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  • Les abeilles se meurent … mais on s’en fout !

    Abeille

    Voir aussi l’article précédent
    Survie des abeilles – un géant du miel tire la sonnette d’alarme

    L’Amérique toujours en avance … pour le pire !

    Selon un rapport préliminaire de l’organisme « Bee Informed Partnership » et du ministère de l’agriculture, les apiculteurs américains auraient perdu 42% de leurs colonies d’abeilles domestique en un an. C’est la seconde plus grande perte du secteur et elle inquiète jusqu’ici en France.

    Les ruches américaines ont été tellement décimées entre avril 2014 et avril 2015 que les professionnels et même le ministère de l’agriculture pensent que le secteur ne pourra pas s’en relever.

    Pas d’abeilles, pas de cultures

    Les Etats-Unis sont déjà confrontés à la disparition des insectes polinisateurs sauvages qui assurent tout naturellement la reproduction des plantes. Aux USA, les abeilles domestiques viennent donc à la rescousse, transportées par camions entiers, sur plusieurs centaines de kilomètres au bout desquels les ruches sont disposées dans les grands vergers, aspergés de pesticides. Ah bon ? Elles meurent ?

    En cause particulièrement, selon les entomologistes et les militants des associations de protection des abeilles : les néonicotinoides. Des semences enrobées de pesticides qui se diffusent dans la plante tout au long de sa croissance. Trois sont interdits en Europe pour certaines semences, mais aux USA, ils sont tous autorisés. (Il faut bien que Monsanto s’enrichisse !)

    Il faudrait pourtant les abandonner définitivement, et dans le monde entier plaide le président de Génération Future, François Veillerette.

    Si on n’interdit pas ces produits-là rapidement on sera peut-être un jour obligés de faire comme en Chine et de polliniser les cultures à la main avec des pinceaux, ce qui serait totalement absurde puisqu’aujourd’hui les insectes le font gratuitement !!!

    Et en Europe on fait quoi ?

    Lundi 5 mai 2015, la Commission européenne a rendu un rapport sur le « programme de surveillance active de la mortalité des colonies d’abeilles » (en anglais), intitulé EPILOBEE.

    Cette étude (qui a coûté la peau des fesses) a surveillé à trois reprises la vigueur et/ou la mortalité de l’insecte de l’hiver 2012 à l’été 2013 dans 17 pays européens.

    Il y avait de quoi se réjouir, l’étude est historique depuis le malheureux constat d’affaiblissement et de mortalité des abeilles et les moyens sont à la hauteur de la catastrophe sanitaire : il concerne 31 832 colonies (provenant de 3 284 ruchers), 1300 inspecteurs et 3,3 millions d’euros payés par Bruxelles, auxquels se rajoutent les contributions financières de chacun des États membres.

    Le constat

    Les résultats sont alarmants : en cumulant les mortalités hivernales et estivales, la Belgique apparaît comme le territoire le plus touché, avec un taux de mortalité de 42,5 %, suivie de près par le Royaume-Uni (38,5 %), la Suède (31,1 %), la Finlande (29,8 %) et la France (27,7 %).
    Le problème est surtout écologique (l’abeille pollinise 70 % des plantes sauvages et cultivées de la planète) mais aussi économique : le nombre d’apiculteurs français a baissé de 40 % en 6 ans et les miels asiatiques de qualité douteuse inondent les rayons de nos supermarchés.

    L’absence des pesticides, une tartuferie politique ?

    Alors qu’un enfant de 5 ans se serait posé la question car la totalité des apiculteurs français sonnent l’alarme depuis des années sur le système agricole intensif qui repose sur l’utilisation irraisonnée de produits phytosanitaires tels les insecticides néonicotinoïdes tueurs d’abeilles, la Commission européenne n’a pas jugé utile de mentionner le facteur « pesticides » et a centré son travail sur les «agents biologiques», autrement dit les principaux pathogènes de l’abeille comme les parasites Varroa (acarien parasite de l’abeille domestique) ou Noséma.

    Selon l’Anses (L’Agence nationale de sécurité sanitaire de l’alimentation, de l’environnement et du travail) qui a été mandatée par Bruxelles pour organiser le rapport :

    « À la demande de la Commission européenne, EPILOBEE a centré son travail, pour ses deux premières années de fonctionnement, sur la mise en place de critères harmonisés de mesure de l’affaiblissement des colonies et l’observation des pathologies infectieuses des abeilles. Ce projet européen n’a pas intégré, à ce stade, la détection de pesticides. »

    Un rapport de 30 pages qui nous aura coûté plusieurs millions d’euros, dont les experts se félicitent en concluant qu’un rapport sérieux a pu être réalisé à l’échelle européenne avec les mêmes méthodes épidémiologiques standardisées à tous les États, mais qui n’apporte aucune réponse… !!!

    Selon l’apidologue (Personne qui étudie les abeilles) Gérard Arnold, directeur de recherche au CNRS :

    « Si on ne recherche que des agents infectieux, on ne risque pas de trouver des résidus de pesticides. Ce choix est politique, pas scientifique. »

    La Commission Européenne corrompue par les lobbys se moquerait-elle de nous ?

    Mais non ! Ca ne s’est jamais vu !
    Abeille2

    Polliniser à la main ?

    En Chine on est riche… En main d’œuvre. C’est pourquoi la situation n’inquiète pas franchement. Pourtant, dans certaines régions de l’Empire du Milieu, il n’y a plus une seule abeille qui survit. Du coup, les paysans emploient des petites mains bien patientes pour polliniser les fleurs. A défaut, ils louent des ruches qu’ils posent quelques heures dans leurs champs. Mais on sait déjà que tout cela ne suffira pas.


  • Prévention du cancer. Qui cela dérange-t-il ?

    A Genez

    Deux médecins écrivent au président de la république

    Mais à quoi ça va servir ? Réponse : à rien !

    Le Docteur Pierre Delahousse
    Le Docteur Jacques Lacaze

    S’adressent solennellement à :

    Monsieur le Président de la République
    Monsieur le Premier Ministre
    Madame le Ministre de la Santé

    Copie à Monsieur le Directeur Général de la Santé

    Roubaix et Loos-en-Gohelle le mardi 10 mars 2015.

    Monsieur le Président,
    Madame et Messieurs les ministres

    Nous sommes de simples médecins généralistes retraités. Nous avons collaboré avec André Gernez, qui a été médecin radiologue à Roubaix, ancien chercheur à la Fondation Curie de Paris, ancien chef de travaux au CHR de Lille et qui a passé sa vie à faire des recherches en biologie et médecine.

    Très scrupuleusement, André Gernez a envoyé tous ses travaux aux académies, des Sciences, de Médecine et Vétérinaire, qui ont pour fonction essentielle de conseiller les responsables du Gouvernement de la République. Il a, bien entendu, également adressé ses propositions et travaux aux autorités médicales nationales (et internationales) et politiques, qui se sont succédé au gouvernement, durant cette longue période. Ses travaux et propositions sont donc parfaitement connus. D’ailleurs, ils ont à chaque publication retenu l’attention, en particulier, de nombreux académiciens et professionnels, qui se sont manifesté par des commentaires élogieux et très élogieux, en souhaitant que des recherches fondamentales et cliniques valident ces propositions et permettent un déploiement dans le système de santé publique de notre pays.

    En particulier, il a établi qu’une cure annuelle d’un mois associant, 3 éléments :
    1) une diminution de la ration quotidienne, avec l’interdiction de certains aliments et l’ajout d’autres dont les propriétés anticancéreuses sont connues, provoquait un état d’acido-cétose défavorable aux cellules cancéreuses;
    2) l’ajout de compléments vitaminiques durant la même période renforçait l’action défavorable aux cellules cancéreuses ;
    3) l’utilisation de médicaments anti mitotiques était proposée en fin de la période d’un mois. Il pouvait s’agir du sirop de Teyssédre contenant de l’hydrate de chloral donné durant des décennies aux nourrissons et enfants mais qui brusquement fut interdit, ou du méthotrexate un produit anti – cancéreux utilisé aussi en dermatologie contre le psoriasis ou les rhumatismes.
    La dose proposée par André Gernez, était de 5mg par jour, 2 jours par an. Pour le traitement du psoriasis (maladie qui non seulement n’est pas mortelle mais est selon l’expression courante dans le corps médical « un passeport de longue vie ») varie de 390 mg par an soit 39 fois plus à 1300mg par an soir 130 fois plus ! La proposition d’André Gernez d’utiliser ce produit a été critiqué pour sa toxicité !
    Nous pensons que, s’il n’y a pas eu une ignorance assez surprenante, on pourrait évoquer une malveillance peu compatible avec l’honnêteté scientifique la plus élémentaire.

    Le principe de cette cure annuelle de décancérisation reposait sur l’idée – aujourd’hui reconnue par la plupart des cancérologues – qu’un cancer a une vie cachée s’étendant de 8 ans (sein) à 15 ans (poumon). Durant cette vie cachée, à l’heure actuelle aucun moyen d’imagerie médicale ou de biologie ne permet un diagnostic. Et au stade où ce diagnostic commence à être possible (1gr de cellules cancéreuses) le nombre de cellules est évalué à 1 milliard et nous sommes déjà devant une maladie grave.

    Nous ajoutons que le premier volet de la cure annuelle a été confirmé par de nombreux travaux sur le jeûne thérapeutique, que le 2éme a été validé par beaucoup de travaux également et en particulier la longue étude connue sous le nom de SUVIMAX.

    Par ailleurs dans le service de Toxicologie de Paris à l’époque où le Professeur René Truhaut le dirigeait, un chercheur, Monsieur Jean-Claude Gak a mené sur le rat une expérimentation en 3 bras, avec les 3 niveaux proposés par André Gernez. Les deux premiers bras retrouvaient des chiffres connus allant de 30% à 70% de protection contre un cancer très grave : le cancer primitif du foie spontané. Le 3éme bras, trouvait une protection de l’ordre de 93%. Ces informations ont été transmises par téléphone à André Gernez, mais n’ont pas été publiées. L’ensemble des travaux semblent avoir été remis à la DGS. Il semble que Monsieur Gak affirme n’avoir jamais effectué ce travail. Des documents en provenance de René Truhaux les attestent pourtant. Et Mr Gak, alors que ces faits ont été publiés et diffusés très largement par livres, journaux, DVD, conférences publiques etc, semble contester l’existence de ces travaux. Des universitaires et nous-mêmes avons demandé au Directeur Général de la Santé en poste à différentes périodes des informations sur ces faits. Nous n’avons jamais reçu la moindre réponse en retour.

    L’actualité scientifique, médicale et grand public se porte sur la notion de prévention contre le cancer par la vaccination. A notre avis, cette solution n’a jamais abouti depuis plus de 30 ans de recherches, et n’aboutira jamais, pour des raisons évidentes : la cellule cancéreuse fait partie de notre moi, est mise en route par notre organisme, le système immunitaire ne fait que s’attaquer au non-moi, à ce qui m’est étranger. Il n’est pas en mesure de s’attaquer aux cellules cancéreuses. Mais nous retenons que le mot prévention est désormais largement popularisé et l’attachement des médecins à la prévention fait florès. L’exemple du dernier numéro de la revue de vulgarisation scientifique « Sciences et vie » le démontre, on ne peut mieux, en publiant un long article : « Vaccin contre le cancer. Les premiers tests sur l’homme ».

    Nous pensons qu’il est nécessaire que le gouvernement prenne la décision de mettre en place un groupe de travail pour étudier sereinement les propositions d’André Gernez et proposer une méthode d’évaluation. C’est la santé de nos concitoyens qui est en jeu, et l’audience de la France sur un sujet majeur de santé publique.

    Croyez, Monsieur le Président, Monsieur le Premier Ministre, Madame la Ministre de la Santé à nos sentiments respectueux.

    Docteur Pierre Delahousse – 2 8 Avenue Gustave 59100 Roubaix

    Docteur Jacques Lacaze – 24 rue des Acacias 62750 Loos-enGohelle


  • FUKUSHIMA mon Amour …

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    © ap.

    Source : SOS PLANETE – 7 SUR 7

    Des dauphins morts à Fukushima, les poumons irradiés

    Les scientifiques japonais affirment n’avoir jamais rien vu de pareil après avoir autopsié un groupe de dauphins morts retrouvés échoués sur une plage non loin du site de la catastrophe de 2011 à Fukushima.

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    © epa.

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    © reuters. © ap.

    De nombreux dauphins ont été découverts échoués sur les côtes ces derniers temps. Le musée national des sciences a donc décidé d’enquêter. Trente chercheurs ont ainsi autopsié les 17 animaux retrouvés. Les poumons de ces dauphins étaient blancs, ce qui, d’après les scientifiques, est une indication du manque de sang acheminé vers les organes dû à un empoisonnement par radiation.

    D’après Yuko Tajima, qui dirige les recherches, « les poumons de la majorité d’entre eux étaient blancs pour cause d’ischémie, une maladie vasculaire qui diminue l’apport sanguin vers un organe. Non traitée, elle peut mener à la mort ». Il ajoute qu’il a été démontré que les radiations ionisantes à petites doses et sous certaines conditions sont considérées comme étant un des mécanismes de base des maladies ischémiques.

    Les risques de cancer provoqués par les effets des radiations ont été révélés après l’accident de Tchernobyl, et récemment, on a découvert que le risque de maladie ischémique lié aux radiations serait statistiquement plus grand que le nombre de cancers. En 1990, le ministère de la santé biélorusse avait déjà dévoilé dans un rapport l’aggravation du nombre de personnes affectées par ces maladies: « Le nombre d’adultes atteints par les maladies ischémiques cardiaques est de 2 à 4 fois plus élevé en comparaison avec les années précédentes ».

    On peut donc s’attendre à ce type de constatations dans la région de Fukushima dans les années à venir.

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  • « Fukushima mon amour » et ça continue …

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    Publié dans ACROnique de Fukushima. Nouvelles du 05-05-2015

    Des cuves de déchets liquides ont fui …

    Après le traitement de l’eau contaminée, TEPCo mets les boues radioactives et l’eau contaminée dans des cuves d’une contenance de 3 m3 environ. Elle en a accumulé 1 534. Selon le Maïnichi, en avril dernier, TEPCo a contrôlé 105 de ces cuves et a découvert 15 d’entre elles, soit 14%, avaient fui. L’eau très contaminée s’est accumulée au pied. La plus forte contamination relevée serait de 9 000 Bq/L pour les césium et 3,9 millions de becquerels par litre en bêta total.

    L’eau serait sortie par les trous destinés à laisser sortir les gaz. La compagnie pense que la pression a augmenté dans ces cuves, les faisant déborder. Ce serait « inattendu ». Ces cuves sont dans des caissons en béton et l’eau n’aurait pas fui plus loin. TEPCo va abaisser de 10 cm environ le contenu des cuves pour éviter d’autres débordements.

    Comme l’eau contaminée continue à s’accumuler, et que la compagnie continue à la traiter, ces déchets sont encore produits quotidiennement. Ces cuves sont supposées tenir une vingtaine d’année et il n’y a pas de solution pour après.

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  • Guerre 39-45 pour ne pas trop oublier – 70eme anniversaire du 8 mai 1945 (Suite)

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    Source : d’après l’excellent article d’Annie Lacroix-Riz publié sur Mondialisation.ca et sur déjà plusieurs autres sites.

    Voir l’article précédent : CLIQUER ICI

    Le triomphe du mythe de la libération américaine de l’Europe

    Résumé de l’article précédent.

    En juin 2004, lors du 60eanniversaire du « débarquement allié » en Normandie, à la question « Quelle est, selon vous, la nation qui a le plus contribué à la défaite de l’Allemagne » l’Ifop afficha une réponse strictement inverse de celle collectée en mai 1945 : soit respectivement pour les États-Unis, 58% (2004) et 20% (1945), et pour l’URSS, 20 (2004) et 57%(1945) [1].

    Du printemps à l’été 2004 avait été martelé que les soldats américains avaient, du 6 juin 1944 au 8 mai 1945, sillonné l’Europe « occidentale » pour lui rendre l’indépendance et la liberté que lui avait ravies l’occupant allemand et que menaçait l’avancée de l’armée rouge vers l’Ouest.
    Du rôle de l’URSS, victime de cette « très spectaculaire inversion des pourcentages avec le temps »[2], il ne fut pas question.

    Le 70e cru 2015 promet pire sur la présentation respective des « Alliés » de la Deuxième Guerre mondiale

    La légende a progressé avec l’expansion américaine sur le continent européen planifiée à Washington depuis 1942 et mise en œuvre avec l’aide du Vatican, tuteur des zones catholiques et administrateur, avant, pendant et après la Deuxième Guerre mondiale de la « sphère d’influence « occidentale » »[4].
    Conduite en compagnie de et en concurrence avec la RFA (puis l’Allemagne réunifiée), cette poussée américaine vers l’Est a pris un rythme effréné depuis la « chute du Mur de Berlin » (1989) : elle a pulvérisé les « buts de guerre » que Moscou avait revendiqués en juillet 1941 et atteints en 1944 (récupération du territoire de 1939-1940) et 1945 (acquisition d’une sphère d’influence recouvrant l’ancien « cordon sanitaire » d’Europe centrale et orientale, vieille voie germanique d’invasion de la Russie)[5].

    Le projet américain avançait si vite qu’Armand Bérard, diplomate en poste à Vichy et, après la Libération, conseiller d’ambassade à Washington (décembre 1944) puis à Bonn (août 1949), prédit en février 1952 :

    « les collaborateurs du Chancelier Adenauer considèrent en général que le jour où l’Amérique sera en mesure de mettre en ligne une force supérieure, l’URSS se prêtera à un règlement dans lequel elle abandonnera les territoires d’Europe Centrale et Orientale qu’elle domine actuellement. »[6]

    Les prémonitions, alors effarantes, de Bérard-Cassandre, sont en mai-juin 2014 dépassées : l’ancienne URSS, réduite à la Russie depuis 1991, est menacée à sa porte ukrainienne par l’OTAN.

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    L’hégémonie idéologique « occidentale » accompagnant ce Drang nach Osten (« Marche vers l’Est » en allemand) a été amplifié par le temps écoulé depuis la Deuxième Guerre mondiale.

    Avant la Débâcle, « l’opinion française » s’était fait « pigeonner» par les campagnes « idéologiques » transformant l’URSS en loup et le Reich en agneau. La grande presse, propriété du capital financier, l’avait persuadée que l’abandon de l’alliée tchécoslovaque lui vaudrait préservation durable de la paix (voir Traité de Munich).
    « Une telle annexion sera et ne peut être qu’une préface à une guerre qui deviendra inévitable, et au bout des horreurs de laquelle la France courra le plus grand risque de connaître la défaite, le démembrement et la vassalisation de ce qui subsistera du territoire national comme État en apparence indépendant »,
    avait averti, deux semaines avant Munich, une autre Cassandre du haut État-major de l’armée française [7].

    Trompée et trahie par ses élites, « la France » connut le destin prévu mais ses ouvriers et employés, subissant 50% de baisse des salaires réels et perdant 10-12 kg entre 1940 et 1944, se laissèrent moins « pigeonner par les campagnes « idéologiques » ».

    Ils perçurent certes les réalités militaires plus tard que « les milieux bien informés », mais, en nombre croissant au fil des mois, ils suivirent sur les atlas ou les cartes de la presse collaborationniste l’évolution du « front de l’Est ». Ils comprirent que l’URSS, qui réclamait en vain depuis juillet 1941 l’ouverture, à l’Ouest, d’un « second front » allégeant son martyre, supportait seule le poids de la guerre contre l’Allemagne.

    L’« enthousiasme » que suscita en eux la nouvelle du débarquement anglo-américain en Afrique du Nord (8 novembre 1942) s’était « éteint » au printemps suivant :

    « Aujourd’hui tous les espoirs sont tournés vers la Russie dont les succès remplissent de joie la population tout entière […] Toute propagande du parti communiste est devenue inutile […] la comparaison trop facile entre l’inaction inexplicable des uns et l’héroïque activité des autres prépare des jours pénibles à ceux qui s’inquiètent du péril bolchevique »,

    trancha un rapport d’avril 1943 destiné au BCRA gaulliste (service de renseignement de la France libre) [8].

    Les Médias complices de la réécriture de l’histoire.

    Si duper les générations qui avaient conservé le souvenir du conflit était délicat, l’exercice est aujourd’hui devenu aisé.

    À la disparition progressive de ses témoins et acteurs s’est ajouté l’effondrement du mouvement ouvrier radical. Le PCF, « parti des fusillés », a longtemps informé largement, bien au-delà de ses rangs, sur les réalités de cette guerre. Ceux qui en demeurent en traitent moins volontiers dans sa presse, elle-même en voie de disparition, voire bat sa coulpe sur le passé « stalinien » contemporain de sa Résistance.

    L’idéologie dominante, débarrassée d’un sérieux obstacle, a conquis l’hégémonie sur ce terrain comme sur les autres. La sphère académique n’oppose plus rien (voire s’associe) à l’intoxication déchaînée dans la presse écrite et audiovisuelle ou le cinéma [9]. Or, les préparatifs et objectifs du 6 juin 1944 ne sont éclairés ni par le film « Il faut sauver le soldat Ryan » ni par le long documentaire « Apocalypse » ou encore « Le jour le plus long ».

    La Pax Americana vue par Armand Bérard en juillet 1941

    C’est bien avant le « tournant » de Stalingrad (janvier-février 1943) que les élites françaises comprirent les conséquences américaines de la situation militaire née de la « résistance farouche du soldat russe ». En témoigne le rapport daté de la mi-juillet 1941 que le général Paul Doyen, président de la délégation française à la Commission allemande d’armistice de Wiesbaden, fit rédiger par son collaborateur diplomatique Armand Bérard [10] :
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    1° Le Blitzkrieg (signifiant en allemand « guerre éclair ») était mort. « Le tour pris par les opérations » contredisait le pronostic des « dirigeants du IIIème Reich qui n’avaient pas prévu une résistance aussi farouche du soldat russe, un fanatisme aussi passionné de la population, une guérilla aussi épuisante sur les arrières, des pertes aussi sérieuses, un vide aussi complet devant l’envahisseur, des difficultés aussi considérables de ravitaillement et de communications.

    Les batailles gigantesques de tanks et d’avions, la nécessité, en l’absence de wagons à écartement convenable, d’assurer par des routes défoncées des transports de plusieurs centaines de kilomètres entraînent, pour l’Armée allemande, une usure de matériel et une dépense d’essence qui risquent de diminuer dangereusement ses stocks irremplaçables de carburants et de caoutchouc. Nous savons que l’État-Major allemand a constitué trois mois de réserves d’essence. II faut qu’une campagne de trois mois lui permette de réduire à merci le communisme soviétique, de rétablir l’ordre en Russie sous un régime nouveau, de remettre en exploitation toutes les richesses naturelles du pays et en particulier les gisements, du Caucase. Cependant, sans souci de sa nourriture du lendemain, le Russe incendie au lance-flamme ses récoltes, fait sauter ses villages, détruit son matériel roulant, sabote ses exploitations ».

    2° Le risque d’une défaite allemande (longuement détaillé par Bérard) contraignait les maîtres de la France à rallier un autre protecteur que l’impérialisme « continental » choisi depuis la « Réconciliation » des années 1920. Un tel tournant s’avérant impossible « dans les mois à venir », on passerait avec doigté de l’hégémonie allemande à l’hégémonie américaine, inéluctable. Car déjà l’Histoire écrite par les vainqueurs a retenu que les États-Unis sont sortis seuls vainqueurs de la guerre de 1914/1918 : ils en sortiront plus encore du conflit actuel. Leur puissance économique, leur haute civilisation, le chiffre de leur population, leur influence croissante sur tous les continents, l’affaiblissement des États européens qui pouvaient rivaliser avec eux font que, quoi qu’il arrive, le monde devra, dans les prochaines décades, se soumettre à la volonté des États-Unis. » [11]

    Bérard différenciait donc dès juillet 1941 le futur vainqueur militaire soviétique – que le Vatican identifia clairement peu après[12] , que la guerre d’érosion allemande épuiserait, du « seul vainqueur », par « puissance économique », qui pratiquerait dans cette guerre comme dans la précédente la « stratégie périphérique ».

    « Stratégie périphérique » et Pax Americana contre l’URSS

    Les États-Unis, n’ayant jamais souffert d’occupation étrangère ni d’aucune destruction depuis la soumission du Sud agricole (esclavagiste) au Nord industriel, avaient cantonné leur armée permanente à des missions aussi impitoyables qu’aisées, avant (et éventuellement depuis) l’ère impérialiste : liquidation des populations indigènes, soumission de voisins faibles (« l’arrière-cour » latino-américaine) et répression intérieure.

    Pour l’expansion impériale, la consigne du chantre de l’impérialisme américain Alfred Mahan qui était de développer indéfiniment la Marine , s’était enrichie sous ses successeurs des mêmes prescriptions concernant l’aviation [13].

    Mais la modestie de leurs forces armées terrestres dictait leur incapacité dans un conflit européen. Victoire une fois acquise par pays interposé, fournisseur de la « chair à canon » (« canon fodder »), des forces américaines tardivement déployées investiraient, comme à partir du printemps 1918, le territoire à contrôler : désormais, ce serait à partir de bases aéronavales étrangères, celles d’Afrique du Nord s’ajoutant depuis novembre 1942 aux britanniques [14].

    L’Entente tripartite (France, Angleterre, Russie) s’était en 1914 partagé le rôle militaire, finalement dévolu, vu le retrait russe, à la France surtout. C’est l’URSS seule qui l’assumerait cette fois dans une guerre américaine qui, selon l’étude secrète de décembre 1942 du Comité des chefs d’États-majors interarmées (Joint Chiefs of Staff, JCS), se fixait pour norme d’« ignorer les considérations de souveraineté nationale » des pays étrangers.

    L’hégémonie américaine s’étend. En 1942-1943, le JCS :

    1° tira du conflit en cours (et du précédent) la conclusion que la prochaine guerre aurait « pour épine dorsale les bombardiers stratégiques américains » et que, simple « instrument de la politique américaine, une armée internationale » chargée des tâches subalternes (terrestres) « internationaliserait et légitimerait la puissance américaine »;

    2° dressa l’interminable liste des bases d’après-guerre sillonnant l’univers, colonies des « alliés » comprises (JCS 570) : rien ne pourrait nous conduire à « tolérer des restrictions à notre capacité à faire stationner et opérer l’avion militaire dans et au-dessus de certains territoires sous souveraineté étrangère », trancha le général Henry Arnold, chef d’état-major de l’Air, en novembre 1943[15].

    La « Guerre froide » transformant l’URSS en « ogre soviétique »[16] débriderait les aveux sur la tactique subordonnant l’usage de la « chair à canon » des alliés (momentanés) aux objectifs des « bombardements stratégiques américains ».
    En mai 1949, Pacte atlantique signé (le 4 avril), Clarence Cannon, président de la commission des Finances de la Chambre des Représentants (House Committee on Appropriations) glorifia les fort coûteux « bombardiers terrestres de grand raid capables de transporter la bombe atomique qui « en trois semaines auraient pulvérisé tous les centres militaires soviétiques » » et se félicita de la « contribution » qu’apporteraient nos « alliés […] en envoyant les jeunes gens nécessaires pour occuper le territoire ennemi après que nous l’aurons démoralisé et anéanti par nos attaques aériennes. […] Nous avons suivi un tel plan pendant la dernière guerre »[17].

    Pour l’Amérique le vrai ennemi n’est pas le Reich, c’est l’URSS

    Les historiens américains Michael Sherry et Martin Sherwin l’ont montré : c’est l’URSS, instrument militaire de la victoire, qui était la cible simultanée des futures guerres de conquête – et non le Reich, officiellement désigné comme ennemi « des Nations unies »[18]. On comprend pourquoi en lisant William Appleman Williams, un des fondateurs de « l’école révisionniste » (progressiste) américaine. Sa thèse sur « les relations américano-russes de 1781 à 1947 » (1952) a démontré que l’impérialisme américain ne supportait aucune limitation à sa sphère d’influence mondiale, que la « Guerre froide », née en 1917 et non en 1945-1947, avait des fondements non idéologiques mais économiques, et que la russophobie américaine datait de l’ère impérialiste[19]. « L’entente russo-américaine lâche et informelle s’était rompue sur les droits de passage des chemins de fer russes de Mandchourie méridionale et de l’Est chinois entre 1895 et 1912 ».
    Les Soviets eurent au surplus l’audace d’exploiter eux-mêmes leur caverne d’Ali Baba, soustrayant aux capitaux américains leur immense territoire (22 millions de km2). Voilà ce qui généra « la continuité, de Theodore Roosevelt et John Hay à Franklin Roosevelt en passant par Wilson, Hugues et Hoover, de la politique américaine en Extrême-Orient »[20] mais aussi en Afrique et en Europe, autres champs privilégiés « d’un partage et d’un repartage du monde »[21] américains renouvelés sans répit depuis 1880-1890.

    Washington prétendait opérer ce « partage-repartage » à son bénéfice exclusif, raison fondamentale pour laquelle Roosevelt mit son veto à toute discussion en temps de guerre avec Staline et Churchill sur la répartition des « zones d’influence ». L’arrêt des armes lui assurerait la victoire militaire à coût nul, vu l’état pitoyable de son grand rival russe, ravagé par l’assaut allemand [22].
    En février-mars 1944, le milliardaire Harriman, ambassadeur à Moscou depuis 1943, s’accordait avec deux rapports des services « russes » du Département d’État (« Certains aspects de la politique soviétique actuelle » et « La Russie et l’Europe orientale ») pour penser que l’URSS, « appauvrie par la guerre et à l’affût de notre assistance économique […,] un de nos principaux leviers pour orienter une action politique compatible avec nos principes », n’aurait même pas la force d’empiéter sur l’Est de l’Europe bientôt américaine. Elle se contenterait pour l’après-guerre d’une promesse d’aide américaine, ce qui nous permettrait « d’éviter le développement d’une sphère d’influence de l’Union Soviétique sur l’Europe orientale et les Balkans» [23].
    Pronostic manifestant un optimisme excessif, l’URSS n’ayant pas renoncé à s’en ménager une.

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    La bataille de Stalingrad – On se bat pour chaque maison, pour chaque pièce.

    La Pax Americana dans le tronçon français de la zone d’influence

    Les plans de paix synarchique …

    (NDLR : La Synarchie est une forme de gouvernement qui distingue l’autorité du pouvoir : ceux qui ont le pouvoir sont subordonnés à ceux qui ont l’Autorité.)

    Ce « levier » financier était, tant à l’Ouest qu’à l’Est, « une des armes les plus efficaces à notre disposition pour influer sur les événements politiques européens dans la direction que nous désirons » poursuit Harriman. [24].

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    En vue de cette Pax Americana, la haute finance synarchique, cœur de l’impérialisme français particulièrement représenté outre-mer [Lemaigre-Dubreuil, chef des huiles Lesieur (et de sociétés pétrolières), le président de la banque d’Indochine Paul Baudouin, dernier ministre des Affaires étrangères de Reynaud et premier de Pétain, etc.], négocia, plus activement depuis le second semestre 1941, avec le financier Robert Murphy, délégué spécial de Roosevelt en Afrique du Nord.
    Futur premier conseiller du gouverneur militaire de la zone d’occupation américaine en Allemagne et un des chefs des services de renseignements, de l’Office of Strategic Services (OSS) de guerre à la Central Intelligence Agency de 1947, il s’était installé à Alger en décembre 1940.
    Ce catholique intégriste y préparait le débarquement des États-Unis en Afrique du Nord, tremplin vers l’occupation de l’Europe qui commencerait par le territoire français quand l’URSS s’apprêterait à franchir ses frontières de 1940-1941 pour libérer les pays occupés[25].

    Inversion des alliances

    Ces pourparlers secrets furent tenus en zone non occupée, dans « l’empire », via les « neutres », des pro-hitlériens Salazar et Franco, sensibles aux sirènes américaines, aux Suisses et aux Suédois, et via le Vatican, aussi soucieux qu’en 1917-1918 d’assurer une paix douce au Reich vaincu. Prolongés jusqu’à la fin de la guerre, ils inclurent dès 1942 des plans de « retournement des fronts », contre l’URSS, qui percèrent avant la capitulation allemande [26] mais n’eurent plein effet qu’après les 8-9 mai 1945.

    De Gaule l’empêcheur

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    Traitant d’affaires économiques immédiates (en Afrique du Nord) et futures (métropolitaines et coloniales pour l’après-Libération) avec les grands synarques, Washington comptait aussi sur eux pour évincer de Gaulle, également haï des deux parties.
    En aucun cas parce qu’il était une sorte de dictateur militaire insupportable, conformément à une durable légende, au grand démocrate Roosevelt.
    De Gaulle déplaisait seulement parce que, si réactionnaire qu’il eût été ou fût, il tirait sa popularité et sa force de la Résistance intérieure (surtout communiste) : c’est à ce titre qu’il entraverait la mainmise totale des États-Unis, alors qu’un « Vichy sans Vichy » offrirait des partenaires honnis du peuple, donc aussi dociles « perinde ac cadaver » (à la manière d’un cadavre ) aux injonctions américaines qu’ils l’étaient aux ordres allemands.
    Cette formule américaine, finalement vouée à l’échec vu le rapport de forces général et français, eut donc pour héros successifs, de 1941 à 1943, les cagoulards vichystes Weygand, Darlan puis Giraud, champions avérés de dictature militaire [27], si représentatifs du goût de Washington pour les étrangers acquis à la liberté de ses capitaux et à l’installation de ses bases aéronavales [28].

    La finance française a peur du communisme.

    On ne s’efforçait pas d’esquiver de Gaulle pour subir les Soviets : épouvantés par l’issue de la bataille de Stalingrad, les mêmes financiers français dépêchèrent aussitôt à Rome leur tout dévoué Emmanuel Suhard, instrument depuis 1926 de leurs plans de liquidation de la République.
    Le cardinal-archevêque (de Reims) avait été, la Cagoule ayant opportunément en avril 1940 liquidé son prédécesseur Verdier, nommé à Paris en mai juste après l’invasion allemande (du 10 mai) : ses mandants et Paul Reynaud, complice du putsch Pétain-Laval imminent, l’envoyèrent amorcer à Madrid le 15 mai, via Franco, les tractations de « Paix » (capitulation) avec le Reich[29].
    Suhard fut donc à nouveau chargé de préparer, en vue de la Pax Americana, les pourparlers avec le nouveau tuteur : il devait demander à Pie XII de poser « à Washington », viaMyron Taylor, ancien président de l’US Steel et depuis l’été 1939 « représentant personnel » de Roosevelt « auprès du pape », « la question suivante :

    « Si les troupes américaines sont amenées à pénétrer en France, le gouvernement de Washington s’engage-t-il à ce que l’occupation américaine soit aussi totale que l’occupation allemande ? » »,

    à l’exclusion de toute « autre occupation étrangère (soviétique). Washington a répondu que les États-Unis se désintéresseraient de la forme future du gouvernement de la France et qu’ils s’engageaient à ne pas laisser le communisme s’installer dans le pays » [30].
    La bourgeoisie, nota un informateur du BCRA fin juillet 1943, « ne croyant plus à la victoire allemande, et compte sur l’Amérique pour lui éviter le bolchevisme. Elle attend le débarquement anglo-américain avec impatience, tout retard lui apparaissant comme une sorte de trahison ». Ce refrain fut chanté jusqu’à la mise en œuvre de l’opération « Overlord » (débarquement de Normandie) [31].

    Les espérances populaires déçues par les actions des alliés

    RG opposaient depuis février 1943 le « bourgeois français qui avait toujours considéré le soldat américain ou britannique comme devant être naturellement à son service au cas d’une victoire bolchevique », et « le prolétariat qui exultait car « les craintes de voir sa victoire escamotée par la haute finance internationale, s’estompaient avec la chute de Stalingrad et l’avance générale des soviets » [32].

    D’un autre côté, à la rancœur contre l’inaction militaire directe des Anglo-Saxons contre l’Axe (l’Allemagne, l’Italie et le Japon) s’ajouta la colère provoquée par la guerre aérienne des Anglo-Saxons contre les civils, ceux des « Nations unies » compris. Les « bombardements stratégiques américains », ininterrompus depuis 1942, frappaient les populations mais épargnaient les Konzerne partenaires (association d’entreprises), IG Farben (sociétés chimiques BASF, Bayer et Agfa) en tête comme le rapporta en novembre un très important industriel suédois en relations étroites avec le géant chimique, de retour d’un voyage d’affaires en Allemagne : à Francfort, « les usines n’ont pas souffert », à Ludwigshafen, « les dégâts sont insignifiants », à Leverkusen, « les usines de l’IG Farben n’ont pas été bombardées » [33].
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    Rien ne changea jusqu’en 1944, où un long rapport de mars sur « les bombardements de l’aviation anglo-américaine et les réactions de la population française » mis en évidences les effets de ces raids meurtriers et inopérants : l’indignation enflait tant depuis 1943 qu’elle ébranlait l’assise du contrôle américain imminent du territoire.

    Depuis septembre 1943 s’étaient intensifiées les attaques contre la banlieue de Paris, où les bombes étaient comme « jetées au hasard, sans but précis, et sans le moindre souci d’épargner des vies humaines ».
    Nantes avait suivi, Strasbourg, La Bocca, Annecy, puis Toulon, qui avait « mis le comble à la colère des ouvriers contre les Anglo-Saxons » : toujours les mêmes morts ouvriers et peu ou pas d’objectifs industriels touchés.

    Les opérations préservaient toujours l’économie de guerre allemande, comme si les Anglo-Saxons « craignaient de voir finir la guerre trop vite ». Ainsi trônaient intacts les hauts-fourneaux, dont la « destruction paralyserait immédiatement les industries de transformation, qui cesseraient de fonctionner faute de matières premières ».
    Se répandait « une opinion très dangereuse dans certaines parties de la population ouvrière qui a été durement frappée par les raids. C’est que les capitalistes anglo-saxons ne sont pas mécontents d’éliminer des concurrents commerciaux, et en même temps de décimer la classe ouvrière, de la plonger dans un état de détresse et de misère qui lui rendra plus difficile après la guerre la présentation de ses revendications sociales.

    Il serait vain de dissimuler que l’opinion française est, depuis quelque temps, considérablement refroidie à l’égard des Anglo-Américains », qui reculent toujours devant « le débarquement promis. La France souffre indiciblement. Les forces vives du pays s’épuisent à une cadence qui s’accélère de jour en jour, et la confiance dans les alliés prend une courbe descendante. Instruits par la cruelle réalité des faits, la plupart des ouvriers portent désormais tous leurs espoirs vers la Russie, dont l’armée est, à leur avis, la seule qui puisse venir à bout dans un délai prochain de la résistance des Allemands » . [34]

    C’est donc dans une atmosphère de rancœur contre ces « alliés » aussi bienveillants pour le Reich qu’avant et après 1918 qu’eut lieu leur débarquement du 6 juin 1944.

    Colère et soviétophilie populaires persistèrent, donnant au PCF un écho qui inquiétait l’État gaulliste imminent : « le débarquement a enlevé à sa propagande une part de sa force de pénétration », mais « le temps assez long qu’ont mis les armées anglo-américaines à débarquer sur le sol français a été exploité pour démontrer que seule l’armée russe était en mesure de lutter efficacement contre les nazis. Les morts provoquées par les bombardements et les douleurs qu’elles suscitent servent également d’éléments favorables à une propagande qui prétend que les Russes se battent suivant les méthodes traditionnelles et ne s’en prennent point à la population civile » [35].

    Le déficit de sympathie de la sphère d’influence américaine se maintint entre la Libération de Paris et la fin de la guerre en Europe, comme l’attestent les sondages de l’Ifop d’après Libération, Le Parisien (« du 28 août au 2 septembre 1944 ») et de mai 1945, (déjà cité) [36].

    Aujourd’hui, se souvenir et rappeler est un devoir de mémoire.

    Ce déficit de sympathie fut après-guerre, on l’a dit, d’abord progressivement, puis brutalement comblé. Il n’est donc plus grand monde pour se souvenir et rappeler :

    – qu’après la bataille des Ardennes (décembre 1944-janvier 1945), qui est le seul combat important livré par les Anglo-Saxons contre des troupes allemandes (9 000 morts américains) [37], le haut-commandement de la Wehrmacht négocia fébrilement sa reddition «aux armées anglo-américaines et le report de leurs forces à l’Est» ;

    – que, fin mars 1945, « 26 divisions allemandes demeuraient sur le front occidental », à seule fin d’évacuation « vers l’Ouest » par les ports du Nord, « contre 170 divisions sur le front de l’Est », qui combattirent farouchement jusqu’au 9 mai (date de la libération de Prague) [38];

    – que le libérateur américain, qui avait doublé à la faveur de la guerre son revenu national, avait sur les fronts du Pacifique et d’Europe perdu 290 000 soldats de décembre 1941 à août 1945 [39] : soit l’effectif soviétique tombé dans les seules dernières semaines de la chute de Berlin, et 1% du total des morts soviétiques de la « Grande guerre patriotique », c’est-à-dire près de 30 millions de morts sur 50 au total.

    Du 6 juin 1944 au 9 mai 1945, Washington acheva de mettre en place tout ou presque pour rétablir le « cordon sanitaire » que les rivaux impérialistes anglais et français avaient édifié en 1919 ; et pour transformer en bête noire le pays le plus chéri des peuples d’Europe français inclus, avant les excès du Stalinisme.

    La légende de la « Guerre froide » mériterait les mêmes correctifs que celle de l’exclusive libération américaine de l’Europe [40].

    Notes bibliographiques

    [1] Frédéric Dabi, « 1938-1944 : Des accords de Munich à la libération de Paris ou l’aube des sondages d’opinion en France », février 2012, http://www.revuepolitique.fr/1938-1944-laube-des-sondages-dopinion-en-france/, chiffres extraits du tableau, p. 5. Total inférieur à 100 : 3 autres données : Angleterre; 3 pays; sans avis.

    [2] Ibid., p. 4.

    [3] Campagne si délirante qu’un journal électronique lié aux États-Unis a le 2 mai 2014 a prôné quelque pudeur sur l’équation CIA-démocratie http://www.huffingtonpost.fr/charles-grandjean/liberte-democratie-armes-desinformation-massive-ukraine_b_5252155.html

    [4] Annie Lacroix-Riz, Le Vatican, l’Europe et le Reich 1914-1944, Paris, Armand Colin, 2010 (2e édition), passim.

    [5] Lynn E. Davis, The Cold War begins […] 1941-1945, Princeton, Princeton UP, 1974; Lloyd Gardner, Spheres of influence […], 1938-1945, Chicago, Ivan R. Dee, 1993; Geoffrey Roberts, Stalin’s Wars: From World War to Cold War, 1939-1953. New Haven & London: Yale University Press, 2006, traduction chez Delga, septembre 2014.

    [6] Tél. 1450-1467 de Bérard, Bonn, 18 février 1952, Europe généralités 1949-1955, 22, CED, archives du ministère des Affaires étrangères (MAE).

    [7] Note État-major, anonyme, 15 septembre 1938 (modèle et papier des notes Gamelin), N 579, Service historique de l’armée de terre (SHAT).

    [8] Moral de la région parisienne, note reçue le 22 avril 1943, F1a, 3743, Archives nationales (AN).

    [9] Lacroix-Riz, L’histoire contemporaine toujours sous influence, Paris, Delga-Le temps des cerises,2012.

    [10] Revendication de paternité, t. 1 de ses mémoires, Un ambassadeur se souvient. Au temps du danger allemand, Paris, Plon, 1976, p. 458, vraisemblable, vu sa correspondance du MAE.

    [11] Rapport 556/EM/S au général Koeltz, Wiesbaden, 16 juillet 1941, W3, 210 (Laval), AN.

    [12] Les difficultés « des Allemands » nous menacent, se lamenta fin août Tardini, troisième personnage de la secrétairerie d’État du Vatican, d’une issue « telle que Staline serait appelé à organiser la paix de concert avec Churchill et Roosevelt », entretien avec Léon Bérard, lettre Bérard, Rome-Saint-Siège, 4 septembre 1941, Vichy-Europe, 551, archives du ministère des Affaires étrangères (MAE).

    [13] Michael Sherry, Preparation for the next war, American Plans for postwar defense, 1941-1945, New Haven, Yale University Press, 1977, chap. 1, dont p. 39.

    [14] Exemples français et scandinave (naguère fief britannique), Lacroix-Riz, « Le Maghreb: allusions et silences de la chronologie Chauvel », La Revue d’Histoire Maghrébine, Tunis, février 2007, p. 39-48; Les Protectorats d’Afrique du Nord entre la France et Washington du débarquement à l’indépendance 1942-1956, Paris, L’Harmattan, 1988, chap. 1; « L’entrée de la Scandinavie dans le Pacte atlantique (1943-1949): une indispensable « révision déchirante » », guerres mondiales et conflits contemporains (gmcc), 5 articles, 1988-1994, liste,

    [15] Sherry, Preparation, p. 39-47 (citations éparses).

    [16] Sarcasme de l’ambassadeur américain H. Freeman Matthews, ancien directeur du bureau des Affaires européennes, dépêche de Dampierre n° 1068, Stockholm, 23 novembre 1948, Europe Généralités 1944-1949, 43, MAE.

    [17] Tél. Bonnet n° 944-1947, Washington, 10 mai 1949, Europe généralités 1944-1949, 27, MAE, voir Lacroix-Riz, « L’entrée de la Scandinavie », gmcc, n° 173, 1994, p. 150-151 (150-168).

    [18] Martin Sherwin, A world destroyed. The atomic bomb and the Grand Alliance, Alfred a Knopf, New York, 1975; Sherry Michael, Preparation; The rise of American Air Power: the creation of Armageddon, New Haven, Yale University Press, 1987; In the shadow of war : the US since the 1930’s, New Haven, Yale University Press, 1995.

    [19] Williams, Ph.D., American Russian Relations, 1781-1947, New York, Rinehart & Co., 1952, et The Tragedy of American Diplomacy, Dell Publishing C°, New York, 1972 (2e éd).

    [20] Richard W. Van Alstyne, recension d’American Russian Relations, The Journal of Asian Studies, vol. 12, n° 3, 1953, p. 311.

    [21] Lénine, L’impérialisme, stade suprême du capitalisme, Essai de vulgarisation, Paris, Le Temps des cerises, 2001 (1e édition, 1917), p. 172. Souligné dans le texte.

    [22] Élément clé de l’analyse révisionniste, dont Gardner, Spheres of influence, essentiel.

    [23] Tél. 861.01/2320 de Harriman, Moscou, 13 mars 1944, Foreign Relations of the United States 1944, IV, Europe, p 951 (en ligne).

    [24] Ibid.

    [25] Lacroix-Riz, « Politique et intérêts ultra-marins de la synarchie entre Blitzkrieg et Pax Americana, 1939-1944 », in Hubert Bonin et al., Les entreprises et l’outre-mer français pendant la Seconde Guerre mondiale, Pessac, MSHA, 2010, p. 59-77; « Le Maghreb: allusions et silences de la chronologie Chauvel », La Revue d’Histoire Maghrébine, Tunis, février 2007, p. 39-48.

    [26] Dont la capitulation de l’armée Kesselring d’Italie, opération Sunrise négociée en mars-avril 1945 par Allen Dulles, chef de l’OSS-Europe en poste à Berne, avec Karl Wolff, « chef de l’état-major personnel de Himmler » responsable de « l’assassinat de 300 000 juifs », qui ulcéra Moscou. Lacroix-Riz, Le Vatican, chap. 10, dont p. 562-563, et Industriels et banquiers français sous l’Occupation,Paris, Armand Colin, 2013, chap. 9.

    [27] Jean-Baptiste Duroselle, L’Abîme 1939-1945, Paris, Imprimerie nationale, 1982, passim; Lacroix-Riz, « Quand les Américains voulaient gouverner la France », Le Monde diplomatique, mai 2003, p. 19; Industriels, chap. 9.

    [28] David F Schmitz, Thank God, they’re on our side. The US and right wing dictatorships, 1921-1965, Chapel Hill, University of North Carolina Press, 1999.

    [29] Index Suhard Lacroix-Riz, Le choix de la défaite : les élites françaises dans les années 1930, et De Munich à Vichy, l’assassinat de la 3e République, 1938-1940, Paris, Armand Colin, 2010 (2e édition) et 2008.

    [30] LIBE/9/14, 5 février 1943 (visite récente), F1a, 3784, AN. Taylor, Vatican, chap. 9-11 et index.

    [31] Information d’octobre, reçue le 26 décembre 1943, F1a, 3958, AN, et Industriels, chap. 9.

    [32] Lettre n° 740 du commissaire des RG au préfet de Melun, 13 février 1943, F7, 14904, AN.

    [33] Renseignement 3271, arrivé le 17 février 1943, Alger-Londres, 278, MAE.

    [34] Informations du 15 mai, diffusées les 5 et 9 juin 1944, F1a, 3864 et 3846, AN.

    [35] Information du 13 juin, diffusée le 20 juillet 1944, « le PC à Grenoble », F1a, 3889, AN.

    [36] M. Dabi, directeur du département Opinion de l’Ifop, phare de l’ignorance régnant en 2012 sur l’histoire de la Deuxième Guerre mondiale, déplore le résultat de 1944 : « une très nette majorité (61%) considèrent que l’URSS est la nation qui a le plus contribué à la défaite allemande alors que les États-Unis et l’Angleterre, pourtant libérateurs du territoire national [fin août 1944??], ne recueillent respectivement que 29,3% et 11,5% », « 1938-1944 », p. 4, souligné par moi.

    [37] Jacques Mordal, Dictionnaire de la Seconde Guerre mondiale, Paris, Larousse, 1979, t. 1, p. 109-114.

    [38] Gabriel Kolko, The Politics of War. The World and the United States Foreign Policy, 1943-1945, New York, Random House, 1969, chap. 13-14.

    [39] Pertes « militaires uniquement », Pieter Lagrou, « Les guerres, la mort et le deuil : bilan chiffré de la Seconde Guerre mondiale », in Stéphane Audoin-Rouzeau et al., dir., La violence de guerre 1914-1945, Bruxelles, Complexe, 2002, p. 322 (313-327).

    [40] Bibliographie, Jacques Pauwels, Le Mythe de la bonne guerre : les USA et la Seconde Guerre mondiale, Bruxelles, Éditions Aden, 2012, 2e édition; Lacroix-Riz, Aux origines du carcan européen, 1900-1960. La France sous influence allemande et américaine, Paris, Delga-Le temps des cerises, 2014.


  • Europe : les multinationales peuvent désormais breveter le vivant !!!

    brevet
    Source Pascal Hérard TVMONDE

    Les sociétés multinationales disposant des moyens technologiques de décoder les séquences génétiques des plantes cultivées et des animaux d’élevage vont ainsi pouvoir s’approprier tout ce que nous mangeons. Les paysans ne pourront plus semer ou faire naître des animaux sans d’abord obtenir l’autorisation de la part du détenteur du brevet contre monnaie sonnante et trébuchante. « C’est un bond en arrière de trois siècles qui rétablit la dîme versée par les paysans aux seigneurs du moyen-âge et la porte ouverte à une biopiraterie généralisée » dénonce Michel Metz, administrateur du Réseau Semences Paysannes.

    On croyait le brevetage des plantes non modifiées génétiquement impossible en Europe. Pourtant, l’Office européen des brevets (OEB) vient d’octroyer plusieurs brevets pour des légumes au profit de firmes internationales. Comment cette décision a-t-elle été possible et avec quelles conséquences ?
    C’est une décision de la Grande Chambre de Recours de l’Office Européen des Brevets datée du 25 mars 2015 qui a permis de faire avancer « la cause » des multinationales sur le brevetage du vivant.
    A la question « si l’on découvre un lien entre une séquence génétique existant naturellement dans une plante cultivée et un caractère particulier de cette plante, peut-on devenir propriétaire de toutes les plantes qui expriment ce caractère », la Grande Chambre de Recours de l’Office Européen des Brevets a répondu … »oui ».

    Un changement très important du droit

    La décision de l’Office européen des brevets (OEB) d’accorder un brevet pour une tomate et un autre pour un brocoli, fait donc réagir de nombreux acteurs de l’écologie, comme du secteur semencier et agro-alimentaire.

    Certaines entreprises peuvent désormais attaquer en justice — pour contrefaçon — les agriculteurs qui cultivent des plantes sous brevets sans autorisation et paiement d’une redevance

    Cette décision d’accorder des brevets pour des plantes non modifiées génétiquement était crainte et attendue : près de mille demandes de brevets de la part des industriels du secteur ont été effectuées en quelques années. Toutes ces demandes le sont pour des plantes dites « classiques ».

    Christine Noiville, présidente du Haut Conseil des biotechnologies, docteur en droit et directrice de recherche au CNRS confirme la propriété temporaire qu’obtient l’entreprise sur la plante :
     » Par cette décision, la Grande Chambre de Recours de l’Office Européen des Brevets confirme que l’entreprise peut bien obtenir un monopole temporaire sur le brocoli dit « anti cancer » et, au-delà, sur le caractère « anti cancer » lui-même, tel qu’il pourrait être intégré dans n’importe quel autre type de plante. Donc les sélectionneurs, voire les agriculteurs, qui produiraient des plantes possédant ce caractère breveté seraient astreints à payer une redevance à l’entreprise détentrice du brevet.  »

    Jusqu’alors, en Europe, seul le Certificat d’obtention végétal (COV), lui-même déjà contesté par une partie des agriculteurs, pouvait être utilisé pour protéger la « propriété intellectuelle » de certaines semences issues des sélections naturelles.

    L’inscription obligatoire au catalogue officiel des semences n’est pas toujours appréciée des agriculteurs, comme les redevances qu’ils doivent payer, mais dans l’absolu, l’échange de semences est toléré. Le COV semble un « moindre mal » comparé aux brevets, pour les agriculteurs. Pour la présidente du HCB, le basculement du COV vers les brevets est très important :
    « Le principe qui consiste à accepter que des plantes issues de procédés essentiellement biologiques, donc les produits de sélections essentiellement conventionnelles, soient protégées par des brevets, est une étape supplémentaire très importante dans l’évolution qu’ont connue les droits de propriété intellectuelle dans la sélection végétale ces 20 dernières années. »

    Par le biais de ce système, les plantes qui nourrissent la population peuvent devenir la propriété d’entreprises

    Ce principe de brevetage du vivant — importé des Etats-Unis où il est actif depuis des décennies — est un cran au-dessus du COV, et amène un changement majeur pour le monde agricole, et par ricochet, pour la souveraineté alimentaire et l’autonomie semencière du continent européen. Par le biais de ce système, les plantes qui nourrissent la population peuvent devenir la propriété d’entreprises — le plus souvent spécialisées dans la génétique. Ces entreprises peuvent attaquer en justice — pour contrefaçon — les agriculteurs qui cultivent des plantes sous brevets sans autorisation et paiement d’une redevance. Comme dans le cas des plants d’OGM brevetés, majoritairement interdits à la culture en Europe.

    Breveter le bien commun naturel ?

    Est-il acceptable de breveter — et donc de privatiser — le patrimoine naturel que sont les plantes ?

    C’est cette question qui est posée aujourd’hui, avec la possibilité en Europe, pour une entreprise, de breveter le « caractère » d’une plante. C’est sur cette nuance très fine que s’est basé l’accord de l’OEB validé par la Grande Chambre de Recours de l’Office Européen des Brevets.
    Corinne Lepage, avocate, ancienne députée européenne écologiste-centriste, estime, pour sa part, que :
    « Cette décision de l’OEB est extrêmement contestable, et apparaît contraire au droit communautaire de refus de brevetabilité du vivant et qui confond allègrement la découverte et l’invention. »

    Le principe de la brevetabilité est effectif — selon l’OEB — dans le cas de :
    « l’obtention d’une plante avec un caractère précis qui ne relève pas d’une variété à proprement parler ».
    Plant Bioscience, la firme qui a croisé un brocoli sauvage avec un brocoli cultivé, est donc devenue propriétaire de ce « nouveau caractère » de brocoli (par croisement naturel), et ce pour 20 ans.

    Quiconque utilisera les semences de ce brocoli devra donc avoir l’accord de Plant Bioscience et payer une redevance à Plant Bioscience, et tous ceux qui ne le feront pas, seront sous le coup des lois contre la contrefaçon. Une graine de brocoli de la firme Plant Bisocience tombe d’un camion dans un champ d’agriculteur et pousse sans que l’agriculteur ne soit au courant ?

    Plant Bioscience pourra attaquer en justice l’agriculteur, comme ce fut le cas avec Percy Schmeiser dont l’un de ses champs a été contaminé par un camion de graines de Colza OGM Monsanto, et qui a fait faillite après que la firme l’a traîné en justice. Le Réseau semences paysannes, en pointe dans la dénonciation de ces pratiques, résume sur son site de façon très claire les problèmes engendrés par cette nouvelle « possibilité commerciale  » :

    Recherche libre limitée et loi trop floue

    Les brevets vont plus loin que la seule protection financière de leurs détenteurs et le paiement de redevances. Le brevet sur un légume, qui utiliserait un caractère génétique issu d’une banque, même libre et gratuite, permet d’attaquer quiconque utilisera ce caractère.
    Les conséquences sont simples : une utilisation libre, dans le cadre de recherches par exemple, sur des types de matériels génétiques n’est plus possible, si un matériel génétique est contenu dans le brevet d’une plante ! A moins d’une autorisation de l’entreprise détentrice du brevet, avec ou sans paiement de redevance, au choix de celle-ci.

    L’article 3.2 de la directive européenne 98/44 sur la brevetabilité stipule que :
    « une matière biologique isolée de son environnement naturel ou produite à l’aide d’un procédé technique peut être l’objet d’une invention, même lorsqu’elle préexistait à l’état naturel » !!!

    C’est grâce à cet article de loi très vague que les multinationales ont pu obtenir le droit à breveter les caractères des plantes.
    Corinne Lepage, interrogée sur cet état de fait, ne pense pas que les choses peuvent en rester là :
    « tout ça doit aller à la Cour de justice de l’Union européenne. Je pense que la Commission peut le faire, ou une majorité du Parlement européen, ou encore quelqu’un qui cultive des tomates sans payer le brevet et qui peut estimer qu’il y a une distorsion de concurrence et pourrait saisir un juge en déclarant que le brevet n’est pas légal. »

    Pour Ch. Noiville qui s’appuie sur les travaux du HCB, il y a certainement matière à réfléchir et mieux légiférer :
    « La ligne de partage entre les deux droits, le COV [européen, ndlr] et le brevet, devient progressivement assez floue. Petit à petit, le brevet grignote ce qu’on croyait être le champ du COV. C’est un constat dont il faut évaluer les conséquences avant que les politiques ne décident de s’emparer du sujet pour éventuellement clarifier le droit, aujourd’hui suffisamment flou pour que des décisions comme celle de l’OEB puissent être adoptées. On peut même se demander si la Grande Chambre de Recours de l’Office européen des brevets n’appelle pas elle-même à ouvrir le débat, obligeant en quelque sorte la sphère politique, notamment la Commission, à s’emparer du sujet ».

    Les brevets sur les plantes arrivent en Europe. Tout le problème est désormais de savoir quelles volontés politiques s’exerceront à leur égard.
    Ce que Corinne Lepage résume en une phrase :
    « De toutes les façons, ça ne peut pas en rester là, ce n’est pas l’Office des brevets qui fait la loi dans l’Union européenne ! »


  • Guerre 39-45 pour ne pas trop oublier – 70eme anniversaire du 8 mai 1945

    Source : http://www.les-crises.fr/la-fabrique-du-cretin-defaite-nazis/?utm_source=feedburner&utm_medium=feed&utm_campaign=Feed%3A+les-crises-fr+%28Les-Crises.fr%29

    Le 8 mai a été déclaré jour férié de commémoration en France le 20 mars 1953.

    Le président Charles de Gaulle supprime le caractère férié de ce jour par le décret du 11 avril 1959.

    En 1975, pour se placer dans une logique de réconciliation avec l’Allemagne, le président Giscard d’Estaing supprime également la commémoration de la victoire alliée de 1945.

    C’est à la demande du président François Mitterrand que cette commémoration et ce jour férié seront rétablis, par la loi du 2 octobre 1981.

    Une très intéressante étude de l’Ifop (Institut français d’opinion publique) le plus ancien du pays créé en 1938, étude réalisée dans la période 1938-1945 dont, hélas, beaucoup de documents ont été détruits par son fondateur Jean Stoetzel lors de l’occupation.

    On apprend ainsi deux choses intéressantes.

    Les accords de Munich

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    « Bundesarchiv Bild 183-R69173, Münchener Abkommen, Staatschefs » par Bundesarchiv, Bild 183-R69173 / CC-BY-SA. Sous licence CC BY-SA 3.0 de via Wikimedia Commons –

    Chamberlain, Daladier, Hitler et Mussolini le 29 septembre 1938

    À la suite de la signature des accords de Munich le 29 septembre 1938 par la France, la Grande- Bretagne, l’Italie et l’Allemagne, Jean Stoetzel (Ifop) réalise le tout premier sondage politique :

    57 % des personnes interrogées déclarent approuver ces accords tandis que 37 % les jugent néfastes. […]
    Les autres questions posées dans cette enquête apportent des éléments de compréhension sur l’état d’esprit d’un peuple pris entre deux tensions qui s’avèreront contradictoires. D’un côté, figure la crainte d’un nouvel embrasement mondial, vingt ans seulement après la fin de la Grande Guerre, qui explique cette recherche du compromis avec l’Allemagne nazie et pour finir le « lâche soulagement » après Munich.

    Pour 73 % des personnes interrogées, une nouvelle guerre mondiale entraînerait la destruction de la civilisation.

    De l’autre côté, le sondage de l’Ifop montre que le renoncement de Munich s’accompagne désormais de fortes résolutions pour l’avenir. A la question « pensez-vous que la France et l’Angleterre doivent désormais résister à toute nouvelle exigence de Hitler,

    70 % des Français répondent oui, 17 % manifestent leur opposition.

    Cette adhésion à l’idée que Munich doit être une sorte de « der des der » face à la politique d’expansion du Führer est majoritaire dans tous les segments de la population, à l’exception des professions libérales ainsi que des commerçants et des industriels interrogés rejetant à plus des deux tiers l’idée qu’il faut résister à toute nouvelle exigence allemande. […]

    Pour autant, même après l’invasion allemande de la Bohème-Moravie, les Français, tout en prenant la mesure des menaces extérieures, refusent dans leur majorité de croire à la guerre.

    Seuls 37 % des personnes interrogées par l’Ifop en mai 1939 estiment que le pays sera inévitablement entraîné dans une guerre en 1939 ou en 1940 (63 % ne le pensent pas ou se disent sans opinion).

    Ce n’est qu’en juillet 1939 soit moins de 40 jours avant l’invasion de la Pologne par l’armée allemande et la déclaration de guerre de la France et de la Grande-Bretagne à l’Allemagne que l’on assiste à un basculement relatif de l’opinion :

    45 % des interviewés (contre 34 %) pronostiquent une guerre dès 1939.
    76 % considèrent que « si l’Allemagne tente de s’emparer de la ville libre de Dantzig par la force, nous devrons l’en empêcher au besoin par la force ».

    L’opinion était désormais prête à mourir pour Dantzig.”

    À propos de Munich

    (ce qui va un peu dans le même sens que les sondages de l’IFOP de cette époque) :

    Daladier, craignant les huées, à sa sortie de l’avion, il est à sa grande surprise acclamé : en effet, on le voit comme le sauveur de la paix. Il se serait alors exclamé, selon Saint-John Perse qui était près de lui : « Ah les cons ! S’ils savaient ! »

    Churchill, à propos de Chamberlain de retour de Munich :

    “Vous avez eu à choisir entre la guerre et le déshonneur ; vous avez choisi le déshonneur, vous aurez la guerre.” (il avait vraiment l’art de la formule)

    Qui a le plus aidé à battre l’Allemagne ?

    Un autre sondage mené par l’Ifop en mai 1945, sur l’ensemble du territoire français désormais libéré (et confirmant un sondage de septembre 1944 auprès des Parisiens), a montré que les interviewés apparaissent bien conscients du rapport de force et du rôle des différents alliés dans la guerre, et ce malgré la censure et la difficulté sous l’occupation à accéder à une information fiable.

    Ainsi, une très nette majorité (57 %) considèrent que l’URSS est la nation qui a le plus contribué à la défaite allemande alors que les États-Unis et l’Angleterre, pourtant libérateurs du territoire national, ne recueillent respectivement que 20 % et 12 %.

    Mais ce qui est proprement sidérant est que cette vision de l’opinion publique s’est inversée de manière très spectaculaire avec le temps, comme l’ont montré deux sondages réalisés en 1994 et en 2004 :
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    C’est tout de même incroyable : en 1945, les Français qui ont vécu sous la censure ont bien compris qui a vraiment battu l’Allemagne, mais 70 ans plus tard, c’est une Histoire totalement différente qui est dans nos esprits !

    L’Histoire est faite par les vainqueurs, or la chute de l’URSS désigna finalement le vainqueur de la 2nde guerre (même si la réalité historique était tout autre).

    Petit rappel, complétant le graphique précédent :
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    Et mieux encore, le sondage de 2004 fournit des informations surprenantes quand on regarde en détail :
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    Les plus désinformés sont les Cadres et les Ouvriers – ceux qui ont fait le plus et le moins d’études !

    Et, finalement, l’orientation politique n’a pas une énorme influence…

    “La manipulation des élites est encore plus facile que celle des masses.” [Jean Yanne]

    En effet, quelques rappels sur les 80 millions de morts de la seconde guerre mondiale :
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    Soulignons que les 25 millions de Soviétiques morts se répartissent principalement par nationalité en :
    • Russie : 14 millions (13 % de la population de 1940) – 7 M de soldats, 7 M de civils ;
    • Ukraine : 7 millions (16 %) – 1,7 M de soldats, 5,3 M de civils (NB. Il s’agit surtout des civils Ukrainiens du Centre et de l’Est, hors Galicie – sauf pour les Juifs) ;
    • Biélorussie : 2,3 millions (25 %) – 0,6 M de soldats, 1,7 M de civils.

    Les pertes militaires en Europe durant la deuxième guerre mondiale :
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    Et en Asie :
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    Et le total des morts militaires par pays :
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    Ainsi :
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    ( A suivre …)


  • La dette, ce qu’il faut dire et redire

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    Source Albert Ricchi – Conscience Citoyenne Responsable

    La loi Pompidou-Giscard du 3 janvier 1973
    Que prévoit-elle ?

    Depuis la loi Pompidou-Giscard du 3 janvier 1973, le Trésor public ne peut plus présenter ses propres effets à l’escompte de la banque de France. En clair, la banque de France a interdiction de faire crédit à l’État, le condamnant à se financer par des emprunts, contre intérêts, auprès de banques privées, au lieu de continuer à emprunter sans intérêt auprès de la banque de France…

    Depuis l’application de cette loi, peu connue du grand public, l’État est obligé de passer par le système des banques privées pour financer son endettement.
    Une situation ubuesque en elle-même et qui s’est encore aggravée depuis la crise de 2008 où, en volant au secours des institutions financières, l’État est également devenu le fournisseur en premier ressort de ces mêmes institutions qui lui reprochent aujourd’hui son endettement et lui appliquent en conséquence des taux usuraires !

    Comment en est-on arrivé là ?

    En 1973, après de 30 années de création monétaire, l’économie française était remise à flot. Dans l’esprit de l’ancien président de la République, Georges Pompidou, et des hauts fonctionnaires qui l’entouraient à l’époque, la France était désormais reconstruite suite aux destructions de la deuxième guerre mondiale.

    Il ne semblait donc plus aussi nécessaire de laisser persister des mécanismes qui s’étaient avérés bénéfiques pour le financement de dépenses d’investissements structurels. D’autant plus que ces mécanismes de création monétaire « facile » avaient été souvent utilisés pour financer le fonctionnement courant de l’Etat.

    Il s’agissait avant tout d’instituer un garde-fou afin de préserver le pays de l’inflation et des dévaluations de la monnaie. Il apparut souhaitable à la fois d’encadrer les dérives potentielles de l’Etat et de sortir d’une ère d’économie administrée en établissant un autre système de financement reposant uniquement sur la volonté des gouvernements de s’imposer une discipline budgétaire.

    Le monde de la finance privée a vite vu l’intérêt qu’il pouvait retirer d’un tel système.

    Mais le problème, c’est que ces bonnes intentions initiales finirent par faire le jeu du monde de la finance qui a vite vu l’intérêt qu’il pouvait retirer d’un système par lequel l’État devait obligatoirement passer pour emprunter. De ce point de vue, la loi de 1973 fut également le fruit d’un habile lobbying bancaire visant à neutraliser tous ceux qui étaient favorables au système en vigueur jusqu’ici.

    Cette loi, dite aussi « loi Rothschild », du nom de la banque dont était issu l’ancien président de la République, a été ensuite étendue et confortée au niveau de l’Union européenne par les traités de Maastricht article 104 (auxquels les français ont dit NON) et de Lisbonne article 123 (que Sarko a imposé aux français par voie parlementaire) que la France doit appliquer à la lettre !

    Et aujourd’hui, on le voit en Grèce, en Irlande, au Portugal, en Espagne, en Italie, en France…ce ne sont plus les états qui gouvernent mais la fameuse «troïka» (Union européenne, Fond monétaire international et Banque centrale européenne) qui resserre toujours davantage son emprise financière sur les pays, notamment du Sud de l’Europe.

    Des chiffres qui donnent le tournis

    Au final, comme on le sait, la loi de 1973 n’a pas empêché l’État de s’endetter et contrairement à ce qu’escomptaient ses initiateurs, l’endettement public s’est poursuivi. Circonstance aggravante, il a été contracté auprès de créanciers financiers privés pratiquant des rentes sur la dette, tant et si bien que l’État est progressivement devenu l’otage d’un système financier privé.

    Si les taux d’intérêt ont fortement diminué ces deux dernières années, s’établissant à moins de 1%, ils ont été très élevés par le passé. Dans les années 2000, le taux d’intérêt à 10 ans était de 3,9%, dans les années 90 de 6,3%, dans les années 80, de 11,9% !

    • En 1978, la dette publique représentait 72,8 milliards d’euros et 21,2% du PIB.

    • En 1988, 302,8 milliards d’euros et 33,3% du PIB.

    • En 1998, 787,4 milliards d’euros et 59,6% du PIB.

    • En 2005, elle représentait 1147,6 milliards d’euros et 66,8% du PIB. La charge de la dette (paiement des intérêts seuls) se montait à 47,4 milliards d’euros, soit la presque totalité de l’impôt sur le revenu payé par les Français. Cette charge était le deuxième poste budgétaire de l’État français, après celui de l’Éducation nationale et avant celui de la Défense.

    • En 2007, la dette publique atteignait 1211,6 milliards d’euros et 64,2 % du PIB. La charge des intérêts se montait à plus de 50 milliards d’euros, soit l’équivalent du déficit public.

    • Fin 2013, la dette publique, « au sens de Maastricht » estimée par l’Insee, a été évaluée à 1 925,3 milliards d’euros, soit 93,5 % du PIB.

    • Elle a dépassé officiellement les 2 000 milliards au deuxième trimestre 2014.

    Un calcul précis révèle en outre que de 1980 à 2008, la dette a augmenté de 1088 milliards d’euros, les intérêts payés se montant à 1306 milliards d’euros ! Sans les intérêts encaissés par les financiers privés, la dette publique française se serait élevée, fin 2008, à 21,4 milliards d’euros au lieu de 1327,1 milliards d’euros !

    Mais le plus dramatique …

    C’est qu’on continue à pérorer sans fin sur les plateaux de télévisions, à la radio et dans les colonnes de la presse sur « l’insupportable fardeau de la dette », « la France en faillite », « les nécessaires sacrifices à faire », « la nécessité de ne pas vivre au-dessus de nos moyens » etc.
    Les « éminents journalistes » que sont les Apathie, Barbier, Calvi, Demorand, Joffrin, Lenglet, Pernaut, Pujadas, trahissent en fait chaque jour leur mission d’informer en occultant systématiquement le problème de la loi de 1973 au regard du niveau de l’endettement public… Jamais le problème n’est mis en avant.

    C’est ainsi que s’imposent aujourd’hui dans l’opinion les apparentes évidences biaisées qui confortent l’inéluctabilité de l’austérité. Et malheureusement, cette escroquerie de la dette publique signe aussi la mort de la démocratie car les deux grands partis de gouvernement, PS et UMP ainsi que leurs alliés respectifs de gauche et de droite, ont renoncé à remettre en cause le système des banques privées pour financer l’endettement des états en France et en Europe…

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  • George Friedman, directeur de Stratfor évoque la stratégie de l’empire US en Europe.

    Stratfor : comment Washington peut conserver sa domination sur la planète.

    Extraits du discours de George Friedman, directeur de la société de renseignement et d’analyse Stratfor, dite la « CIA de l’ombre », au Council on Foreign Relations de Chicago.

    Dans son discours au Council il explique comment Washington peut conserver sa domination sur la planète. Il identifie également les ennemis potentiels des USA.

    Friedman voudrait que le monde actuel soit exclusivement sous le contrôle direct ou indirect des USA.

    Le président de Stratfor déclare que les USA n’ont pas de relations avec l’Europe.

    « Nous avons des relations avec la Roumanie, la France et ainsi de suite. Il n’y a pas d’Europe avec laquelle les USA ont des relations quelconques ».

    Cela rappelle forcément la conversation de la sous-secrétaire d’Etat Victoria Nuland avec l’ambassadeur des USA à Kiev en 2014. Nuland avait alors expliqué à son interlocuteur en des termes très crus ce qu’elle pensait de l’Europe unie et de ses dirigeants : « And, you know… fuck the EU ! » (« Qu’ils aillent se faire foutre ! »).

    Plus tard, elle a présenté ses excuses pour la forme de ses propos, mais pas sur le fond. Il faut savoir que Mme Nuland est une lectrice des notes analytiques de Stratfor.

    « Les USA contrôlent tous les océans de la terre. Personne n’avait encore réussi à le faire. Par conséquent, nous pouvons nous ingérer partout sur la planète, mais personne ne peut nous attaquer. Le contrôle des océans et de l’espace est la base de notre pouvoir »,

    a déclaré Friedman à Chicago.

    Stratfor
    « Cordon sanitaire »composé des pays russophobes que les USA sont en train de mettre en place pour séparer la Russie de l’Allemagne et de ce fait isoler la Russie de l’Europe.

    Selon Friedman, « la priorité des USA est d’empêcher que le capital allemand et les technologies allemandes s’unissent avec les ressources naturelles et la main d’œuvre russes pour former une combinaison invincible ». Il veut créer une « barrière de pays soumis » entre l’Europe et la Russie permettant à terme aux USA de tenir en laisse l’Allemagne et toute l’Union européenne.

    Qui est la société Stratfor ?

    Selon la société privée américaine Strategic Forecasting (Stratfor), la Russie et l’UE n’existeront plus d’ici 2025 sous leur aspect actuel.

    La Russie et l’UE devraient cesser d’exister sous leur aspect actuel d’ici 2025 alors que les Etats-Unis resteraient le pays le plus stable du monde, estime la société privée américaine Strategic Forecasting (Stratfor), qu’on appelle parfois « cabinet fantôme de la CIA ».
    « L’UE traverse une crise qu’elle n’arrive pas à régler (…). Selon nos prévisions, l’Union européenne ne retrouvera jamais son unité. Même si l’UE surmonte la crise, son fonctionnement sera réduit et fragmenté », a indiqué Stratfor dans un rapport consacré au développement des régions et pays du monde à l’horizon 2025.
    Stratfor prévoit le renforcement de la Pologne et de la Roumanie (avec l’aide des américains) qui prendront le contrôle de plusieurs régions russes. « Il est peu probable que la Russie continue d’exister telle quelle ». Parmi ses problèmes, Stratfor évoque la dépendance russe envers les prix du pétrole et de gaz et le rôle central de Moscou dans le partage des revenus du pays parmi les régions.

    Selon Stratfor et avec l’aide des US, la Russie n’arrivera plus à contrôler le Caucase du Nord, la république russe de Carélie souhaitera adhérer à la Finlande et les régions de l’Extrême-Orient deviendront indépendantes. « Il n’y aura pas de révolte ouverte, mais l’incapacité de Moscou de contrôler l’Etat créera un vide dans lequel existeront des fragments de la Fédération », est-il indiqué dans le rapport.
    D’après les auteurs de l’analyse, les Etats-Unis conserveront leur hégémonie économique, politique et militaire pendant les prochaines décennies.


  • La dictature est à notre porte

    Dictature

    Source : d’après Agoravox « calebirri »

    Il y a du monde derrière la porte !

    La dictature est à notre porte, le terrorisme est à notre porte, l’effondrement du système est à notre porte, l’éclatement de l’Europe est à notre porte, la troisième guerre mondiale est à notre porte …

    Putain, il y a du monde derrière la porte ! Pourvu qu’un irresponsable ne l’ouvre pas !

    Revenons à la dictature latente

    Quand une nation commence à obliger son peuple à voter (qui plus est sur des machines électroniques) ; quand un pays peut censurer n’importe quelle expression sans contrôle judiciaire ; quand un gouvernement impose ses lois malgré l’opposition populaire (et même parlementaire) ; quand un Etat s’apprête à surveiller vos déplacements, vos conversations, vos ordinateurs ; quand les élus se voient chaque jour attaqués (puis relaxés) pour corruption par un pouvoir judiciaire aux ordres ; quand on sait que le budget militaire est le seul budget maintenu et que les armées patrouillent devant nos bâtiments publics, on peut dire sans trop exagérer que toutes les conditions pour établir une dictature sont réunies.

    Maintenant, il ne reste plus que la révolution.

    Pas celle qui permettra au peuple de se libérer de son joug pour établir une nouvelle démocratie non, mais celle qui permettra à la dictature de devenir légitime : rappelons ici la formule de George Orwell

    « on ne fait pas une dictature pour sauver une révolution, on fait une révolution pour établir une dictature ».

    Et cette révolution, ce peut être la sortie de la Grèce ; à moins que ce ne soit un autre attentat. Ou bien encore une catastrophe naturelle. Et pourquoi pas une révolte populaire, ou l’arrivée au pouvoir du FN ?

    Ce qui est certain, c’est que toutes les conditions sont réunies pour qu’un gouvernement autoritaire qui se retrouverait demain au pouvoir ait la capacité technique d’exercer un contrôle et une surveillance de masse sur son peuple. Et c’est à la faveur d’un drame ou d’une catastrophe que cette dictature prendra forme.

    Phantasmes, direz-vous ?

    Mais si vous n’avez rien à cacher, diront les plus malins, alors pourquoi ne pas se laisser surveiller ? Nous abreuvons tous aujourd’hui gratuitement, et volontairement, les banques de données du monde entier par nos actions quotidiennes, et nous nous plaindrions de la récolte de ces dernières pour des raisons de « vie privée » ? Alors que le terrorisme frappe chaque jour des civils innocents ?

    Rassurez-vous, tout le monde ne sera pas « surveillé » – regardez qui sont les ennemis publics les plus en vue : Snowden, Manning, Assange… de dangereux individus, des traitres à la Nation, etc… Les terroristes, eux, sont introuvables. Peut-être n’ont-ils pas Facebook, ou pas de portable ?

    En réalité, pour la plupart ces nouvelles lois seront inutiles. Ils n’ont effectivement « rien à cacher ». Mais ce n’est pas ceux-ci qui intéressent les renseignements. Ceux qui sont indirectement visés sont ceux qui veulent dénoncer : « ceux qui ont quelque chose à cacher ». Pas les dealers à la petite semaine, pas les resquilleurs des allocations, tout cela n’est rien. Mais bien plutôt les lanceurs d’alertes, les journalistes un peu trop fouineurs, les analystes « hétérodoxes »… ce sont ceux-là que nos gouvernements veulent empêcher de (leur) nuire. Car s’il y en a qui trichent, trompent et volent (et pas qu’un peu), ce sont justement ceux qui, pour ne pas qu’on les confonde, qu’on les dénonce, qu’on les attrape, font voter des lois qui empêchent aux citoyens vigilants de rendre public ce qui dérangerait leurs petites affaires…

    Comme dans 1984 de G. Orwell

    Les pauvres, « la masse populaire », n’intéresse guère les services de renseignements. Ils n’ont pas besoin d’autre chose que du pain et des jeux paraît-il. Les riches, « l’élite », elle, ne sera pas non plus surveillée (elle pourra éteindre son « télécran » – se déconnecter). Il ne manquerait plus que ça ! Reste une petite frange de la population. Ceux qui sont assez éduqués et qui disposent d’assez de temps et d’énergie pour s’informer, réfléchir, prendre du recul, sont ceux qui peuvent un jour ou un autre « tomber » sur « quelque chose », et il ne faudrait surtout pas qu’ils parlent. Imaginez qu’à TF1 on diffuse que les « bons » Etats protègent les terroristes, fomentent des coups d’Etat, volent le peuple et lui mentent… Il faut d’abord aux agents du gouvernement savoir « ce que vous savez », pour ensuite pouvoir vous empêcher de parler. Sans contrôle judiciaire cela va de soi. Et au moyen d’un délit « d’exception » comme celui « d’apologie du terrorisme ». Une étape supplémentaire manquait à cet arsenal autoritaire, c’est-à-dire le droit pour un gouvernement de contrôler toutes les communications de ses administrés.

    Après, on pourra toujours dire que cela ne nous concerne pas, mais le jour où l’on vous dira que ce que vous pensez n’est plus adapté à ce qu’on vous demande de croire il sera trop tard : vous serez en infraction.

    Alors c’est vrai qu’aujourd’hui cela ne semble pas si grave. Par petites touches successives chaque loi nouvelle renforce un peu plus les pouvoirs de la police au détriment de ceux de la justice. Et supprime toute possibilité future de contestation. Et cela est très grave. Il suffira au nouveau dictateur de dire qu’un terroriste est quelqu’un qui ne pense pas comme lui pour pouvoir faire arrêter légalement tous ses opposants. Vous aurez beau alors contester vigoureusement en frappant à la porte de la chambre 101(dans « 1984 », les séances de lavages de cerveau ont lieu dans la chambre 101), il vous faudra vous soumettre de gré ou de force à la police de la pensée.

    Vous ne serez déjà plus libre.


  • La Russie doit être notre alliée

    Russie notre alliée
    Source : l’Express / Jacques Attali

    Si quelques fois il en dit, Jacques Attali ne dit pas que des c … long s’en faut.

    « Une fois de plus, nous pouvons être entraînés dans une guerre absurde, contre ceux qui devraient être nos alliés dans d’autres combats infiniment plus importants.

    Il est en effet totalement absurde de se poser en défenseur d’un gouvernement ukrainien aussi incohérent que les précédents, incapable de proposer un programme de reconstruction de l’État, et qui ne trouve pas mieux pour exister que de réaffirmer que le russe, langue maternelle d’une partie significative de sa population, n’est plus langue nationale.

    Alors, faut-il s’indigner de voir la Russie se poser en défenseur des droits de ces minorités ? Nous opposerions nous aux Hollandais s’ils volaient au secours des Flamands à qui un gouvernement belge aurait interdit de parler leur langue ? Et nous, Français, ne réagirions nous pas si le gouvernement suisse interdisait à ses citoyens de parler le français ?

    Si l’Ukraine ne veut pas donner à ses russophones un statut décent, il est normal que ceux-ci veuillent l’obtenir, et qu’ils appellent à l’aide la Russie voisine, où beaucoup d’entre eux se sont déjà réfugiés.
    Ne nous laissons pas entrainer par ceux qui prétendre que la Russie voudrait ensuite se saisir de la Pologne ou des pays baltes, en réalité invulnérables parce que membres indéfectibles de nos alliances. Ne nous laissons pas non plus entrainer par ceux qui prétendent inviolables les frontières de l’Europe quand cela les arrange et qui ne se sont pas opposés à la sécession de la Slovaquie, à la partition de la Yougoslavie ni même au redécoupage des frontières lors de la naissance du Kosovo !

    Enfin, le conflit qui menace désormais avec la Russie, pour la défense d’un gouvernement ukrainien incompétent, est d’autant plus absurde que nous avons bien des combats essentiels à mener en commun avec les Russes.

    Ne voit-on pas que le terrorisme fondamentaliste est en train de tenter de s’organiser en un état islamiste unique, qui irait du Nigéria à la Tchétchénie, en passant par le Mali, la Libye, la Syrie, l’Irak, l’Afghanistan et une partie du Pakistan ? Ne voit-on pas que ce qui se joue avec le terrorisme en Europe renvoie en écho à cette même bataille ? Ne voit-on pas que les compétences de l’armée russe en matière de lutte antiterroriste nous seraient fort utiles dans cet affrontement majeur ?
    La France doit donc pousser les Européens à se dégager de l’influence ici délétère de ceux qui, aux Etats-Unis et en Europe, en particulier en Pologne, continuent de confondre Poutine avec Hitler. Et de ceux qui, comme dans les organes de direction de l’OTAN, sont heureux d’inventer un ennemi imaginaire pour justifier leur existence.

    Il est urgent de proposer à nos partenaires européens de parler à la Russie comme un allié potentiel et non comme un ennemi imaginaire. Ce serait, d’ailleurs, la seule façon de pousser ce pays vers la démocratie.

    Il est en conséquence aussi urgent de repenser notre loi de programmation militaire. Et en particulier nos stratégies de défense.

    La France est l’un des rares pays au monde à maitriser la dissuasion nucléaire, les opérations spéciales, et la projection de forces conventionnelles et d’entrée en premier sur un théâtre. Elle est par ailleurs le seul pays d’Europe à posséder un porte-avion nucléaire. Mais son effort de défense n’est pas adapté à la nature des menaces à venir, et il décline depuis 1995 (avec notamment une baisse de 30% des effectifs en vingt ans). L’opération Serval au Mali a ainsi révélé les failles de nos équipements de renseignement (drones), de logistique (transporteurs), et de ravitaillement en vol, où certains de nos matériels en service le sont depuis plus de 50 ans ! Alors que nous dépensons des sommes indues, depuis trop longtemps, pour maintenir la chaine de production du Rafale, pour le seul bénéfice de l’entreprise qui le produit.

    Tout cela serait à repenser. D’urgence. Il faudrait pour cela, en toute priorité, débattre, au Parlement, de notre vision du monde et de ses menaces. Beau débat. Bien plus intéressant et important que tous ceux qui agitent aujourd’hui notre classe politique. »

    Jacques Attali


  • Regroupement de presse … vers une pensée unique ?

    Pensée unique

    Prônant l’entre-aide et le « journalisme de qualité », sept quotidiens nationaux européens viennent de signer une alliance.

    On y retrouve Le Figaro pour la France, Die Welt pour l’Allemagne, El Pais pour l’Espagne, La Repubblica pour l’Italie, Le Soir pour la Belgique, Tages-Anzeiger et La Tribune de Genève pour la Suisse. Bien qu’aucun quotidien britannique n’y figure, l’alliance a pourtant été nommée « Leading European Newspaper Alliance » (LENA)…

    Elle sera dirigée par Javier Moreno, ancien directeur de la rédaction d’El País.

    Les deux objectifs prioritaires sont la mise en commun des compétences ainsi que la promotion du journalisme de qualité. L’alliance aura également « pour mission de sensibiliser l’opinion publique européenne sur les enjeux et la mission de la presse quotidienne de qualité, ses membres partageant les valeurs communes, notamment l’importance d’un journalisme exigeant dans une société démocratique empreinte de progrès économique et de justice sociale », a expliqué la LENA dans un communiqué.

    « La LENA est tout à la fois un projet éditorial ambitieux et une plateforme d’entraide entre éditeurs pour partager leurs expériences à l’ère numérique », a ajouté Javier Moreno. En effet, une plateforme commune permettra à chacun d’y mettre une sélection de ses articles à la disposition de ses partenaires.

    « Sur le plan commercial, la LENA pourra faciliter entre les éditeurs l’échange d’informations sur la performance des nouvelles offres sur le Web ou sur l’expérimentation de l’utilisation des données par exemple. L’Alliance pourra également élaborer des offres de couplage publicitaire », précise Le Figaro.
    Enfin, l’idée est de « faire émerger une opinion publique en Europe ». Vaste programme.

    Attention : C’est le signe que la pensée unique n’est pas une invention de comploteur mais bien une volonté de ceux qui ne veulent plus, dans aucun domaine y compris celui de l’esprit, d’aucune indépendance nationale.

    Cela signifie également que la propagande change d’échelle.

    Comment grâce à un simple découpage l’on peut changer le sens d’une photo …

    Pensée unique2


  • Votre smartphone, ce mouchard dont vous ne pouvez plus vous passer !

    Sans titre
    Source Trends Tendances

    A votre insu, de nouvelles applications numériques accèdent à vos secrets les plus intimes.

    Demain, votre smartphone lira vos pensées et interprétera vos émotions. Votre vie privée ne tient plus qu’à un fil.
    Le numérique envahit votre espace. Pour le meilleur comme pour le pire. Les applications que vous téléchargez, les objets connectés que vous utilisez, les réseaux sociaux que vous fréquentez vous font croire qu’ils vous rendent d’immenses services.

    Mais la médaille a son revers et vous êtes complice de votre soumission.

    Derrière ces outils digitaux se cachent de véritables espions et des aspirateurs de données particulièrement sophistiqués.
    Aujourd’hui, des sociétés comme Facebook, Google ou Amazon peuvent connaître vos centres d’intérêts, vos recherches sur Internet, vos achats en ligne, fréquentations, déplacements, goûts musicaux… et croiser toute ces données pour vous  » profiler  » et vendre ce profil à des annonceurs.

    Votre smartphone est même devenu un véritable mouchard en puissance.

    La plus insignifiante de ses fonctions permet désormais de vous traquer.
    Des chercheurs de l’Université de Stanford ont ainsi démontré qu’il était possible de suivre les déplacements d’un individu à partir d’informations sur… la batterie de son smartphone et l’évolution de sa consommation. Or, ces informations, considérées comme peu sensibles (au contraire de celles du GPS), peuvent être transmises à certaines applications sans le consentement de l’utilisateur.
    Mais nous n’en sommes qu’aux prémices de ces outils-espions…
    Va-t-on vers «Le Meilleur des mondes» d’ Aldous Huxley ou vers le Big Brother de «1984» de Georges Orwell ?
    Jusqu’où vous mènera votre inertie laxiste et masochiste … ?


  • IL EST IRRESPONSABLE ! Le porte-avions nucléaire Charles de Gaulle placé sous commandement américain…

    PORTE AVIONS
    Article source(Washington Post) : via Sputniknews et Les Moutons enragés

    Peut-être n’avez-vous pas bien saisi la signification de la mise sous commandement US, de notre navire amiral le Charles de Gaulle.

    Manquons nous de commandants français compétents, pour assurer la gestion du seul navire nucléaire non US dans le monde?

    On les voit partout ces « distributeurs de démocratie à coup de bombes », et vous n’avez pas percuté sur cette info, pourtant d’une importance capitale ??

    De la même façon, ce qui finira de nous mettre à genoux devant les USA, pays géré par des psychopathes, à l’égo démesuré, qui ont concocté avec la complicité de nos gouvernements un TAFTA/TISA qui va finir de mettre l’Europe sous tutelle US.

    On comprend mieux pourquoi le crime de haute trahison a été supprimé de notre constitution…

    S’il vous fallait une preuve de l’absolue soumission de la France aux US, en voici une énorme ! Hollande met dans des mains étrangères notre navire amiral ! Autrement dit le navire de commandement de la flotte militaire française !

    Extraits de l’article du Wahington-Post

    « À BORD DU CHARLES DE GAULLE – Lorsque l’avion du général Martin Dempsey a atterri dimanche sur le pont de ce navire, il est devenu le premier Chef d’état-major des armées des États-Unis dans l’histoire récente – peut-être jamais – à mettre le pied sur un porte-avions français, un signe de l’unité opérationnelle augmentant les deux nations dans la campagne contre l’État islamique.

    … Pour cette mission, c’est la première fois que la France a placé le Charles de Gaulle, le seul porte-avions nucléaire non-US dans le monde et un bijou de l’armée française, sous le commandement opérationnel d’une nation étrangère, »

    Vous vous en foutez ? Et bien vous avez tort !

    Sur le plan du symbole c’est extrêmement lourd !

    Où est la limite ?

    La colonisation de la France est plus qu’en marche. Elle est maintenant actée.

    Si vous imaginez qu’en cas de conflit étendu, la France s’opposerait à cette folie, vous avez maintenant la preuve que vous rêvez.

    Si vous espérez encore que nous pourrons résister au TAFTA C’est une illusion.

    La France est bradée à ceux que De Gaulle puis Mitterrand quasiment sur son lit de mort désignait comme des ennemis avec lesquels existait une « lutte à mort » .

    Après 14 années passées à l’Elysée, et quelques semaines avant de mourir, François Mitterrand livra son testament politique aux Français :

    « La France ne le sait pas, mais nous sommes en guerre avec l’Amérique. Oui, une guerre permanente, une guerre vitale, une guerre économique, une guerre sans mort…apparemment. Oui, ils sont très durs les Américains, ils sont voraces, ils veulent un pouvoir sans partage sur le monde… C’est une guerre inconnue, une guerre permanente, sans mort apparemment et pourtant une guerre à mort ! »

    Extrait de « Le dernier Mitterrand » – Georges Marc Benamou.

    RÉVEILLEZ-VOUS TOUS, MES AMIS, L’HEURE EST GRAVE !

    Seule une révolution populaire massive et trans-nationale peut nous sortir des griffes de l’Empire. L’humanité a un besoin urgent de tous les hommes et femmes de bonne volonté


  • «Une sédation profonde et continue» jusqu’au décès.

    Sédation

    Une proposition de loi sur la fin de vie

    Les députés ont approuvé mercredi soir une proposition de loi sur la fin de vie, autorisant dans certains cas le recours à «une sédation profonde et continue» jusqu’au décès.

    Cette possibilité de «dormir avant de mourir pour ne pas souffrir», selon l’expression de Jean Leonetti (UMP-droite), co-auteur du texte avec Alain Claeys (PS-gauche), sera réservée à des malades atteints «d’une affection grave et incurable», et dans des situations précisément décrites par la proposition de loi.

    Les députés ont immédiatement appliqué cette nouvelle loi, sur les bancs de hémicycle comme en témoignent les photos prises à l’issue des débats. Ceci prouve combien ils souffraient !

    La sédation pourra être décidée par l’équipe médicale lorsque la souffrance du malade, «dont le pronostic vital est engagé à court terme», ne peut être apaisée par des traitements analgésiques.

    Elle pourra aussi être mise en œuvre lorsque le patient décide, comme la législation actuelle lui en donne déjà le droit, d’arrêter tout traitement, et que cette décision «engage son pronostic vital à court terme».

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  • Mon ennemie c’est la finance … qu’il disait !

    ennemi la finance

    36 milliards d’euros, c’est ce que rapporterait une taxe sur les transactions financières, selon une étude de l’institut allemand DIW.

    La France bloque les négociations. Voici pourquoi.

    Les rapports se suivent et se ressemblent. Tous disent la même chose: une taxe sur les transactions financières (TTF) rapporterait des milliards aux Etats européens. Et pourtant rien ne se passe, les négociations sont toujours au point mort.

    A qui la faute?

    En grande partie à la France où Bercy freine des quatre fers pour protéger les banques françaises très actives notamment sur le marché des produits dérivés !

    De son côté, l’Allemagne met la pression sur la France à coup d’études successives en exposant aux yeux de tous le pactole que générerait une telle taxe. Ce n’est donc pas un hasard si l’institut de recherche économique allemand DIW vient d’en publier une nouvelle à la veille d’une réunion Ecofin.

    Les conclusions de cette étude, commandée par les sociaux-démocrates allemands du SPD, sont impressionnantes: les recettes sont comprises entre 14 et 36 milliards, rien que pour la France. Jusqu’à 45 milliards pour l’Allemagne.

    Mais à quoi bon ! Qu’est-ce qu’on serait avec 36 Milliards ?

    L’essentiel c’est quand même que les banques privées fassent du profit !

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  • UKRAINE• Un plan Marshall financé par les oligarques et des mafieux?

    Ukraine
    Le président ukrainien Petro Poroshenko et Bernard Henri-Levyen février 2015 – AFP/Service de presse présidentiel/Michail Palinchak

    Source Courrier international Danièle Renon

    BHL s’en occupe. Alors, ils sont dans la merde !!!

    L’Agence de modernisation de l’Ukraine (AMU), initiée par un trio de personnalités européennes dont le Français Bernard-Henri Lévy et soutenue par trois oligarques ukrainiens à la réputation douteuse, suscite critiques et scepticisme.

    « L’Ukraine a besoin d’un plan Marshall s’élevant peut-être à quelques centaines de milliards d’euros », expliquait le 3 mars le député chrétien-démocrate allemand Karl-Georg Wellmann (CDU) dans un entretien au quotidien Frankfurter Allgemeine Zeitung.

    L’homme est cofondateur, avec Bernard-Henri Lévy et le député conservateur britannique Lord Risby of Havervill, de l’Agence de modernisation de l’Ukraine (AMU). La raison : « En l’état actuel du pays, personne n’est prêt à investir », et aurait donc un besoin urgent de réformes.

    Des oligarques sulfureux

    Ce jour-là se tenait à Vienne le forum international Ukraine Tomorrow (L’Ukraine demain), en présence de nombreuses personnalités occidentales, d’une grosse délégation ukrainienne et d’oligarques sulfureux, précise le quotidien viennois Die Presse, qui ajoute : « Celui qui tire les ficelles s’appelle Dimitri Firtach. »

    Recherché par le FBI, assigné à résidence dans la capitale autrichienne, Firtach serait, avec les deux autres milliardaires ukrainiens Rinat Achmetov et Victor Pintchouk, l’un des principaux financiers du lancement de l’AMU. Des investisseurs occidentaux sont également attendus pour alimenter un fonds de 300 milliards d’euros, ainsi que des « investisseurs russes », selon les propos de Firtach à Die Presse, mais la part de ces derniers ne devrait pas dépasser les 25%.

    Grands Européens

    Préparé depuis plusieurs mois, l’agence s’assigne trois réformes essentielles : constitutionnelle, financière et fiscale, juridique. Elle devrait être dirigée par un « triumvirat » austro-allemand – Michael Spindelegger, Karl Schlögl, Udo Brockhausen –, comporter huit personnalités européennes qui ont occupé des positions politiques de haut rang, dont Peer Steinbrück, Günter Verheugen, Rupert Scholz côté allemand, Peter Mandelson côté anglais, Vlodzimierz Czymoszevicz côté polonais, ainsi que Bernard Kouchner et Laurence Parisot côté français.

    Tous sont appelés à travailler avec leurs équipes au sein de groupes de travail indépendants, disent vouloir solliciter des contributions financières, y compris des institutions européennes, et présenteront leur programme de réformes dans « deux cents jours ».

    Hostilité à Kiev

    Si, comme l’affirme Der Spiegel, le gouvernement allemand se dit sceptique, des députés ukrainiens ont déjà résolument pris position contre cette initiative qui n’aurait pas été coordonnée avec les autorités de Kiev et pour laquelle « les politiques européens se seraient laissé abuser » et serviraient de « cache-sexe », résume Stern.

    De son côté, la presse ukrainienne est claire, relate Der Spiegel dans sa dernière édition, citant un commentaire du journaliste Vitali Portnikov sur ses compatriotes oligarques impliqués dans l’AMU : « C’est comme si des loups décidaient d’une initiative contre la consommation de viande. »

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  • Réparations de guerre : Athènes menace de saisir des biens allemands

    Grece

    Source AFP/Louisa Gouliamaki

    Et pourquoi pas ? Qui sont les vertueux ?

    Selon le magazine «Der Spiegel», le ministre de la Justice grec a menacé mardi soir de saisir des biens allemands en Grèce au titre de réparations de la Seconde Guerre mondiale.

    Le ton monte entre Athènes et Berlin. Selon le magazine «Der Spiegel» , le ministre de la Justice grec, Nikos Paraskevopoulos, a menacé mardi soir de saisir des biens allemands en Grèce au titre de réparations de la Seconde Guerre mondiale .

    Auparavant, le tribunal constitutionnel avait confirmé une décision datant de 1997 selon laquelle les familles de 218 victimes de crimes nazis du village de Distomo devaient être compensées pour des dommages évalués à 28 millions d’euros.

    Selon le droit grec, c’est au ministre de la Justice de permettre la saisie de biens correspondant à cette somme. Nikos Paraskevopoulos s’est dit prêt à donner son accord, mais sa décision définitive dépendra de «la complexité du dossier» et de nombreuses «questions nationales», a-t-il dit au Parlement.
    Ses déclarations interviennent alors qu’Athènes négocie des aides financières avec ses partenaires européens, dont l’Allemagne est le premier contributeur.

    Comme le rappelle le magazine allemand, le gouvernement grec mené alors par les socialistes du parti Pasok avait autorisé en 2000 la saisie de biens de l’Institut Goethe, de l’Ecole allemande à Athènes et de l’Institut allemand d’archéologie. Selon la presse, le ministre de la Justice avait annulé sa décision quelques jours plus tard, après que Berlin avait accordé son soutien à une accession de la Grèce à l’euro.

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  • Et la finance continue … toujours plus !

    Argent sale
    Dessin de Mayk paru dans Sydsvenskan, Malmö.

    Source Courrier international

    La principauté d’Andorre secouée par des accusations de blanchiment d’argent

    Les Etats-Unis accusent la Banque privée d’Andorre d’avoir blanchi 2 milliards de dollars en provenance des mafias russe, chinoise et mexicaine.

    « C’est un tremblement de terre de niveau 10 sur l’échelle de Richter pour ce petit pays de 468 kilomètres carrés et d’à peine 84 000 habitants, qui n’est plus sur la liste noire des paradis fiscaux depuis 2010 », écrit El Periódico.

    Par l’intermédiaire de son département des délits financiers contre le Trésor (FinCEN), le gouvernement des Etats-Unis a envoyé le 10 mars au gouvernement d’Andorre un « rapport accablant » sur les activités illégales supposées de la Banque privée d’Andorre (BPA). La BPA est le troisième établissement banquier en volume d’actifs (il gère 9 milliards d’euros) de la petite principauté.

    D’après les accusations, rapporte le journal catalan, de hauts dirigeants de la BPA auraient collaboré, entre 2011 et 2014, au blanchiment d’argent de personnes agissant pour des organisations criminelles de plusieurs pays. Parmi eux, le russe Andreï Petrov – qui aurait blanchi de l’argent provenant de la corruption –, des hauts fonctionnaires du gouvernement du Venezuela résidant au Panamá, l’homme d’affaires chinois Gao Ping et le cartel mexicain de Sinaloa.

    Un coup dur pour le prestige

    Le gouvernement d’Andorre a décidé d’intervenir immédiatement dans l’établissement avec trois experts. De son côté, le FinCEN a proposé une sanction pour que la BPA ne puisse plus opérer via les banques des Etats-Unis. « Ni l’Espagne ni la France, ni l’Europe non plus bien sûr, ne peuvent permettre qu’Andorre soit un centre pour les opérations du crime organisé. (…) Dans tous les cas, cet épisode est un coup dur pour le prestige et la crédibilité du système bancaire andorran », écrit La Vanguardia dans son édito.

    El Periódico précise qu’il s’agit de la même banque que celle qui a aidé la famille Pujol (fondateur du parti nationaliste catalan, Jordi Pujol a caché 4 millions d’euros pendant plus de trente ans) à régulariser son héritage familial à travers sa filiale espagnole Banque de Madrid.
    Celle-ci fait également l’objet de contrôles par le gouvernement espagnol depuis hier.

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  • AGRICULTURE BIO VICTIME DE SON SUCCES !

    Bio
    SOURCE Coralie SCHAUB Libération

    Un arrêté a annoncé une baisse de 25% des aides au maintien pour l’année 2014.

    «Vous êtes en bio, ça sera -25% pour 2014.»

    Voici en substance le contenu d’un arrêté du 7 mars annonçant aux agriculteurs biologiques une suppression de 25% des aides au maintien en bio pour l’année 2014.
    Versées, au passage, avec trois mois de retard. Un «coup de massue» qui provoque «colère» et «incompréhension» parmi les associations et fédérations concernées. «Ce signal politique est incohérent pour une agriculture qui concilie production alimentaire de qualité et respect de l’environnement et qui est au cœur de l’agroécologie pourtant si chère à notre ministre», se sont-elles émues mardi.

    Rappelant qu’elles travaillent «depuis deux ans avec le gouvernement pour doubler les surfaces en bio».
    Service rendu. «Nous ne nous attendions pas à cette douche froide, même si nous avions alerté le ministère sur les risques d’insuffisance budgétaire», soupire Stéphanie Pageot, présidente de la Fédération nationale d’agriculture biologique.
    «Si on ne reconnaît pas les services rendus par le bio en termes de préservation de l’eau ou de la biodiversité, comment voulez-vous que ceux qui utilisent des pesticides changent de modèle ? De plus en plus d’agriculteurs sont prêts à le faire, mais ce genre de choses ne va pas les rassurer. Sur ma ferme, cette coupe de 25% représente 1 900 euros de manque à gagner», ajoute cette exploitante de 160 hectares en polyculture-élevage installée en Loire-Atlantique.

    C’est quoi le problème !

    Au ministère de l’Agriculture, on parle de «contingences techniques», 2014 étant une année de transition vers la nouvelle Politique agricole commune.

    «L’enveloppe disponible pour 2014 est de 103 millions d’euros. Ce n’est pas suffisant pour couvrir la totalité des demandes, soit 117 millions.»
    L’aide à la conversion restant «la priorité», le ministère a choisi de couper dans les aides au maintien.

    Celui-ci souligne sa bonne volonté : «En lien avec l’objectif de doubler les surfaces en bio entre fin 2012 et fin 2017, le montant des aides sera doublé» d’ici à 2020, pour atteindre 180 millions d’euros par an, contre 90 millions en 2012.

    Et de préciser : «Tous les agriculteurs qui se convertissent seront aidés dans toutes les régions. Sur l’aide au maintien, la possibilité d’un ciblage sera laissée» à celles-ci.

    Pas de quoi rassurer les associations : «De nombreuses régions […] n’ont pas attribué les moyens suffisants pour les aides au maintien, voire les aides à la conversion.»


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  • L’anticonformisme et le franc-parler considérés comme des maladies mentales

    DSM10
    Source : Metatv.org

    J’ai déjà eu l’occasion de parler de la « bible de la psychiatrie » le DSM-V. Voir mon article du 23/11/14 en cliquant ici DSM : quand la psychiatrie fabrique des individus performants et dociles

    Il paraitrait que nous sommes nombreux à souffrir de maladies mentales

    L’anticonformisme et le franc-parler sont des maladies mentales !

    Selon la dernière édition du DSM-V (Manuel diagnostique et statistique des troubles mentaux) oui.
    Ce manuel identifie une nouvelle maladie mentale appelée « trouble oppositionnel avec provocation » ou TOP. Cette maladie est définie comme un « schéma continu de désobéissance, d’hostilité et de provocation » et les symptômes incluent la remise en question de l’autorité, la négativité, la défiance, la contradiction, et le fait d’être facilement agacé.

    Le DSM-V est le manuel utilisé par les psychiatres pour diagnostiquer les maladies mentales, et à chaque nouvelle édition, il y a des dizaines de ces nouvelles maladies. Sommes-nous en train de devenir de plus en plus malades ?

    Est-ce qu’il devient plus difficile d’être en bonne santé mentale ?
    Les auteurs du DSM-V déclarent que c’est parce qu’ils sont plus à même d’identifier ces maladies aujourd’hui.

    Les nouvelles maladies mentales identifiées par le DSM-V

    Les nouvelles maladies mentales identifiées par le DSM-V incluent l’arrogance, le narcissisme, la créativité supérieure à la moyenne, le cynisme, et le comportement antisocial. Ce que nous appelions des traits de personnalité autrefois sont désormais des maladies mentales. Et il existe des traitements !!!!

    Au cours des 50 dernières années, le DSM-V est passé de 130 à 357 de ces maladies. La majorité de ces maladies frappent les enfants. Bien que ce manuel soit un outil de diagnostic important pour l’industrie psychiatrique, il a également été responsable des changements sociaux.

    L’augmentation des TOP, des troubles bipolaires et des dépressions chez les enfants a été en grande partie à cause du manuel qui identifie certains comportements comme des symptômes. Un article du Washington Post a fait remarquer que, si Mozart était né aujourd’hui, il serait diagnostiqué avec un TOP et il serait médicamenté jusqu’à ce qu’il redevienne normal !!!!

    Selon le DSM-V, les adultes peuvent souffrir des mêmes maladies que les enfants. Cela devrait donner une raison de s’inquiéter aux libres penseurs. L’Union Soviétique utilisait de nouvelles maladies mentales pour les répressions politiques. Les gens qui n’acceptaient pas les convictions du Parti communiste développaient une nouvelle forme de schizophrénie. Ils souffraient du délire de croire que le communisme n’était pas une bonne chose. Ils ont été isolés, médicamentés de force et ont subi une thérapie répressive pour les ramener à la raison.

    Aujourd’hui c’est dans tous les pays. Vive la Liberté !

    Lorsque la dernière édition du DSM-V a été publiée, l’identification de symptômes de diverses maladies mentales chez les enfants a entraîné une augmentation significative de la médication de ces enfants. Certains États ont même des lois qui permettent aux agences de protection de soigner de force, et ont même rendu le refus de prendre des médicaments passible d’amende ou d’emprisonnement !

    Cela donne un image effrayante à tous ceux qui sont non-conformistes. Bien que les auteurs de ce manuel affirment ne pas avoir d’arrière-pensées, qualifier la libre-pensée et la non-conformité de maladie mentale est une bombe à retardement d’abus en tout genre. Cela peut facilement devenir une arme dans l’arsenal d’un État répressif.

    Conclusion

    Je dirais, (comme je disais déjà à la récré quand j’étais au CE 1° année, ce qui prouve que je suis atteint depuis longtemps)

    « C’est celui qui dit qui est ! »

    Citations

    « Les fous, les marginaux, les rebelles, les anticonformistes, les dissidents… Tous ceux qui voient les choses différemment, qui ne respectent pas les règles. Vous pouvez les admirer, ou les désapprouver, les glorifier, ou les dénigrer. Mais vous ne pouvez pas les ignorer. Car ils changent les choses. Ils inventent, ils imaginent, ils explorent. Ils créent, ils inspirent. Ils font avancer l’humanité. Là où certains ne voient que folie, nous voyons du génie. Car seuls ceux qui sont assez fous pour penser qu’ils peuvent changer le monde, y parviennent. »

    – Jack Kerouac, Sur la route, 1951

    Heureux soient les fêlés car ils laisseront passer la lumière

    -Michel Audiard


  • «Barbie Stasi», la poupée qui espionne les enfants

    Barbie
    © AP Photo/Mark Lennihan

    Toujours plus d’espionnage individuel et dès le plus jeune âge !

    Une nouvelle poupée Mattel, qui doit sortir aux États-Unis d’ici la fin de l’année, pourra discuter avec les enfants et surtout collecter leurs goûts.

    «Barbie Stasi»: c’est ainsi que la presse allemande surnomme la nouvelle création de Mattel, qui porte en réalité le nom bien neutre de Hello Barbie.

    Cette poupée capable de dialoguer avec les enfants, grâce à un logiciel de reconnaissance vocale comparable à Siri, l’assistant vocal développé par Apple pour ses smartphones, devrait être commercialisée avant la fin de l’année, mais seulement aux Etats-Unis pour l’instant, et qu’ils se la gardent.

    La poupée aux proportions irréelles honnie par les féministes «ne menace cette fois-ci pas l’image de soi mais la sphère privée des enfants», écrit l’hebdomadaire Stern:

    «Pour que cela fonctionne, elle enregistre en permanence l’ensemble des sons émis dans son environnement. S’il elle reconnaît que quelqu’un est en train de parler, la poupée enregistre ce qui est dit et le transmet à un serveur Mattel. La langue est analysée là-bas et une réponse adéquate est générée.»

    Pire, les centres d’intérêts des enfants devraient également être analysés par la poupée, poursuit l’hebdomadaire:

    «Comme si l’idée d’une Barbie IM [abréviation de Inoffizieller Mitarbeiter, c’est-à-dire collaborateurs officieux, nom donné autrefois par la Stasi à ses indicateurs] n’était pas suffisamment inquiétante, Mattel veut également enregistrer les goûts des enfants. Cela sert soi-disant à donner des réponses adéquates. On imagine aisément la valeur que représente pour un fabricant de jouets une base de données utilisable qui recense les goûts des enfants. Peut-être que ce n’est qu’une question de temps pour que Hello Barbie ne commence à demander un cheval ou une voiture.»

    Avec cette poupée connectée, Mattel espère reconquérir les chambres d’enfants, car les ventes de poupées Barbie sont en baisse depuis plusieurs années, face à la concurrence d’autres poupées comme les Monster High et les Bratz, moins lisses, certes, avec leurs looks trash et leur dégaine street, mais tout aussi maigrichones et hyperféminines que leur aïeule blonde au sourire figé.


  • Alors, là on nous prend vraiment pour des c … (une fois de plus)

    Virus
    (Source : d’après The Telegraph – Traduction État du Monde, État d’Être)

    Les autorités en Louisiane étudient comment un agent de « bioterrorisme potentiel » (une bactérie dangereuse et souvent mortelle) a pu s’échapper, mais ils insistent sur le fait qu’il n’y a aucune menace pour le public. Ouf !

    Et un jour on nous racontera que ça vient d’un singe qui a mangé des chauves-souris qui elles-mêmes ont eu des rapports contre nature avec des phacochères qui ont été mangés par une tribu du fin fond de l’Afrique …etc. Ça ne vous rappelle rien ?

    Les autorités ont dit qu’il n’y avait aucun risque pour le public malgré que l’étendue de la contamination demeure inconnue après un bris de sécurité à la National Primate Research Center de Tulane. Ayez peur, mais soyez rassurés.

    La bactérie en question est appelé Burkholderia pseudomallei.
    On la trouve principalement en Asie du Sud et du Nord de l’Australie, le microbe peut se propager aux humains et aux animaux par contact avec le sol contaminé et l’eau. Il est classé comme un agent de bioterrorisme potentiel.

    La contamination éventuelle serait survenue en novembre ou plus tôt ( ?) au centre qui travaillait à développer un vaccin contre les bactéries.
    Les autorités ont déclaré que l’agent pathogène n’a pas été détecté sur le campus extérieur du centre, mais quatre singes rhésus gardés dans des enclos extérieurs sont tombés malades et deux ont été euthanasiés, affirme USA Today.

    En outre, une inspectrice fédérale est tombée malade après avoir visité l’installation, mais ce n’est pas clair si elle avait été exposée à la bactérie avant sa visite puisqu’elle avait récemment voyagé à international.

    « Il continue de n’y avoir aucune menace connue pour le public » affirme un communiqué de presse daté du 24 février.

    « Il n’y a pas de primates ou d’humains présentement malades à la suite d’une exposition possible à Burkholderia pseudomallei. »

    Le centre est situé à Covington, à environ 50 miles (80 kilomètres) au nord de la Nouvelle-Orléans.

    Un grand merci aux Etats-Unis. Ils appellent ça « un agent de bioterrorisme potentiel !» … et c’est cultivé par l’auto proclamé gendarme du monde !


  • Encore une grande réforme française et c’est notamment une question de sexe !

    Elec departement

    Que prévoit la réforme ?

    On change les appellations et on complique.

    Les conseillers généraux deviennent des conseillers départementaux. Ils seront tous élus pour 6 ans et siégeront au conseil départemental, qui remplace le conseil général.
    La réforme consiste à faire élire, pour chaque canton, deux conseillers se présentant en binôme composé d’un candidat de chaque sexe.

    REDÉCOUPAGE

    La division du nombre de cantons par deux nécessite une refonte de la carte électorale.

    La France compte actuellement 4 055 cantons dont 172 dans les départements d’outre-mer.
    Les règles du redécoupage des cantons fixées par le gouvernement prévoient notamment que les communes de moins de 3500 habitants ne pourront être divisées en fraction cantonale et que le nouveau territoire des cantons devra être continu et ne devra pas dépasser de plus de 20% la population moyenne des cantons du même département. Donc pas de super canton.

    On estime le chiffre total des nouveaux cantons à 2054 cantons dont 1995 pour la France métropolitaine et 59 pour les départements de Guadeloupe, La Réunion et Mayotte.

    Et là où c’est très fort « Moins de cantons mais autant d’élus. »

    En effet, le nombre des cantons a été divisé de moitié mais le nombre de conseillers départementaux reste le même puisqu’ils sont élus par binôme !

    Ce mode de scrutin devrait garantir la parité homme-femme au sein des futurs conseils départementaux, encore dénommés hier conseils généraux.

    Une fois élus, les deux membres du binôme pourront exercer leur mandat indépendamment l’un de l’autre, en complète rivalité chacun essayant de prendre l’ascendant sur l’autre.
    Vous imaginez Bernadette Chirac partageant la responsabilité de son canton avec quelqu’un ?


  • Fukushima – La presse japonaise ment, sous quelle pression ?

    FUKU3
    Conférence de l’AIEA par M. Juan Carlos Lentijo qui mène l’équipe d’inspection.

    Source : Cette information est reprise du site de Fukushima-Diary.

    La presse japonaise rapporte que l’AIEA pousse à déverser les eaux extrêmement radioactives dans l’océan mais il n’y a aucun communiqué officiel en ce sens.

    La presse japonaise ment aux japonais en leur faisant croire que c’est une demande de l’organisation internationale pour qu’ils acceptent un déversement des eaux extrêmement radioactives dans le Pacifique.

    Mensonge d’Etat et/ou du lobby nucléaire ?

    Le 17 février 2015, l’AIEA (Agence Internationale de l’Énergie Atomique) a terminé la troisième publication de ses plans pour le démantèlement de Fukushima au Japon.

    La chaîne NHK et d’autres grands organes de presse japonais ont couvert la conférence de presse tenue par M. Juan Carlos Lentijo qui mène l’équipe d’inspection de l’AIEA. Ces médias racontent que l’AIEA aurait fortement recommandé d’envisager le déversement des eaux extrêmement radioactives dans le Pacifique.
    Ils écrivent que l’augmentation du volume de stockage des eaux extrêmement radioactives paralyse le plan de démantèlement, et que le site est à court d’espace.

    Or en réalité, dans le rapport de l’AIEA, il est dit seulement :
    « L’équipe de l’AIEA considère les mesures de stockage des eaux extrêmement radioactives comme provisoires et a mis en avant le besoin d’une solution plus durable. » Il n’est nullement question de “déversement” dans le Pacifique.

    Dans leur rapport, ils recommandent fortement “l’amélioration et l’extension des systèmes d’épuration des eaux extrêmement radioactives”, “l’installation de nouvelles citernes de stockage améliorées pour les eaux extrêmement radioactives” et “la mise en place d’un système de dérivation des eaux souterraines”, choses qui ont été réalisées depuis 2013.

    Aucun des médias japonais n’a publié la vidéo de la conférence de presse originale, avec ou sans sous-titre traduit.

    Liens vers le compte-rendu de l’AIEA


  • La commune de St André d’Olérargues s’engage.

    Tafta

    Rappel, parce que la majorité de nos concitoyens ne savent pas où s’en foutent comme de leur première culotte.

    C’est le monde de nos enfants que l’on prépare …

    Depuis juillet 2013, l’accord libréchangiste TAFTA est négocié en dehors du cadre démocratique, par des représentants non-élus. La société civile et les citoyens sont mis à l’écart, tandis que les multinationales et autres lobbies financiers ont un accès direct aux négociations. Il est inscrit dans le mandat de négociation que l’accord vise à imposer « l’élimination, la réduction ou la prévention de politiques nationales superflues », une remise en cause flagrante de la souveraineté des peuples à établir ses propres lois et ses normes de sécurité sanitaire.

    Quelques bonnes raisons d’être contre TAFTA :

    Sécurité alimentaire :

    Nos normes, plus strictes que les normes internationales et américaines (niveaux de pesticides, OGM, boeuf aux hormones, etc.), pourraient être condamnées comme « barrières commerciales illégales »

    Gaz de schiste :

    La fracturation hydraulique, jusqu’ici interdite en France du fait de ses dangers pour l’environnement, deviendrait un «droit» pour des sociétés pétrolières pouvant exiger des dommages et intérêts des Etats en cas de refus d’exploitation.

    Eau & énergie :

    Ces biens seraient privatisables. Toute municipalité s’y opposant pourrait être accusée d’entrave à la liberté de commerce, idem pour l’énergie, qu’elle soit fossile, nucléaire ou renouvelable.

    Services publics :

    TAFTA limiterait le pouvoir des Etats à organiser les services publics tels que : services à la personne, transports routiers, ferroviaires, et réduirait les principes d’accès universel et large à ces besoins essentiels au bénéfice d’une privatisation générale.

    A la date de signature du traité, tous les services qui ne sont pas publics ne pourront plus le (re)devenir. Et, pour préserver ses services publics existants, chaque pays devra demander une dérogation.

    Services de santé publics :

    Privation des hôpitaux publics et des services de santé.
    Un pays pourra, dans un premier temps, préserver certains services publics. Mais, dès qu’il en sortira, il ne pourra plus revenir en arrière : c’est le fameux « effet cliquet ». Peu importeraient les aspirations des populations, les gouvernements qu’elles auront élus ou les réalités du moment : une fois franchi le rubicond, aucun retour en arrière ne serait possible…

    Suprématie du Dollar

    Tous les règlements commerciaux entre Etats se feront en dollars américains

    Liberté sur Internet :

    Les géants du net veulent affaiblir le régime de protection européen des données personnelles pour le réduire au niveau (quasi-inexistant) des USA, autorisant ainsi un espionage légal et lucratif par des firmes privées, dans la droite ligne d’ACTA.

    Les révélations sur l’espionnage des dirigeants européens par la NSA américaine démontrent que ces négociations sont foncièrement viciées. Dans ces conditions, il est impossible que le texte final serve l’intérêt général.

    TAFTA = TTIP = PTCI : Trans-Atlantic Free Trade Agreement

    Les collectivités qui s’engagent. Cliquer ici.

    La commune de Saint André d’Olérargues 30330 s’engage

    Délibération du Conseil municipal en date du 20/02/15

    Motion sur le TAFTA (partenariat transatlantique de commerce et d’investissement)
    Le 14juin 2013, les 27 gouvernements de l’Union européenne, dont la France, ont approuvé le mandat donné à la Commission européenne pour négocier un accord de libre-échange avec les États-Unis. Cet accord négocié dans le plus grand secret prévoit que les législations en vigueur des deux côtés de l’Atlantique soient« harmonisées » en libéralisant au maximum les échanges, la circulation des capitaux et en protégeant les investisseurs.

    Les multinationales auront la possibilité d’attaquer les États si elles considèrent que leurs profits sont menacés ou simplement revus à la baisse. Ces accords s’appliqueront à tous les niveaux de l’Etat, y compris au niveau des Communes. Cela se traduira par des sanctions commerciales pour le contrevenant, ou par une réparation pouvant être de plusieurs millions d’euros au bénéfice des plaignants. Ces traités permettraient donc aux grosses entreprises, via le « mécanisme de règlement des différends » d’attaquer devant une juridiction spéciale les Etats ou collectivités locales qui ne plieraient pas à ces exigences de dérégulation et limiteraient ainsi leurs « bénéfices escomptés ».

    Les investisseurs privés pourraient ainsi contourner les lois et les décisions qui les gêneraient.

    Si les gains attendus de ces échanges sont flous, les risques sont bien réels. C’est surtout au niveau des mesures non tarifaires que l’accord va être impactant. En effet les normes sociales, sanitaires et environnementales seront interdites si jugées « déraisonnables, arbitraires ou discriminatoires ».
    Cette libéralisation réglementaire, ferait voler en éclat ces normes appliquées en Europe et dans notre pays. Le libre accès aux matières premières y est explicite, fini donc l’interdiction d’exploiter les gaz de schistes.
    L’interdiction des OGM ne sera plus possible… La commune de SAINT ANDRE D’OLERARGUES serait impactée directement si ce traité
    était signé : il sera alors, en effet, très compliqué de privilégier un approvisionnement local pour notre cantine scolaire, de défendre notre politique de régie pour la distribution d’eau car ces biens seraient privatisables et toute municipalité s’y opposant pourrait être accusée d’entrave à la liberté de commerce.

    Négociés dans la plus grande discrétion, ces traités pourraient être ratifiés sans la moindre consultation des citoyens ni du Parlement.

    Les élus de la commune de SAINT ANDRE D’OLERARGUES, réunis en conseil municipal :

    • Après avoir examiné le contenu du mandat de négociation conféré par les Etats membres de l’Union Européenne à la Commission Européenne pour que celle-ci négocie, en vertu de l’article 207 du traité sur le fonctionnement de l ‘Union Européenne, avec les Etats-Unis d’Amérique, un accord de« partenariat transatlantique pour le commerce et l’investissement».

    • Après avoir constaté que plusieurs articles de ce mandat remettent en cause les prérogatives des collectivités territoriales telles que définies dans la Constitution de la Vème République et dans la législation française.

    • Après avoir souligné que les objectifs de ce mandat menacent gravement le choix de société et les modes de vie qui font le vouloir de vivre en commun du peuple de France.

    Considère que le projet en cours de négociation contient en germes de graves dangers pour les exigences sociales, sanitaires, alimentaires, environnementales et techniques en vigueur en France et

    1. ESTIME en conséquence que ce projet est inacceptable.

    2. DEMANDE La diffusion publique immédiate de l’ensemble des textes relatifs aux négociations du TTIP qui représentent une attaque sans précédent contre la démocratie.

    3. DEMANDE L’ouverture d’un débat national sur l’ensemble des accords de libre-échange impliquant la pleine participation des collectivités territoriales, des organisations syndicales et associatives, des organisations socio-professionnelles et des populations.

    4. DEMANDE au Gouvernement de la République de dénoncer l’accord qu’il a donné pour cette négociation en Conseil des Ministres de l’Union Européenne le 14juin 2013.

    s. REFUSE que tout ou partie d’un traité reprenant les termes du mandat du 14juin 2013 s’applique au territoire de la commune de SAINT ANDRE D’OLERARGUES.

    6. EXIGE que toutes négociations sur un accord de « partenariat transatlantique pour le commerce et l’investissement » soient menées en toute transparence sous l’égide de tous les Parlements Nationaux et du Parlement Européen.

    7. EXIGE qu’en cas de conflit celui-ci soit réglé devant une Cour de Justice indépendante, accessible à tous en toute équité.

    Quels enseignements à tirer de cette action ?

    Pour avoir été présent lors de ce vote je dirai que le capitalisme aveugle a de beaux jours devant lui et que les moutons sont prêts à se faire tondre.

    Quelques réflexions entendues lors des débats :

    – Tout d’abord beaucoup d’ironie sur le sujet, comme si c’était une plaisanterie.
    – « C’est quoi ça le TAFTA, jamais entendu parlé. »
    – « C’est pas notre problème. »
    – « Ca ne concerne pas la vie de notre commune. »
    – « C’est quand même les entreprises qui donnent du travail, pourquoi être contre le libre-échange ?»
    – « Je ne vois pas ce que nous apporte ce type de délibération. »
    – « Les affaires du monde ne regardent pas les affaires du village. »

    Pour conclure

    Tafta2

    Pour en savoir un peu plus.

    Cliquez ici : Le grand marché de dupes pour les européens


  • Samsung nous espionne ! Et tout le monde s’en fout !

    1984

    « Le Meilleur des mondes » – Aldous Huxley

    « 1984 » – Georges Orwell.

    Il n’y a pas que George Orwell qui a dressé un bilan sombre de l’avenir de l’humanité, caractérisé dans sa prophétie, « 1984 », d’une dictature impitoyable : «Big Brother».
    Aldous Huxley avait, plus d’une dizaine d’années avant Orwell, créé un monde où les êtres humains étaient totalement inconscients de leur sort.
    Lequel des deux était le plus visionnaire. A lire et à relire …

    Samsung nous espionne et le dit !

    Politique de confidentialité de la smart TV de Samsung concernant son module de commande vocale :

    «Sachez que si les mots que vous prononcez sont personnels ou contiennent des informations sensibles, il est possible que ces informations fassent partie des données capturées et transmises à un service tiers via la Reconnaissance Vocale.»

    Un extrait de 1984 de George Orwell, paru en 1949:

    «Il captait tous les sons émis par Winston au-dessus d’un chuchotement très bas. De plus, tant que Winston demeurait dans le champ de vision de la plaque de métal, il pouvait être vu aussi bien qu’entendu. Naturellement, il n’y avait pas de moyen de savoir si, à un moment donné, on était surveillé. Combien de fois, et suivant quel plan, la Police de la Pensée se branchait-elle sur une ligne individuelle quelconque, personne ne pouvait le savoir.»

    Alors oui, forcément, cela fait un peu peur. Samsung a depuis dû préciser sa position et expliquer que sa smart TV n’était pas l’effrayant Big Brother d’Orwell. (Seulement un maillon)
    Pourtant, il faut avouer qu’elle était attirante, cette comparaison avec l’écrivain britannique. Depuis plusieurs années, l’utilisation d’Orwell pour nous alerter d’un désastre en cours concernant l’espionnage de notre vie privée est devenue commune.
    Après les révélations d’Edward Snowden, un peu avant l’été 2013, Fabrice Epelboin avait évoqué «le monde orwellien» dans lequel nous vivions:

    «On peut parler de monde orwellien dans la mesure où l’on trouve les éléments du célèbre roman 1984: un Etat qui surveille les moindres faits et gestes de la population, qui s’immisce de plus en plus dans le domaine du privé, qui contrôle l’information par son emprise sur les médias –les subventionner alors qu’ils sont en situation de faillite chronique depuis des lustres est une bonne solution– et où l’on a un appareil d’Etat qui impose un vocabulaire –qu’Orwell nomme « novlangue » et qu’on appelle, nous, “éléments de langage” ou “storytelling”.

    « Bien sûr que nous sommes dans un monde orwellien. Tout le monde s’en rend bien compte, mais nous sommes encore loin d’être dans un monde en crise ouverte, ou tout du moins nous n’en sommes qu’aux prémices.»

    Edward Snowden avait lui-même fait référence à George Orwell en décembre 2013:

    «Récemment, nous avons appris que nos gouvernements travaillent ensemble pour créer un système de surveillance mondiale. George Orwell nous avait prévenus du danger de ce genre d’informations. Les types de collecte utilisés dans le livre, comme les microphones, les caméras, les télés qui nous regardent, ne sont rien comparé à ce que nous avons aujourd’hui. Nous avons des capteurs dans nos poches qui permettent de nous suivre partout.»

    Huxley plus visionnaire

    En fait, notre société est plus proche de celle qu’Aldous Huxley avait imaginée dans Le Meilleur des mondes.
    Dans cette contre-utopie publiée en 1932, il dépeignait, «les contours d’une dictature parfaite.

    « Des individus conditionnés auraient l’illusion d’être libres et épanouis, mais seraient en réalité placés dans un système de soumission via une consommation et une distraction excessives».

    Voir mon article « Un jour tous pucés »
    Dans le Guardian, John Naughton démontrait, en 2013, pourquoi Huxley était «le vrai visionnaire»:

    «Nous avons oublié l’intuition d’Huxley. Nous n’avons pas réussi à nous rendre compte que notre emballement pour les jouets élégants produits par les Apple et Samsung –combiné à notre appétit apparemment insatiable pour Facebook, Google et d’autres entreprises qui fournissent des services « gratuits » en échange de détails intimes de notre vie quotidienne– pourrait bel et bien se révéler comme étant un narcotique aussi puissant que le « soma » l’était pour les habitants du Meilleur des mondes. […] Ayons une pensée pour l’écrivain qui a perçu l’avenir dans lequel nous apprenons à aimer nos servitudes numériques.»

    L’essayiste Neil Postman remarquait , que c’était peut-être Huxley, et non Orwell, qui avait le mieux réussi à anticiper le futur. Dans la préface de Se distraire jusqu’à en mourir, il tenait à faire la différence entre les deux auteurs:

    «Orwell prévient que nous serons bientôt submergés par une oppression imposée. Mais chez Huxley, il n’y pas besoin de Big Brother pour priver les gens de leur autonomie, de leur maturité et de l’histoire. De la façon dont il le voyait, les gens finiront par aimer d’eux-mêmes leur oppression et adorer les technologies qui annihilent leurs capacités à penser.»
    «Huxley, dans sa vision, n’a nul besoin de faire intervenir un Big Brother pour expliquer que les gens seront dépossédés de leur autonomie, de leur maturité, de leur histoire. Il sait que les gens viendront à aimer leur oppression, à adorer les technologies qui détruisent leur capacité de penser.
    Orwell craignait ceux qui interdiraient les livres, Huxley redoutait qu’il n’y ait même plus besoin d’interdire les livres car plus personne n’aurait envie d’en lire.
    Orwell craignait ceux qui nous priveraient d’informations, Huxley redoutait qu’on ne nous en abreuve au point que nous ne soyons réduits à la passivité.»

    Là où Orwell imaginait la censure, Huxley voyait lui des individus inondés de flux et victimes d’un désintérêt général pour l’information. On s’y croirait …


  • Ah ! Notre président ! Aldo la classe.

    president

    Il faudrait que quelqu’un lui explique que, pour être un peu classe :

    – On ne remplit pas les poches d’un veston
    – Maintenant qu’il est président de la République il doit avoir les moyens de s’acheter une veste à sa taille ! Celle-ci qui tient juste par un bouton prêt à craquer, il peut la balancer, il ne la remettra jamais !
    – Et puis on évite de laisser dépasser les manches de la chemise, des manches de la veste !
    – Idem pour le bide par-dessus la ceinture du pantalon …

    Belle image du représentant de la France.

    Espérons que le déplacement aura servi à quelque chose. Là encore, je doute.

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  • Et quand ce n’est plus un jeu !

    risk1

    Connaissez-vous le RISK ?

    Risk est un jeu de société créé par Albert Lamorisse et initialement édité par Miro Company sous le nom de Conquête du Monde. Il est aujourd’hui édité par Parker, une société du groupe Hasbro.

    Le jeu consiste à amasser des armées dans les territoires contrôlés pour attaquer les zones voisines pour les conquérir.

    D’autre part il faut savoir trahir ses plus fidèles alliés ou épargner ses pires ennemis afin de mener à bien ses plans de conquête du monde, tous les retournements d’alliance étant possibles, tout en sachant également préserver sa réputation pour les conflits futurs…

    risk2

    Washington prépare l’Europe pour la guerre contre la Russie !!

    Les Etats-Unis accumulent des armes et des équipements militaires, en Europe selon le commandant des forces armées américaines en Europe.

    Dans une conférence de presse, aux Etats-Unis, le général Frederick Ben Hodges a annoncé que le Pentagone est en train d’envoyer des armes et des équipements militaires (chars, canons, équipements logistiques … ), en Europe, notamment, dans les pays, comme la Lettonie, la Lituanie, l’Estonie, la Pologne, la Roumanie et la Bulgarie.

    Le général Hodges, qui a visité, récemment, les unités de commandos de l’armée américaine, en Europe, au cours d’une manœuvre en Lettonie, a déclaré, au cours d’une conférence de presse, aux Etats-Unis, que son pays est en train d’accumuler des armes et des équipements militaires, dans plusieurs pays de l’Europe de l’Est, mais aussi, en Allemagne.

    Que signifie cette nouvelle décision du Pentagone ?

    Espérons que la question restera longtemps, très longtemps sans réponse.

    ______________________________________________________________________________


  • Google et l’impérialisme linguistique

    traduction

    Il pleut des chats et des chiens

    Source Frédéric Kaplan et Dana Kianfar, Le Monde diplomatique

    Pour traduire du français en italien (et réciproquement), impérialisme linguistique oblige, Google passe par l’anglais.

    Au début du mois de décembre dernier, quiconque demandait à « Google Traduction » l’équivalent italien de l’expression « Cette fille est jolie » obtenait une proposition étrange : « Questa ragazza è abbastanza », littéralement « Cette fille est assez ».
    La beauté s’était perdue en cours de traduction.

    Comment un des traducteurs automatiques les plus performants du monde, fort d’un capital linguistique unique constitué de milliards de phrases, peut-il commettre une erreur aussi grossière ? La réponse est simple : il passe par l’anglais!

    « Jolie » peut se traduire par pretty, qui signifie à la fois « joli » et « assez ». Le second sens correspond à l’italien abbastanza.

    Ce principe connu, il devient aisé de produire des phrases insolites et souvent amusantes.
    « Je pense que vous avez un président magnifique » devient « Penso che tu abbia una bella sedia », c’est-à-dire : « Je pense que tu as une jolie chaise », car « président » peut se traduire par « chair » en anglais.

    L’usage de l’anglais comme pivot conduit parfois à des contresens. « Hai fatto un compito terrificante », c’est-à-dire « Tu as fait un devoir terriblement mauvais », se traduit dans Google par « Vous avez fait un travail formidable » par l’entremise de l’anglais terrific .

    L’expression idiomatique « Il pleut des cordes » se transforme en un très poétique Piove gatti e cani — il pleut des chats et des chiens. Cette traduction de It’s raining cats and dogs s’avère incompréhensible pour un Italien.

    Pour élaborer un traducteur automatique, il faut disposer de grands corpus de textes identiques traduits d’une langue à l’autre. Entreprise américaine, Google a logiquement construit son outil sur des paires textuelles utilisant presque toujours l’anglais comme langue pivot.

    Pour aller du français vers l’italien, il faut ainsi, « par construction », passer par une traduction anglaise intermédiaire. Ce processus engendre un biais linguistique important. Le français et l’italien sont pourtant des langues relativement proches….