Erdogan et El Assad, quelle différence ?

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erdogan bachar

Erdogan est un « autocrate plus ou moins éclairé » !
Bachar el Assad est un dictateur !

Vous voyez la différence ?

Erdogan est l’allié des US, donc notre « ami » … !
Bachar el Assad est l’allié des Russes, donc notre « ennemi » … !

Vous comprenez la différence ?

Erdovan lutte courageusement contre les terroristes. C’est-à-dire qu’il massacre le peuple kurde qui voudrait son autonomie et la reconnaissance de son existence. 10 millions de Kurdes sont victimes d’un état d’exception permanent.
Bachar el Assad massacre son peuple ! C’est-à-dire qu’il lutte contre une opposition rebelle armée et entrainée par les US et leurs alliés, qui a été mise en place pour renverser Bachar et faire main basse sur la Syrie.

Vous saisissez la différence ?

Bachar el Assad a mis la presse du pays à son service.
Erdovan s’est servi de sa mainmise sur les médias, dont quelque 32 journaux et 22 chaînes de télévision, pour dominer la couverture médiatique et étouffer les reportages sur les partis d’opposition. Quelques jours avant les élections, il avait ordonné aux forces de sécurité de prendre d’assaut le groupe médiatique turc Koza-Ipek, la principale chaîne d’informations télévisées pro-opposition et de mettre fin à ses émissions.

Ça n’a rien à voir n’est-ce pas ?

Bachar el Assad est le président d’un état dictatorial, comme bien d’autre chef d’état, mais il n’est pas tout puissant, il ne décide pas seul, il est obligé de négocier avec les membres du régime. Toute personne connaissant un minimum la politique syrienne sait très bien que le pouvoir est partagé entre les chefs de la sécurité militaire et des doyens du régime…

Erdovan a donné le ton en qualifiant ses adversaires politiques de traîtres ou de terroristes. Sa stratégie a payé. Dans ce climat de peur, les électeurs turcs – y compris parmi les Kurdes – ont voté pour la stabilité.
Pour mettre toutes les chances de son côté, le chef de file des islamo-conservateurs durcit la répression vis-à-vis de ses opposants en ciblant les forces progressistes et en bombardant les Kurdes.

« C’est incroyable. Je suis dévasté. L’AKP (partie d’Erdovan) vole et tue, il met la pression sur tout le monde, il bâillonne la presse et pourtant il l’emporte aux élections. J’ai perdu confiance dans cette démocratie, » a dit au Guardian un enseignant à la retraite de Diyarbakir.

Depuis, les attentats meurtriers de Suruç le 20 juillet (31 morts), puis d’Ankara le 10 octobre (102 morts), ainsi que les centaines d’attaques perpétrées contre le Parti démocratique des peuples (HDP pro-kurde), ont transformé la victoire en effroi face à la violence politique déclenchée par le gouvernement turc.

Pourquoi la Syrie intéresse à la fois Washington et Moscou?

1. Washington rêve de virer l’implantation de bases russes en méditerranée notamment en Syrie.
2. Washington rêve de s’installer en Syrie et d’y implanter des missiles tournés vers l’Iran et la Russie.
3. Washington et ses alliés voudraient créer des pipe-lines entre les champs pétroliers du Qatar, via l’Arabie Saoudite, la Jordanie (qui n’a pas droit à la parole), la Syrie (qui serait sous domination US) et La Turquie vers l’Europe.

Quant à Moscou :

1. Moscou veut garder ses bases militaires en Syrie.
2. Moscou veut faire barrage à l’hégémonie US dans la région.
3. Moscou avec son allié l’Iran voudraient créer des pipe-lines entre les champs pétroliers iraniens via l’Irak et la Syrie vers l’Europe.

Conflit syrien2

La complicité de la Turquie vis-à-vis de Daech

Pour transporter son pétrole, Daesh utilise les mêmes recettes que Sadam Hussein : la corruption de certaines autorités turques. Le pétrole rapporterait plus de 500 millions d’euros par an à Daesh, explique un ancien chef de la CIA à Sputnik.

50 millions de dollars par mois… Voilà ce que la vente de pétrole rapporterait à l’Etat islamique, selon une enquête de l’agence de presse Associated Press, qui se base sur des sources proches des agences de renseignements.
Et tout ce pétrole, souvent vendu à bas cout, transiterait par la Turquie, pourtant engagée dans la lutte contre Daesh et allié de longue date des Etats-Unis.
Mais les affaires sont les affaires !