santé et par ceux qui savent de quoi ils parlent.
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L’Obs (Nouvel-Observateur)
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Détenu par des membres du 1% (cf. Le Monde : Xavier Niel, Pierre Bergé et Matthieu Pigasse) qui n’hésitent pas à investir des millions d’euros dans l’unique but de défendre le droit à l’information des 99%.
Contraint plusieurs fois de changer de nom afin de masquer sa dégringolade à droite, cet hebdomadaire s’appelait France Observateur quand il était de gauche, puis Le Nouvel Observateur, puis l’Obs.
Lu par les bobos qui auraient honte de lire l’Express ou le Point, il s’est rendu indispensable par sa page immobilière bidon qui propose de vastes demeures et des manoirs aux prix d’un 2 pièces à Paris.
Son plus récent coup d’éclat a été la publication d’un article où sa correspondante en Chine (Ursula Gauthier) soutenait que les attentats des groupes islamistes ouïghours qui ont massacré des touristes, des passants, des voyageurs dans une gare, des mineurs, des policiers, n’avaient rien de terroristes, mais exprimaient une colère compréhensible (« probablement pour venger un abus, une injustice, une expropriation » ) Voir : https://www.legrandsoir.info/pourquoi-ursula-gauthier-de-l-obs-a-du-qu…
Son Directeur de la publication (Jean Daniel) est connu pour avoir palpé un chèque de 10.000 euros offert par l’ambassade du Qatar (en compagnie d’une soixantaine de personnalités des médias et du show-biz). Publia peu après une tribune appelant à armer les « rebelles » syriens (armés par le Qatar, justement).
Crédibilité
Notre jugement
Rubrique Internationale : 1/5
Rubrique France : 1/5
Rubrique Economie (libérale) : 5/5
Rubrique Virage à droite sans le dire : 5/5
A éviter si vous pouvez. Si vous ne pouvez pas (parce que vous allez souvent chez le médecin et que sa lecture y est gratuite) n’hésitez pas à faire recouper ses informations par ceux qui sont en bonne santé et par ceux qui savent de quoi ils parlent.
Rubrique Internationale : 1/5
Rubrique France : 1/5
Rubrique Economie (libérale) : 5/5
Rubrique Néoconservatisme : 5/5
A éviter si vous pouvez. Si vous ne pouvez pas (parce que vous aimez les dessins avec de grosses bites ou parce que vous vous appelez Caroline Fourest) n’hésitez pas à faire recouper ses informations par ceux qui savent de quoi ils parlent.
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Le Point
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Détenu par un membre du 1% (François Pinault) qui n’hésite pas à investir des millions d’euros dans l’unique but de défendre le droit à l’information des 99%.
Fixations sur l’immigration, les services publics, les syndicats (pas tous), l’islam, les salaires des cadres.
Crédibilité
Notre jugement
Rubrique Internationale : 1/5
Rubrique France : 2/5
Rubrique Economie (libérale) : 5/5
Rubrique Salaire des Cadres : 5/5
A éviter si vous pouvez. Si vous ne pouvez pas (parce que vous pensez que les syndicats contrôlent la France) n’hésitez pas à faire recouper ses informations par ceux qui savent de quoi ils parlent.
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Courrier international
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Détenu par une poignée de membres du 1% qui n’hésitent pas à investir des millions d’euros dans l’unique but de défendre le droit à l’information des 99%.
Rubrique Internationale : 1/5
Rubrique France : 1/5
Rubrique Probité du rédac’chef : 0/5
Rubrique « A beau mentir qui vient de loin » : 6/5
A éviter si vous pouvez. Si vous ne pouvez pas (parce que vous avez honte de lire directement en V.O les tracts de la droite, fascistes et putschistes étrangers) n’hésitez pas à faire recouper ses informations par ceux qui voyagent et qui savent de quoi ils parlent..
Chère, très chère, famille Fillon.. Papa François, maman Penelope, les enfants, tous ont « légalement » (selon papa) bénéficié des largesses de l’Assemblée Nationale.
Légalement ! Comme si c’était une excuse !
Vous savez quoi, M. FIllon, que ce soit légal ou non, on s’en contre-balance !
Ce que nous voyons, nous les gueux de base, c’est, au pire, un voyou passible de prison et, au mieux un ignoble profiteur qui utilise sa position de dominant pour se mettre de l’argent public plein les poches sans aucune vergogne. Si peu de vergogne, c’est-à-dire de honte, que vous avez encore le culot de vous faire passer pour une victime.
« C’est une cabale ! » Pleurnichez-vous devant le micro, soutenus par tous les comparses qui font de même…
Non non, Monsieur Fillon, ce n’est pas une cabale, ce sont des faits. Des faits, avec de vrais chiffres, pas un fake comme on dit sur internet..
L’humble smicard qui dort dans sa voiture à Paris parce qu’il n’a pas trois fois le loyer d’une chambre de bonne à justifier ou qui rame comme un fou pour rembourser son « Ca m’suffit » ou son « Do mi si la do ré » en province est sûrement plein de compassion devant ces noires nuées qui assombrissent votre horizon doré de futur premier homme de France : « Entretenir un château, des terres et tenir son train de vie, pensez-donc, Madame Michu, ça coûte des sous ! Faut bien les trouver quelque part ! » Légalement, bien sûr, en espérant que personne ne s’apercevra que les salaires sont disproportionnés autant que les grasses indemnités de licenciement..
Savez-vous comment s’appellent, les gens comme vous ? Monsieur le Député ex-premier ministre et je l’espère, ex-futur président : DES PILLEURS D’ÉTAT !
En supposant que la justice vous donne quitus ce qui n’est pas fait, croyez-vous vraiment qu’on ait envie de vous confier les clefs de la France ?
A vous qui osez nous parler d’austérité ? De nous serrer la ceinture ? De faillite de la France et qui vous présentez comme un Père la Vertu ?
Autant confier un stand de pâtisserie à une boulimique !
Une telle inconscience est sidérante. Plus inquiétant encore est le degré du mépris que cela démontre pour un peuple plutôt brave, pour ne pas dire poire, qui jusqu’à présent regardait les errements de votre caste d’un œil goguenard, attendant patiemment que la justice que vous tenez dans vos serres de rapaces émette un petit rot réprobateur. Parce qu’il est indulgent, le peuple, il a de l’humour et une faiblesse pour le système D. Mais la pénurie le rend nerveux et ce temps là est fini. La coupe est pleine. Il en a plus qu’assez des Sarko, Balkani, Dassault, Lagarde, d’un Macron qui s’offre (légalement, lui aussi) des réceptions de milliardaire sur le dos de Bercy, et de tant d’autres.. Oui ! il en a marre et comme tous les gentils, quand il est à bout, il ne fait pas dans la finesse.. Demandez donc à tous vos copains à particule, ce qu’ils en pensent..
A votre place, je me retirerais des affaires et j’irais avec ma femme et mes deux minots prendre quelque repos, loin, très loin, histoire qu’on m’oublie comme l’a fait astucieusement Alain Juppé en son temps en s’exilant au Canada. Mars, ça vous irait ? Il paraît qu’il y a un projet sérieux de colonisation.. et au printemps c’est joli …
Si dans votre entreprise vous êtes chargée d’ouvrir le courrier et de tenir l’agenda de votre patron, vous pouvez prétendre à un salaire de 6000 € ! C’est le candidat Fillon qui l’a dit ! C’est légal !
Benoit Hamon avec son revenu universel à 700 € quel gagne-petit !!!!
J’étais parti pour écrire un billet d’humeur sur cette affaire Fillon mais je suis tellement écœuré par le comportement de cet individu suffisant et prétentieux qui se dit « victime » d’avoir profité du système pendant des années que je reste sans voix !
Aucune honte et il présente ses excuses au petit peuple et pour lui c’est réglé !!!
Et il y a encore derrière lui tout un tas de montons pour lui faire confiance ! Français ouvrez les yeux ! Et ce n’est pas la Le Pen qui nous sauvera. Les Français aiment être méprisés et piétinés.
Français, notre choix va être très difficile au mois de Mai. Il va peut-être, être nécessaire de descendre dans la rue … !
Et ce soir qu’est-ce quoi apprend ?
Saint François le catho quand il a arrêté d’employer ou de faire employer sa femme en 2013 pour un salaire mirobolant, touché par la grâce divine, comprenant que ce n’était pas bien il lui a fait octroyer 45 000€ de prime de licenciement par le parlement !!!!!!!!!
Et c’est à ça qu’il faut faire confiance ???
Français bougeons-nous ! Ouvrez les yeux !
Deux articles dans Marianne (entre autres) à relire :
Le 9 février 1950, au plus fort de la guerre froide, un sénateur républicain encore obscur tonne :
« J’ai entre les mains la liste de deux cent cinq personnes que le secrétaire d’État sait être membres du Parti communiste, et qui pourtant déterminent la politique du département d’État. »
Joseph McCarthy venait d’entrer dans l’histoire des États-Unis par la porte de l’infamie. Sa liste n’existait pas, mais la vague d’hystérie anticommuniste et de purges qui suivit fut, elle, bien réelle. Et fracassa l’existence de milliers d’Américains.
En 2017, c’est rien moins que la loyauté patriotique du prochain président des États-Unis qui serait en cause. Avec son cabinet de militaires et de milliardaires, les raisons de redouter son entrée en fonction sont légion. Pourtant, le Parti démocrate et nombre de médias occidentaux semblent obsédés par l’idée farfelue que M. Donald Trump serait la « marionnette » du Kremlin (1). Et qu’il devrait son élection à un piratage de données informatiques orchestré par la Russie. Bien du temps a passé depuis la paranoïa maccarthyste, mais le Washington Post vient de renouer avec cette histoire en s’inquiétant de l’existence de « plus de deux cents sites qui, volontairement ou non, publient la propagande russe ou lui font écho » (24 novembre 2016).
Un vent mauvais souffle sur l’Occident. Chaque élection ou presque est appréciée à travers le prisme de la Russie.
Qu’il s’agisse de M. Trump aux États-Unis, de M. Jeremy Corbyn au Royaume-Uni, ou de candidats aussi différents que M. Jean-Luc Mélenchon, M. François Fillon ou Mme Marine Le Pen en France, il suffit de douter des mesures prises contre la Russie, ou des complots prêtés à Moscou par la Central Intelligence Agency (CIA) — une institution dont nul n’ignore qu’elle est infaillible et irréprochable —, pour être suspecté de servir les desseins du Kremlin. Dans un climat pareil, on ose à peine imaginer le torrent d’indignation qu’auraient suscité l’espionnage par la Russie, plutôt que par les États-Unis, du téléphone de Mme Angela Merkel, ou la livraison par Google à Moscou, plutôt qu’à l’Agence nationale de sécurité américaine (NSA), de milliards de données privées collectées sur Internet. Sans mesurer toute l’ironie de son propos, M. Barack Obama a néanmoins menacé la Russie en ces termes : « Il faut qu’ils comprennent que ce qu’ils nous font, nous pouvons le leur faire (2). »
Que Washington puisse infléchir la politique d’un autre État, M. Vladimir Poutine ne l’ignore pas. Au printemps 1996, un président russe malade et alcoolique, artisan (corrompu) du chaos social dans son pays, n’a en effet survécu à une impopularité abyssale que grâce au soutien déclaré, politique et financier, des capitales occidentales. Et à un providentiel bourrage des urnes. Boris Eltsine, le chouchou des démocrates de Washington, de Berlin et de Paris (bien qu’il ait fait tirer au canon sur le Parlement russe, y provoquant la mort de centaines de personnes), fut donc réélu. Le 31 décembre 1999, il décida de transmettre tous ses pouvoirs à son fidèle premier ministre, le délicieux Vladimir Poutine …
(1) Selon l’expression de Mme Hillary Clinton, lors du débat télévisé l’opposant à M. Donald Trump, le 19 octobre 2016.
Le rapport annuel de la Fondation Abbé Pierre contre le mal-logement a été remis lundi au président de la République. Il constate notamment que ces dix dernières années, le nombre de personnes sans domicile fixe a augmenté de 50% en France.
Mardi prochain, certains des principaux candidats à la présidentielle, à l’exception de Marine Le Pen avec qui la Fondation est en « désaccord profond », débattront de ces sujets à La Défense. Sont annoncés Yannick Jadot, Jean-Luc Mélenchon, Emmanuel Macron et Benoît Hamon. Christophe Robert insiste: « On veut montrer que c’est possible de faire autrement ».
On remarquera que Monsieur François Fillon n’est pas annoncé ! Ces proches ne sont pas dans le besoin, parait-il …
Obama, c’est trois bombes par heure, soit 72 bombes par jour.
Rien qu’en 2016, l’armée américaine a largué 26’171 bombes, la majorité en Irak, en Syrie mais aussi en Afghanistan, en Libye, en Somalie, au Yémen et au Pakistan.
Sous l’ère Obama, les frappes par drones ont été multipliées par 10. En 2008 il avait fait la promesse de mettre fin aux conflits initiés par Bush. Aujourd’hui les troupes ont bien été réduites en Irak et en Afghanistan mais leur présence globale a augmenté de 130% dans le monde. (Au total : 138 pays)
Le seul président à avoir été en guerre tout au long de ses huit années de mandat.
Nobel de quoi déjà ?
Coup de chapeau à la RTS (Radio Télévisons Suisse) et à son magazine (Nouvo) qui fait un petit rappel !
Et la fermeture promise de Guantanamo, c’en est où … ?
Europe et banquiers associés dans la plus grande arnaque de tous les temps./span>
Perte de souveraineté des Etats : grâce à la complicité de l’Union Européenne, 90% de la monnaie est émise par les banques, sous forme de dettes et emprunts -l’argent scripturaire-, dont les intérêts engraissent comme jamais la finance mondiale.
Tout aussi préoccupant, en 2014, la Commission européenne a décidé de limiter la garantie des dépôts bancaires.
Contraints d’emprunter sur le marché privé (par le traité de Maastricht, confirmé par l’article 123 du traité de Lisbonne), les Etats dépossédés de leur droit régalien de frapper monnaie, appelée la monnaie fiduciaire (la confiance fiducia en latin c.à.d. pièces et billets), sont emprisonnés dans un système suicidaire, otages des agences de notation, officines au service exclusif des fonds d’investissement et autres fonds de pensions (principalement anglo-saxons), hautement spéculatifs. En favorisant le profit facile et la cupidité des banquiers, l’Europe a ouvert la boîte de Pandore.
Résultat : la croissance de l’économie réelle européenne est en berne, depuis le traité de Lisbonne, en 2007 (merci Messieurs Sarkozy et Fillon qui ont bafoué le référendum du 29 mai 2005), les investisseurs et entrepreneurs, ne pouvant trouver les capitaux suffisants, nécessaires au financement de leur développement.
Autre conséquence : les particuliers se retrouvent, comme les Etats, couverts de dettes, sans savoir que les banques qui leur ont prêté l’argent, n’ont en fait débloqué qu’un montant « virtuel », en quelque sorte une monnaie « fantôme », qui n’est qu’un jeu d’écriture comptable. L’argent des épargnants ne couvre plus les crédits. Ce ne sont pas les dépôts qui font les crédits, mais l’argent scripturaire, créé d’un simple clic sur un clavier d’ordinateur !
Même le FMI préconise le contrôle étatique de la monnaie
En abandonnant leur souveraineté monétaire, les Etats de la zone euro ont transféré leur pouvoir à la Banque Centrale européenne, laquelle est elle-même tenue de respecter l’article 104 du traité de Maastricht, confirmé par l’article 123 du traité de Lisbonne, qui lui interdisent de financer directement les Etats !
Inconscients, ou complices des banquiers (surement plus inconscients et irresponsables que complices !), les dirigeants européens n’ont cessé d’accorder des privilèges aux banques, depuis le traité de Maastricht. Résultat : le système financier, au bénéfice d’une poignée de profiteurs, étouffe les sociétés humaines, sans que l’individu lambda ne comprenne grand-chose aux problèmes financiers qui le minent, alors qu’il n’est que la victime d’un système mafieux !
Sortir de ce système infernal, dans lequel 90% de la monnaie est en réalité « fausse », en tout cas, non garantie en valeur, impose que la création monétaire redevienne le monopole des Etats, par le biais de leur Banque Centrale.
Avec comme mesure corollaire l’indispensable nationalisation des banques et des établissements financiers. En 2012, même le très libéral FMI préconisait le contrôle étatique de la création monétaire.
Baisse des réserves obligatoires et limitation de la garantie des dépôts.
Mis en place, en 1999, dans la zone euro, le pourcentage des réserves obligatoires que les banques sont tenues de déposer à la Banque Centrale, a été baissé de 2 à 1% en janvier 2012 !!!
Un cadeau colossal fait aux banques par l’U.E., soi-disant, pour leur permettre de dégager des marges. Résultat, la garantie des dépôts des particuliers s’est trouvée amputée.
Au lieu d’exiger des banques de maintenir une garantie intégrale -équivalente à la valeur de l’argent présent en compte- la Commission Européenne a, au contraire, sous couvert de renforcer leur protection, décidé de la limiter, en faisant payer en partie les déposants, en cas de défaillance de leur banque, pour les comptes supérieurs à 100 000 € (1).
Une arnaque scandaleuse !!!
« On ne gouverne pas à la corbeille » Aujourd’hui, si !
Conscient du danger que représentait la mainmise de la finance sur l’économie réelle, pendant dix ans de présence à l’Elysée, le Général de Gaulle, qui clamait « on ne gouverne pas à la corbeille », a favorisé la croissance par une politique industrielle active (les plans), avec de grands projets monétisés par l’Etat. Une période pendant laquelle la bourse et les spéculateurs ont été au régime sec, tandis que le taux de croissance moyen annuel de la France dépassait les 5%.
Les Suisses veulent retirer aux banques le pouvoir de créer la monnaie
A la suite d’une votation, qui a recueilli plus de 100 000 signatures, les Suisses voteront pour retirer aux banques le pouvoir de créer la monnaie. Au-delà du symbole, une prise de conscience qui devrait éclairer quelques prétendants avisés au trône républicain français, en cette année d’élection présidentielle, à haut risque pour d’autres.
En 1922, Henri Ford déclarait :
« Il est une chance que les gens de la nation ne comprennent pas notre système bancaire et monétaire, parce que si tel était le cas, je crois qu’il y aurait une révolution avant demain matin. »
« Le Blitzkrieg (« guerre éclair » en allemand), est une stratégie offensive visant à emporter une victoire décisive par l’engagement localisé et limité dans le temps d’un puissant ensemble de forces mécanisées, terrestres et aériennes dans l’optique de frapper en profondeur la capacité militaire, économique ou politique de l’ennemi. »
Voici donc comment Fillon a l’intention de faire passer de force toutes ses lois ultra-libérales si un jour il est élu président de la République.
Paul Jorion n’est pas de ceux qui vous redonnent foi en l’avenir !
Dans son dernier ouvrage Le dernier qui s’en va éteint la lumière, l’anthropologue estime qu’il ne reste que deux ou trois générations à l’humanité avant de disparaître. Pour Nom de Zeus, il explique pourquoi la fin est si proche. Entretien pré-apocalypse.
Paul Jorion est de ces personnages inclassables. Chercheur en sciences sociales, anthropologue (un temps élève de Claude Levi-Strauss) il a également enseigné à Cambridge dans les années 1980 une matière que l’on n’appelait pas encore intelligence artificielle, avant de travailler dix ans dans l’antre du diable : le milieu financier des subprimes au début des années 2000. Décrit tantôt comme un prophète de malheur , tantôt comme celui-qui-avait-annoncé-la-crise-mais-qu’on-n’a-pas-écouté, l’homme emprunte autant à Jacques Attali qu’à Frédéric Lordon ou Thomas Piketty. Dans son dernier ouvrage, il n’annonce pas moins que « l’extinction de l’espèce humaine d’ici deux ou trois générations. »
S’il utilisait les canaux politiques et idéologiques habituels, on pourrait dire que Le dernier qui s’en va éteint la lumière est un ouvrage férocement anti-capitaliste. Mais la charge est plus subtile. Et ne laisse aucune chance. À l’homme, à la Terre, à l’économie. Selon l’auteur,
« il y a trois domaines dans lesquels on peut constater une totale perte de contrôle de l’humain : la crise environnementale, ce système financier au bord de l’implosion et notre incapacité à faire face à la complexe robotisation de la société »
. Les cavaliers de l’apocalypse opèrent désormais en trio.
Trahis par notre environnement
L’environnement, en premier lieu.
« Les scientifiques et climatologues, même les plus optimistes, estiment que même si nous maintenons une hausse de 2° d’ici la fin du siècle, ce sera une vraie catastrophe. Or nous semblons plutôt nous orienter vers une hausse de 3° ou 4°. Même en considérant qu’on tienne nos engagements, ce que l’on n’a jamais réussi à faire, les catastrophes semblent inévitables , et les prochaines générations connaitront des ouragans dans l’Atlantique , El Nino pourrait s’arrêter, le niveau des mers augmentera , etc. »
« L’environnement nous trahit, car nous l’avons colonisé de façon brutale et non durable. J’ai l’habitude de dire que nous utilisons 1,6 planète par an. Pas besoin d’être très doué en maths pour voir que nous allons rapidement être confrontés à une limite ».
Pour certaines études, la limite pourrait être encore plus proche. L’ONG Global Footprint Network estime ainsi que si nous conservons notre rythme de consommation, nous aurons nous aurons besoin de deux planètes en 2030 .
Combien faut-il de Terres pour supporter l’humanité.
« L’exemple de la COP 21 est symptomatique. Nous nous moquons des traités. Nous sommes très doués pour les faire, mais jamais pour les mettre en œuvre ». Alors, comment éviter l’inévitable ? « Je ne crois pas beaucoup aux initiatives individuelles. Les « survivalistes égoïstes », qui pensent que tout ira mieux s’ils se mettent au vélo et entretiennent leur potager sont dans le déni, tranche l’anthropologue. La solution ne pourra être que collective et économique. Il faudrait investir massivement et mettre tout le monde au travail au service d’un objectif mondial ».
Finance : un système au bout du rouleau
Notre système financier est incapable de gérer cette crise. Et pire, il l’aggrave.
« Notre modèle économique est tel, que nous sommes obligés de faire de la croissance. Sauf que cette croissance ne tient absolument pas compte de ce que l’on appelle externalités négatives, comme par exemple la pollution ou la crise environnementale. Par-dessus le marché, nous tenons à notre État-providence, mais nous l’avons fait reposer uniquement sur cette même croissance ».
Pour l’auteur, seule la décroissance permettrait donc d’éviter le cataclysme environnemental.
Pour Paul Jorion, notre système s’est enfermé dans une vision court-termiste où l’économie s’est faite phagocyter par la spéculation et la recherche sans bornes de profits.
« Une finance bien gérée, c’est le système sanguin de l’économie, c’est vital. Une seule de toutes les fonctions de la finance est véritablement létale, c’est la spéculation. Or le pêché originel est d’avoir fait entrer la spéculation dans l’économie en 1885. Pour filer la métaphore, la spéculation est une ponction sanguine. Fatalement, si vous ponctionnez trop, vous risquez de faire face à quelques problèmes ».
« Nous avons déjà eu plus qu’un avertissement en 2008 mais nous n’en tenons absolument pas compte. Le système financier actuel espère seulement revenir à une situation identique à celle d’avant 2008, ce qui est totalement absurde ».
Et l’absurdité, Paul Jorion la pointe du doigt à travers ce chiffre qu’il aime répéter :
« en 2012, les 1% les plus riches des États-Unis ont pris 120% des richesses ».
« qu’il est indispensable que ces plus riches, ces décideurs, soient impliqués dans ce changement ».
Par ailleurs, l’ouvrage évoque longuement la robotisation de la société et son impact social, notamment sur le travail.
« Si plus personne ne travaille, alors la richesse reviendra aux prêteurs et aux dirigeants, estime Paul Jorion. Or la robotisation doit profiter à tout le monde, d’où l’idée de Taxe Sismondi , que j’avais déjà évoqué auparavant. Il s’agit de taxer les entreprises de façon que tout individu remplacé par un robot reçoive à vie une rente perçue sur la richesse créée par ce robot ».
Les robots nous poussent vers la sortie.
Car c’est là le troisième point. La complexité des systèmes automatisés nous échappe.
« Nous demandons de plus en plus aux robots et ordinateurs de prendre en charge des problèmes que nous avons nous-même créés. Il y a un exemple frappant, c’est la Bourse. Aujourd’hui, le nombre de tâches effectuées par les machines est effrayant , vous pouvez quasiment allumer le robot, le faire mouliner toute la journée et clôturer tranquillement le soir sans vous être occupé de rien. Le problème, c’est qu’une partie du système tenait au fait que les erreurs humaines s’annulaient entre elles. Les robots faisant moins d’erreurs, le système peut continuer sa fuite en avant sans être freiné par l’Homme ».
Nous avons lancé le processus de deuil de notre propre espèce
« On ne cherche plus de la vie, mais des civilisations perdues . Trouver dans l’espace des êtres ayant besoin d’eau et d’air semble compliqué. On cherche donc des êtres ayant été un jour intelligents au point de maîtriser l’atome et s’étant éteints, laissant derrière eux des machines « intelligentes » qui leur survivront. Cette idée est l’aveu que nous avons lancé le processus de deuil de notre propre espèce ».
Les progrès en robotique et en intelligence artificielle sont impressionnants, mais peut-on en déduire que les robots remplaceront les hommes ?
« À chaque fois que l’on dit « telle activité ne peut être exercée que par un humain », un système robotisé finit par s’y mettre. On l’a vu récemment avec la victoire d’AlphaGo au jeu de Go , qu’on prédisait impossible il y a quelques années. Nous ne sommes plus liés à la loi de Moore, mais à la multiplication des systèmes cognitifs. J’avais écrit en 1989 que la dernière chose qui restera sera l’appréhension émotionnelle ou affective, je n’ai pas changé d’avis ».
« Les idées d’immortalité et d’infini développées par le transhumanisme sont empreintes d’un message messianique auquel je ne souscris pas du tout. Je crois aux robots, pas aux cyborgs»
Cette quête d’immortalité à travers la technologie témoigne justement de notre incapacité à envisager la fin qui nous guette, estime-t-il.
Au milieu de tout ça, existe-t-il des solutions ?
« Il faut avant tout créer une masse critique de gens conscients. C’est ce que j’essaie de faire à travers mes livres, et ce que d’autres font également. Je crois qu’une réaction mondiale collective pourrait empêcher la catastrophe, mais en a-t-on vraiment envie ? »
Et lorsqu’on lui demande comment il imagine notre monde en 2100, la réponse est sans appel.
« D’ici la fin du siècle, nous constaterons une réduction massive de la population mondiale. Nous nous trouvons actuellement dans une crise proche de celle de 1914. Et je crains que notre espèce ne se serve des solutions classiques pour la résoudre. Et si nous venions à engendrer un conflit mondial, cela me parait très improbable qu’on n’utilise pas d’arme atomique ».
Une guerre nucléaire avant la fin du siècle, donc. Voilà qui manquait certainement au joyeux tableau.
À la lumière de cette interview, on comprend mieux le sous-titre de son ouvrage : « Essai sur l’extinction de l’humanité ».
Source Observatus geopoliticus – Chronique du Grand Jeu
Aller, mange et tais-toi.
Rappelez-vous, chers lecteurs, la chute d’Alep n’était qu’horreur et infamie : « crimes de guerre », « crimes contre l’univers »… L’ONU – en fait Samantha Power [Ambassadrice des États-Unis aux Nations unies depuis 2013], qui se prenait sans doute à elle seule pour la communauté internationale toute entière – évoquait avec des trémolos dans la voix « l’humanité effondrée ». Les civils apeurés se terraient devant la soldatesque assadienne et assassine qui massacrait femmes, enfants, vieillards et chatons. Derrière l’Attila de Damas, l’herbe ne repousserait pas…
Les chiffres officiels commencent toutefois à sortir. Donnons la parole au représentant du Secrétaire général des Nations Unies, peu suspect de russophilie primaire :
From Syria, the UN, directly or through partners, has provided life-saving assistance to the nearly 150,000 people from eastern Aleppo in Syria who have been displaced from or have returned to the area. More than 36,000 of them were evacuated to the western countryside of Aleppo and Idlib governorate and more than 111,000 people to different areas in Aleppo city, including more than 50,000 in formerly besieged neighbourhoods. The UN and our national and international humanitarian partners continue efforts to scale up our response in Aleppo to do all we can to ensure that the people of Aleppo receive the aid they need.
Traduction :
« De la Syrie, l’ONU, directement ou par l’intermédiaire de partenaires, a aidé au sauvetage de près de 150 000 personnes de la partie orientale Alep en Syrie, qui ont été déplacées ou sont retournés dans la région. Plus de 36 000 d’entre eux ont été évacués vers la région occidentale d’Alep et vers la zone rebelle (Idlib) et plus de 111 000 personnes vers différentes zones dans la ville d’Alep, dont plus de 50 000 dans les quartiers autrefois assiégées. Les Nations Unies et nos partenaires humanitaires nationaux et internationaux poursuivent les efforts pour intensifier notre réponse à Alep pour faire tout notre possible pour veiller à ce que les gens d’Alep reçoivent l’aide dont ils ont besoin. »
Pardon ? On se frotte les yeux… Sur les près de 150 000 habitants de la poche d’Alep-est, seuls 36 000, en comptant les combatants insurgés, ont choisi l’évacuation vers la zone rebelle (Idlib) tandis que 111 000 ont préféré rejoindre les zones gouvernementales !
Traduction : 75% des civils étaient en réalité pris en otage par les barbus « modérément modérés », qui n’étaient suivis que par un petit quart de la population de la poche rebelle. On comprend que la journaloperie institutionnelle préfère passer l’info sous silence…
Moments choisis d’une émission qui restera dans les mémoires, du moins nous l’espérons dans celle d’Yves Calvi qui aura peut-être compris pourquoi tant de citoyens se montrent de plus en plus défiants face aux médias.
[ … ] Alors qu’en général les voix dissonantes sont noyées dans le flot du discours dominant, il arrive parfois –et même assez rarement pour le souligner, c’est le but de cet article- que les arguments allant à contre-courant du récit officiel soient à ce point aveuglants que même le plus docile des chiens de garde, le plus infaillible des éditocrates [24], le plus expérimenté des journalistes de plateau-télé, se voit obligé – oh crime absolu – de se remettre en question. Ou plutôt de remettre en question la version des choses auquel il avait été soumis et dont il avait participé à la diffusion à grande échelle.
Stupéfaction déconcertée, ahurissement et sûrement quelques gouttes de sueur, c’est le très jouissif spectacle que nous a offert Yves Calvi durant son émission 24 heures en Question diffusée en direct sur la chaîne LCI le 15 décembre 2016 dernier et ayant pour titre Alep : seule au monde [25].
En effet, ce soir-là, alors que la bataille d’Alep concentre toute l’attention médiatique et ne se résume, pour les médias dominants, qu’au bombardement de la ville et au massacre des civils par les troupes de Bachar al-Assad appuyées par l’aviation russe, Yves Calvi (mais cela aurait pu arriver à n’importe quel autre éditocrate, puisqu’ils sont de par nature interchangeables) se voit magnifiquement mis en difficulté journalistique quand tous ses invités sur le plateau, du début à la fin de l’émission, coïncident pour le mettre en porte-à-faux quant à ses convictions au sujet de la situation dans la ville syrienne.
Un grand sceau d’eau glacée en direct pour un représentant du discours dominant dont l’ignorance sur le sujet qu’il est censé maîtriser est mise en évidence à la face du monde, une belle claque pour ce porte-voix de la vérité-officielle pour qui le monde paraît s’écrouler tout autour quand ses 4 invités lui jettent la vérité au visage : ses certitudes étaient erronées, les médias ont menti, il y a eu manipulation… Et nous devinons qu’il sait, en son for intérieur, qu’il porte une grande responsabilité, en tant que rouage actif du système.
Ses interrogations dubitatives proférées à voix haute traduisent un désarroi mal maîtrisé et nous, spectateurs, assistons alors à un moment de télévision presque historique : Calvi est obligé d’avaler la pilule rouge de Morphéus et, comme le personnage du film The Truman Show, il assiste à la chute du décor médiatique de la grande supercherie formant la bulle – et le monde – qui l’entoure.[26]
Les invités de l’émission : (qui n’ont rien de conspirationnistes !)
– Frédéric Pons, journaliste, écrivain, spécialiste de géopolitique, professeur à Saint-Cyr et auteur de ’Poutine’ ;
– Isabelle de Gaulmyn, rédactrice en chef adjointe au journal La Croix ;
– Frédéric Pichon, professeur de géopolitique, spécialiste de la Syrie et chercheur associé à l’université François Rabelais de Tours, auteur de ’Syrie, pourquoi l’Occident s’est trompé’ aux éditions du Rocher ;
– et le général Vincent Desportes, professeur de stratégie à Sciences Po et HEC, a dirigé l’école de guerre et auteur de ’La Dernière Bataille de France’ chez Galimard..
Moments choisis
1er extrait : « un peu de vrai et beaucoup d’intoxication et de désinformation sur ce qui s’est passé »
En guise d’introduction, Yves Calvi plante son décor : les nombreuses images traumatisantes, la destruction de la ville d’Alep, la préoccupation des français (et comment ne pas se préoccuper avec le battage médiatique incessant depuis de nombreux mois !?)… mais tout de suite son premier invité, Frédéric Pons, remet les choses en place : « On a assisté en tout cas en occident, en France, aux Etats-Unis en Europe à un déluge de mots extrêmement forts… on a parlé de génocide, massacres à grande échelle, il y a un peu de vrai et beaucoup d’intoxication, beaucoup de désinformation sur ce qui s’est passé (…) mais il y a des précisions qui n’ont pas été données… »
Yves Calvi Insiste sur la force des images, « traumatisantes, touchantes, il est normal de ressentir de l’émotion… (…) On va tuer des gens dans les hôpitaux ! ».
Frédéric Pons lui répond alors par des mots que les éditocrates n’ont pas l’habitude de se voir jeter à la figure : « intoxication, manipulation »… « On sait aujourd’hui que certaines images ont été manipulées par la propagande islamiste … Nos médias ne l’ont pas dit … » S’en suit un réquisitoire de l’Observatoire syrien des droits de l’homme… Quel culot cet invité, remettre en question une des principales sources des médias dominants depuis le début du conflit !
2nd extrait : « il n’y a pas les bons d’un côté et les mauvais de l’autre »
La parole est ensuite donnée à la rédactrice en chef adjointe de La Croix, qui ne fait pas seulement confirmer les dires de l’intervenant antérieur, se permettant aussi de donner une petite leçon d’objectivité et de professionnalisme au journalisme français : suivi du conflit depuis le début avec des sources sur place, compréhension de la complexité de la situation dont il serait incorrect de vouloir réduire à « les bons d’un côté et les mauvais de l’autre », silence médiatique lorsqu’Alep ouest était bombardée par les rebelles, et chute du mythe de la « révolution », auquel on a voulu donner une connotation trop romantique en France.
Et puis l’Arabie Saoudite commence à être mentionnée, ou plutôt son soutien à des gens « qui n’étaient pas forcement de grands démocrates… »
3ème extrait : « On a éteint la Tour Eiffel pour les djihadistes ! »
Attention ça fait mal : ici Frédéric Pichon explique qu’en réalité les derniers combats menés dans la ville se font contre des rebelles… qui sont en fait des djihadistes. C’est donc pour des djihadistes que la Tour Eiffel a été éteinte symboliquement la veille !!! Une vérité qui apparaît « très violente » aux yeux de Calvi, « après ce que l’on a cru percevoir pendant des semaines » mais « qui ne me semble pas pouvoir être mis en doute ».
Il s’accroche ce bon vieux Calvi, c’est tellement dur d’ouvrir les yeux et d’accepter que l’on a été trompé !!!
4ème extrait : « Ces djihadistes sont les mêmes que la France combat à Mossoul »
En 30 secondes, le général Vincent Desportes met Yves Calvi face à une réalité : les rebelles d’Alep sont des djihadistes, d’ailleurs ce sont les mêmes que la France combat avec ses rafales à Mossoul !!!
5ème extrait : « La presse française été suiviste par rapport à la diplomatie française »
Attention, il est ici question du traitement du conflit par les médias français. Parti pris anti-Bachar, suivisme de la diplomatie française, manque d’objectivité … Isabelle de Gaulmyn remet -gentiment- les pendules à l’heure.
6ème extrait : « Les médias dominants ont pris parti contre Assad, ils se sont mis des œillères »
Frédéric Pons : « Les médias dominants ont d’emblée pris le parti du camp rebelle contre Assad », ils « se sont mis des œillères et se sont interdit d’aller chercher d’autres sources d’informations que celles données par les djihadistes, (…) des gens qui sont nos ennemis (…) et des experts en désinformation. L’adage est bien connu, dans une guerre la première victime c’est la vérité ».
7ème extrait : « Sur la question du traitement médiatique … il y a eu des exagérations »
Dans cet extrait Yves Calvi sort une perle : voyant que les analyses de ses invités ne vont pas du tout dans le sens de ce qu’il s’attendait à entendre, il prévient sur son plateau : « Je voudrai juste qu’on ne fasse pas la première émission révisionniste de l’histoire récente en Syrie » !!!
Suite à cela, Frédéric Pichon précise assez paternellement que le système médiatique a en fait simplement été une « victime technique » du conflit, à cause de son incapacité à se rendre sur place !!!
8ème extrait : Mais qui sont les rebelles ?
Dans cet extrait, Yves Calvi se fait répéter par le général Desportes qu’en réalité, ceux qui étaient appelés « les rebelles » sont « globalement » nos adversaires, des djihadistes d’Al Nosra, de la mouvance d’Al Qaïda.
9ème extrait : Une analyse qui a seulement 5 ans de retard !
Dans cet extrait Yves Calvi s’entend dire que les djihadistes d’Alep – que combattent les troupes syriennes au côté des forces russes – sont les mêmes qui ont frappé la France au Bataclan, à Charlie Hebdo, à Nice !!! Quant à la « Révolution syrienne », il apprend qu’elle a en fait pris fin dès les derniers mois de 2011, suite à quoi des groupes islamistes soutenus par l’Arabie Saoudite et le Qatar sont venus se greffer au conflit.
En tout ce sont près de 5 ans de retard que le journaliste rattrape en l’espace de quelques minutes !
10ème extrait: Calvi verse dans le complotisme !
Cet extrait de 7 minutes comprend un reportage sur la guerre contre l’Etat Islamique, avec des focus sur les batailles de Raqqa, de Mossoul et de Palmyre. Et au sujet de cette dernière ville deux points de vue sont exposés dans le reportage : d’un côté, « Si Bashar Al assad avait voulu livrer des armes à l’Etat Islamique il n’aurait pu mieux s’y prendre ». De son côté, « L’Etat-major Russe fait porter la responsabilité de cette déroute aux Américains. » Et le porte-parole du Ministère russe de la défense de déclarer : « A propos de la situation à Palmyre l’EI a pu redéployer ses forces pour reprendre la ville car les Etats-Unis et la Coalition Internationale ont totalement suspendu leurs activités militaires contre eux à Raqqa depuis le printemps dernier »!!!
Les reporters n’iront pas plus loin dans le reportage, mais pour Calvi, tout est clair comme de l’eau de roche : « On s’arrête sur la situation à Palmyre, la phrase clé de ce reportage c’est : « Si Bashar Al assad avait voulu livrer des armes à l’Etat Islamique il ne se s’y serait pas pris autrement », qu’est-ce que vous en pensez ? »
Frédéric Pons : « Ce qui compte c’est que les colonnes islamistes sur ces terrains dégagés ont pu progresser (…) alors que la maîtrise du ciel par les avions et les drones est totalement sous le contrôle des américains ou de la coalition internationale. Comment se fait-il que, comme en 2015 quand les Islamistes avaient déjà pris Palmyre, que leurs convois n’aient pas été détectés, que l’on ait laissé faire, il y a une grande interrogation et pour ma part je n’ai pas la réponse. » (…)
Quoi, qu’entends-je ? Les américains et la coalition internationale auraient donc une part de responsabilité dans la reprise de Palmyre ?
Yves Calvi : « On peut imaginer que certains rêvent que l’on retrouve Palmyre en ruine pour remobiliser contre les rebelles, et retourner encore une fois de plus l’opinion ? Enfin je veux dire tout est possible… » Frédéric Pichon : « Ça s’appelle du complotisme ça ! ».
Moment culte.
L’émission se termine.
Un grand merci aux invités, nos félicitations à Yves Calvi qui a inventé l’eau chaude en direct et pour notre plus grand bonheur.
Une semaine après… « roulage dans la farine et falsification complète de la réalité »
Pourtant, il faudra encore une semaine pour qu’ Yves Calvi découvre définitivement le pot aux roses, dans la même émission [27] mais en recevant cette fois le Directeur du Centre Français de Recherche sur le Renseignement, Eric Denécé.
Après lui avoir rappelé le double jeu de notre allié l’Arabie saoudite, qui combat le terrorisme tout en le finançant, Eric Denécé détricote la vision du monde de Calvi, non sans provoquer sa stupeur : « Vous comprenez que c’est incompréhensible pour la plupart de ceux qui nous écoutent, c’est à la fois énorme, monstrueux, contradictoire et difficile à accepter », s’inquiète-t-il.
Et Denécé de remuer le couteau dans la plaie : A Alep, « on est à mon sens sur une falsification de l’information qui est énorme », explique l’ancien officier et ex-professeur au collège interarmées, « La population française de plus en plus en prend conscience, même si nos élites et nos gouvernants restent bloqués. »
« On se fait rouler dans la farine avec Alep ? », s’exclame alors Yves Calvi ! Et le spécialiste du renseignement de lui confirmer sobrement : « On se fait rouler dans la farine avec Alep » !
Extrait :
Conclusion : la mort d’un système ?
Qu’est ce qui est le plus triste dans toute cette histoire ? La nullité journalistique de nos éditocrates ? [28] Comprendre qu’ils sont sincères dans leur incompréhension de la réalité et en fait les premières victimes d’un système médiatique dominant dont l’efficacité repose justement sur cette capacité à s’auto-conforter dans le mensonge et la supercherie, trompant ainsi encore plus efficacement les autres ? Comment lutter face à un monstre de cette nature ?
Plus que jamais, la critique et la refonte de l’espace médiatique représentent un combat politique et social central, nécessaire, idéologique dans la mesure où l’information – qui mérite une place de premier plan en tant que bien commun dans toute société démocratique – ne peut être considérée comme une simple marchandise aux mains du privé. Étant à la base de ce qui devient notre vision du monde, les enjeux de l’information sont bien trop importants pour qu’on se permette de les traiter à la légère. Qui plus est pour un pays comme la France, membre du cercle restreint des grandes puissances de ce monde, siégeant au Conseil de Sécurité de l’ONU, détenteur de l’arme atomique et d’une force de projection militaire quasi-globale.
Aujourd’hui pour la Syrie, et demain, pour quel conflit serons-nous « roulés dans la farine » ?
Alors que nous entrons officiellement dans l’ère de la poste-vérité – dans laquelle les faits comptent moins que l’émotion ’alimentée par la montée en puissance des réseaux sociaux en tant que source d’information et la méfiance croissante vis-à-vis des faits présentés par l’establishment’ [29] – et que les « fake news » affolent de plus en plus ordre établi [30], la remise en question et l’autocritique des médias dominants est tout aussi pathétique [31] qu’effrayante : dénonçant la paille dans l’œil du voisin sans voir la fiole contenant de l’anthrax dans le sien, le système oublie facilement qu’il a été le vecteur d’intoxications massives ayant provoqué des millions de morts. [32] Il en porte historiquement le fardeau, et le sang.
Le 5 février 2003, le secrétaire d’Etat américain Colin Powell brandit à la tribune de l’ONU une fiole censée contenir de l’anthrax, une preuve, selon lui, que le régime de Saddam Hussein détient des armes de destructions massives, argument qui servira à lancer une guerre internationale contre l’Irak. Il reconnaîtra quelques années plus tard avoir menti!!!
Comme le rappelle le journaliste Pierre Rimbert, l’hypocrisie du système médiatique n’a pas de limites :
« C’est entendu : avant l’entrée en campagne de M. Trump, la démocratie et la vérité triomphaient. Certes, les médias vivaient grâce à la publicité qui promet le bien-être aux buveurs de Coca-Cola, et relayaient les « actualités » fabriquées par des agences de communication. Mais les « fausses nouvelles » s’appelaient « informations », puisqu’elles étaient publiées de bonne foi par des journalistes professionnels.
Ceux qui trompaient la Terre entière en décembre 1989 avec les faux charniers de Timişoara, en Roumanie ; ceux qui diffusaient sans vérification, en octobre 1990, la fable des soldats irakiens détruisant des couveuses à la maternité de Koweït afin de préparer l’opinion à une intervention militaire ; ceux qui révélaient à la « une » du Monde (8 et 10 avril 1999) le plan « Fer à cheval » manigancé par les Serbes pour liquider les Kosovars — une invention des services secrets allemands destinée à légitimer les bombardements sur Belgrade. Sans oublier les éminences du New York Times, du Washington Post ou du Wall Street Journal qui relayèrent en 2003 les preuves imaginaires de la présence d’armes de destruction massive en Irak pour ouvrir la voie à la guerre. » [33]
Et peu à peu, année après année, c’est le nombre de citoyens perdant totalement la confiance en ces éditocrates qui va en augmentant. Mais comment pourrait-il en être autrement ? Et certains observateurs avisés d’annoncer :
« Un système qui, le lendemain de l’élection de Donald Trump, fait commenter l’événement par Christine Ockrent – sur France Culture… – et le surlendemain par BHL interviewé par Aphatie, n’est pas seulement aussi absurde qu’un problème qui voudrait donner des solutions : c’est un système mort. » [34]
Alors, s’il est vraiment mort, puisqu’il apparaît clairement que « les leçons des erreurs passées » n’ont toujours pas été tirées [35], fatalement surgit le besoin pressant de se poser la question : qu’attend-t-on pour refermer le cercueil ?
[35] « ’Traitement exemplaire’ et ’On a tiré toutes les leçons de nos erreurs passées’ constituent les formules sous lesquelles les médias travestissent leur travail en temps de guerre. (…) Exemples à l’appui, ce livre rappelle comment les médias ont broyé l’information du public tout au long des quinze dernières années – et continuent de le faire. Ce qu’il décrit, loin de constituer une collection d’exceptions, est devenu la règle ; pas un dérapage, la norme. » Quatrième de couverture de l’ouvrage L’opinion ça se travaille … les médias et les guerres justes, Serge Halimi et Dominique Vidal avec Henri Maler. Voir (Re)lire : « L’opinion, ça se travaille », ACRIMED (16/10/2013) – http://www.acrimed.org/Re-lire-L-opinion-ca-se-travaille-Les-medias-et-les-guerres-justes.
Source Observatus geopoliticus site Chronique du Grand Jeu
La démocratie plus vicieuse que la dictature
Goebbels le boiteux d’Hitler doit se retourner dans sa tombe en voyant le degré de perversion propagandiste de nos bonnes démocraties occidentales depuis 25 ans. L’élève a dépassé – que dis-je ! – écrasé le maître. Certes, cela avait déjà commencé auparavant (« incident » du Golfe du Tonkin etc.) mais le niveau atteint depuis dépasse l’imagination.
Le mot « démocratie » n’est pas anodin ici, car le mensonge en est malheureusement constitutif, du moins en politique étrangère. Lorsqu’un gouvernement démocratique souhaite déclencher une guerre, il doit « travailler » son opinion publique afin de la convaincre du bien-fondé de la chose. Un dictateur n’a pas de ces délicates attentions : il n’a pas d’opinion publique ! Deux-trois petits mensonges pour la forme et c’est emballé. La démocratie, elle, n’a pas cette chance, la pauvre ; ce n’est qu’après une patiente campagne de lobotomisation des esprits et une surenchère dans l’émotion et l’horreur (fabriquées de toute pièce tant qu’à faire) que le public finira par plier. Aussi ne doit-on pas être surpris de l’intoxication orwelienne à laquelle nous assistons depuis un quart de siècle.
Montage. Pour faire accepter la guerre du Golfe, on invente un massacre de nouveau-nés.
« Je m’appelle Nayirah et je suis une jeune Koweïtienne. J’ai vu les soldats irakiens entrer avec leurs armes dans la maternité de l’hôpital de Koweit City. Ils ont arraché les bébés des couveuses, les ont emportés et les ont laissés mourir sur le sol froid. » Les représentants du Comité des droits de l’homme du Congrès américain écoutent ce témoignage terrible dans un silence religieux. L’assistance est médusée devant cette barbarie gratuite de la soldatesque irakienne qui a envahi le Koweït le 2 août 1990. Nul ne demande, ce 10 octobre, à enquêter sur l’identité du témoin. Elle semble si sincère et si bouleversée, et on leur a expliqué qu’il était nécessaire de protéger sa famille restée au Koweït.
Les représentants américains ignorent donc que sous le pseudonyme de Nayirah se cache la propre fille de l’ambassadeur du Koweït aux Etats-Unis et qu’elle participe à la machination montée par le Koweït et les Etats-Unis pour faire accepter à l’opinion publique américaine et mondiale une future intervention militaire. Elle aura lieu en janvier 1991. Pour Washington, il ne suffit pas d’obliger le dictateur irakien à retirer ses troupes du Koweït, il faut casser l’Irak, ce pays trop peuplé, trop riche de ses hydrocarbures, à l’armée nombreuse et qui, dix ans auparavant, a eu des velléités de se doter de l’arme nucléaire. Inadmissible.
[ … ]
Pour un coup d’essai, ce fut un coup de maître. Outre le déjà affligeant New York Times, notons que nous retrouvons dans cette invraisemblable intox des thèmes bien familiers et actuels : témoignages de « docteurs », érection de l’ennemi en monstre absolu (le « boucher de Damas »)…
La leçon n’a pas servie la désinformation continue
Quand on entend France Info parler de la Syrie en se gargarisant de sa source d’information qui est « l’Observatoire Syrien des droit de l’Homme » et quand on sait ce qu’est cette organisation, on ne peut plus faire confiance à ces journaleux !
Grotesque lyrisme droit-de-l’hommiste (« l’humanité s’est effondrée à Alep »), mensonges éhontés, auto-congratulation de la presse, dénigrement inquisitorial des voix discordantes etc. Toute ressemblance avec des faits existants serait purement fortuite, n’est-ce pas…
Sur une note plus légère quoique tout aussi imbécile, le Washington Post, torchon propagandiste s’il en est, est revenu sur ses accusations contre des hackers russes qui auraient piraté une compagnie électrique américaine (!) Ah non, finalement, c’était pas eux, sorry.
Mais si, entre-temps, cette absurdité a pu convaincre quelques lecteurs de l’inénarrable « danger russe », c’est toujours bon à prendre…
Les cons osant tout comme dirait Audiard, ce sont ces mêmes médias qui hurlent au complotisme des « fake news », à la « propagande russe » et s’étonnent de ce que la confiance du public atteigne un plus bas historique .
Comprennent-ils au moins ce qui se passe ? Pas sûr…
Les retournements de veste du Time à propos de Trump sont pathétiquement amusants,
Le système en capilotade avancée semble vouloir doubler la mise dans un ultime effort. En Allemagne, le dernier journal indépendant est dans l’oeil du cyclone et Merkel commence à montrercertaines tendances führerines…
En France, la médiatitude est trop saoudisée/américanisée/bruxellisée/les-trois-en-même-temps pour espérer une quelconque remise en question et, il y a quelques billets de cela, un fidèle lecteur avait d’ailleurs retranscrit l’hallucinée profession de foi auto-satisfaite d’un journaliste radio quasiment persuadé d’être en mission pour le Bien. Indécrottable…
Plus inquiétantes sont les nouvelles provenant d’outre-Atlantique. En digne successeur de Bush Jr, Obama a signé fin décembre le National Defense Authorization Act (NDAA) qui, comme son nom ne l’indique pas, concerne également la guerre de l’information. Il a été subrepticement inclus dans le NDAA le Countering Disinformation and Propaganda Act. Quand on connaît la fidélité toute relative du système impérial pour la vérité et l’information – on en a vu quelques exemples plus haut -, il y a de quoi s’inquiéter.
Naissance du Ministère de la Vérité ou, sous son petit nom orwellien, Miniver ?
Après tout, Goebbels avait bien son Propagandaministerium…
Conclusion
« La philosophie nous enseigne à douter de ce qui nous paraît évident. La propagande, au contraire, nous enseigne à accepter pour évident ce dont il serait raisonnable de douter. » [Aldous Huxley.]
« À l’avenir, on fera aimer aux gens leur servitude, ce qui produira une dictature sans pleurs, une sorte de camp de concentration sans douleur pour des sociétés entières, avec des citoyens privés de leurs libertés mais qui aimeront cette situation, parce qu’ils seront détournés de tout désir de se rebeller par la propagande ou le lavage de cerveau, appuyé ou non par des méthodes pharmacologiques. » [Aldous Huxley, 1961.]
Moscou n’avait jamais officialisé cette mesure. Nos médias se sont cependant empressés de déformer les propos du gouvernement russe.
Les diplomates deviennent des espions !!!
En réponse aux sanctions draconiennes décrétées contre la Russie le 29 décembre par Barack Obama, la Russie aurait décidé de se venger sur les enfants américains en fermant leur école. C’est en tous cas ce que croient certains médias qui ont relayé l’information de CNN.
«Les autorités russes ont ordonné la fermeture de l’école anglo-américaine de Moscou, nous a confié un représentant américain informé de ce fait. L’ordre venu du gouvernement russe a entraîné la fermeture de l’école, que des enfants du personnel diplomatique des ambassades des Etats-Unis, du Royaume-Uni et du Canada fréquentent», a affirmé la chaîne CNN.
Cette école est entre autres fréquentée par les enfants des diplomates américains, britanniques et canadiens présents à Moscou.
La nouvelle a alors été reprise dans toute la presse. Certains médias tels qu’Europe 1 se sont bien gardés de prendre la moindre précaution journalistique en relayant l’information à l’indicatif, sûrs de leur fait.
La vérité est ailleurs
Le président russe a affirmé qu’il n’y aurait pour le moment aucune expulsion de diplomates américains ou d’autres mesures de rétorsion, même si le pays se gardait le droit de répondre à ces sanctions. «Nous n’allons pas nous abaisser à faire de la diplomatie de cuisine», a-t-il affirmé, avant d’inviter le personnel diplomatique des Etats-Unis et leurs enfants aux célébrations du Nouvel An du Kremlin.
Quand l’AFP se fait corriger par sa consœur suisse après avoir diffusé des «fake news» sur la Russie
Cela aurait pu être un nouvel épisode de la saga des hackers russes, mais l’information reprise du Washington Post par l’AFP a été démentie. L’AFP a tenté de rectifier, mais trop tard : l’agence Romandie a entre temps recadré sa consœur française.
L’agence de presse suisse Romandie s’est permis de donner une petite leçon de professionnalisme à l’AFP, sa consœur française, en l’interpellant sur Twitter, dénonçant la diffusion par celle-ci d’une «fake news» concernant la Russie, et la priant de cesser la diffusion d’informations erronées.
De quoi s’agissait-il ?
«Des hackers russes ont piraté un fournisseur d’électricité américain».
Tel était le titre de la dépêche en question, publiée le 31 décembre à 20h26 précisément. Derrière l’intitulé choc, le contenu se fondait en réalité sur un article du Washington Post affirmant que la compagnie d’électricité Burlington Electric avait été victime d’un piratage de la part de hackers russes. De quoi faire paniquer l’Amérique entière !
Hélas, il s’est rapidement avéré que l’article du Washington Post avait quelque peu dramatisé la situation… Ayant reçu, comme tous les opérateurs fédéraux, une note du Département de la sécurité intérieure des Etats-Unis concernant un malware identifié peu de temps auparavant, la Burlington Electric a effectué une vérification de ses ordinateurs : elle a finalement retrouvé la trace du logiciel espion sur un seul ordinateur portable, «qui n’était pas connecté au réseau», précise la compagnie.
L’AFP toujours la pire agence qui sert de référence à notre presse !!!
Si la rédaction du journal a publié un rectificatif un peu plus tard, précisant qu’il n’y avait «aucune preuve» d’un piratage, la nouvelle a eu le temps de parvenir jusqu’à l’agence de presse française AFP qui s’est empressée de la relayer, reprenant presque le même titre, sans vérifier l’information. En se rendant compte de son erreur, l’agence de presse a ensuite rectifié l’information, sans toutefois s’excuser.
Houuuu ! Monsieur Lemarchant !
Ces derniers mois, les fausses informations émanant des US se sont multipliées dans plusieurs rédactions traditionnellement réputées pour leur fiabilité et leur professionnalisme….
La veille, CNN avait affirmé que Vladimir Poutine avait demandé la fermeture de l’école américaine de Moscou. (Voir ci-dessus).
Après l’Elysée qui déroule le tapis rouge à un groupe de soutien terroriste (les Bonnets Rouge, et l’auto proclamé maire d’Alep est) nous avons vu récemment avec le traitement de l’information à Alep par les médias, qu’ils ont implicitement fait l’apologie du terrorisme en glorifiant les djhadistes en Syrie et en les présentant honteusement comme des martyres.
Ce spécialiste du renseignement et du terrorisme confirme qu’il s’agit plus que d’une simple impression. Plutôt que de taper à la chaîne sur les médias alternatifs, les médias feraient mieux d’arrêter leurs mensonges éhontés en Syrie qui sont en train de légitimer et inciter ni plus ni moins les jeunes qui vont mourir en Syrie. (Regardez bien la réaction effarante de Calvi qui a l’air de ne pas comprendre de quoi on lui parle: un grand classique chez lui. A vomir).
Eric Dénécé, directeur du CF2R :
« On est à mon sens sur une falsification de l’information qui est énorme. Bien sûr qu’on est sur une guerre civile en Syrie, mais ça ne concerne que 30% d’Alep, ce sont soit des civils qui sont pris en otage par des djihadistes, soit des gens qui refusent de quitter les quartiers parce qu’ils soutiennent ces mêmes djihadistes.
On ne vous parle pas de tout ce qui se passe ailleurs en Syrie. On se fait rouler dans la farine avec Alep. Ca ne veut pas dire qu’il n’y a pas de victimes innocentes qui périssent (…) Seul 1/3 d’Alep est victime des bombardements, et j’insiste, c’est 1/3 de la ville dans lequel des jihadistes dangereux sont présents qui depuis des années tirent sur les quartiers chrétiens et le reste de la ville, ce dont on ne parle jamais.
On ne parle pas non plus du massacre humanitaire que conduisent les Saoudiens aujourd’hui au Yémen où systématiquement des hôpitaux sont ciblés, des sites archéologiques détruits. Un de nos contacts qui est rentré du terrain l’autre jour nous disait qu’en Syrie, il y a des tas d’endroits où les choses se passent bien où on peut dîner dans la rue le soir dans les quartiers de Damas, aller au bord de la mer, donc le pays n’est pas à feu et à sang. Au Yémen, c’est totalement différent, il n’y a quasiment pas 1 km² qui ne soit pas bombardé par les Saoudiens, et on ne parle pas de cela.
Dans les années 90, dans une ancienne colonie française (belge NDLR), le Congo, une guerre civile a fait 400 000 morts sur 4M d’habitants, soit 10% de la population. On n’en parle pas non plus. Aujourd’hui, le focus qui est mis sur la Syrie d’une part et sur Alep avec les désinformations qui les accompagnent est une falsification complète de la réalité, ce qui ne veut pas dire qu’on défende Bachar El Assad, ce qui ne veut pas dire qu’il n’y ait pas de victimes civiles qui disparaissent, mais il y a quelque chose d’extrêmement dangereux : pour un jeune islamiste aujourd’hui, la façon dont les médias occidentaux présentent la crise d’Alep est une motivation pour passer à l’action.
(Yves Calvi fait remarquer qu’Eric Dénécé tient les mêmes propos que les invités qu’il avait reçus la semaine précédente qui dénonçaient aussi la présentation biaisée de la crise d’Alep )
La communauté Syrienne en France et dans d’autres pays européens est absolument scandalisée de voir la façon dont les médias présentent la situation. Nos médias en France sont suivistes du mainstream médiatique qui est impulsé et imposé par les médias anglo-saxons et par les médias arabes qui, eux, ont intérêt à présenter la situation en Syrie comme quelque chose d’absolument scandaleux. Et comme toujours, 300 000 morts dans cette guerre, 5 ans de guerre civile, c’est quelque chose d’horrible, 90 000 militaires tués, 70 000 personnes soutenant le régime ou en tout cas neutres massacrés, on nous présente les faits comme si Bachar avait tué 90% de la population, ce qui est inexact, ce qui ne veut pas dire que ce soit un saint.
(Nous participons à la naissance des djihadistes et des assassins de demain) en étant toujours en relation avec des Etats qui encouragent directement ou indirectement le djihadisme – par le wahhabisme notamment – comme l’Arabie Saoudite et le Qatar. Et de l’autre côté, sur ce qui se passe aujourd’hui à Alep, le fait de mettre le focus en montrant à tort que « les pauvres populations islamistes » de ces quelques quartiers d’Alep sont des victimes de l’Occident, on redonne du carburant à ceux qui dans nos banlieues ou à l’étranger considèrent que le peuple arabe dans le monde est victime de l’ostracisme occidental, et ça les pousse à passer à l’action. »
Conférence de presse de Bachar Ja’fari, représentant permanent de la Syrie auprès des Nations Unies, le 19 décembre 2016, suite au Conseil de Sécurité
Traduction : http://sayed7asan.blogspot.fr/
Transcription :
Bachar Ja’fari :
Bonjour à tous. Je tiens à faire la déclaration suivante après l’adoption par le Conseil de Sécurité de la résolution 2328 : l’insistance de la France et du Royaume-Uni pour présenter et adopter [à huis-clos] une telle résolution ne constitue qu’un nouvel épisode de la propagande continue contre la Syrie et son combat contre le terrorisme. Nous respectons les résolutions du Conseil de Sécurité, mais nous sommes conscients du but véritable de leurs efforts qui consiste à protéger les terroristes – je vais vous expliquer pourquoi dans un instant – et non le peuple syrien. Surtout après que la situation soit devenue claire et qu’Alep ait été libérée des groupes terroristes.
Je voudrais partager avec vous (cette information) : en ce moment même, les derniers terroristes dans certains districts d’Alep-Est évacuent leurs bastions, et ce soir même, Alep sera nettoyée. Le gouvernement syrien ne s’oppose pas à l’adoption de toute résolution qui respecte le droit humanitaire international, et (garantit) la protection des civils, ou vise à fournir aux civils une assistance médicale ou alimentaire, ou de protéger les installations médicales et éducatives.
Nous précisons cela car le gouvernement syrien, jusqu’à présent, fournit 80% de l’assistance humanitaire apportée à l’ensemble de notre peuple dans toute la Syrie, et en particulier aux civils qui sont toujours – espérons que ce soir, il n’y aura plus de civils – dans certains districts d’Alep-Est. L’ONU ne fait pas son travail correctement. Pour être concret, ces tâches constituent le devoir essentiel du gouvernement syrien envers ses citoyens, et il les a menées à bien durant les cinq dernières années.
Nous nous opposons aux tentatives de certains Etats membres de préparer et soumettre, sous une couverture humanitaire, des résolutions insidieuses formulées en termes vagues et en phrases alambiquées qui ont plus d’une interprétation, avec l’intention d’exploiter ces résolutions dans des objectifs inavouables, à savoir légitimiser l’interférence étrangère et le renversement par la force d’un gouvernement légitime, ou même l’emploi de la force militaire. Ce genre de résolutions peut avoir beaucoup d’objectifs autres que les visées humanitaires annoncées. Nous nous souvenons tous de ce qu’ils ont fait à l’Irak, à la Libye et à d’autres pays, et (toujours) sous la couverture d’objectifs humanitaires. En Libye, ils voulaient (censément) protéger les civils : ils ont entièrement détruit le pays et transformé la Libye en plaque tournante internationale du terrorisme. L’Irak… il est inutile d’en parler.
Le gouvernement syrien, dans le cadre de son action humanitaire, a accueilli plus de 100 000 civils venus des districts d’Alep-Est entre le 26 novembre et le 14 décembre. De plus, le gouvernement a répondu à tous les besoins de ces civils, y compris l’assistance médicale. Il est nécessaire de souligner que le gouvernement syrien a fourni 80%, comme je l’ai dit, de la nourriture et de l’assistance d’urgence à ces familles, tandis que les organisations des Nations Unies n’en ont fourni que 20%, à peine 20%. Le gouvernement syrien exige à cet égard que les agences des Nations Unies jouent leur rôle et aident les habitants syriens d’Alep. Qu’ils les aident par des actes, et non par des paroles.
Le gouvernement syrien a accepté d’évacuer les groupes armés illégaux et leurs familles d’Alep. De nombreuses personnes appartenant aux prétendues familles des terroristes ont quitté les bus qui les transportaient vers l’extérieur d’Alep pour rejoindre l’Armée Arabe de la République de Syrie et les zones contrôlées par le gouvernement. De nombreux membres de leurs propres familles ont décidé d’eux-mêmes de quitter les bus et les ont quittés, et nous avons les images, les vidéos, Youtube, Whatsapp, tout ce que vous voulez, ce qui prouve et corrobore ce dont nous parlons. Cela est très révélateur, Mesdames, Messieurs.
Cependant, les groupes terroristes armés ont à maintes reprises violé les termes de cet accord, en essayant d’emmener un certain nombre de prisonniers et de dépouilles de martyrs (de l’Armée syrienne) avec eux, ou de partir avec leurs armes à moyenne portée. Selon l’accord conclu avec eux, les terroristes devaient quitter leurs bastions en emportant seulement leurs armes légères, et sans emmener aucun otage avec eux, aucun corps de martyr. Ils n’ont pas respecté ces clauses de l’accord et ont emporté leurs armes à moyenne portée et de nombreux soldats et civils syriens kidnappés avec eux, ainsi qu’un grand nombre de dépouilles de martyrs. Telle est la raison pour laquelle toute l’opération a été arrêtée hier.
Malgré tout cela, le gouvernement syrien reste prêt à évacuer les groupes armés illégaux restants, dans les dernières poches terroristes d’Alep-Est, et il a préparé hier un convoi pour évacuer 3750 terroristes et leurs familles.
Malheureusement, certains Etats membres du Conseil de Sécurité et les médias dominants continuent à défendre et à soutenir l’opposition syrienne armée génétiquement modifiée, qui est par définition modérée, tout en fermant les yeux sur leurs crimes, comme l’incendie des bus d’évacuation hier. J’imagine que vous êtes au courant. Les médias vous ont dit que les terroristes n’ont brûlé que 5 bus. Non, ce n’est pas vrai. Ils ont brûlé 25 bus, et ont pris leurs chauffeurs en otages. Et ils en ont tué 3. Et ils ont utilisé une fillette de 7 ans pour commettre un attentat suicide. 7 ans. Une fillette kamikaze. Contre un poste de police à Damas il y a deux jours. J’imagine que vous êtes aussi au courant de cela. Mais la France et d’autres pays membres, et le Conseil lui-même, n’ont pas prononcé le moindre mot de condamnation contre ces attaques terroristes contre les bus d’évacuation qui devaient évacuer les malades et les blessés de Kafraya et Alfou’a. Ils n’ont pas dit un seul mot sur cette fillette de 7 ans envoyée commettre un attentat-suicide, activé par télécommande depuis l’extérieur du poste de police. Ces Messieurs à l’intérieur n’ont pas pu trouver le temps pour émettre une condamnation.
Bien que nous soyons convaincus que certains Etats membres du Conseil de Sécurité cherchent à sauver leurs terroristes modérés de leur sort, nous considérons l’adoption de cette résolution comme un test légal et moral pour ces pays, comme une chance qui leur est donnée, si vous voulez, de prouver leurs bonnes intentions, pour autant qu’ils en aient la moindre, et leur véritable intérêt à répondre aux besoins humanitaires du peuple syrien, sans aucun agenda caché hostile et agressif à l’encontre du gouvernement et du peuple syriens.
Je voudrais enfin partager avec vous cette information : les autorités syriennes compétentes ont obtenu des informations selon lesquelles de nombreux officiers étrangers des services de renseignements et de l’armée qui se trouvent à Alep-Est avec les groupes terroristes essayent de quitter leurs bastions et Alep-Est.
Je vais vous révéler leurs noms et nationalités :
Mutaz Oglakan Oğlu, turc.
David Scott Winer, américain.
David Schlomo Aram, israélien.
Muhammad Cheikh al-Islam al-Tamimi, qatari.
Muhammad Ahmad al-Sibyan, saoudien.
Abd al-Mun’im Fahd Lahrej, saoudien.
Ahmad b. Nawfal Ladrij, saoudien.
Muhammad Hassan al-Subayi, saoudien.
Qasim Sa’d al-Chumri, saoudien.
Ayman Qasim al-Tha’labi, saoudien.
Amjad Qasim al-Tirawi, jordanien.
Muhammad al-Chafi’i al-Idrisi, marocain.
Ces individus appartenant à « l’opposition syrienne modérée », qui sont de nationalités étrangères, essaient de s’échapper d’Alep-Est avec les terroristes, et c’est la raison pour laquelle vous avez vu ce mouvement hystérique vers le Conseil de Sécurité depuis 3 jours. Car l’objectif principal est de sauver ces terroristes étrangers, officiers des services de renseignements, de la part de ces pays mêmes qui ont poussé à l’adoption de la résolution, pour les faire sortir d’Alep.
Journaliste :
Monsieur l’ambassadeur, l’ONU déclare, au plus haut niveau, que votre gouvernement ne permet pas l’acheminement d’aide humanitaire en Syrie, mais vous affirmez que l’ONU ne joue pas son rôle pour acheminer cette aide humanitaire. Je n’ai que deux petites questions, Monsieur l’ambassadeur. Premièrement, allez-vous pleinement appliquer cette résolution en Syrie, et deuxièmement, allez-vous permettre l’acheminement de l’aide humanitaire de l’ONU à Alep et aux autres parties de la Syrie. Merci.
Bachar Ja’fari :
La résolution que nous venons d’adopter au Conseil a été appliquée par le gouvernement syrien depuis 5 ans. Ce n’est donc pas quelque chose de nouveau pour nous. Au contraire, nous accueillons volontiers les bonnes intentions (pour autant qu’elles existent) derrière l’adoption de cette résolution. C’est-à-dire que nous aimerions voir des partenaires sincères à nos côtés pour appliquer cette résolution, car jusque-là, nous avons toujours eu un « aller simple » dans le déploiement de l’assistance humanitaire en Syrie. Ca a toujours été le gouvernement syrien qui fournissait 80% de l’assistance totale. Il est donc temps pour ceux qui prétendent avoir de bonnes intentions à l’égard du peuple syrien de partager ces fardeaux humanitaires avec le gouvernement syrien. Nous ne sommes pas attristés par cette résolution, car cela va dans le sens de nos efforts quotidiens.
Journaliste :
Monsieur l’ambassadeur, deux petites questions. Dans les prochaines 24 heures, votre gouvernement permettra-t-il aux observateurs de l’ONU d’accéder à Alep-Est ? Et votre gouvernement garantit-il la sécurité des observateurs de l’ONU à Alep ?
Bachar Ja’fari :
Attendez, attendez, vous lisez mal la carte, mon ami. Vous lisez mal la carte, et vous n’avez pas lu la résolution, ou vous ne suivez pas correctement les événements. Est-ce que nous allons implémenter la résolution, est-ce votre question ?
Journaliste :
Oui. Allez-vous laisser les observateurs accéder à Alep?
Bachar Ja’fari :
Très bien. Excellent. Nous parlons d’observateurs qui sont déjà sur place, nous ne parlons pas d’observateurs qui vont venir de Mars ou Jupiter. La résolution parle des observateurs qui sont déjà sur place. Le Comité International de la Croix-Rouge (CICR), la Croix-Rouge syrienne, le Bureau de Coordination des Affaires Humanitaires (OCHA), les Nations Unies, toutes ces organisations sont déjà sur place. Personne d’autre ne viendra en plus de ceux qui sont déjà présents. Il n’est nullement question de former ou d’établir une nouvelle force venant de l’extérieur pour remplacer ceux qui sont sur place. La résolution mentionne l’ONU, l’ICRC, la Croix-Rouge syrienne comme les organisations devant superviser et appliquer cette résolution. Elles sont (déjà) là-bas ! Elles appliquent cette résolution depuis des années.
Journaliste :
Est-ce que votre gouvernement garantit leur sécurité ?
Bachar Ja’fari :
Cela fait 6 ans que nous garantissons la sécurité des personnels de l’ONU. 6 ans ! Et aucun des personnels de l’ONU n’a été tué, blessé ou enlevé. Pour votre information, cher Monsieur. Et cela nous a coûté très cher car beaucoup de nos officiers et de nos travailleurs humanitaires ont été tués pour cela.
Journaliste :
Selon votre gouvernement, qui est responsable de l’incendie des bus à Al-Foua et Kafraya ? Quels groupes ?
Bachar Ja’fari :
Le groupe qui a brûlé les bus s’appelle Saraya al-Tawhid. Saraya al-Tawhid, qui fait partie d’Al-Qaïda, et Jaysh al-Fatah, affilié aux services de renseignement turcs.
Journaliste :
Des gens ont-ils pu quitter ces deux localités ? Quel est le statut des civils à Al-Foua et Kafraya ?
Bachar Ja’fari :
Ils ont tué 3 chauffeurs, kidnappé les 22 chauffeurs restants, brûlé 25 bus. Ils ont bien sûr empêché l’évacuation des blessés de Kafraya et Al-Foua. Mais aujourd’hui, nous sommes parvenus à évacuer des centaines de ces blessés de Kafraya et Al-Foua.
Journaliste :
Monsieur l’ambassadeur, vous avez donné ces noms et ces nationalités (d’officiers étrangers), que comptez-vous faire d’eux ? Allez-vous les laisser partir allez-vous les arrêter ? Car vous avez manifestement toutes les informations, et vous contrôlez la zone et le terrain Qu’allez-vous donc faire ?
Bachar Ja’fari :
Nous allons les capturer, mon ami, et vous les montrer.
Journaliste :
Seulement eux, ou également d’autres combattants ?
Bachar Ja’fari :
Je parle des officiers de renseignement étrangers dont j’ai mentionné les noms il y a quelques minutes. Vous voulez les voir ? On va vous les montrer.
Journaliste :
Monsieur l’ambassadeur, les bus qui ont supposément été brûlés à Alep-Est…
Bachar Ja’fari :
Ils n’ont pas été « supposément » brûlés. N’avez vous pas vu les photos ?
Journaliste :
Je dis « supposément » car ils n’ont pas été brûlés par ceux que vous prétendez (coupables) de l’incendie. Certaines personnes disent qu’ils ont été brûlés par des combattants étrangers comme le Hezbollah…
Bachar Ja’fari :
Oubliez ces prétendues personnes, j’ai le film de l’incendie des bus, avec le leader du mouvement qui a brûlé ces bus criant « Allahu akbar » et s’identifiant, nous avons leur déclaration à ce propos… Voyons, mon ami, voyons. Laissez-moi respirer. Laissez-moi respirer, s’il vous plaît.
Journaliste :
Monsieur l’ambassadeur, vous avez donné toute une liste de noms d’individus qui sont selon vous…
Bachar Ja’fari :
Des gens très bien, oui.
Journaliste :
… des agents de renseignement originaires de…
Bachar Ja’fari :
Non non, ils font partie de l’opposition syrienne modérée.
Journaliste :
Oui.
Bachar Ja’fari :
Génétiquement modifiés.
Journaliste :
Sont-ils toujours à Alep-Est ?
Bachar Ja’fari :
Oui.
Journaliste :
Ils sont toujours là-bas ?
Bachar Ja’fari :
Oui. Et c’est pourquoi vous avez vu ce mouvement hystérique (à l’ONU) durant le week-end par la France, le Royaume-Uni et les Américains, car ils veulent garantir leur sortie d’Alep-Est en sécurité.
Journaliste :
Monsieur l’ambassadeur, comment avez-vous pu obtenir leurs noms ?
Bachar Ja’fari :
Nous n’avons pas de services de renseignements efficaces.
Merci infiniment.
Le pacifisme n’a pas la faveur des médias. Pourtant, cette initiative mériterait qu’on y regarde de plus près. Mieux, elle mériterait qu’on l’encourage !
La paix (la vraie) s’obtient rarement par les armes. Pour un monde sans guerre, ni conflits, on n’a rien inventé de mieux que le respect, l’amour et la tolérance. Fortes de ce constat irréfutable, des milliers de femmes juives, musulmanes, chrétiennes et athées, ont décidé d’unir leurs forces dans un magnifique combat pour la paix en Israël et en Palestine… Des images fortes, belles et pleines d’espoir.
Ce mouvement a été baptisé Women Wage peace. Il a connu son premier coup d’éclat le 19 octobre dernier, quand une immense foule de femmes vêtues de blanc ont défilé pacifiquement devant la résidence du premier ministre israélien. De toutes confessions et de tous bords politiques, elles n’étaient là que pour une chose : réclamer la paix.
Depuis, de nombreuses autres marches similaires ont été organisées un peu partout en Israël, en Palestine et en Cisjordanie. Objectif : qu’un véritable dialogue s’instaure entre les différentes parties en conflit. Une démarche apolitique qui, peu à peu, prend une véritable ampleur, comme en témoignent ces magnifiques photos !
Le mouvement est tel qu’il a inspiré une superbe chanson à Yael Deckelbaum, en collaboration avec d’autres artistes de différentes religions. Ça s’appelle Prayer of the mothers (la prière des mères) et le clip reprend des images des manifestations pacifistes… Regardez cet extrait, c’est juste magnifique !
Les initiatives de paix sont nombreuses mais, bizarrement on en entend très peu parler. Comme si l’on préférait donner systématiquement la parole à ceux qui font le choix de la guerre…
Bien entendu, aucun écho dans les médias.. Plutôt que de nous présenter des images ou des récits qui élèvent l’âme et nous rassemblent, ils préfèrent, tel des charognards nourrir notre imaginaire de noirceurs et de cadavres et entretenir les peurs qui nous divisent..
Il est grand temps que les pacifistes aient aussi voix au chapitre. Donnons leur l’audience qu’ils méritent et, alors, peut-être que les choses finiront enfin par changer !
Grace à nos médias concernant la Syrie, la France est en état d’extinction cérébrale
Provoquée par la cupidité des puissances occidentales et des pétromonarchies corrompues, la guerre en Syrie connaît avec la libération d’Alep un tournant majeur. Le dernier carré des terroristes d’Al-Qaida et consorts, cerné dans les décombres, est sur le point de céder devant la progression fulgurante de l’armée arabe syrienne. Les civils s’enfuient en masse vers le reste de la ville, tenu par les troupes gouvernementales.
Que fait la France ? Elle éteint la Tour Eiffel par solidarité avec Alep. Avec les habitants d’Alep, avec tous ses habitants ? Non. Le million et demi d’Alépins réfugié dans les quartiers Ouest, pour le gouvernement français et pour les médias qui le servent, ce sont des gens qui n’existent pas. Et même s’ils existaient, ils ne mériteraient pas de vivre. Lorsqu’ils subissaient les tirs de mortier des courageux rebelles en lutte pour la démocratie, leurs morts demeuraient invisibles, effacés des écran-radar.
Car ils ont commis une faute impardonnable, ces Syriens qui ne demandaient qu’à vivre en paix, un crime qu’on ose à peine nommer. Ils n’ont pas pris les armes contre le gouvernement de leur pays. Ils n’ont pas obéi aux gouvernements occidentaux qui leur demandaient de renverser le pouvoir bassiste. Sourds aux appels des prédicateurs saoudiens, ils n’ont pas réclamé l’instauration de la charia wahhabite. Alors on n’en parle pas, c’est plus simple.
On fait l’impossible, en revanche pour sauver la peau des mercenaires recrutés en masse pour détruire l’Etat syrien, laïque et souverain, et le remplacer par un Etat-croupion d’obédience wahhabite. Encerclés dans ce qui reste de la « capitale » d’une révolution-bidon, ces mercenaires sont les mêmes que ceux qui ont tué nos compatriotes au Bataclan. Ce sont les charognards du takfir, les seconds couteaux des Saoud, les petites frappes du gangstérisme sponsorisé par l’OTAN.
La cuisante défaite de ces desperados de la terreur leur arrache des larmes, à nos faiseurs d’opinion, elle les met en transe compassionnelle comme si ces coupeurs de tête étaient nos frères d’armes, ou de pauvres victimes sur le sort desquelles il faudrait s’apitoyer. Avec un art consommé du mensonge et de la manipulation, ces affabulateurs professionnels font comme si le sort des terroristes était lié aux populations civiles qui leur servent de boucliers humains, comme si les souffrances des innocents causées par la guerre justifiaient notre soutien aux terroristes qui en sont responsables.
Des armes toujours plus sophistiquées.
Pourtant on les voit, ces civils, qui fuient les quartiers rebelles dès qu’ils le peuvent, essuyant les tirs de leurs soi-disant protecteurs. Les médias parlent de 100 000 personnes qui seraient recluses dans le dernier réduit « rebelle », mais sans nous expliquer comment elles peuvent contenir dans trois kilomètres carrés ! Plus les heures passent, en réalité, et plus ce dernier bastion de fanatiques se vide de ses civils, et plus les gouvernements occidentaux, relayés par leurs perroquets médiatiques, s’en affligent.
Avec un cynisme sans limite, nos dirigeants voudraient que ces civils restent bien sagement avec les terroristes dans leur trou à rats, pour servir d’alibi à la poursuite de la guerre par procuration contre la souveraineté syrienne. Complices des allumés du takfir maquillés en rebelles démocrates, nos dirigeants aimeraient les prendre en otages, ces civils, les avoir sous la main comme des preuves vivantes de cette révolution-bidon, en nous faisant croire que lorsque l’armée syrienne frappe Al-Qaïda, elle s’acharne en fait contre des innocents.
Mensonge pour mensonge, on nous dit aussi que des dizaines de civils ont été froidement abattus par des milices chiites. Mais ceux qui rapportent cette accusation oublient de dire que selon l’ONU il n’y a pas de preuve de ces massacres et que ces allégations sont « invérifiables ». Peu importe, c’est un détail ! Les mêmes accusateurs diront alors que des massacres auront lieu, que c’est inévitable, qu’il y aura un « génocide » ! Impuissante à produire la moindre preuve sur des faits passés, l’accusation se conjugue au futur, elle se fait prophétique, elle vaticine en prenant ses désirs pour des réalités.
La désinformation bat son plein, l’esprit collabo se déchaîne et l’hexagone, comme d’habitude, bat tous les records. Quel pays de masochistes ! On éteint la Tour Eiffel pour pleurer la défaite de ceux qui mitraillent les terrasses de nos cafés, mais on impose un embargo sur les médicaments à un peuple qui ne nous a rien fait en croyant punir un gouvernement qui combat ces assassins sans frontières. Alors, oui, éteignons la Tour Eiffel et tout le reste. De toute façon, la France est un pays en état d’extinction cérébrale, une colonie de l’Empire dirigée par des imposteurs qui, en faisant le malheur des autres, feront aussi le nôtre.
Exemple de désinformation sur les réseaux sociaux
« Fille courant pour survivre et toute sa famille a été tuée
Ce n’est pas à Hollywood
C’est la réalité en Syrie » dit le message !
Oui, mais …
C’est une capture d’écran d’un clip de la chanteuse Hiba Tawaji qui date de deux ans !!!!
N’oublions pas comment tout cela a commencé en Syrie.
Le bombardement anglo-américain de 1944-45 sur la France. Pour mémoire …
« Combien de Français avez-vous tués? » demande Churchill, la mort dans l’âme, au maréchal de l’air Tedder.
Jusqu’à la dernière sortie de l’aviation alliée, à Royan, le 10 avril 1945, le bilan est lourd. Trois chiffres. 60000 : le nombre des civils français morts sous les bombardements alliés pendant la Seconde Guerre mondiale. 75000 : le nombre des blessés et mutilés. 300000 : le décompte des habitations détruites dans des villes parfois quasiment rayées de la carte, en particulier Caen et Le Havre, victimes collatérales du Débarquement, Saint-Lô, Lorient, Saint-Nazaire, mais aussi Avignon, Bordeaux, Le Creusot, Gennevilliers, Trappes… Aucune région n’y échappe.
Au fait, ont-ils été poursuivit pour crime de guerre ?
Non, on les a fêté et remercié …
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Bruno Guigue est un haut fonctionnaire, essayiste et politologue français né à Toulouse en 1962. Ancien élève de l’École Normale Supérieure et de l’ENA. Professeur de philosophie et chargé de cours en relations internationales dans l’enseignement supérieur. Il est l’auteur de cinq ouvrages, dont Aux origines du conflit israélo-arabe, l’invisible remords de l’Occident (L’Harmattan, 2002).
Le Système financiarisé est au-dessus des Etats et de ses représentants.
Des ambassadeurs de Wall Street sont pressentis pour venir étoffer l’équipe du nouveau président américain. Rien n’est encore fait et il faudra attendre pour être fixé.
M Trump a dénoncé le système de Wall Street.
M trump a dénoncé le libre-échange.
M Trump a fait des promesses aux travailleurs.
M Trump a su dire aux gens ce qu’ils voulaient entendre.
Les électeurs l’ont cru et l’ont tout naturellement élu.
Les électeurs cherchent un Sauveur.
Ils sont à l’affût des indicateurs qui les rassureraient quant à leur avenir professionnel, financier et sociétal.
C’est légitime, mais impossible! En tout cas tant que l’on n’a pas réanimé les Etats et l’autorité qui normalement va avec.
Le président Donald Trump n’aura pas attendu très longtemps pour commencer sa lutte contre le système… !
Il a nommé au poste de ministre de l’Éducation Betsy DeVos, qui est à la tête d’un patrimoine de quelques 5,4 milliards de dollars…
Au poste de ministre du Commerce, il serait en passe de nommer Wilbur Ross, surnommé le «Roi des faillites.» Il sera secondé par le banquier d’affaires milliardaire Todd Ricketts généreux donateur du parti républicain.
Pour le département de l’énergie, c’est le nom du PDG de la compagnie pétrolière Continental Harold Hamm qui circule. Ce dernier possède des actifs d’une valeur de 15 milliards de dollars.
La banque américaine Goldman Sachs sera très présente dans le gouvernement du futur président américain Donald Trump.
Récemment, on avait appris que Steve Bannon avait été nommé responsable stratégique de la politique de Trump, tandis que Steven Mnuchin s’est vu offrir le portefeuille de ministre des finances.
Bannon comme Mnuchin ont été actifs dans l’équipe de campagne de Trump, et tous 2 ont travaillé par le passé pour Goldman Sachs.
De plus, Trump souhaite également attirer Gary Cohn, la seconde personnalité la plus importante au sein de la banque d’investissement. Cohn serait nommé ministre de l’Energie, ou à la tête du budget.
« L’impact de la banque sur la politique ne se limite pas aux États-Unis », notent des observateurs. « Mark Carney, le gouverneur de la banque d’Angleterre, a aussi travaillé pour la banque américaine par le passé. Mario Draghi, le président de la Banque Centrale Européenne, a été vice-président de la division internationale de Goldman Sachs ».
Or, il faut se rendre à l’évidence. Aujourd’hui, c’est le marché qui fait son choix.
Un candidat qui se présente à des élections de plus en plus coûteuses ne peut apporter un changement quelconque. C’est juste impossible.
Pourquoi?
Parce que le financement de la campagne ne provient pas des cotisations des membres devenues largement insuffisantes. Non les sommes gigantesques nécessaires aux campagnes électorales sont fournies par le Système financier international.
Et sans états d’âme, il arrose à droite comme à gauche, les Noirs comme les Blancs, les Chrétiens de tous bords, les Juifs, les Musulmans, les Athées, les Bouddhistes et j’en oublie.
Le Système est apatride, apolitique, areligieux, asocial et « aracial » ne reconnaît que l’argent, la performance, le phagocytage, le succès, la privatisation,… Il choisira le candidat qui convient à l’instant T. Tout le reste lui est parfaitement inutile… Vous compris.
La gouvernance politique du 21ème siècle se fait par la finance, avec la finance et pour la finance.
Ce Système qui met en place le nouveau monde n’a que faire de présidents, premiers ministres et autres convenances « républicaines ». Celles-ci sont d’ores et déjà dépassées. Il fait des petits confettis des lois constitutionnelles et les remplace par des contrats de libre-échange qui sont de nature commerciale. Une fois signés, ceux-ci ficèlent et livrent les territoires et les humains qui les habitent au monde du business.
Vos élus ont tellement financiarisé tous les aspects de votre monde qu’il vous est devenu impossible de vivre sans le marché financier. Et si votre élu venait à se rebeller, il suffirait alors de fermer le robinet des liquidités que son prédécesseur aura pensé à sous-traiter à ces mêmes financiers. Et voilà que d’un simple geste votre vie vire au cauchemar. Celle de votre élu aussi!
Pas besoin de chars, pas besoin d’armes, vous êtes déjà en situation d’occupation ou de colonisation. Au choix. Le résultat est implacable. C’est comme ça.
Ce qui est décrit ci-dessus a été testé par les Grecs. Ils ont voté pour un représentant de « l’extrême-gauche » qui disait-on inquiétait grandement Bruxelles. Or, le plan de « réformes » que M Tsipras a présenté à la Troïka la veille du référendum ferait pâlir d’envie et d’admiration les réformistes « ultralibéraux » bloqués par certains peuples vigilants.
Je peux vous garantir ici que le Système s’est largement affranchi des républiques -législations nationales comprises- et que les élections servent à ce stade à canaliser les aigreurs et autres colères populaires. Un show-défouloir en quelque sorte.
Quant à M Trump, il est le président idéal du marché financier. Le groupe qu’il détient a besoin de se financer. Pensez-vous qu’il peut prendre le moindre risque de déplaire à ses créanciers? A moins d’être suicidaire, la réponse est non!
Nous venons aussi d’apprendre que M Trump va permettre aux entreprises transnationales américaines (souvenez-vous des sommes colossales parquées hors du sol américain) qui ont stocké leurs bénéfices dans les paradis fiscaux, et qui ne pouvaient les réinvestir, d’en rapatrier une partie. Il se dit même que 200 milliards de dollars de cash risqueraient de revenir aux Etats-Unis, dès 2017, grâce à la politique fiscale que l’administration de D Trump va mettre en place.
«Nous nous attendons à ce que la loi de réforme fiscale sous l’administration Trump encouragera les entreprises à rapatrier 200 milliards de dollars de liquidités outre-mer l’année prochaine», a déclaré David Kostin, responsable U.S. equity strategist chez Goldman Sachs.
Cet argent servira en bonne partie au rachat d’actions et contribuera donc à booster les capitalisations boursières sans grands efforts… Tout bénèf donc pour le Casino.
Vous avez l’impression de ne pas trop compter dans la politique que mettent en place vos élus?
Vous avez raison.
La démocratie avec un peuple souverain, c’est has been. Le présent et l’avenir, c’est un marché financier souverain.
Source FIGAROVOX/TEMOIGNAGE – Après le rattachement de la Crimée à la Russie, Vladimir Poutine a été sévèrement critiqué par une grande partie de la communauté internationale. Mais pour l’écrivain franco-russe Édouard Moradpour, le président russe n’est pas un dictateur.
Né à Téhéran d’une mère russe ayant immigré après la révolution soviétique, Édouard Moradpour, après vingt ans d’une carrière brillante en France, s’installe en Russie juste avant la chute du Mur et il y sera rapidement considéré comme le «père de la publicité». Il est également écrivain. Son dernier roman Le Mausolée est paru aux éditions Michalon.
La Russie est elle une «démocratie» et Poutine est il un «dictateur »?
Pour avoir été un français expatrié en Russie pendant ces 20 dernières années (1989 à 2010), je voudrais réagir au «Poutine bashing» et au véritable «racisme» antirusse ambiant, suite aux évènements en Ukraine et a «l’ annexion» de la Crimée par la Russie.
De mère russe et parlant russe depuis mon enfance, j’ai commencé à travailler à Moscou en novembre 1989, au moment de la chute du mur de Berlin.
Mon témoignage est celui de quelqu’un qui a vécu le changement radical de la Russie depuis la chute du Communisme, vu de l’intérieur et intimement lié aux citoyens de ce pays et parlant leur langue.
La Russie est-elle une «démocratie» ?
Comme tout le monde je ne peux donc pas m’empêcher de me poser la question qui court dans tous les médias depuis quelques années et en ce moment, plus que jamais: La Russie est-elle une «démocratie»?
Mon opinion va certainement agacer pas mal de gens ou en surprendre d’autres.
(…)
Où en sommes-nous aujourd’hui?
En quoi la Russie n’est-elle pas une démocratie?
Le Président est élu par le suffrage universel. Comme en France.
Le Président de La Fédération de Russie a des pouvoirs accrus par la constitution. Comme en France, sous la Ve République.
Il y a un Parlement et des Partis Politiques. Comme en France.
Il y a d’énormes fossés entre les riches et les pauvres. Comme en France.
Il y a des affaires de corruption. Comme en France.
La presse est plutôt contrôlée par l’Etat, il est vrai. Comme en France.
Mais il existe une presse d’opposition. Par ailleurs Internet a changé complètement la donne et les russes n’hésitent pas à critiquer ouvertement le Pouvoir et à manifester très souvent dans la rue. Les gens n’ont pas peur. Surtout les jeunes. Comme en France.
Tout le monde circule, voyage et travaille en toute liberté. Comme en France.
Les Russes peuvent entreprendre librement et facilement. Réussir et s’enrichir sans les barrières administratives et fiscales. Pas vraiment comme en France en ce moment, il est vrai.
Je m‘arrête dans ma liste, pour constater qu’en réalité la Russie n’est pas moins démocratique que la France.
Où est vraiment cette différence dont parle constamment la Gauche bien pensante? Les philosophes et les théoriciens «bienveillants, généreux et tolérants» sont-ils capables de penser autrement qu’avec des idées reçues et des clichés?
Ces gens qui critiquent si brillamment le régime politique russe ont ils, seulement, vécu quelques semaines en Russie? Ont-ils parlé avec les gens dans leur langue maternelle?
Gérard Depardieu et Brigitte Bardot aiment la Russie ? Et alors ? Ou est le mal ? Pour avoir vécu avec les russes pendant vingt ans, j’avoue que je les comprends.
Il ne s’agit ni d’encenser Poutine ni de lui jeter la pierre. Tout ne va pas bien dans ce pays, mais tout ne va pas si mal non plus. Comme chez nous.
La Crimée a toujours été russe, avant le «cadeau» de Krouchev à l’Ukraine en 1954, et elle ne fait que «revenir à la maison». N’oubliez pas non plus le coup d’état en Ukraine, initié par l’extrême droite néonazie avec le concours de la CIA pour renverser le gouvernement légitimement élu mais pro-russe.
Mais je suis d’accord avec certains: la Russie restera quand même un mystère et une énigme. Ame russe oblige!
Par contre je suis sûr d’une chose: la Russie n’est, ni plus ni moins «démocratique» que la France et Poutine n’est pas davantage un «dictateur» qu’Obama et ses soutiens équivoques et hypocrites à l’EI.
Cependant, quel que soit notre opinion, cette «crise de confiance» apparait comme le révélateur des relations des trente dernières années entre la Russie et le reste du monde occidental, et en particulier la France, l’UE et les USA.
Disons que la Russie est une démocratie énigmatique… Et que Poutine un chef d’état autoritaire qui dérange. Cette crise s’inscrit, en fait, dans un «racisme» anti-russe, qui a pris le relai de l’ «anticommunisme» de la guerre froide, et Poutine en est devenu le symbole cristallisateur.
Source : Spécialiste des questions européennes, Pierre Lévy dirige la rédaction du mensuel Ruptures. Précédemment, il a été journaliste au sein du quotidien L’Humanité, ingénieur et syndicaliste. Il est l’auteur de deux essais et un roman.
Le journaliste Pierre Lévy imagine ici ironiquement les dernières heures de Bernard-Henri Lévy avant les résultats des primaires de la droite.
Fin de dimanche paisible aux Deux Magots (l’emblématique café de Saint-Germain des Prés, récemment rebaptisé Les deux Mac Do en raison de la vague populiste qui menace de submerger la France, l’Europe et le monde). Humblement assis tout au fond de la salle, Bernard-Henri Lévy – qui n’aime rien tant que la discrétion – devise avec quelques proches, auxquels s’est jointe une poignée de journalistes amis.
Une douce chaleur enveloppe le bistro mythique, au point que le phare de la pensée mondiale a défait jusqu’au cinquième bouton de sa chemise, toujours d’une immaculée blancheur, même quand il passe en revue les combattantes kurdes sur le front irakien. Cette décontraction vestimentaire, confient ses amis, exprime sa modeste manière de protester contre le réchauffement de la planète, qui est, avec le discrédit absurde des élites mondialisées, l’autre plaie des temps modernes.
Tout naturellement, la conversation roule sur le premier tour des primaires à droite, dont les résultats seront connus dans quelques heures. Le plus grand philosophe que la France ait connu depuis Jean-Baptiste Botul (philosophe fictif), voire Vercingétorix, est également un fin connaisseur de la vie politique hexagonale. Il jubile, car désormais, il en est sûr : ce sera Nicolas.
Il faut faire donner l’aviation puis l’infanterie française pour sauver la cité des griffes du boucher de Damas et de celles de son terrifiant mentor du Kremlin
Il a d’ailleurs ce matin-là fait une brève excursion dans la périphérie parisienne, du côté du 16ème arrondissement, et a même poussé l’aventure jusqu’en banlieue – à Neuilly – sans garde du corps ni caméra, pour mieux se pénétrer du sentiment populaire. Et son verdict est sans appel : l’ancien chef de l’Etat l’emportera haut la main. Sa naturelle prudence l’empêche d’exprimer complètement sa conviction, mais il confiera en aparté que son ami pourrait même gagner dès le premier tour. Or tous le savent : ses intuitions ne le trompent jamais.
Du coup, il se laisse aller à évoquer quelques projets qui lui tiennent à cœur, de nature à inverser la terrible marche du monde vers l’abîme, le redoutable triomphe de «l’amour du vide (et de) la haine de l’autre». Il faut tuer le pire, s’enflamme-t-il à la pensée des nouvelles équipées qu’il se réjouit de préparer avec le mari de Carla.
Une première expédition s’impose comme un devoir moral inspiré des Lumières : venir au secours d’Alep martyrisée. Il faut faire donner l’aviation puis l’infanterie française pour sauver la cité des griffes du boucher de Damas et de celles de son terrifiant mentor du Kremlin. Car le soleil des intellectuels est également un fin stratège militaire, et se remémore non sans émotion la brillante croisade qui a permis de débarrasser la terre du dictateur Kadhafi, et d’apporter ainsi bonheur, sérénité et progrès au peuple libyen – et à toute la région.
Accessoirement – il s’en ouvre ce soir avec gourmandise – il a déjà jeté les jalons d’un grand film qui retracera cette épopée historique destinée à sauver la Syrie, et pourrait même forcer sa nature en se mettant en scène, naturellement dans un humble second rôle. Après Le serment de Tobrouk, qui fit trembler le box office planétaire – 85 entrées en tout, places exo comprises – le génie de la pensée et de l’action rêve de réaliser Le Serment d’Alep, qui pourrait aussi s’appeler Terminator, le retour.
Pour autant, sa générosité planétaire tourmentée ne le laisse pas en paix. Il se fait fort de convaincre le futur président Sarkozy de capitaliser sur son prochain triomphe syrien. De manière entendue, il regarde son bras et promène son regard alternativement sur deux points de part et d’autre de celui-ci. Les familiers de Bernard-Henri ont compris : il entend signifier ainsi qu’il faut franchir la Manche.
Et venir ainsi au secours des malheureux Britanniques victimes du Brexit, en quelque sorte pris en otage par «des rebelles analphabètes et des néonationalistes à sueurs froides et front de bœuf», promoteurs de la haine de l’Autre – et plus particulièrement la haine de la Finance, signe indiscutable de l’antisémitisme rampant, rappelle-t-il opportunément. Au nom de la «boursouflure du moi» (un défaut que le simple citoyen Lévy abhorre par-dessus tous les autres), ceux-ci ont fait triompher le «souverainisme le plus rance et (le) nationalisme le plus bête», ouvrant ainsi la perspective d’une «Europe qui est en train de se dissoudre dans le néant (du) ressentiment».
Décidément, BHL n’a rien perdu de sa lucidité, de son humanisme et de son énergie. Nous voilà rassurés
Eh bien, il faut redonner la parole à l’amour et à la raison, affirme en substance le fleuve de la pensée du 21e siècle. Une expédition militaire pourrait y pourvoir, d’autant que les accords de coopération signés par l’ancien et futur chef de l’Etat avec la perfide Albion nous donnent accès à tous ses secrets militaires. La démocratie y gagnerait, tant il va de soi que les Britanniques regrettent désormais leur vote, à l’instar des expatriés continentaux qui ont manifesté leur refus de voir Londres perdre son statut de ville ouverte, multiculturelle et donc européenne.
A propos de manifestations, justement, le philosophe humaniste refuse qu’on laisse orphelins ces protestataires américains qui refusent, ô combien légitimement, l’élection de l’«antisémite» Donald Trump. Celui-ci ne rêve-t-il pas de laisser Vladimir Poutine envahir les Pays baltes et la Pologne, et de «dealer» avec lui sur le Moyen-Orient ? Il faut venir au secours de cette Amérique ouverte ! Evidemment, une nouvelle opération La Fayette ne serait pas une mince affaire, qui verrait le pays des droits de l’Homme venir à nouveau au secours du peuple frère américain. Mais il se fait fort de convaincre Nico.
Encore faut-il que celui-ci accède à l’Elysée, lui fait-on doucement remarquer. Or les derniers jours de campagne sembleraient indiquer une percée de François Fillon. La lumière de l’Occident balaie d’un revers de main cette hypothèse ridicule. Ne serait-ce que parce que les électeurs n’accepteront jamais de placer en tête un homme suspecté de nourrir quelques intentions amicales vis-à-vis de Moscou, tranche-t-il d’un ton assuré.
Les convives ne peuvent qu’acquiescer devant une telle évidence, confirmée par tous les sondages.
Du reste, chacun le sait : la perspicacité et la prescience du philosophe-stratège-politologue-combattant n’ont jamais été prises en défaut.
Décidément, BHL n’a rien perdu de sa lucidité, de son humanisme et de son énergie. Nous voilà rassurés.
“Je serai le président de tous les Américains”, a déclaré Donald Trump lors de son discours de victoire.
« Je m’engage auprès de tous les citoyens de notre pays et je serai le président de tous les Américains, c’est si important pour moi. Pour ceux qui ont choisi de ne pas me soutenir par le passé, je vous tends la main pour que nous puissions unir notre grand pays. » Lors de son discours de victoire, ce mercredi 9 novembre, Donald Trump s’est voulu rassurant. Il avait pourtant tout fait, pendant sa campagne, pour attiser les divisions…
Sur les Mexicains
« Quand le Mexique envoie ses gens, ils n’envoient pas les meilleurs. Ils n’envoient pas des gens comme vous. Ils envoient des gens qui ont des tonnes de problèmes et qui amènent ces problèmes avec eux. Ils viennent avec des drogues. Ils amènent le crime. Ce sont des violeurs. Je pense que certains sont des gens biens. » 16 juin 2015
Sur les médias
« Le Wall Street Journal adore écrire du mal de moi. Ils feraient mieux de faire attention ou je vais vraiment me déchaîner contre eux. J’ai hâte ! » 31 octobre 2015
« Le New York Times, ce sont les gens les plus malhonnêtes qui soient. Peut-être qu’on va réfléchir à leur enlever leurs accréditations. » 13 août 2016
Sur les musulmans
« Donald Trump appelle à l’arrêt total et complet de l’entrée des musulmans aux Etats-Unis jusqu’à ce que les représentants de notre pays puissent comprendre ce qu’il se passe. Selon l’institut Pew Research, entre autres, il y a beaucoup de haine contre les Américains par une grande partie de la population musulmane. » 7 décembre 2015
Sur l’Afrique
« J’aime beaucoup Nelson Mandela mais l’Afrique du Sud est un foutu nid à criminels prêt à exploser. »
« Arrêtez d’accueillir les patients atteints d’Ebola aux Etats-Unis, soignez-les au plus haut niveau, chez eux. Les Etats-Unis ont assez de problèmes. » 1er août 2014
Sur l’économie
« Nous allons nous débarrasser de tous ces régulations qui nous détruisent. Vous ne pouvez
Sur Poutine
« L’homme a un très grand contrôle de son pays. C’est un système très différent et que je n’aime pas spécialement, mais, dans le cadre de ce système, [Poutine] est un vrai leader, bien plus que notre président. » 7 septembre 2016
Sur les femmes
« Oui, il faudrait une forme de punition [pour les femmes qui avortent] » (30 mars 2016)
« La maternité est une chose merveilleuse pour la femme, c’est merveilleux pour le mari, mais c’est un problème pour le business. » Octobre 2004
Sur le réchauffement climatique
« Le concept du réchauffement climatique a été créé par et pour les Chinois dans le but de rendre l’industrie américaine non compétitive. » 6 novembre 2012
Moi Président, j’avais préparé un discours pour féliciter Killary et patatras c’est le blondinet.
Moi Président j’ai dû refaire mon discours à la va-vite, même Sarko et Juppé ont été plus rapides. Moi Président j’enrage !
Mais Moi Président, je lui ai dit au blondinet que je ne le félicitais, seulement, parce que j’étais obligé, na !
Moi Président je ne suis pas trop diplomate, je suis Moi Président, n’oublions pas !
Moi Président, je lui ai dit à ce président en « trumpe-l’œil » que j’allais lui demander des comptes et surveiller ce qu’il ferait.
Moi Président j’irais lui mettre une « trumpe » comme avec Poutine, je déciderai d’un embargo de tous les produits français vers l’Amérique!
Et ne dites pas à Moi Président que la fonction peut changer l’Homme, le grandir le responsabiliser, ce-n’est-pas-vrai, regardez Moi Président, j’étais nul avant et je le suis toujours !
Moi Président, mon ennemi c’est la finance donc Trump est mon ennemi, pourquoi je dis ça ? Je ne sais pas, mais l’Amérique tremble déjà, les bourses s’effondrent.
Moi Président, vous m’avez vu à la télé ce matin, j’étais très en colère, pas un sourire, j’ai été « trumpé sur la marchandise » un beau discours tout neuf à la poubelle, c’est du gaspillage intellectuel.