Désherbant d’origine naturelle et biodégradable

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Suite à mon article sur le Purin d’orties et une conversation récente entre amis voici un complément concernant le désherbage au vinaigre.

Ce que ça donne avant sur un greffon de vigne :
Désherbant 1
et après 24 heures (en fait après 2-3 heures on voit déjà un début d’action)
Désherbant 2

Mes sources

LETTRE D’INFORMATION DE L’AGENCE RÉGIONALE DE L’ENVIRONNEMENT DE HAUTE-NORMANDIE
Par Jean-Paul Thorez — Mercredi 4 Septembre 2013

Quelques définitions

LE VINAIGRE BLANC :

Oui, nous parlons bien de la même chose. Le liquide transparent (le fameux « cristal » en bouteille plastique) qui sert à tout : faire des cornichons, détartrer, nettoyer …
C’est un mélange d’eau (92 %) et d’acide acétique (8 %).
Rappelons que l’acide acétique, partie active du vinaigre, est issu de la transformation du sucre par fermentation, c’est-à-dire par un phénomène biologique naturel mettant en œuvre des bactéries.

Le vinaigre est comestible, même s’il pique (on dit plutôt qu’il est irritant pour la peau et les yeux).
Il vaut mieux éviter d’en avaler une bonne gorgée, d’en respirer une bouffée, ou d’en mettre au contact des yeux ou des muqueuses.

HERBICIDE :

Ce mot désigne toute substance capable de tuer des plantes. On dit aussi « désherbant ».

Parmi les herbicides les plus célèbres figure le « glyphosate » (alias Roundup, une des marques commerciales les plus répandues).
Celui-ci a presque le monopole du désherbage « total », différent du désherbage « sélectif » en ce sens qu’il n’épargne aucune catégorie de plantes (et même d’êtres vivants).
Pourquoi parler du glyphosate dans un article sur le vinaigre ? Tout simplement parce que les deux produits cohabitent maintenant (depuis 2009, plus précisément) dans la liste officielle des herbicides « totaux » utilisables pour le désherbage chimique des allées et trottoirs, mais aussi en zone cultivée, avant une mise en culture, ou au pied d’arbres ou d’arbustes. Bravo !

Evidemment, avec du vinaigre comme avec du Roundup, on utilise un pulvérisateur, et on grille des mauvaises herbes.
Mais avec le vinaigre on ne risque pas de s’empoisonner, ni de polluer les nappes phréatiques ou les mares voisines ! Un sacré progrès tout de même.

D’origine naturelle, le vinaigre est biodégradable. Compte tenu des doses employées et de la volatilité du produit, son action sur le sol et les êtres vivants qui y vivent semble très limitée. Il ne laisse pas de résidu nocif dans le sol, ni dans les plantes.
D’ailleurs, les plantes sont susceptibles de renfermer de l’acide acétique, et cela le plus naturellement du monde !

Cependant …

L’emploi de l’acide acétique est officiellement « autorisé dans les jardins ».
MAIS, attention toutefois : l’acide acétique (et donc le vinaigre) n’est pas (encore ?) inscrit dans la liste des produits utilisables en agriculture bio.
C’est pourquoi il ne faut pas parler d’« herbicide bio ».

Pour en savoir plus :

Cherchez l’acide acétique dans la liste alphabétique des substances.
Vous verrez que l’acide acétique entre dans la composition d’herbicides du commerce, avec un dosage de 10 %. Le vinaigre blanc du commerce ne dose que 8 % d’acide acétique, mais il est également efficace. On trouve du 10% et même 14% dans les magasin de bricolage.

Mode d’emploi

On applique 100 ml de produit dosé à 10 % d’acide acétique par mètre carré, soit 0,1 litre par mètre carré, ou encore 1 litre pour 10 m2.

En remplissant la cuve d’un pulvérisateur de 5 litres, vous avez donc de quoi traiter 50 m2, c’est-à-dire, par exemple, un rectangle de terrain de 10 mètres par 5.

Avec notre vinaigre du commerce dosé à 8 %, on traite un peu moins de surface avec le même volume, c’est-à-dire 40 m2.
Ce traitement aura coûté environ 2,50 € (prix en conditionnement de 10 litres), ce qui est relativement modique.

Appliquez le vinaigre pur, par temps ensoleillé, à l’aide d’un pulvérisateur. Rincez ensuite celui-ci.

L’effet est quasi immédiat. Les feuilles des herbes grillent, en commençant par les plus larges. Les très jeunes plantes sont détruites. S’il pleut ensuite, il peut y avoir une repousse, notamment des grosses plantes pourvues d’une racine profonde. Mais la végétation en place reste « déprimée » pendant plus d’un an. On peut répéter le traitement jusqu’à 6 fois par an pour améliorer l’efficacité.

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