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Ebola: la réponse internationale est « dangereusement inadaptée »

La réponse internationale au virus Ebola qui sévit dans l’ouest de l’Afrique est « dangereusement inadaptée », affirme la coordinatrice d’urgence de Médecins sans frontières (MSF) en Sierra Leone. L’épidémie « est devenue incontrôlable depuis plusieurs mois », selon elle.

L’épidémie de fièvre hémorragique Ebola s’est déclarée au début de l’année en Guinée avant de gagner le Libéria, la Sierra Leone et le Nigeria. La maladie provoquée par le virus se manifeste par des hémorragies, des vomissements et des diarrhées. Son taux de mortalité est très important et il n’existe pas de vaccin homologué.

Depuis le début de l’année, le virus a fait près de 1500 morts, selon un dernier bilan de l’Organisation mondiale de la santé (OMS), dont 392 en Sierra Leone. Au total, plus de 2615 cas ont été recensés.

Un système d’alerte grâce auquel une équipe d’enquête et une ambulance sont envoyées dans n’importe quel village en cas de mort ou de cas suspect « ne fonctionne pas correctement », regrette-t-elle. Le ministère de la Santé sierra-léonais ne dispose de toute façon que de quatre ambulances pour un district de 470.000 habitants !

« Chaque jour, il y a des morts certainement dus à Ebola, mais ces cas ne sont pas répertoriés par le ministère de la santé, car la cause de la mort n’a pas été confirmée par un test en laboratoire », souligne-t-elle. Elle décrit un système de surveillance « inefficace ».

Une question …

Il n’y a aucun remède contre ce virus, la situation est critique pour les pays touchés, et la réponse internationale est « dangereusement inadaptée » nous dit une coordinatrice de MSF. Soyons « naïfs » et posons deux questions qui, si elles restent sans réponses satisfaisantes, auront au moins le mérite d’avoir été posées. Y a t-il un risque avec le rapatriement de malades, dans les hôpitaux occidentaux? Nous savons que l’Italie est débordée, par les flux de migrants venant d’Afrique, et dont il est très difficile de savoir de quelle région ils sont originaires, ce pourrait ils qu’un porteur du virus, puissent contaminer les passagers et par là même, que le virus se propage dans nos pays? Qui va bien pouvoir nous répondre?

Cependant …

Alors que le journal Le Monde parle quotidiennement de « ravages » et de « catastrophe », la réalité est que l’épidémie de virus Ebola reste d’ampleur très modeste.
La presse parle de 1229 morts entre mars et août 2014 sur l’ensemble de l’Afrique, et encore ce chiffre n’est pas exact.

Très peu de contagion

Les images de soignants portant des masques et des combinaisons intégrales pour s’approcher des malades suspectés sont insensées et dignes d’un mauvais film de science-fiction.

Car le virus Ebola ne se transmet absolument pas si facilement :
« Il faut un contact direct avec un liquide biologique comme le sang, les selles, les vomissures. Il n’y a aucune transmission par voie aérienne. C’est-à-dire que, lorsqu’une personne parle ou tousse, elle ne répand pas le virus Ebola dans l’air ambiant. » explique le Pr Bruno Marchou, chef de service des maladies infectieuses et tropicales de l’hôpital de Purpan, à Toulouse.

Autrement dit, le virus Ebola est comparable au SIDA pour son mode de propagation. Il faut vraiment être au contact du sang ou du liquide biologique du malade pour risquer soi-même d’être contaminé.

Cela veut dire, toujours selon le Pr Bruno Marchou, que le virus Ebola :
« n’atteindra pas le stade pandémique. À Conakry (capitale de la république de Guinée), ils avaient initialement plusieurs dizaines de cas parmi le personnel hospitalier. Ils ont réussi, en appliquant des mesures d’hygiène standard simples, à endiguer la propagation du virus parmi leur personnel. »

Ces mesures d’hygiène n’ont rien de sorcier : « Quand on s’occupe d’un patient, on se couvre les mains avec des gants. Si le patient vomit, il faut aussi se couvrir le visage. C’est le b.a-ba. On fait ça tous les jours. » continue-t-il.

Semer la panique : un business très lucratif

La panique autour du virus Ebola rappelle évidemment la grippe aviaire de 2005 et la grippe porcine (H1N1) de 2009.

Ces deux « pandémies imminentes » ont été l’occasion de manipuler grossièrement les opinions publiques pour justifier la vaccination en masse des populations, qui s’est révélée entraîner de terribles effets secondaires, dont la narcolepsie, un très grave trouble du sommeil.

En 2009, l’Organisation Mondiale de la Santé a prédit qu’un tiers de la population mondiale pourrait être touchée par la grippe H1N1, avec des effets incalculables. La ministre de la Santé Roselyne Bachelot n’avait alors pas hésité à commander 94 millions de vaccins ! Les Français n’ayant été que 6 millions à se faire vacciner, Mme Bachelot avait, dès le mois de janvier 2010, annulé auprès des laboratoires pharmaceutiques la livraison de 50 millions de doses et fait verser par l’Etat en dédommagement près de 48 millions d’euros aux laboratoires.

Ne succombons ni à la psychose, ni à une forme de racisme qui ne dit pas son nom.

L’épidémie de virus Ebola ne sera correctement endiguée en Afrique que si toute violence et toute mesure répressive cesse. Qu’on laisse chaque patient être pris tranquillement en charge par un personnel ayant une formation médicale de base, et prenant les mesures d’hygiène évidentes.

N’envoyons ni cargaisons de vaccins en Afrique, ni médicaments. Cela ne servirait qu’à enrichir les laboratoires pharmaceutiques et à provoquer des dégâts bien plus graves par les effets secondaires de ces médicaments.

Pour en savoir plus, cliquez ici : EBOLA

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