• Turquie : ou comment devenir un dictateur élu démocratiquement

    Les turcs, après avoir voté comme des pieds, risquent de se retrouver avec une balle dans la tête, alors qu’ils se sont tiré la balle dans le pied !

    La réforme constitutionnelle devrait normalement rentrer en vigueur en 2019.

    Théoriquement M.Erdogan – qui a déjà quatorze ans de pouvoir à son actif – pourrait rester aux manettes jusqu’en 2029, à la condition qu’il soit réélu lors des présidentielles de 2019 et de 2024. Mais c’est facile, des élections cela se truquent.

    Ses ambitions sont à la mesure d’Atatürk dont l’héritage s’efface progressivement de l’histoire officielle. Erdogan a une ambition à long terme, résumée dans sa « vision 2023 » : faire entrer Turquie dans le Top 10 des puissances économiques mondiales, augmenter le nombre de touristes et celui des médecins.

    On célébrera en 2023 le centenaire de la fondation de la République turque. Ce sera un moment clé, hautement symbolique. Mais dans l’intervalle, le futur super-président devra gérer un pays divisé.

    Vers un pouvoir dictatorial.

    Peut-on changer l’organisation d’un pays et la nature de son pouvoir politique avec une si courte majorité ?

    Avec 51,2 % des votes en sa faveur, mais dans l’attente des résultats définitifs, Recep Tayyip Erdogan semble avoir remporté son pari de faire avaliser par les électeurs turcs le passage à un système présidentiel fort, mais à quel prix : une opposition laminée, des dirigeants kurdes en prison, des médias réduits au silence, près de 100 000 fonctionnaires licenciés au prétexte qu’ils auraient des affinités avec le coup d’Etat avorté de l’été 2016.

    En dépit de la victoire annoncée du « oui » dans l’ensemble du pays, le camp du « non » l’a emporté dans les trois principales villes, Istanbul, Ankara et Izmir. « C’est une victoire pour Erdogan mais aussi une défaite. Il a perdu Istanbul, là où il a entamé sa carrière politique », en devenant maire en 1994, a écrit sur Twitter Soner Cagaptay, analyste spécialiste de la Turquie au Washington Institute. Les régions peuplées en majorité de Kurdes du Sud-Est ont aussi massivement voté contre l’accroissement des prérogatives du chef de l’État.

    Il apparaît que la Turquie est profondément divisée en deux camps : une aile républicaine, citadine, plutôt de gauche et laïque, et une aile religieuse et conservatrice, provinciale, décidée à restaurer l’islam comme le liant social de la Turquie, là où le fondateur de la République, Mustafa Kemal Atatürk, en avait fait une religion d’Etat strictement contrôlée.

    Peu de mouvements de foule ont été observés en début de soirée. Des manifestants qui tentaient de se rendre devant la Haute Commission électorale, sur l’avenue Mithat Pasa, dans le centre de la capitale, ont été bloqués par la police.

    Le CHP, le principal parti d’opposition, a demandé en début de soirée un nouveau décompte des voix pour 60 % des bureaux de vote.

    Président jusqu’en 2029, et plus s’il réserve d’autre surprises !

    Si sa victoire devait être officiellement confirmée, lui qui a échappé à une tentative de putsch le 15 juillet disposerait non seulement de pouvoirs considérablement renforcés, mais pourrait en théorie rester à la tête de l’État jusqu’en 2029.

    Il a également évoqué la possibilité d’organiser un nouveau référendum, cette fois-ci sur le rétablissement de la peine capitale, une initiative qui sonnerait le glas du processus d’adhésion de la Turquie à l’Union européenne.

    Et pourquoi pas l’instauration de la charia ! C’est un musulman pur et dur. Le port du voile généralisé c’est sûr les turcs y auront droit.

    Les Turcs résidant à l’étranger ont voté beaucoup plus nettement en faveur du oui.

    Liban mis à part, c’est en Belgique que le taux de « oui » au référendum turc a été le plus élevé. C’est ce qui ressort de chiffres de l’agence de presse turque Anadolu, alors que 99,45% des voix avaient été comptés.

    Alors que le camp du « oui » semble l’emporter à 51,2% en Turquie même, il obtient en Belgique 77,1%. Seul le Liban, avec 93,9% de « oui », enregistre un score plus élevé. En Belgique, quelque 44.500 bulletins avaient été dépouillés vers 22h00. Plus de trois quarts des voix se sont exprimées pour les modifications constitutionnelles que le président turc Recept Tayyip Erdogan veut mener.

    Le « oui » a enregistré des score élevés dans d’autres pays d’Europe: en Autriche (73,2%) et aux Pays-Bas (70,3%), puis en France (65,2%), en Allemagne (63%) et au Danemark (60,6%).
    Le camp du « non » l’a emporté ailleurs, notamment en Espagne (86,7%) et au Royaume-Uni (79,1%). L’opposition semble aussi forte aux Etats-Unis et au Canada. Sur 28.000 bulletins dépouillés aux Etats-Unis, plus de 23.000 étaient négatifs (82,9%), et trois quarts des bulletins au Canada exprimaient un « non ». Des chiffres comparables étaient remarqués en Russie (2.400 votes) et en Chine (900 votes).

    Venus assister au discours du Premier ministre Yildirim à Ankara, des partisans de l’AKP ont laissé éclater leur joie même s’ils s’attendaient à une plus large victoire du « oui ». « On attendait plus, mais je suis heureuse », clame, une jeune femme tenant un drapeau turc à la main. « Ce résultat montre qu’une partie du pays conservatrice, ne veut pas rendre le pays plus fort et a une mentalité européenne, l’autre partie progressiste, ce sont des vrais Anatoliens », a renchéri un autre supporteur.


  • Dans les bois éternels – Fred Vargas

    Le ton est donné dès les premières pages.

    Un vieux un peu à l’ouest qui passe sa retraite à guetter ses voisins. Une histoire abracadabrante de maison hantée par une religieuse meurtrière assassinée au XVIIIe siècle.
    Un flic de la criminelle attentif aux ombres qui planent et menacent. Et, en filigrane, le portrait d’un monde légèrement décalé, ni vraiment d’hier ni tout à fait d’aujourd’hui, entre naturalisme et fantaisie.

    Souriez, vous êtes dans un roman de Fred Vargas, le dixième et peut-être le plus réussi. De quoi s’agit-il au juste ? D’une enquête sur le meurtre d’un « grand Black et d’un gros Blanc » égorgés à La Chapelle, l’un dans l’impasse du Gué, l’autre dans celle du Curé, qui va peu à peu conduire le commissaire Adamsberg, favori de l’auteur, à profaner les cimetières sur les traces d’une ténébreuse infirmière, à découvrir la Normandie en compagnie de chasseurs de cerfs, à revenir malgré lui sur son enfance béarnaise, à s’intéresser aux reliques des saints, à s’initier aux mystères de l’os pénien des animaux carnivores, mais si, mais si…

    Laissez-vous conduire. Chaque page est un régal, un trésor d’humour et d’invention – ce flic élevé par une grand-mère qui vouait une passion exclusive à Racine et qui s’exprime en vers de douze pieds, il fallait oser !

    Chaque chapitre révèle un goût contagieux pour les tricoteurs de rêves et les allumeurs d’étoiles, une gourmandise pour les mots de traverse et les regards en coin, les détails improbables et les raisonnements extravagants. Au total, c’est une philosophie que développe Fred Vargas, une lucidité sans faille et une curiosité irréductible pour la vie, une manière toujours de montrer la lumière, même au fond du trou. Les pieds sur terre et la tête dans les nuages.

    Un roman de Fred Vargas, c’est tout un poème. Michel Abescat de Télérama

    Fred Vargas, nom de plume de Frédérique Audoin-Rouzeau, née le 7 juin 1957 à Paris, est une écrivaine et une archéozoologue médiéviste française. Elle est connue pour ses romans policiers qui mettent en scène, pour la plupart, le commissaire Adamsberg. Ses livres ont eu beaucoup de succès et ont été adaptés au cinéma et à la télévision.


  • Ding ! Dong ! Pâques ! Quel est le son de cloches qui dit la vérité ?


    Source : Patrick Martin, journaliste au Globe & Mail canadien
    13 avril 2017 https://www.wsws.org/fr/articles/2017/avr2017/pers-a13.shtml

    Pendant que les médias américains poussent à la guerre en reprenant les accusations de la CIA sur l’usage d’armes chimiques :

    Les morts des bombardements américains triplent en Syrie et en Irak

    Un rapport du groupe britannique de surveillance Airwars* (voir en fin d’article) a révélé que le nombre de morts provoquées par les attaques aériennes américaines en Irak et en Syrie a presque quadruplé au mois de mars par rapport au dernier mois complet avant que Donald Trump entre à la Maison Blanche. Les décès de civils déclarés ont bondi de 465 en décembre 2016 à 1754 en mars 2017, soit une hausse de 277 pour cent.

    Le rapport a été publié sur fond d’hystérie médiatique sur les accusations fabriquées d’attaque au gaz neurotoxique par le régime syrien de Bashar al-Assad, prétexte aux frappes de missiles la semaine dernière commandées par le président Trump. Cela démontre que les bombardements américains ont tué beaucoup plus de civils innocents en Irak, y compris des enfants, que ceux qui seraient tués dans la prétendue attaque chimique de la semaine dernière en Syrie.

    Pour cette raison, l’étude n’est quasiment pas mentionnée dans les médias américains.

    L’organisation Airwars, qui recense les morts causés par les frappes aériennes dans la zone de guerre Irak-Syrie et évalue la force des preuves qui étayent les rapports, a constaté que plus de civils ont été tués au cours des trois premiers mois de 2017, soit un total de 2826, que durant toute l’année 2016.
    Les hausses ont effectivement commencé en l’automne de 2016, lorsque l’armée irakienne et ses «conseillers militaires» américains ont commencé leur attaque sur la ville de Mossoul, occupée par le groupe fondamentalisme sunnite État islamique (ÉI) depuis deux ans et demi.

    Après AirWars*, Amnesty International

    Amnesty International a enquêté sur une série de massacres causés par des frappes aériennes américaines dans la moitié orientale de Mossoul, qui a été reconquise lors de la première phase de l’assaut, d’octobre à décembre 2016. Un rapport publié la semaine dernière a révélé « un schéma alarmant de frappes aériennes de la coalition dirigée par Washington qui ont détruit des maisons entières avec des familles entières à l’intérieur. »

    L’enquêtrice principale d’Amnesty International à Mossoul, Donatella Rovera, a déclaré : « Le nombre élevé de morts civils suggère que les forces de la coalition menant l’offensive à Mossoul n’ont pas pris les précautions adéquates pour les éviter, en violation flagrante du droit international humanitaire. »
    En particulier elle a cité le fait que les autorités irakiennes ont conseillé aux civils de rester dans leurs maisons au lieu de fuir, et qu’après il y a eu des bombardements qui ont visé des habitations complètement occupées.

    La situation est encore pire dans l’ouest de Mossoul, où la deuxième étape de l’offensive américano-irakienne a commencé plus tôt cette année. Elle comprend l’ancien cœur de cette ville de deux millions d’habitants, la zone la plus densément peuplée, où les frappes aériennes ont été systématiquement demandées afin de détruire les immeubles d’appartements où se trouvaient des tireurs d’élite sur les toits, ce faisant elles ont tué la plupart des occupants des étages en dessous.

    Un seul de ces bombardements américains a tué 300 personnes le 17 mars.

    Mais, c’était avec des bombes « propres » et approuvées par les Nations Unies !

    Trois fois plus de personnes innocentes ont été tuées par des bombes américaines le 17 mars que le nombre de morts de la prétendue attaque syrienne aux armes chimiques sur la ville de Khan Sheikhoun, prétexte pour les frappes de missiles commandées par le président américain Trump sur une base aérienne syrienne. Le nombre total de morts civils causées par les bombardements américains en mars est 20 fois plus important.

    Mais il n’y a presque pas eu de mention dans les médias américains (ou européens) des atrocités commises par les bombardements américains. En tout cas, rien de comparable au barrage de propagande constante qui a fourni une couverture politique pour le bombardement par missiles de croisière Tomahawk sur la Syrie ordonné par Trump.

    Aucun des politiciens démocrates qui se sont précipités pour saluer la première action majeure de Trump en tant que « commandant en chef » des États-Unis, de Charles Schumer à Nancy Pelosi à Elizabeth Warren, n’a exprimé des objections au massacre de civils en cours à Mossoul.

    Les défenseurs des médias de l’impérialisme des « droits de l’Homme », comme le trio de politologues guerriers de salon pour le New York Times – Nicolás Kristof, Roger Cohen et Thomas Friedman – n’ont pas écrit ne serait-ce qu’une ligne pour condamner le bain de sang à Mossoul, ni sur l’un des autres massacres effectués par les forces militaires américaines. Leur seule préoccupation est de diaboliser les gouvernements et les forces ciblés par la CIA et le Pentagone, et ainsi de rendre l’intervention impérialiste américaine plus acceptable pour leur public des classes moyennes supérieures. Idem en France.

    Assad dirige un régime impitoyable et est responsable de nombreux crimes contre son propre peuple, mais …

    Un obstacle majeur pour la campagne médiatique sur la supposée attaque au gaz neurotoxique syrien contre Khan Sheikhoun tient aux accusations totalement invraisemblables du point de vue du motif. Assad dirige un régime impitoyable et est responsable de nombreux crimes contre son propre peuple. Mais il n’avait tout simplement aucune raison de s’engager dans une telle attaque dans des conditions où ses forces ont repris le contrôle de toutes les grandes villes de la Syrie et où les principaux responsables de l’administration Trump venaient de reconnaître que Assad était susceptible de survivre à la guerre civile et que le but des États-Unis en Syrie était de détruire l’ÉI, et non de renverser le leader syrien.

    Cependant …

    Il n’y a, par contre, aucune difficulté à déterminer un motif pour le nombre croissant de personnes tuées par des bombes et des missiles américains en Irak et en Syrie. C’est une partie indispensable de la volonté de l’impérialisme américain de maintenir sa position dominante dans l’ensemble du Moyen-Orient, un effort qui a coûté la vie à plus d’un million de personnes et a plongé l’Irak, la Syrie, le Yémen, la Libye, la Somalie et d’autres pays dans un chaos sanglant.

    L’escalade du bain de sang représente à la fois une continuation de la politique de l’administration Obama et une intensification de ses pires caractéristiques. Selon un calcul effectué par Micah Zenko du Conseil des affaires étrangères, les frappes de missiles par drone ont triplé en fréquence depuis que Trump est à la Maison-Blanche, allant d’une moyenne d’un tous les 5,4 jours à un tous les 1,8 jours.
    Les règles d’engagement qui encadrent les bombardements et les frappes de missiles américains ont été considérablement atténuées au Yémen et en Somalie, dans les deux cas par des décisions directes du président Trump. Au moins une tuerie de masse, de 30 personnes au Yémen, a immédiatement fait suite au changement de gouvernement, et des centaines d’agents des forces spéciales des États-Unis ont été déployés en Somalie dans un changement de politique lancé par le Pentagone sous Obama et confirmé sous Trump.

    La consigne de Trump ne « prenez plus des gants ».

    Pour les forces américaines beaucoup plus importantes engagées en Irak et en Syrie, l’administration Trump est en phase finale d’examen des règles d’engagement afin de les assouplir ou de les supprimer complètement. Déjà, la prise de décision a été poussée vers le bas de la chaîne de commandement afin que les officiers de terrain, et non le quartier général, appellent des frappes aériennes. Le nombre croissant de morts des derniers mois va encore monter en flèche, car le Pentagone suit la consigne de Trump de « retirer les gants ».

    Le Pentagone a commencé cette semaine une enquête officielle sur le massacre du 17 mars à Mossoul et sur plusieurs autres catastrophes provoquées par les bombardements américains. Le porte-parole du Pentagone, le colonel Joseph Scrocca, a reconnu que ces événements « ont un effet négatif sur notre image au moins dans toute la région et dans le monde ». Mais il a suggéré que « c’est exactement le but de l’EI en ce moment. » En d’autres termes, ceux qui exposent les crimes de l’impérialisme américain font le travail des terroristes !

    Les rapports d’Airwars et d’Amnesty International soulignent le caractère complètement criminel de la politique étrangère des États-Unis au Moyen-Orient. Ils démasquent tous ceux qui sont impliqués dans l’hystérie anti-Assad et anti-russe comme des propagandistes pour l’impérialisme.

    (Article paru en anglais le 12 avril 2017)
    Patrick Martin, journaliste au Globe & Mail canadien

    * Airwars est un projet de transparence dirigé par les journalistes travaillant autour de quatre volets. Nous surveillons et évaluons les rapports de victimes civiles prétendument causés par la coalition, la Russie et d’autres attaques aériennes internationales. Nous analysons les données des campagnes pour aider à comprendre la guerre. Nous archivons les revendications militaires. Et nous publions des nouvelles sur nos résultats.


  • Percée de Mélenchon : les banquiers prédisent « un cataclysme »


    Source : https://www.legrandsoir.info/percee-de-melenchon-les-banquiers-predisent-un-cataclysme-5397.html

    Tout comme hollande LE FIGARO met sa couche

    Lu et entendu dans les médias sur « Maximilien Ilitch Mélenchon » (sic) :

    « un projet dévastateur, coup de massue fiscal, coût faramineux du programme, dépenses publiques, des impôts et de la dette, l’apôtre des dictateurs révolutionnaires (Castro, Chavez), simplifications, falsifications, spectacle du tribun, programme communiste, révolutionnaire communiste, capitaine du cuirassé Potemkine qui finira par négocier la ferraille du Titanic ».

    Tout cela est un peu court et trop nuancé.
    Ajoutons aux risques :

    « Nuées de sauterelles sur les champs de blé, Lyon écrabouillé par un météorite de 1 km de longueur, réveil des volcans d’Auvergne, tsunami à Calais, Brest, Arcachon, Biarritz, Montpellier et Marseille, gigantesques incendies dans le sud et inondations dans le nord, arrivée des chars de l’Armée Rouge sur les Champs Elysées, pluie de grenouilles et de vipères, 11 mois d’hiver, débarquement des troupes bolivariennes de Maduro, séisme à Paris avec effondrement de la Tour Eiffel, ruptures de barrages, fuites de gaz radioactif dans la centrale de Blaye, pertes de vos clés de voiture et d’un être cher, évanouissement de Gattaz, récital de Mireille Mathieu en duo avec Renaud, meeting géant de Frigide Barjot au stade de France, éliminations humiliantes de nos équipes nationales de foot et de rugby, ha ! ha ! dieu vous punit bien ! »

    Théophraste R. (Nostradamus sur Réseau social).

    PS. Vous êtes sûrs qu’il n’est qu’à 18/19 %, Merluche ?


  • «La mère de toutes les bombes» a tué 36 combattants de Daesh en Afghanistan

    La plus puissante bombe américaine non-nucléaire

    La plus puissante bombe américaine non-nucléaire, larguée jeudi 13 avril dans l’est de l’Afghanistan, a détruit un réseau de tunnels utilisés par le groupe djihadiste Etat islamique (EI) et tué au moins 36 de ses combattants, a indiqué vendredi le gouvernement afghan qui écarte toute victime civile.

    « A la suite du bombardement, des repaires stratégiques de Daesh (acronyme arabe pour l’EI) et un complexe profond de tunnels ont été détruits. Trente-six combattants de l’EI tués », a indiqué le ministère de la Défense dans un communiqué.

    Cette bombe n’avait jamais été utilisée en combat. La « Mère de toutes les bombes » (MOAB, de son petit nom anglais), la charge la plus puissante de l’arsenal militaire américain hors-nucléaire.
    Près de 8 mètres de long, 11 tonnes de TNT, et un champignon visible plus de 30 km à la ronde… La bombe GBU-43 a anéanti une série de grottes et de tunnels occupés par des combattants de Daesh dans la région de Nangarhar, dans l’Est de l’Afghanistan.

    Plus de 300 kg de TNT par personne

    Selon les estimations, l’organisation compterait entre 20 000 et 50 000 combattants rien que sur les territoires syriens et irakiens.

    Ce qui signifie qu’avec le rendement de ce type de bombe il faudra entre 6 millions et 15 millions de kilogrammes de TNT pour en venir à bout. Les marchands d’armes se frottent les mains et c’est sans parler des bombes qui ratent leur objectif…

    Donald Trump «tellement fier de nos militaires»

    «Je suis tellement fier de nos militaires. C’est un nouveau succès», a déclaré Donald Trump à la presse. «Je leur ai donné carte blanche. (…) Franchement, c’est pour cela qu’ils ont autant de succès ces derniers temps. Si vous comparez ce qu’il s’est passé ces huit dernières semaines à ces huit dernières années, vous verrez qu’il y a une énorme différence».

    Selon Hans Kristensen, expert de la Fédération des scientifiques américains spécialisé dans la surveillance de l’arsenal militaire américain, elle a une puissance égale à environ 1/30ème de celle de la plus petite bombe nucléaire américaine actuelle, la B61-12. Outre son pouvoir destructeur, il s’agit d’avoir un impact psychologique sur les combattants ennemis.

    Tremble, Bachar el Assad, Donald Trump arrive!

    Avec de tels moyens ça va être difficile pour Donald de trier les bons et les mauvais syriens ainsi que les bons (modérés) et mauvais djihadistes.

    Ca s’appelle des frappes chirurgicales ! Il faut dire que la médecine a fait d’énorme progrès !


  • Questions légitimes que l’on doit se poser


    Source Antoine Fournier Planetes360

    Les récentes frappes contre la Syrie ont détruit l’espoir que Trump rejette la politique d’ingérence.

    Il s’est montré, en réalité, la marionnette dl’«Etat profond», explique l’historien John Laughland.
    Le revirement de 180 degrés du président Trump sur la Syrie met fin à toute illusion sur sa présidence. Loin de représenter une révolution, son élection l’an dernier n’est que la énième preuve que le processus démocratique est aujourd’hui incapable d’effectuer de vrais changements dans la vie politique des grands Etats, tant les grandes lignes de cette politique sont fixées par un appareil de l’Etat qui, lui, ne change jamais.

    Pourquoi prétendre que c’est Assad qui a utilisé un armement chimique pour tuer quelques dizaines de civils au risque de se mettre à dos la communauté internationale ?

    Parmi ceux à qui le crime profite, les troupes rebelles (dont Al-Nosra, une branche d’Al-Qaïda) et l’Etat Islamique ne figurent-ils pas en bonne place ?

    Que dire des intérêts Turcs dans la région ?

    Voient-ils d’un bon œil la progression des Kurdes, alliés du régime de Bachar-el-Assad ?

    Est-il l’intérêt des Turcs que l’alliance Russes, Syriens et Kurdes sortent vainqueur de la guerre contre les islamistes ?

    Cette déstabilisation du dictateur Syrien ne provoque-t-elle pas une fragilisation de la position de la Russie ?

    Cela ne profite-t-il pas en premier lieu aux Etats-Unis ?

    Que sait-on de l’action de la CIA dans la région ?

    N’est-elle pas habituée à soutenir discrètement des terroristes islamistes contre les Russes ?

    Et fomenter des actions visant à en déstabiliser les alliés ?

    Pourquoi Trump est-il si prompte à condamner l’allié des Russes dans la région, et lance-t-il une attaque unilatérale ?

    Où est son intérêt ?

    Est-il d’ordre stratégique ou domestique ?

    Ses démêlées avec les représentants républicains y sont-elles pour quelque chose ?
    Où est l’intérêt du peuple américain ?

    Les attaques chimiques effectuées en 2013 contre une population civile ont-elles fait l’objet d’une enquête approfondie ?

    Des journalistes Belges sur le terrain n’ont-ils pas témoigné de la probable culpabilité des rebelles islamistes djihadistes eux-mêmes ?

    Peut-être comprendrons-nous mieux ce qui se passe si nous savions ce qui se trame derrière tout cela.

    Où sont les champs pétrolifères ?

    Quels sont les projets de Pipe-line en Syrie ?

    Quels sont les vrais intérêts des Turcs, des Russes, des Américains, des Iraniens, des monarchies du Golfe, des Israéliens ?

    Tant de questions sans réponse…

    D’autres questions, par contre, ont finalement obtenues, avec le temps, des réponses :

    L’intervention américaine en Irak, contre l’avis de l’ONU, en 2003, a-t-elle apporté la paix et la démocratie dans cette région ?

    Des armes de destruction massive ont-elles été découvertes en Irak, ou bien au contraire a-t-on découvert que les autorités américaines (the deep state) savaient dès le début qu’elles n’existaient pas ?

    L’état Islamique se serait-il constitué si les Etats-Unis n’avaient pas renversé un régime, certes dictatorial, mais laïc ?

    Dans ces conditions, est-il temps pour les démocraties européennes de trancher, de condamner, d’intervenir, au risque d’agir dans l’intérêt des vrais responsables de l’horreur de cette semaine, et contre les intérêts des Européens ?

    Pourquoi accuser Bachar-el-Assad de désigner comme terroristes des opposants ou rebelles, alors que ceux-ci sont des islamistes djihadistes, dont certains sont des combattants d’Al-Qaïda ou de l’Etat Islamique, que nous appelons nous-même terroristes lorsqu’ils s’en prennent à nous ?

    Pourquoi la presse française se précipite-t-elle alors, comme pour préparer la population française à une participation de la France à une nouvelle croisade Américaine ?
    Quels sont nos intérêts ?

    Quels sont les intérêts de la presse Française ?

    Faut-il chercher un agenda du côté des actionnaires de nos grands journaux ?

    Pourquoi une si belle unanimité alors que tant de zones d’ombre subsistent ?

    Y-a-t-il un rapport de causalité avec l’opinion exprimée par Emmanuel Macron, favorable à une intervention Française ?

    L’alliance des va-t-en-guerre va-t-elle réitérer les erreurs de l’invasion de l’Irak de Saddam Hussein, ou de la Libye de Mouammar Kadhafi, avec la Syrie de Bachar-El-Assad ?
    Ne prennent-ils pas les lecteurs et les électeurs pour des ignorants incapables de lire, d’écouter et de réfléchir ?

    A-t-on encore le droit de poser des questions ?

    Mystère et boule de gomme …

    Antoine Fournier Auteur indépendant, Voyageur, Consultant auprès des entreprises dans 19 pays et 3 continents..


  • Donald Trump affirme son autorité sur ses alliés

    A lire ci-après l’excellente analyse de Réseau Voltaire | Damas (Syrie) | 7 avril 2017 par Thierry Meyssan

    Ne vous laissez pas illusionner par les jeux diplomatiques et le suivisme des grands médias. Ce qui s’est passé ce matin en Syrie n’a aucun rapport ni avec la présentation qui vous en est faite, ni avec les conclusions qui en sont tirées.

    Ce matin, les États-Unis auraient tirés 59 missiles de croisières depuis la Méditerranée pour détruire la base militaire aérienne syrienne de Sha’irat. Il s’agirait d’une action unilatérale visant à sanctionner une attaque à l’arme chimique qu’ils attribuent à l’armée arabe syrienne.
    Stupéfaite par l’ampleur de l’action états-unienne, la totalité des commentateurs conclue à un virage à 180° de l’administration Trump sur la question syrienne. La Maison-Blanche aurait enfin adoptée la position de son opposition états-unienne et de ses alliés britanniques, français et allemands.

    Vraiment ?

    Lire la suite en cliquant ici : http://www.voltairenet.org/article195897.html


  • La morgue et l’arrogance du Barbier


    Source : http://www.acrimed.org/Grands-journalistes-contre-petits-candidats Blaise Magnin et Henri Maler

    Un mépris qui n’épargne personne

    ( … )
    Drapé dans l’écharpe rouge de son arrogance, il propose de réformer radicalement les conditions d’accès au débat démocratique pour les rendre totalement inaccessibles à celles et ceux qui n’ont pas ses faveurs. Mais avant de formuler ses lumineuses propositions pour un malthusianisme démocratique radical, Barbier s’insurge – c’est le titre – contre

    « l’agaçante jérémiade des “petits” »

    … et laisse libre cours à un mépris qui n’épargne personne :

    – ni les « petits » candidats forcément « inutiles », dont les protestations relèvent d’une « râlerie de boutiquier qui refuse de reconnaître que ses produits sont mauvais et que son magasin est ringard » et qui assument le risque de faire perdre les candidats légitimes ;

    – ni les maires qui leur ont apporté leur parrainage, car ce sont « des élus que motivent la crédulité autant que la charité, la naïveté autant que l’équité » ;

    – ni les électeurs qui leur accordent leurs suffrages, puisque « les ouvriers en voie d’extinction hurlent avec l’extrême gauche » et que « le peuple prend goût au triomphe de l’engouement, au règne du caprice ».

    Un chapelet de sarcasmes et de qualificatifs dédaigneux sur lequel nous ne nous étendrons pas en détail tant il relève d’un genre éditocratique connu, ressassé et… éventé.

    Mais si l’éditocratie est unanime, ou presque, pour déplorer la profusion de candidats, et, surtout, l’obligation de leur donner la parole, rares en revanche sont les ténors médiatiques à oser préconiser ouvertement des méthodes légales d’endiguement démocratique et de restriction du pluralisme électoral…
    Christophe Barbier, lui, n’a pas ce genre de pudeur, et tient visiblement en si haute estime le jugement de Christophe Barbier, qu’il explique comment évincer les candidats qui, ne cadrant pas avec l’idée qu’il se fait d’une élection présidentielle, indisposent Christophe Barbier.

    Le programme de ce faux candidat est impressionnant : suppression « des primaires ouvertes, trop soumises aux effets de mode et aux embardées utopistes » ; « parrainage obligatoire pour les élus nantis du privilège de signature, mais relèvement du seuil à 2 000, voire 5 000 paraphes » ; suppression du « remboursement des frais de campagne » ; obligation « d’investir 577 candidats aux législatives ».

    Quelle que soit l’opinion que l’on porte sur elle, cette proposition revient à assurer le monopole de l’élection présidentielle à une poignée de professionnels de la politique.

    À ce titre, elle est significative de ce que Christophe Barbier représente jusqu’à la caricature : un professionnel des médias qui outrepasse systématiquement les fonctions du journaliste, qu’informer n’intéresse pas, qui se croit fondé à commenter et intervenir dans le débat public à tout propos, tout à tour militant, consultant, voire responsable politique ; un chien de garde, en somme, qui doute si peu de sa propre légitimité qu’il entend circonscrire le périmètre de la vie politique aux frontières de ses propres opinions !

    Ah ! Si Christophe Barbier était Président !


  • Mais que font Guignol et Gnafron du DECODEX !


    Source : http://arretsurinfo.ch/quand-lafp-confond-lirak-et-la-syrie/

    Quand l’AFP confond l’Irak et la Syrie…

    … et que les journaux republient la dépêche sans la lire. Quoique à bien y regarder, cela ressemble furieusement à une manipulation.

    Jeudi 23 mars, La Libre Belgique publiait une dépêche, apparemment en provenance de l’AFP disant ceci :
    Syrie: plus de 100 civils tués dans une explosion

    AFP Publié le jeudi 23 mars 2017 à 15h09 – Mis à jour le jeudi 23 mars 2017 à 20h54
    International
    Nouveau drame dans le conflit syrien.
    Plus de 100 civils ont été tués dans une explosion mercredi survenue près de Mossoul.

    Seul (petit) problème, Mossoul se situe en Irak, et non en Syrie. Accessoirement, on omet de préciser aussi que ces « explosions » résultent de frappes aériennes de la coalition dirigée par les Américains. Pour info, la distance la plus courte entre la banlieue Ouest de Mossoul et la frontière est de 95 Km.
    Ce qui rend particulièrement savoureuse l’évaluation dithyrambique rédigée par l’équipe des petits guignols hydrocéphales du Decodex TM.

    L’Agence France-Presse (AFP) est la principale agence de presse généraliste française, implantée dans environ 195 pays. La vérification de ses informations et la mention systématique des sources sont parmi ses principaux piliers, lui donnant une très grande fiabilité en règle générale !!!

    Tout fout le camp, ma bonne dame !


  • C’est qui, c’est quoi, Macron ?

    Emmanuel Macron nous est souvent présenté dans les médias comme un homme brillant, un génie ou un philosophe, qui incarnera la rupture avec le quinquennat d’Hollande.
    Mais lorsqu’on examine son parcours on se rend compte qu’il y a de forte chance qu’il incarne plutôt la continuité. C’est ce qu’on va voir dans cette vidéo


  • Histoire du plus grand génocide mondial

    C’est l’un des plus grands génocides de l’histoire, plus grand encore que celui qui nous est continuellement ressassé, car l’on parle ici de 80 millions à 100 millions de personnes! Et pourtant, celui-ci continue tranquillement. Les amérindiens sont « protégés », principalement en tant que source de revenus, avec la visite des zoos réserves, grâce au cinéma, à la culture, mais sinon… Leur principal droit est celui-ci de conserver le silence, aux États-Unis, le « blanc » reste maitre!

    Le livre d’histoire étasunienne le plus important que vous lirez de votre vie (Counter Currents)

    Dr. Robin D.G. Kelley, à propos de l’ouvrage de Roxanne Dunbar-Ortiz : « C’est peut-être le plus important livre d’histoire étasunienne que vous lirez dans votre vie. »

    Selon Harper’s Magazine (avril 2017), il y a au moins vingt-huit universités étasuniennes qui ont des programmes d’études sur l’esclavage aux Etats-Unis. Mais, en revanche et cela me paraît très instructif, aucun établissement d’enseignement supérieur aux États-Unis ne s’intéresse, sous quelque forme que ce soit, au fait que les peuples autochtones – hommes, femmes et enfants de tous âges – aient été éliminés (avec un objectif génocidaire) pour leur voler les terres sur lesquelles les institutions prestigieuses qui existent maintenant ont été construites.

    Il est facile de créer un programme, mais il est pratiquement interdit de mentionner l’éventualité de rendre des terres sur lesquelles les Amérindiens ont un droit légal. Il y a quelques campus où l’on discute formellement des réparations à consentir aux Afro-Américains, mais vous aurez du mal à trouver quelqu’un – même dans les cafés des campus – qui plaide pour la restitution aux Amérindiens de ce qui leur a été volé par les ancêtres de ces présidents d’université grassement rémunérés.

    Les Étasuniens de souche sont tout en bas de l’échelle sociale. C’est-à-dire qu’ils sont les moins susceptibles d’être pris en considération dans l’ordre des priorités quand il s’agit de nos problèmes collectifs. En fait, des entreprises comme Peabody Energy (et beaucoup d’autres) – si elles pensaient pouvoir s’en tirer sans dommage –distribueraient des vêtements infestés de germes de maladies mortelles dans les réserves (dans l’intention de parachever la mission génocidaire de nos Pères fondateurs). Beaucoup d’intérêts financiers puissants sont fort contrariés par les protestations des Indiens contre la destruction environnementale de leurs terres sacrées.

    Le grand public, tourne la tête et regarde ailleurs

    Et le grand public, y compris les lecteurs de médias alternatifs, regarde ailleurs quand les entreprises se comportent de manière criminelle. Regarder ailleurs, comporte souvent aussi la publication d’articles pro-indiens et la tenue de conférences sur des questions liées aux Indiens. En effet, se joindre au concert des récriminations politiquement correctes (sans aucune intention de faire quoi que ce soit de plus à propos de quoi que ce soit) équivaut à se rendre à un carrefour abandonné pour crier dans le désert qu’il est injuste de ne pas accorder de pardon à Leonard Peltier*. Est-ce que cela ne s’appelle pas regarder ailleurs quand c’est là tout ce qu’on fait pour libérer Leonard Peltier ?
    Marcher en cercles avec des pancartes et participer à des veillées aux chandelles n’a pas plus d’impact si ce n’est de procurer aux participants un sentiment d’auto-satisfaction et / ou le plaisir de la socialisation. C’est ce que j’appelle du militantisme pour le moins équivoque. Et en tout cas… sans consistance.

    Mais au niveau global, ce et ceux que je critique ici sont de peu d’importance. Au plan macroscopique, nous devons tout d’abord reconnaître que les États-Unis sont pourris jusqu’à l’os quand il s’agit des Indiens (et de désigner des « indésirables »). Et cela n’est pas le cas lorsqu’un établissement d’enseignement met en place un programme (similaire aux programmes pour les Afro-Américains cités ci-dessus), mais qu’elle ne modifie en rien ses politiques d’aide financière ou d’admission en signe de réparation. Une seule des vingt-huit universités mentionnées ci-dessus l’a fait.

    Les instructions du « Grrrand » Général George Washington

    En réponse aux Haudenosaunee (les six Nations iroquoises) qui hésitaient entre soutenir les Anglais ou les séparatistes au milieu des années 1770, le Général George Washington a envoyé des instructions écrites au Général de division John Sullivan pour qu’il prenne des mesures contre elles. Voilà ses ordres :

    « … détruire tous les campements de la région … que le pays ne soit pas simplement occupé mais détruit … vous refuserez absolument d’écouter toute les demandes de paix avant d’avoir mené à bien la destruction totale de leurs campements … Notre sécurité future réside dans leur incapacité à nous nuire … et dans la terreur que leur inspirera la sévérité du châtiment qu’ils recevront. »

    Cela vous rappelle quelque chose ?

    Les ordres de Washington sont clairement l’écho de ce que les États-Unis font dans le monde entier depuis leur création. Et ce que les Ecossais-Irlandais – employés par Washington pendant la Révolution – avaient fait à la demande de ses précurseurs contre d’autres âmes de seconde classe en Europe … avant de migrer vers le prétendu Nouveau Monde (qui n’était pas nouveau du tout, sauf pour les Blancs voleurs et génocidaires).

    Rien de tout cela n’est réellement enseigné dans nos écoles. Mais je soutiens que si un professeur lisait seulement les 77 premières pages de L’Histoire des peuples indigènes des États-Unis de Roxanne Dunbar-Ortiz, cela l’inciterait à proposer un programme pour l’enseigner. Cela permettrait de voir que pratiquement tous les problèmes actuels – de la violence l’intérieur du pays due aux armes jusqu’aux des abominations que nous perpétrons à l’étranger (et plus) – ont leurs racines solidement ancrées dans le traitement des Amérindiens par les Européens de leurs premiers contacts à nos jours.
    Mais, bien sûr, cela pourrait détourner un enseignant ou un militant de participer aux veillées aux chandelles… Ou de marcher en cercle.

    Richard Martin Oxman

    Richard Martin Oxman est enseignant et militant depuis plus de 50 ans. Il serait heureux de donner des conférences gratuites dans tous les établissements éducatifs qui le souhaitent. On peut le joindre à invisibleparadecall@gmail.com.

    Traduction : Aliocha Kazoff

    Source Originale : http://www.countercurrents.org/2017/03/23/the-most-important-u-s-history-book-you-will-read-in-your-lifetime/

    Source: http://arretsurinfo.ch/le-livre-dhistoire-americaine-le-plus-important-de-votre-vie/
    (*) Leonard Peltier est un militant amérindien anishinaabe/lakota, né le 12 septembre 1944, incarcéré depuis 1976 et condamné à deux peines à perpétuité. Il est membre de l’American Indian Movement. Wikipédia

    C’est sur ce génocide que s’est construit la nation étatsunienne


  • ASSELINEAU: Interview avec la PIRE journaliste de LCI !!!!!!

    Le journalisme existe t’il encore en france ???


    Chaque interview de ce candidat se ressemble tellement qu’on se demande si les médias n’ont pas tous reçu le même manuel « Les interviews type pour Asselineau en format 10, 20 et 30 minutes : toutes les questions inutiles pour être sûr de bouffer son temps d’antenne ! ».

    Un résumé de l’interview

    La complotiste Audrey Crespo-Mara sur LCI from Guy Fawkes on Vimeo.


  • Les manipulations criminelles de l’industrie du sucre


    © Flickr / Gullina G.

    Source : Courrier International

    L’industrie du sucre a sciemment menti sur le risque cardio-vasculaire

    Un article paru lundi 12 septembre dans une revue scientifique américaine montre que dans les années 1960, l’industrie du sucre a sciemment menti sur le risque cardio-vasculaire. Avec des conséquences dramatiques jusqu’à aujourd’hui.

    Le scandale est comparable à celui des lobbys des grands cigarettiers coupables d’avoir corrompu des scientifiques pour occulter les risques sanitaires du tabac. « Dans les années 1960, l’industrie sucrière [américaine] a payé des scientifiques pour que ceux-ci minimisent le lien entre la consommation de sucre et les maladies cardio-vasculaires et pour qu’ils incriminent, au lieu de cela, les acides gras animés [notamment présents ans les graisses animales] ». Telle est résumée par le New York Times, l’analyse approfondie de documents historiques, publiée lundi dernier dans la revue scientifique JAMA Internal Medicine.

    Ces documents historiques découverts par un chercheur de l’Université de Californie à San Francisco (UCSF) montrent qu’un groupe commercial appelé Sugar Research Foundation (SRF), aujourd’hui connue comme la Sugar Association, « a versé à trois scientifiques de Harvard l’équivalent d’environ 50 000 dollars d’aujourd’hui pour qu’ils publient en 1967 une synthèse de toutes les recherches sur le sucre, les graisses et les maladies cardiaques », détaille le New York Times dans un article qui, depuis sa publication, est le plus du site américain.

    Les revues scientifiques complices

    À l’époque, la synthèse en question, dont les résultats étaient biaisés, fut publiée dans le prestigieux New England Journal of Medicine (NEJM). « Ces révélations sont importantes parce que les débats sur les risques liés à la consommation de sucre et de graisses saturées sont toujours d’actualité aujourd’hui », estime Stanton Glantz, professeur de médecin de l’UCSF et co-auteur de l’article du JAMA.
    Pendant de nombreuses décennies, les Américains ont été encouragés à réduire leur consommation de matières grasses, ce qui a amené les gens à consommer des aliments à faible teneur en graisse mais très sucrés alors que d’après des experts, ce sont justement les aliments sucrés qui sont en jeux dans les problèmes d’obésité ».

    Pire que pire … Les édulcorants, aussi néfastes que le sucre


    Source Guy Fagherazzi Le Point

    La collusion entre les industriels et le monde de la recherche scientifique est une réalité cent fois démontrée. Nous en avons donc une nouvelle fois la preuve en ce qui concerne la problématique des édulcorants. Depuis des décennies, là encore, on nous a affirmé que ceux-ci étaient sans danger, jusqu’à conclure, par un raisonnement spécieux, qu’ils étaient bons pour la santé puisqu’ils nous incitaient à consommer moins de sucre…

    Des études épidémiologiques récentes et indépendantes montrent que les sodas light et les sucrettes augmentent notamment les risques de diabète.

    On les consomme en buvant des sodas dits « light » ou en sucrette avec le café. Les édulcorants comme l’aspartame, le plus courant, ou le sucralose, le plus récent, sont utilisés depuis plus de trente ans en remplacement du sucre, dans le but de ne pas grossir.

    Ils sont cependant controversés, suspectés de favoriser la prise de poids et le diabète de type 2, ou encore d’être cancérigènes.

    La quantité d’édulcorants dans notre alimentation a augmenté massivement ces dernières années sous des formes plus ou moins visibles, les industriels les intégrant de façon croissante dans les céréales, les biscuits, les gâteaux, les produits laitiers comme les yaourts aux fruits allégés en sucre, et même dans certains médicaments.

    Dans le même temps, une recherche indépendante de l’industrie agroalimentaire s’est développée à l’échelle internationale pour tenter de mesurer leurs effets sur la santé, en particulier leur impact sur les maladies métaboliques. Notre équipe du Centre de recherche en épidémiologie et santé des populations de l’Inserm apporte depuis 2012 sa contribution à travers son programme sur les facteurs de risque de diabète de type 2.

    Ses résultats incitent à la plus grande prudence vis-à-vis de la consommation de faux sucre. Dans une étude publiée en février, nous venons en effet de montrer que le risque de diabète augmente avec la consommation de sucrettes. Nous avions montré auparavant que ce risque était également supérieur avec les boissons dites « light », par comparaison avec les sodas classiques.

    Près de 100 000 femmes suivies depuis 27 ans

    Ces travaux se fondent sur les données issues d’une cohorte de près de 100 000 femmes baptisée E3N, pour Étude épidémiologique auprès des femmes de l’Éducation nationale, l’une des rares de cette taille dans le monde. Cette étude de cohorte prospective suit depuis maintenant 27 ans la santé de femmes adhérentes à la Mutuelle générale de l’Éducation nationale (MGEN). Initiée par l’épidémiologiste Françoise Clavel-Chapelon, cette étude vise à mieux comprendre la santé des femmes et leurs risques de développer des pathologies chroniques comme le cancer ou le diabète de type 2.

    Les participantes ont rempli des questionnaires très détaillés sur leur alimentation en 1993, passant en revue chaque repas, y compris les collations et apéritifs précédant les trois repas principaux, et la collation du soir. Les chercheurs disposent ainsi d’informations précises à la fois sur les aliments consommés, mais également sur les apports nutritionnels moyens pour chacune.

    Les sodas « light », plus à risque que les sodas classiques

    En étudiant ces données, notre équipe a mis pour la première fois en évidence, en 2013, un risque de diabète supérieur avec les boissons dites « light », par comparaison avec les sodas classiques. Sur les 66 118 femmes suivies entre 1993 et 2007, 1 369 ont en effet reçu un diagnostic de diabète de type 2. Notre équipe a modélisé le risque de développer cette maladie en fonction de la consommation de trois types de boissons : sodas classiques, sodas édulcorés et jus de fruits 100 % pur jus. Nous avons pris en compte d’autres facteurs comme l’activité physique, l’indice de masse corporelle et les antécédents familiaux.

    D’autres études avaient déjà montré, auparavant, une augmentation du risque de diabète associée à une consommation élevée de boissons sucrées en général. Cette fois, nous avions réussi à les distinguer. À consommation égale, par exemple 1,5 l par semaine, soit l’équivalent d’une grande bouteille, le risque de diabète était 60 % plus élevé avec les boissons « light », comparé aux boissons sucrées classiques. Des résultats d’autant plus marquants que leur consommation, à l’époque, était moins élevée qu’aujourd’hui. Les femmes de l’étude consommaient alors en moyenne chaque semaine 328 ml de boissons sucrées, soit environ une canette, et 568 ml de boissons « light ». Autre enseignement majeur de l’étude : on ne constatait aucune augmentation du risque de diabète avec les jus de fruits 100 % pur jus, des produits sucrés naturellement.

    Un risque accru de diabète avec les sucrettes

    Récemment, notre équipe s’est intéressée à la consommation d’édulcorants en sucrettes et en sachets chez les femmes de l’étude E3N. Dans l’étude que nous venons de publier, citée plus haut, celles qui en consomment « toujours ou presque » voient augmenter de 83 % leur risque de développer un diabète, par rapport à celles qui n’en consomment « jamais, ou rarement ». Les participantes qui en ont consommé régulièrement pendant plus de 10 ans voient leur risque augmenter de 110 % par rapport à celles qui n’en consomment jamais ou rarement, ce qui suggère un effet cumulatif avec le temps.

    Lorsque les analyses prennent en compte l’indice de masse corporelle, l’augmentation du risque persiste, bien qu’étant légèrement inférieure. On peut donc penser que les édulcorants ont bien un effet direct sur le risque de diabète, même si une forte corpulence participe, elle aussi, à l’augmentation du risque.

    Les édulcorants augmenteraient la sensation de faim

    Comment s’expliquent ces effets d’un point de vue physiologique ?
    Leur mécanisme est encore loin d’être élucidé. Une hypothèse serait que les grands consommateurs d’édulcorants auraient une plus forte appétence pour le sucre, doublée d’une surconsommation des aliments en général. Les édulcorants augmenteraient la sensation de faim, ou bien activeraient les récepteurs au goût sucré T1R2/T1R3 situés tout au long du tube digestif. Cela voudrait dire que ces personnes n’obtiendraient pas l’effet généralement recherché, à savoir maintenir leur ligne.
    Selon une autre hypothèse, les grands consommateurs d’édulcorants produiraient également moins d’hormones GLP-1 (pour Glucagon-Like Peptide-1), qui favorisent la sécrétion d’insuline par les cellules beta du pancréas, et auraient plus fréquemment des dérégulations du métabolisme du glucose. Enfin, il a été montré plus récemment sur des animaux que de fortes consommations de certains édulcorants entraînent des modifications du microbiote intestinal, ces micro-organismes dont on réalise aujourd’hui l’importance pour la santé. Ces changements provoqueraient une intolérance au glucose et une insulino-résistance, un mécanisme qui entraîne le diabète de type 2.

    Les sodas « light » comme les sucrettes continuent à véhiculer l’image de produits peu caloriques donc bons pour la santé. Cela soulève plusieurs questions. Cette perception incite les consommateurs à « se lâcher » plus facilement sur la quantité, puisqu’ils pensent avoir affaire à des produits sains.

    Et même en cas de consommation raisonnable, de nombreuses études montrent malgré tout des effets négatifs sur la santé. Il n’est que temps de réfléchir à la manière de faire passer des messages plus justes sur les bénéfices et les risques des édulcorants.


  • Qui ne connaît pas Jean Lassalle, candidat à la présidentielle ?


    Source Ouest France

    Le député des Pyrénées-Atlantiques ex-Modem Jean Lassalle,

    61 ans, marcheur, chanteur, provocateur, sans étiquette politique et sans argent, a obtenu ses 500 signatures pour être au premier tour de la présidence de la République.

    Avec l’accent rocailleux de son Béarn natal, il annonçait, le 17 mars 2016 : « Je veux être un candidat populaire qui est là pour retaper la France, pour aller vers le peuple. » Jean Lassalle, il y a un an déjà, professait que les 500 signatures ne seraient « pas un problème ». Et il les a eues, comme l’a confirmé samedi 18 mars le Conseil constitutionnel. En octobre 2016, Jean Lassalle sort un livre programme Un berger à l’Elysée. Programmé depuis son enfance, son chemin politique est pour lui une évidence.

    « Je n’ai pas un sou, mais si les gens croient en moi, je trouverai de l’argent. » Sans étiquette depuis son départ du MoDem en 2016, où il est resté près de 10 ans, il a l’intention de créer un parti. « Le nom, je le trouverai avec le peuple ».

    « Mon rêve c’était d’être rugbymen. » Du haut de son 1,92 m, Jean Lassalle en impose. Le rugby, il l’a dans la carrure, le nez à la Depardieu et surtout dans les veines. Il a transmis sa passion à ses trois fils. Thibault, l’aîné est pro dans l’équipe de Castres olympique : « Mon père Président, ça ne me fait pas rêver. Mais, ce n’est pas une surprise. Il est si déterminé. »

    Jean Lassalle, en février 2017, à Paris. | AFP

    « Une force de la nature »

    L’an dernier, Ouest-France le rencontrait à l’Assemblée nationale où il siège depuis 2007. Ce qui frappe: ses mains, énormes, abîmées par les travaux de la terre. « J’aime débroussailler, me servir de ma moto bineuse, me confronter à la terre », affirme l’ancien berger. Il y trouve la sérénité, « un moment pour réfléchir ».

    Le montagnard est né le 3 mai 1955, à Lourdios-Ichère. « Ma maison, c’est dans la montagne. Le village est loin de tout. » Une enfance sereine, chantante mais très modeste, dans une famille de bergers transhumants, sa mère est communiste et son père gaulliste. Avec ses deux sœurs et son frère, il a l’habitude de côtoyer des objecteurs de conscience à la bergerie. Il écoute les paroles de ces hommes. Il sympathise.

    Bernard Bourguinat, l’un d’eux, se souvient : « Jean avait une maturité précoce. Il souffrait du regard des enfants du village. » Chaque jour, pour aller à l’école, il descend de la montagne par les chemins. Pas de routes. Il se le promet : « Un jour, je serai le maire. Je ferai une route. » Et il n’a pas de doutes…

    « C’est une force de la nature », affirme son ami d’enfance, Didier Hervé. À 14 ans, ils étaient ensemble au lycée agricole. « Introverti, il regardait toujours par la fenêtre. » Mais, c’était au début. « Il a fini animateur des soirées du lycée. » Jean Lassalle confirme : « Au lycée, j’avais des boutons, les cheveux longs, j’étais grand et dégingandé, je n’étais pas très beau. »

    Les mandats s’enchaînent

    L’admirateur de De Gaulle et de Gandhi est élu maire de Lourdios-Ichère, dans la vallée d’Aspe, le 20 mars 1977. Il a 21 ans. « Comme mon père, j’étais berger. Mais la politique a été plus forte. » C’est son frère cadet Julien qui reprend le troupeau.

    Jean Lassalle a « le désir de convaincre ». Les mandats s’enchaînent : conseiller général de 1982 à 2015, élu au Parlement de Navarre (Pau) et député depuis 2002, et même président de l’Association des populations des montagnes et du monde (APMM).
    À 23 ans, en boîte, sur les Champs-Élysées, à Paris, il a rencontré Pascale. Elle est devenue sa femme et la mère de leurs quatre enfants. Elle n’est jamais très loin. Son mari Président, elle ne se voit pas habiter à l’Élysée : « Je resterai à Lourdios-Ichère, il fera son travail. »

    Actions atypiques

    Lysiane Palacin, sa collaboratrice parlementaire, le décrit comme « un homme de caractère, au parler vrai, un homme de combat ». Il se démarque par des actions atypiques. Le 3 juin 2003, droit comme un I, il entonne le Si Canti, un chant de son enfance, pour contrer Nicolas Sarkozy à l’Assemblée nationale. Il veut se faire entendre : « Lorsque tout a été essayé, il reste le chant. » Jean Lassalle est aussi un mélomane admirateur de Vivaldi.

    En 2006, il s’engage dans une grève de la faim contre la délocalisation d’une usine. Ces 39 jours ont laissé des traces sur la santé du candidat. « J’ai réussi à maintenir environ 140 emplois », se réjouit-il. L’usine tourne toujours, il a perdu 21 kg.

    Aux élections régionales en 2010, il fait le buzz avec son slogan « Vous ne le savez pas encore, mais vous allez voter pour moi. » Il fait 16 %. « Il avait transformé l’essai », s’amuse Bernard Bourguinat. Jean Lassalle croit en sa « bonne étoile ».

    « Parti seul en croisade »

    Il a été évincé aux dernières régionales et son amitié de 40 ans avec François Bayrou est en berne. Jean Lassalle est depuis « parti seul en croisade », tandis que François Bayrou a fait alliance avec Emmanuel Macron, qui a aussi approché le député des Pyrénées-Atlantiques par SMS, selon lui.
    En 2013, le député fait un tour de France à pieds – une « promenade » de plus de 5 000 kilomètres qui a duré 8 mois et qui a nécessité un emprunt à la banque. Jean Lassalle s’excuse presque : « Pascale a dû vendre son élevage de porcs de montagne pour tenir. »

    Lors de ce tour très médiatisé, il est allé à la rencontre « du peuple français », écouter, recueillir. « Je suis le candidat qui connaît le mieux la France », martèle-t-il.
    Son cheval de bataille, ce sont les énergies renouvelables. « Les marées de la façade maritime et le soleil, c’est ça l’avenir. » Il s’emporte à l’évocation du pétrole. Il insiste : « Sauver l’Afrique, c’est aider cette population à apprivoiser le soleil. » Son programme se fera avec l’Afrique. Bernard Bourguinat l’affirme : « Il ira jusqu’au bout. »

    Parti voir Bachar al-Assad en janvier

    S’il est élu, il promet « de rassembler ce grand peuple qui est le nôtre, qui est divisé et désespéré ». Il veut lutter contre « un système purement spéculatif et libérer les gens de l’oppression financière ». Sans vouloir sortir de l’Union européenne, il entend négocier des « marges de manœuvre ».
    Jean Lassalle entend passer aux énergies renouvelables « car on va bientôt sortir du pétrole ». Il retirera immédiatement « nos troupes du Proche-Orient où on tire sur des amis ». En janvier dernier, Thierry Mariani, Nicolas Dhuicq (LR) et lui se sont rendus à Damas pour discuter avec Bachar al-Assad. « Je suis dans l’incapacité de dire si ce qu’il fait, c’est bien ou mal. Je ne suis pas un tribunal, je ne suis pas La Haye ! », déclare-t-il à Sud-Ouest à son retour.
    L’homme de la terre, Jean Lassalle souhaite « remettre à la mode la campagne de France, car c’est le cœur du pays, et réhabiliter toutes les provinces. » Ce n’est pas une blague, le député veut « mettre en avant les arts martiaux pour que les gens puissent se défendre. »
    « Le pays est en train de s’écrouler. Cette campagne est indigne », expliquait-il au début du mois de mars en Vendée. Si vous voulez qu’on sorte de cet ennui mortel, il faut injecter du Jean Lassalle dans le turbo. »

    Quelques morceaux choisis de Jean Lassalle




    N’ésitez pas à aller sur You tube pour l’écouter. Nous avons des hommes de valeur en France, c’est mieux que Macron !!! Dix Mille fois mieux et Cent mille fois mieux que Fillon !!!


  • Finance, une importante archive de 2012

    Merci à Galadriel des Brindherbes Engagés pour la mise en ligne de cette archive.
    On était entre les deux tours de l’élection présidentielle.

    Je cite :

    « Je vous demande 10′ d’écoute attentive de cette vidéo de 2012. C’est une perle. Grâce à cette interview vous comprendrez tout. Les années qui l’ont suivie lui confèrent toute sa valeur.

    Nous sommes d’accord, je pense, sur l’idée que nous sommes dans une situation de plus en plus insoutenable et qu’il faut qu’elle cesse. Et comme le dirait La Palisse, elle ne peut cesser dans la continuité.
    Écoutez ce que dit la personne interviewée de la future mandature de François Hollande. Souvenez-vous de ce qui est advenu ensuite, de la Loi El Khomery et autres réformes de libéralisation de notre société et ce, contre nos intérêts, durant ces 5 dernières années. Appréciez-en l’incroyable cynisme. Tirez-en les conclusions indispensables. Vous saurez avec plus de clarté ce que vous avez à faire.
    Galadriel
    Merci à notre ami Jean-Michel pour cette importante archive. »

    Et l’interviewé rigole !!!


  • Toujours deux sons de cloche : Ding ! D… chut ? Le silence de Mossoul


    D’APRES GUILLAUME BOREL Source : http://arretsurinfo.ch/le-silence-de-mossoul/

    L’assourdissant bruit de la cloche des Médias à Alep Est Syrie

    A l’occasion de la libération d’Alep-Est par l’armée syrienne en décembre 2016, les médias occidentaux avaient massivement relayé le point de vue des djihadistes du Front al-Nosra qui, en fait, retenaient la population civile en otage. L’avancée de l’armée régulière syrienne et l’appui aérien russe avaient ainsi donné lieu à des articles indignés relatant le calvaire et les pertes subies par les populations civiles.

    La reprise de la ville aux djihadistes était évoquée par RFI comme une « agonie », une « politique de la terre brûlée » selon Le Parisien, une « ignominie » selon Libération, ou encore une « tragédie » selon le journal Le Monde.

    Des manifestations en soutien aux populations civiles avaient été organisées dans plusieurs capitales occidentales, abondamment relayées par les médias. Le gouvernement français avait saisi en urgence le Conseil de sécurité de l’ONU afin d’aborder la question de l’évacuation de la population civile. Le représentant français aux Nations Unies résumait le point de vue dominant dans les chancelleries et les médias occidentaux ainsi :

    « Cette tragédie est le résultat de la sauvagerie des uns, de la complicité active et du cynisme absolu des autres, mais aussi de beaucoup de lâcheté et d’indifférence et, il faut avoir le courage de le dire, de l’impuissance de la communauté internationale et de l’ONU. »

    L’axe de traitement de la libération d’Alep dans les médias occidentaux fut ainsi celui de la sauvagerie et de la barbarie russo-syrienne opposée au sort des victimes civiles.

    Le Front al-Nosra et les groupes djihadistes qui lui sont affiliés furent quant à eux qualifiés de « rebelles modérés » victimes d’une « politique de la terre brûlée ». Leur point de vue fut abondamment relayé sur les réseaux sociaux par l’intermédiaire de comptes d’ONG célèbres, comme les « Casques blancs » syriens ; ou encore de particuliers dénonçant les « exactions » du régime, comme par exemple l’histoire de la petite Bana, qui émut le monde entier.

    L’assourdissant silence de la cloche des Médias à Mossoul en Irak

    Dans le même temps, la coalition internationale dirigée par les Etats-Unis, amorçait une offensive en tout point similaire sur le territoire irakien destinée à reprendre la ville de Mossoul à l’État Islamique. Le journal Le Monde relayait les propos du premier ministre irakien définissant les objectifs de l’opération conduite par l’armée irakienne avec l’appui de la coalition internationale ainsi :

    « Nos forces entament la libération des citoyens de la terreur de Daech. »

    Ce n’est pas le même son de cloche !

    Contrairement à « la bataille d’Alep » présentée comme une « ignominie » et une « politique de la terre brûlée », la bataille de Mossoul sera ainsi présentée par la presse occidentale comme une « libération de la terreur de Daech ».

    La situation étant strictement la même, les civils étant dans les deux cas retenus en otage et servant de boucliers humains à des groupes salafistes partageant une idéologie et des méthodes de combat similaires, la différence de traitement journalistique tient uniquement à la définition préalable de la version officielle livrée par les puissances occidentales : à Alep, les « barbares » russo-syriens martyrisent la population civile et les rebelles « modérés », à Mossoul, les forces irakiennes appuyées par la coalition internationale « libèrent les citoyens de la terreur de Daech. »

    Cette libération de Mossoul par les « forces du bien » s’opère dans le plus grand silence médiatique concernant les pertes civiles et la situation humanitaire, et participe d’une certaine euphorie.

    De la compassion à l’euphorie

    Le premier novembre 2016, le journal le Figaro s’extasie ainsi que l’artillerie française soutienne l’offensive de l’armée irakienne et précise à ses lecteurs :

    « Cinq camions équipés de système d’artillerie et une centaine de militaires sont déployés sur la base de Qayyarah au sud de Mossoul. Ils mènent quotidiennement des missions de tirs. »


    Crédit photo : Media Figaro. Les français au boulot.

    Illustré de nombreuses photographies des canons français devant « libérer Mossoul », l’article précise également que ces derniers sont installés à 60 km au sud de la ville, sur la base de Qayyarah. Pourtant, il n’y aura aucune interrogation dans le journal de Serge Dassault sur le caractère « chirurgical » ou non de l’artillerie française évoluant à des dizaines de kilomètres de ses cibles, cibles elles-mêmes imbriquées dans la population civile… Mais puisqu’il s’agit de canons français, les journalistes du Figaro n’entreront pas dans ces fâcheuses considérations et préféreront abreuver leurs lecteurs des prouesses technologiques de ces armes de « libération ».

    ( … ) Le 7 mars, le même quotidien du marchand d’armes Serge Dassault, en remet une couche en consacrant un paragraphe entier à l’action des « canons Caesar ». Le lecteur avisé apprendra ainsi que depuis la mi-février l’offensive irakienne se concentre sur l’ouest de la ville de Mossoul après avoir repris les quartiers Est à la fin du mois de janvier. Et c’est là que l’on retrouve les canons français si chers aux journalistes du Figaro, car ils participent à « la libération des citoyens de la terreur de Daech ». Ainsi, les forces irakiennes ont pu bénéficier, lors de la reprise des quartiers Est de Mossoul, du «soutien de la coalition internationale menée par Washington. Cet appui est essentiellement aérien avec en complément une intervention des canons français Caesar qui ont effectué de nombreux tirs ces quinze derniers jours. »


    À Mossoul-Ouest, vendredi 10 mars, des nuages de fumée s’élèvent après une attaque aérienne. / Aris Messinis/AFP

    Le lecteur ne saura évidemment jamais à la lecture du journal de Serge Dassault combien d’habitants de Mossoul ont péri sous les obus tirés par les canons français, qui, rappelons-le ont un rayon de destruction de cinquante mètres au point d’impact. La question des victimes civiles ne sera ainsi jamais évoquée, et l’offensive sur Mossoul n’a pour l’instant donné lieu à aucun bilan chiffré des victimes civiles dans la presse. Et pour cause, le « volet humanitaire » de la bataille de Mossoul est le premier porté disparu de la couverture médiatique, cette bataille opposant, selon la version officielle de la coalition internationale, les forces de libération à la « terreur de Daech ». Ce qui caractérise la couverture médiatique de la bataille de Mossoul, c’est un journalisme embarqué à la fois supplétif et porte-parole militaire.


    ( … )
    Le 7 mars, Euronews relaye les propos du premier ministre irakien ainsi :
    « Soit les militants de Daesh s‘échappent, soit ils seront tués, prévient Haider Al-Abadi. »

    Le 19 février, c’était le journal Le Monde qui donnait la parole à plusieurs « experts ». Selon le premier, la bataille pour l’ouest de Mossoul risquait « d’être plus difficile, avec des combats maison par maison, plus sanglants et à plus grande échelle.»

    Et le deuxième expert de surenchérir :

    « La résistance de l’EI pourrait s’avérer plus importance dans cette zone et il sera plus difficile, mais de la plus grande importance, de nettoyer entièrement Mossoul des réseaux [djihadistes] après sa reprise. »

    Ainsi, alors que la bataille d’Alep aurait fait plus de 21000 morts selon le très fameux Observatoire Syrien des Droit de l’Homme basé à Londres, qui comme chacun sait est donc bien placé pour observer, le blog Mosul eye estimait début mars à 9500 les victimes civiles de la bataille de Mossoul, alors qu’elle va entrer, selon les « experts » du journal Le Monde, dans sa phase la plus meurtrière.
    Mais de cela, les médias occidentaux, embarqués cette fois-ci aux côtés des troupes des libérateurs, ne veulent pas s’en soucier ni en informer leur public tant l’histoire qu’ils ont à raconter doit être belle…

    Guillaume Borel est un analyste politique. Il est l’auteur de l’ouvrage Le travail, histoire d’une idéologie – Éditions Utopia: 2015. Il s’intéresse à la géopolitique, aux questions de macro-économie, de propagande et de manipulations médiatiques.


  • L’humanité menacée d’extinction après que les rhinocéros ont découvert que la peau humaine était aphrodisiaque


    Photo © Ulga

    Source G Le Gorafi. http://www.legorafi.fr/2017/03/09/lhumanite-menacee-dextinction-apres-que-les-rhinoceros-ont-decouvert-que-la-peau-humaine-etait-aphrodisiaque/

    Plusieurs humains décharnés et écorchés ont été retrouvés ce matin. Selon les enquêteurs, les coupables seraient un groupe de rhinocéros qui se serait introduit durant la nuit pour s’emparer des peaux des victimes. Celle-ci serait considérée comme un très puissant aphrodisiaque par les rhinocéros depuis peu.

    Reportage.

    C’est le choc dans ce petit village où trois humains ont été impitoyablement chassés par des rhinocéros sans vergogne. Les trois victimes ont été piétinées et encornées et seule leur peau a été emportée. « Ce sont des rhinocéros professionnels qui ont fait cela, ils savaient ce qu’ils faisaient, ils ne leur ont laissé aucune chance », affirme-t-il. Les attaques de rhinocéros sont en pleine explosion depuis peu, la faute à une peau humaine aux vertus aphrodisiaques pour les rhinocéros.
    «Oui, la peau humaine est aphrodisiaque, les humains vont devenir des proies de choix. Ils vont être impitoyablement chassés par des rhinocéros sans scrupules qui feront ensuite commerce de leur peau dans les marchés noirs », explique Marie Troyalp de WWF qui estime que la population, de près de 7 milliards d’individus humains, est directement menacée par la surexploitation de leur peau. « À terme, si on ne fait rien, au rythme des tueries, d’ici 3 à 12 millions d’années, l’humain sera exterminé », alarme-t-elle.
    De leur côté, les rhinocéros se défendent et mettent en avant leur culture et justifient ce commerce. « Les rhinocéros ont toujours consommé de la peau humaine, pourquoi nous l’interdire maintenant ? C’est une partie de notre culture », explique un rhinocéros entrain d’écorcher un humain qu’il vient de chasser. « C’est très délicieux, je sens que ça fait effet, c’est incroyable », ajoute-t-il. Plus loin, il précise : « Pourquoi ne pas faire des réserves d’humains élevés uniquement dans ce but ? Cela serait plus équitable et moins barbare. Ils seraient élevés en plein air, comme les autres humains, avec un label bio ».

    …et oui, le rhino c’est rosse !


  • De l’espionnage ? Quel espionnage ?


    Source : Observatus geopoliticus http://www.chroniquesdugrandjeu.com/2017/03/courage-fuitons.html

    Décidément, la journaloperie (notre belle presse) reste désespérément égale à elle-même et l’affaire des fuites de la CIA est là pour nous le prouver.

    Ainsi, Wikileaks commence https://francais.rt.com/international/34983-cia-a-cree-propre-nsa-wikileaks-met-lumiere-cyber-arsenal-cia à publier des tonnes d’informations sur les activités cyber peu reluisantes de l’agence de renseignement américaine : surveillance de masse via le piratage des tablettes, smartphones, télévisions et même voitures connectés. Le consulat US de Frankfort était (est ?) à la pointe du combat pour le contrôle de l’Europe.

    La presstituée (presse au service des institutions) n’a évidemment pu passer la bombe sous silence mais elle fait tout ce qu’elle peut pour la désamorcer. L’accent est mis sur des contingences triviales et l’imMonde, grand spécialiste de la bisounourserie, titre même son article, perdu dans le bas de la page : « Apple affirme avoir corrigé les failles de l’Iphone ». Ouf, nous voilà rassurés…

    Pendant ce temps, la principale information est complètement passée sous silence. La CIA a utilisé des malwares d’autres pays pour attribuer des attaques informatiques à des puissances étrangères. En un mot, des false flag cybernétiques. Evidemment, l’on pense immédiatement à l’inénarrable « piratage » russe lors des dernières élections américaines. Et là, la MSN préfère que vous regardiez ailleurs…

    Aux Etats-Unis, les rares médias proches de Trump font leurs choux gras de l’affaire tandis que les porte-voix du système impérial n’ont qu’une envie : passer à autre chose pour ne surtout pas avoir à remettre en cause le scénario du « piratage » russe. Circulez, y’a pas grand chose à voir…

    Toujours est-il que le panier de crabes est en émoi et la chasse au Snowden 2.0 est ouverte. On ne peut exclure – et c’est un euphémisme – que ce soit un soutien de Trump qui ait décidé de balancer les magouilles de Langley. Le Donald doit en effet être aux anges, les éternelles accusations de collusion avec Moscou perdant maintenant franchement de leur tranchant, même si la presstituée s’efforce de taire la chose. A suivre…

    Ne manquez pas

    http://www.france24.com/fr/20170307-wikileaks-vault7-cia-revelation-secret-espionnage-piratage

    http://www.lemonde.fr/pixels/article/2017/03/07/iphones-android-teles-connectees-le-catalogue-des-outils-d-espionnage-electronique-de-la-cia_5090785_4408996.html


  • 8 Mars journée de la femme

    Femme noire – Léopold Sédar Senghor (1906 – 2001), Chants d’ombre

    Femme nue, femme noire
    Vétue de ta couleur qui est vie, de ta forme qui est beauté
    J’ai grandi à ton ombre; la douceur de tes mains bandait mes yeux
    Et voilà qu’au cœur de l’Eté et de Midi,
    Je te découvre, Terre promise, du haut d’un haut col calciné
    Et ta beauté me foudroie en plein cœur, comme l’éclair d’un aigle

    Femme nue, femme obscure
    Fruit mûr à la chair ferme, sombres extases du vin noir, bouche qui fais lyrique ma bouche
    Savane aux horizons purs, savane qui frémis aux caresses ferventes du Vent d’Est
    Tamtam sculpté, tamtam tendu qui gronde sous les doigts du vainqueur
    Ta voix grave de contralto est le chant spirituel de l’Aimée

    Femme noire, femme obscure
    Huile que ne ride nul souffle, huile calme aux flancs de l’athlète, aux flancs des princes du Mali
    Gazelle aux attaches célestes, les perles sont étoiles sur la nuit de ta peau.
    Délices des jeux de l’Esprit, les reflets de l’or ronge ta peau qui se moire
    A l’ombre de ta chevelure, s’éclaire mon angoisse aux soleils prochains de tes yeux.

    Femme nue, femme noire
    Je chante ta beauté qui passe, forme que je fixe dans l’Eternel
    Avant que le destin jaloux ne te réduise en cendres pour nourrir les racines de la vie.


  • Il est content, content, content …


    Source : LA TRIBUNE

    Le bureau politique des Républicains a tranché : François Fillon reste l’unique candidat de la droite et du centre. Certains de ceux qui s’apprêtaient à lui tourner le dos redeviennent ses soutiens.

    La valse des yoyos

    De rebondissements en rebondissements. Tandis que Marine Le Pen et Emmanuel Macron poursuivent tranquillement leur campagne, la droite continue de se débattre. Après la manifestation de soutien populaire organisée dimanche au Trocadéro, le retrait d’Alain Juppé ce lundi, François Fillon est redevenu le premier choix des Républicains. Seulement ? Le centre, c’est à dire l’UDI, l’a lâché…

    En manque de plan B pour le remplacer, le bureau politique des Républicains n’a donc pas eu d’autre choix que de renouveler sa confiance à François Fillon, le large vainqueur de la primaire de la droite et du centre. Lors de ce comité, Gérard Larcher, un soutien vacillant de François Fillon a estimé que « son » candidat avait « mis fin aux hésitations. Le débat est clos ».

    Pas de plan B, ni C, ni D … etc

    Ceux qui commençaient à douter de lui et à tourner casaque au sein même de son propre camp en sont pour leurs frais. C’est le cas par exemple de Valérie Pécresse, de Bernard Accoyer ou encore de Xavier Bertrand.
    Ce matin, face aux dirigeants de PME conviés par la CPME, François Fillon est apparu déterminé, se présentant, comme depuis le début de la campagne lorsque les questions économiques ont pu être abordées, comme le seul candidat proposant un programme de rupture.
    Toutefois, la suite de la campagne ne risque pas d’être un long fleuve tranquille pour François Fillon. L’enquête judiciaire se poursuit. Sa mise en examen est même envisageable. Le débat n’est donc peut-être pas clos.

    Lamentaaaable !


  • Coup de gueule de J. Attali


    Source : http://blogs.lexpress.fr/attali/2017/03/06/honte-a-vous/

    « Ayant participé très activement à toutes les élections présidentielles françaises depuis quarante ans, je ne pensais jamais avoir à assister à une campagne aussi désastreuse que celle dans laquelle s’enfonce aujourd’hui notre pays. J’en pleurerai de rage et de colère. Et je sais que je suis loin d’être le seul.

    Cette lamentable comédie à laquelle nous assistons n’est pas que le produit des circonstances, qui semblent s’acharner pour la rendre dérisoire. Elle est le résultat profond d’un pourrissement du système politique français, qui depuis 30 ans au moins, préfère se complaire dans l’inaction, les petites rivalités de personnes, les compromissions grandes ou petites ; les corruptions, ouvertes ou tacites.
    De cela, nous mourons.

    Les Français le sentent bien, qui, en majorité, aimeraient pouvoir voter pour un autre candidat que tous ceux qui se présentent aujourd’hui, sans pouvoir le nommer.

    Ils aimeraient qu’on leur propose un programme sérieux, cohérent, avec un calendrier rapide de mise en oeuvre. Ils aimeraient avoir des dirigeants honnêtes et d’expérience.
    Ils savent bien que ce n’est pas dans les pathétiques affrontements d’égos des candidats que se trouvent la solution de leurs problèmes quotidiens ni surtout de ceux de leurs enfants.
    Ils comprennent bien que la plupart des hommes politiques n’ont pas l’amour du pays chevillé au corps, mais l’amour d’eux-mêmes et des honneurs qu’ils convoitent.

    Ils sentent bien que le pays s’enfonce dans le néant de l’inaction.

    Déjà, nous avons perdu des années, vingt sans doute, sous l’effet de la procrastination et de l’insouciance de nos dirigeants politiques. Et aujourd’hui, cela commence à se faire sentir.
    Jamais, en tout cas depuis 1945, notre dette publique n’a été plus élevée. Jamais le chômage des jeunes n’a été plus durable.
    Jamais notre balance des paiements n’a été aussi déficitaire.
    Jamais autant d’adolescents ne sont sortis du système scolaire sans savoir lire, écrire et compter.
    Jamais nos hôpitaux, nos écoles n’ont été aussi surchargées, en manque de moyens.
    Jamais le progrès technique n’a exigé autant de choix politiques.
    Jamais, aussi depuis 1945, l’environnement écologique et géopolitique n’ont été aussi menaçants.

    Devant cela, qu’entendons-nous ? Rien.

    Et la campagne d’aujourd’hui ne peut avoir qu’une seule signification : les hommes politiques savent qu’ils n’ont pas la réponse à ces questions, qu’ils n’ont pas le caractère ni les compétences pour affronter ces tempêtes, et ils ont préféré mettre en scène le désastreux spectacle de la compétition de leurs égos, plutôt que de nous parler de ces sujets difficiles.

    Il n’y a pas de réponses simples aux problèmes de la France.

    Rien ne se fera sans effort. Tout suppose une analyse lucide, une conscience claire des positions de nos alliés et de nos adversaires, un programme cohérent, clair, complet, ambitieux, à mettre en œuvre immédiatement.
    Une intégrité sans faille, une capacité à imposer des choix, face aux puissants du monde et à leurs chantages, une expérience de l’exercice du pouvoir en même temps qu’une capacité à oser le neuf.

    Nos dirigeants politiques, et ceux qui aspirent à le devenir ne parlent jamais de tout cela.
    Ou, quand ils en parlent, on ne les entend pas.

    La classe politique française ressemble à ces parents indignes qui préfèrent mettre la radio a fond (ou la télé) pour ne pas entendre les cris de leurs enfants.

    Un jour, bientôt, les enfants se vengeront. »


  • Propos de femme sur LES affaires Fillon


    Eva Joly.

    Source : Lorène Avocat pour Reporterre

    Englués dans les affaires, François Fillon et Marine Le Pen répliquent en attaquant la justice. Tandis que la présidente du FN explique que les magistrats sont là « pour appliquer la loi, pas pour l’inventer », le candidat de la droite affirme que, dans l’enquête qui le vise, « l’État de droit a été systématiquement violé ». Des affirmations dangereuses pour la démocratie, assure Eva Joly.
    L’ancienne magistrate Eva Joly a fait de la lutte contre la corruption et pour la moralisation de la vie publique son cheval de bataille. Celle qui fut candidate écologiste à l’élection présidentielle de 2012 a aujourd’hui rejoint Benoît Hamon. Elle est députée européenne (Verts-ALE) depuis 2009.

    Reporterre — Comment interpréter ces attaques virulentes de M. Fillon et Mme Le Pen contre l’institution judiciaire ?

    Eva Joly — Ces discours sont une technique de défense qui ne comporte aucune vérité. De la pure rhétorique. Pour autant, ce sont des propos très graves. Quand M. Fillon dit qu’il n’y a plus d’État de droit, il procède à une inversion des valeurs. Car une des qualités de la France, c’est justement d’avoir un système judiciaire qui fonctionne, des magistrats compétents et non corrompus. Il s’agit d’une singularité rare, d’un bijou. Il suffit de traverser la Méditerranée ou de se rendre en Europe de l’Est pour s’en rendre compte !
    Un État de droit, c’est-à-dire un pays où chacun peut faire valoir ses droits, c’est très précieux. Sans justice indépendante, pas de démocratie qui tienne debout. Dénigrer la justice, créer le doute sur le bon fonctionnement des institutions dans un but égoïste et politicien, est indigne d’un candidat aux plus hautes fonctions de la République.
    Quand M. Fillon parle d’assassinat politique, il oublie que nombre de personnes sont tuées pour leurs idées partout dans le monde. La Suède a vu son premier ministre assassiné, une députée britannique europhile a été abattue. En parlant ainsi, le candidat de la droite ne montre aucun respect pour la vérité ni pour le droit. Il nie nos valeurs.

    M. Fillon cherche à se défendre…

    Mais que vise-t-il avec son discours délirant ? Ce qu’il veut, c’est l’impunité, ce n’est pas l’État de droit. M. Fillon n’apparaît pas comme un homme de valeur, mais comme un homme égocentrique. Il ne poursuit pas l’intérêt du pays, mais uniquement son désir fou de devenir président de la République.

    Faites-vous une différence entre la situation de Mme Le Pen et celle de M. Fillon ?

    Oui, dans le cas de M. Fillon, il y a enrichissement personnel, familial. Alors qu’avec Mme Le Pen, il s’agit d’un abus dans un intérêt politique. C’est une grande différence. Après, les discours sont les mêmes : populistes et antirépublicains.

    Avant, ce type de discours émanait principalement de l’extrême-droite. S’agit-il, d’après vous, d’une évolution ?

    Pour moi, la principale évolution, c’est que le temps des privilèges est révolu. Avant, les hommes politiques bénéficiaient de nombreux privilèges et d’une relative impunité. Il y a eu du ménage, mais nombre de personnes dans la classe politique ne se rendent pas compte que les temps ont changé. J’entends beaucoup : tout le monde a toujours fait ça, alors pourquoi pas moi ?
    Nous avons de nouveaux instruments, comme un parquet financier beaucoup plus réactif, et une Haute Autorité de la transparence de la vie publique, qui mène de vraies enquêtes sur nos élus. Et, bien sûr, des magistrats indépendants et compétents.

    Mais cela n’a pas suffi. Que faudrait-il faire encore ?

    Il reste du ménage à faire du côté des privilèges : pourquoi les anciens présidents de la République ont-ils droit à un bureau, des secrétaires et gardes du corps à vie ? Tout cela relève de l’Ancien Régime. Ensuite, il faut interdire le népotisme, car il n’est pas normal de pouvoir employer sa femme ou son mari. Il faudrait créer un statut pour les assistants parlementaires, comme c’est le cas au Parlement européen.
    Et puis, la moralisation de la vie publique passe par le non-cumul des mandats, une déontologie renforcée pour les élus, notamment sur la question des conflits d’intérêts. Nous avons besoin d’enquêtes et de condamnations exemplaires, afin de mettre fin à l’impunité des politiques, notamment dans le domaine de la corruption et du détournement de fonds publics. Il faut restaurer la confiance avec les électeurs.