• Les jeux du cirque – Scandale à la FIFA

    FIFA
    Source : Avic – Réseau International

    Sepp Blatter : rien entendu, rien vu, rien dit !

    Ne serait-ce point encore un nouvel assaut contre la Russie ?

    L’arrestation en Suisse, hier matin, de plusieurs hauts responsables de la FIFA peut être qualifiée de coup de filet spectaculaire, tellement spectaculaire que l’on peut s’attendre à ce que cette affaire n’en soit qu’à son début. Nous avons donc tout notre temps pour voir où cela mènera et observer quels moyens seront utilisés.

    Dès le début ça commence fort.

    Aussitôt après l’annonce des arrestations des hauts responsables de la FIFA, le journal britannique The Guardian envoie la première fausse information.

    Il annonce que le ministre russe des Sports Vitali Moutko avait été convoqué par le parquet suisse dans le cadre de l’enquête.

    Annonce démentie par l’intéressé, mais qu’importe. L’essentiel est que la graine soit semée.
    Dans la même journée, le New York Times annonce les noms de ceux qui sont impliqués et la décision de les extrader vers les Etats-Unis.

    Curieux. La justice mondiale doit maintenant être rendue par des tribunaux américains !
    Plus curieux encore, ça ne choque nullement The Guardian qu’un ministre en exercice soit convoqué par un pays tiers pour être interrogé.

    Bien entendu, c’est le FBI, devenu pour la circonstance l’International Bureau of Investigation, qui même l’enquête.

    La Suisse (en bon valet des USA) n’est là que pour officialiser les actes sur son territoire et conserver une apparence de pseudo-légalité qui n’en est pas une. Cela lui est d’autant plus facile qu’une très grosse partie de cet argent a transité dans les coffres de ses banques (et qu’elle a accueillie avec joie). Le secret des banques suisses est définitivement une légende …

    Nous n’en sommes qu’au premier round dans cette affaire, mais il n’y a pas de hasard. Ce n’est pas un désir effréné de justice qui a fait bouger les tribunaux américains qui savent, comme tout le monde, que dès lors que de très grosses sommes d’argent sont en jeu, il y a forcément des dessous de table. Les quelques arrestations pour corruption que l’on voit ici ou là sont, soit des règlements de compte, soit des sacrifiés servant de soupapes pour faire baisser les pressions. Il y a donc forcément quelque chose d’autre qui est visé, même si nous ne le voyons pas encore.

    La première chose importante à laquelle on peut penser est évidemment le Championnat du Monde de Football 2018 qui aura lieu en Russie. On ose encore parler de sport en parlant de ces grandes manifestations mondiales qui sont devenues des enjeux géostratégiques et financiers dans lesquels le sport, en lui-même, n’a que peu de place.

    C’est, en revanche, l’occasion de toutes les entourloupes et de tous les coups bas.

    Et, en matière de coups bas, l’Occident a montré ces dernières décennies ce dont il était capable, avec ses boycotts, ses pressions et ses chantages quand l’évènement se déroule dans un pays non ami.

    Pour 2018 en Russie, la question de savoir qui boycottera ou qui ne boycottera pas se pose déjà, comme si le boycott était un paramètre naturel dans les jeux internationaux. Et nous sommes à 3 ans du championnat ! Nous venons à peine de sortir du précédent au Brésil qui a failli se terminer par un changement de régime. En s’y prenant 3 ans à l’avance pour la Russie, ils ont peut-être l’intention de faire du grandiose.

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  • Le prélèvement de l’impôt à la source ou le risque d’une confiscation exponentielle du contribuable

    Impot a la source
    Source : Xavier Celtillos, Médias-Presse-Info, l

    Dernière velléité en date de nos gouvernants : le prélèvement de l’impôt à la source.

    Pour votre bien, naturellement. Car vous, contribuable, vous souffrez de remplir votre déclaration chaque année, vous la trouvez trop complexe, il vous faut payez ensuite avec douleur…

    Heureusement, le président Normal a engagé sa grande réforme, son choc de simplification : le prélèvement de l’impôt à la source. En d’autres termes, cela signifie tout simplement que vous n’aurez plus rien à déclarer, plus rien à payer, l’Etat calculera et prendra pour vous. Si vous êtes salarié, l’Etat se servira directement sur votre bulletin de paye, avant même que vous ne soyez rémunéré.

    Un peu comme la TVA : le racket fiscal sera le même, mais il sera indolore. Qui se rend compte qu’il paye 20% de taxe sur tout ce qui est acheté ? Que les impôts augmentent, vous ne vous apercevrez de rien, le fisc aura simplement modifié une ligne de votre bulletin de paye, vous savez, ces lignes que vous ne regardez même plus tellement elles sont nombreuses et complexes.

    Mais là n’est pas le plus grand bénéfice pour l’Etat Républicain.

    Par ce système il souhaite surtout gagner une année de trésorerie publique, car si aujourd’hui le contribuable paye l’impôt à N+1, demain, avec cet artifice, l’impôt sera payé en temps réel.

    Qui payera cette année de décalage ?

    Le contribuable !

    Quelle question !!! Mais rassurez-vous, «il y a une période de trois ou quatre ans sur laquelle il faut étaler cette réforme de prélèvement à la source » dixit le président du groupe PS à l’Assemblée nationale, Bruno Le Roux.

    Car comme le dit si bien le porte parole du gouvernement, Stéphane Le Foll le bien nommé, il n’est pas question «d’affoler les gens» !

    De la fiction croyez-vous ? Michel Sapin nous annonce la mise en place ce racket supplémentaire dès 2016 ! Histoire de traficoter les chiffres de l’endettement avant 2017…


  • Il y a dix ans, déjà, les Français votaient « non » au projet de Constitution européenne

    constitution europeenne
    Source d’après Olivier Demeulenaere https://olivierdemeulenaere.wordpress.com/author/olivierdem/

    Le 29 mai 2005, il y a dix ans, c’était le référendum sur le traité établissant une constitution pour l’Europe.

    Le 29 mai 2005, le peuple français vote « non » à la constitution européenne avec 54,67 % des suffrages exprimés.

    Pourtant, la classe politique et la classe médiatique avaient appelé à voter « oui ».

    464 députés, 266 sénateurs, 22 présidents de région, les Eglises, les dirigeants syndicaux, les dirigeants patronaux, les grands intellectuels, les grands éditorialistes des journaux, les grands éditorialistes des radios, des télévisions, les élites universitaires, les enseignants des grandes écoles avaient appelé à voter oui !

    Les élites avaient appelé à voter oui. La nouvelle aristocratie avait appelé à voter oui.

    Et pourtant, malgré toute cette propagande médiatique en faveur du oui, le peuple a dit non.
    Le peuple a voté pour son intérêt. Dernière pulsion de vie. Dernier désir de vie. Baroud d’honneur. Chant du cygne.

    A la sortie des urnes, l’institut de sondage TNS-SOFRES a interrogé 1 500 personnes sur leur vote.

    Le profil des votants :

    Qui a voté non ?

    1 – 96 % des sympathisants d’extrême-droite (FN + MNR) ont voté non.
    2 – 95 % des sympathisants du Parti Communiste ont voté non.
    3 – 81 % des ouvriers ont voté non.
    4 – 79 % des chômeurs ont voté non.
    5 – 65 % des Français âgés de 35 à 49 ans ont voté non.
    6 – 64 % des sympathisants des Verts ont voté non.
    7 – 61 % des Français sans préférence partisane ont voté non.
    8 – 60 % des employés ont voté non.
    9 – 59 % des sympathisants du Parti Socialiste ont voté non.
    10 – 59 % des Français âgés de 25 à 34 ans ont voté non.
    11 – 59 % des Français âgés de 18 à 24 ans ont voté non.
    12 – 56 % des professions intermédiaires ont voté non.
    13 – 55 % des commerçants, artisans, chefs d’entreprise, ont voté non.

    Précisons que l’extrême-gauche, les partis trotskistes avaient appelé à voter non. Les gaullistes du mouvement « Debout La République » avaient eux-aussi appelé à voter non.

    Deux chiffres retiennent l’attention. 81 % des ouvriers ont voté non. 79 % des chômeurs ont voté non. Ce sont les classes populaires qui ont le plus voté non.

    Enfin, les jeunes de 18 à 24 ans ont voté non à 59 %.

    Qui a voté oui ?

    1 – 76 % des sympathisants de l’UDF ont voté oui.
    2 – 76 % des sympathisants de l’UMP ont voté oui.
    3 – 63 % des Français de 65 ans et plus ont voté oui.
    4 – 62 % des cadres et des professions intellectuelles ont voté oui.
    5 – 60 % des retraités ont voté oui.
    6 – 41 % des sympathisants du Parti Socialiste ont voté oui.

    En clair : les sympathisants démocrate-chrétiens (UDF), les sympathisants de la droite non-gaulliste et libérale (UMP), la moitié (même pas la moitié : 41 %) du Parti Socialiste, les baby-boomers, les vieux, les plus de 65 ans, et les riches.

    Comme d’habitude, la nouvelle aristocratie est pour la construction européenne.

    Quels sont les cinq endroits de France où le oui fait ses plus gros scores ?

    Réponse : ce sont les cinq endroits les plus riches de France !

    1- Neuilly-sur-Seine : 82,51 % de oui !
    2- Paris, 7ème arrondissement : 80,52 % de oui !
    3- Paris, 16ème arrondissement : 80,03 % de oui !
    4- Paris, 8ème arrondissement : 79,67 % de oui !
    5- Paris, 6ème arrondissement : 79,41 % de oui !

    Résultats du ministère de l’intérieur0.

    La construction européenne est anti-sociale.

    La construction européenne est anti-populaire.

    La construction européenne est anti-démocratique.

    Sans même parler du traité de Lisbonne que Sarkozy s’est empressé, sitôt élu, de faire ratifier par le Parlement, chacun peut mesurer à quel point ce vote a été entendu et respecté par nos dirigeants … !


  • Des nouvelles de mon village

    ST1

    Pour mes visiteurs qui connaissent Saint André d’Olérargues, et pour tous les curieux, j’ai ajouté sur le site historique du village Accès direct cliquer ici « 130 millions d’années d’histoire » un paragraphe concernant le 21° Siècle et les perspectives de développement pour les 25 ans à venir.

    Pour mémoire quelques sites concernant St André d’Olérargues (Cliquer sur les titres):

    Mille hectares et cent trente millions d’années d’histoire.

    Site officiel de la commune de Saint André d’Olérargues.

    Le blog de la Marie de Saint André d’Olérargues.

    Archives numérisées de la commune de Saint André d’Olérargues.

    ruelle


  • Et si nous reparlions un peu de TAFTA

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    Source : http://www.huffingtonpost.fr Florent Marcellesi Eurodéputé, Equo

    Rappel : Le but du TAFTA

    Nous savons aujourd’hui que le Traité de libre-échange entre l’Union européenne et les États Unis (le désormais fameux TAFTA) va dérouler le tapis rouge aux entreprises multinationales des deux côtés de l’Atlantique, remettant en cause les droits sociaux et environnementaux de l’ensemble des citoyens européens et américains.

    Mais si un certain nombre d’aspects du Traité transatlantique ont été jusqu’à présent abordés grâce à la mobilisation de l’opinion publique, très peu de choses ont été dites sur l’impact que le TAFTA aura sur les animaux d’élevage. Or c’est une question écologique très importante pour notre santé, notre environnement et pour la condition animale.

    Tout d’abord, le TAFTA, en cherchant à supprimer les barrières commerciales non-tarifaires entre l’Union européenne et les États-Unis, représente un risque de révision à la baisse des normes régulant les conditions d’élevage des animaux. La situation européenne en la matière, certes non idéale, est plus avancée que dans les autres pays.
    L’UE régule la protection des animaux « de la ferme à l’assiette », c’est à dire sur l’ensemble des étapes de la production (élevage, transport et abattage). Elle interdit les hormones de croissance et est nettement moins tolérante avec les aliments génétiquement modifiés et les antibiotiques que les États-Unis.
    De plus, depuis 2013, l’UE interdit l’expérimentation animale pour les produits cosmétiques, ainsi que l’importation de produits qui ont été testés sur les animaux.

    Les normes étasuniennes

    Alors que l’Europe a inscrit le bien-être animal dans ses principes fondamentaux (Traité de Lisbonne de l’Union Européenne, 2009), la législation fédérale étasunienne n’en a clairement rien à faire : il existe une seule régulation fédérale qui inclut quelques aspects de protection des animaux uniquement lors de l’abattage, centrée sur le produit final.

    Mais, à l’exception de quelques États :

    – elle n’interdit pas : le confinement extrême,
    – elle soutient, aux côtés des multinationales, l’utilisation des produits transgéniques pour la consommation humaine et animale,
    – elle admet le clonage animal pour la consommation humaine,
    – elle accepte l’expérimentation animale pour les produits cosmétiques et d’hygiène,
    – elle n’inclut pas dans sa loi sur le bien-être animal les oiseaux, les poissons, les rats et les souris, qui sont les espèces les plus utilisées en laboratoire, etc.

    – Quant à sa législation sur le transport d’animaux, elle date de 1873 !

    De son côté, le lobby agro-industriel américain de la viande a un objectif clair : les négociations du TAFTA doivent servir à contrer les normes européennes.

    Par exemple, le Conseil National des Producteurs de Porcs des États-Unis déclare, en s’appuyant sur les accords de l’Organisation Mondiale du Commerce (OMC), que le TAFTA ne devrait permettre aucune restriction des importations européennes basée sur le bien-être animal.

    Il souhaite notamment la fin de toutes les barrières non-tarifaires, dont les restrictions sanitaires et phytosanitaires. Par exemple, les producteurs de porc américains exigent l’autorisation de la ractopamine (La ractopamine est un médicament (numéro CAS : 97825-25-7), qui est aussi utilisé comme additif bêta-agoniste aux porcs ou à d’autres animaux élevés pour leur viande afin d’obtenir de la viande plus maigre et plus protéinée.), qui est pourtant interdite dans l’UE et dans plus de 150 pays pour ses effets secondaires sur les animaux et sur la santé humaine.
    La ractopamine est interdite dans l’Union européenne, à Taïwan ainsi qu’en Chine et en Russie, mais pas en Amérique !
    TAFTA4
    Illustration : L’association de défense pour la cause animale américaine Mercy For Animals a réussi à infiltrer les bâtiments de l’un des plus gros producteurs de porcs de l’Iowa, Iowa Farms Select. Quand on sait ce qu’ils ont fait aux indiens puis aux esclaves noirs, il ne faut pas être étonné.

    Étant donnée la position dominante des multinationales qui a primé au cours des négociations précédentes, tout semble indiquer que :

    Tirer les normes vers le bas

    Dans le cas d’une convergence normative au sein du TAFTA, celle-ci se fera en tirant vers le bas les normes sur le bien-être animal en vigueur en Europe (puisqu’il est difficile d’imaginer que les États-Unis alignent les leurs sur celles de l’UE).

    De plus, la position de négociatrice initiale de l’Union européenne (publiée le 8 janvier 2015) n’est pas réjouissante : alors qu’elle souhaite « préserver le droit de chaque partie à protéger la vie humaine, animale ou végétale sur son territoire », elle ajoute au point suivant que « les mesures sanitaires et phytosanitaires ne devront pas créer de barrières inutiles au commerce ». Le commerce prime sur tout.

    Par ailleurs, les précédents en la matière ne sont pas rassurants : le traité de libre-échange actuellement négocié entre le Canada et l’UE, appelé CETA et véritable cheval de Troie du TAFTA, ne fait qu’une seule mention, insignifiante et non obligatoire, au « bien-être animal ».

    En cas d’approbation du TAFTA sans convergence, nous risquons d’assister en matière de protection animale à un véritable dumping, avec des multinationales tentant de baisser leurs coûts par le déménagement de leur production vers les lieux les moins contraignants. Les différences de législations entre les deux rives de l’Atlantique placeront de plus les fermiers européens dans une situation économique difficile. Nous avons bien connu cela avec l’importation d’œufs du Brésil.

    L’objectif du traité

    L’objectif de ce traité est limpide : augmenter le commerce et les investissements entre l’UE et les États-Unis, grâce notamment à la baisse du coût de production des produits d’élevage (principalement viande, œufs et lait). Une réalité clairement insoutenable tant d’un point de vue éthique que vis-à-vis de la qualité des produits et des dégâts causés sur l’environnement.

    Mieux vaudrait privilégier la réduction de notre consommation de produits animaux pour en privilégier la qualité, tant pour notre santé que pour lutter contre le dérèglement climatique et pour améliorer la condition animale, plutôt que de continuer dans cette course au toujours plus, mortifère pour l’homme, son environnement et l’ensemble des autres espèces.

    Aujourd’hui, les conditions d’élevage dans tous les ateliers industriels hors sols sont déplorables, que ce soit aux États-Unis où dans certaines régions européennes comme la Bretagne, la Catalogne ou encore le nord de l’Allemagne. Elles offrent aux agriculteurs s’étant pliés à ce modèle des avantages économiques tandis que les éleveurs qui respectent leurs animaux (élevage en plein air de poules, vaches, cochons, etc. ), notamment dans les zones de montagne, sont étouffés par cette concurrence déloyale qui tirent les prix toujours vers le bas.

    Les fermes usines transforment les paysans en ouvriers précaires et les animaux en machines, au seul bénéfice des financiers et de quelques industriels qui sont en train de mettre la main sur l’agriculture et l’alimentation. Ce modèle d’ores et déjà insoutenable risque bien d’être renforcé avec l’entrée en vigueur du Traité transatlantique.

    En d’autres termes, le TAFTA signifie une vraie progression en Europe de la marchandisation et la régression de la vie en générale et de celle des animaux en particulier.

    Une raison supplémentaire de dire non au Traité transatlantique. N’en déplaise à certain …

    TAFTA5
    Un prisonnier condamné à mort …


  • PAUL ÉLUARD – LIBERTÉ

    P-Eluard-Liberté1

    1942 – Le poème « Liberté » de Paul Eluard fut largué par les avions de la RAF en milliers de tracts sur la France occupée.

    Pour écouter c’est ici (Extraits)

    Musique : Claude Vinci
    Interprète : Claude Vinci

    Pour le lire c’est là (Intégral) :

    Sur mes cahiers d’écolier
    Sur mon pupitre et les arbres
    Sur le sable sur la neige
    J’écris ton nom

    Sur toutes les pages lues
    Sur toutes les pages blanches
    Pierre sang papier ou cendre
    J’écris ton nom

    Sur les images dorées
    Sur les armes des guerriers
    Sur la couronne des rois
    J’écris ton nom

    Sur la jungle et le désert
    Sur les nids sur les genêts
    Sur l’écho de mon enfance
    J’écris ton nom

    Sur les merveilles des nuits
    Sur le pain blanc des journées
    Sur les saisons fiancées
    J’écris ton nom

    Sur tous mes chiffons d’azur
    Sur l’étang soleil moisi
    Sur le lac lune vivante
    J’écris ton nom

    Sur les champs sur l’horizon
    Sur les ailes des oiseaux
    Et sur le moulin des ombres
    J’écris ton nom

    Sur chaque bouffée d’aurore
    Sur la mer sur les bateaux
    Sur la montagne démente
    J’écris ton nom

    Sur la mousse des nuages
    Sur les sueurs de l’orage
    Sur la pluie épaisse et fade
    J’écris ton nom

    Sur les formes scintillantes
    Sur les cloches des couleurs
    Sur la vérité physique
    J’écris ton nom

    Sur les sentiers éveillés
    Sur les routes déployées
    Sur les places qui débordent
    J’écris ton nom

    Sur la lampe qui s’allume
    Sur la lampe qui s’éteint
    Sur mes raisons réunies
    J’écris ton nom

    Sur le fruit coupé en deux
    Du miroir et de ma chambre
    Sur mon lit coquille vide
    J’écris ton nom

    Sur mon chien gourmand et tendre
    Sur ses oreilles dressées
    Sur sa patte maladroite
    J’écris ton nom

    Sur le tremplin de ma porte
    Sur les objets familiers
    Sur le flot du feu béni
    J’écris ton nom

    Sur toute chair accordée
    Sur le front de mes amis
    Sur chaque main qui se tend
    J’écris ton nom

    Sur la vitre des surprises
    Sur les lèvres attendries
    Bien au-dessus du silence
    J’écris ton nom

    Sur mes refuges détruits
    Sur mes phares écroulés
    Sur les murs de mon ennui
    J’écris ton nom

    Sur l’absence sans désir
    Sur la solitude nue
    Sur les marches de la mort
    J’écris ton nom

    Sur la santé revenue
    Sur le risque disparu
    Sur l’espoir sans souvenir
    J’écris ton nom

    Et par le pouvoir d’un mot
    Je recommence ma vie
    Je suis né pour te connaître
    Pour te nommer

    Liberté


  • Un bon médicament : le Whisky

    Whisky

    Le whisky est une des boissons alcoolisées les plus populaires au monde. Le mot anglais whisky est issu du gaélique « uisge beatha » et signifie « eau de vie ».

    Tout comme le vin, le whisky possède des bénéfices nutritionnels et pour la santé.

    Et tous comme le vin, il y en a de très bon et de très mauvais !

    Voici 7 effets bénéfiques d’un bon whisky pour notre santé, compilés par Food to Fitness.

    1. Le whisky aide à prévenir la formation de cancer

    Le whisky est bénéfique pour la prévention du cancer. Riche en antioxydants, il permet de limiter la croissance des cellules cancéreuses. Le whisky a également des propriétés anti-prolifératives qui contribue à éviter que l’ADN n’entre en contact avec certains composés cancérigènes comme les nitrosamines et les hydrocarbures aromatiques polycycliques.

    2. Le whisky vous aide à maintenir votre poids

    Cette boisson alcoolisée peut être utile aux personnes qui se préoccupent de leur poids. Le whisky ne possède que très peu de calories et est libre de graisses et de cholestérol. Sa consommation n’implique aucun risque donc de maladies chroniques causées par les graisses trans et saturées. En outre, le whisky facilite la digestion et peut aider à réduire l’appétit, empêchant ainsi la suralimentation.

    3. Le whisky protège votre cœur

    Le whisky est excellent pour les muscles cardiovasculaires. Il peut également à prévenir la formation de caillot de sang dans les artères, réduisant ainsi le risque d’être victime d’accidents vasculaires cérébraux et de crises cardiaques. Le whisky est riche en antioxydants. Il permet en outre d’augmenter le bon cholestérol dans le corps et diminue votre teneur en matières grasses dans les artères.

    4. Le whisky aide à prévenir le rhume et la grippe

    Le whisky est bénéfique contre les allergies et le froid. Il peut ainsi être utilisé comme sirop contre la toux et soulager les démangeaisons dans la gorge. Son effet est encore plus efficace lorsqu’il est consommé avec de l’eau chaude et du citron. Pour de meilleurs résultats, il est toutefois conseillé de le consommer en petite quantité.

    5. Le whisky est bon pour votre longévité

    Boire du whisky avec modération peut vous aider à augmenter votre espérance de vie. Divers antioxydants aident à lutter contre les maladies et à combattre les signes du vieillissement.

    6. Le whisky soulage le stress et l’anxiété

    Cette boisson alcoolisée aide à réduire le stress et la tension de la personne. Boire une ou deux gorgées du whisky permet de détendre les nerfs et de ralentir l’activité cérébrale.

    7. Le whisky améliore la mémoire

    Le whisky permet de stimuler l’efficacité du cerveau même lors de la vieillesse. Il permet en outre de restreindre certaines maladies comme la démence et la maladie d’Alzheimer. L’éthanol contribue au bon fonctionnement des neurones du cerveau tout en les maintenant actives.

    Whisky2

    … et comme tous médicaments à boire avec modération et ne pas dépasser la dose prescrite …


  • Warren Buffett se prépare-t-il à l’hyperinflation en imitant Hugo Stinnes ?

    Warren Buffett
    Source :
    Warren Buffett2
    By James Rickards traduit par http://www.chaos-controle.com/

    Dans cet article très instructif et passionnant du 18 mai 2015, Jim Rickards nous donne une leçon d’histoire en montrant comment Hugo Stinnes, un industriel allemand, est devenu l’un des hommes les plus riches de la planète durant l’une des pires catastrophes économiques de l’histoire, la république de Weimar, tout en mettant en évidence les étranges similitudes entre sa stratégie et les décisions d’investissement récentes de Warren Buffett.

    Les protagonistes

    Warren Buffett

    Né le 30 août 1930 à Omaha est un homme d’affaires et investisseur américain. Surnommé « l’oracle d’Omaha », il fait partie des hommes les plus riches du monde depuis le début du XXIe siècle.

    En mars 2008, avec une fortune évaluée à 65 milliards de dollars américains, il était considéré comme l’homme le plus riche au monde selon le classement annuel du magazine Forbes. En 2011, toujours d’après le même classement, sa fortune est estimée à 50 milliards de dollars américains, ce qui en fait le troisième homme le plus riche du monde.
    En 2012, encore d’après le magazine Forbes, sa fortune est estimée à 44 milliards de dollars ce qui le classe au troisième rang de la liste des milliardaires du monde derrière Bill Gates. En 2013, toujours d’après le magazine Forbes, il se classe quatrième, après Amancio Ortega, avec une fortune estimée à 53,5 milliards (9,5 milliards de plus par rapport à 2012). En 2014 d’après le classement Bloomberg des milliardaires, c’est un chiffre de 73,8 milliards1 (une progression de 13 milliards) qui est annoncé, ce qui le place en deuxième place de la liste (entre B. Gates et C. Slim) des plus grosses fortunes.

    Hugo Stinnes

    « Hugo Stinnes est quasi un inconnu aujourd’hui, mais ce ne fut pas toujours le cas. Au début des années 20, c’était l’homme le plus riche d’Allemagne, du temps où le pays était la 3e puissance économique mondiale. C’était un industriel et un investisseur qui possédait un portefeuille varié en Allemagne et à l’étranger.

    Les chanceliers et les ministres de la république de Weimar prenaient souvent conseil auprès de lui sur des questions économiques et politiques. À de nombreux points de vue, Stinnes jouait en Allemagne un rôle similaire à celui de Warren Buffett aujourd’hui aux États-Unis.

    C’était un investisseur richissime dont les opinions comptaient, qui exerçait une influence importante dans les coulisses et qui semblait toujours prendre les bonnes décisions au bon moment sur les marchés.
    Stinnes est né en 1870 dans une famille allemande aisée active dans le secteur du charbon. Il a travaillé lui-même dans des mines afin d’acquérir une expérience pratique du secteur et s’est formé à l’académie des mines de Berlin.

    Plus tard, il a repris le flambeau de l’affaire familiale en la développant. Il s’est ensuite diversifié dans le transport maritime en achetant des sociétés. Ses propres bateaux servaient à transporter son charbon en Allemagne sur le Rhin, ainsi qu’à l’exporter. Ses navires transportaient aussi du bois et des céréales. Il avait également acheté un grand journal qu’il utilisait pour asseoir son influence politique.

    Un peu d’histoire

    Si vous connaissez un peu l’histoire économique, vous savez qu’en 1922-1923, l’Allemagne a vécu le pire épisode d’hyperinflation qu’un pays développé n’ait jamais connu. Le taux de change entre le reichsmark et le dollar est passé de 208 au début de 1921 à 4,2 trillions à la fin 1923 !

    Warren Buffett3

    C’est ce qui traumatise encore les allemands aujourd’hui. D’où leur peur panique de l’inflation et du non-respect des critères de Maastricht.

    Cette période est appelée la République de Weimar et fut instauré au sortir de la première guerre mondiale, consécutivement à la défaite de l’Empire allemand.

    À ce moment, le reichsmark avait perdu toute valeur, on balayait les billets de banque dans le caniveau comme de vulgaires détritus.

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    Crédit photo : http://rarehistoricalphotos.com/ Des enfants jouant avec des liasses de billets et le transport d’un salaire mensuel !

    Pourtant, Stinnes ne s’est pas fait lessiver durant cet épisode. Pourquoi ?

    Avant l’hyperinflation de Weimar, Stinnes a emprunté d’énormes sommes d’argent en reichsmarks. Lorsque l’hyperinflation s’est manifestée, Stinnes s’était parfaitement positionné. Son charbon, son acier et ses bateaux conservaient leur valeur.

    Ce qui se passait avec la devise allemande n’avait aucune espèce d’importance, un actif tangible dispose toujours d’une valeur intrinsèque, même lorsque la monnaie perd toute valeur. Les actifs de Stinnes à l’étranger lui ont également été d’un grand secours vu qu’ils généraient du profit en devises solides, et pas en reichsmarks sans valeur. Une partie de ces profits fut conservée à l’étranger sous la forme d’or gardé dans des coffres en Suisse.

    De cette façon, il pouvait se protéger de l’hyperinflation et de la taxation allemande. En définitive, Stinnes a pu effacer ses dettes en reichsmarks en les remboursant avec du papier sans valeur. Non seulement il ne fut pas impacté par l’hyperinflation de Weimar, mais son empire financier prospéra pour le rendre plus riche que jamais.

    Il étendit son portefeuille d’actifs en rachetant ses concurrents en faillite. Stinnes a gagné tellement d’argent durant la république de Weimar qu’il fut surnommé l’Inflationskönig, le Roi de l’Inflation.
    Lorsque les choses rentrèrent dans l’ordre et que l’Allemagne réintroduisit une devise adossée à l’or, Stinnes faisait partie des hommes les plus riches du monde alors que la classe moyenne allemande avait été détruite.

    Warren Buffett imite Stinnes presque un siècle plus tard

    Chose intéressante, Warren Buffett utilise aujourd’hui la même stratégie. Il semblerait que Buffett ait méticuleusement étudié Stinnes et se prépare à la même catastrophe que Stinnes avait anticipée : l’hyperinflation. En 2009, Buffet a beaucoup investi dans les transports, notamment en achetant la société ferroviaire Burlington Northern Santa Fe.

    Cette société compte de nombreux actifs tangibles, comme des droits de passage, des droits d’exploitation minière, un réseau ferroviaire et du matériel roulant. Le chemin de fer rapporte de l’argent en transportant des actifs tangibles, comme du minerai ou des céréales. Ensuite, Buffett a investi dans l’énergie au Canada en achetant Suncor.

    Aujourd’hui, Buffett transporte son pétrole Suncor avec ses trains de la même façon que Stinnes transportait son charbon avec ses bateaux en 1923.

    Pendant des décennies, Buffett fut également le propriétaire de l’un des journaux les plus puissants des États-Unis, le Washington Post. Il a récemment vendu sa participation majoritaire, mais il possède toujours des médias. Il a également acheté de gros actifs en Chine et ailleurs qui produisent des profits en devises autres que le dollar, qui peuvent être parqués à l’étranger sans être taxés.

    Buffett possède également beaucoup d’actions du secteur financier, notamment de banques et d’assurances, soit des emprunteurs très leveragés. Comme Stinnes dans les années 20, Buffett pourra être bénéficiaire de l’effacement de la dette par l’inflation de ces géants financiers lorsqu’ils redéployeront leurs propres actifs pour se protéger de leurs propres expositions.

    En bref, Buffett imite Stinnes. Il emprunte pour se diversifier sur des actifs tangibles comme l’énergie, les transports et les devises étrangères. Il utilise ses médias et son prestige pour connaître tous les petits secrets des coulisses de la politique. Aujourd’hui, le positionnement de Buffett ressemble furieusement à celui de Stinnes en 1922.

    Si les États-Unis devaient être victime d’hyperinflation aujourd’hui, les résultats de Buffett seraient similaires à ceux de Stinnes. La valeur de ses actifs tangibles exploserait, sa dette disparaîtrait comme par magie et il serait en position de racheter ses concurrents en faillite. Bien sûr, les classes moyennes américaines seraient détruites comme ce fut le cas en Allemagne.


  • Conservation des œufs

    Oeufs

    Mettez-vous vos œufs au frigo ?

    En Europe, il est interdit aux commerçants de mettre les œufs au frigo.

    Selon la législation (EC) N°589/2008 du 23 juin 2008 sur les œufs :

    « Les œufs doivent être stockés et transportés à température ambiante, et ne doivent en général pas être réfrigérés avant d’être vendus au consommateur final. »

    Le rayon « œufs » dans votre magasin est donc toujours sur des rayonnages normaux, jamais dans des frigos avec le fromage et les produits frais.

    Aux Etats-Unis, c’est le contraire : il est interdit de vendre des œufs qui ne sont pas réfrigérés !

    Pour comprendre l’erreur à ne pas commettre et savoir si ce sont les Américains ou les Européens qui ont raison, quelques notions de base sont nécessaires sur la constitution des œufs et la maladie transmise par les œufs, la salmonellose.

    La nature est bien faite

    Normalement, votre œuf ne devrait pas contenir de bactéries. Car la nature est bien faite.
    En effet, juste avant de le pondre, la poule enrobe l’œuf d’un liquide protecteur qui empêche les bactéries de passer.

    Ce liquide sèche et forme une couche appelée cuticule. La cuticule protège l’œuf de la pénétration des bactéries à travers la coquille. Même si l’œuf roule ensuite sur des excréments contaminés par la salmonelle, ce qui est le mode de contamination le plus fréquent, la salmonelle restera donc à l’extérieur.

    Pourquoi ne faut-il pas laver les œufs ?

    Mais cette efficace tactique de protection tombe à l’eau, c’est le cas de le dire, si vous lavez vos œufs au lieu de les garder tel quels après les avoir ramassés.

    Le lavage des œufs supprime toute ou presque toute la cuticule de l’œuf, le privant ainsi d’une barrière naturelle contre les microbes.

    Or, aux Etats-Unis, les œufs distribués dans le commerce sont toujours lavés ce qui évite les contraintes de propreté dans les élevages !

    Ils ont donc perdu leur cuticule. C’est pourquoi ils sont très vulnérables à la contamination et doivent être gardés réfrigérés.

    En Europe, le lavage est interdit pour cette raison.

    Selon la législation (EC) N°589/2008 du 23 Juin 2008 sur les œufs, citée plus haut :

    « En général, les œufs ne doivent pas être lavés ou nettoyés parce que de telles pratiques peuvent abîmer la coquille, qui est une barrière efficace contre l’entrée des bactéries, avec une ligne de propriétés antibactériennes (…) De plus, les œufs de classe A ne doivent pas être lavés à cause des dégâts potentiels aux barrières physiques, comme la cuticule, qui peuvent se produire pendant ou après le lavage.»

    Mais pourquoi ne pas éviter de les laver et les garder au frigo, puisque cela ralentit la prolifération bactérienne ?

    N’aurait-on pas ainsi le meilleur des deux mondes ?

    Excellente question, à laquelle je vais répondre maintenant.

    Pourquoi ne faut-il pas réfrigérer les œufs non lavés ?

    Le problème est que, lorsque vous sortez un œuf d’un frigo, il se couvre de condensation.
    Selon la réglementation européenne ci-dessus, cette humidité :

    « … facilite la croissance des bactéries sur la coquille et probablement leur pénétration dans l’œuf. Par conséquent, les œufs doivent être stockés et transportés à température ambiante, et ne doivent en général pas être réfrigérés avant d’être vendus au consommateur final. »

    Même si les œufs ne sont pas lavés, la condensation pose problème. Les Européens en ont déduit, qu’il vaut mieux ne pas laver les œufs, et ne pas les réfrigérer.

    Les Etats-Unis ont fait le choix inverse : ils préfèrent nettoyer au mieux les œufs au départ, quitte à abîmer la cuticule, et les conserver ensuite toujours au frais.

    Cela pose quand même un problème.

    Comme nous, les Américains vont au supermarché, mettent les œufs dans leur caddie puis dans le coffre de leur voiture. Mais comme leurs œufs sont réfrigérés en magasin, ils se couvrent de condensation et sont humides au moment d’être remis au frigo. Privés de la cuticule à cause du lavage, ils sont alors plus susceptibles d’être contaminés par des bactéries.

    De plus, selon Mark Williams, expert en production d’œufs :

    « En Europe, le fait qu’il ne soit pas possible de laver les œufs avant de les vendre encourage la bonne tenue des fermes. L’éleveur de poule comprend que c’est dans son intérêt de produire des œufs aussi propres que possible, sans lavage, parce que personne ne voudra lui acheter ses œufs s’ils sont sales.»

    Cela signifie-t-il que les œufs américains, parce qu’ils sont lavés, ont plus de risques d’être produits dans des entrepôts pleins d’excréments de poule, et à haut risque de contamination à la salmonelle ? Peut-être. TAFTA nous le dira …

    La salmonellose, maladie grave transmise par les œufs

    La salmonellose est une grave maladie provoquée par une bactérie appelée salmonelle.

    J’ai été témoin lors de mon service militaire à la BA 727 au Bourget du Lac de la contamination de plus d’une centaine de militaires. Cela s’est passé un Week-end et tous ceux qui n’étaient pas partis en permission et qui avaient mangé à la cantine ont été contaminés par la salmonelle qui s’est développée dans une mayonnaise.

    J’ai vu des grands costauds perdre 20 kg en une semaine, il y a même eu au moins un décès !

    Cette infection commence par de la diarrhée, de la fièvre, puis de terribles crampes abdominales.
    Le calvaire dure environ une semaine. Mais certaines personnes ne guériront pas toutes seules. Une hospitalisation est indispensable. Car les bactéries, après avoir proliféré dans l’intestin, rejoignent la circulation sanguine, provoquant une infection généralisée et la mort du patient dans le pire des cas.

    Et le risque est très grand !

    Selon l’Organisation Mondiale de la Santé (OMS) :

    « La salmonellose est l’une des maladies d’origine alimentaire les plus courantes et les plus répandues. On estime à plusieurs dizaines de millions le nombre de cas recensés chez l’homme chaque année dans le monde, et la maladie entraîne plus de cent mille décès par an.»

    L’être humain contracte en général la salmonellose en consommant des produits contaminés d’origine animale, en particulier des œufs.

    Il faut que l’œuf soit contaminé par un grand nombre de bactéries, ce qui est plus fréquent chez les vieux œufs, pondus depuis plusieurs jours ou plusieurs semaines.

    D’autre part, plus il fait chaud, plus les bactéries se reproduisent vite. Les recherches scientifiques ont confirmé qu’un œuf infecté par la salmonelle et qui est stocké à température ambiante pendant plus de 3 semaines contiendra beaucoup plus de bactéries que s’il avait été gardé au frigo.

    Il faut savoir aussi que …

    Les œufs dits « extra frais » (jusqu’a 9 jours après la ponte) sont utilisés généralement dans les préparations sans cuisson ou avec cuisson partielle comme les œufs coque, pochés, la crème pâtissière, la crème anglaise etc…

    Les œufs dits « frais » (jusqu’a 28 jours après la ponte) sont utilisés dans des préparations avec cuisson complète ou ébullition.

    Comment reconnaître un œuf frais si la date de ponte n’est pas visible

    Cas d’un œuf cru : il suffit de casser l’œuf dans une assiette et d’observer l’état du jaune et du blanc. Si l’œuf est frais le blanc est peu étalé et le jaune bien bombé au centre du blanc.
    Plus l’œuf sera vieux et plus le blanc va s’étaler et le jaune s’affaisser.

    Cas d’un œuf cuit dur : couper l’œuf dans la longueur ou dans la largeur pour observer la position du jaune. Plus le jaune est bien centré dans le blanc plus l’œuf est frais.

    Conservation

    Un œuf extra frais se conserve 3 semaines dans un endroit frais, pointe en bas et sans laver la coquille.
    Un œuf dur : 4 jours non écalé et 2 jours écalé.
    Un jaune d’œuf cru : 24 h
    Un blanc d’œuf cru : 6 à 12h
    Un dessert ou entremet comportant des œufs crus ne doit pas être conservé plus de 24 h.

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  • Un pas de plus vers la dictature bancaire.

    dictature bancaire
    Source : Avic – Réseau International

    La suppression de l’argent liquide,

    Il y a quarante ans, mon employeur me donnait mon salaire en liquide dans une enveloppe, et libre à moi de le garder à la maison ou de le déposer à la banque. Puis vint le temps où il a été OBLIGATOIRE d’avoir un compte en banque pour pouvoir toucher son salaire, c’a été le début de la dictature des banques.

    Aujourd’hui sans en avoir l’air, nous sommes en train de franchir un grand pas vers leur dictature totale.

    Il y a un peu moins d’un an, la revue Challenge titrait : « L’argent liquide pourrait disparaître dès 2020 en Norvège ».

    La proposition de se débarrasser de l’argent liquide était faite par une association regroupant 200 établissements financiers du pays.

    Mais déjà un an auparavant, Israël avait donné le la. Le gouvernement de Tel Aviv avait mis en place un comité chargé d’étudier la mise en œuvre d’un système permettant de pouvoir se passer d’argent liquide. Raison invoquée ? Lutter contre la fraude fiscale. Et dès qu’il s’agit de lutter contre la fraude fiscale, tout le monde applaudit sans se poser d’autres questions.

    Les banques passent à la vitesse supérieure

    La Norvège se dit prête à passer aux paiements sans espèces. Pas en 2020, mais maintenant. JP Morgan Chase, une des plus grosses banques du monde a averti ses clients qu’elle ne leur permettrait plus de déposer des liquidités dans ses coffres.

    Pour leur sécurité, bien sûr !

    Plusieurs banques travaillent de concert pour amener le gouvernement américain à limiter l’usage du cash.
    En Allemagne aussi, la campagne bat son plein. L’économiste Peter Bofinger cité par Spiegel , dit ceci : « Avec les possibilités techniques, les pièces de monnaie et les billets, aujourd’hui, sont en fait un anachronisme ».

    Il est loin le temps où l’on planquait ses économies sous son matelas.

    C’est un rappel brutal de ce que nous sommes devenus : des consommateurs, rien de plus. Des consommateurs qui, pour consommer doivent le payer de leur travail pour lequel on leur alloue de quoi faire valoir le droit à consommer. L’argent du travail ne représente que le droit à consommer et il semble que les vrais propriétaires de l’ensemble argent-produits à consommer veulent renforcer le contrôle sur la gestion de ce binôme, l’homme devenant un simple paramètre.

    Ce qui semble être un bon plan, est en fait plus que cela, mais pour les banquiers.

    C’est même un plan d’enfer, grâce auquel ils pourront gérer toutes les crises. En passant au tout numérique en matière de mode de paiement, ils pourront augmenter ou ralentir la consommation selon la conjoncture économique.

    Selon Zero Hedge, il suffit de taxer les avoirs pour inciter à la dépense et inversement. Les jalons ont déjà été testés à Chypre et posés sans aucune résistance.

    En France, nous n’en sommes pas encore là. Quoique …

    Est-ce à cause de la fameuse exception culturelle ? Mais les journaux serviles commencent déjà à vanter le nouveau système, mettant en avant tous les avantages qu’il présente, et nous citant les autres pays d’Europe que l’idée soi-disant séduit.

    Bien que les français n’y soient pas encore prêts, y aurait-il un rapport entre les menées des banques et les projets du gouvernement français au sujet des contrôles des comptes bancaires qui, pour l’instant, ne concernent qu’une catégorie de la population, mais qui pourraient s’étendre ?

    Wait and see …

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  • Les abeilles se meurent … mais on s’en fout !

    Abeille

    Voir aussi l’article précédent
    Survie des abeilles – un géant du miel tire la sonnette d’alarme

    L’Amérique toujours en avance … pour le pire !

    Selon un rapport préliminaire de l’organisme « Bee Informed Partnership » et du ministère de l’agriculture, les apiculteurs américains auraient perdu 42% de leurs colonies d’abeilles domestique en un an. C’est la seconde plus grande perte du secteur et elle inquiète jusqu’ici en France.

    Les ruches américaines ont été tellement décimées entre avril 2014 et avril 2015 que les professionnels et même le ministère de l’agriculture pensent que le secteur ne pourra pas s’en relever.

    Pas d’abeilles, pas de cultures

    Les Etats-Unis sont déjà confrontés à la disparition des insectes polinisateurs sauvages qui assurent tout naturellement la reproduction des plantes. Aux USA, les abeilles domestiques viennent donc à la rescousse, transportées par camions entiers, sur plusieurs centaines de kilomètres au bout desquels les ruches sont disposées dans les grands vergers, aspergés de pesticides. Ah bon ? Elles meurent ?

    En cause particulièrement, selon les entomologistes et les militants des associations de protection des abeilles : les néonicotinoides. Des semences enrobées de pesticides qui se diffusent dans la plante tout au long de sa croissance. Trois sont interdits en Europe pour certaines semences, mais aux USA, ils sont tous autorisés. (Il faut bien que Monsanto s’enrichisse !)

    Il faudrait pourtant les abandonner définitivement, et dans le monde entier plaide le président de Génération Future, François Veillerette.

    Si on n’interdit pas ces produits-là rapidement on sera peut-être un jour obligés de faire comme en Chine et de polliniser les cultures à la main avec des pinceaux, ce qui serait totalement absurde puisqu’aujourd’hui les insectes le font gratuitement !!!

    Et en Europe on fait quoi ?

    Lundi 5 mai 2015, la Commission européenne a rendu un rapport sur le « programme de surveillance active de la mortalité des colonies d’abeilles » (en anglais), intitulé EPILOBEE.

    Cette étude (qui a coûté la peau des fesses) a surveillé à trois reprises la vigueur et/ou la mortalité de l’insecte de l’hiver 2012 à l’été 2013 dans 17 pays européens.

    Il y avait de quoi se réjouir, l’étude est historique depuis le malheureux constat d’affaiblissement et de mortalité des abeilles et les moyens sont à la hauteur de la catastrophe sanitaire : il concerne 31 832 colonies (provenant de 3 284 ruchers), 1300 inspecteurs et 3,3 millions d’euros payés par Bruxelles, auxquels se rajoutent les contributions financières de chacun des États membres.

    Le constat

    Les résultats sont alarmants : en cumulant les mortalités hivernales et estivales, la Belgique apparaît comme le territoire le plus touché, avec un taux de mortalité de 42,5 %, suivie de près par le Royaume-Uni (38,5 %), la Suède (31,1 %), la Finlande (29,8 %) et la France (27,7 %).
    Le problème est surtout écologique (l’abeille pollinise 70 % des plantes sauvages et cultivées de la planète) mais aussi économique : le nombre d’apiculteurs français a baissé de 40 % en 6 ans et les miels asiatiques de qualité douteuse inondent les rayons de nos supermarchés.

    L’absence des pesticides, une tartuferie politique ?

    Alors qu’un enfant de 5 ans se serait posé la question car la totalité des apiculteurs français sonnent l’alarme depuis des années sur le système agricole intensif qui repose sur l’utilisation irraisonnée de produits phytosanitaires tels les insecticides néonicotinoïdes tueurs d’abeilles, la Commission européenne n’a pas jugé utile de mentionner le facteur « pesticides » et a centré son travail sur les «agents biologiques», autrement dit les principaux pathogènes de l’abeille comme les parasites Varroa (acarien parasite de l’abeille domestique) ou Noséma.

    Selon l’Anses (L’Agence nationale de sécurité sanitaire de l’alimentation, de l’environnement et du travail) qui a été mandatée par Bruxelles pour organiser le rapport :

    « À la demande de la Commission européenne, EPILOBEE a centré son travail, pour ses deux premières années de fonctionnement, sur la mise en place de critères harmonisés de mesure de l’affaiblissement des colonies et l’observation des pathologies infectieuses des abeilles. Ce projet européen n’a pas intégré, à ce stade, la détection de pesticides. »

    Un rapport de 30 pages qui nous aura coûté plusieurs millions d’euros, dont les experts se félicitent en concluant qu’un rapport sérieux a pu être réalisé à l’échelle européenne avec les mêmes méthodes épidémiologiques standardisées à tous les États, mais qui n’apporte aucune réponse… !!!

    Selon l’apidologue (Personne qui étudie les abeilles) Gérard Arnold, directeur de recherche au CNRS :

    « Si on ne recherche que des agents infectieux, on ne risque pas de trouver des résidus de pesticides. Ce choix est politique, pas scientifique. »

    La Commission Européenne corrompue par les lobbys se moquerait-elle de nous ?

    Mais non ! Ca ne s’est jamais vu !
    Abeille2

    Polliniser à la main ?

    En Chine on est riche… En main d’œuvre. C’est pourquoi la situation n’inquiète pas franchement. Pourtant, dans certaines régions de l’Empire du Milieu, il n’y a plus une seule abeille qui survit. Du coup, les paysans emploient des petites mains bien patientes pour polliniser les fleurs. A défaut, ils louent des ruches qu’ils posent quelques heures dans leurs champs. Mais on sait déjà que tout cela ne suffira pas.


  • Prévention du cancer. Qui cela dérange-t-il ?

    A Genez

    Deux médecins écrivent au président de la république

    Mais à quoi ça va servir ? Réponse : à rien !

    Le Docteur Pierre Delahousse
    Le Docteur Jacques Lacaze

    S’adressent solennellement à :

    Monsieur le Président de la République
    Monsieur le Premier Ministre
    Madame le Ministre de la Santé

    Copie à Monsieur le Directeur Général de la Santé

    Roubaix et Loos-en-Gohelle le mardi 10 mars 2015.

    Monsieur le Président,
    Madame et Messieurs les ministres

    Nous sommes de simples médecins généralistes retraités. Nous avons collaboré avec André Gernez, qui a été médecin radiologue à Roubaix, ancien chercheur à la Fondation Curie de Paris, ancien chef de travaux au CHR de Lille et qui a passé sa vie à faire des recherches en biologie et médecine.

    Très scrupuleusement, André Gernez a envoyé tous ses travaux aux académies, des Sciences, de Médecine et Vétérinaire, qui ont pour fonction essentielle de conseiller les responsables du Gouvernement de la République. Il a, bien entendu, également adressé ses propositions et travaux aux autorités médicales nationales (et internationales) et politiques, qui se sont succédé au gouvernement, durant cette longue période. Ses travaux et propositions sont donc parfaitement connus. D’ailleurs, ils ont à chaque publication retenu l’attention, en particulier, de nombreux académiciens et professionnels, qui se sont manifesté par des commentaires élogieux et très élogieux, en souhaitant que des recherches fondamentales et cliniques valident ces propositions et permettent un déploiement dans le système de santé publique de notre pays.

    En particulier, il a établi qu’une cure annuelle d’un mois associant, 3 éléments :
    1) une diminution de la ration quotidienne, avec l’interdiction de certains aliments et l’ajout d’autres dont les propriétés anticancéreuses sont connues, provoquait un état d’acido-cétose défavorable aux cellules cancéreuses;
    2) l’ajout de compléments vitaminiques durant la même période renforçait l’action défavorable aux cellules cancéreuses ;
    3) l’utilisation de médicaments anti mitotiques était proposée en fin de la période d’un mois. Il pouvait s’agir du sirop de Teyssédre contenant de l’hydrate de chloral donné durant des décennies aux nourrissons et enfants mais qui brusquement fut interdit, ou du méthotrexate un produit anti – cancéreux utilisé aussi en dermatologie contre le psoriasis ou les rhumatismes.
    La dose proposée par André Gernez, était de 5mg par jour, 2 jours par an. Pour le traitement du psoriasis (maladie qui non seulement n’est pas mortelle mais est selon l’expression courante dans le corps médical « un passeport de longue vie ») varie de 390 mg par an soit 39 fois plus à 1300mg par an soir 130 fois plus ! La proposition d’André Gernez d’utiliser ce produit a été critiqué pour sa toxicité !
    Nous pensons que, s’il n’y a pas eu une ignorance assez surprenante, on pourrait évoquer une malveillance peu compatible avec l’honnêteté scientifique la plus élémentaire.

    Le principe de cette cure annuelle de décancérisation reposait sur l’idée – aujourd’hui reconnue par la plupart des cancérologues – qu’un cancer a une vie cachée s’étendant de 8 ans (sein) à 15 ans (poumon). Durant cette vie cachée, à l’heure actuelle aucun moyen d’imagerie médicale ou de biologie ne permet un diagnostic. Et au stade où ce diagnostic commence à être possible (1gr de cellules cancéreuses) le nombre de cellules est évalué à 1 milliard et nous sommes déjà devant une maladie grave.

    Nous ajoutons que le premier volet de la cure annuelle a été confirmé par de nombreux travaux sur le jeûne thérapeutique, que le 2éme a été validé par beaucoup de travaux également et en particulier la longue étude connue sous le nom de SUVIMAX.

    Par ailleurs dans le service de Toxicologie de Paris à l’époque où le Professeur René Truhaut le dirigeait, un chercheur, Monsieur Jean-Claude Gak a mené sur le rat une expérimentation en 3 bras, avec les 3 niveaux proposés par André Gernez. Les deux premiers bras retrouvaient des chiffres connus allant de 30% à 70% de protection contre un cancer très grave : le cancer primitif du foie spontané. Le 3éme bras, trouvait une protection de l’ordre de 93%. Ces informations ont été transmises par téléphone à André Gernez, mais n’ont pas été publiées. L’ensemble des travaux semblent avoir été remis à la DGS. Il semble que Monsieur Gak affirme n’avoir jamais effectué ce travail. Des documents en provenance de René Truhaux les attestent pourtant. Et Mr Gak, alors que ces faits ont été publiés et diffusés très largement par livres, journaux, DVD, conférences publiques etc, semble contester l’existence de ces travaux. Des universitaires et nous-mêmes avons demandé au Directeur Général de la Santé en poste à différentes périodes des informations sur ces faits. Nous n’avons jamais reçu la moindre réponse en retour.

    L’actualité scientifique, médicale et grand public se porte sur la notion de prévention contre le cancer par la vaccination. A notre avis, cette solution n’a jamais abouti depuis plus de 30 ans de recherches, et n’aboutira jamais, pour des raisons évidentes : la cellule cancéreuse fait partie de notre moi, est mise en route par notre organisme, le système immunitaire ne fait que s’attaquer au non-moi, à ce qui m’est étranger. Il n’est pas en mesure de s’attaquer aux cellules cancéreuses. Mais nous retenons que le mot prévention est désormais largement popularisé et l’attachement des médecins à la prévention fait florès. L’exemple du dernier numéro de la revue de vulgarisation scientifique « Sciences et vie » le démontre, on ne peut mieux, en publiant un long article : « Vaccin contre le cancer. Les premiers tests sur l’homme ».

    Nous pensons qu’il est nécessaire que le gouvernement prenne la décision de mettre en place un groupe de travail pour étudier sereinement les propositions d’André Gernez et proposer une méthode d’évaluation. C’est la santé de nos concitoyens qui est en jeu, et l’audience de la France sur un sujet majeur de santé publique.

    Croyez, Monsieur le Président, Monsieur le Premier Ministre, Madame la Ministre de la Santé à nos sentiments respectueux.

    Docteur Pierre Delahousse – 2 8 Avenue Gustave 59100 Roubaix

    Docteur Jacques Lacaze – 24 rue des Acacias 62750 Loos-enGohelle


  • Europe autorise l’aspartame et interdit la cannelle

    Cannelle
    Source : Jean-Marc Dupuis Santé Nature Innovations

    « L’Europe ! L’Europe ! » Qu’il disait …

    Voir mon précédent article :
    CANNELLE

    L’Union Européenne déclare que l’aspartame est inoffensif.

    Vous pouvez en consommer autant que vous voulez. Par contre, elle veut fortement limiter la quantité de cannelle autorisée. Les habitants des pays d’Europe centrale et du Nord qui ont toutes sortes de pâtisseries traditionnelles à la cannelle vont devoir y renoncer.
    L’association des boulangers du Danemark a annoncé la fin du « rouleau à la cannelle », qui était presque un symbole national.

    Reste-t-il à l’Union Européenne la moindre crédibilité, après cela ?

    La cannelle est une bonne épice

    Toutes les épices ne sont pas bonnes pour la santé, mais la cannelle fait partie de celles qu’il faut ajouter le plus souvent possible dans sa cuisine.
    La première raison est que son goût est vraiment excellent : elle a une saveur chaude et envoûtante, un goût très doux et une odeur parfumée qui s’accorde aussi bien aux plats sucrés qu’à de nombreux plats salés.

    Gâteaux au chocolat, salades de fruits, crèmes-desserts tout comme vin chaud, thé, tisanes et de nombreuses viandes en sauce gagnent énormément à être agrémentés de cannelle.

    De nombreux bienfaits pour la santé

    Ajouter de la cannelle aux plats sucrés est une bonne idée car plusieurs études chez l’animal et chez l’homme indiquent que la cannelle serait efficace contre le diabète de type 2 ; elle ferait baisser la glycémie en rendant plus sensible à l’insuline. Ces recherches préliminaires montrent que c’est précisément l’un des constituants de la cannelle, le methy-hydroxychalcone, qui améliorerait la sensibilité de l’organisme à l’insuline.

    De plus, la cannelle est antiseptique, antivirale et anti-fatigue. Elle détruit de nombreuses bactéries pathogènes in vitro. Elle est donc un antiseptique polyvalent, anti-infectieux et antibactérien.
    En outre, la cannelle réchauffe le corps en cas de refroidissement, en stimulant la circulation sanguine. Ce qui explique qu’elle soit parfois utilisée en infusion pour combattre un rhume, une grippe ou une bronchite.

    Elle nous aide à digérer. En effet, les fibres constituent plus de la moitié du poids de la cannelle moulue. Ainsi, une portion aussi petite que 2 g de cannelle renferme 1,3 g de fibres. Raison de plus pour en ajouter dans les pâtisseries à base de farine blanche.

    Pas d’effets négatifs observables

    « Une personne normale devrait manger tellement de pâtisseries à la cannelle pour en souffrir, qu’elle mourrait certainement d’obésité avant de ressentir les effets secondaires de la cannelle », a déclaré le député européen Paul Nuttall, opposé à cette nouvelle réglementation imbécile.
    On ne peut qu’être d’accord avec lui : s’il y a lieu de vouloir diminuer la consommation de pâtisseries à la cannelle, c’est à cause du sucre et des céréales raffinées qui en font des bombes à glycémie, non à cause de la cannelle !
    Aucun effet secondaire négatif de la cannelle n’a jamais été remarqué dans les populations asiatiques, qui en consomment pourtant environ 10 fois plus que les Européens, notamment avec le curry.

    Un bon point pour l’Europe

    Cette législation absurde pourrait toutefois avoir un effet positif : rappeler qu’économiser sur la nourriture n’est en général pas une bonne idée (surtout si c’est pour dépenser plus en gadgets électroniques et vidéos).

    A l’origine de cette initiative européenne contre la cannelle, il y a une étude américaine et saoudienne de 2013 qui a révélé que la cannelle utilisée par les industriels peut présenter un risque pour le foie.

    En effet, il y a deux sortes de cannelle : la vraie cannelle (cinnamom verum) qui est chère et qui vient de Ceylan, des Seychelles et de Madagascar. Cette cannelle est aussi la meilleure au goût, et elle n’est pas dangereuse du tout.

    A cause de son coût, elle est malheureusement remplacée en général dans les pâtisseries et sodas industriels par de la cannelle « cassia », qui contient 63 fois plus de coumarine, la substance potentiellement dangereuse pour le foie.

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  • FUKUSHIMA mon Amour …

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    © ap.

    Source : SOS PLANETE – 7 SUR 7

    Des dauphins morts à Fukushima, les poumons irradiés

    Les scientifiques japonais affirment n’avoir jamais rien vu de pareil après avoir autopsié un groupe de dauphins morts retrouvés échoués sur une plage non loin du site de la catastrophe de 2011 à Fukushima.

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    © epa.

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    © reuters. © ap.

    De nombreux dauphins ont été découverts échoués sur les côtes ces derniers temps. Le musée national des sciences a donc décidé d’enquêter. Trente chercheurs ont ainsi autopsié les 17 animaux retrouvés. Les poumons de ces dauphins étaient blancs, ce qui, d’après les scientifiques, est une indication du manque de sang acheminé vers les organes dû à un empoisonnement par radiation.

    D’après Yuko Tajima, qui dirige les recherches, « les poumons de la majorité d’entre eux étaient blancs pour cause d’ischémie, une maladie vasculaire qui diminue l’apport sanguin vers un organe. Non traitée, elle peut mener à la mort ». Il ajoute qu’il a été démontré que les radiations ionisantes à petites doses et sous certaines conditions sont considérées comme étant un des mécanismes de base des maladies ischémiques.

    Les risques de cancer provoqués par les effets des radiations ont été révélés après l’accident de Tchernobyl, et récemment, on a découvert que le risque de maladie ischémique lié aux radiations serait statistiquement plus grand que le nombre de cancers. En 1990, le ministère de la santé biélorusse avait déjà dévoilé dans un rapport l’aggravation du nombre de personnes affectées par ces maladies: « Le nombre d’adultes atteints par les maladies ischémiques cardiaques est de 2 à 4 fois plus élevé en comparaison avec les années précédentes ».

    On peut donc s’attendre à ce type de constatations dans la région de Fukushima dans les années à venir.

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  • Heureusement … au moins en Chine, tout va bien …

    La Chine connaît un taux de croissance record depuis quelques années. Le peuple entre doucement dans la classe moyenne et l’accès à la consommation de masse. L’industrialisation folle ne se fait pas sans conséquence.

    A Pékin, sur une échelle officielle de 0 à 500, il arrive que la pollution fasse des pointes à plus de 700. Un résultat largement au-dessus des limites des systèmes officiels. Mais l’eau est également polluée avec une industrie du textile qui tourne à plein régime.

    L’occident n’est pas en mesure de donner des leçons à un pays qui tente de sortir de la pauvreté. Mais l’occident peut peut-être montrer l’exemple. Notre modèle est-il le bon à suivre ? Les chinois eux-mêmes ont pleinement conscience de la situation et du poids de leur évolution sur le reste de l’Humanité. Ainsi, il semblerait que de nombreux efforts soient réalisés par la République Populaire pour prendre le virage « vert » du développement durable.

    En attendant, certaines régions de Chine, à tendance industrielle, subissent une pollution jamais vue auparavant. Voici une sélection d’images qui vous fera prendre conscience de cette réalité, et de l’importance de nos choix de consommation, partout sur la planète.

    1. Un homme regarde une rivière contaminée (Wenzhou, Zhejiang, Juillet, 2014)
    Chine 1
    image : businessinsider

    2. Un enfant nage dans l’eau polluée d’un réservoir à Pingba, en Chine.
    Chine 2
    image : businessinsider

    3. Cet enfant et son reflet dans cette flaque qu’il tente de contourner.
    Chine 3
    image : cfr

    4. Les corps de petits cochons qui flottent sur la rivière de Pinghu, province de Zhejiang.
    Chine 4
    image : guardian

    5. Nettoyage d’une nappe de pétrole après une fuite au port de Dalian, Liaoning.
    Chine 5
    image : chinese embassy

    6. Un pêcheur embourbé dans le « slime vert », à Chaohu, Anhui.
    Chine 6
    image : businessinsider

    7. Pêcheur qui tente de nettoyer une marée noire dans un port de la province de Liaoning.
    Chine 7
    image : businessinsider

    8. Enfant qui nage dans les algues qui se reproduisent de manière incontrôlable à cause de la pollution. Qingdao, Shandong.
    Chine 8
    image : businessinsider

    9. Travailleur qui tente de nettoyer une masse de poissons morts dans un lac de Wuhan.
    Chine 9
    image : businessinsider

    10. Un enfant qui boit dans une évacuation d’eaux usées.
    Chine 10
    image : businessinsider

    11. Pékin. Les masques peuvent devenir des objets de mode.
    Chine 11
    image : touristechinois.com

    12. Ces mariés qui vont faire de leur unification une critique unique.
    Chine 12
    image : news.com

    13. Jeune garçon ouvrier exposé aux poussières toxiques d’une usine à charbon.
    Chine 13
    image : © Lu Guang

    14. Ce vieux couple d’ouvriers vient d’achever sa journée de travail dans un four à plâtre d’un district industriel de Mongolie Intérieure.
    Chine 14
    image : © Lu Guang

    15. Les eaux usées des usines locales se déversent dans cette rivière de la banlieue de Shantou, devenue une décharge à ciel ouvert.
    Chine 15
    image : © Lu Guang

    16. Une femme fait sa lessive dans un étang. Guiyu, une bourgade du Guangdong, est spécialisée dans le recyclage de produits électroniques et connue pour la pollution de ses cours d’eau.
    Chine 16
    image : © Lu Guang

    17. Usine à Jean’s, au sud de Ningbo.
    Chine 17
    image : scribbler.co

    18. Une des nombreuses usines à charbon du pays.
    Chine 18
    image : theepochtimes.com

    19. Un garçon marche pieds nus dans les rejets d’eaux usées d’une usine de teinture à Gurao.
    Chine 19
    image : Greenpeace

    20. Un ouvrier qui se protège contre les émanations de son usine.
    Chine 20
    image : Greenpeace

    21. Usine de recyclage. L’occident exporte de très grandes quantités de déchets triés à destination de la Chine.
    Chine 21
    image : asiasociety


  • « Fukushima mon amour » et ça continue …

    fukushima12
    Publié dans ACROnique de Fukushima. Nouvelles du 05-05-2015

    Des cuves de déchets liquides ont fui …

    Après le traitement de l’eau contaminée, TEPCo mets les boues radioactives et l’eau contaminée dans des cuves d’une contenance de 3 m3 environ. Elle en a accumulé 1 534. Selon le Maïnichi, en avril dernier, TEPCo a contrôlé 105 de ces cuves et a découvert 15 d’entre elles, soit 14%, avaient fui. L’eau très contaminée s’est accumulée au pied. La plus forte contamination relevée serait de 9 000 Bq/L pour les césium et 3,9 millions de becquerels par litre en bêta total.

    L’eau serait sortie par les trous destinés à laisser sortir les gaz. La compagnie pense que la pression a augmenté dans ces cuves, les faisant déborder. Ce serait « inattendu ». Ces cuves sont dans des caissons en béton et l’eau n’aurait pas fui plus loin. TEPCo va abaisser de 10 cm environ le contenu des cuves pour éviter d’autres débordements.

    Comme l’eau contaminée continue à s’accumuler, et que la compagnie continue à la traiter, ces déchets sont encore produits quotidiennement. Ces cuves sont supposées tenir une vingtaine d’année et il n’y a pas de solution pour après.

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  • FRANCIS CARCO – TON OMBRE

    Carco

    Musique : Vincent Vial
    Interprète : Jacques Douai
    Titre : Ton ombre

    Ton ombre est couleur de la pluie,
    De mes regrets, du temps qui passe.
    Elle disparaît et s’efface
    Mais envahit tout, à la nuit.

    Sous le métro de la Chapelle,
    Dans ce quartier pauvre et bruyant,
    Elle m’attend derrière les piliers noirs,
    Où d’autres ombres fraternelles,
    Font aux passants, qu’elles appellent,
    De grands gestes de désespoir.

    Mais les passants ne se retournent pas.
    Aucun n’a jamais su pourquoi,
    Dans le vent qui fait clignoter les réverbères,
    Dans le vent froid, tant de mystère
    Soudain se ferme sur ses pas…

    Et moi qui cherche où tu peux être,
    Moi qui sais que tu m’attends là,
    Je passe sans te reconnaître.
    Je vais et viens, toute la nuit,
    Je marche seul, comme autrefois,
    Et ton ombre, couleur de pluie,
    Que le vent chasse à chaque pas,
    Ton ombre se perd dans la nuit
    Mais je la sens tout près de moi…


  • Le capitalisme détruit le climat : le dernier livre de Naomi Klein

    KLEIN
    Source Elisabeth Schneiter (Reporterre)

    Dans son dernier livre, This Changes Everything Capitalism Vs. The Climate, l’auteure de La stratégie du choc, démontre de façon limpide les liens entre l’économie capitaliste et le dérèglement climatique. « Il est toujours plus facile de nier la réalité que d’abandonner notre vision du monde » , écrit Naomi Klein, qui en appelle au sursaut des consciences. Un livre fort et passionné, facile à lire, où l’urgence sonne à chaque page.

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    « Il est toujours plus facile de nier la réalité que d’abandonner notre vision du monde », écrit Naomi Klein dans son nouveau livre, Ceci change tout : le Capitalisme contre le climat.

    D’une certaine manière, nous sommes tous des climato-sceptiques, parce que nous ne pouvons pas imaginer tout changer, nos modes de vie, nos perspectives d’avenir, l’économie. Alors, on enregistre toutes ces informations sans réagir et on se dit que ça va peut-être s’arranger, que rien n’est sûr.

    C’est après la Conférence de Copenhague de 2009, que Naomi Klein a compris qu’on ne pouvait pas compter sur les chefs d’États, et « que personne ne viendrait nous sauver ! » Pourtant, « nous avons encore le choix et il n’est pas trop tard pour réussir à maintenir le réchauffement dans des limites tolérables, mais quoi que nous choisissions, tout changera drastiquement.

    Soit nous décidons de ralentir le changement climatique et il faut transformer radicalement notre économie, soit nous continuons sur notre lancée sans rien changer au modèle économique, et c’est notre monde physique qui se transformera radicalement, pour le pire. »

    KLEIN2

    Marché « fondamentaliste » et « Big Green » indulgents

    Elle montre, dans la première partie du livre comment, à la fin des années 1980, le mouvement écologiste a déraillé et comment la mondialisation et une vision « fondamentaliste » du marché se sont imposées dans le monde développé, sous l’influence de groupes de réflexion puissants et bien financés.

    Naomi Klein accuse certaines ONG environnementales, les « Big Green », d’indulgence envers les pollueurs, et l’ancien vice-président Al Gore d’être « en grande partie responsable de les avoir convaincues de soutenir l’Accord de libre-échange nord-américain NAFTA en 1993 ».

    Elle fait remarquer qu’il y a loin entre les promesses sur le climat de Richard Branson, Michael Bloomberg ou le président Obama, et ce qu’ils font réellement. Et que le développement durable est un mythe.

    Fausses solutions

    La deuxième partie, « Pensée magique », ausculte les différentes solutions techniques, inquiétantes et lucratives, proposées pour résoudre le changement climatique, comme les systèmes de géo-ingénierie.
    Elle épingle l’insidieux Bruno Latour qui alerte les humains sur le climat mais conseille de « continuer ce que nous avons commencé, à une échelle toujours plus ambitieuse… » Et Klein de penser, suivant sa théorie du Choc, qu’il sera difficile d’empêcher ces folies si le dérèglement climatique devient trop grave.

    Il est d’autant plus difficile de changer une vision du monde que les profits en dépendent. « Si nous n’avons pas fait ce qu’il fallait pour réduire les émissions, explique Naomi Klein, c’est parce que cela allait contre le capitalisme déréglementé, qui est l’idéologie dominante depuis 1980. »
    Et de fait, « avant le néolibéralisme de Thatcher et Reagan, l’augmentation du taux des émissions avait baissé, passant de 4,5 % par an pendant les années 1960, à environ 1 % par an au début des années 1990, pour revenir à 3,4 % par an entre 2000 et 2008. Puis, après un fléchissement en 2009 dû à la crise, le taux est remonté à 5,9 % en 2010 ! Ainsi les émissions globales de CO2 étaient de 61 % plus élevées en 2013 qu’en 1990, lorsque les négociations vers un Traité sur le climat ont réellement commencé. »

    Naomi Klein montre aussi qu’il y a un lien direct entre la mondialisation du commerce et les émissions.

    Traités en faveur des multinationales TAFTA et autres …

    Mais ce capitalisme n’est que l’aboutissement de l’attitude de l’humanité qui, depuis la préhistoire, pille la nature au rythme du perfectionnement de ses moyens techniques.

    Reste une contradiction fondamentale entre l’espoir d’une économie soutenable et les Traités de commerce internationaux « conçus pour permettre aux multinationales de scanner la planète pour trouver la main d’œuvre la moins chère et la plus disciplinée ». Si les sociétés productrices de pétrole ont beaucoup à perdre des politiques de lutte contre le changement climatique, leurs ouvriers peuvent, par contre, se reconvertir dans une nouvelle économie réellement verte.

    Mais il faut pour cela empêcher les accords de commerce de libre échange de peser sur les décisions des gouvernements. En effet, parallèlement aux grandes foires inconséquentes sur le climat, ces négociations avancent, elles, secrètes et efficaces, étayées par un corpus règlementaire contraignant : après NAFTA signé par Clinton en 1993, ce sont aujourd’hui le CETA en cours de ratification, le TISA, et le TAFTA/TTIP qui sont en cours de négociation.

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    Le livre de Naomi Klein est d’autant plus percutant sur l’influence des lobbies que l’UE, qui négocie en ce moment même, en secret, le traité TAFTA/TTIP, vient de se doter d’un commissaire à l’énergie, Miguel Arias Canete, « toujours aux limites du conflit d’intérêt » , et que la Commission vient de décider de retirer de la Directive sur la qualité des carburants l’interdiction des carburants issus des sables bitumineux – ceci torpille la législation de l’UE qui fixe un objectif de 6 % de réduction des émissions provenant des combustibles de transport.

    Des raisons d’espérer

    Pourtant, le livre reste optimiste, car, dit-elle, « c’est peut-être au moment du désastre ou juste après, qu’il est possible de reconstruire autrement. » Et, « en 2009, une étude a montré comment 100 % de l’énergie nécessaire dans le monde, pour tous les usages, pourrait être fournie par l’eau, le vent et le soleil dès 2030. »

    La troisième partie du livre salue la construction d’une économie alternative basée sur des principes et des valeurs nouvelles et l’émergence d’un mouvement populaire, Blockadia, qui gagne des victoires étonnantes contre le secteur des combustibles fossiles, par exemple sur le front du désinvestissement des sociétés pétrolières.

    « Les vraies solutions à la crise du climat sont aussi notre meilleur espoir de construire un système économique beaucoup plus stable et plus équitable », explique-t-elle. « Les gens sont prêts à faire des sacrifices, s’ils ont l’impression que l’effort demandé est équitablement réparti dans toutes les catégories sociales, et que les riches paient leur part en proportion. »

    Courageuse et passionnée, Naomi Klein a écrit un livre fort, facile à lire, où l’urgence sonne à chaque page.


  • Guerre 39-45 pour ne pas trop oublier – 70eme anniversaire du 8 mai 1945 (Suite)

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    Source : d’après l’excellent article d’Annie Lacroix-Riz publié sur Mondialisation.ca et sur déjà plusieurs autres sites.

    Voir l’article précédent : CLIQUER ICI

    Le triomphe du mythe de la libération américaine de l’Europe

    Résumé de l’article précédent.

    En juin 2004, lors du 60eanniversaire du « débarquement allié » en Normandie, à la question « Quelle est, selon vous, la nation qui a le plus contribué à la défaite de l’Allemagne » l’Ifop afficha une réponse strictement inverse de celle collectée en mai 1945 : soit respectivement pour les États-Unis, 58% (2004) et 20% (1945), et pour l’URSS, 20 (2004) et 57%(1945) [1].

    Du printemps à l’été 2004 avait été martelé que les soldats américains avaient, du 6 juin 1944 au 8 mai 1945, sillonné l’Europe « occidentale » pour lui rendre l’indépendance et la liberté que lui avait ravies l’occupant allemand et que menaçait l’avancée de l’armée rouge vers l’Ouest.
    Du rôle de l’URSS, victime de cette « très spectaculaire inversion des pourcentages avec le temps »[2], il ne fut pas question.

    Le 70e cru 2015 promet pire sur la présentation respective des « Alliés » de la Deuxième Guerre mondiale

    La légende a progressé avec l’expansion américaine sur le continent européen planifiée à Washington depuis 1942 et mise en œuvre avec l’aide du Vatican, tuteur des zones catholiques et administrateur, avant, pendant et après la Deuxième Guerre mondiale de la « sphère d’influence « occidentale » »[4].
    Conduite en compagnie de et en concurrence avec la RFA (puis l’Allemagne réunifiée), cette poussée américaine vers l’Est a pris un rythme effréné depuis la « chute du Mur de Berlin » (1989) : elle a pulvérisé les « buts de guerre » que Moscou avait revendiqués en juillet 1941 et atteints en 1944 (récupération du territoire de 1939-1940) et 1945 (acquisition d’une sphère d’influence recouvrant l’ancien « cordon sanitaire » d’Europe centrale et orientale, vieille voie germanique d’invasion de la Russie)[5].

    Le projet américain avançait si vite qu’Armand Bérard, diplomate en poste à Vichy et, après la Libération, conseiller d’ambassade à Washington (décembre 1944) puis à Bonn (août 1949), prédit en février 1952 :

    « les collaborateurs du Chancelier Adenauer considèrent en général que le jour où l’Amérique sera en mesure de mettre en ligne une force supérieure, l’URSS se prêtera à un règlement dans lequel elle abandonnera les territoires d’Europe Centrale et Orientale qu’elle domine actuellement. »[6]

    Les prémonitions, alors effarantes, de Bérard-Cassandre, sont en mai-juin 2014 dépassées : l’ancienne URSS, réduite à la Russie depuis 1991, est menacée à sa porte ukrainienne par l’OTAN.

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    L’hégémonie idéologique « occidentale » accompagnant ce Drang nach Osten (« Marche vers l’Est » en allemand) a été amplifié par le temps écoulé depuis la Deuxième Guerre mondiale.

    Avant la Débâcle, « l’opinion française » s’était fait « pigeonner» par les campagnes « idéologiques » transformant l’URSS en loup et le Reich en agneau. La grande presse, propriété du capital financier, l’avait persuadée que l’abandon de l’alliée tchécoslovaque lui vaudrait préservation durable de la paix (voir Traité de Munich).
    « Une telle annexion sera et ne peut être qu’une préface à une guerre qui deviendra inévitable, et au bout des horreurs de laquelle la France courra le plus grand risque de connaître la défaite, le démembrement et la vassalisation de ce qui subsistera du territoire national comme État en apparence indépendant »,
    avait averti, deux semaines avant Munich, une autre Cassandre du haut État-major de l’armée française [7].

    Trompée et trahie par ses élites, « la France » connut le destin prévu mais ses ouvriers et employés, subissant 50% de baisse des salaires réels et perdant 10-12 kg entre 1940 et 1944, se laissèrent moins « pigeonner par les campagnes « idéologiques » ».

    Ils perçurent certes les réalités militaires plus tard que « les milieux bien informés », mais, en nombre croissant au fil des mois, ils suivirent sur les atlas ou les cartes de la presse collaborationniste l’évolution du « front de l’Est ». Ils comprirent que l’URSS, qui réclamait en vain depuis juillet 1941 l’ouverture, à l’Ouest, d’un « second front » allégeant son martyre, supportait seule le poids de la guerre contre l’Allemagne.

    L’« enthousiasme » que suscita en eux la nouvelle du débarquement anglo-américain en Afrique du Nord (8 novembre 1942) s’était « éteint » au printemps suivant :

    « Aujourd’hui tous les espoirs sont tournés vers la Russie dont les succès remplissent de joie la population tout entière […] Toute propagande du parti communiste est devenue inutile […] la comparaison trop facile entre l’inaction inexplicable des uns et l’héroïque activité des autres prépare des jours pénibles à ceux qui s’inquiètent du péril bolchevique »,

    trancha un rapport d’avril 1943 destiné au BCRA gaulliste (service de renseignement de la France libre) [8].

    Les Médias complices de la réécriture de l’histoire.

    Si duper les générations qui avaient conservé le souvenir du conflit était délicat, l’exercice est aujourd’hui devenu aisé.

    À la disparition progressive de ses témoins et acteurs s’est ajouté l’effondrement du mouvement ouvrier radical. Le PCF, « parti des fusillés », a longtemps informé largement, bien au-delà de ses rangs, sur les réalités de cette guerre. Ceux qui en demeurent en traitent moins volontiers dans sa presse, elle-même en voie de disparition, voire bat sa coulpe sur le passé « stalinien » contemporain de sa Résistance.

    L’idéologie dominante, débarrassée d’un sérieux obstacle, a conquis l’hégémonie sur ce terrain comme sur les autres. La sphère académique n’oppose plus rien (voire s’associe) à l’intoxication déchaînée dans la presse écrite et audiovisuelle ou le cinéma [9]. Or, les préparatifs et objectifs du 6 juin 1944 ne sont éclairés ni par le film « Il faut sauver le soldat Ryan » ni par le long documentaire « Apocalypse » ou encore « Le jour le plus long ».

    La Pax Americana vue par Armand Bérard en juillet 1941

    C’est bien avant le « tournant » de Stalingrad (janvier-février 1943) que les élites françaises comprirent les conséquences américaines de la situation militaire née de la « résistance farouche du soldat russe ». En témoigne le rapport daté de la mi-juillet 1941 que le général Paul Doyen, président de la délégation française à la Commission allemande d’armistice de Wiesbaden, fit rédiger par son collaborateur diplomatique Armand Bérard [10] :
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    1° Le Blitzkrieg (signifiant en allemand « guerre éclair ») était mort. « Le tour pris par les opérations » contredisait le pronostic des « dirigeants du IIIème Reich qui n’avaient pas prévu une résistance aussi farouche du soldat russe, un fanatisme aussi passionné de la population, une guérilla aussi épuisante sur les arrières, des pertes aussi sérieuses, un vide aussi complet devant l’envahisseur, des difficultés aussi considérables de ravitaillement et de communications.

    Les batailles gigantesques de tanks et d’avions, la nécessité, en l’absence de wagons à écartement convenable, d’assurer par des routes défoncées des transports de plusieurs centaines de kilomètres entraînent, pour l’Armée allemande, une usure de matériel et une dépense d’essence qui risquent de diminuer dangereusement ses stocks irremplaçables de carburants et de caoutchouc. Nous savons que l’État-Major allemand a constitué trois mois de réserves d’essence. II faut qu’une campagne de trois mois lui permette de réduire à merci le communisme soviétique, de rétablir l’ordre en Russie sous un régime nouveau, de remettre en exploitation toutes les richesses naturelles du pays et en particulier les gisements, du Caucase. Cependant, sans souci de sa nourriture du lendemain, le Russe incendie au lance-flamme ses récoltes, fait sauter ses villages, détruit son matériel roulant, sabote ses exploitations ».

    2° Le risque d’une défaite allemande (longuement détaillé par Bérard) contraignait les maîtres de la France à rallier un autre protecteur que l’impérialisme « continental » choisi depuis la « Réconciliation » des années 1920. Un tel tournant s’avérant impossible « dans les mois à venir », on passerait avec doigté de l’hégémonie allemande à l’hégémonie américaine, inéluctable. Car déjà l’Histoire écrite par les vainqueurs a retenu que les États-Unis sont sortis seuls vainqueurs de la guerre de 1914/1918 : ils en sortiront plus encore du conflit actuel. Leur puissance économique, leur haute civilisation, le chiffre de leur population, leur influence croissante sur tous les continents, l’affaiblissement des États européens qui pouvaient rivaliser avec eux font que, quoi qu’il arrive, le monde devra, dans les prochaines décades, se soumettre à la volonté des États-Unis. » [11]

    Bérard différenciait donc dès juillet 1941 le futur vainqueur militaire soviétique – que le Vatican identifia clairement peu après[12] , que la guerre d’érosion allemande épuiserait, du « seul vainqueur », par « puissance économique », qui pratiquerait dans cette guerre comme dans la précédente la « stratégie périphérique ».

    « Stratégie périphérique » et Pax Americana contre l’URSS

    Les États-Unis, n’ayant jamais souffert d’occupation étrangère ni d’aucune destruction depuis la soumission du Sud agricole (esclavagiste) au Nord industriel, avaient cantonné leur armée permanente à des missions aussi impitoyables qu’aisées, avant (et éventuellement depuis) l’ère impérialiste : liquidation des populations indigènes, soumission de voisins faibles (« l’arrière-cour » latino-américaine) et répression intérieure.

    Pour l’expansion impériale, la consigne du chantre de l’impérialisme américain Alfred Mahan qui était de développer indéfiniment la Marine , s’était enrichie sous ses successeurs des mêmes prescriptions concernant l’aviation [13].

    Mais la modestie de leurs forces armées terrestres dictait leur incapacité dans un conflit européen. Victoire une fois acquise par pays interposé, fournisseur de la « chair à canon » (« canon fodder »), des forces américaines tardivement déployées investiraient, comme à partir du printemps 1918, le territoire à contrôler : désormais, ce serait à partir de bases aéronavales étrangères, celles d’Afrique du Nord s’ajoutant depuis novembre 1942 aux britanniques [14].

    L’Entente tripartite (France, Angleterre, Russie) s’était en 1914 partagé le rôle militaire, finalement dévolu, vu le retrait russe, à la France surtout. C’est l’URSS seule qui l’assumerait cette fois dans une guerre américaine qui, selon l’étude secrète de décembre 1942 du Comité des chefs d’États-majors interarmées (Joint Chiefs of Staff, JCS), se fixait pour norme d’« ignorer les considérations de souveraineté nationale » des pays étrangers.

    L’hégémonie américaine s’étend. En 1942-1943, le JCS :

    1° tira du conflit en cours (et du précédent) la conclusion que la prochaine guerre aurait « pour épine dorsale les bombardiers stratégiques américains » et que, simple « instrument de la politique américaine, une armée internationale » chargée des tâches subalternes (terrestres) « internationaliserait et légitimerait la puissance américaine »;

    2° dressa l’interminable liste des bases d’après-guerre sillonnant l’univers, colonies des « alliés » comprises (JCS 570) : rien ne pourrait nous conduire à « tolérer des restrictions à notre capacité à faire stationner et opérer l’avion militaire dans et au-dessus de certains territoires sous souveraineté étrangère », trancha le général Henry Arnold, chef d’état-major de l’Air, en novembre 1943[15].

    La « Guerre froide » transformant l’URSS en « ogre soviétique »[16] débriderait les aveux sur la tactique subordonnant l’usage de la « chair à canon » des alliés (momentanés) aux objectifs des « bombardements stratégiques américains ».
    En mai 1949, Pacte atlantique signé (le 4 avril), Clarence Cannon, président de la commission des Finances de la Chambre des Représentants (House Committee on Appropriations) glorifia les fort coûteux « bombardiers terrestres de grand raid capables de transporter la bombe atomique qui « en trois semaines auraient pulvérisé tous les centres militaires soviétiques » » et se félicita de la « contribution » qu’apporteraient nos « alliés […] en envoyant les jeunes gens nécessaires pour occuper le territoire ennemi après que nous l’aurons démoralisé et anéanti par nos attaques aériennes. […] Nous avons suivi un tel plan pendant la dernière guerre »[17].

    Pour l’Amérique le vrai ennemi n’est pas le Reich, c’est l’URSS

    Les historiens américains Michael Sherry et Martin Sherwin l’ont montré : c’est l’URSS, instrument militaire de la victoire, qui était la cible simultanée des futures guerres de conquête – et non le Reich, officiellement désigné comme ennemi « des Nations unies »[18]. On comprend pourquoi en lisant William Appleman Williams, un des fondateurs de « l’école révisionniste » (progressiste) américaine. Sa thèse sur « les relations américano-russes de 1781 à 1947 » (1952) a démontré que l’impérialisme américain ne supportait aucune limitation à sa sphère d’influence mondiale, que la « Guerre froide », née en 1917 et non en 1945-1947, avait des fondements non idéologiques mais économiques, et que la russophobie américaine datait de l’ère impérialiste[19]. « L’entente russo-américaine lâche et informelle s’était rompue sur les droits de passage des chemins de fer russes de Mandchourie méridionale et de l’Est chinois entre 1895 et 1912 ».
    Les Soviets eurent au surplus l’audace d’exploiter eux-mêmes leur caverne d’Ali Baba, soustrayant aux capitaux américains leur immense territoire (22 millions de km2). Voilà ce qui généra « la continuité, de Theodore Roosevelt et John Hay à Franklin Roosevelt en passant par Wilson, Hugues et Hoover, de la politique américaine en Extrême-Orient »[20] mais aussi en Afrique et en Europe, autres champs privilégiés « d’un partage et d’un repartage du monde »[21] américains renouvelés sans répit depuis 1880-1890.

    Washington prétendait opérer ce « partage-repartage » à son bénéfice exclusif, raison fondamentale pour laquelle Roosevelt mit son veto à toute discussion en temps de guerre avec Staline et Churchill sur la répartition des « zones d’influence ». L’arrêt des armes lui assurerait la victoire militaire à coût nul, vu l’état pitoyable de son grand rival russe, ravagé par l’assaut allemand [22].
    En février-mars 1944, le milliardaire Harriman, ambassadeur à Moscou depuis 1943, s’accordait avec deux rapports des services « russes » du Département d’État (« Certains aspects de la politique soviétique actuelle » et « La Russie et l’Europe orientale ») pour penser que l’URSS, « appauvrie par la guerre et à l’affût de notre assistance économique […,] un de nos principaux leviers pour orienter une action politique compatible avec nos principes », n’aurait même pas la force d’empiéter sur l’Est de l’Europe bientôt américaine. Elle se contenterait pour l’après-guerre d’une promesse d’aide américaine, ce qui nous permettrait « d’éviter le développement d’une sphère d’influence de l’Union Soviétique sur l’Europe orientale et les Balkans» [23].
    Pronostic manifestant un optimisme excessif, l’URSS n’ayant pas renoncé à s’en ménager une.

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    La bataille de Stalingrad – On se bat pour chaque maison, pour chaque pièce.

    La Pax Americana dans le tronçon français de la zone d’influence

    Les plans de paix synarchique …

    (NDLR : La Synarchie est une forme de gouvernement qui distingue l’autorité du pouvoir : ceux qui ont le pouvoir sont subordonnés à ceux qui ont l’Autorité.)

    Ce « levier » financier était, tant à l’Ouest qu’à l’Est, « une des armes les plus efficaces à notre disposition pour influer sur les événements politiques européens dans la direction que nous désirons » poursuit Harriman. [24].

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    En vue de cette Pax Americana, la haute finance synarchique, cœur de l’impérialisme français particulièrement représenté outre-mer [Lemaigre-Dubreuil, chef des huiles Lesieur (et de sociétés pétrolières), le président de la banque d’Indochine Paul Baudouin, dernier ministre des Affaires étrangères de Reynaud et premier de Pétain, etc.], négocia, plus activement depuis le second semestre 1941, avec le financier Robert Murphy, délégué spécial de Roosevelt en Afrique du Nord.
    Futur premier conseiller du gouverneur militaire de la zone d’occupation américaine en Allemagne et un des chefs des services de renseignements, de l’Office of Strategic Services (OSS) de guerre à la Central Intelligence Agency de 1947, il s’était installé à Alger en décembre 1940.
    Ce catholique intégriste y préparait le débarquement des États-Unis en Afrique du Nord, tremplin vers l’occupation de l’Europe qui commencerait par le territoire français quand l’URSS s’apprêterait à franchir ses frontières de 1940-1941 pour libérer les pays occupés[25].

    Inversion des alliances

    Ces pourparlers secrets furent tenus en zone non occupée, dans « l’empire », via les « neutres », des pro-hitlériens Salazar et Franco, sensibles aux sirènes américaines, aux Suisses et aux Suédois, et via le Vatican, aussi soucieux qu’en 1917-1918 d’assurer une paix douce au Reich vaincu. Prolongés jusqu’à la fin de la guerre, ils inclurent dès 1942 des plans de « retournement des fronts », contre l’URSS, qui percèrent avant la capitulation allemande [26] mais n’eurent plein effet qu’après les 8-9 mai 1945.

    De Gaule l’empêcheur

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    Traitant d’affaires économiques immédiates (en Afrique du Nord) et futures (métropolitaines et coloniales pour l’après-Libération) avec les grands synarques, Washington comptait aussi sur eux pour évincer de Gaulle, également haï des deux parties.
    En aucun cas parce qu’il était une sorte de dictateur militaire insupportable, conformément à une durable légende, au grand démocrate Roosevelt.
    De Gaulle déplaisait seulement parce que, si réactionnaire qu’il eût été ou fût, il tirait sa popularité et sa force de la Résistance intérieure (surtout communiste) : c’est à ce titre qu’il entraverait la mainmise totale des États-Unis, alors qu’un « Vichy sans Vichy » offrirait des partenaires honnis du peuple, donc aussi dociles « perinde ac cadaver » (à la manière d’un cadavre ) aux injonctions américaines qu’ils l’étaient aux ordres allemands.
    Cette formule américaine, finalement vouée à l’échec vu le rapport de forces général et français, eut donc pour héros successifs, de 1941 à 1943, les cagoulards vichystes Weygand, Darlan puis Giraud, champions avérés de dictature militaire [27], si représentatifs du goût de Washington pour les étrangers acquis à la liberté de ses capitaux et à l’installation de ses bases aéronavales [28].

    La finance française a peur du communisme.

    On ne s’efforçait pas d’esquiver de Gaulle pour subir les Soviets : épouvantés par l’issue de la bataille de Stalingrad, les mêmes financiers français dépêchèrent aussitôt à Rome leur tout dévoué Emmanuel Suhard, instrument depuis 1926 de leurs plans de liquidation de la République.
    Le cardinal-archevêque (de Reims) avait été, la Cagoule ayant opportunément en avril 1940 liquidé son prédécesseur Verdier, nommé à Paris en mai juste après l’invasion allemande (du 10 mai) : ses mandants et Paul Reynaud, complice du putsch Pétain-Laval imminent, l’envoyèrent amorcer à Madrid le 15 mai, via Franco, les tractations de « Paix » (capitulation) avec le Reich[29].
    Suhard fut donc à nouveau chargé de préparer, en vue de la Pax Americana, les pourparlers avec le nouveau tuteur : il devait demander à Pie XII de poser « à Washington », viaMyron Taylor, ancien président de l’US Steel et depuis l’été 1939 « représentant personnel » de Roosevelt « auprès du pape », « la question suivante :

    « Si les troupes américaines sont amenées à pénétrer en France, le gouvernement de Washington s’engage-t-il à ce que l’occupation américaine soit aussi totale que l’occupation allemande ? » »,

    à l’exclusion de toute « autre occupation étrangère (soviétique). Washington a répondu que les États-Unis se désintéresseraient de la forme future du gouvernement de la France et qu’ils s’engageaient à ne pas laisser le communisme s’installer dans le pays » [30].
    La bourgeoisie, nota un informateur du BCRA fin juillet 1943, « ne croyant plus à la victoire allemande, et compte sur l’Amérique pour lui éviter le bolchevisme. Elle attend le débarquement anglo-américain avec impatience, tout retard lui apparaissant comme une sorte de trahison ». Ce refrain fut chanté jusqu’à la mise en œuvre de l’opération « Overlord » (débarquement de Normandie) [31].

    Les espérances populaires déçues par les actions des alliés

    RG opposaient depuis février 1943 le « bourgeois français qui avait toujours considéré le soldat américain ou britannique comme devant être naturellement à son service au cas d’une victoire bolchevique », et « le prolétariat qui exultait car « les craintes de voir sa victoire escamotée par la haute finance internationale, s’estompaient avec la chute de Stalingrad et l’avance générale des soviets » [32].

    D’un autre côté, à la rancœur contre l’inaction militaire directe des Anglo-Saxons contre l’Axe (l’Allemagne, l’Italie et le Japon) s’ajouta la colère provoquée par la guerre aérienne des Anglo-Saxons contre les civils, ceux des « Nations unies » compris. Les « bombardements stratégiques américains », ininterrompus depuis 1942, frappaient les populations mais épargnaient les Konzerne partenaires (association d’entreprises), IG Farben (sociétés chimiques BASF, Bayer et Agfa) en tête comme le rapporta en novembre un très important industriel suédois en relations étroites avec le géant chimique, de retour d’un voyage d’affaires en Allemagne : à Francfort, « les usines n’ont pas souffert », à Ludwigshafen, « les dégâts sont insignifiants », à Leverkusen, « les usines de l’IG Farben n’ont pas été bombardées » [33].
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    Rien ne changea jusqu’en 1944, où un long rapport de mars sur « les bombardements de l’aviation anglo-américaine et les réactions de la population française » mis en évidences les effets de ces raids meurtriers et inopérants : l’indignation enflait tant depuis 1943 qu’elle ébranlait l’assise du contrôle américain imminent du territoire.

    Depuis septembre 1943 s’étaient intensifiées les attaques contre la banlieue de Paris, où les bombes étaient comme « jetées au hasard, sans but précis, et sans le moindre souci d’épargner des vies humaines ».
    Nantes avait suivi, Strasbourg, La Bocca, Annecy, puis Toulon, qui avait « mis le comble à la colère des ouvriers contre les Anglo-Saxons » : toujours les mêmes morts ouvriers et peu ou pas d’objectifs industriels touchés.

    Les opérations préservaient toujours l’économie de guerre allemande, comme si les Anglo-Saxons « craignaient de voir finir la guerre trop vite ». Ainsi trônaient intacts les hauts-fourneaux, dont la « destruction paralyserait immédiatement les industries de transformation, qui cesseraient de fonctionner faute de matières premières ».
    Se répandait « une opinion très dangereuse dans certaines parties de la population ouvrière qui a été durement frappée par les raids. C’est que les capitalistes anglo-saxons ne sont pas mécontents d’éliminer des concurrents commerciaux, et en même temps de décimer la classe ouvrière, de la plonger dans un état de détresse et de misère qui lui rendra plus difficile après la guerre la présentation de ses revendications sociales.

    Il serait vain de dissimuler que l’opinion française est, depuis quelque temps, considérablement refroidie à l’égard des Anglo-Américains », qui reculent toujours devant « le débarquement promis. La France souffre indiciblement. Les forces vives du pays s’épuisent à une cadence qui s’accélère de jour en jour, et la confiance dans les alliés prend une courbe descendante. Instruits par la cruelle réalité des faits, la plupart des ouvriers portent désormais tous leurs espoirs vers la Russie, dont l’armée est, à leur avis, la seule qui puisse venir à bout dans un délai prochain de la résistance des Allemands » . [34]

    C’est donc dans une atmosphère de rancœur contre ces « alliés » aussi bienveillants pour le Reich qu’avant et après 1918 qu’eut lieu leur débarquement du 6 juin 1944.

    Colère et soviétophilie populaires persistèrent, donnant au PCF un écho qui inquiétait l’État gaulliste imminent : « le débarquement a enlevé à sa propagande une part de sa force de pénétration », mais « le temps assez long qu’ont mis les armées anglo-américaines à débarquer sur le sol français a été exploité pour démontrer que seule l’armée russe était en mesure de lutter efficacement contre les nazis. Les morts provoquées par les bombardements et les douleurs qu’elles suscitent servent également d’éléments favorables à une propagande qui prétend que les Russes se battent suivant les méthodes traditionnelles et ne s’en prennent point à la population civile » [35].

    Le déficit de sympathie de la sphère d’influence américaine se maintint entre la Libération de Paris et la fin de la guerre en Europe, comme l’attestent les sondages de l’Ifop d’après Libération, Le Parisien (« du 28 août au 2 septembre 1944 ») et de mai 1945, (déjà cité) [36].

    Aujourd’hui, se souvenir et rappeler est un devoir de mémoire.

    Ce déficit de sympathie fut après-guerre, on l’a dit, d’abord progressivement, puis brutalement comblé. Il n’est donc plus grand monde pour se souvenir et rappeler :

    – qu’après la bataille des Ardennes (décembre 1944-janvier 1945), qui est le seul combat important livré par les Anglo-Saxons contre des troupes allemandes (9 000 morts américains) [37], le haut-commandement de la Wehrmacht négocia fébrilement sa reddition «aux armées anglo-américaines et le report de leurs forces à l’Est» ;

    – que, fin mars 1945, « 26 divisions allemandes demeuraient sur le front occidental », à seule fin d’évacuation « vers l’Ouest » par les ports du Nord, « contre 170 divisions sur le front de l’Est », qui combattirent farouchement jusqu’au 9 mai (date de la libération de Prague) [38];

    – que le libérateur américain, qui avait doublé à la faveur de la guerre son revenu national, avait sur les fronts du Pacifique et d’Europe perdu 290 000 soldats de décembre 1941 à août 1945 [39] : soit l’effectif soviétique tombé dans les seules dernières semaines de la chute de Berlin, et 1% du total des morts soviétiques de la « Grande guerre patriotique », c’est-à-dire près de 30 millions de morts sur 50 au total.

    Du 6 juin 1944 au 9 mai 1945, Washington acheva de mettre en place tout ou presque pour rétablir le « cordon sanitaire » que les rivaux impérialistes anglais et français avaient édifié en 1919 ; et pour transformer en bête noire le pays le plus chéri des peuples d’Europe français inclus, avant les excès du Stalinisme.

    La légende de la « Guerre froide » mériterait les mêmes correctifs que celle de l’exclusive libération américaine de l’Europe [40].

    Notes bibliographiques

    [1] Frédéric Dabi, « 1938-1944 : Des accords de Munich à la libération de Paris ou l’aube des sondages d’opinion en France », février 2012, http://www.revuepolitique.fr/1938-1944-laube-des-sondages-dopinion-en-france/, chiffres extraits du tableau, p. 5. Total inférieur à 100 : 3 autres données : Angleterre; 3 pays; sans avis.

    [2] Ibid., p. 4.

    [3] Campagne si délirante qu’un journal électronique lié aux États-Unis a le 2 mai 2014 a prôné quelque pudeur sur l’équation CIA-démocratie http://www.huffingtonpost.fr/charles-grandjean/liberte-democratie-armes-desinformation-massive-ukraine_b_5252155.html

    [4] Annie Lacroix-Riz, Le Vatican, l’Europe et le Reich 1914-1944, Paris, Armand Colin, 2010 (2e édition), passim.

    [5] Lynn E. Davis, The Cold War begins […] 1941-1945, Princeton, Princeton UP, 1974; Lloyd Gardner, Spheres of influence […], 1938-1945, Chicago, Ivan R. Dee, 1993; Geoffrey Roberts, Stalin’s Wars: From World War to Cold War, 1939-1953. New Haven & London: Yale University Press, 2006, traduction chez Delga, septembre 2014.

    [6] Tél. 1450-1467 de Bérard, Bonn, 18 février 1952, Europe généralités 1949-1955, 22, CED, archives du ministère des Affaires étrangères (MAE).

    [7] Note État-major, anonyme, 15 septembre 1938 (modèle et papier des notes Gamelin), N 579, Service historique de l’armée de terre (SHAT).

    [8] Moral de la région parisienne, note reçue le 22 avril 1943, F1a, 3743, Archives nationales (AN).

    [9] Lacroix-Riz, L’histoire contemporaine toujours sous influence, Paris, Delga-Le temps des cerises,2012.

    [10] Revendication de paternité, t. 1 de ses mémoires, Un ambassadeur se souvient. Au temps du danger allemand, Paris, Plon, 1976, p. 458, vraisemblable, vu sa correspondance du MAE.

    [11] Rapport 556/EM/S au général Koeltz, Wiesbaden, 16 juillet 1941, W3, 210 (Laval), AN.

    [12] Les difficultés « des Allemands » nous menacent, se lamenta fin août Tardini, troisième personnage de la secrétairerie d’État du Vatican, d’une issue « telle que Staline serait appelé à organiser la paix de concert avec Churchill et Roosevelt », entretien avec Léon Bérard, lettre Bérard, Rome-Saint-Siège, 4 septembre 1941, Vichy-Europe, 551, archives du ministère des Affaires étrangères (MAE).

    [13] Michael Sherry, Preparation for the next war, American Plans for postwar defense, 1941-1945, New Haven, Yale University Press, 1977, chap. 1, dont p. 39.

    [14] Exemples français et scandinave (naguère fief britannique), Lacroix-Riz, « Le Maghreb: allusions et silences de la chronologie Chauvel », La Revue d’Histoire Maghrébine, Tunis, février 2007, p. 39-48; Les Protectorats d’Afrique du Nord entre la France et Washington du débarquement à l’indépendance 1942-1956, Paris, L’Harmattan, 1988, chap. 1; « L’entrée de la Scandinavie dans le Pacte atlantique (1943-1949): une indispensable « révision déchirante » », guerres mondiales et conflits contemporains (gmcc), 5 articles, 1988-1994, liste,

    [15] Sherry, Preparation, p. 39-47 (citations éparses).

    [16] Sarcasme de l’ambassadeur américain H. Freeman Matthews, ancien directeur du bureau des Affaires européennes, dépêche de Dampierre n° 1068, Stockholm, 23 novembre 1948, Europe Généralités 1944-1949, 43, MAE.

    [17] Tél. Bonnet n° 944-1947, Washington, 10 mai 1949, Europe généralités 1944-1949, 27, MAE, voir Lacroix-Riz, « L’entrée de la Scandinavie », gmcc, n° 173, 1994, p. 150-151 (150-168).

    [18] Martin Sherwin, A world destroyed. The atomic bomb and the Grand Alliance, Alfred a Knopf, New York, 1975; Sherry Michael, Preparation; The rise of American Air Power: the creation of Armageddon, New Haven, Yale University Press, 1987; In the shadow of war : the US since the 1930’s, New Haven, Yale University Press, 1995.

    [19] Williams, Ph.D., American Russian Relations, 1781-1947, New York, Rinehart & Co., 1952, et The Tragedy of American Diplomacy, Dell Publishing C°, New York, 1972 (2e éd).

    [20] Richard W. Van Alstyne, recension d’American Russian Relations, The Journal of Asian Studies, vol. 12, n° 3, 1953, p. 311.

    [21] Lénine, L’impérialisme, stade suprême du capitalisme, Essai de vulgarisation, Paris, Le Temps des cerises, 2001 (1e édition, 1917), p. 172. Souligné dans le texte.

    [22] Élément clé de l’analyse révisionniste, dont Gardner, Spheres of influence, essentiel.

    [23] Tél. 861.01/2320 de Harriman, Moscou, 13 mars 1944, Foreign Relations of the United States 1944, IV, Europe, p 951 (en ligne).

    [24] Ibid.

    [25] Lacroix-Riz, « Politique et intérêts ultra-marins de la synarchie entre Blitzkrieg et Pax Americana, 1939-1944 », in Hubert Bonin et al., Les entreprises et l’outre-mer français pendant la Seconde Guerre mondiale, Pessac, MSHA, 2010, p. 59-77; « Le Maghreb: allusions et silences de la chronologie Chauvel », La Revue d’Histoire Maghrébine, Tunis, février 2007, p. 39-48.

    [26] Dont la capitulation de l’armée Kesselring d’Italie, opération Sunrise négociée en mars-avril 1945 par Allen Dulles, chef de l’OSS-Europe en poste à Berne, avec Karl Wolff, « chef de l’état-major personnel de Himmler » responsable de « l’assassinat de 300 000 juifs », qui ulcéra Moscou. Lacroix-Riz, Le Vatican, chap. 10, dont p. 562-563, et Industriels et banquiers français sous l’Occupation,Paris, Armand Colin, 2013, chap. 9.

    [27] Jean-Baptiste Duroselle, L’Abîme 1939-1945, Paris, Imprimerie nationale, 1982, passim; Lacroix-Riz, « Quand les Américains voulaient gouverner la France », Le Monde diplomatique, mai 2003, p. 19; Industriels, chap. 9.

    [28] David F Schmitz, Thank God, they’re on our side. The US and right wing dictatorships, 1921-1965, Chapel Hill, University of North Carolina Press, 1999.

    [29] Index Suhard Lacroix-Riz, Le choix de la défaite : les élites françaises dans les années 1930, et De Munich à Vichy, l’assassinat de la 3e République, 1938-1940, Paris, Armand Colin, 2010 (2e édition) et 2008.

    [30] LIBE/9/14, 5 février 1943 (visite récente), F1a, 3784, AN. Taylor, Vatican, chap. 9-11 et index.

    [31] Information d’octobre, reçue le 26 décembre 1943, F1a, 3958, AN, et Industriels, chap. 9.

    [32] Lettre n° 740 du commissaire des RG au préfet de Melun, 13 février 1943, F7, 14904, AN.

    [33] Renseignement 3271, arrivé le 17 février 1943, Alger-Londres, 278, MAE.

    [34] Informations du 15 mai, diffusées les 5 et 9 juin 1944, F1a, 3864 et 3846, AN.

    [35] Information du 13 juin, diffusée le 20 juillet 1944, « le PC à Grenoble », F1a, 3889, AN.

    [36] M. Dabi, directeur du département Opinion de l’Ifop, phare de l’ignorance régnant en 2012 sur l’histoire de la Deuxième Guerre mondiale, déplore le résultat de 1944 : « une très nette majorité (61%) considèrent que l’URSS est la nation qui a le plus contribué à la défaite allemande alors que les États-Unis et l’Angleterre, pourtant libérateurs du territoire national [fin août 1944??], ne recueillent respectivement que 29,3% et 11,5% », « 1938-1944 », p. 4, souligné par moi.

    [37] Jacques Mordal, Dictionnaire de la Seconde Guerre mondiale, Paris, Larousse, 1979, t. 1, p. 109-114.

    [38] Gabriel Kolko, The Politics of War. The World and the United States Foreign Policy, 1943-1945, New York, Random House, 1969, chap. 13-14.

    [39] Pertes « militaires uniquement », Pieter Lagrou, « Les guerres, la mort et le deuil : bilan chiffré de la Seconde Guerre mondiale », in Stéphane Audoin-Rouzeau et al., dir., La violence de guerre 1914-1945, Bruxelles, Complexe, 2002, p. 322 (313-327).

    [40] Bibliographie, Jacques Pauwels, Le Mythe de la bonne guerre : les USA et la Seconde Guerre mondiale, Bruxelles, Éditions Aden, 2012, 2e édition; Lacroix-Riz, Aux origines du carcan européen, 1900-1960. La France sous influence allemande et américaine, Paris, Delga-Le temps des cerises, 2014.


  • Europe : les multinationales peuvent désormais breveter le vivant !!!

    brevet
    Source Pascal Hérard TVMONDE

    Les sociétés multinationales disposant des moyens technologiques de décoder les séquences génétiques des plantes cultivées et des animaux d’élevage vont ainsi pouvoir s’approprier tout ce que nous mangeons. Les paysans ne pourront plus semer ou faire naître des animaux sans d’abord obtenir l’autorisation de la part du détenteur du brevet contre monnaie sonnante et trébuchante. « C’est un bond en arrière de trois siècles qui rétablit la dîme versée par les paysans aux seigneurs du moyen-âge et la porte ouverte à une biopiraterie généralisée » dénonce Michel Metz, administrateur du Réseau Semences Paysannes.

    On croyait le brevetage des plantes non modifiées génétiquement impossible en Europe. Pourtant, l’Office européen des brevets (OEB) vient d’octroyer plusieurs brevets pour des légumes au profit de firmes internationales. Comment cette décision a-t-elle été possible et avec quelles conséquences ?
    C’est une décision de la Grande Chambre de Recours de l’Office Européen des Brevets datée du 25 mars 2015 qui a permis de faire avancer « la cause » des multinationales sur le brevetage du vivant.
    A la question « si l’on découvre un lien entre une séquence génétique existant naturellement dans une plante cultivée et un caractère particulier de cette plante, peut-on devenir propriétaire de toutes les plantes qui expriment ce caractère », la Grande Chambre de Recours de l’Office Européen des Brevets a répondu … »oui ».

    Un changement très important du droit

    La décision de l’Office européen des brevets (OEB) d’accorder un brevet pour une tomate et un autre pour un brocoli, fait donc réagir de nombreux acteurs de l’écologie, comme du secteur semencier et agro-alimentaire.

    Certaines entreprises peuvent désormais attaquer en justice — pour contrefaçon — les agriculteurs qui cultivent des plantes sous brevets sans autorisation et paiement d’une redevance

    Cette décision d’accorder des brevets pour des plantes non modifiées génétiquement était crainte et attendue : près de mille demandes de brevets de la part des industriels du secteur ont été effectuées en quelques années. Toutes ces demandes le sont pour des plantes dites « classiques ».

    Christine Noiville, présidente du Haut Conseil des biotechnologies, docteur en droit et directrice de recherche au CNRS confirme la propriété temporaire qu’obtient l’entreprise sur la plante :
     » Par cette décision, la Grande Chambre de Recours de l’Office Européen des Brevets confirme que l’entreprise peut bien obtenir un monopole temporaire sur le brocoli dit « anti cancer » et, au-delà, sur le caractère « anti cancer » lui-même, tel qu’il pourrait être intégré dans n’importe quel autre type de plante. Donc les sélectionneurs, voire les agriculteurs, qui produiraient des plantes possédant ce caractère breveté seraient astreints à payer une redevance à l’entreprise détentrice du brevet.  »

    Jusqu’alors, en Europe, seul le Certificat d’obtention végétal (COV), lui-même déjà contesté par une partie des agriculteurs, pouvait être utilisé pour protéger la « propriété intellectuelle » de certaines semences issues des sélections naturelles.

    L’inscription obligatoire au catalogue officiel des semences n’est pas toujours appréciée des agriculteurs, comme les redevances qu’ils doivent payer, mais dans l’absolu, l’échange de semences est toléré. Le COV semble un « moindre mal » comparé aux brevets, pour les agriculteurs. Pour la présidente du HCB, le basculement du COV vers les brevets est très important :
    « Le principe qui consiste à accepter que des plantes issues de procédés essentiellement biologiques, donc les produits de sélections essentiellement conventionnelles, soient protégées par des brevets, est une étape supplémentaire très importante dans l’évolution qu’ont connue les droits de propriété intellectuelle dans la sélection végétale ces 20 dernières années. »

    Par le biais de ce système, les plantes qui nourrissent la population peuvent devenir la propriété d’entreprises

    Ce principe de brevetage du vivant — importé des Etats-Unis où il est actif depuis des décennies — est un cran au-dessus du COV, et amène un changement majeur pour le monde agricole, et par ricochet, pour la souveraineté alimentaire et l’autonomie semencière du continent européen. Par le biais de ce système, les plantes qui nourrissent la population peuvent devenir la propriété d’entreprises — le plus souvent spécialisées dans la génétique. Ces entreprises peuvent attaquer en justice — pour contrefaçon — les agriculteurs qui cultivent des plantes sous brevets sans autorisation et paiement d’une redevance. Comme dans le cas des plants d’OGM brevetés, majoritairement interdits à la culture en Europe.

    Breveter le bien commun naturel ?

    Est-il acceptable de breveter — et donc de privatiser — le patrimoine naturel que sont les plantes ?

    C’est cette question qui est posée aujourd’hui, avec la possibilité en Europe, pour une entreprise, de breveter le « caractère » d’une plante. C’est sur cette nuance très fine que s’est basé l’accord de l’OEB validé par la Grande Chambre de Recours de l’Office Européen des Brevets.
    Corinne Lepage, avocate, ancienne députée européenne écologiste-centriste, estime, pour sa part, que :
    « Cette décision de l’OEB est extrêmement contestable, et apparaît contraire au droit communautaire de refus de brevetabilité du vivant et qui confond allègrement la découverte et l’invention. »

    Le principe de la brevetabilité est effectif — selon l’OEB — dans le cas de :
    « l’obtention d’une plante avec un caractère précis qui ne relève pas d’une variété à proprement parler ».
    Plant Bioscience, la firme qui a croisé un brocoli sauvage avec un brocoli cultivé, est donc devenue propriétaire de ce « nouveau caractère » de brocoli (par croisement naturel), et ce pour 20 ans.

    Quiconque utilisera les semences de ce brocoli devra donc avoir l’accord de Plant Bioscience et payer une redevance à Plant Bioscience, et tous ceux qui ne le feront pas, seront sous le coup des lois contre la contrefaçon. Une graine de brocoli de la firme Plant Bisocience tombe d’un camion dans un champ d’agriculteur et pousse sans que l’agriculteur ne soit au courant ?

    Plant Bioscience pourra attaquer en justice l’agriculteur, comme ce fut le cas avec Percy Schmeiser dont l’un de ses champs a été contaminé par un camion de graines de Colza OGM Monsanto, et qui a fait faillite après que la firme l’a traîné en justice. Le Réseau semences paysannes, en pointe dans la dénonciation de ces pratiques, résume sur son site de façon très claire les problèmes engendrés par cette nouvelle « possibilité commerciale  » :

    Recherche libre limitée et loi trop floue

    Les brevets vont plus loin que la seule protection financière de leurs détenteurs et le paiement de redevances. Le brevet sur un légume, qui utiliserait un caractère génétique issu d’une banque, même libre et gratuite, permet d’attaquer quiconque utilisera ce caractère.
    Les conséquences sont simples : une utilisation libre, dans le cadre de recherches par exemple, sur des types de matériels génétiques n’est plus possible, si un matériel génétique est contenu dans le brevet d’une plante ! A moins d’une autorisation de l’entreprise détentrice du brevet, avec ou sans paiement de redevance, au choix de celle-ci.

    L’article 3.2 de la directive européenne 98/44 sur la brevetabilité stipule que :
    « une matière biologique isolée de son environnement naturel ou produite à l’aide d’un procédé technique peut être l’objet d’une invention, même lorsqu’elle préexistait à l’état naturel » !!!

    C’est grâce à cet article de loi très vague que les multinationales ont pu obtenir le droit à breveter les caractères des plantes.
    Corinne Lepage, interrogée sur cet état de fait, ne pense pas que les choses peuvent en rester là :
    « tout ça doit aller à la Cour de justice de l’Union européenne. Je pense que la Commission peut le faire, ou une majorité du Parlement européen, ou encore quelqu’un qui cultive des tomates sans payer le brevet et qui peut estimer qu’il y a une distorsion de concurrence et pourrait saisir un juge en déclarant que le brevet n’est pas légal. »

    Pour Ch. Noiville qui s’appuie sur les travaux du HCB, il y a certainement matière à réfléchir et mieux légiférer :
    « La ligne de partage entre les deux droits, le COV [européen, ndlr] et le brevet, devient progressivement assez floue. Petit à petit, le brevet grignote ce qu’on croyait être le champ du COV. C’est un constat dont il faut évaluer les conséquences avant que les politiques ne décident de s’emparer du sujet pour éventuellement clarifier le droit, aujourd’hui suffisamment flou pour que des décisions comme celle de l’OEB puissent être adoptées. On peut même se demander si la Grande Chambre de Recours de l’Office européen des brevets n’appelle pas elle-même à ouvrir le débat, obligeant en quelque sorte la sphère politique, notamment la Commission, à s’emparer du sujet ».

    Les brevets sur les plantes arrivent en Europe. Tout le problème est désormais de savoir quelles volontés politiques s’exerceront à leur égard.
    Ce que Corinne Lepage résume en une phrase :
    « De toutes les façons, ça ne peut pas en rester là, ce n’est pas l’Office des brevets qui fait la loi dans l’Union européenne ! »


  • Guerre 39-45 pour ne pas trop oublier – 70eme anniversaire du 8 mai 1945

    Source : http://www.les-crises.fr/la-fabrique-du-cretin-defaite-nazis/?utm_source=feedburner&utm_medium=feed&utm_campaign=Feed%3A+les-crises-fr+%28Les-Crises.fr%29

    Le 8 mai a été déclaré jour férié de commémoration en France le 20 mars 1953.

    Le président Charles de Gaulle supprime le caractère férié de ce jour par le décret du 11 avril 1959.

    En 1975, pour se placer dans une logique de réconciliation avec l’Allemagne, le président Giscard d’Estaing supprime également la commémoration de la victoire alliée de 1945.

    C’est à la demande du président François Mitterrand que cette commémoration et ce jour férié seront rétablis, par la loi du 2 octobre 1981.

    Une très intéressante étude de l’Ifop (Institut français d’opinion publique) le plus ancien du pays créé en 1938, étude réalisée dans la période 1938-1945 dont, hélas, beaucoup de documents ont été détruits par son fondateur Jean Stoetzel lors de l’occupation.

    On apprend ainsi deux choses intéressantes.

    Les accords de Munich

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    « Bundesarchiv Bild 183-R69173, Münchener Abkommen, Staatschefs » par Bundesarchiv, Bild 183-R69173 / CC-BY-SA. Sous licence CC BY-SA 3.0 de via Wikimedia Commons –

    Chamberlain, Daladier, Hitler et Mussolini le 29 septembre 1938

    À la suite de la signature des accords de Munich le 29 septembre 1938 par la France, la Grande- Bretagne, l’Italie et l’Allemagne, Jean Stoetzel (Ifop) réalise le tout premier sondage politique :

    57 % des personnes interrogées déclarent approuver ces accords tandis que 37 % les jugent néfastes. […]
    Les autres questions posées dans cette enquête apportent des éléments de compréhension sur l’état d’esprit d’un peuple pris entre deux tensions qui s’avèreront contradictoires. D’un côté, figure la crainte d’un nouvel embrasement mondial, vingt ans seulement après la fin de la Grande Guerre, qui explique cette recherche du compromis avec l’Allemagne nazie et pour finir le « lâche soulagement » après Munich.

    Pour 73 % des personnes interrogées, une nouvelle guerre mondiale entraînerait la destruction de la civilisation.

    De l’autre côté, le sondage de l’Ifop montre que le renoncement de Munich s’accompagne désormais de fortes résolutions pour l’avenir. A la question « pensez-vous que la France et l’Angleterre doivent désormais résister à toute nouvelle exigence de Hitler,

    70 % des Français répondent oui, 17 % manifestent leur opposition.

    Cette adhésion à l’idée que Munich doit être une sorte de « der des der » face à la politique d’expansion du Führer est majoritaire dans tous les segments de la population, à l’exception des professions libérales ainsi que des commerçants et des industriels interrogés rejetant à plus des deux tiers l’idée qu’il faut résister à toute nouvelle exigence allemande. […]

    Pour autant, même après l’invasion allemande de la Bohème-Moravie, les Français, tout en prenant la mesure des menaces extérieures, refusent dans leur majorité de croire à la guerre.

    Seuls 37 % des personnes interrogées par l’Ifop en mai 1939 estiment que le pays sera inévitablement entraîné dans une guerre en 1939 ou en 1940 (63 % ne le pensent pas ou se disent sans opinion).

    Ce n’est qu’en juillet 1939 soit moins de 40 jours avant l’invasion de la Pologne par l’armée allemande et la déclaration de guerre de la France et de la Grande-Bretagne à l’Allemagne que l’on assiste à un basculement relatif de l’opinion :

    45 % des interviewés (contre 34 %) pronostiquent une guerre dès 1939.
    76 % considèrent que « si l’Allemagne tente de s’emparer de la ville libre de Dantzig par la force, nous devrons l’en empêcher au besoin par la force ».

    L’opinion était désormais prête à mourir pour Dantzig.”

    À propos de Munich

    (ce qui va un peu dans le même sens que les sondages de l’IFOP de cette époque) :

    Daladier, craignant les huées, à sa sortie de l’avion, il est à sa grande surprise acclamé : en effet, on le voit comme le sauveur de la paix. Il se serait alors exclamé, selon Saint-John Perse qui était près de lui : « Ah les cons ! S’ils savaient ! »

    Churchill, à propos de Chamberlain de retour de Munich :

    “Vous avez eu à choisir entre la guerre et le déshonneur ; vous avez choisi le déshonneur, vous aurez la guerre.” (il avait vraiment l’art de la formule)

    Qui a le plus aidé à battre l’Allemagne ?

    Un autre sondage mené par l’Ifop en mai 1945, sur l’ensemble du territoire français désormais libéré (et confirmant un sondage de septembre 1944 auprès des Parisiens), a montré que les interviewés apparaissent bien conscients du rapport de force et du rôle des différents alliés dans la guerre, et ce malgré la censure et la difficulté sous l’occupation à accéder à une information fiable.

    Ainsi, une très nette majorité (57 %) considèrent que l’URSS est la nation qui a le plus contribué à la défaite allemande alors que les États-Unis et l’Angleterre, pourtant libérateurs du territoire national, ne recueillent respectivement que 20 % et 12 %.

    Mais ce qui est proprement sidérant est que cette vision de l’opinion publique s’est inversée de manière très spectaculaire avec le temps, comme l’ont montré deux sondages réalisés en 1994 et en 2004 :
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    C’est tout de même incroyable : en 1945, les Français qui ont vécu sous la censure ont bien compris qui a vraiment battu l’Allemagne, mais 70 ans plus tard, c’est une Histoire totalement différente qui est dans nos esprits !

    L’Histoire est faite par les vainqueurs, or la chute de l’URSS désigna finalement le vainqueur de la 2nde guerre (même si la réalité historique était tout autre).

    Petit rappel, complétant le graphique précédent :
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    Et mieux encore, le sondage de 2004 fournit des informations surprenantes quand on regarde en détail :
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    Les plus désinformés sont les Cadres et les Ouvriers – ceux qui ont fait le plus et le moins d’études !

    Et, finalement, l’orientation politique n’a pas une énorme influence…

    “La manipulation des élites est encore plus facile que celle des masses.” [Jean Yanne]

    En effet, quelques rappels sur les 80 millions de morts de la seconde guerre mondiale :
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    Soulignons que les 25 millions de Soviétiques morts se répartissent principalement par nationalité en :
    • Russie : 14 millions (13 % de la population de 1940) – 7 M de soldats, 7 M de civils ;
    • Ukraine : 7 millions (16 %) – 1,7 M de soldats, 5,3 M de civils (NB. Il s’agit surtout des civils Ukrainiens du Centre et de l’Est, hors Galicie – sauf pour les Juifs) ;
    • Biélorussie : 2,3 millions (25 %) – 0,6 M de soldats, 1,7 M de civils.

    Les pertes militaires en Europe durant la deuxième guerre mondiale :
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    Et en Asie :
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    Et le total des morts militaires par pays :
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    Ainsi :
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    ( A suivre …)


  • La dette, ce qu’il faut dire et redire

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    Source Albert Ricchi – Conscience Citoyenne Responsable

    La loi Pompidou-Giscard du 3 janvier 1973
    Que prévoit-elle ?

    Depuis la loi Pompidou-Giscard du 3 janvier 1973, le Trésor public ne peut plus présenter ses propres effets à l’escompte de la banque de France. En clair, la banque de France a interdiction de faire crédit à l’État, le condamnant à se financer par des emprunts, contre intérêts, auprès de banques privées, au lieu de continuer à emprunter sans intérêt auprès de la banque de France…

    Depuis l’application de cette loi, peu connue du grand public, l’État est obligé de passer par le système des banques privées pour financer son endettement.
    Une situation ubuesque en elle-même et qui s’est encore aggravée depuis la crise de 2008 où, en volant au secours des institutions financières, l’État est également devenu le fournisseur en premier ressort de ces mêmes institutions qui lui reprochent aujourd’hui son endettement et lui appliquent en conséquence des taux usuraires !

    Comment en est-on arrivé là ?

    En 1973, après de 30 années de création monétaire, l’économie française était remise à flot. Dans l’esprit de l’ancien président de la République, Georges Pompidou, et des hauts fonctionnaires qui l’entouraient à l’époque, la France était désormais reconstruite suite aux destructions de la deuxième guerre mondiale.

    Il ne semblait donc plus aussi nécessaire de laisser persister des mécanismes qui s’étaient avérés bénéfiques pour le financement de dépenses d’investissements structurels. D’autant plus que ces mécanismes de création monétaire « facile » avaient été souvent utilisés pour financer le fonctionnement courant de l’Etat.

    Il s’agissait avant tout d’instituer un garde-fou afin de préserver le pays de l’inflation et des dévaluations de la monnaie. Il apparut souhaitable à la fois d’encadrer les dérives potentielles de l’Etat et de sortir d’une ère d’économie administrée en établissant un autre système de financement reposant uniquement sur la volonté des gouvernements de s’imposer une discipline budgétaire.

    Le monde de la finance privée a vite vu l’intérêt qu’il pouvait retirer d’un tel système.

    Mais le problème, c’est que ces bonnes intentions initiales finirent par faire le jeu du monde de la finance qui a vite vu l’intérêt qu’il pouvait retirer d’un système par lequel l’État devait obligatoirement passer pour emprunter. De ce point de vue, la loi de 1973 fut également le fruit d’un habile lobbying bancaire visant à neutraliser tous ceux qui étaient favorables au système en vigueur jusqu’ici.

    Cette loi, dite aussi « loi Rothschild », du nom de la banque dont était issu l’ancien président de la République, a été ensuite étendue et confortée au niveau de l’Union européenne par les traités de Maastricht article 104 (auxquels les français ont dit NON) et de Lisbonne article 123 (que Sarko a imposé aux français par voie parlementaire) que la France doit appliquer à la lettre !

    Et aujourd’hui, on le voit en Grèce, en Irlande, au Portugal, en Espagne, en Italie, en France…ce ne sont plus les états qui gouvernent mais la fameuse «troïka» (Union européenne, Fond monétaire international et Banque centrale européenne) qui resserre toujours davantage son emprise financière sur les pays, notamment du Sud de l’Europe.

    Des chiffres qui donnent le tournis

    Au final, comme on le sait, la loi de 1973 n’a pas empêché l’État de s’endetter et contrairement à ce qu’escomptaient ses initiateurs, l’endettement public s’est poursuivi. Circonstance aggravante, il a été contracté auprès de créanciers financiers privés pratiquant des rentes sur la dette, tant et si bien que l’État est progressivement devenu l’otage d’un système financier privé.

    Si les taux d’intérêt ont fortement diminué ces deux dernières années, s’établissant à moins de 1%, ils ont été très élevés par le passé. Dans les années 2000, le taux d’intérêt à 10 ans était de 3,9%, dans les années 90 de 6,3%, dans les années 80, de 11,9% !

    • En 1978, la dette publique représentait 72,8 milliards d’euros et 21,2% du PIB.

    • En 1988, 302,8 milliards d’euros et 33,3% du PIB.

    • En 1998, 787,4 milliards d’euros et 59,6% du PIB.

    • En 2005, elle représentait 1147,6 milliards d’euros et 66,8% du PIB. La charge de la dette (paiement des intérêts seuls) se montait à 47,4 milliards d’euros, soit la presque totalité de l’impôt sur le revenu payé par les Français. Cette charge était le deuxième poste budgétaire de l’État français, après celui de l’Éducation nationale et avant celui de la Défense.

    • En 2007, la dette publique atteignait 1211,6 milliards d’euros et 64,2 % du PIB. La charge des intérêts se montait à plus de 50 milliards d’euros, soit l’équivalent du déficit public.

    • Fin 2013, la dette publique, « au sens de Maastricht » estimée par l’Insee, a été évaluée à 1 925,3 milliards d’euros, soit 93,5 % du PIB.

    • Elle a dépassé officiellement les 2 000 milliards au deuxième trimestre 2014.

    Un calcul précis révèle en outre que de 1980 à 2008, la dette a augmenté de 1088 milliards d’euros, les intérêts payés se montant à 1306 milliards d’euros ! Sans les intérêts encaissés par les financiers privés, la dette publique française se serait élevée, fin 2008, à 21,4 milliards d’euros au lieu de 1327,1 milliards d’euros !

    Mais le plus dramatique …

    C’est qu’on continue à pérorer sans fin sur les plateaux de télévisions, à la radio et dans les colonnes de la presse sur « l’insupportable fardeau de la dette », « la France en faillite », « les nécessaires sacrifices à faire », « la nécessité de ne pas vivre au-dessus de nos moyens » etc.
    Les « éminents journalistes » que sont les Apathie, Barbier, Calvi, Demorand, Joffrin, Lenglet, Pernaut, Pujadas, trahissent en fait chaque jour leur mission d’informer en occultant systématiquement le problème de la loi de 1973 au regard du niveau de l’endettement public… Jamais le problème n’est mis en avant.

    C’est ainsi que s’imposent aujourd’hui dans l’opinion les apparentes évidences biaisées qui confortent l’inéluctabilité de l’austérité. Et malheureusement, cette escroquerie de la dette publique signe aussi la mort de la démocratie car les deux grands partis de gouvernement, PS et UMP ainsi que leurs alliés respectifs de gauche et de droite, ont renoncé à remettre en cause le système des banques privées pour financer l’endettement des états en France et en Europe…

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  • « Le Gouffre » un joli conte philosophique en 3D

    Un conte philosophique ou chacun pourra en tirer la morale suivant son humeur.

    Lecture sur VIMEO

    Le Gouffre from Lightning Boy Studio on Vimeo.

    Lecture sur YOU TUBE

    Le Gouffre est le premier court métrage d’animation produit et réalisé par le Studio Lightning Boy, une jeune équipe de création située à Montréal. Le film raconte l’histoire de deux voyageurs téméraires qui voient leur route bloquée par un gouffre immense et décident de construire un pont afin de le traverser. Avant sa mise en ligne le 2 février 2015, le projet avait déjà fait des vagues suite à l’immense succès de sa campagne Kickstarter, qui a permis d’amasser les fonds nécessaires à la post-production. Beaucoup furent impressionnés par la passion et la détermination de la petite équipe de trois animateurs, qui dédièrent plus de deux ans de travail à compléter le film de 10 minutes.

    À ce jour, Le Gouffre a été sélectionné dans plus de 40 festivals à travers le monde et a remporté six prix, dont trois pour la “Meilleure animation”.

    Plus d’informations sur Mrmondialisation.org

    Source : « Les Moutons enragés »


  • Un pas en arrière pour l’humanité, un grand pas en avant pour les OGM

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    Source AFP

    L’Union européenne a autorisé vendredi l’importation et la commercialisation de 19 OGM

    Et ce, deux jours après avoir proposé aux Etats membres une réforme leur permettant d’interdire leur utilisation sur leur territoire.

    Parmi ces 19 OGM autorisés par l’Union Européenne, onze produits de la multinationale américaine Monsanto, soja, maïs, colza et coton, figurent au nombre des OGM autorisés, a précisé la Commission dans un communiqué. Les neuf autres sont des produits de la firme américaine Dupont et des groupes allemands Bayer et BASF.

    Dix-sept de ces OGM sont destinés à l’alimentation animale et humaine, deux sont des fleurs coupées.

    Pourquoi la Commission les autorise-t-elle maintenant?

    Ces autorisations «étaient en suspens», car les Etats membres ne sont pas parvenus à constituer une majorité pour ou contre leur commercialisation. L’autorisation est immédiate et vaut pour dix ans !
    Mais que faire si un pays ne veut pas de ces OGM? Pour rassurer les 19 Etats anti-OGM, la Commission vient de proposer, il y a tout juste deux jours, une réforme qui permettrait à la fois de rendre plus facile l’importation d’OGM au niveau européen tout en permettant aux Etats membres qui le souhaitent d’en interdire ou d’en restreindre l’utilisation sur leur propre territoire. Autrement dit, si les gouvernements européens approuvent cette réforme, chacun pourra ensuite faire ce que bon lui semble sur son territoire.

    Selon un responsable européen impliqué dans le dossier, le président de la Commission «était obsédé par l’accumulation d’autorisations d’OGM bloquées». Jean-Claude Juncker a donc «fait sa proposition et a lancé les autorisations sans attendre que les Etats prennent position. Si sa proposition est rejetée, il aura beau jeu de dire qu’il a présenté une solution et que les Etats et le Parlement ne sont pas capables de s’entendre», explique ce responsable.

    Les écolos dénoncent «un cadeau aux lobbies»

    Greenpeace a accusé le président de la Commission européenne, Jean-Claude Juncker, «de ne pas avoir l’intention de rapprocher l’Europe des citoyens, comme il l’a promis, et d’agir en faveur des intérêts des Etats-Unis et de Monsanto».

    Pour les Verts, cette proposition n’est qu’hypocrisie: même si chaque Etat membre a la liberté d’interdire les OGM sur son sol, ces derniers pourront facilement se retrouver dans nos assiettes, disent-ils en substance. «Dans une zone de libre circulation des marchandises, la possibilité laissée aux Etats d’interdire ensuite ces OGM sur leur territoire est un leurre», écrivent les deux porte-paroles d’EELV, Julien Bayou et Sandrine Rousseaux, dans un communiqué. «Les porcs et les jambons produits avec des aliments transgéniques en Pologne ou en Espagne se retrouveront sans aucune difficulté dans les rayons des grandes surfaces des autres pays. Il n’y aura en effet aucune possibilité de mettre en place des contrôles efficaces», estiment-ils.

    Pour EELV, «l’acceptation d’un tel système par les dirigeants européens est non seulement un cadeau fait aux lobbies mais également une insulte faite aux consommateurs européens majoritairement opposés à la consommation d’OGM».
    L’eurodéputé écologiste français José Bové s’est pour sa part déclaré «scandalisé» par cette décision et a appelé le Premier ministre français Manuel Valls à «se montrer très ferme en interdisant ces OGM en France».

    Les américains en voulaient plus !

    Pour des raisons complètement différentes, les Etats-Unis se sont opposés à aux nouvelles règles envisagées par l’UE. «Nous sommes satisfaits que la Commission agisse sur des demandes qui lui avaient été soumises il y a longtemps mais ce n’est pas un remède de proposer aux Etats membres de pouvoir interdire des produits qui ont été jugés sans risques par les propres scientifiques de l’Union européenne», a dit M. Mullaney. (Adjoint représentant américain au Commerce pour l’Europe et le Moyen-Orient)

    Les entreprises transgéniques applaudissent

    Les représentants du secteur ont en revanche salué une mesure très attendue. «Les éleveurs européens utilisent beaucoup les produits des cultures génétiquement modifiées pour l’alimentation de leur bétail et il est important de leur accorder la liberté du choix», a affirmé l’association européenne EuropaBio. «Il y a plus de 40 demandes d’OGM supplémentaires pour l’importation encore en suspens dans le système», a insisté l’association des producteurs de biotechnologies, qui représente notamment les intérêts de Monsanto et Bayer.

    OGM: où en est-on ?

    Cette décision porte à 75 le nombre des OGM pour l’alimentation animale et humaine autorisés à l’importation pour la commercialisation dans l’UE. Un seul OGM est actuellement autorisé pour la culture, le maïs MON810 de Monsanto. Le tourteau de soja est la principale source de protéines pour le bétail. L’UE en a importé 18,5 millions de tonnes en 2013, selon les données de la Commission. 90% des importations proviennent de quatre pays – Etats-Unis, Brésil, Argentine et Paraguay – et sont génétiquement modifiés.
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  • Et si les détenteurs des grandes fortunes étaient des malades mentaux !

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    Le mal du capitalisme c’est l’accumulation des richesses

    «Le mal du capitalisme c’est l’accumulation des richesses, des biens et des pouvoirs» : alors le mal du capitalisme c’est l’égoïsme. Le capitalisme est une organisation sociale (pas qu’économique) qui répond aux attentes égoïstes des individus, il est antidémocratique : la démocratie est l’idéal que nos ancêtres avaient en tête quand ils sont entrés en société, chacun voulant y trouver la garantie de voir ses besoins de base comblés, acceptant ainsi qu’il en aille de même pour le reste du groupe ; or le capitalisme, en répondant d’abord aux attentes individuelles conditionne la solidarité – le travail nécessaire pour que les besoins de base de tous soient satisfaits – à l’accomplissement individuel.

    De quel mal souffrent-ils ?

    Ils souffrent d’une forme particulière de «syllogomanie»

    Ou «accumulation compulsive» (du grec σύλλογος «rassemblement»). C’est le fait d’accumuler de manière excessive des objets (sans les utiliser), indépendamment de leur utilité, de leur valeur ; parfois sans tenir compte de leur dangerosité ou de leur insalubrité. Certains accumulent les pots de yaourts vides, les plus dangereux accumulent des biens sous toutes les formes.

    L’accumulation excessive peut aller jusqu’à affecter la mobilité et interférer avec des activités de base, comme faire la cuisine ou le ménage, voire se laver ou dormir. Mais aussi diriger une entreprise ou un pays sans partage. On ignore s’il s’agit d’un trouble isolé ou, plutôt, du symptôme d’une autre affection, comme un trouble obsessionnel compulsif.

    Quel est le résultat de cette affection grave ?

    On compare souvent la fortune des plus riches avec les avoirs des « déshérités » des pays du sud et si cela nous choque sur le moment de savoir que les 80 personnes les plus riches du monde détiennent autant de patrimoine que les 3,5 milliards personnes les plus pauvres, cela nous laissent tout de même un peu indifférent.

    Certes, nous ne faisons pas partis des 80 personnes les plus riches, mais nous ne faisons pas non plus partie des 3,5 milliards les plus pauvres, les uns et les autres sont loin de nous.
    Alors nous allons faire une petite comparaison Franco-Française, ce sera peut-être un peu plus parlant …
    Allons-y :

    • 83 départements sont moins riches que la famille Mulliez (Auchan), première fortune de France
    • 73 départements sont moins riches que Liliane Bettancourt (L’Oréal), deuxième fortune de France
    • 71 départements sont moins riche que Bernard Arnault ( LVMH, Moet Hennessy, Louis Vuitton), troisième fortune de France
    • 65 départements sont moins riche qu’Alex Dumas ( Hermés Paris), quatrième fortune de France
    • … et la dix-neuvième fortune de France Ginette Moulin (Galerie Lafayette) est encore plus riche que deux départements français !

    Selon une enquête du journal économique belge « L’Echo », la Belgique accueille près de vingt des 100 plus grosses fortunes françaises. Une puissante campagne idéologique vise à montrer que ce sont les possédants et les très hauts revenus, qui sont victimes d’un État spoliateur : « Trop d’impôts, tue l’impôt », « une fiscalité confiscatoire », « l’insupportable pression fiscale », « l’impôt, extorsion de fonds »… Allons-nous plaindre ces pauvres riches?

    A titre d’exemple, avec l’une de ces fortunes seulement, on pourrait lancer et financer le plan quadriennal pour l’éducation supérieur et la recherche, par exemple. C’est bien l’ordre de grandeur. Mais puisqu’on vous dit qu’il n’y a pas d’argent … Une campagne idéologique lancée par ces « nantis », cible le cout du travail, trop important à leurs yeux … alors que c’est le cout du capital qui plombe les entreprises et engendre le chômage et la précarité!

    Les 100 plus grosses fortunes de France ont accumulé une fortune de 257 milliards d’euros en 2014 ! En pleine crise économique, cette somme est en progression de 10% par rapport à 2013. Pour illustrer ces inégalités croissantes qui traversent la société et pour leur donner une dimension spatiale, voici donc la carte des départements moins riches que nos riches.
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    Pour cela, l’auteur a comparé le PIB départemental (richesse produite sur une année) et la richesse accumulé par les 4 plus grandes fortunes de France. Si cette carte est discutable sur le plan méthodologique, puisqu’elle met en relation un flux (la production de richesse par les départements au cours d’une année) et un stock (le patrimoine des 4 plus grandes fortunes françaises), elle illustre néanmoins efficacement la captation de richesses démesurée par quelques-uns au détriment du plus grand nombre.

    Ceci confirme la prémonition piquante du milliardaire Warren Buffet qui, interviewé en 2005 sur CNN, déclarait : «Il y a une lutte des classes, mais c’est ma classe, la classe des riches qui mène cette lutte, et nous sommes en train de la gagner».
    A méditer…

    « Ce n’est pas une crise économique, c’est beaucoup plus : la façon de vivre les uns avec les autres est remise en question. » (Albert Jacquard)


  • Pourra-t-on encore consommer des produits laitiers ?

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    Source : Le Monde.fr Par Christian Rémésy, nutritionniste et directeur de recherche INRA

    L’effet pervers de la suppression des quotas laitiers

    La communauté européenne a cru bon d’en finir avec les quotas laitiers à partir du printemps 2015, pour libéraliser les échanges de lait et de produits laitiers au sein de l’Europe et stimuler leurs exportations.
    Conséquence : finis ou presque, les petits élevages de 30 à 60 vaches laitières, la course à la productivité est engagée avec pour résultat une baisse durable du prix du lait. Avec des prix du lait inférieurs à trente-cinq centimes le litre, un prix que les industriels proposent pour mettre de l’eau en bouteille, les marges bénéficiaires seront de plus en plus réduites, d’où une course annoncée au gigantisme des volumes de production. Nous assisterons à l’essor des ateliers d’élevage hors sol, ce qui n’empêchera pas de vendre des packs de lait illustrés de vaches paisibles broutant dans des prairies fleuries.

    Les vaches transformées en usines à lait

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    Pauvres vaches instrumentalisées en usine à lait, séparées dès la mise-bas de leur veau, sélectionnées systématiquement sur leur potentiel génétique laitier pour atteindre des productions faramineuses de dix milles litres de lait par an, nourries avec des ensilages, des rations concentrées en énergie, en protéines de soja, parfois même en matières grasses végétales, un régime alimentaire bien éloigné des caractéristiques de l’herbe tendre ou du foin sentant bon le soleil.

    Pauvres bêtes chargées de développer un métabolisme intermédiaire d’une intensité extraordinaire, sous l’influence d’une imprégnation hormonale entièrement tournée vers la lactation, avec des mamelles en quasi état inflammatoire si bien que l’on peut retrouver une densité très élevée de cellules animales dans le lait, elles sont totalement épuisées au bout de trois à quatre lactations, avant de finir leur courte vie dans un abattoir pour nous livrer le peu de viande qui leur reste.

    Il n’y a aucune exagération dans ce tableau, le pire étant que les éleveurs eux-mêmes en souffrent, alors qu’ils sont pour la plupart attachés à leurs animaux, mais contraints de les instrumentaliser pour dégager un maigre revenu, parfois inexistant les années de vaches maigres lorsque les industries en amont ne veulent plus payer le lait au juste prix vu l’abondance de l’offre.

    Les produits laitier, vos ennemis pour la vie …

    Quel contraste entre ces réalités si dures du terrain et l’image toujours biblique du lait, aliment bienfaisant par excellence, source d’équilibre nutritionnel dont les enfants de l’Homme tirent un bénéfice essentiel pour une croissance harmonieuse. Quelle magie, quel retournement de situation, d’un côté des animaux poussés dans leur capacité productive jusqu’à l’épuisement, de l’autre des produits laitiers sains sur le plan nutritionnel et microbiologique, même pas suspectés comme ces pauvres fruits et légumes d’être contaminés par des pesticides. On ne peut que rester en admiration devant une telle magie industrielle et souligner aussi l’importance de la crédulité et du manque de sens critique des consommateurs.

    AMÉLIORER LA QUALITÉ … TROP TARD !

    Les citoyens sont maintenant bien éloignés des problèmes de la campagne et pour les enfants le lait provient de la bouteille du frigo. Ils sont par contre tous informés que les produits laitiers sont une source majeure de calcium, en particulier par le Programme national nutrition santé qui recommande même d’en consommer à chaque repas. Le lait et son calcium, quel instrument de marketing plus idéal pour la filière laitière qui a fait graver dans le marbre que cet aliment était indispensable pour la croissance osseuse et la prévention de l’ostéoporose. Pas une génération de diététiciens n’a échappé à ce dogme et il faudra beaucoup de temps pour en nuancer la relativité. Pourtant avec un peu de sens critique l’exercice est bien facile.

    Comme les autres mammifères, tous les humains après le sevrage peuvent trouver dans leur environnement alimentaire le calcium et les autres éléments nécessaires à leur croissance, c’était déjà notre statut avant l’apparition de l’élevage et cette situation concerne encore les deux tiers de l’humanité, pour laquelle le lait n’est même pas digestible à la suite de la disparition de la lactase intestinale. D’ailleurs dans ces populations africaines ou asiatiques, la prévalence de l’ostéoporose était jusqu’à présent plus faible que dans les Pays occidentaux. Le régime largement végétarien de ces peuples leur permet toutefois de disposer des 500 mg de calcium nécessaire à l’équilibre de leur balance calcique. Et chez nous, dans quelle situation sommes-nous, quelle est notre dépendance réelle en produits laitiers ?

    Nous sommes les maîtres dans l’art du gaspillage.

    En faisant un usage intensif de calories vides (sucres et matières grasses) et d’aliments trop raffinés à l’instar des produits céréaliers, notre régime s’est appauvri en calcium, en consommant trop de sel et de protéines, les pertes urinaires de calcium se sont fortement élevées et en consommant peu de fruits et légumes nous avons aggravé notre bilan calcique. Dans ces conditions récurrentes, il est certain que nous avons besoin d’un petit supplément de calcium. Certes ce serait plus facile et tout aussi efficace d’ajouter du carbonate de calcium dans les farines ou de réduire le sel, mais pourquoi se priver du plaisir de manger un peu de produits laitiers.

    Sauf que l’on veut nous persuader qu’il faut en manger beaucoup et pour cela, les apports nutritionnels conseillers français ont été fixés, avec l’encouragement du lobby laitier, à 1 g par jour, soit le double de ce que consomme une large partie de l’humanité. Ce tour de passe- passe a été possible par de petits arrangements : en minimisant la capacité de l’intestin à absorber le calcium alimentaire ou sécrété durant la digestion, en augmentant les pertes urinaires de calcium sans trop insister sur la nécessité de réduire le sel, et en ajoutant un coefficient de sécurité de + 30%. Des péchés véniels, mais aux conséquences incalculables !

    Et maintenant que pouvons-nous faire, est-il encore possible et souhaitable de consommer des produits laitiers dans cet univers de productivisme agricole et de marketing industriel ? La question se pose puisque déjà de nombreux médecins conseillent à leurs patients atteints de syndromes inflammatoires de supprimer les produits laitiers. Sauf qu’il n’y a pas lieu de mettre tous les produits laitiers dans le même sac, de les diaboliser s’ils ont été produits dans des conditions d’élevage écologique. Oui, mais avec le temps, existera-t-il encore des vaches laitières à la capacité laitière raisonnable de 5 000 litres par an telle qu’elle était 50 ans en arrière.

    C’est en consommant moins que le produit sera mieux

    Pour continuer à manger des bons produits laitiers en quantité modérée, pour épargner aux éleveurs la conduite infernale des futures usines à lait, pour maintenir sur tout le territoire des élevages écologiques de vache laitière, il est temps de changer de paradigme, d’écrire la charte d’une production laitière écologique et durable, de la mettre en application et de stopper la course au rendement laitier. C’est en maîtrisant le volume de ses productions que la viticulture a réussi à maintenir ses revenus. C’est en consommant moins de produits laitiers dont on connaîtra la qualité et l’origine que la santé humaine sera mieux gérée et l’avenir de l’élevage mieux assuré. Mais que font nos politiques, n’ont-ils qu’une compréhension à court terme des conséquences de leur décision, nos éleveurs auraient-ils perdu leurs liens avec la nature et les consommateurs tout sens critique ?

    Les industriels nous auraient-ils transformés en veaux ?
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  • George Friedman, directeur de Stratfor évoque la stratégie de l’empire US en Europe.

    Stratfor : comment Washington peut conserver sa domination sur la planète.

    Extraits du discours de George Friedman, directeur de la société de renseignement et d’analyse Stratfor, dite la « CIA de l’ombre », au Council on Foreign Relations de Chicago.

    Dans son discours au Council il explique comment Washington peut conserver sa domination sur la planète. Il identifie également les ennemis potentiels des USA.

    Friedman voudrait que le monde actuel soit exclusivement sous le contrôle direct ou indirect des USA.

    Le président de Stratfor déclare que les USA n’ont pas de relations avec l’Europe.

    « Nous avons des relations avec la Roumanie, la France et ainsi de suite. Il n’y a pas d’Europe avec laquelle les USA ont des relations quelconques ».

    Cela rappelle forcément la conversation de la sous-secrétaire d’Etat Victoria Nuland avec l’ambassadeur des USA à Kiev en 2014. Nuland avait alors expliqué à son interlocuteur en des termes très crus ce qu’elle pensait de l’Europe unie et de ses dirigeants : « And, you know… fuck the EU ! » (« Qu’ils aillent se faire foutre ! »).

    Plus tard, elle a présenté ses excuses pour la forme de ses propos, mais pas sur le fond. Il faut savoir que Mme Nuland est une lectrice des notes analytiques de Stratfor.

    « Les USA contrôlent tous les océans de la terre. Personne n’avait encore réussi à le faire. Par conséquent, nous pouvons nous ingérer partout sur la planète, mais personne ne peut nous attaquer. Le contrôle des océans et de l’espace est la base de notre pouvoir »,

    a déclaré Friedman à Chicago.

    Stratfor
    « Cordon sanitaire »composé des pays russophobes que les USA sont en train de mettre en place pour séparer la Russie de l’Allemagne et de ce fait isoler la Russie de l’Europe.

    Selon Friedman, « la priorité des USA est d’empêcher que le capital allemand et les technologies allemandes s’unissent avec les ressources naturelles et la main d’œuvre russes pour former une combinaison invincible ». Il veut créer une « barrière de pays soumis » entre l’Europe et la Russie permettant à terme aux USA de tenir en laisse l’Allemagne et toute l’Union européenne.

    Qui est la société Stratfor ?

    Selon la société privée américaine Strategic Forecasting (Stratfor), la Russie et l’UE n’existeront plus d’ici 2025 sous leur aspect actuel.

    La Russie et l’UE devraient cesser d’exister sous leur aspect actuel d’ici 2025 alors que les Etats-Unis resteraient le pays le plus stable du monde, estime la société privée américaine Strategic Forecasting (Stratfor), qu’on appelle parfois « cabinet fantôme de la CIA ».
    « L’UE traverse une crise qu’elle n’arrive pas à régler (…). Selon nos prévisions, l’Union européenne ne retrouvera jamais son unité. Même si l’UE surmonte la crise, son fonctionnement sera réduit et fragmenté », a indiqué Stratfor dans un rapport consacré au développement des régions et pays du monde à l’horizon 2025.
    Stratfor prévoit le renforcement de la Pologne et de la Roumanie (avec l’aide des américains) qui prendront le contrôle de plusieurs régions russes. « Il est peu probable que la Russie continue d’exister telle quelle ». Parmi ses problèmes, Stratfor évoque la dépendance russe envers les prix du pétrole et de gaz et le rôle central de Moscou dans le partage des revenus du pays parmi les régions.

    Selon Stratfor et avec l’aide des US, la Russie n’arrivera plus à contrôler le Caucase du Nord, la république russe de Carélie souhaitera adhérer à la Finlande et les régions de l’Extrême-Orient deviendront indépendantes. « Il n’y aura pas de révolte ouverte, mais l’incapacité de Moscou de contrôler l’Etat créera un vide dans lequel existeront des fragments de la Fédération », est-il indiqué dans le rapport.
    D’après les auteurs de l’analyse, les Etats-Unis conserveront leur hégémonie économique, politique et militaire pendant les prochaines décennies.