• Un pas de plus dans l’horreur alimentaire, au nom du profit !

    Sans titre

    Des scientifiques israéliens ont inventé un poulet sans plumes.

    Et même s’ils ne sont pas très jolis, ces poulets suscitent l’intérêt de plusieurs producteurs agricoles dans le monde car ils n’ont pas à être déplumés, ce qui suppose des coûts de production moins élevés. Selon les chercheurs, ces poulets ne menacent pas la santé des consommateurs. De plus, ils grossissent plus rapidement et leur viande est moins grasse.

    Selon l’Institut agricole d’Israël, ces poulets sont aussi avantageux car ils n’ont pas besoin d’air climatisé dans les pays chauds, un facteur important compte tenu du réchauffement de la planète.
    Mais l’Institut admet que l’avenir de ces poulets, dans des pays plus froids comme la Russie ou la Scandinavie, pourrait s’avérer très limité.

    Plusieurs intervenants ont accusé les chercheurs d’avoir créé un poulet OGM. Mais ces derniers rétorquent qu’il s’agit tout simplement d’un croisement naturel.

    …et ces chercheurs doivent être très fiers de leur manipulation …


  • La parabole du réservoir d’eau (Edward Bellamy)

    La Citerne

    « Equality », publié en 1897 par Edward Bellamy, est la suite de son roman « Looking Backward »,

    Dans « Equality », qui est l’achèvement de sa réflexion utopique, Edward Bellamy répond à ses contradicteurs et précise sa pensée.
    « L’autoritarisme de Looking Backward est largement atténué, les droits des femmes sont réaffirmés, le thème de la protection de l’environnement, qui n’avait aucune place dans Looking Backward, apparaît ».
    Ce roman, sans grand ressort dramatique, ne connut pas le succès du précédent. Aussi bien doit-il être lu plutôt pour ses idées, en contraste avec celles de son époque et, souvent, en résonance avec la nôtre.

    On y trouve un texte célèbre, « la parabole du réservoir d’eau », souvent repris dans la littérature ouvrière et anarchiste, mais sous une forme édulcorée ou sous forme de tract.

    On trouvera ci-dessous, dans son intégralité, ce fameux passage, étonnamment moderne !!!

    Déjà les même causes et les mêmes effets en 1897 !

    ______________________________________________________________________________

    La parabole du réservoir d’eau

    Il était une fois un pays très sec, dont les habitants manquaient cruellement d’eau. Et ils ne faisaient rien d’autre que de chercher de l’eau, du matin au soir. Beaucoup mouraient parce qu’ils n’en trouvaient pas.

    Cependant, certains hommes, dans ce pays, étaient plus rusés et diligents que les autres. Et ils s’étaient procuré des quantités d’eau là où d’autres n’en avaient pas trouvé. Et on appelait ces hommes les capitalistes. Il advint que les habitants de ce pays s’en furent trouver les capitalistes et les prièrent de leur donner un peu de l’eau qu’ils s’étaient procurée, pour qu’ils puissent boire, puisqu’ils mouraient de soif.

    Mais les capitalistes leur répondirent:

    « Allez-vous-en, gens stupides! Pourquoi devrions-nous vous donner de l’eau que nous avons, et devenir comme vous êtes, et mourir avec vous. Mais voici ce que nous allons faire pour vous. Soyez nos serviteurs, et vous aurez de l’eau. » Et les habitants dirent: « Donnez nous donc à boire, et nous serons vos serviteurs, nous et nos enfants. »

    Et il en fut ainsi.
    Les capitalistes étaient des hommes intelligents et avisés. Ils organisèrent ceux qui les servaient en brigades, avec des chefs et des contremaitres, affectés, pour certains, à sonder les sources, d’autres à transporter l’eau, d’autres enfin à chercher de nouvelles sources. Et toute l’eau fut rassemblée en un seul endroit. Les capitalistes construisirent un grand réservoir pour la contenir, et le réservoir fut appelé Le Marché, car c’est là que les gens, y compris les serviteurs des capitalistes, venaient s’approvisionner en eau. Et les capitalistes dirent au gens:

    « Pour chaque seau d’eau que vous nous apporterez, pour le verser dans le réservoir, qui est Le Marché, voici que nous vous donnerons un sou, mais pour chaque seau que nous en retirerons pour vous donner à boire, à vous, à vos femmes et à vos enfants, vous nous donnerez deux sous, et la différence sera notre bénéfice, car sans cela nous ne le ferions pas pour vous et vous devriez tous mourir. »

    Et c’était bien ainsi, aux yeux du peuple, car il manquait de discernement. Et les gens s’activèrent à remplir le réservoir jour après jour, et pour chaque seau, les capitalistes payaient à chacun un sou, alors que pour chaque seau fourni au peuple, deux sous revenaient aux capitalistes.
    Et après plusieurs jours le réservoir d’eau, dit Le Marché, déborda, du fait que pour chaque seau versé, les gens ne recevaient que de quoi acheter un demi-seau. Et à cause de l’excédent laissé à chaque seau, le réservoir d’eau débordait car les gens étaient nombreux, alors que les capitalistes étaient rares et ne pouvaient pas boire plus que les autres.
    En conséquence de quoi le réservoir d’eau débordait.

    Et quand les capitalistes virent l’eau déborder, ils dirent aux gens :
    « Ne voyez-vous pas que le réservoir d’eau, qui est Le Marché, déborde? Asseyez-vous donc, et soyez patients. Cessez d’apporter de d’eau jusqu’à ce que le réservoir soit vide. »

    Mais quand les gens ne reçurent plus les sous des capitalistes pour l’eau qu’ils apportaient, ils ne purent plus acheter de l’eau aux capitalistes, n’ayant pas de quoi acheter. Et quand les capitalistes virent qu’ils ne faisaient plus de bénéfice, car plus personne n’achetait de l’eau, ils furent troublés.

    Et ils envoyèrent des hommes sur les routes, les chemins et les haies, en criant:
    « Si quelqu’un a soif, qu’il vienne au réservoir d’eau nous acheter de l’eau, sinon elle va déborder »

    Et ils se dirent :
    « Voici que les temps sont durs, il faut faire de la publicité « .

    Mais le peuple répondit, en disant:
    « Comment pouvons-nous acheter si vous ne nous employez pas, sinon comment allons-nous avoir de quoi acheter? Employez-nous donc comme avant et nous serons heureux acheter de l’eau, car nous avons soif, et vous n’aurez pas besoin de faire de la publicité ».

    Mais les capitalistes dirent au peuple:
    « Allons-nous vous embaucher pour apporter de l’eau, alors que le réservoir, qui est Le Marché, déborde déjà? Achetez-nous donc d’abord de l’eau, et quand vous aurez vidé le réservoir avec vos achats, nous vous embaucherons à nouveau. »

    Et ainsi, du fait que les capitalistes ne les employaient plus pour apporter de l’eau, les gens ne pouvaient pas acheter l’eau qu’ils avaient déjà apporté, et du fait que les gens ne pouvaient acheter l’eau qu’ils avaient déjà apporté, les capitalistes ne pouvaient plus les employer à apporter l’eau .

    Et on se mit à dire partout : « C’EST LA CRISE. »

    Le peuple mourait de soif. Il n’en allait plus maintenant comme du temps de leurs pères, quand les terrains étaient libres et quand chacun pouvait librement chercher de l’eau pour lui-même. Là, les capitalistes avaient pris toutes les sources, et les puits, et les roues à eau, et les récipients, et les seaux, de sorte que personne ne pouvait se procurer de l’eau du réservoir d’eau, qui était Le Marché. Alors le peuple murmura contre les capitalistes et dit:
    « Voici que le réservoir est à sec, et que nous mourons de soif. Donnez-nous donc de l’eau, pour que nous ne périssions pas. »

    Mais les capitalistes répondirent :
    « Que nenni. L’eau est à nous. Vous ne boirez pas, à moins que vous n’achetiez à boire avec vos sous. »

    Et ils le confirmèrent par serment, disant, à leur manière : « Les affaires sont les affaires. »

    Mais les capitalistes étaient inquiets de ce que les gens n’achetaient plus d’eau, dont il résultait qu’ils ne faisaient plus de profit, et ils parlaient entre eux en disant:
    « Il semble que nos bénéfices ont bloqué nos bénéfices, et du fait des bénéfices que nous avons faits, nous pouvons plus faire de bénéfices. Comment se fait-il que nos profits ne soient plus profitables pour nous, et que nos gains nous rendent pauvres? Allons interroger les devins, pour qu’ils nous éclaircissent sur ce mystère. »

    Et ils les envoyèrent chercher.

    Les devins étaient gens experts en énonciations sibyllines. Ils s’associèrent aux capitalistes pour profiter de leur eau, et survivre, eux et leurs enfants. Et ils parlaient au peuple au nom des capitalistes, et se faisaient leurs ambassadeurs, voyant que les capitalistes n’étaient pas gens à comprendre vite ni à parler volontiers.

    Et les capitalistes exigèrent des devins qu’ils leur expliquent comment il se faisait que les gens ne leur achetaient plus d’eau bien que le réservoir fut plein. Et certains des devins répondirent et dirent:
    « C’est en raison de la surproduction. »

    Et les uns disaient:
    « C’est la surabondance. »

    Mais la signification des deux mots est la même. Et d’autres disaient:
    « Non, mais c’est le résultat des taches sur le soleil. »

    Et d’autres encore répondaient, en disant:
    « Ce n’est ni en raison de surabondance, ni encore des taches sur le soleil, que le mal est arrivé, mais en raison du manque de confiance.  »

    Et tandis que les devins confrontaient leurs interprétations, les hommes de profit étaient saisi de somnolence et s’endormaient, et quand ils se réveillèrent, ils dirent aux devins :
    « C’est assez. Vous vous êtes exprimés à votre aise. Maintenant, allez et parlez à votre aise au peuple, afin qu’ils se calment et nous laissent aussi en paix. »

    Mais les devins, hommes à la science funeste, comme on les appelait aussi, furent réticents à aller vers le peuple de peur d’être lapidé, car les gens ne les aimaient pas. Et ils dirent aux capitalistes:
    « Maîtres, c’est un mystère de notre métier que si les hommes sont repus, désaltérés et paisibles, alors ils trouvent du réconfort dans notre discours, comme vous. Mais s’il ont soif et faim, ils n’y trouvent aucun réconfort, mais plutôt des raisons de se moquer, car il semble que si un homme n’est pas repu, notre sagesse n’est pour lui que du vide ».

    Mais les capitalistes dirent :
    « Hardi, en avant. N’êtes-vous pas nos hommes désignés pour être nos ambassadeurs? »

    Et les devins se dirigèrent vers le peuple et leur expliquèrent le mystère de la surproduction, et comment il se faisait qu’ils devaient périr de soif parce qu’il y avait trop d’eau, et comment il ne pouvait pas y en avoir assez parce qu’il y en avait trop !!!
    Et ils leurs parlèrent aussi des taches du soleil, et leur expliquèrent comment tout ce qui leur était arrivé venait de leur manque de confiance. Mais tout se passa comme les devins avaient dit, car pour le peuple leur sagesse n’était que du vide.

    Et le peuple les maudit, en leur disant:
    « Allez-vous faire voir, têtes d’œufs ! Est-ce que vous vous moquez de nous ? Est-ce que l’abondance produit la famine ? Est-ce que beaucoup ne donne rien ? »

    Et ils prirent des pierres pour les lapider.

    Les capitalistes, voyant que les gens du peuple murmuraient encore, et n’écoutaient pas les devins, et craignant qu’ils n’attaquent le réservoir pour s’emparer de l’eau, leur envoyèrent de saints hommes (en fait de faux prêtres), qui les exhortèrent au calme et leur demandèrent de ne pas s’en prendre aux capitalistes parce qu’ils avaient soif. Et ces saints hommes, qui étaient de faux prêtres, assurèrent au peuple que ce fléau leur avait été envoyée par Dieu pour le salut de leur âme, et que s’ils l’enduraient avec patience, sans convoiter l’eau, ni s’en prendre aux capitalistes, il adviendrait qu’après avoir rendu l’âme, ils arriveraient dans un pays sans capitalistes, où l’eau serait abondante. Cependant, il y avait aussi de vrais prophètes de Dieu, compatissants pour ces gens, qui ne prophétisaient pas pour le compte des capitalistes, mais plutôt contre eux.

    Les capitalistes virent que le peuple murmurait encore et s’attroupait sans être calmé par les gouttes dont ils les aspergeaient du bout de leurs doigts trempés dans l’eau qui débordaient du réservoir, et le nom des gouttes d’eau était La Charité, et elles étaient très amères.

    Et quand les capitalistes virent que ni les paroles des devins, ni celles des saints hommes qui étaient faux prêtres, ni les gouttes appelées La Charité ne calmaient le peuple, qui était de plus en plus en colère et se pressait autour du réservoir comme pour s’en emparer, ils réunirent un conseil et dépêchèrent des émissaires auprès du peuple et aussi tous ceux qui étaient de bons guerriers, ils les prirent à part et leur dirent habilement :
    « Et si vous rejoigniez les capitalistes? Si vous vous mettez à leur service contre le peuple pour qu’ils ne s’emparent pas du réservoir, vous aurez de l’eau en abondance et ne périrez pas, vous et vos enfants. »

    Et les hommes forts et les guerriers aguerris furent convaincus par ce discours, se laissèrent persuader, poussés par la soif, se mirent au service au service des capitalistes, devinrent leurs hommes, furent équipés en bâtons et épées, se firent les défenseurs des capitalistes, et frappèrent les gens qui s’approchaient du réservoir.

    Au bout de plusieurs jours le niveau de l’eau avait baissé dans le réservoir, car les capitalistes utilisaient l’eau pour des fontaines et des bassins où ils se baignaient avec femme et enfants et ils gaspillaient l’eau pour leur plaisir.

    Quand les capitalistes virent que le réservoir était vide, ils dirent:
    « La crise est terminée » et ils allèrent embaucher des gens pour apporter de l’eau et le remplir de nouveau. Et pour chaque seau qu’ils apportaient ils recevaient un sou, mais pour le seau que les capitalistes tiraient du réservoir pour le redonner aux gens, ils recevaient deux sous, pour faire leur bénéfice. Au bout d’un certain temps, le réservoir débordait à nouveau comme avant.

    Alors, lorsque le peuple eut rempli le réservoir jusqu’à ce qu’il déborde, et se retrouva assoiffé jusqu’à ce que l’eau contenue ait été gaspillée par les capitalistes, il advint que surgirent dans ce pays des hommes qu’on appela des agitateurs car ils soulevèrent le peuple. Et ils s’adressèrent au peuple, en disant qu’ils devraient s’associer, et qu’ainsi ils n’auraient plus besoin d’être des serviteurs des capitalistes, et ne mourraient plus de soif. Aux yeux des capitalistes les agitateurs étaient des individus néfastes, qu’ils auraient bien vus crucifiés, sans oser le faire par peur du peuple.

    Et les agitateurs, lorsqu’ils parlaient au peuple, leurs disaient ceci :
    « Peuple stupide, combien de temps te laisseras-tu tromper par un mensonge et croiras-tu, pour ton malheur, ce qui n’est pas ? Car toutes ces choses qui t’ont été dites par les capitalistes et les devins sont des fables habilement conçues. Et de même, les saints hommes, qui disent que c’est la volonté de Dieu que vous devez toujours être pauvres, misérables et assoiffés, ils blasphèment Dieu et sont des menteurs. Il les jugera sévèrement et Il pardonnera à tous les autres. Comment se fait-il que vous ne puissiez-vous procurer de l’eau dans le réservoir ? N’est-ce pas parce que vous n’avez pas d’argent ? Et pourquoi n’avez-vous pas d’argent ? N’est-ce pas parce que vous ne recevez qu’un seul sou à chaque seau que vous portez au réservoir, qui est Le Marché, mais que devez rendre deux sous pour chaque seau que vous retirez, pour que les capitalistes puissent toucher leur bénéfice ? Ne voyez-vous pas, comment le réservoir doit ainsi nécessairement déborder, rempli à la mesure de ce dont vous manquez, abondé de votre manque ? Ne voyez-vous pas également que plus durement vous travaillerez, plus diligemment vous rechercherez et apporterez l’eau, plus les choses iront de mal en pis et non de mieux en mieux, tout cela à cause du profit, et cela pour toujours ? »

    C’est ainsi que les agitateurs parlèrent pendant plusieurs jours au peuple sans être entendus, mais il vint un temps où le peuple écouta.

    Et il répondit aux agitateurs:
    « Vous dites la vérité. C’est à cause des capitalistes et de leurs bénéfices que nous sommes dans le besoin, vu que en raison de leur profit, on ne peut en aucun cas retrouver les fruits de notre travail, de sorte que notre travail est vain, et plus nous peinons à remplir le réservoir, plus vite il déborde, et l’on peut ne rien recevoir, car il y a trop, selon les mots des devins. Les capitalistes sont des hommes durs, et leurs compassions sont cruelles. Dites-nous si vous savez comment nous pouvons nous délivrer de notre servitude. Mais si vous connaissez pas de moyen certain de nous délivrer, nous vous prions de vous tenir en paix, et nous laisser seuls, pour que nous puissions oublier notre misère. »

    Et les agitateurs répondirent en disant : « Nous connaissons un moyen. »

    Et le peuple dit:
    « Ne nous trompez pas, comme il en a été depuis le début, et personne n’a trouvé de moyen de nous délivrer jusqu’à présent, bien que beaucoup aient essayé désespérément. Mais si vous connaissez un moyen, dites-le-nous. »

    Alors, les agitateurs leur dirent le moyen :
    « A la vérité, quel besoin avez-vous de tous ces capitalistes, à qui vous devez céder les bénéfices pris sur votre travail? Pour quels grands faits leur payez-vous ce tribut? Eh bien! Ce n’est que parce qu’ils vous commandent en équipes et vous font aller et venir, fixent vos tâches, et puis vous donnent un peu de cette eau que vous, et non pas eux, avez apporté. Or, voici le moyen de sortir de cette servitude ! Faites pour vous-mêmes ce qui est fait par les capitalistes, à savoir l’organisation de votre travail , le commandement de vos équipes, et la division de vos tâches. Ainsi vous n’aurez aucun besoin des capitalistes, ni de leur rétrocéder le moindre profit, mais tout le fruit de votre travail doit vous revenir entre frères, chacun ayant la même part. Et ainsi est le réservoir ne débordera plus jamais jusqu’à ce que chaque homme soit rassasié, sans avoir besoin de remuer la langue pour réclamer plus, et ensuite le débordement fera fontaines agréable et étangs pour votre plaisir, comme le firent pour eux les capitalistes, mais cette fois pour le plaisir de tous. »

    Et le peuple répondit:
    « Comment allons-nous faire cela, qui nous semble excellent pour nous? »

    Et les agitateurs répondirent :
    « Choisissez-vous des hommes modestes pour aller et venir, pour commander vos équipes et organiser votre travail, et ces hommes seront les capitalistes, mais attention, ils ne doivent pas être vos maîtres comme les capitalistes le sont, mais vos frères et vos officiers qui feront votre volonté, et ils ne prendront pas de bénéfices, mais chaque homme aura sa part comme les autres, de sorte qu’il n’y ait pas de maîtres et de serviteurs parmi vous, mais seulement des frères. Et, de temps en temps, comme bon vous semblera, vous choisirez d’autres hommes modestes à la place des premiers pour organiser le travail. »

    Et le peuple écouta, et cela lui paraissait bon. En plus, cela ne semblait pas difficile. Et d’une seule voix ils crièrent:
    « Alors, qu’il en soit comme vous l’avez dit, nous le ferons! »

    Et les capitalistes entendirent des clameurs, et ce que les gens disaient. De même les devins l’entendirent aussi, de même que les faux prêtres et les puissants hommes de guerre, qui servaient à la défense des capitalistes. Et quand ils entendirent, ils tremblèrent de tous leur membres, de sorte que leurs genoux se heurtèrent, et ils se dirent les uns aux autres, « C’est la fin ! »

    Cependant, il y avait de vrais prêtres du Dieu vivant qui ne prophétisaient pas pour le compte des capitalistes, compatissants pour ces gens, quand ils entendirent les cris du peuple et ce qu’il avait dit, ils se réjouirent grandement et rendirent grâce à Dieu de cette délivrance.

    Et le peuple s’en fut et tout se passa comme les agitateurs l’avaient annoncé. Et il arriva ce que les agitateurs avaient dit qu’il arriverait, comme ils l’avaient prédit. Et il n’y eu plus aucun assoiffé dans ce pays, non plus que d’affamé, de sans habit, de grelottant, ou de nécessiteux. Et chaque homme dit à son compagnon: «Mon frère», et chaque femme dit à sa compagne « Ma sœur », c’est ainsi qu’ils furent, les uns aux autres, comme frères et sœurs à jamais unis. Et la bénédiction de Dieu s’étendit sur cette terre à jamais.

    Edward Bellamy, Equality, 1897.
    La Citerne1


  • La dictature est à notre porte

    Dictature

    Source : d’après Agoravox « calebirri »

    Il y a du monde derrière la porte !

    La dictature est à notre porte, le terrorisme est à notre porte, l’effondrement du système est à notre porte, l’éclatement de l’Europe est à notre porte, la troisième guerre mondiale est à notre porte …

    Putain, il y a du monde derrière la porte ! Pourvu qu’un irresponsable ne l’ouvre pas !

    Revenons à la dictature latente

    Quand une nation commence à obliger son peuple à voter (qui plus est sur des machines électroniques) ; quand un pays peut censurer n’importe quelle expression sans contrôle judiciaire ; quand un gouvernement impose ses lois malgré l’opposition populaire (et même parlementaire) ; quand un Etat s’apprête à surveiller vos déplacements, vos conversations, vos ordinateurs ; quand les élus se voient chaque jour attaqués (puis relaxés) pour corruption par un pouvoir judiciaire aux ordres ; quand on sait que le budget militaire est le seul budget maintenu et que les armées patrouillent devant nos bâtiments publics, on peut dire sans trop exagérer que toutes les conditions pour établir une dictature sont réunies.

    Maintenant, il ne reste plus que la révolution.

    Pas celle qui permettra au peuple de se libérer de son joug pour établir une nouvelle démocratie non, mais celle qui permettra à la dictature de devenir légitime : rappelons ici la formule de George Orwell

    « on ne fait pas une dictature pour sauver une révolution, on fait une révolution pour établir une dictature ».

    Et cette révolution, ce peut être la sortie de la Grèce ; à moins que ce ne soit un autre attentat. Ou bien encore une catastrophe naturelle. Et pourquoi pas une révolte populaire, ou l’arrivée au pouvoir du FN ?

    Ce qui est certain, c’est que toutes les conditions sont réunies pour qu’un gouvernement autoritaire qui se retrouverait demain au pouvoir ait la capacité technique d’exercer un contrôle et une surveillance de masse sur son peuple. Et c’est à la faveur d’un drame ou d’une catastrophe que cette dictature prendra forme.

    Phantasmes, direz-vous ?

    Mais si vous n’avez rien à cacher, diront les plus malins, alors pourquoi ne pas se laisser surveiller ? Nous abreuvons tous aujourd’hui gratuitement, et volontairement, les banques de données du monde entier par nos actions quotidiennes, et nous nous plaindrions de la récolte de ces dernières pour des raisons de « vie privée » ? Alors que le terrorisme frappe chaque jour des civils innocents ?

    Rassurez-vous, tout le monde ne sera pas « surveillé » – regardez qui sont les ennemis publics les plus en vue : Snowden, Manning, Assange… de dangereux individus, des traitres à la Nation, etc… Les terroristes, eux, sont introuvables. Peut-être n’ont-ils pas Facebook, ou pas de portable ?

    En réalité, pour la plupart ces nouvelles lois seront inutiles. Ils n’ont effectivement « rien à cacher ». Mais ce n’est pas ceux-ci qui intéressent les renseignements. Ceux qui sont indirectement visés sont ceux qui veulent dénoncer : « ceux qui ont quelque chose à cacher ». Pas les dealers à la petite semaine, pas les resquilleurs des allocations, tout cela n’est rien. Mais bien plutôt les lanceurs d’alertes, les journalistes un peu trop fouineurs, les analystes « hétérodoxes »… ce sont ceux-là que nos gouvernements veulent empêcher de (leur) nuire. Car s’il y en a qui trichent, trompent et volent (et pas qu’un peu), ce sont justement ceux qui, pour ne pas qu’on les confonde, qu’on les dénonce, qu’on les attrape, font voter des lois qui empêchent aux citoyens vigilants de rendre public ce qui dérangerait leurs petites affaires…

    Comme dans 1984 de G. Orwell

    Les pauvres, « la masse populaire », n’intéresse guère les services de renseignements. Ils n’ont pas besoin d’autre chose que du pain et des jeux paraît-il. Les riches, « l’élite », elle, ne sera pas non plus surveillée (elle pourra éteindre son « télécran » – se déconnecter). Il ne manquerait plus que ça ! Reste une petite frange de la population. Ceux qui sont assez éduqués et qui disposent d’assez de temps et d’énergie pour s’informer, réfléchir, prendre du recul, sont ceux qui peuvent un jour ou un autre « tomber » sur « quelque chose », et il ne faudrait surtout pas qu’ils parlent. Imaginez qu’à TF1 on diffuse que les « bons » Etats protègent les terroristes, fomentent des coups d’Etat, volent le peuple et lui mentent… Il faut d’abord aux agents du gouvernement savoir « ce que vous savez », pour ensuite pouvoir vous empêcher de parler. Sans contrôle judiciaire cela va de soi. Et au moyen d’un délit « d’exception » comme celui « d’apologie du terrorisme ». Une étape supplémentaire manquait à cet arsenal autoritaire, c’est-à-dire le droit pour un gouvernement de contrôler toutes les communications de ses administrés.

    Après, on pourra toujours dire que cela ne nous concerne pas, mais le jour où l’on vous dira que ce que vous pensez n’est plus adapté à ce qu’on vous demande de croire il sera trop tard : vous serez en infraction.

    Alors c’est vrai qu’aujourd’hui cela ne semble pas si grave. Par petites touches successives chaque loi nouvelle renforce un peu plus les pouvoirs de la police au détriment de ceux de la justice. Et supprime toute possibilité future de contestation. Et cela est très grave. Il suffira au nouveau dictateur de dire qu’un terroriste est quelqu’un qui ne pense pas comme lui pour pouvoir faire arrêter légalement tous ses opposants. Vous aurez beau alors contester vigoureusement en frappant à la porte de la chambre 101(dans « 1984 », les séances de lavages de cerveau ont lieu dans la chambre 101), il vous faudra vous soumettre de gré ou de force à la police de la pensée.

    Vous ne serez déjà plus libre.


  • L’éthique du Prix Nobel de la Paix c’est du toc !

    Drones

    Le débat autour du droit de tuer taraude l’humanité depuis la nuit des temps.

    Toutes les sociétés et toutes les religions condamnent l’homicide, sauf si deux entités souveraines se donnent réciproquement le droit de se tuer mutuellement.
    C’est ce qu’on appelle la guerre. Aussi cynique que cela puisse paraître, les humains s’entretuent dans le cadre de réglementations précises : pour qu’un homicide soit licite, il faut que la guerre respecte certaines formes. Pour que la guerre soit juridiquement conforme au droit international chaque belligérant doit être en capacité de tuer son ennemi. C’est précisément ce principe fondamental du droit international qui est remis en cause par l’utilisation du drone.

    Certes, cela fait déjà bien longtemps que les militaires cherchent à accroître la portée balistique de leurs armes pour minimiser les risques, mais jamais un tel niveau d’asymétrie n’avait été atteint puisqu’avec le drone, l’action de tuer n’a même plus d’unité de lieu. Le soldat est tranquillement installé dans son fauteuil, joystick en main et yeux rivés sur l’écran : on ne parle donc plus d’une guerre mais d’une authentique chasse à l’homme. Le gibier n’a aucune chance de riposter, il est privé d’ennemi à tuer, le rapport de réciprocité s’annule donc.

    Un problème d’éthique difficile à résoudre.

    Les attaques de drones américains ont fait au moins 3400 morts en Afrique, au Moyen-Orient et en Asie centrale depuis 2002.
    L’administration Obama a affirmé, cette semaine, que ces frappes étaient «légales, éthiques et sages».

    Sans doute, mais …

    Les frappes de drones menées par l’administration Obama contreviennent aux droits de l’homme et doivent être dénoncées avec plus de vigueur par les alliés des États-Unis, croit l’une des sommités internationales sur la question, Mary Ellen O’Connell, titulaire de la chaire de droit international à l’Université Notre Dame (située à South Bend en Indiana ) et spécialiste des enjeux liés à l’usage de la force.
    Elle estime que l’administration Obama ne reçoit pas assez de critiques et de pressions de la part des pays occidentaux sur la question de ces assassinats extrajudiciaires.

    «Le Canada ne dit rien. L’Allemagne ne dit rien. La Suède ne dit rien. La Norvège, le Chili, la Finlande, l’Autriche… Personne ne dénonce cet usage. Personne n’agit», dit-elle en entrevue avec La Presse.

    L’arrivée au pouvoir du président Obama, en 2009, auréolé de son Prix Nobel de la Paix, laissait présager la fin de l’utilisation des drones. Or, dès sa première semaine à la Maison-Blanche, le nouveau président a autorisé une frappe de drone contre un «combattant ennemi» dans une maison au Pakistan, dans laquelle se trouvait notamment un bébé de 2 ans, qui est mort dans l’explosion.

    « Extrêmement vague »

    En entrevue avec La Presse, Noureen Shah, directrice du Projet pour le contreterrorisme et les droits de la personne à l’Institut des droits de l’homme de l’Université Columbia, à New York, dit avoir été surprise par le langage utilisé dans certains médias concernant l’usage des drones.

    La définition des cibles potentielles est extrêmement vague. Essentiellement, la Maison-Blanche et la CIA disent: Faites-nous confiance. Venant d’Obama, qui s’est présenté comme le candidat antiguerre, c’est préoccupant.

    Mme Shah note que l’administration Obama semble s’être laissé séduire par la simplicité et la flexibilité des drones.

    C’est une méthode attrayante, qui ne demande pas l’envoi de soldats au sol et qui ne coûte pas cher. Seulement, on sait que les attaques des drones tuent des civils innocents et des enfants (les bombardements massifs aussi). Au lieu de réclamer des enquêtes, l’administration Obama choisit de garder les informations pour elle. Ça donne l’impression qu’ils craignent la transparence.

    Comment un drone passe à l’attaque en cinq étapes

    1. Des pilotes postés dans une base de l’US Air Force, souvent celle de Creech, dans le désert du Nevada, observent durant des semaines des cibles dans des villages en Afghanistan ou au Pakistan, au moyen d’un drone Reaper.

    2. Les pilotes en viennent parfois à bien connaître les cibles qu’ils observent. «Je les vois avec leur femme, leurs enfants, aller au travail, etc.», a dit un pilote au New York Times, l’an dernier.

    3. Les pilotes reçoivent éventuellement l’ordre de tuer la cible (souvent lorsque ses proches ne sont pas présents).

    4. Les drones décollent et atterrissent à des bases locales en Afghanistan et en Arabie saoudite, notamment.

    5. L’US Air Force compte 1300 pilotes de drone, postés dans 13 bases aux États-Unis. La CIA a aussi un programme de drones, dont peu de détails sont connus.

    Comment cela se passe à des milliers de kilomètre de la cible

    Le Prix Nobel de la Paix 2009 : « Je suis vraiment bon pour tuer des gens ».

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    (Source : Réseau Voltaire)

    Dans un ouvrage paru ce mois, les journalistes Mark Halperin et John Heilemann rendent compte de la campagne électorale présidentielle de 2012 aux États-Unis opposant Mitt Romney et Barack Obama.

    Très bien introduits dans les deux équipes, ils rapportent les propos des deux candidats. Selon eux, le président Obama aime à plaisanter avec ses collaborateurs des assassinats qu’il ordonne par drone.

    Il aurait ainsi déclaré : « Je suis vraiment bon pour tuer des gens ».

    La Maison-Blanche a décliné tout commentaire, le porte-parole se contentant d’indiquer que le président déteste les fuites. Durant sa présidence, le Prix Nobel de la Paix aurait fait ainsi assassiner entre 2 000 et 3 000 personnes.


  • La Russie doit être notre alliée

    Russie notre alliée
    Source : l’Express / Jacques Attali

    Si quelques fois il en dit, Jacques Attali ne dit pas que des c … long s’en faut.

    « Une fois de plus, nous pouvons être entraînés dans une guerre absurde, contre ceux qui devraient être nos alliés dans d’autres combats infiniment plus importants.

    Il est en effet totalement absurde de se poser en défenseur d’un gouvernement ukrainien aussi incohérent que les précédents, incapable de proposer un programme de reconstruction de l’État, et qui ne trouve pas mieux pour exister que de réaffirmer que le russe, langue maternelle d’une partie significative de sa population, n’est plus langue nationale.

    Alors, faut-il s’indigner de voir la Russie se poser en défenseur des droits de ces minorités ? Nous opposerions nous aux Hollandais s’ils volaient au secours des Flamands à qui un gouvernement belge aurait interdit de parler leur langue ? Et nous, Français, ne réagirions nous pas si le gouvernement suisse interdisait à ses citoyens de parler le français ?

    Si l’Ukraine ne veut pas donner à ses russophones un statut décent, il est normal que ceux-ci veuillent l’obtenir, et qu’ils appellent à l’aide la Russie voisine, où beaucoup d’entre eux se sont déjà réfugiés.
    Ne nous laissons pas entrainer par ceux qui prétendre que la Russie voudrait ensuite se saisir de la Pologne ou des pays baltes, en réalité invulnérables parce que membres indéfectibles de nos alliances. Ne nous laissons pas non plus entrainer par ceux qui prétendent inviolables les frontières de l’Europe quand cela les arrange et qui ne se sont pas opposés à la sécession de la Slovaquie, à la partition de la Yougoslavie ni même au redécoupage des frontières lors de la naissance du Kosovo !

    Enfin, le conflit qui menace désormais avec la Russie, pour la défense d’un gouvernement ukrainien incompétent, est d’autant plus absurde que nous avons bien des combats essentiels à mener en commun avec les Russes.

    Ne voit-on pas que le terrorisme fondamentaliste est en train de tenter de s’organiser en un état islamiste unique, qui irait du Nigéria à la Tchétchénie, en passant par le Mali, la Libye, la Syrie, l’Irak, l’Afghanistan et une partie du Pakistan ? Ne voit-on pas que ce qui se joue avec le terrorisme en Europe renvoie en écho à cette même bataille ? Ne voit-on pas que les compétences de l’armée russe en matière de lutte antiterroriste nous seraient fort utiles dans cet affrontement majeur ?
    La France doit donc pousser les Européens à se dégager de l’influence ici délétère de ceux qui, aux Etats-Unis et en Europe, en particulier en Pologne, continuent de confondre Poutine avec Hitler. Et de ceux qui, comme dans les organes de direction de l’OTAN, sont heureux d’inventer un ennemi imaginaire pour justifier leur existence.

    Il est urgent de proposer à nos partenaires européens de parler à la Russie comme un allié potentiel et non comme un ennemi imaginaire. Ce serait, d’ailleurs, la seule façon de pousser ce pays vers la démocratie.

    Il est en conséquence aussi urgent de repenser notre loi de programmation militaire. Et en particulier nos stratégies de défense.

    La France est l’un des rares pays au monde à maitriser la dissuasion nucléaire, les opérations spéciales, et la projection de forces conventionnelles et d’entrée en premier sur un théâtre. Elle est par ailleurs le seul pays d’Europe à posséder un porte-avion nucléaire. Mais son effort de défense n’est pas adapté à la nature des menaces à venir, et il décline depuis 1995 (avec notamment une baisse de 30% des effectifs en vingt ans). L’opération Serval au Mali a ainsi révélé les failles de nos équipements de renseignement (drones), de logistique (transporteurs), et de ravitaillement en vol, où certains de nos matériels en service le sont depuis plus de 50 ans ! Alors que nous dépensons des sommes indues, depuis trop longtemps, pour maintenir la chaine de production du Rafale, pour le seul bénéfice de l’entreprise qui le produit.

    Tout cela serait à repenser. D’urgence. Il faudrait pour cela, en toute priorité, débattre, au Parlement, de notre vision du monde et de ses menaces. Beau débat. Bien plus intéressant et important que tous ceux qui agitent aujourd’hui notre classe politique. »

    Jacques Attali


  • Les produits « bio » seraient meilleurs pour la fécondité

    Fécondité
    Source : www.lesechos.fr –

    Résidus de pesticides

    Les résidus de pesticides présents dans les fruits et légumes influencent la qualité du sperme. Consommer « bio » permet de s’en prémunir.

    Les niveaux de résidus de pesticides les plus élevés dans les fruits et légumes consommés sont associés à une moindre qualité du sperme, selon une étude publiée cette semaine. L’étude, réalisée auprès 155 hommes, âgés de 18 à 55 ans, fréquentant un centre de traitement de l’infertilité, est publiée mardi dans la revue spécialisée Human Reproduction . 338 recueils de sperme provenant de ces hommes ont été analysés entre 2007-2012.

    Selon cette étude, les hommes qui consomment le plus de fruits et légumes chargés en pesticides ont un nombre de spermatozoïdes inférieur de 49% (86 millions par éjaculat contre 171 millions) par rapport aux hommes qui en consomment le moins, ainsi qu’un pourcentage de formes normales de spermatozoïdes inférieur de 32%.
    La consommation en fruits et légumes des participants a été évaluée par questionnaire. La teneur en pesticides n’a pas été mesurée directement, mais a été estimée sur la base des données du ministère américain de l’Agriculture. Les fruits et légumes consommées ont été ainsi répartis en groupes en fonction de leur teneur en résidus de pesticides : basse (pois, haricots, pamplemousse et oignons…), modérée, ou élevée (fraises, épinards, poivrons, pommes, poires…). Le fait de laver et peler ces aliments a été pris en compte.
    « Ces résultats suggèrent que l’exposition aux pesticides utilisés dans la production agricole pour l’alimentation peut être suffisante pour affecter la spermatogenèse chez l’homme », selon les auteurs. Ils admettent toutefois que leur étude a certaines limites et que « d’autres recherches sont nécessaires ».


  • « Les ignorants », d’Etienne Davodeau,

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    Le bonheur est dans la vigne

    C’est l’histoire d’une rencontre. Etienne Davodeau a passé un an auprès d’un viticulteur au franc-parler réjouissant et au caractère bien trempé, Richard Leroy, adepte passionné de la biodynamie. Entre l’amoureux des vins non trafiqués et le dessinateur humaniste, le courant ne pouvait que passer. On savoure avec délectation cette expérience pleine d’humour, où chacun des protagonistes s’initie avec curiosité à l’univers de l’autre, tout en s’émerveillant de partager le même amour du travail bien fait.
    N’hésitez pas à vous enivrer de cette pétillante BD ! Un vrai bonheur ! A lire pour les amoureux du vin et de la BD.
    Et un vrai enseignement de la viticulture.

    « Les ignorants », d’Etienne Davodeau, éd. Futuropolis, 272 pages.

    Ça commence ainsi

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    Les deux compères « en vrai ».

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    La biodynamie, c’est quoi ?

    A la vigne : intensifier la vie du sol, la vie de la plante et leurs échanges.
    La première caractéristique de la viticulture biodynamique est l’emploi de préparations spécifiques dans la conduite de la vigne. Il existe trois catégories de préparations : les préparats dynamisés, les préparats pour compost et les tisanes et décoctions.

    La bouse de corne

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    La bouse de corne (dite préparation 500) sert à renforcer la vie souterraine de la vigne. La bouse de corne agit sur le système racinaire de la plante et accélère la mycorhize (la mycorhize désigne un type de symbiose associant une espèce de champignon aux racines de la vigne). La bouse de corne est une bouse de vache de bonne qualité que l’on introduit dans une corne de vache et que l’on enterre pendant la période hivernale pour la faire fermenter. « Cette préparation favorise la structure du sol, stimule la vie microbienne et la formation de l’humus » (Laurent Dreyfus, de la revue Biodynamis). Selon Pierre Masson (formateur et conseiller en biodynamie), « elle est un puissant édificateur de la structure du sol. Elle favorise l’activité microbienne et la formation d’humus. Elle régule le pH du sol en accroissant celui des sols acides et en atténuant celui des sols alcalins. Elle stimule la germination des graines, la croissance générale du système racinaire et particulièrement son développement vertical vers la profondeur. Elle aide à la dissolution des formations minérales dans les sols, même en profondeur (alios), et peut aider à lutter contre les phénomènes de salinisation. »
    D’après Pierre Masson, la bouse de corne doit être employée à raison de 100 grammes dans un minimum de 30 litres d’eau de pluie. Selon Laurent Dreyfus, « une portion de 25 grammes dynamisée une heure dans un récipient de 25 litres permet de traiter environ 25 ares ». La dynamisation du préparat consiste à brasser l’eau dans laquelle on a mis la bouse de corne — une eau tiédie, à la température du corps humain —, de façon à former un vortex (un tourbillon). « Cette dynamisation a pour vocation d’oxygéner et de vivifier la substance » (L. Dreyfus). L’ensemble est ensuite pulvérisé dans l’heure qui suit la préparation, au moins deux fois par an, en général au printemps et à l’automne, peu avant que l’activité biologique des sols atteigne son plus haut niveau.

    La silice de corne

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    L’autre préparat principal est la silice de corne (dite préparation 501). Le silicium est le constituant principal (47 %) de l’écorce terrestre. C’est du cristal de roche (quartz) broyé, enterré dans une corne de vache pendant la saison estivale. Complémentaire de la préparation 500, la 501 agit sur la partie aérienne des plantes pendant leur période végétative. Autrement dit, la silice de corne sert à accélérer la photosynthèse : elle « renforce énormément le métabolisme de la lumière (photosynthèse) », dit L. Dreyfus. Le quartz (silice cristallisée) favorise l’assimilation de la lumière solaire par la plante, aide au développement des feuilles, à l’équilibre de la fleur, à l’initiation florale de l’année suivante et donne l’énergie nécessaire à une bonne fructification. D’après Pierre Masson, la silice de corne est « essentielle pour la structuration interne » de la plante et pour son développement. « Elle favorise la pousse verticale des plantes », ce qui facilite le palissage de la vigne. « Elle accroît la qualité et la résistance de l’épiderme des feuilles et des fruits. » Enfin, « elle est déterminante pour assurer une bonne qualité alimentaire : la qualité nutritive des aliments est renforcée, leur goût et leurs arômes sont mis en valeur. » Les doses à pulvériser sont, là aussi, homéopathiques : 1 gramme de silice de corne brassé pendant une heure dans 5 à 10 litres d’eau, ce qui permet de traiter de 25 à 50 ares, soit 4 grammes dans 30 à 35 litres d’eau pour un hectare.

    Le compost de bouse

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    Troisième préparat très fréquent en viticulture biodynamique : le compost de bouse mis au point par l’Allemande Maria Thun. « Il permet une bonne vie microbienne, explique L. Dreyfus, il active la décomposition des végétaux et des matières organiques et, de ce fait, il favorise une restructuration rapide des sols ». Ses composants aident à la formation de nombreux micro-organismes qui permettent de développer le complexe argilo-humique du sol. « On en met en novembre, juste après les vendanges, raconte David Rossignol (Domaine Rossignol-Trapet, Gevrey-Chambertin), pour améliorer la décomposition des matières organiques dans le sol ».

    Et pour revenir à la BD et à Richard LEROY

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    Pas plus de 2,7 hectares pour cet ex-professionnel des sciences économiques, mais quels grands vins ! Lorsqu’il quitte la France, c’est pour aller en Allemagne et aider sa femme Sophie à vendre des produits français du terroir. Lorsqu’il quitte l’Allemagne, c’est pour revenir à Paris, dans le but de goûter le plus de vins possible. Et lorsqu’il quitte Paris, c’est cette fois pour rejoindre sa chère et tendre Loire, sur les coteaux du Layon…
    Richard Leroy, star de la Bande dessinée les Ignorants a appris à travailler les sols de façon précise, en se basant sur l’observation, comme avant. Il sélectionne le meilleur de ses vignes pour réaliser des vins blancs dans son garage, reconverti en cuvage. Richard Leroy, tantôt fou de chenin, toujours orfèvre, tantôt rebelle..

    Le refus volontaire des appellations.

    Depuis 2008, Richard Leroy a décidé de déclassser ses cuvées en vins de France, en sortant volontairement de son appellation, fatigué des guerres interminables d’agréments et d’autorisations administratives.
    Ses vins n’en sont pas moins qualitatifs, bien au contraire. Les cuvées de Richard Leroy offrent le meilleur de leur terroir, en s’exprimant avec classe, minéralité, salinité, droiture. En quantité malheureusement trop limitée, il s’agit ici bel et bien d’un vigneron qui sait y faire.


  • Mangez des pissenlits non pas par la racine, mais jusqu’à la racine !

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    Propriétés thérapeutique d’après Maria Trében

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    Salade de pissenlits à la poitrine fumée

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    Recette de http://amafacon.canalblog.com/archives/2011/03/20/13160576.html

    Ingrédients :

    1 salade de pissenlits, 4 tranches de poitrine fumée, 4 oeufs, sel, poivre au moulin, vinaigre huile d’olive, 1 échalotte

    Faites cuire des œufs mollets, 5 à 6 minutes maximum.

    Dans une poêle légèrement huilée faites rissoler les tranches de poitrines fumées coupées en lardons.

    Versez dans un saladier 4 cuillères à soupe d’huile d’olive, sel, poivre. Remuez et déposez les pissenlits, les lardons et une échalote émincée.

    Au moment de servir, écalez les œufs mais ne pas les couper.

    Déglacez la poêle avec une bonne cuillère à soupe de bon vinaigre (balsamique, à la framboise, aux échalotes), arrosez la salade.

    Les œufs seront coupés par les convives dans l’assiette pour que le jaune qui doit être resté liquide coule sur les pissenlits.

    Les lardons, le vinaigre, les œufs doivent restés légèrement chauds histoire d’atténuer l’amertume du pissenlit : ça vous attrape les papilles …

    Confiture de pissenlits

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    recette de : http://bellessauvagesetplus.blogspot.fr/2013/04/gelee-de-fleurs-de-pissenlit-dite.html

    Cueillir des fleurs à parfait épanouissement, les pétales doivent être d’un jaune sans souillure, bien ouverts mais résistant encore un peu sur la tige lorsqu’on tire dessus.

    Lavez votre récolte rapidement à l’eau clair, bien sécher les fleurs en les étalant dans un grand saladier (ou autre contenant) sur du papier absorbant et en secouant de temps en temps délicatement.

    Séparer les parties jaunes de la fleur

    Peser les pétales, les mettre dans un contenant assez grand pour les faire macérer avec de l’eau à raison de 1litre pour 400g de pétales, et en y ajoutant deux oranges et deux citrons coupés en rondelles avec la peau blanche et les pépins (une demi-journée, sans oublier de bien faire « plonger » les pétales dans le liquide, car elles sont très légères et remontent souvent à la surface).

    Cuire la macération telle quelle 30 mn.

    La filtrer dans une grande passoire à petits trous, en pressant un peu avec le dos d’une cuillère pour extraire tout le jus, peser ce jus.

    Ajouter 800 g de sucre pour 1 litre de jus.

    Cuire la confiture pendant environ 30 minutes après ébullition, jusqu’au point de gélification.

    Mettre en pot à chaud dans des pots à vis, retourner les pots jusqu’à refroidissement.

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  • Nouvelles règles anti-pollution pour les centrales au charbon : vers plus de mercure et de particules fines

    Pollution
    Source : Olivier Petitjean, avec Ivan du Roy « www.bastamag.net »

    L’Union européenne se prépare à adopter de nouvelles réglementations sur la qualité de l’air.

    Celles-ci s’appliqueront notamment aux centrales électriques au charbon, qui sont les plus polluantes d’Europe.

    Problème : alors que la surmortalité causée par la pollution de l’air est de plus en plus pointée du doigt, les nouvelles normes proposées sont inférieures à celles qui existent ailleurs dans le monde, y compris en Chine !

    Dans un rapport, Greenpeace pointe l’énorme influence des industriels de l’énergie au sein du groupe de travail chargé de concevoir ces nouvelles règles anti-pollution européenne. La moitié des membres du groupe de travail sont des employés des industriels, dont EDF, y compris au sein des représentants des Etats.

    En plus d’être une source majeure de gaz à effet de serre, le charbon brûlé dans les centrales pour produire de l’électricité est l’une des principales causes de pollution de l’air en Europe et dans le monde.

    Dioxyde de soufre, mercure, monoxyde d’azote, arsenic, plomb ou cadmium : ces particules présentes dans les fumées ont d’importantes conséquences sanitaires, puisqu’on estime à plus de 20 000 le nombre annuel de décès prématurés en Europe du fait de la pollution générée par les centrales électriques au charbon. 200 000 nourrissons européens naissent chaque année avec des niveaux de mercure dans le sang assez élevés pour perturber leur développement neurologique.

    En France on ferme les yeux et pour se donner bonne conscience on fait rouler les voitures immatriculées paires ou impaires !

    Donc, dans le cadre de la révision de sa directive sur les émissions polluantes industrielles, l’Union européenne travaille sur de nouveaux standards de pollution de l’air qui s’appliqueront notamment aux centrales à charbon. Une instance appelée Bureau européen de prévention et réduction intégrées de la pollution (IPPC, selon l’acronyme anglais) est chargée de proposer ces nouvelles normes. L’organisation écologiste Greenpeace a étudié la proposition mise sur la table par le « groupe de travail technique » de l’IPPC.

    Surprise !

    On découvre que les normes en discussion, si elles entraîneraient bien une réduction des émissions des centrales les plus nocives, restent bien inférieures à celles en vigueur aux États-Unis, au Japon… et même en Chine ! Ce pays est pourtant souvent présenté comme le plus mauvais élève de la planète dans ce domaine, malgré des normes ambitieuses qui ne semblent pas, pour l’instant, véritablement respectées.

    Cinq fois plus de mercure, deux fois plus de particules fines

    Les normes proposées à l’Europe sont également inférieures aux émissions actuelles des centrales au charbon les plus modernes. Selon Greenpeace, elles autoriseraient des émissions de dioxyde de soufre cinq fois supérieures à celles des meilleures centrales actuelles. Pour le monoxyde d’azote, le plafond est 2,5 fois plus élevé, cinq fois plus pour le mercure, et deux fois plus pour les particules fines.

    Comment expliquer ce manque d’ambition ?

    Pour Greenpeace, c’est le résultat de la pression des industriels, désireux de maintenir en fonction leurs centrales très anciennes… et très polluantes.

    C’est en Allemagne, au Royaume-Uni et en Pologne que se trouvent la plupart des centrales les plus sales.

    « La centrale de Bełchatów en Pologne remporte la palme des centrales les plus polluantes. L’Allemagne arrive juste après avec les centrales de Neurath et de Niederaussem. La centrale à charbon britannique de Drax arrive en sixième position. La Grèce et l’Italie comptent également des centrales parmi les dix plus polluantes en Europe, respectivement la centrale d’Agios Dimitrios (8e position) et celle de Brindisi Sud (9e position) »,

    L’électricien français EDF en possède trois, au Royaume-Uni et en Pologne

    Des États noyautés par l’industrie du charbon

    C’est surtout la composition du « groupe de travail technique » qui est surprenante.

    Y siègent 172 représentants des 27 pays membres, 137 représentants des industriels, 8 membres d’ONG et 25 représentants de la Commission européenne.

    Les industriels semblent minoritaires ? En apparence seulement : plusieurs délégations officielles nationales sont majoritairement composées… d’employés des grandes entreprises européennes les plus impliquées dans le charbon !

    La délégation espagnole en compte huit sur douze (Iberdrola, Endesa), celle du Royaume-Uni cinq sur neuf (EDF, RWE, E.ON) et celle de la Grèce remporte la palme dans ce domaine puisque six de se ses sept représentants sont des employés de l’entreprise publique PPC, qui détient d’importants actifs dans le lignite. Qu’en disent les écologistes de Syriza ? L’entreprise publique française EDF est présente dans deux délégations officielles, celle de la Pologne et celle du Royaume-Uni !

    Résultats : les représentants de l’industrie sont majoritaires : 183 membres sur 352 y portent la voix et les intérêts du secteur privé.

    La France est l’un des rares pays, avec l’Allemagne, la Suède ou les Pays-Bas, qui ne comptent pas d’employés d’entreprises privées dans sa délégation officielle. Elle fait cependant partie des pays qui ont également poussé à l’affaiblissement des standards. Les seuls bons élèves, selon Greenpeace, sont les Pays-Bas, la Suède et l’Autriche. Les nouvelles normes en cours de discussion seront validées par les États membres et la Commission européenne entre septembre 2015 et janvier 2016.

    Qui, des anti ou des pro-pollutions, sortiront vainqueur ?

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  • Donnez-nous notre poison quotidien !

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    Source : Thibaut Schepman | Journaliste Rue 89.

    Vous ne connaissez pas le glyphosate ?

    En fait, si. C’est Monsanto qui a vendu le premier ce produit chimique, en 1974, via son célèbre Roundup. Depuis, le glyphosate est devenu l’herbicide le plus vendu au monde. Il est utilisé dans les champs mais aussi dans les jardins, les forêts, les rues, les cimetières.

    Du coup, on en trouve dans l’air que l’on respire, dans l’eau que l’on boit et dans la nourriture que l’on mange, a rappelé ce vendredi le Circ (Centre international de recherche sur le cancer), l’agence internationale de référence pour la recherche sur le cancer, qui a été créée par l’Organisation mondiale de la santé et qui est basée en France, à Lyon. Le Circ a classé ce produit comme « probablement cancérogène dans sa catégorie 2A. Pour comparaison, on trouve dans la même catégorie les formaldéhydes, ces produits chimiques biocides utilisés dans les colles, résines et dans le textile dont la mise sur le marché est interdite en France depuis 2012.

    Un champ de blé français sur trois

    En France, un champ de blé sur trois est traité au glyphosate.

    En Europe, pas moins de 400 entreprises en commercialisent, à travers 30 désherbants différents.
    Ailleurs dans le monde, une bonne partie des maïs et soja OGM ont été conçus pour être « Roundup ready », c’est-à-dire résistantes au glyphosate. Ce qui permet d’épandre du glyphosate sur un champ et y tuer toutes les plantes sauf les OGM.

    Ce qui permet à Monsanto de vendre à un agriculteur à la fois la plante et l’herbicide. Génial.

    La contre-attaque commence en France

    Pourtant, les industriels du secteur mènent depuis plusieurs jours une contre-attaque en règle contre l’évaluation du Circ.

    Tout commence par un « Livre blanc » , publié le 13 mars par les industriels français du secteur – dont Monsanto ou Syngenta – réunis dans un groupe appelé « plateforme glyphosate ».

    On y lit notamment que la réduction de l’utilisation du glyphosate entraînerait un désastre économique, puisqu’il entraînerait une baisse de 30% des rendements.

    Comment expliquer que ce livre blanc paraisse une semaine avant l’avis du Circ ? Réponse d’Arnaud Dechoux, coordinateur de la plateforme :
    « Notre livre blanc était en route depuis plus d’un an, nous n’avons pas voulu cette coïncidence, je ne peux pas vous en dire plus. » !!!

    « Ils demandent aux scientifiques de se taire »

    Deuxième argument de la plateforme glyphosate :

    « Le récent rapport de réévaluation (Review Assessment Report), généré dans le cadre du processus actuel de renouvellement de l’approbation du glyphosate par l’UE, a conclu que “aucune évidence de cancérogénicité n’a été obtenue” dans les études prises en compte »,

    Encore un argument fallacieux selon Kathryn Guyton :

    « Ce rapport n’était pas finalisé au moment de la publication de notre évaluation. Nous ne pouvions donc tout simplement pas le prendre en compte. Et si vous regardez la composition de leur groupe de travail, on voit qu’au moins quatre membres sont directement liés à l’industrie et sont donc en situation de conflit d’intérêts. »

    Malgré la légèreté de ses arguments, la plateforme glyphosate se permet dans son communiqué de demander au Circ de retirer sa décision. Nicolas Gaudin s’étonne :

    « C’est inouï et totalement naïf. Ce n’est pas le Circ qui s’exprime, mais un comité des meilleurs experts internationaux indépendants sur la question. Ces experts n’ont pas produit un rapport mais ont recensé les études publiées sur le sujet pour en tirer une évaluation. Et les industriels leur demandent de se taire. On peut admettre que des scientifiques soient en désaccord s’ils apportent des arguments scientifiques, mais là, en clair, ils nous demandent de retirer notre évaluation simplement parce qu’on n’a pas pris en compte les arguments qui leurs convenaient. »

    La fabrique du mensonge

    La méthode rappelle furieusement les pratiques des industriels décrites par le journaliste Stéphane Foucart dans son excellent ouvrage « La Fabrique du mensonge » (éd. Denoël, 2013). On y découvre comment des industriels, sous couvert de recherche scientifique, protègent leurs produits dangereux pour la santé et l’environnement.

    L’histoire se répète sans cesse. Le même Stéphane Foucart racontait dans Le Monde il y a quelques jours comment les industriels de la chimie ont tenté de torpiller un moratoire européen mis en place en 2012 sur certaines utilisations de quatre molécules insecticides. Moratoire qui intervenait à la suite d’un passage en revue de la littérature scientifique, établi par l’Autorité européenne de sécurité des aliments (Efsa), qui attestait de l’impact de ces molécules sur les abeilles et la biodiversité.

    L’arme des industriels ?

    Une étude scientifique annonçant un cataclysme agricole et économique si ces produits étaient interdits. Bien sûr, malgré le moratoire, le cataclysme n’a pas eu lieu. Il n’empêche, une résolution proposée par plusieurs sénateurs français enjoignant la France a « à agir auprès de l’Union européenne pour une interdiction de toutes les utilisations de ces substances » a été rejetée en février par le Sénat.

    « L’histoire fait au moins comprendre une chose : l’état de notre environnement est souvent celui de notre démocratie. »

    Glyphosphate2


  • Regroupement de presse … vers une pensée unique ?

    Pensée unique

    Prônant l’entre-aide et le « journalisme de qualité », sept quotidiens nationaux européens viennent de signer une alliance.

    On y retrouve Le Figaro pour la France, Die Welt pour l’Allemagne, El Pais pour l’Espagne, La Repubblica pour l’Italie, Le Soir pour la Belgique, Tages-Anzeiger et La Tribune de Genève pour la Suisse. Bien qu’aucun quotidien britannique n’y figure, l’alliance a pourtant été nommée « Leading European Newspaper Alliance » (LENA)…

    Elle sera dirigée par Javier Moreno, ancien directeur de la rédaction d’El País.

    Les deux objectifs prioritaires sont la mise en commun des compétences ainsi que la promotion du journalisme de qualité. L’alliance aura également « pour mission de sensibiliser l’opinion publique européenne sur les enjeux et la mission de la presse quotidienne de qualité, ses membres partageant les valeurs communes, notamment l’importance d’un journalisme exigeant dans une société démocratique empreinte de progrès économique et de justice sociale », a expliqué la LENA dans un communiqué.

    « La LENA est tout à la fois un projet éditorial ambitieux et une plateforme d’entraide entre éditeurs pour partager leurs expériences à l’ère numérique », a ajouté Javier Moreno. En effet, une plateforme commune permettra à chacun d’y mettre une sélection de ses articles à la disposition de ses partenaires.

    « Sur le plan commercial, la LENA pourra faciliter entre les éditeurs l’échange d’informations sur la performance des nouvelles offres sur le Web ou sur l’expérimentation de l’utilisation des données par exemple. L’Alliance pourra également élaborer des offres de couplage publicitaire », précise Le Figaro.
    Enfin, l’idée est de « faire émerger une opinion publique en Europe ». Vaste programme.

    Attention : C’est le signe que la pensée unique n’est pas une invention de comploteur mais bien une volonté de ceux qui ne veulent plus, dans aucun domaine y compris celui de l’esprit, d’aucune indépendance nationale.

    Cela signifie également que la propagande change d’échelle.

    Comment grâce à un simple découpage l’on peut changer le sens d’une photo …

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  • Votre smartphone, ce mouchard dont vous ne pouvez plus vous passer !

    Sans titre
    Source Trends Tendances

    A votre insu, de nouvelles applications numériques accèdent à vos secrets les plus intimes.

    Demain, votre smartphone lira vos pensées et interprétera vos émotions. Votre vie privée ne tient plus qu’à un fil.
    Le numérique envahit votre espace. Pour le meilleur comme pour le pire. Les applications que vous téléchargez, les objets connectés que vous utilisez, les réseaux sociaux que vous fréquentez vous font croire qu’ils vous rendent d’immenses services.

    Mais la médaille a son revers et vous êtes complice de votre soumission.

    Derrière ces outils digitaux se cachent de véritables espions et des aspirateurs de données particulièrement sophistiqués.
    Aujourd’hui, des sociétés comme Facebook, Google ou Amazon peuvent connaître vos centres d’intérêts, vos recherches sur Internet, vos achats en ligne, fréquentations, déplacements, goûts musicaux… et croiser toute ces données pour vous  » profiler  » et vendre ce profil à des annonceurs.

    Votre smartphone est même devenu un véritable mouchard en puissance.

    La plus insignifiante de ses fonctions permet désormais de vous traquer.
    Des chercheurs de l’Université de Stanford ont ainsi démontré qu’il était possible de suivre les déplacements d’un individu à partir d’informations sur… la batterie de son smartphone et l’évolution de sa consommation. Or, ces informations, considérées comme peu sensibles (au contraire de celles du GPS), peuvent être transmises à certaines applications sans le consentement de l’utilisateur.
    Mais nous n’en sommes qu’aux prémices de ces outils-espions…
    Va-t-on vers «Le Meilleur des mondes» d’ Aldous Huxley ou vers le Big Brother de «1984» de Georges Orwell ?
    Jusqu’où vous mènera votre inertie laxiste et masochiste … ?


  • Histoire chimique d’une tarte industrielle aux cerises

    tarte

    C’est une histoire bien connue mais qu’il est bon de rappeler !

    La Farine

    Les grains de blé ont été enrobés d’un fongicide avant semis.
    – Pendant sa culture, le blé a reçu de deux à six traitements de pesticides selon les années,
    un traitement aux hormones pour raccourcir les tiges afin d’éviter la verse et
    une dose importante d’engrais : 240kg d’azote, 100kg de phosphore et 100kg de potassium à l’hectare.
    – Dans le silo, après récolte, les grains sont fumigés au tétrachlorure de carbone et au bisulfite de carbone puis arrosés au chlopyriphosméthyl.
    – Pour la mouture, la farine reçoit du chlorure de notrosytel.
    Puis de l’acide ascorbique, de la farine de fève, du gluten et de l’amylase.

    La Poudre Levante

    Elle est traitée au silicate de calcium et l’amidon est blanchi au permanganate de potassium.

    Les Corps Gras

    Ils reçoivent un antioxydant comme l’hydroxytoluène de butyle et un émulsifiant type lécithine.

    Histoire de la crème

    Les œufs proviennent d’un élevage industriel où les poules sont nourries aux granulés contenant des antioxydants (E300 à E311),
    – des arômes, des émulsifiants comme alginate de calcium,
    – des conservateurs comme l’acide formique,
    – des colorants comme la capsanthéine,
    – des agents liants comme le lignosulfate
    – et enfin des appétants pour qu’elles puissent avaler tout ça
    comme l’acide cholique et une enzyme pour retirer le sucre du blanc.

    Le lait

    Il provient d’un élevage industriel où les vaches reçoivent une alimentation riche en produits chimiques :
    – des antibiotiques comme le flavophospholipol (E212) ou le monensin-sodium (E714),
    – des antioxydants comme l’ascorbate de sodium (E301), l’alpha-tocophérol de synthèse (E307), le buthyl-hydrox-toluène (E321) ou l’éthoxyquine (E324),
    – des émulsifiants comme l’alginate de propylène-glycol (E405) ou le polyèthylène glycol (E496),
    – des conservateurs comme l’acide acétique, l’acide tartrique (E334), l’acide propionique (E280)
    – et ses dérivés (E281 à 284), des composés azotés chimiques comme l’urée E801), ou le diurédo-isobutane(E803),
    – des agents liants comme le stéarate de soduim,
    – des colorants comme le E131 ou 142
    – et enfin des appétants pour que les vaches puissent manger tout cela
    comme le glutamate de sodium.

    Les huiles

    Elles ont été extraites par des solvants comme l’acétone puis raffinés par l’action de l’acide sulfurique, puis lavage à chaud, neutralisées à la lessive de soude, décolorées au bioxyde de chlore ou au bicarbonate de potassium et désodorisées à 160°C avec du chlorure de zinc.
    Enfin, elles ont été recolorées à la curcumine.

    La crème

    Une fois obtenue, elle reçoit des arômes et des stabilisants comme l’acide alganique (E400)

    Histoire des cerises

    Les cerisiers, ont reçu pendant la saison entre 10 et 40 traitements de pesticides selon les années.

    Les cerises sont décolorées à l’anhydride sulfureux et recolorées de façon uniforme à l’acide carminique ou à l’érythrosine.

    Elles sont plongées dans la saumure contenant du sulfate d’aluminium et à la sortie elles reçoivent un conservateur comme le sorbate de potassium (E202).

    Elles sont enfin enduites d’un sucre qui provient de betteraves qui,
    comme le blé, ont reçu leur dose d’engrais et de pesticides.

    Le sucre extrait par décantation à la chaux et à l’anhydride sulfureux puis
    décoloré au sulfoxylate de sodium, puis raffiné au norite et à l’alcool isopropylique.

    Il est enfin azuré au bleu anthraquinonique.

    Par ces traitements, les cerises ayant donc perdu tout leur goût, il est nécessaire d’ajouter un parfum artificiel alimentaire.

    le Parfum des cerises

    Ce parfum est une recréation synthétique du goût et de l’odeur à partir d’éléments artificiels issus de la chimie du pétrole aux prix de revient extrêmement faibles- par économie d’échelle – en comparaison du parfum naturel de fruit.

    L’exemple développé est ici la cerise, mais de tels composés servent à recréer aussi bien des parfums artificiels de fraise, d’ananas, de framboise, de miel, de caramel, de muguet..etc.

    * Le parfum artificel de cerise se compose donc des molécules
    synthetiques (donc à la stéréochimie inversée) suivantes :

    – acétate d’ethyle
    – acéthyl méthylcarbinol
    – butyrate d’isoamyle
    – caproate d’ethyle
    – caprylate d’isoamyle
    – caprate d’ethyle
    – butyrate de terpenyle
    – geraniol
    – butyrate de geranyl – acetylacetate d’ethyle
    – heptanoate d’ethyle
    – aldéhyde benzoique
    – aldéhyde p-toluique
    – vanilline
    – essence artificielle d’amande amère SAP
    – essence artificielle de girofle Bourbon
    – essence artificielle de cannelle Ceylan
    – essence de lie de vin .

    Bon Appétit !

    Tout ça pour une tarte !
    Il y en a qui mériterait des tartes !

    Ce qui est valable pour la tarte aux cerises est valable pour les autres fruits.

    Vive la pâtisserie industrielle !!!

    ____________________________________________________________________________


  • Attention aux ustensiles de cuisson et autres objets en élastomères de silicone

    silicone
    Source DGCCRF. Direction Générale de la Concurrence, de la Consommation et de la Répression des Fraudes.

    Le marché des objets culinaires a vu apparaître depuis quelques années de plus en plus d’objets en élastomères de silicone.

    Ces objets sont les plus souvent des moules à gâteaux. Les matériaux et objets au contact des denrées alimentaires se doivent d’être inertes vis-à-vis de ces denrées (c’est-à-dire en particulier qu’ils ne doivent pas céder à ces denrées, dans les conditions normales ou prévisibles de leur emploi, des constituants dans une quantité susceptible de présenter un danger pour la santé, ou d’entraîner une modification inacceptable de la composition des denrées, ou de leurs caractéristiques organoleptiques).

    Les articles en élastomères de silicone ont fait l’objet d’une enquête afin de vérifier le respect global de cette inertie.

    Les résultats d’une enquête réalisée au cours du 2ème trimestre 2004 sont médiocres : plus de la moitié des échantillons ont été déclarés « non conformes » ou « à suivre » par le laboratoire d’analyse, tous sur le seul critère du dépassement de la limite en matières organiques volatiles libres (dont le seuil est fixé arbitrairement à 0,5% par l’arrêté du 25 novembre 1992).

    Le nombre particulièrement élevé de non-conformités relevées lors de cette enquête met en évidence la nécessité d’informer les fabricants et les importateurs sur l’existence de la réglementation relative aux matériaux et objets en élastomères de silicone destinés au contact alimentaire, et sur l’importance du contrôle des objets finis.

    Et aussi d’informer les consommateurs des risques encourus.

    La silicone alimentaire est un mélange de polymères de silicone avec un catalyseur (du platine ou du peroxyde). Si la silicone au platine reste inerte jusqu’à 250-300°, la « peroxydée » (moins chère donc plus utilisée) laisse migrer des particules vers les aliments dès 160°.
    Interdite en Allemagne et en Suisse, elle n’est pas prohibée en France, bien qu’une étude de 2004, (la dernière en date !) de la DGCCRF mette en évidence de bien piètres résultats sur environ 50% des échantillons prélevés et aucun étiquetage ne la distingue !
    Pour une sécurité alimentaire, au pis-aller, il ne faut donc acheter que des ustensiles clairement étiquetés « silicone platine », indiquant une résistance à de hautes températures (250-260 °).
    L’idéal ce sont les moule en grés, comme nos grands-mères et attention aux moules antiadhésifs …

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  • Charles Cros / Gaël Liardon – L’orgue

    L’orgue

    Sous un roi d’Allemagne, ancien,
    Est mort Gottlieb le musicien.
    On l’a cloué sous les planches.
    Hou ! hou ! hou !
    Le vent souffle dans les branches.

    Il est mort pour avoir aimé
    La petite Rose-de-Mai.
    Les filles ne sont pas franches.
    Hou ! hou ! hou !
    Le vent souffle dans les branches.

    Elle s’est mariée, un jour,
    Avec un autre, sans amour.
    « Repassez les robes blanches ! »
    Hou ! hou ! hou !
    Le vent souffle dans les branches.

    Quand, à l’église ils sont venus,
    Gottlieb à l’orgue n’était plus,
    Comme les autres dimanches.
    Hou ! hou ! hou !
    Le vent souffle dans les branches.

    Car depuis lors, à minuit noir,
    Dans la forêt on peut le voir
    À l’époque des pervenches.
    Hou ! hou ! hou !
    Le vent souffle dans les branches.

    Son orgue a les pins pour tuyaux.
    Il fait peur aux petits oiseaux.
    Morts d’amour ont leurs revanches.
    Hou ! hou ! hou !
    Le vent souffle dans les branches.


  • Perturbateurs endocriniens: j’en remets une couche !

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    Source : Le HuffPost | Par Sara Taleb

    Vous vous en foutez ? Vous avez tort !

    SANTÉ – Bisphénol A, phtalates, paraben entre autres. Les noms de ces substances chimiques vous disent peut-être quelque chose. En France, la première a été interdite dans les biberons en 2010 et est censée être absente des contenants alimentaires depuis le 1er janvier 2015. Les deux autres sont régulièrement nommées dans des campagnes de publicité pour cosmétiques qui se vantent de les bannir de leur composition.

    Ces molécules sont ce qu’on appelle des perturbateurs endocriniens (PE). Derrière ce nom un peu froid et à rallonge se cachent des substances controversées, présentes dans de nombreux objets de notre quotidien, qui posent une question de santé publique. Depuis plusieurs années, des scientifiques alertent sur les effets des PE sur notre système hormonal qu’ils, comme leur nom l’indique, perturbent. Ce jeudi 12 mars, la journaliste Marine Jobert et le porte-parole de l’association Générations futures ont publié un livre grand public et très pédagogique aux éditions Buchet Chastel à leur sujet. Dans « Perturbateurs endocriniens, la menace invisible », ils expliquent pourquoi nous devrions nous intéresser à eux.

    Un système hormonal détraqué

    Pour comprendre la controverse autour des perturbateurs endocriniens, il faut d’abord comprendre ce qu’ils sont et comment ils agissent sur notre corps. « La santé dépend du bon fonctionnement du système endocrinien, qui régule la sécrétion d’hormones essentielles, par exemple, au métabolisme, à la croissance, au développement, au sommeil et à l’humeur », rappelle l’Organisation mondiale de la santé. Or, « certaines substances, connues sous le nom de perturbateurs endocriniens, peuvent perturber une ou plusieurs fonctions du système endocrinien et ainsi accroître le risque de survenue de problèmes de santé », ajoute l’OMS.

    Concrètement, que font-elles de mal ces molécules?

    Sans trop rentrer dans les détails, du fait de leur impact sur le système hormonal, les PE sont « suspectés de favoriser cancers, diabète, obésité et autres maladies de la reproduction », soulignent Marine Jobert et François Veillerette dans leur livre. « Suspectés » car le lien de causalité entre PE et ces maladies chroniques est compliqué à prouver selon Marine Jobert. « C’est pour cela qu’on parle de menace invisible ». « Dans la soupe chimique dans laquelle nous vivons, on ne peut par exemple pas prouver que c’est parce qu’une femme enceinte a été exposée à tel produit chimique, que son enfant, ou ses petits enfants sont atteints de telle maladie », détaille-t-elle.

    Theo Colborn, la pionnière

    Mais attention, cela ne signifie pas pour autant qu’il s’agit d' »une marotte d’écologistes alarmistes », prévient-elle.
    « Des milliers de scientifiques ainsi que de nombreuses agences sanitaires ont soulevé le problème des perturbateurs endocriniens et montré qu’ils favorisaient » les maladies citées ci-dessus, tient-elle fermement à rappeler. Il faut retourner quelques années en arrière pour trouver les premiers travaux sur le sujet. A la fin des années 80, la zoologiste américaine Theo Colborn travaille sur l’impact des polluants sur les animaux et la végétation des Grands Lacs.

    Dans ces zones, des animaux présentent des malformations génitales, se comportent de manière anormale et manquent même pour certains de disparaître notamment par défaut de reproduction. Censée travailler sur les effets cancérigènes de la pollution, Theo Colborn s’oriente vers une autre piste. Selon elle, c’est du côté des dérèglements hormonaux qu’il faut regarder. Pour confirmer son idée, elle rassemble en 1991 une vingtaine de scientifiques qui vont plancher sur le sujet. A l’issue de leur séminaire, ces scientifiques rédigent une déclaration dans laquelle ils alertent sur ce qu’ils nomment les « perturbateurs endocriniens ».
    « Un grand nombre de produits chimiques de synthèse libérés dans la nature, ainsi que quelques composés naturels, sont capables de dérégler le système endocrinien des animaux, y compris celui de l’homme »
    , écrivent-ils.

    Depuis les travaux de Theo Colborn, « la perturbation endocrinienne est devenue le cœur d’une intense recherche académique, qui ne cesse d’étayer les premiers intuitions de la biologiste », indique Le Monde rappelant qu’en 2014 « il s’est publié dans la littérature scientifique près d’un millier d’études sur le sujet ».

    Les PE sont partout

    Le problème avec les perturbateurs endocriniens, c’est que non seulement ils sont nombreux mais en plus ils sont partout.
    Pesticides, phtalates, paraben, bisphénol A, retardateurs de flammes, triclosan et autres molécules aux noms barbares se retrouvent dans l’air, l’eau, la nourriture mais aussi dans les objets et produits du quotidien, de votre canapé à votre lunchbox en plastique qui va au micro-onde en passant par votre crème de jour.
    Impossible d’y échapper. Un peu inquiétant quand on sait que même à des doses très faibles les PE peuvent agir sur le corps.
    Plusieurs études, dont la dernière en date de Générations futures, ont déjà montré à quel point nous étions exposés. « Il ne faut pas tomber dans la panique pour autant », rassure Marine Jobert, contactée par le HuffPost. « Il y a certains moments où on est plus exposés que d’autres: la grossesse, la petite enfance et l’adolescence. Et c’est à ces moments-là qu’il faut faire attention ».

    Comment?

    En mangeant bio pour éviter les pesticides, en aérant au maximum son intérieur, en préférant le verre, le bois ou l’inox plutôt que le plastique pour les ustensiles de cuisine par exemple. « Il ne faut pas s’arrêter de vivre, il y a juste une étape à passer », ajoute la journaliste qui a listé avec son co-auteur une série de conseils pour réduire son exposition.

    De l’adolescence à l’âge adulte de la chimie

    Si les perturbateurs endocriniens sont si nocifs pour la santé, pourquoi ne sont-ils pas plus connus d’une part, et mieux réglementés d’autres part ? « C’est un sujet complexe qui tarde à entrer dans le débat public pour plusieurs raisons. On parle de termes pas évidents, un peu barbares. Et c’est un sujet vertigineux qui vient interroger nos modes de vie, chose que tout le monde n’a pas envie de faire », souligne Marine Jobert.

    En effet, la question des perturbateurs endocriniens révèle notamment à quel point nous sommes entourés d’objets ou de produits issus de l’industrie de la chimie. « Prenons la matière plastique. Dans les années 20 environ, les premiers plastiques provoquent un enthousiasme fou grâce à leur propriété. Ils peuvent être mous, durs, incassables etc. Ce qui, petit à petit, a conduit, dans les années 70, à mettre sur le marché des centaines de milliers de substances sans qu’on se pose la question de leurs conséquences. C’étaient des années d’insouciance, une sorte d’adolescence de la chimie. Maintenant qu’on est à l’âge adulte, il est temps de se poser certaines questions, qui nécessairement remettent en cause notre ‘way of life' », raconte la journaliste.

    La réglementation? En attente dans les couloirs de l’Europe

    Par ailleurs, ajoute-t-elle pour expliquer la faible visibilité du débat, « très peu de politiques s’attaquent à la question. Pour la très grande majorité, c’est un sujet qui les indiffère ».
    Il y a bien eu l’interdiction du bisphénol A dans les biberons, initiée par le député PS Gérard Bapt, mais quid des autres molécules? Et pour ce qui est de la nouvelle réglementation interdisant le bisphénol A dans les contenants alimentaires, Marine Jobert et François Veillerette doutent qu’elle soit vraiment effective. Car qui dit bannir un PE, dit qu’il faut le remplacer par autre chose. Mais s’il s’agit de le remplacer par une molécule dont on ne connaît pas encore les effets pour la santé, le problème reste le même, analyse François Veillerette.

    L’économie plutôt que la santé en somme.

    Sans compter que c’est une réglementation à l’échelle européenne qui est nécessaire selon le porte-parole de Générations futures. Et de ce côté-là, les choses vont lentement. En décembre 2013, la Commission européenne était censée se prononcer sur les critères de définition des PE afin de pouvoir légiférer. Sauf qu’à cause de pressions, exercées de différentes manières par le lobby de la chimie, la Commission a reporté la définition des critères (ce qui lui a valu un recours en carence, sorte de plainte, initié par la Suède). En attendant, elle planche sur une évaluation des conséquences socio-économiques sur la filière si jamais on en venait à interdire certains PE.

    Sauf que les conséquences des PE sur la santé ont elles aussi un coût, et pas seulement humain. Le 5 mars, une série d’études conduite par une vingtaine de chercheurs américains et européens a évalué à 157 milliards d’euros le coût pour l’Union européenne des maladies liées aux perturbateurs endocriniens, soit 1,23% du PIB. « Les auteurs, qui ne font pas mystère des marges d’incertitudes inhérentes à ce genre de calculs, placent la fourchette haute de leur estimation à quelque 270 milliards d’euros annuels, soit 2 % du PIB européen », écrit Le Monde. Peut-être que cet argument-là pèsera plus lourd que le reste?


  • IL EST IRRESPONSABLE ! Le porte-avions nucléaire Charles de Gaulle placé sous commandement américain…

    PORTE AVIONS
    Article source(Washington Post) : via Sputniknews et Les Moutons enragés

    Peut-être n’avez-vous pas bien saisi la signification de la mise sous commandement US, de notre navire amiral le Charles de Gaulle.

    Manquons nous de commandants français compétents, pour assurer la gestion du seul navire nucléaire non US dans le monde?

    On les voit partout ces « distributeurs de démocratie à coup de bombes », et vous n’avez pas percuté sur cette info, pourtant d’une importance capitale ??

    De la même façon, ce qui finira de nous mettre à genoux devant les USA, pays géré par des psychopathes, à l’égo démesuré, qui ont concocté avec la complicité de nos gouvernements un TAFTA/TISA qui va finir de mettre l’Europe sous tutelle US.

    On comprend mieux pourquoi le crime de haute trahison a été supprimé de notre constitution…

    S’il vous fallait une preuve de l’absolue soumission de la France aux US, en voici une énorme ! Hollande met dans des mains étrangères notre navire amiral ! Autrement dit le navire de commandement de la flotte militaire française !

    Extraits de l’article du Wahington-Post

    « À BORD DU CHARLES DE GAULLE – Lorsque l’avion du général Martin Dempsey a atterri dimanche sur le pont de ce navire, il est devenu le premier Chef d’état-major des armées des États-Unis dans l’histoire récente – peut-être jamais – à mettre le pied sur un porte-avions français, un signe de l’unité opérationnelle augmentant les deux nations dans la campagne contre l’État islamique.

    … Pour cette mission, c’est la première fois que la France a placé le Charles de Gaulle, le seul porte-avions nucléaire non-US dans le monde et un bijou de l’armée française, sous le commandement opérationnel d’une nation étrangère, »

    Vous vous en foutez ? Et bien vous avez tort !

    Sur le plan du symbole c’est extrêmement lourd !

    Où est la limite ?

    La colonisation de la France est plus qu’en marche. Elle est maintenant actée.

    Si vous imaginez qu’en cas de conflit étendu, la France s’opposerait à cette folie, vous avez maintenant la preuve que vous rêvez.

    Si vous espérez encore que nous pourrons résister au TAFTA C’est une illusion.

    La France est bradée à ceux que De Gaulle puis Mitterrand quasiment sur son lit de mort désignait comme des ennemis avec lesquels existait une « lutte à mort » .

    Après 14 années passées à l’Elysée, et quelques semaines avant de mourir, François Mitterrand livra son testament politique aux Français :

    « La France ne le sait pas, mais nous sommes en guerre avec l’Amérique. Oui, une guerre permanente, une guerre vitale, une guerre économique, une guerre sans mort…apparemment. Oui, ils sont très durs les Américains, ils sont voraces, ils veulent un pouvoir sans partage sur le monde… C’est une guerre inconnue, une guerre permanente, sans mort apparemment et pourtant une guerre à mort ! »

    Extrait de « Le dernier Mitterrand » – Georges Marc Benamou.

    RÉVEILLEZ-VOUS TOUS, MES AMIS, L’HEURE EST GRAVE !

    Seule une révolution populaire massive et trans-nationale peut nous sortir des griffes de l’Empire. L’humanité a un besoin urgent de tous les hommes et femmes de bonne volonté


  • Perturbateurs endocriniens, une bombe à retardement allumée par les lobbies industriels

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    Source : Barnabé Binctin pour Reporterre. Dessin : Red !

    Une crise sanitaire de grande ampleur,

    Les perturbateurs endocriniens s’imposent comme un enjeu politique majeur mais peinent à être règlementés. En cause, le poids des intérêts industriels qui cultivent le doute quant à leur définition.

    Ils sont partout.

    Dans notre dentifrice, sur notre ticket de caisse, parmi les jouets de nos enfants, imprégnés dans les vêtements que nous portons, dans nos canapés, dans notre literie… Ils accompagnent la plupart de nos repas puisqu’ils emplissent les contenants alimentaires et constituent certains des pesticides qui finiront dans notre salade ou notre verre de vin.

    Inutile d’ailleurs de songer aux médicaments pour s’en purger, on en retrouve également dans plusieurs d’entre eux. Nous sommes donc cernés, exposés de manière quotidienne et invisible.

    Par qui ?

    Les perturbateurs endocriniens, ces substances chimiques de synthèse, étrangères à l’organisme humain, qui composent nombre de produits de la vie courante.

    Leur production a explosé en quelques décennies, leur utilisation étant intrinsèquement liée au phénomène d’industrialisation sur lequel repose le confort moderne : matières plastiques, pharmacie, cosmétiques, pesticides agricoles, etc.

    Une lente prise de conscience

    Bisphenol A, parabènes, phtalates, et autres molécules chimiques de ce type dérèglent le système hormonal en déséquilibrant ses fonctions de base.

    Et les effets commencent à être clairement identifiés. Il y a moins d’un an, André Cicolella recensait pour Reporterre la liste des impacts connus :

    « Cancer du sein et cancer de la prostate, cancers hormonaux-dépendants, diabète et obésité, maladies cardiovasculaires, troubles du comportement, comme l’hyperactivité de l’enfant, trouble de la fertilité, baisse de la qualité du sperme, abaissement de l’âge de la puberté »,

    Les conséquences sanitaires sont dramatiques.

    L’alerte a été lancée dès 1991 par un collectif de scientifiques qui, réuni autour de Theo Colborn, a inventé le terme de « perturbateurs endocriniens » à l’occasion de la conférence de Wingspread. Depuis, la mobilisation progresse : les études scientifiques sur le sujet se multiplient, les ONG s’emparent de la problématique, des manifestations comme la Greenpride voient le jour afin d’y sensibiliser le grand public, les institutions mettent en place des dispositifs tels que la Stratégie Nationale contre les Perturbateurs endocriniens tandis que la Région Ile-de-France les consacrait « grande cause régionale 2013 ». Le terme a même fait son entrée dans l’édition 2013 du Petit Robert.

    Cette mobilisation a permis d’obtenir quelques règlements d’interdiction parmi lesquels celle du Bisphenol A (BPA) dans les biberons, votée en 2010. Mesure prolongée d’une loi en décembre 2012 qui interdit toute présence de BPA dans les contenants alimentaires à compter du 1er janvier 2015. Il était temps !
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    Pourquoi tant de retard dans la règlementation européenne

    L’encadrement des perturbateurs endocriniens reste insuffisant. Dans le plan Cancer présenté en février dernier, comme lors des deux dernières Conférences Environnementales, cet enjeu de santé environnementale semble relégué au second plan, voire évacué des débats.

    Dans une tribune publiée l’année dernière, trois conseillers régionaux exhortaient ainsi le gouvernement à ne pas « oublier les perturbateurs endocriniens ».

    Pour François Veillerette, l’un des signataires, par ailleurs fondateur et porte-parole de l’association Générations Futures qui s’intéresse de près au sujet, « c’est à l’Europe de donner le ‘‘la’’ en matière de réglementation sur les perturbateurs endocriniens ».

    Député EELV, Jean-Louis Roumégas confirme cette responsabilité : « Ce dossier doit impérativement être traité à l’échelle communautaire car il a des implications sanitaires, environnementales, industrielles et commerciales, autant de sujets qui relèvent du marché intérieur » écrit-il en synthèse de son rapport d’information sur la stratégie européenne en matière de perturbateurs endocriniens.

    « Or la stratégie européenne ad hoc, qui date de 1999, est devenue obsolète au regard des progrès scientifiques enregistrés depuis lors » poursuit-il. Il se réfère au rapport Kortenkamp, publié en 2012. Sur la base de celui-ci, un autre rapport a été présenté l’année suivante par l’eurodéputé suédoise Asa Westlund, proposant une feuille de route à la Commission Européenne.

    En mai 2013, une centaine de chercheurs internationaux a signé la Déclaration de Berlaymont pour enjoindre celle-ci à agir. « Une initiative sans précédent » selon Michèle Rivasi, députée européenne et corapporteure du rapport Westlund.

    Mais le travail règlementaire reste dans l’impasse. La Suède aurait menacé il y a quelques mois d’attaquer la Commission européenne en carence pour son inaction dans le domaine. En cause, le non-respect des règlements biocides (528/2012) et pesticides (1107/2009) qui prévoyaient l’adoption d’une définition opérationnelle avant la fin 2013.

    L’impossible définition ? La stratégie des lobbys

    En cause, donc, la publication de critères de définition des perturbateurs endocriniens censés ouvrir la voie à une interdiction de ces substances. Mais sans définition, pas de réglementation !
    Or les intérêts industriels sont bien réels sur un marché des perturbateurs endocriniens qui représente plusieurs millions d’euros …

    Dans Endoc(t)rinement, brillante enquête de deux ans rediffusée récemment sur France 5, Stéphane Horel met à jour la bataille d’influence qui paralyse les prises de décisions à Bruxelles.

    Derrière l’affrontement entre la Direction générale de l’Environnement, à qui incombe la responsabilité d’établir ce travail de définition, et les autres DG concernées (Industrie, entreprises et santé-consommation), se joue l’instrumentalisation de la science : en suscitant le doute par la contestation des résultats scientifiques faisant autorité, quelques experts aux conflits d’intérêt mal dissimulés parviennent à ralentir le processus.

    Le parallèle peut être établi avec la stratégie de l’industrie du tabac dans les années 1950, lorsqu’elle avait entrepris de remettre en cause le lien entre la cigarette et le cancer du poumon : gain de temps et influence exercée sont les mêmes. Michèle Rivasi a ainsi dû attendre cinq mois avant que la Commission européenne ne réponde à la lettre qui l’interpellait, pourtant signée par plusieurs parlementaires.

    Interrogée par Reporterre, Mme Rivasi estime que « la stratégie de lobbying qui s’exerce en faveur des perturbateurs endocriniens est similaire en termes d’efficacité et d’importance à ce qui se joue dans le domaine du nucléaire ou de l’agro-business ».

    Les résultats en attestent : avec plusieurs mois de retard, la Commission européenne a publié en juin une « feuille de route » concernant les critères d’identification…

    Il y a pourtant urgence.

    Et ce d’autant plus dans un contexte où continue de se négocier dans la plus grande opacité le traité de libre-échange dit « TAFFTA » qui pourrait alors voir l’Europe, en l’absence totale de règlementation, inondée de produits contenant des perturbateurs endocriniens …


  • Ah ! … Ces chinois ils nous auront tout fait !

    Cosmétiques
    Source : Au féminin News

    Des cadavres chinois recyclés en produits cosmétiques pour l’Europe

    Cette révélation fait froid dans le dos, tant elle paraît surréaliste. Selon une récente enquête, des cadavres chinois exécutés, servent à fabriquer des produits de beauté pour l’Europe !!!

    Le journal anglais The Guardian a lâché une bombe ce mercredi 6 mars. Lors d’une enquête sur l’industrie cosmétique, les journalistes ont fait une découverte qui remettra sans aucun doute, le monde de l’esthétique en question.

    Certaines entreprises chinoises prélèvent la peau des condamnés à mort exécutés, afin de fabriquer des produits de beauté destinés au marché européen. Alors interviewés, des employés d’une compagnie chinoise concernée, qualifient ses pratiques de « traditionnelles ».

    Elles consistent à récupérer le collagène que l’on trouve en grande quantité dans les os, la peau et les tendons. Une fois retirée, la substance est exportée en Europe, où elle est utilisée à des fins esthétiques.

    Ces mêmes salariés précisent que la récolte de « la peau des exécutés et des fœtus avortés » demeure chose commune en Chine. Ils sont souvent « rachetés par des sociétés de biotechnologie ».

    En Europe, le marché de l’industrie cosmétique et de la chirurgie esthétique reste très peu réglementé. Malgré des contrôles obligatoires dans l’Union Européenne, ces produits importés ne sont soumis à aucune charte.

    Alors que le Royaume-Uni s’inquiète des répercussions éthiques et sanitaires sur la population, le gouvernement chinois réfute ces accusations. Ce scandale, qui n’a pas fini de faire parler de lui, pourrait concerner des millions de citoyens…

    Parce que vous le valez bien !

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  • «Une sédation profonde et continue» jusqu’au décès.

    Sédation

    Une proposition de loi sur la fin de vie

    Les députés ont approuvé mercredi soir une proposition de loi sur la fin de vie, autorisant dans certains cas le recours à «une sédation profonde et continue» jusqu’au décès.

    Cette possibilité de «dormir avant de mourir pour ne pas souffrir», selon l’expression de Jean Leonetti (UMP-droite), co-auteur du texte avec Alain Claeys (PS-gauche), sera réservée à des malades atteints «d’une affection grave et incurable», et dans des situations précisément décrites par la proposition de loi.

    Les députés ont immédiatement appliqué cette nouvelle loi, sur les bancs de hémicycle comme en témoignent les photos prises à l’issue des débats. Ceci prouve combien ils souffraient !

    La sédation pourra être décidée par l’équipe médicale lorsque la souffrance du malade, «dont le pronostic vital est engagé à court terme», ne peut être apaisée par des traitements analgésiques.

    Elle pourra aussi être mise en œuvre lorsque le patient décide, comme la législation actuelle lui en donne déjà le droit, d’arrêter tout traitement, et que cette décision «engage son pronostic vital à court terme».

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  • Additifs alimentaires et émulsifiants : Danger

    emulsifiants
    Sources :
    Dietary emulsifiers impact the mouse gut microbiota promoting colitis and metabolic syndrome. Février 2015. Benoit Chassaing, Omry Koren, Julia K. Goodrich, Angela C. Poole, Shanti Srinivasan, Ruth E.Ley, Andrew T. Gewirtz

    Régulièrement, les chercheurs rouvrent le dossier sensible de l’impact sur la santé des additifs alimentaires, émulsifiants, colorants… utilisés par l’industrie agro-alimentaire.
    Plusieurs chercheurs ont mis en évidence les effets délétères sur la flore intestinale de deux émulsifiants :

    le carboxyméthylcellulose (E466)
    le polysorbate-80 (E433).

    Stabiliser les émulsions et empêcher de tourner

    Les émulsifiants sont des agents de texture (au même titre que les épaississants, les gélifiants, les stabilisants). Ils servent à stabiliser les émulsions et mousses, à empêcher les mayonnaises et autres sauces de « tourner ».

    Relations entre le microbiote et l’intestin

    L’expérience de l’Université de Georgia, menée sur des souris, tend à prouver que les agents chimiques viennent perturber les relations « pacifiées » entre la flore intestinale (le microbiote) et son hôte, l’intestin. En « temps normal », la surface interne de l’intestin est recouverte de couches de mucus qui la protègent contre les agressions des bactéries de la flore intestinale. Les additifs émulsifiants viendraient perturber ces mécanismes et générer diverses réactions inflammatoires.

    Maladies inflammatoires et obésité

    De faibles quantités d’émulsifiants pourraient ainsi faciliter l’apparition de maladies inflammatoires (maladie de Crohn, colites…) et diverses affections liées à l’obésité regroupées sous le terme générique de syndrome métabolique (conjonction d’obésité, tension, cholestérol, diabète…).

    Ces derniers mois, les études se succèdent soulignant le rôle essentiel de la flore intestinale sur la santé humaine, les conséquences graves de son dysfonctionnement sur le métabolisme. Dans cette logique, les divers additifs alimentaires ingérés quotidiennement sur de longues périodes pourraient ne pas être innocents.

    Prudence … et lisons les étiquettes.

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  • Mon ennemie c’est la finance … qu’il disait !

    ennemi la finance

    36 milliards d’euros, c’est ce que rapporterait une taxe sur les transactions financières, selon une étude de l’institut allemand DIW.

    La France bloque les négociations. Voici pourquoi.

    Les rapports se suivent et se ressemblent. Tous disent la même chose: une taxe sur les transactions financières (TTF) rapporterait des milliards aux Etats européens. Et pourtant rien ne se passe, les négociations sont toujours au point mort.

    A qui la faute?

    En grande partie à la France où Bercy freine des quatre fers pour protéger les banques françaises très actives notamment sur le marché des produits dérivés !

    De son côté, l’Allemagne met la pression sur la France à coup d’études successives en exposant aux yeux de tous le pactole que générerait une telle taxe. Ce n’est donc pas un hasard si l’institut de recherche économique allemand DIW vient d’en publier une nouvelle à la veille d’une réunion Ecofin.

    Les conclusions de cette étude, commandée par les sociaux-démocrates allemands du SPD, sont impressionnantes: les recettes sont comprises entre 14 et 36 milliards, rien que pour la France. Jusqu’à 45 milliards pour l’Allemagne.

    Mais à quoi bon ! Qu’est-ce qu’on serait avec 36 Milliards ?

    L’essentiel c’est quand même que les banques privées fassent du profit !

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  • UKRAINE• Un plan Marshall financé par les oligarques et des mafieux?

    Ukraine
    Le président ukrainien Petro Poroshenko et Bernard Henri-Levyen février 2015 – AFP/Service de presse présidentiel/Michail Palinchak

    Source Courrier international Danièle Renon

    BHL s’en occupe. Alors, ils sont dans la merde !!!

    L’Agence de modernisation de l’Ukraine (AMU), initiée par un trio de personnalités européennes dont le Français Bernard-Henri Lévy et soutenue par trois oligarques ukrainiens à la réputation douteuse, suscite critiques et scepticisme.

    « L’Ukraine a besoin d’un plan Marshall s’élevant peut-être à quelques centaines de milliards d’euros », expliquait le 3 mars le député chrétien-démocrate allemand Karl-Georg Wellmann (CDU) dans un entretien au quotidien Frankfurter Allgemeine Zeitung.

    L’homme est cofondateur, avec Bernard-Henri Lévy et le député conservateur britannique Lord Risby of Havervill, de l’Agence de modernisation de l’Ukraine (AMU). La raison : « En l’état actuel du pays, personne n’est prêt à investir », et aurait donc un besoin urgent de réformes.

    Des oligarques sulfureux

    Ce jour-là se tenait à Vienne le forum international Ukraine Tomorrow (L’Ukraine demain), en présence de nombreuses personnalités occidentales, d’une grosse délégation ukrainienne et d’oligarques sulfureux, précise le quotidien viennois Die Presse, qui ajoute : « Celui qui tire les ficelles s’appelle Dimitri Firtach. »

    Recherché par le FBI, assigné à résidence dans la capitale autrichienne, Firtach serait, avec les deux autres milliardaires ukrainiens Rinat Achmetov et Victor Pintchouk, l’un des principaux financiers du lancement de l’AMU. Des investisseurs occidentaux sont également attendus pour alimenter un fonds de 300 milliards d’euros, ainsi que des « investisseurs russes », selon les propos de Firtach à Die Presse, mais la part de ces derniers ne devrait pas dépasser les 25%.

    Grands Européens

    Préparé depuis plusieurs mois, l’agence s’assigne trois réformes essentielles : constitutionnelle, financière et fiscale, juridique. Elle devrait être dirigée par un « triumvirat » austro-allemand – Michael Spindelegger, Karl Schlögl, Udo Brockhausen –, comporter huit personnalités européennes qui ont occupé des positions politiques de haut rang, dont Peer Steinbrück, Günter Verheugen, Rupert Scholz côté allemand, Peter Mandelson côté anglais, Vlodzimierz Czymoszevicz côté polonais, ainsi que Bernard Kouchner et Laurence Parisot côté français.

    Tous sont appelés à travailler avec leurs équipes au sein de groupes de travail indépendants, disent vouloir solliciter des contributions financières, y compris des institutions européennes, et présenteront leur programme de réformes dans « deux cents jours ».

    Hostilité à Kiev

    Si, comme l’affirme Der Spiegel, le gouvernement allemand se dit sceptique, des députés ukrainiens ont déjà résolument pris position contre cette initiative qui n’aurait pas été coordonnée avec les autorités de Kiev et pour laquelle « les politiques européens se seraient laissé abuser » et serviraient de « cache-sexe », résume Stern.

    De son côté, la presse ukrainienne est claire, relate Der Spiegel dans sa dernière édition, citant un commentaire du journaliste Vitali Portnikov sur ses compatriotes oligarques impliqués dans l’AMU : « C’est comme si des loups décidaient d’une initiative contre la consommation de viande. »

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  • Réparations de guerre : Athènes menace de saisir des biens allemands

    Grece

    Source AFP/Louisa Gouliamaki

    Et pourquoi pas ? Qui sont les vertueux ?

    Selon le magazine «Der Spiegel», le ministre de la Justice grec a menacé mardi soir de saisir des biens allemands en Grèce au titre de réparations de la Seconde Guerre mondiale.

    Le ton monte entre Athènes et Berlin. Selon le magazine «Der Spiegel» , le ministre de la Justice grec, Nikos Paraskevopoulos, a menacé mardi soir de saisir des biens allemands en Grèce au titre de réparations de la Seconde Guerre mondiale .

    Auparavant, le tribunal constitutionnel avait confirmé une décision datant de 1997 selon laquelle les familles de 218 victimes de crimes nazis du village de Distomo devaient être compensées pour des dommages évalués à 28 millions d’euros.

    Selon le droit grec, c’est au ministre de la Justice de permettre la saisie de biens correspondant à cette somme. Nikos Paraskevopoulos s’est dit prêt à donner son accord, mais sa décision définitive dépendra de «la complexité du dossier» et de nombreuses «questions nationales», a-t-il dit au Parlement.
    Ses déclarations interviennent alors qu’Athènes négocie des aides financières avec ses partenaires européens, dont l’Allemagne est le premier contributeur.

    Comme le rappelle le magazine allemand, le gouvernement grec mené alors par les socialistes du parti Pasok avait autorisé en 2000 la saisie de biens de l’Institut Goethe, de l’Ecole allemande à Athènes et de l’Institut allemand d’archéologie. Selon la presse, le ministre de la Justice avait annulé sa décision quelques jours plus tard, après que Berlin avait accordé son soutien à une accession de la Grèce à l’euro.

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  • Et la finance continue … toujours plus !

    Argent sale
    Dessin de Mayk paru dans Sydsvenskan, Malmö.

    Source Courrier international

    La principauté d’Andorre secouée par des accusations de blanchiment d’argent

    Les Etats-Unis accusent la Banque privée d’Andorre d’avoir blanchi 2 milliards de dollars en provenance des mafias russe, chinoise et mexicaine.

    « C’est un tremblement de terre de niveau 10 sur l’échelle de Richter pour ce petit pays de 468 kilomètres carrés et d’à peine 84 000 habitants, qui n’est plus sur la liste noire des paradis fiscaux depuis 2010 », écrit El Periódico.

    Par l’intermédiaire de son département des délits financiers contre le Trésor (FinCEN), le gouvernement des Etats-Unis a envoyé le 10 mars au gouvernement d’Andorre un « rapport accablant » sur les activités illégales supposées de la Banque privée d’Andorre (BPA). La BPA est le troisième établissement banquier en volume d’actifs (il gère 9 milliards d’euros) de la petite principauté.

    D’après les accusations, rapporte le journal catalan, de hauts dirigeants de la BPA auraient collaboré, entre 2011 et 2014, au blanchiment d’argent de personnes agissant pour des organisations criminelles de plusieurs pays. Parmi eux, le russe Andreï Petrov – qui aurait blanchi de l’argent provenant de la corruption –, des hauts fonctionnaires du gouvernement du Venezuela résidant au Panamá, l’homme d’affaires chinois Gao Ping et le cartel mexicain de Sinaloa.

    Un coup dur pour le prestige

    Le gouvernement d’Andorre a décidé d’intervenir immédiatement dans l’établissement avec trois experts. De son côté, le FinCEN a proposé une sanction pour que la BPA ne puisse plus opérer via les banques des Etats-Unis. « Ni l’Espagne ni la France, ni l’Europe non plus bien sûr, ne peuvent permettre qu’Andorre soit un centre pour les opérations du crime organisé. (…) Dans tous les cas, cet épisode est un coup dur pour le prestige et la crédibilité du système bancaire andorran », écrit La Vanguardia dans son édito.

    El Periódico précise qu’il s’agit de la même banque que celle qui a aidé la famille Pujol (fondateur du parti nationaliste catalan, Jordi Pujol a caché 4 millions d’euros pendant plus de trente ans) à régulariser son héritage familial à travers sa filiale espagnole Banque de Madrid.
    Celle-ci fait également l’objet de contrôles par le gouvernement espagnol depuis hier.

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  • Survie des abeilles : un géant du miel tire la sonnette d’alarme

    Abeilles
    Photo d’illustration. © Amanda Lucier/AP/SIPA

    Voir aussi l’article Les abeilles se meurent mais on s’en fout !

    La production française s’effondre :

    Elle est passée de 32 000 tonnes en 1995 à moins de 10 000 tonnes en 2014.

    En cause, les pesticides.

    Petite entreprise familiale devenue numéro un du miel en Europe, la société Michaud est confrontée comme tous les apiculteurs français à la raréfaction des abeilles, menacées notamment par les pesticides.

    Pour préserver les abeilles, et assurer la pérennité de son activité, elle a lancé sa fondation, « Lune de miel ». Avec un chiffre d’affaires de 114 millions d’euros en 2013 et une croissance annuelle à deux chiffres depuis 1990, la société Famille Michaud, presque centenaire et installée sur les coteaux de Gan (Pyrénées-Atlantiques), près de Pau, produit aujourd’hui 40 000 pots de miel toutes les heures.

    Mais Michaud a de plus en plus de mal à se fournir dans l’Hexagone, dont la production s’effondre : elle est passée de 32 000 tonnes en 1995 à moins de 10 000 tonnes en 2014.

    « Les 500 apiculteurs français couvrent seulement un quart de nos besoins. Les trois quarts de notre production sont importés de Hongrie, d’Espagne, du Portugal ou d’Argentine », indique Vincent Michaud, P-DG de l’entreprise.
    En France comme ailleurs, la surmortalité des abeilles est due à différents facteurs « dont l’utilisation massive de pesticides », rappelle M. Michaud, qui pointe du doigt l’usage des « néonicotinoïdes ».

    « Contrairement aux pesticides pulvérisés, qui s’éliminent assez rapidement en raison des pluies et de la croissance des végétaux, les néonicotinoïdes, eux, sont présents en permanence dans toutes les parties de la plante et pendant toute sa durée de vie puisqu’ils sont véhiculés par la sève à partir de la graine », tempête-t-il.

    En 2013, trois substances néonicotinoïdes ont été provisoirement interdites au niveau européen pour deux ans pour certaines cultures (maïs, colza, tournesol et coton). Mais d’autres molécules de la même famille restent autorisées et l’interdiction ne concerne pas les céréales d’hiver.

    Ce moratoire avait été décidé à la suite d’un avis de l’agence européenne sanitaire (Efsa) qui avait reconnu que certains néonicotinoïdes étaient dangereux pour les abeilles, dont les taux de mortalité sont en forte hausse (30 %).

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  • AGRICULTURE BIO VICTIME DE SON SUCCES !

    Bio
    SOURCE Coralie SCHAUB Libération

    Un arrêté a annoncé une baisse de 25% des aides au maintien pour l’année 2014.

    «Vous êtes en bio, ça sera -25% pour 2014.»

    Voici en substance le contenu d’un arrêté du 7 mars annonçant aux agriculteurs biologiques une suppression de 25% des aides au maintien en bio pour l’année 2014.
    Versées, au passage, avec trois mois de retard. Un «coup de massue» qui provoque «colère» et «incompréhension» parmi les associations et fédérations concernées. «Ce signal politique est incohérent pour une agriculture qui concilie production alimentaire de qualité et respect de l’environnement et qui est au cœur de l’agroécologie pourtant si chère à notre ministre», se sont-elles émues mardi.

    Rappelant qu’elles travaillent «depuis deux ans avec le gouvernement pour doubler les surfaces en bio».
    Service rendu. «Nous ne nous attendions pas à cette douche froide, même si nous avions alerté le ministère sur les risques d’insuffisance budgétaire», soupire Stéphanie Pageot, présidente de la Fédération nationale d’agriculture biologique.
    «Si on ne reconnaît pas les services rendus par le bio en termes de préservation de l’eau ou de la biodiversité, comment voulez-vous que ceux qui utilisent des pesticides changent de modèle ? De plus en plus d’agriculteurs sont prêts à le faire, mais ce genre de choses ne va pas les rassurer. Sur ma ferme, cette coupe de 25% représente 1 900 euros de manque à gagner», ajoute cette exploitante de 160 hectares en polyculture-élevage installée en Loire-Atlantique.

    C’est quoi le problème !

    Au ministère de l’Agriculture, on parle de «contingences techniques», 2014 étant une année de transition vers la nouvelle Politique agricole commune.

    «L’enveloppe disponible pour 2014 est de 103 millions d’euros. Ce n’est pas suffisant pour couvrir la totalité des demandes, soit 117 millions.»
    L’aide à la conversion restant «la priorité», le ministère a choisi de couper dans les aides au maintien.

    Celui-ci souligne sa bonne volonté : «En lien avec l’objectif de doubler les surfaces en bio entre fin 2012 et fin 2017, le montant des aides sera doublé» d’ici à 2020, pour atteindre 180 millions d’euros par an, contre 90 millions en 2012.

    Et de préciser : «Tous les agriculteurs qui se convertissent seront aidés dans toutes les régions. Sur l’aide au maintien, la possibilité d’un ciblage sera laissée» à celles-ci.

    Pas de quoi rassurer les associations : «De nombreuses régions […] n’ont pas attribué les moyens suffisants pour les aides au maintien, voire les aides à la conversion.»


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