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  • «L’alliance de la Turquie avec Daech est objective»

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    Source « le Figaro »

    FIGAROVOX/GRAND ENTRETIEN

    Jean-François Colosimo a accordé un entretien-fleuve à FigaroVox au sujet du rôle géopolitique de la Turquie au proche-orient. Il déplore le double-jeu d’Erdoğan et la passivité de l’Europe.

    Turquie daech

    Pour lire l’intégralité de l’entretien cliquer ici : « jean-francois-colosimo-l-alliance-de-la-turquie-avec-daech-est-objective »

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    Quelle position la Turquie a-t-elle adopté à l’endroit de Da’ech?

    Le sommet de la politique d’islamisation d’Erdoğan est le soutien implicite de la Turquie à Da’ech, par hostilité au régime d’Assad, aux courants progressistes arabes, et par une alliance objective sur le sunnisme fondamentaliste. La Turquie s’élève enfin contre l’essor de l’identité kurde en Turquie et, de ce point de vue, son alliance avec Da’ech est objective.

    C’est l’État turc qui a déverrouillé l’État islamique en lui offrant un hinterland propice au transport des combattants, à l’approvisionnement en armes, au transfert de devises, au commerce du pétrole. C’est la société turque qui souffre de ce rapprochement insensé. C’est l’Europe qui s’entête à demeurer aveugle à cette connivence mortifère.

    Pour quelle raison cette ambiguïté turque n’est-elle pas dénoncée par les pays qui luttent contre l’État islamique?

    Parce que l’Europe impotente, sans diplomatie et sans armée a cédé au chantage d’Erdoğan sur l’endiguement supposé des réfugiés. Argent, reconnaissance, soutien, silence: Merkel et Hollande ont tout accordé à Erdoğan. Surtout, l’Union se plie au diktat de la politique ambivalente d’Obama qui privilégie l’axe sunnite, saoudien-qatari-turc, avec pour souci premier de ne pas sombrer l’Arabie saoudite dans le chaos.

    [ … ]

    Comment expliquer l’incohérence de la politique étrangère de la France au Proche-Orient? Le pouvoir a-t-il une compréhension des ressorts profonds qui animent les pays de cette région?

    Ces considérations historico-religieuses échappent totalement au gouvernement français et à l’Union européenne. La France fait preuve d’un manque de compréhension flagrant des ressorts profonds de ce qui se passe au Proche-Orient. Cette incompréhension n’est jamais qu’un signe de plus de l’erreur politique et morale qu’a été le choix d’abandonner le Liban qu’avait été celui de François Mitterrand. François Hollande, encore moins avisé, professe pour des raisons gribouilles de dépendance économique, une politique d’inféodation envers les pays théoriciens et fournisseurs de l’islamisme arabe qu’il était prêt à intituler pompeusement «la politique sunnite de la France» si quelques vieux pontes du Quai d’Orsay doués de mémoire ne l’en avaient pas dissuadé.

    La France de François Hollande a substitué à sa traditionnelle politique d’équilibre en Orient une politique hostile à l’Iran et à la Syrie, ignorante des Chiites et indifférente aux chrétiens. Ce n’est pas qu’une faute de Realpolitik, c’est une faute de l’intelligence et du cœur. Ou si l’on préfère, du devoir et de l’honneur.
    Quant à la Turquie proprement dite, au sein de cette «politique sunnite» que dirige Washington, c’est Berlin, liée de manière décisive à Ankara par la finance, l’industrie, l’immigration, qui décide pour Paris.

    Mais cet aveuglement de la gauche au pouvoir est-il si surprenant? Ce furent les socialistes d’alors, leurs ancêtres en quelque sorte, qui entre 1920 et 1923 encouragèrent les Grecs à reconquérir les rivages du Bosphore et de l’Égée avant de les trahir au profit de Mustafa Kemal, arguant qu’il fallait l’armer car son progressisme avait l’avantage sur le terrain et représentait l’avenir absolu. Et quitte à faire retomber une nouvelle fois Byzance dans l’oubli! Quel aveuglement sur la force du théologique en politique… Rien de bien neuf sur le fond, donc. Mais les massacres qui se préparent en Orient creuseront de nouveaux charniers qui, pour l’histoire, changeront cette ignorance passive en cynisme délibéré.

    Turquie daech2
    « Mon ami c’est Erdogan »


  • Davos, cette farce venue d’un autre monde

    Davos

    Source « The Gardian » via Courrier International

    Le Forum économique mondial, ce sommet qui réunit depuis mercredi 20 janvier, comme tous les ans, les grands patrons, chefs d’Etat et leaders d’opinion dans les Alpes suisses, n’est pas autre chose qu’un “vaste spectacle”, écrit The Guardian.

    Dans un édito passablement énervé, le quotidien de gauche s’imagine la scène à Davos quand

    “quelques-unes des personnes les plus riches du monde, du haut de leur montagne, relaieront leur pensée au sujet des risques et opportunités à travers le monde à des journalistes vêtus de vestes de ski. Quand ils parleront d’inégalité des sexes et d’innovation technique. Leur message sera : peu importe les turbulences dans lesquelles se trouve l’économie mondiale, elle reste gérable.”

    Une image qui se marie mal avec l’annonce de l’ONG Oxfam, selon laquelle les 62 personnes les plus riches possèdent 50 % de la richesse dans le monde, peste The Guardian.

    Il ne faut donc rien attendre de ce sommet, écrit le quotidien, qui s’interroge sur la raison d’être du Forum. Et ce pour la simple raison que

    “il faut arrêter de croire qu’ils jouent selon les mêmes règles que nous autres […], qu’ils créent de la richesse, des emplois et de l’investissement, ou qu’ils cherchent à en finir avec leurs paradis fiscaux”.

    A Davos, conclut The Guardian, rien de tout cela n’aura d’importance.

    Rappel, c’est qui « The Gardian »

    L’indépendance, la qualité et la gauche caractérisent depuis 1821 ce titre, qui abrite certains des chroniqueurs les plus respectés du pays.

    The Guardian est le journal de référence de l’intelligentsia, des enseignants et des syndicalistes. Tout en étant proche des travaillistes, il demeure très critique vis-à-vis du gouvernement. De très haute tenue, le journal abrite des chroniqueurs tels que Jonathan Freedland et Polly Toynbee.

    Site commun au Guardian et à l’hebdomadaire dominical The Observer. C’est sans doute l’un des sites les plus complets de la presse britannique. Outre le contenu des deux titres – déjà très volumineux -, on y trouve aussi de nombreuses rubriques spécialisées sur le sport, la gastronomie, les voyages, les médias, etc. La rubrique Livres est particulièrement fouillée. A l’image du Guardian, le site est riche et de haute volée.


  • L’armée française bientôt sous commandement américain !

    OTAN
    Je vais finir par être gaulliste !

    En toute discrétion, le gouvernement français a déposé un projet de loi qui prévoit la réintégration totale de la France dans l’Otan.

    Selon le Canard enchaîné, le Conseil des ministres a donné le 4 janvier son accord sur un projet de loi « autorisant l’accession de la France au protocole sur le statut des quartiers généraux militaires internationaux créés en vertu du Traité de l’Atlantique Nord », projet déposé dans la foulée à la Présidence du Sénat.

    De fait, indique le Canard enchainé dans son édition publiée cette semaine, la France, sous l’impulsion de l’actuel locataire de l’Elysée, s’apprête à réintégrer l’ensemble des instances militaires de l’Alliance.

    La démarche viendrait donc compléter la décision annoncée en 2007 par le président Nicolas Sarkozy d’assurer le retour de la France dans le commandement intégré de l’Otan, décision devenue effective en avril 2009.
    La discrétion de l’actuel président français est compréhensible: fin 2008, François Hollande, alors premier secrétaire du Parti socialiste, avait défendu bec et ongles une motion de censure portée par le groupe socialiste contre le retour de la France dans la commandement intégré de l’Otan.

    « Dans toute démocratie digne de ce nom, de tels arbitrages auraient été rendus après un vaste débat dans le pays », lançait M. Hollande à la tribune de l’Assemblée Nationale fin 2008.

    « Sarkozy avait commencé le travail, Hollande rompt définitivement avec la tradition d’indépendance de la France en matière militaire », commente de son côté l’hebdomadaire Marianne en écho aux révélations du Canard enchainé. « La souveraineté militaire de la France, c’est ce que s’apprête donc à brader le gouvernement de Manuel Valls pour des motifs bien étranges ».

    En effet, le texte du document en question apporte peu de clarté au sens de cette démarche. Dans le projet de loi déposé le 4 janvier rapporté par Marianne, il est ainsi écrit que :

    « en 2009, la France a décidé de réintégrer la structure de commandement de l’Otan. En conséquence, elle a recommencé à accueillir du personnel de l’Organisation dans ses quartiers généraux militaires sans que ses QG ne bénéficient toutefois d’aucun statut international. Seuls des arrangements de circonstance ont permis jusqu’ici l’accueil de personnels de l’Otan dans les QG situés sur le sol français. L’attractivité du territoire français s’en trouve affectée de même que l’influence française au sein des structures de commandement. »

    Si les motifs sont flous, la logique, elle, est très claire: de gouvernement en gouvernement, la France poursuit la logique de renonciation à sa souveraineté, et parachève son intégration au bloc atlantique.

    En prenant soin de ne pas consulter le peuple au sujet de ces choix stratégiques.

    Lire la suite: Retour de la France dans l’OTAN


  • Vive le libéralisme à l’anglaise ! A quand la France ?

    Dete etudiants
    Photo BBC Radio 4

    Source : Emmanuel Sanséau – bastamag

    Pour lire l’article en totalité cliquer ici : Comment les étudiants anglais sombrent dans leurs dettes

    À peine majeurs et déjà rançonnés.

    Cibles des politiques d’austérité des conservateurs, les étudiants britanniques paient l’éducation supérieure publique « la plus chère du monde industrialisé ». De Londres à Newcastle, le prix maximal par année d’étude est devenu la norme : 9 000 livres, soit 12 300 euros. Ainsi les dettes amassées par les jeunes anglais comptent-elles désormais parmi les plus élevées au monde. Le Premier ministre David Cameron a créé une génération d’endettés à vie, et une bombe financière à retardement supplémentaire. [ … ]

    Emprunts étudiants : l’équivalent du budget des retraites

    [ … ]En France, à peine 7 % des jeunes s’endettent pour leurs études. Outre-Manche, près de 80 % des leurs camarades anglais ont recours aux prêts étudiants.

    Cette année, la dette moyenne d’un nouveau diplômé, après trois ans à l’université, s’élève à 44 000 livres (63 000 euros), soit le prix d’une berline de luxe. L’Institut for Fiscal Studies prévoit même que la plupart des emprunteurs rembourseront encore à l’âge de 50 ans !

    Les conservateurs ont créé une génération d’endettés à vie.

    Avec 10 milliards de livres octroyés chaque année, l’accumulation des emprunts étudiants atteint des niveaux colossaux : le gouvernement prévoit que la dette en cours dépassera les 100 milliards de livres (138 milliards d’euros) d’ici 2018, soit l’équivalent du budget des retraites en 2014. Le budget des retraites s’est élevé à 103 milliards de livres pour l’année comptable 2013-2014.

    Bombe financière à retardement

    Le remboursement des prêts est effectué automatiquement par les employeurs dès que les étudiants, devenus salariés, gagnent 21 000 livres de salaire : à partir de ce niveau de revenus, une taxe de 9 % est prélevée et versée à la Compagnie des prêts étudiants (Student Loans Company) – l’entreprise publique qui gère tous les emprunts étudiants.

    Ce prélèvement s’arrête au bout de 30 ans, même si l’emprunt n’a été que partiellement remboursé.

    Ainsi, la comptabilité des conservateurs pourrait rapidement se transformer en bombe à retardement : 45 % des emprunts pourraient ne pas être remboursés en intégralité, selon les estimations.

    Or d’après les calculs du ministère des Finances, si la proportion des emprunts non remboursés dépasse 48,6 %, le dispositif des conservateurs deviendra plus coûteux pour l’État britannique que le système des frais d’inscription – moins élevés – qu’il a remplacé.

    « Ce n’est pas tellement surprenant, assure Hope Worsdale, membre de la Campagne nationale contre les frais et les coupes budgétaires (NCAFC, ce nouveau mode de financement n’est pas tant une tentative d’équilibrer les comptes de l’État, mais plutôt une attaque idéologique contre l’institution publique ! »

    Spirale mortifère du surendettement

    Si les emprunts représentent déjà une pression considérable pour les étudiants, les établissements financiers n’ont pas tardé à flairer la bonne affaire.

    Et à proposer des « payday loans », des prêts de très court terme et facturés à des taux d’intérêt effarants. Ils sont vendus par des entreprises prédatrices, florissantes sur Internet, qui n’hésitent ni à envoyer de fausses lettres légales à des clients en difficulté de remboursement ni à tromper délibérément les personnes les plus vulnérables.

    Cette année, on estime que 30 000 étudiants britanniques y ont eu recours. Avec PiggyBank par exemple, il est possible d’emprunter 300 livres pour rembourser… 582 livres au bout de six mois !!!

    [ … ] En 2013, Kane Sparham-Price, un jeune homme surendetté et souffrant de troubles psychologiques, est retrouvé mort à son domicile d’Ashton-under-Lyne, dans la banlieue de Manchester. Quelques heures avant son suicide, Wonga, la plus grande entreprise de payday loans du pays, avait vidé la totalité de son compte bancaire en toute légalité. Après qu’une série de scandales a forcé Westminster à réglementer l’industrie financière, la Consumer Finance Association, qui représente ses intérêts, a courageusement alerté le gouvernement : voilà que les mesures qui les contraignent à moins escroquer leurs clients ne feraient que jeter ces derniers dans les bras de prêteurs illégaux.

    Et en Amérique ?

    Il est presque impossible d’expliquer à quel point les étudiants américains sont endettés. Aux États-Unis, la somme cumulée de tous les prêts étudiants à rembourser dépasse les 1 300 milliards de dollars; cette somme augmente de plus de 2 000 dollars par seconde. En moyenne, un emprunteur doit rembourser dans les 28 000 dollars. Mais beaucoup d’étudiants ont encore plus. Un nombre important de jeunes diplômés, coincés entre un boulot qui ne paie pas et une éducation incroyablement coûteuse, n’ont même pas de quoi payer leurs intérêts. Comment, de fait, pourraient-ils rembourser leur prêt – parfois même leurs prêts ?
    Certains sont tellement désespérés qu’ils ont voulu oublier leur dette en partant du pays, loin des banques et des agences de recouvrement qui finiront nécessairement, un jour, par partir sur leurs traces.


  • La c….rie humaine n’a décidément pas de limite !

    Jeux echec
    Source : LEXPRESS.fr

    Faut-il interdire les échecs?

    La question est prise très au sérieux chez les plus hauts représentants religieux en Arabie saoudite.
    Le Grand Mufti du royaume wahhabite en personne, le Cheikh Abdulazziz Bin Abdullah, a jugé que la pratique était interdite par l’Islam, lors d’une émission de télévision au cours de laquelle il émet des fatwas en réponse aux questions des téléspectateurs, relate notamment le Guardian.

    La raison?

    « Le roi des jeux ne serait qu’une perte de temps et d’argent, pousserait à une pratique abusive du jeu et, pour couronner le tout, serait source de « haine » et « d’inimitié » entre les concurrents. »

    Le Grand Mufti, plus haut dignitaire religieux sunnite du pays, a basé ses arguments sur un verset du Coran. Un passage qui interdit « les substances intoxicantes, les jeux d’argent ou encore la divination ». C’est peut-être oublier un peu vite l’histoire de ce jeu plusieurs fois millénaire, qui s’est tout particulièrement développé dans sa forme moderne au Moyen-Orient…

    L’Arabie saoudite, ce grand pays de tolérance, ne fait pas figure d’exception. Le jeu d’échecs a été interdit en Iran dès 1979, après la révolution islamique. Il sera de nouveau autorisé neuf ans plus tard, à condition de ne pas jouer d’argent. Le pays produit depuis quelques-uns des meilleurs joueurs au monde.
    D’autres jeux ont été la cible par le passé des représentants religieux saoudiens. Le Guardian rappelle qu’une fatwa avait été édictée au début des années 2000 contre la franchise Pokémon !


  • Alors, ça augmente ou ça diminue ?

    esperance de vie
    SPL/PHANIE/phanie

    Sources : ec.europa.eu /

    Quand les scientifiques disent « ce qu’ils savent mais ne savent pas ce qu’ils disent ! »

    Publié ce mardi 19 janvier, le bilan démographique 2015 apparait relativement morose pour la France avec, notamment, un taux de fécondité en baisse. Un chiffre particulièrement marquant concerne l’espérance de vie qui recule de quelques mois autant pour les hommes que pour les femmes pour s’établir respectivement à 78,9 ans et 85 ans. Une première depuis 1969, dit-on. Mais les experts de l’Insee se veulent rassurants.

    Cette baisse serait liée à une surmortalité conséquente à la canicule, la grippe et la vague de froid !!!!

    La population française vieillissante résisterait mal à ces situations climatiques et sanitaires exceptionnelles.
    Car comme chacun le sait c’est la première fois qu’il fait chaud, qu’il fait froid et qu’il y a une épidémie de grippe !!! De qui se moque-t-on !

    D’autres chercheurs viennent en renfort pour nous expliquer que tout ceci n’est qu’un accident de parcours. « L’espérance de vie va continuer à augmenter » déclarait Laurent Toulemon, directeur de recherche à l’INED sur Europe 1.

    On nous invite donc à relativiser l’évènement historique en rappelant qu’après tout « l’espérance de vie est un calcul fait à partir des risques de décès au cours de l’année. »

    Une incohérence ne devrait-elle pas nous sauter aux yeux à la lecture de ces précisions ?

    Les chercheurs insistent sur le fait que l’espérance de vie se calcule sur les morts observés maintenant, dévoilant un secret de polichinelle : l’espérance de vie ne représente absolument pas les chances pour une enfant né cette année de vivre jusqu’à l’âge annoncé.

    Il s’agit uniquement de l’âge moyen des personnes décédées au cours de l’année en cours. Ainsi, la dénomination d’espérance de vie est fondamentalement trompeuse.

    Il aura fallu que l’espérance de vie recule pour s’empresser de nous rappeler que cet indicateur n’en est pas vraiment un et qu’il est donc à relativiser.

    Les anciens d’aujourd’hui ne sont pas les anciens de demain

    L’espérance de vie à la naissance est donc calculée en fonction de l’âge des individus qui meurent au cours de l’année observée (soit courant 2015) en postulant que les conditions d’existence se verront inchangées (ou améliorées) durant la période d’environ 80 ans à venir.

    En d’autres termes, pour que cette espérance puisse s’appliquer à un enfant naissant aujourd’hui, cet enfant devrait donc manger, circuler, respirer, bref, vivre, dans des conditions environnementales 100% similaires aux personnes décédées en 2015. C’est-à-dire des personnes qui sont donc nées dans les années 1930 !!!

    Ainsi, l’incohérence saute aux yeux. Les personnes âgées qui décèdent aujourd’hui ont non seulement joui d’un mode de vie profondément différent de cette génération, mais elles ont en plus bénéficié des progrès fulgurants de la médecine des trente dernières années. Il y a donc un décalage de plusieurs générations entre l’espérance de vie observée et celle qui s’appliquera réellement d’ici à ce que les nouveau-nés soient vieux.

    Pour faire simple : est-ce que nos grands-parents ont eu le même mode de vie que nos enfants ? Définitivement non !

    Dès lors, peut-on vraiment concevoir que le mode de vie (alimentation, environnement, pollution,…) du siècle dernier soit un bon indicateur de l’espérance de vie des générations futures et actuelles ?

    N’est-ce pas un biais d’interprétation évident basé sur une foi aveugle dans le modèle actuel ?

    Ainsi, l’indicateur de l’espérance de vie n’indique rien d’autre que l’âge moyen de mort des personnes qui vivent actuellement.

    Il n’existe aucun moyen de déterminer une espérance de vie future à moins de prédire que les conditions de vie seront strictement identiques, ce qui, au regard de l’évolution des conditions environnementales, est à mettre en perspective. L’indicateur de l’espérance de vie n’est donc utile que pour donner une tendance à la hausse ou à la baisse avec un retard de plusieurs générations.

    Il ne prédit rien et ne peut donc servir d’argument pour consolider un quelconque modèle économique ou politique.

    Un autre indicateur passé sous silence

    Si l’indicateur de l’espérance de vie ne nous est pas véritablement utile, un autre indicateur, bien plus parlant, est plus rarement évoqué : les années de vie en bonne santé.

    Cet indicateur, aussi appelé «espérance de vie sans incapacité», a été mis au point précisément car l’espérance de vie ne représentait rien de concret quant à la qualité d’existence réelle.

    Par exemple, quelqu’un d’alité ou de gravement malade peut atteindre un âge avancé, tirant les statistiques d’espérance de vie vers le haut. Si l’indicateur des années de vie en bonne santé souffre également d’une incapacité à prédire l’avenir, il offre une lecture bien différente de l’existence humaine.

    Ainsi, on est tout de suite frappé par des chiffres nettement moins racoleurs. L’indicateur de vie en bonne santé dans l’Europe des 28 était estimée en 2013 à 61,4 ans pour les hommes et 61,5 ans pour les femmes.

    Près de 20 ans de moins que l’âge de mort moyen et sans aucune différence notoire entre les sexes. Par ailleurs, cette espérance de vie en bonne santé fut stable dans l’Union Européenne durant la dernière décennie, et va même jusqu’à diminuer suivant l’INSEE dans certains pays dont la France et l’Italie. Ainsi, une femme peut passer en moyenne 22 ans de sa vie avec des incapacités contre 15 ans en 2004, en dépit de l’amélioration de la médecine moderne. Le constat est clair : plus la vie s’allonge, plus elle se passe en mauvaise santé. Vivre plus longtemps ne nous permet malheureusement pas de vivre en meilleure santé.

    Difficile de donner de la crédibilité aux discours politiques prônant le recul de l’âge de la retraite si notre santé ne suit pas notre longévité.

    L’idée de la quantité prime sur celle de la qualité.

    Malgré ces statistiques largement moins médiatisées, Eurostat estime que l’état de santé de la population vieillissante de l’UE est mal connu.

    Un choix « collectif » implicite fut fait de baser nos perceptions de la réussite du « modèle occidental » entièrement sur l’espérance de vie, rendant difficile tout regard critique sur les conditions de vie pour les raisons évoquées plus haut. On peut raisonnablement estimer que rallonger la durée de vie n’a de sens que si celle-ci se déroule dans de meilleures conditions.

    Tel un parallèle avec la société de Croissance, l’imaginaire collectif semble être colonisé par l’obsession de la quantité alors que la qualité est rendue secondaire. La dégradation importante de la biosphère, les pollutions atmosphériques, et les conséquences d’un changement climatique, auront-ils raison de nos projections statistiques ?


  • SCANDALE ENVIRONNEMENTAL A LA PORTE DES CEVENNES

    Pollution des cevennes
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    Saint-Félix-de-Pallières, Thoiras : deux communes rurales du piémont sud-est des Cévennes, ancien pays minier (zinc et plomb), reconverti en écrin touristique.

    L’exploitant belge est parti en 1971, en laissant derrière lui près de 3 millions de tonnes de déchets contaminés. Il en a enfoui une partie, sans le reconnaître. Ces résidus recèlent des concentrations hautement toxiques d’arsenic, cadmium, antimoine, thallium, plomb…

    Seuls, quelques scientifiques indépendants s’en alarment. Depuis plus de 40 ans, l’Etat fait preuve de passivité, alors que deux ministres de l’Ecologie ont été personnellement alertées : l’UMP Nathalie Kociusco-Morizet et la socialiste Delphine Batho.

    Que l’une ou l’autre ait ou non tenté d’agir, il n’est manifestement pas question de fâcher un industriel très puissant sur lequel la France compte pour son « redressement productif » minier. Pas question non plus d’ouvrir la porte à des dizaines de dossiers similaires, rien que sur la ceinture cévenole… des dizaines de milliers dans l’Hexagone. L’ardoise financière serait énorme et les procès nombreux contre l’État et les entreprises.

    Entre garrigue et forêt, Anduze est nichée au creux de la vallée du Gardon.

    Petite ville d’à peine 3400 habitants, paisible l’hiver, très animée l’été. Fréquentée par de nombreux touristes, sur le chemin du jardin exotique réputé de La Bambouseraie et sur la route du Parc national des Cévennes, l’un des joyaux du tourisme vert à la française, dont la région offre un avant-goût.
    Pollution des cevennes2

    Pour lire la suite, cliquer ici «pollution cachée des Cévennes» C’est édifiant et incroyable !

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    Pollution à l’arsenic et métaux lourds.


  • Et si la Paix dans le monde dépendait de… la castration des élites !

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    Un peu d’ironie, «la gravité est le bouclier des sots.» (Montesquieu)

    Cet article est une réflexion du second degré, donc je m’adresse aux « Primaires » et je leur demande de lire ses lignes avec un certain recul et, malgré tout d’y réfléchir.

    Les humains font subir aux animaux des « transformations » qui au final sont bénéfiques. Mais ils ne se sont demandé si ces bénéfices pouvaient être appliqués aux humains. Et bien si !

    Ce n’est pas du tout une plaisanterie, et la question est absolument sérieuse et pertinente, surtout aujourd’hui.

    Un peu d’histoire

    Chez les sumériens comme dans l’empire assyrien, plus de 2000 ans avant J.C. et dans les administrations complexes de la Chine, en passant par les empires romain et byzantin, et ce jusqu’au XVIème siècle et même au-delà, la pratique de la castration pour les fonctionnaires de l’état et des administrations était, pour des millions de gens et pendant des millénaires, une évidence … avec de bonnes raisons de l’être, raisons qui peuvent tout à fait s’appliquer à nouveau de nos jours et l’étendre voire la réserver à l’élite dirigeante.

    Prenons quelques exemples, pour les animaux :

    Le taureau fougueux et agressif, lorsqu’il est castré il devient un bœuf puissant docile et travailleur.

    Le coq prêt à combattre jusqu’à la mort, quand il est castré devient un gros chapon dodu.

    Le cheval étalon, agressif et difficile à maitriser, devient un hongre puissant et travailleur lorsqu’il est castré.

    Le bélier toujours prêt à foncer tête baissée sur tout ce qui bouge lorsqu’il est castré devient un mouton. Ne dit-on pas doux comme un mouton ?

    Un chien non castré devient agressif avec les autres males et fugueur en période de chaleurs et souvent incontrôlable car surexcité. En présence d’une femelle en chaleur, il n’écoutera que son instinct sexuel et ignorera nos rappels à l’ordre. Un chien castré sera quant à lui beaucoup plus calme.

    Et on pourrait multiplier les exemples.

    Ou veux-je en venir ? Me direz-vous.

    Imaginons que dans « le meilleur des mondes dans lequel nous vivons » une loi mondiale édicte que tout individu pour accéder aux plus hautes fonctions doit être castré ! Je plaisante ? Non, réfléchissons quelques minutes.

    Prenons encore quelques exemples, cette fois pour les humains :

    Combien de fois avons-nous été déçus par nos élites ? Il semblerait bien que chaque nouveau lot de scandales, chaque nouveau retournement de veste inopiné, chaque nouvelle découverte de corruption et de népotisme parmi ceux à qui nous confions les rênes du pays s’accumule et s’empile en un vertigineux mont de dégoût, alimentant toujours plus la défiance envers l’état. Et pourtant, un tel écueil aurait pu être évité ou tout du moins prévenu en grande partie.

    D’abord les conséquences sur le plan purement sexuel

    Pour commencer, appliquer la castration définitive comme critère d’entrée au service de l’état résout un nombre non-négligeable de conflits d’intérêt: plus un fonctionnaire se trouve à un poste important, et plus il peut être tenté de détourner son autorité au profit de sa propre famille, particulièrement pour favoriser sa descendance (Sarkozy, EPAD). Avec la castration complète (accompagnée de célibat, donc), si elle est réalisée le plus tôt possible, il n’y a plus ni descendance ni conjoint, donc ce type de corruption est évité entièrement. Cela évite aussi la formation de dynasties ou de baronnies où l’on se transmet un poste, une mairie, ou quelque autre responsabilité, de parent à enfant (ou d’oncle à neveu, ou que sais-je encore), accaparant le pouvoir au détriment de tous.

    Ensuite, c’est la meilleure méthode pour se prémunir d’une grande quantité de problèmes de harcèlements (Tron), de scandales d’ordre sexuel (DSK), de paternité cachée (Mazarine) et autres complications et embarras publics (Clinton), garantissant mieux l’intégrité du sommet de l’état.

    Les garanties supplémentaires que cela apporte à leur réputation ne sont pas non plus négligeables, il est alors impossible de les salir par des accusations de viol ou de s’être laissés mener par le bout de la braguette.

    Un nouveau président de la république est élu démocratiquement par le peuple. Il est alors, avant de prendre ses fonctions, démocratiquement castré !

    Déjà sachant ce qui l’attend, n’importe quel ambitieux ne sera pas candidat. Il va réfléchir à la fonction et s’y sacrifier. S’il veut se présenté et être élu, c’est qu’il a une haute idée de la fonction. Ce ne sera pas ses testicules qui gouverneront. Quand il sera élu il ne partira pas de nuit sur son scooter pour courir le guilledou. S’il n’a pas sommeil il travaillera sur ses dossiers pour lutter contre le chômage et évitera aussi au passage de disperser son action et sa concentration en futilités.

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    François hollande partant courir le guilledou

    Ensuite sur le plan agressivité

    Il semblerait aussi, de par l’expérience qu’en avait nos prédécesseurs, que la castration favorise un comportement de serviteur zélé – plutôt que de maître abusif – ce qui est toujours souhaitable chez ceux en qui on place de hautes responsabilités et dans les mains desquels on concentre les pouvoirs.
    Tel ou tel militaire de haut rang, si avant d’accéder à cette haute fonction était castré, il serait plus réfléchi, moins impulsif, moins agressif, moins belliqueux. Il n’irait pas falsifier ou tronquer des rapports et influencer son président pour assouvir son instinct belliqueux, puisque qu’il serait devenu calme, doux et réfléchi.

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    Powell présentant de fausses preuves pour envahir l’Irak

    Et sur le plan moral

    Si tous ces capitaines d’industrie qui attendent leurs parachutes dorés et n’hérite pas à licencier des centaines de travailleurs d’un trait de plume pour le grand profit de leur actionnaires, si avant d’être donné à la tête de leur multinationale ils étaient castré, leur gestion serait plus réfléchie et plus humaine.

    Bon, vous allez me dire oui mais, les femmes, on ne va pas les castrer !

    Non, car en règle générale et, par définition les femmes sont moins agressives et moins belliqueuses que les hommes.

    J’ai dit « en règle générale » car il y a bien sûr des exceptions. Par exemple il y a des Nadine, Rachida, Françoise, Hilary, Martine voire même des Angéla ou encore des Margaret …

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    Hillary une femme calme et réfléchie …

    Pour elles toutes, je propose que pour accéder aux plus hautes fonctions et pendant toute la durée de leur mandat on leur fasse un traitement hormonal pour faire baisser significativement leur taux de testostérone !
    Et elles gagneront du temps en épilation …

    «Ne balayons donc pas sans réfléchir la sagesse des grandes civilisations qui nous ont précédés. Cyrus le Grand, fondateur de l’empire perse, savait ce qu’il faisait en nommant des eunuques à chaque poste dans son palais. De même, on ne peut pas rejeter le bon sens des romains et après eux des byzantins quand ils leur confiaient la bonne marche des aspects les plus importants de leur société… et ce pendant plus d’un millénaire ! Et ce n’est pas un hasard si les eunuques accumulèrent tant de prestige et d’influence, particulièrement sous la prospère dynastie Han, en Chine. Très sérieusement, donc, en regard des leçons du passé comme celles du présent, la castration devrait être une étape obligatoire et éliminatoire dans l’examen d’entrée à l’ENA et même au concours de la fonction publique, au niveau national.» (Jesrad)


  • « Mon ennemie c’est la finance ! » Qu’il disait … le pôôôvre !

    BRI
    Siège de la BRI à Bâle

    Un article de Michael Snyder (The Economic Collapse), traduit de l’anglais par Résistance 71.

    C’est édifiant, et il faut le savoir ! Ce n’est pas la théorie du complot. C’est la réalité!

    Prenez le temps de lire

    « Une organisation internationale immensément puissante dont la plupart des gens n’a jamais entendu parler contrôle secrètement toute la source monétaire mondiale. Elle est appelée la Banque des Règlements Internationaux (ou BRI, BIS en anglais pour Bank for International Settlements) et elle est la banque centrale des banques centrales.
    Elle est localisée à Bâle en Suisse et possède des succursales à Hong Kong et à Mexico City. Elle est essentiellement une banque centrale du monde dont les membres ne sont pas élus et ne sont responsables devant personne ; elle possède une immunité totale contre toute imposition que ce soit ainsi que contre les lois nationales. Même Wikipedia admet “qu’elle n’est responsable devant aucun gouvernement”. La BRI fur utilisée pour blanchir l’argent des nazis durant la seconde guerre mondiale, mais de nos jours, le but de la BRI est de guider et de diriger le système financier global et sa planification centralisée.

    Aujourd’hui, la BRI se compose de 58 banques centrales et elle a bien plus de pouvoir sur la performance de l’économie américaine (et au-delà de toute autre économie) dans l’année à venir que n’importe quel politicien. Tous les deux mois, les banquiers centraux du monde se réunissent à Bâle pour une nouvelle “réunion sur l’économie mondiale”. Durant ces réunions, des décisions sont prises qui affecteront la vie de chaque personne sur la planète et pourtant personne d’entre nous n’a quoi que ce soit à dire ou y redire.

    La Banque des Règlements Internationaux est une banque qui fut créée par l’élite mondialiste et elle opère pour son bénéfice ; elle est supposée être une des pierres angulaires du système économique unique mondial émergeant. Il est primordial que nous éduquions les gens sur cette organisation, sur ce qu’elle est, ses plans de domination de l’économie mondiale.

    Malheureusement, seulement un tout petit nombre de personnes est au courant de ce que la BRI est en réalité et encore moins de gens sont au courant des réunions sur l’économie mondiale qui se tiennent à Bâle tous les deux mois.

    Ces réunions firent l’objet d’un article récent du Wall Street Journal

    (in the Wall Street Journal…)
    Chaque deux mois, plus d’une douzaine de banquiers se rencontrent ici un dimanche soir pour discuter et dîner ensemble au 18ème étage de ce bâtiment cylindrique contemplant le Rhin.

    Les discussions qui s’y tiennent sur l’argent et l’économie sont plus qu’académiques. A la table se tiennent les patrons des plus grosses banques centrales mondiales, représentant des pays qui produisent annuellement plus de 51 000 milliards de dollars en PIB, les trois-quarts de l’économie mondiale.

    L’article poursuit sur le descriptif de la pièce où se tiennent ces réunions sur l’économie mondiale. Cela semble sorti tout droit d’un roman…

    Le patron de la Banque d’Angleterre Mr King mène les discussions du dîner dans une pièce décorée par la firme architecturale suisse Herzog & de Meuron, la même entreprise qui a créé le “nid d’oiseau”, stade olympique des JO de Pékin. (NdT : Nous avons dit à maintes reprises ici même que la City de Londres, où siège la Banque d’Angleterre, est le véritable centre de l’économie mondiale et que Wall Street n’existerait pas sans la City, cette disposition des réunions et sa hiérarchie ne fait que confirmer cet état de fait…). Les hommes ont des places désignées autour d’une table ronde qui trône au milieu d’une pièce parfumée d’orchidées blanches, encadrée de murs blancs, d’un plafond noir et de vues panoramiques.

    Les banquiers centraux qui se rassemblent lors de ces réunions ne sont pas là seulement pour socialiser. Aucun membre du personnel des banques n’est admis à ces réunions et celles-ci s’effectuent dans une atmosphère de secret absolu…

    Les affaires sérieuses suivent les entrées, le vin et les petites discussions, d’après des personnes familières avec ces dîners. Mr King traditionnellement demande à ses collègues de parler des conditions économiques de leur pays respectif. D’autres posent des questions. Les réunions n’ont aucun transcrit, compte-rendu officiels ou officieux, aucun personnel des banques n’y est admis.

    Ainsi donc, la destinée de l’économie mondiale est-elle exclusivement déterminée par un groupe de banquiers centraux, personnes non élues, non-représentatives, au cours de réunions secrètes dont personne n’entend jamais parler ?

    Cela ne semble pas très “démocratique”.

    Néanmoins, ceci est la direction vers laquelle la “gouvernance mondiale” nous emmène. L’élite (NdT : auto-proclamée il va sans dire…) croit que les “grandes décisions” sont bien trop importantes pour être laissée “aux gens” et donc la vaste majorité des “institutions internationales” qui ont été établies par cette “élite” opèrent de manière totalement indépendante du processus démocratique.

    Il est bien triste de constater que tout ceci a été planifié de la sorte depuis bien longtemps.

    Dans un récent article intitulé: “Who Runs The World? Solid Proof That A Core Group Of Wealthy Elitists Is Pulling The Strings“, est inclus une citation du professeur d’histoire de l’université de Georgie, Carroll Quigley, citation d’un livre qu’il écrivit en 1966 et dans lequel il parlait des grands plans que l’”élite” avait pour la Banque des Règlements Internationaux :

    “Les puissances du capitalisme financier avaient un but plus ambitieux, rien de moins que de créer un système de contrôle financier mondial, qui serait mis dans des mains privées et qui serait capable de dominer le sytème politique de chaque nation ainsi que l’économie mondiale dans son entièreté. Ce système devait être contrôlé de manière féodale par les banques centrales mondiales agissant de concert par le biais de réunions secrètes fréquentes au cours lesquelles des accords seraient établis pour y parvenir. Le summum de ce système serait la Banque des Règlements Internationaux (BRI) de Bâle en Suisse, une banque privée possédée et contrôlée par les banques centrales mondiales, étant elles-mêmes des entreprises privées.”

    A cette époque, la BRI commençait seulement son rôle majeur dans les affaires internationales. Mais au fil des ans, la BRI devint de plus en plus importante. Ce qui suit est un extrait d’un article de Ellen Brown

    “Pendant des années la BRI tint profil bas, opérant de derrière le rideau depuis un hôtel abandonné. Ce fut là que des décisions importantes telles que dévaluer ou réévaluer des monnaies furent prises, ou fixer le prix de l’or, réguler les paradis fiscaux, augmenter ou baisser les taux directeurs. En 1977, la BRI abandonna son anonymité en échange d’un QG plus efficace. Le nouveau bâtiment fut décrit comme “une tour circulaire de 18 étages s’élevant au-dessus de la cité médiévale comme un réacteur nucléaire complètement déplacé.” Le bâtiment fut vite reconnu comme “La tour de Bâle”. Aujourd’hui la BRI a une immunité gouvernementale, ne paie aucun impôt et possède sa propre force de police privée. Elle est, comme l’avait envisagé Mayer Rothschild, au-dessus des lois.

    Oui, ceci ressemble beaucoup à la Tour de Babel comme vous pouvez le constater sur la photo de cet article. Une fois de plus, l’ « élite mondialiste » essaie d’unifier l’humanité sous un système unique et ceci n’est certainement pas une bonne chose.

    Beaucoup de ces élitistes sont totalement convaincus que la « gouvernance mondiale » correspond à ce dont l’humanité a désespérément besoin. Ils nous disent même publiquement ce qu’ils comptent faire, mais les gens n’écoutent pas.

    Ceci par exemple, est un extrait du discours que l’ancien président de la Banque Centrale Européenne (BCE), Jean-Claude Trichet, fît au Council on Foreign Relations (CFR) à New York…

    « Dans le domaine de la coopération de la banque centrale, la réunion sur l’économie mondiale constitue le forum principal, qui se réunit au QG de la BRI à Bâle. Ces dernières années, ce forum a réuni 31 gouverneurs de banques centrales comme membres permanents plus un certain nombre de gouverneurs se rendant aux réunions sur une base de rotation. La réunion sur l’économie mondiale, à laquelle tous les gouverneurs de Banque Centrale des économies systémiques émergentes participent, est devenue le groupe principal de gouvernance mondiale parmi les banques centrales. »

    Le discours s’appelait “La gouvernance mondiale aujourd’hui”, et vous pouvez trouver le « transcript » complet ici . La plupart des gens n’ont jamais entendu parler d’une chose telle qu’ « une réunion sur l’économie mondiale » pour la simple et bonne raison que les médias n’en parlent que très, très rarement. Ils sont trop occupés à mettre sous les feux de la rampe les derniers scandales des célébrités ou les dernières escarmouches entre les partis politiques.

    Si vous allez sur le site internet de la BRI, vous y verrez que les objectifs de l’organisation paraissent pour le moins innocents et même un peu ennuyeux…

    La mission de la Banque pour les Règlements Internationaux (BRI) est de servir les banques centrales dans leur recherche de stabilité monétaire et financière, de développer la coopération internationale dans ces domaines et d’agir comme une banque pour les banques centrales

    De manière générale, la BRI remplit sa mission en :

    • Promouvant la discussion et en facilitant la collaboration entre les banques centrales
    • Soutenant le dialogue avec les autres autorités qui sont responsables de la stabilité financière
    • Conduisant des recherches sur les problèmes politiques confrontant les banques centrales et les autorités de supervision financière
    • Agissant comme contrepartie principale pour les banques centrales dans leurs transactions financières
    • Servant d’agent ou de trustee en connexion avec les opérations financières internationales.

    Le bureau principal est à Bâle en Suisse et il existe deux bureaux de représentation internationale : un dans la région administrative spéciale de Hong Kong pour la République Populaire de Chine et un autre à Mexico City.
    Mais quand vous commencez à regarder aux détails de l’opération, les choses deviennent bien plus intéressantes.
    Comment donc la BRI parvient-elle à réaliser la « stabilité monétaire et financière »? Un article publié sur Invertor Insight décrit comment cela est accompli …

    C’est fait par le contrôle des devises. Elle détient actuellement 7% de toutes les devises du monde, dont l’unité de mesure a été changée en Mars 2003 du Franc suisse or aux Special Drawing Rights (SDR), une monnaie artificielle dont la valeur est basée sur un panier de monnaies (44% de US$, 34% d’Euros, 11% de Yen japonais et 11% de Livres britanniques)

    La banque contrôle également une énorme quantité d’or, qu’elle stocke et prête, à la fois, lui donnant un très bon levier sur le prix des métaux et la puissance que cela apporte sur le marché, car l’or demeure toujours la seule monnaie universelle. Les réserves d’or de la BRI ont été listées dans le dernier rapport en date (2005) à 712 tonnes. Quelle est la quantité d’or en stock et la quantité prêtée ? Information non divulguée.
    En contrôlant les changes ainsi que l’or, la BRI peut s’engager sur du long terme à déterminer les conditions économiques de tout pays. Rappelez-vous que la prochaine fois que Ben Bernanke (NdT : patron de la Réserve Fédérale américaine) ou le président de la BCE annoncent une hausse des taux d’intérêt, vous pouvez parier que cela ne s’est pas fait sans l’accord du bureau de la BRI.

    Ces dernières années, il est devenu de plus en plus évident qui possède véritablement le pouvoir.

    Quand Barack Obama parle, les marchés bougent en général très peu.

    Quand Ben Bernanke parle, les marchés répondent souvent avec de vastes mouvements.

    Un article récent publié sur CNBC et intitulé: “Central Banks: How They Are Ruling the Financial World” détaillait l’impact énorme qu’ont eu les banques centrales sur le système financier mondial en 2012…

    En tout, 13 autres banques centrales dans le monde ont suivi la Fed et ramené leur taux d’intérêt très proche de zéro dans un effort de conserver les liquidités et de doper leurs économies malades. Ces 14 économies représentent un incroyable montant de 65 000 milliards de dollars en obligations de capitalisation de marché et d’équités combinés d’après Bank of America Merrill Lynch.

    Plus loin dans le même article, l’auteur parle des sommes très importantes d’argent que les banques centrales ont créé de l’air du temps…

    “Quand vous additionez toutes les banques centrales du monde, cela représente 9000 milliards de dollars”, a dit Marc Doss, investisseur en chef pour la banque privée de la Wells Fargo. “Cela revient à créer la seconde plus grande économie mondiale de rien, de l’air du temps”.

    De fait, la banque centrale est un fait économique par lui-même, un empire représentant un marché de multi-trillions de dollars qui brasse et manipule les marchés, qui répond au doigt et à l’œil à la moindre nouvelle émanant des comités décisionnaires de ces entités.

    Qui contrôle l’argent alors ?

    Les banques centrales du monde le font.

    Et qui donc contrôle ces banques centrales ?

    La Banque pour les Règlements Internationaux le fait.

    Si nous n’aimons pas ce que fait la BRI, que pouvons-nous y faire ?

    Rien. La Banque des Règlements Internationaux est au-dessus des lois…

    Une grande opacité

    Peut-être nous sentirions nous mieux à propos de la BRI si elle était un peu plus transparente, mais la vaste majorité de ce qu’elle fait, incluant la réunion bimestrielle de ses membres, est enveloppée du mystère du secret. Peut-être plus inquiétant encore est que la BRI échappe à tout contrôle.

    De par les droits qui lui sont accordés par la grâce du Conseil Fédéral Suisse, toutes les archives de la banque, tous ses documents et “toute donnée médiatique” sont “inviolables en tout lieu et en tout temps”.
    De plus, les employés et officiers de la BRI “jouissent de l’immunité de toute juridiction criminelle et administrative, dans la mesure où cette immunité n’est pas levée de manière formelle… et ce même après qu’une personne ait cessé d’être officiellement employée de la banque” !!!!

    Finalement, aucune plainte contre la BRI ou ses dépositaires ne peut être appliquée « sans l’accord préalable de la banque. »

    En d’autres termes, elle peut faire absolument ce qu’elle veut, sans conséquence aucune. Que dites-vous de ce parapluie administratif complètement étanche ?
    Si la BRI veut “intervenir” dans les marchés financiers, elle le fait tout simplement.
    Si la BRI désire sauver de grosses banques ou des nations entières, elle le fait tout simplement.

    La BRI me rappelle cette vieille blague :
    Q: Où s’assoit un gorille de 400 kg ?
    R: Absolument où il le veut.

    Alors, quel est le futur pour la BRI ??

    Beaucoup ont spéculé que le but n’est éventuellement que d’obtenir une monnaie mondiale unique, qui ne sera administrée que par une banque centrale unique. La BRI utilise déjà les SDR, considérés comme un précurseur de la monnaie unique à venir. La BRI a joué un grand rôle dans l’adoption de l’euro et une intégration plus avant des monnaies est certainement dans l’agenda des années à venir…

    Au bout du compte, la façon dont vous ressentirez la BRI ne sera que le reflet de ce que vous ressentirez pour une monnaie unique. La banque fut un participant important de la création de l’Euro comme la monnaie commune de l’Europe. Il y a des rumeurs que le prochain projet est de persuader les Etats-Unis, le Canada et le Mexique de passer à une monnaie régionale similaire, qui sera peut-être appelée “l’Amero” et il est logique d’assumer que le but ultime de la banque est une monnaie unique mondiale. Ceci simplifierait les transactions et solidifierait vraiment le contrôle des banques sur l’économie planétaire.

    Mais si les Etats-Unis abandonnaient un jour le dollar, ceci constituerait une gifle majeure à leur souveraineté nationale.

    Quand quelqu’un d’autre contrôle votre monnaie, il importe peu qui fait les lois. (NdT: Ceci est pourtant déjà en cours aux Etats-Unis puisque la Banque de la Réserve Fédérale est un cartel de banques privées transnational, la monnaie bidon qu’est le dollar US est déjà contrôlé par les banques transnationales depuis 1913…)

    Malheureusement, l’élite mondialiste semble être absolument obsédée par l’idée d’une monnaie unique mondiale, un système économique unique mondial et un gouvernement mondial le régissant.

    Rien de tout ceci ne va se produire cette année, mais les choses bougent en ce sens. Avec chaque nouvelle crise qui émerge, les solutions qui nous seront imposées impliqueront toujours plus de centralisation et toujours plus de mondialisation.

    Que pensez-vous donc de tout cela ? »


  • L’Arabie Saoudite au Conseil des droits de l’homme des Nations Unies !!!

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    Photo: Le premier ministre David Cameron rencontre le ministre saoudien des affaires étrangères le Prince Saud al-Faisal au 10 Downing Street
    Source : Independent.co.uk, Adam Withnall, Charlie Cooper, 3 janvier 2016

    Merci Mister Cameron ! Mais comment après ça, faire confiance à nos dirigeants ???

    Les leaders du parti Libéral Démocrate et du Green Party demandent à David Cameron de révéler si le gouvernement britannique a soutenu l’offre de l’Arabie Saoudite.

    David Cameron a été invité à « clarifier » le rôle que le gouvernement britannique a joué dans le vote en faveur de l’Arabie Saoudite au Conseil des droits de l’homme de l’ONU dans une entente secrète présumée.
    Le gouvernement saoudien a exécuté 47 personnes, samedi, provoquant l’indignation à travers le Moyen-Orient et en suscitant un regain d’inquiétudes sur son bilan des droits de l’homme.

    En réponse, les leaders du parti Libéral Démocrate et du Green Party ont exigé une enquête publique afin de déterminer si la Grande-Bretagne a été impliquée dans une entente secrète en échange du vote en 2013 pour assurer aux deux pays une place sur un panel influent de l’ONU.

    Des câbles diplomatiques publiés par Wikileaks l’an dernier tendent à montrer que le Royaume-Uni a entamé des négociations secrètes, en demandant à l’Arabie Saoudite son soutien avant un scrutin.

    Les échanges n’ont jamais été commentés par les responsables britanniques. La Grande-Bretagne et l’Arabie saoudite ont tous deux plus tard été nommés parmi les 47 Etats membres du CDH de l’ONU à la suite du scrutin secret.
    Après l’exécution de dizaines de personnes, y compris celle de l’éminent chef religieux chiite le cheikh Nimr al-Nimr, M. Cameron a été accusé par des militants des droits de l’homme de « fermer les yeux » sur les abus saoudiens.

    L’avis de Peter Tatchell militant pour les droits de l’homme,

    Né le 25 janvier 1952 à Melbourne, et rendu célèbre pour sa tentative d’arrestation du président du Zimbabwe Robert Mugabe, en 1999 et 2001, pour torture et autres violations des droits de l’homme.
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    Peter Tatchell says Saudi Arabia and Isis are ‘two sides of the same coin’

    « Peter Tatchell dit : Arabie saoudite et ISIS sont les deux faces d’une même pièce »


  • Le soutien de l’Occident à l’Arabie Saoudite et la diabolisation de l’Iran ne contribuent pas à une paix stable dans la région.

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    Source : John Wight (1)

    Un conflit religieux vieux de 1384 ans !!!

    La crise entre l’Arabie saoudite et l’Iran, consécutive à l’exécution controversée de l’imam chiite Nimr al-Nimr par les Saoudiens, ne montre aucun signe d’apaisement. Une confrontation militaire ne relève plus de l’imaginaire.
    De nombreux experts, analystes, commentateurs et connaisseurs du Moyen-Orient ne seront pas surpris par la perspective d’un conflit militaire entre les Saoudiens et les Iraniens. Depuis quelques années, les deux pays se sont engagés de facto dans une Guerre froide, en qualité de représentants respectifs de l’Islam sunnite et de l’Islam chiite, chacun cherchant à affermir sa légitimité. Cet antagonisme remonte au schisme initial qui date de l’an 632 apr. J.-C, à la mort du prophète Mahomet.

    Qui détient la « vraie croyance » ?

    Dans son incarnation moderne, la fissure entre les deux branches de l’Islam et la lutte pour l’affirmation de leurs légitimités respectives en tant que représentants de la « vraie foi », a pris une dimension à la fois politique et géopolitique, compte tenu de l’importance stratégique accrue du monde arabe et musulman, riche en ressources.

    Les relations entre l’Arabie saoudite et l’Iran se sont détériorées rapidement après la révolution islamique de 1979 en Iran qui a renversé le régime marionnette des États-Unis que dirigeait le Shah. Les Saoudiens, inquiets de l’influence grandissante chiite dans la région, qui était une conséquence de la révolution, et se voyant comme les gardiens théologiques de l’Islam sunnite, ont tout fait pour contrer l’influence iranienne dans les décennies qui ont suivi.

    L’oppression de leur propre minorité chiite, ainsi que les répressions des mouvements chiites pro-démocratiques au Bahreïn et au Yémen, au cours des dernières années, sont la preuve de la position de plus en plus agressive de Riyad dans la région, par ailleurs facteur clé de sa déstabilisation à la suite du soi-disant printemps arabe de 2011.

    Cette poussée révolutionnaire a balayé la Tunisie et l’Egypte pour se conclure par une réaction contre-révolutionnaire violente, détournée par des extrémistes, eux-mêmes alimentés par une interprétation littérale de l’Islam sunnite presque identique à la doctrine religieuse Wahhabite qui est le fondement de l’État saoudien.

    Quoiqu’ayant violé, à maintes reprises, les droits de l’homme, l’Arabie saoudite est protégée par ses alliés occidentaux

    Le rôle des Saoudiens dans le soutien aux différents groupes combattants en Syrie est à présent bien connu. Et, conjointement avec le regain des décapitations et des exécutions au royaume saoudien au cours des deux dernières années, il donne l’image d’un régime rongé par l’angoisse quant au maintien sa domination de l’Islam sunnite comme force politique.

    L’annonce, ce lundi, de la décision du Soudan de rompre ses liens avec Téhéran et l’alignement de Bahreïn sur Riyad vient tout juste le confirmer. Ajoutez à cela l’effondrement du leadership et de l’influence des Etats-Unis dans la région et la perspective d’une crise menant vers un conflit ouvert devient très réelle.

    La grande hypocrisie de l’Arabie Saoudite

    Quoiqu’ayant violé de manière flagrante et répétée les droits de l’homme, à la fois à l’intérieur et à l’extérieur de ses frontières, et malgré la déstabilisation qu’elle a aidé à installer, l’Arabie saoudite est protégée par ses alliés occidentaux. Le pays a longtemps été le plus grand marché d’exportation d’armes fabriquées par l’Occident et, au cours de ces longues années de relations privilégiées, l’Arabie saoudite a perfectionné l’art de dire une chose à l’Occident et autre chose à son propre peuple et à ses clients dans le monde musulman. Cependant toute confusion s’estompe, quand il s’agit des actes, qui ont tracé la voie à une belligérance et un extrémisme sans cesse grandissants.

    Téhéran dans « l’axe du mal » des états Unis.

    Quant à l’Iran, c’est un pays diabolisé par l’Occident depuis des années. Il est décrit comme un État voyou et une menace à la sécurité et à la stabilité. Personne n’a oublié que George W. Bush l’a inclus dans « l’axe du mal » avec la Corée du Nord et l’Irak. Ennemi juré d’Israël et de l’Arabie saoudite, l’Iran a vécu sous un régime de strictes sanctions pendant de nombreuses années et n’a pu que récemment revenir sur la scène internationale grâce à l’administration d’Obama au terme de pourparlers diplomatiques sur la nécessité de sortir de l’échec au sujet du programme nucléaire de Téhéran.

    La proposition de paix d’Obama aux Iraniens a été accueillie avec consternation à Tel-Aviv et à Riyad. L’accord sur le nucléaire a constitué une rupture dans les relations entre Washington et ses alliés de longue date.

    S’y ajoutent la réticence d’Obama à engager une force suffisante pour renverser Assad en Syrie et le fait que, jamais dans l’histoire, une administration américaine n’a été aussi mal considérée dans la région par les Israéliens et les Saoudiens que celle d’Obama.

    La responsabilité de l’Occident

    En réalité, l’Iran chiite, est depuis longtemps le pilier de la stabilité au Moyen Orient. Son absence d’ambitions territoriales et son non-sectarisme sont prouvés par son soutien inflexible aux Palestiniens en grande majorité sunnites, qui souffrent depuis longtemps.

    La région est au milieu d’une crise de plus en plus profonde et intense, provoquée en premier lieu par l’agression désastreuse menée par les États-Unis en Irak en 2003, et par le rôle de l’Occident (dont la France) dans le reversement du gouvernement de Kadhafi en Libye.

    On a échoué à mesurer de façon adéquate les menaces posées par le terrorisme et l’extrémisme dont la prolifération est la conséquence des actions de l’Occident depuis les attaques du 11 septembre. Détruire un village pour le sauver, voilà la stratégie des gouvernements qui a permis à des alliés régionaux tels que l’Arabie saoudite de propager le poison du sectarisme et de la barbarie sans plus aucune retenue.
    Nous parlons ici de personnes qui, comme l’a dit Oscar Wilde « connaissent le prix de tout et la valeur de rien. »

    Ils entrainent la région dans une époque la plus dangereuse qu’elle ait connue depuis la fin de la Guerre froide.
    Albert Camus a dit « Un homme sans éthique est une bête sauvage lâchée sur ce monde ». On peut en dire autant des États et des gouvernements.

    Arabie saoudite, avance-toi.

    A propos de John Wight

    (1) John Wight a écrit pour de nombreux journaux et sites web américains et anglais, notamment The Independent, Morning Star, le Huffington Post, Counterpunch, London Progressive Journal et Foreign Policy Journal. Il est aussi un commentateur régulier de RT et de BBC Radio. John a été l’organisateur du mouvement pacifiste américain dans la période qui a suivi les attaques terroristes du 11 septembre. Vous pouvez le suivre sur Twitter @JohnWight1


  • Comment faire du bisness en faisant croire qu’on fait du caritatif !

    Facebook
    Ne sont-ils pas mignons ? Oui mais …

    Source : Julien Cadot Numerama.com

    Non, Zuckerberg le créateur de Face Book ne crée pas une fondation : il investit dans une entreprise

    Comme à peu près toute la planète le sait désormais, Mark Zuckerberg a fêté la naissance de sa fille Maxima en annonçant qu’il souhaitait rendre le monde meilleur pour tous les enfants. Comment ? En offrant 99 % de ses parts de Facebook, soit à peu près 45 milliards de dollars, à une œuvre de charité qu’il contrôle avec sa femme.

    Mais, Mark Zuckerberg a étonné les représentants des associations à but non lucratif en ne créant pas une fondation, mais bien une société commerciale à vocation caritative. Un statut bien plus complexe et intéressant qu’il n’y paraît.

    Et maintenant on en sait un peu plus sur cette fameuse Chan Zuckerberg Initiative CZI.

    Il faut en effet savoir qu’il ne s’agit pas d’une foundation, comme disent les Américains : ce n’est donc pas une copie de la fameuse Bill and Melinda Gates Foundation qui a été souvent nommée depuis l’annonce.

    Ce statut qui permet effectivement de défiscaliser de grosses sommes d’argent n’a pas été choisi par le couple Chan Zuckerberg pour la CZI : ils lui ont préféré une LLC, soit Limited Liability Company, à la fiscalité flexible et souple, mais qui est loin d’être non imposable.

    Pourquoi ne pas avoir choisi la facilité de la défiscalisation massive ?

    Eh bien, comme le rappelle Bloomberg, une LLC a plusieurs avantages que n’a pas la foundation :

    Lobbying :

    Mark Zuckerberg l’a confirmé dans sa lettre : il veut investir de l’argent pour participer au débat politique. Cela signifie qu’il souhaite pouvoir utiliser son argent pour pousser des initiatives politiques et juridiques. En d’autres termes, faire du lobbying politique. Cette activité, interdite aux fondations qui ne paient pas d’impôts, est autorisée pour les LLC.

    Profit :

    Une fondation peut perdre son statut si elle commence à faire de l’argent (c’est pour cela qu’on les nomme aussi, dans le langage courant des non-profit) qui n’est pas en lien direct avec son activité.
    Zuckerberg a mentionné qu’il n’excluait pas que sa société soit profitable mais a précisé qu’il réinvestirait tout profit dans de nouveaux projets pour faire avancer les causes qu’il soutient.

    Dépenses et associations :

    Aux États-Unis, une fondation doit utiliser au minimum 5 % de sa valeur par an. Une LLC se gère comme une société (c’en est une, après tout) : elle peut allouer autant d’argent qu’elle le souhaite sur un projet, moins en dépenser sur un autre l’année suivante… bref, Zuckeberg aura les mains libres sur ses actions.

    De plus, ce statut lui permettra de créer des « joint-ventures » très facilement avec des entreprises privées pour, par exemple, leur confier des missions ponctuelles. Encore une possibilité que les fondations à but non lucratif n’ont pas (ou de manière très encadrée).

    Toutes ces raisons font que la CZI est une structure bien plus complexe que ce qu’elle peut laisser paraître de prime abord. La facilité aurait été de choisir l’option foundation, qui aurait permis une éventuelle non imposabilité dont tout le monde semble parler mais aurait lié les époux Chan-Zuckerberg à des contraintes qui dépassent la simple fiscalité.

    Moins surveillée qu’une Fondation

    D’un autre côté, la LLC sera donc bien moins surveillée dans ses activités et les deux fondateurs feront à peu près ce qu’ils souhaitent de l’argent investi — libre à eux de tenir la société informée de leurs actions.
    CZI ne ressemble pas à grand-chose qui existerait déjà dans le monde du caritatif, mais plus à un fonds d’investissement dans des actions qu’il affirme caritatives

    Notez bien enfin que dans sa lettre, Zuckerberg n’a pas écrit une seule fois le mot « foundation ». Finalement, sa CZI ne ressemble pas à grand-chose qui existerait déjà dans le monde du caritatif, mais plus à un fonds d’investissement dans des actions qu’il affirme caritatives. Et son premier engagement ferme, c’est d’investir jusqu’à 1 milliard de dollars par an pendant trois ans dans cette société.


  • Quoi de neuf aux négociations du TTIP et autre TAFTA ?

    TTIP TAFTA
    Source RTL.be89541512176 16

    Un rapport américain sur le TTIP est « sans appel »: « Les Européens n’ont pas grand-chose à gagner »

    L’eurodéputé PS Marc Tarabella a pu consulter le rapport d’évaluation des gains des projets de TTIP sur la table, émis par le ministère de l’agriculture américain.

    « Ses conclusions sont sans appel : d’une part, le secteur agricole Européen serait le grand perdant de cet échange, d’autre part les européens pourraient même subir des effets négatifs en cas d’accord. De l’aveu même des américains, les Européens n’ont pas grand-chose à y gagner. Au vu de ces résultats, je demande l’arrêt pur et simple des négociations avec les États-Unis. Je ne veux pas voir mener à l’abattoir l’agriculture européenne et dans son sillage la subsistance alimentaire européenne »,

    Tempête le député européen, en charge de l’agriculture et de la Protection des consommateurs au Parlement européen, dans un communiqué émis ce mardi.

    Il ajoute que « le volet agricole ne peut être la variable d’ajustement des autres chapitres de la négociation TTIP. Ce serait se moquer des agriculteurs et des consommateurs européens. »

    Les gains financiers pour les USA seraient incroyablement plus grands que pour les Européens

    Dans ce communiqué, on apprend que plusieurs scénarii sont envisagés par les Américains. Deux leur sont extrêmement favorables. Il s’agit premièrement de l’abolition des droits de douane, qui rapporterait 5,5 milliards de dollars aux Etats-Unis là où l’Union européenne ne gagnerait que 800 millions. Le second serait cette même abolition à laquelle on ajouterait la suppression des mesures non tarifaires. Là, les USA gagneraient 10 milliards de dollars tandis que l’Union européenne seulement 2 milliards.

    Cette disproportion entre les gains potentiels au niveau agriculture de la signature d’un tel accord transatlantique –qualifiée de « déséquilibre astronomique » par Marc Tarabella- aurait de lourdes conséquences pour notre agriculture. En effet, cette nouvelle concurrence ferait plonger les prix pour les producteurs européens, selon le député.

    Les Américains qui ont réalisé l’enquête l’avouent eux-mêmes: « les Européens n’ont pas grand-chose à gagner » en signant un tel accord.

    Si les citoyens européens préfèrent la qualité, les USA n’auraient rien à y gagner.

    Ils ont également évalué leurs gains dans d’autres scénarii. Celui qui leur serait le moins profitable ? M. Tarabella conclue :

    « Dans le texte, on peut également lire que le scénario qui leur serait néfaste serait celui de citoyens faisant de la qualité et des questions sanitaires une priorité »,
    Les autorités US expliquent qu’alors les consommateurs se tourneraient vers la production locale. Dans un tel cas, les Américains conviennent que le TTIP n’aurait aucun intérêt. L’eurodéputé estime que :
    « On imagine volontiers toute la détermination outre Atlantique d’éviter un tel scénario catastrophe pour les entreprises US »,

    « Ce rapport vient conforter une position déjà défendue au Parlement européen : il faut cesser les négociations TTIP avec les États-Unis afin que ne soient sacrifiés ni l’agriculture européenne ni le citoyen européen ! ».


  • La Suisse tiendra un referendum pour décider de l’interdiction de la création monétaire par les banques privées.

    referundum suisse
    Maurice Félix Charles Allais est un économiste français, prix Nobel d’économie en 1988.

    Source: The Telegraph (24/12/2015) Par Mehreen Khan. Traduction : Felipe, pour le Cercle des Volontaires.

    Un exemple à suivre

    Le gouvernement fédéral suisse a confirmé jeudi qu’il tiendra le référendum, suite à la signature de plus de 110 000 personnes d’une pétition appelant à réserver la création monétaire du système financier seulement à la banque centrale.

    La campagne – conduite à travers l’initiative Swiss Sovereign Money, aussi connue en tant que Vollgeld Initiative – est conçue pour limiter la spéculation financière en exigeant aux banques privées d’avoir des réserves couvrant 100% de leurs dépôts.

    Une révolution dans le milieu de l’économie

    Le groupe de campagne a précisé : « les banques n’auront plus le droit de créer la monnaie pour eux-mêmes, ils seront uniquement autorisés à prêter de l’argent qu’ils auront reçu des épargnants ou d’autres banques ».
    Sous la démocratie directe suisse, un référendum peut avoir lieu si une pétition collecte 100 000 signatures dans les 18 mois qui suivent son lancement.

    En cas de succès, la loi sur la souveraineté monétaire accordera à la Banque Nationale Suisse le monopole de la création monétaire, sous forme physique et électronique, « alors que la décision concernant l’introduction du nouvel argent dans l’économie reviendra au gouvernement » a dit Vollgeld.

    L’idée de réserver la création monétaire aux banques centrales est apparue dans les années 30 et a été soutenue par le renommé économiste américain Irving Fischer, comme une façon d’éviter les bulles des prix des actifs et de limiter les crédits imprudents.

    Dans les économies de marché modernes, les banques centrales contrôlent la création des billets et des pièces de monnaie, mais pas la création de tout l’argent, qui a lieu quand une banque commerciale accorde un crédit. Les banques centrales essayent d’influencer la masse monétaire avec une politique monétaire et des outils de régulation.

    90% de l’argent en circulation en Suisse, en France et dans le monde, est sous forme électronique, donc fictif.

    La BNS a été fondée en 1891, avec le pouvoir exclusif de frapper la monnaie et d’imprimer les billets. Mais plus de 90% de l’argent en circulation en Suisse est sous forme « électronique », créée par les banques privées plutôt que par la banque centrale.

    La campagne Swiss Sovereign Money soutient que c’est « suite à l’émergence des transactions par payement électronique, les banques ont saisi l’opportunité pour recommencer à créer leur argent ».

    « La décision prise par le peuple en 1891 est tombée dans l’oubli. »

    Ce n’est pas le premier référendum sur des sujets monétaires en Suisse. L’année dernière, le pays a rejeté à plus de 78% une loi pour que la banque centrale augmente ses réserves d’or de 7% à 20%.

    Contrairement au vote sur l’or – qui a été perçu comme un signe précurseur du retour de l’étalon-or en Suisse – les économistes ont été plus accueillants pour l’idée de « Monnaie Pleine » pour stabiliser l’économie et éviter un excès de croissance des crédits.

    L’Islande – qui a vu son système bancaire s’effondrer spectaculairement en 2008 – a également envisagé l’abolition de la création monétaire privée et la fin du système de réserves fractionnaires.

    La date du référendum n’a pas encore été fixée.


  • Le gouvernement bloque en pleine nuit un outil anti-paradis fiscaux

    paradis fiscaux
    Séance de nuit à l’assemblée nationale

    Source : christian chavagneux altereco+

    Profiter des séances de nuit pour faire passer des amendements honteux.

    Mais qu’est-ce qui leur a pris ? Ce fut une nuit de folie à l’Assemblée nationale. A minuit, la France était dotée d’une arme anti-paradis fiscaux très attendue et qui recevait son deuxième vote parlementaire positif en 10 jours. A une heure trente du matin, le vote était annulé par une manœuvre indigne du gouvernement. Pour quel enjeu ?

    Une étape clé dans la lutte contre les paradis fiscaux

    Il y a 10 jours, l’Assemblée nationale votait positivement en faveur d’un amendement demandant aux entreprises de rendre public, une fois par an, dans chaque pays où elles sont implantées, le montant de leur chiffre d’affaires, le nombre de leurs employés, les profits réalisés et les impôts payés.

    Pourquoi ces données sont-elles importantes ? Parce que les paradis fiscaux ne sont pas, contrairement à l’imaginaire public traditionnel, des coffres-forts remplis d’argent. Ce sont des territoires dont les gouvernements vendent la souveraineté aux plus puissants en leur proposant d’écrire les lois qui leur conviennent. Ces lois ont un objectif : découpler, artificiellement, l’endroit où se produit une transaction économique (toucher un salaire, des intérêts, des dividendes, un héritage, réaliser un profit, une plus-value…) et l’endroit où elle est juridiquement enregistrée et donc contrôlée et taxée.

    La comptabilité pays par pays, c’est montrer à tous les turpitudes fiscales des entreprises
    Avec une comptabilité pays par pays, on peut voir si une entreprise réalise du chiffre d’affaires dans un pays mais cumule des profits dans un autre où elle n’a pratiquement pas d’employés, voire d’activité et toutes sortes de bizarreries comptables. C’est une bonne technique pour repérer ceux qui abusent des paradis fiscaux, avant de déterminer comment les sanctionner.

    Le G20 a prévu d’obliger les grandes firmes à fournir ces données aux administrations fiscales. Mais à elles seules. Actionnaires, parlementaires, ONG, journalistes, etc., sont exclus de l’information.

    Antidémocratique

    La nuit dernière, un amendement soutenu par plusieurs députés socialistes et écologistes visant à rendre publiques ces données reçoit de nouveau un vote positif. Comme le racontent les ONG qui sont suivi le débat, le gouvernement demande alors une suspension de séance, réveille ses partisans et fait voter à 1 h 30 un nouvel amendement annulant le précédent.
    Surtout pas de données publiques sur les turpitudes fiscales de nos grandes entreprises. Une honte. http://www2.assemblee-nationale.fr/scrutins/detail/%28legislature%29/14/%28num%29/1207 Sur cette page de l’Assemblée , vous trouverez les noms des députés présents qui ont permis au gouvernement de réussir sa manœuvre (les votes pour) et ceux des 21 députés de gauche qui ont tenté de sauver l’honneur de leur famille politique.
    Une manipulation à 1 h 30 du matin

    En 2013, la France avait obligé les banques à fournir ces informations et à les rendre publiques. Le Parlement européen lui avait emboîté le pas et toutes les banques doivent désormais communiquer, à tous, ces informations (une analyse des résultats sera bientôt disponible). L’enjeu était d’étendre cette obligation à toutes les entreprises, au-delà du secteur bancaire.

    Cette fois, le gouvernement a suivi le lobbying des grandes entreprises, qui sont vent debout contre la mesure, en refusant la transparence. Avec quel argument ? « On n’est pas sûr que tout ça tourne bien », a déclaré à l’Assemblée nationale Christian Eckert, le ministre du budget…

    La France s’enorgueillit d’être un pays moteur dans la lutte contre les paradis fiscaux. Cette nuit, c’était plutôt la France du frein moteur !

    N’hésitez donc pas à les interpeller (poliment !) … Bien entendu, si un est votre député, un appel téléphonique à la permanence ou à l’assemblée (01 40 63 60 00) s’imposera lundi…

    Copier/coller pour un petit mail à l’ensemble :

    barbier.frederic25@gmail.com ; fbarbier@assemblee-nationale.fr ; permanence@jeanmariebeffara.fr ; jmbeffara@assemblee-nationale.fr ; jcb.permanence@orange.fr ; jcbuisine@assemblee-nationale.fr ; caresche@club-internet.fr ; ccaresche@assemblee-nationale.fr ; pascaldeguilhem@free.fr ; pdeguilhem@assemblee-nationale.fr ; sdenaja@assemblee-nationale.fr ; jldumont@assemblee-nationale.fr ; Jean-Louis.Dumont@wanadoo.fr ; contact@jlgagnaire.com ; jlgagnaire@assemblee-nationale.fr ; jhuillier@assemblee-nationale.fr ; blaclais@assemblee-nationale.fr ; jylebouillonnec@assemblee-nationale.fr ; vledissez@assemblee-nationale.fr ; bleroux@assemblee-nationale.fr ; brunolerouxdepute@yahoo.fr ; vlurel@assemblee-nationale.fr ; frederique.massat@orange.fr ; fmassat@assemblee-nationale.fr ; cpiresbeaune@assemblee-nationale.fr ; permanence@christinepiresbeaune.fr ; fpupponi@assemblee-nationale.fr ; vrabault@assemblee-nationale.fr ; contact@valerierabault.fr ; pterrasse@assemblee-nationale.fr ; contact@urvoas.org ; jjurvoas@assemblee-nationale.fr


  • Recule des Energies fossiles ? Mon c … !(2)

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    Vivienne Westwood devant la résidence du premier ministre britannique, David Cameron, à Chadlington, en septembre, pour protester contre un plan pour autoriser la fracturation hydraulique. LEON NEAL / AFP

    Source http://www.lemonde.fr/

    Après l’Allemagne … L’Angleterre, la fracturation hydraulique autorisée dans les parcs nationaux

    C’est une décision qui mécontente aussi bien les défenseurs de l’environnement que l’opposition. Les députés britanniques ont approuvé à une courte majorité – 298 voix pour, 261 contre –, mercredi 16 décembre, la fracturation hydraulique dans des parcs nationaux, à l’issue d’un vote sans débat. Ils rendent ainsi possible l’extraction du gaz de schiste dans ces parcs ainsi que dans certains sites classés pour la beauté de leurs paysages ou leur histoire, à condition qu’elle intervienne à une profondeur supérieure à 1 200 mètres et que la foreuse soit installée à l’extérieur du site.

    L’opposition et des organisations écologiques ont aussitôt dénoncé la volte-face du gouvernement conservateur de David Cameron, qui avait accepté en janvier d’interdire totalement la fracturation hydraulique dans les parcs nationaux et les zones protégées.

    Elles dénoncent également le fait que le gouvernement a opté pour une procédure de vote rapide et sans débat devant le Parlement.

    « Une obscure procédure parlementaire »

    « Cela ne fait même pas un an que le gouvernement a promis d’interdire [le procédé] dans les parcs nationaux et maintenant il essaie de passer en vitesse via une obscure procédure parlementaire », a dénoncé Hannah Martin, une responsable de Greenpeace. « Les réserves d’eau potable et les parcs nationaux ne seront plus protégés comme il se doit », a estimé de son côté l’organisation Les Amis de la Terre.

    Lisa Nandy, une responsable des questions liées à l’énergie au sein du Labour (l’opposition travailliste), a elle accusé le gouvernement de passer par « la porte dérobée » pour faire approuver le projet. Le gouvernement de David Cameron tente depuis des années d’encourager l’exploitation du gaz de schiste. Le premier ministre rêve de connaître au Royaume-Uni une révolution similaire à celle des Etats-Unis, où les prix des hydrocarbures se sont effondrés et où l’indépendance énergétique est à portée.

    Le procédé de fracturation hydraulique consiste à créer des fissures souterraines et y infiltrer un mélange d’eau, de sable et de produits chimiques pour permettre l’extraction de gaz capturé dans la roche. Les défenseurs de l’environnement s’inquiètent de la pollution que pourraient causer les substances chimiques utilisées, notamment dans les nappes phréatiques.

    Ca nous pend au nez ! … Méfi !!!


  • Fukushima mon Amour … (Suite … sans fin !)

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    Source (radioactive) : http://fukushima-diary.com/

    Quelques nouvelles de FUKUSHIMA

    Le 11 décembre 2015, Tepco a annoncé une possibilité d’évaporer l’eau tritiée entreposée dans la centrale de Fukushima. Ils ont présenté un projet au cours d’un groupe de travail du METI (Ministère de l’Économie, du Commerce et de l’Industrie).

    Selon leur rapport, le volume à larguer estimé est de 800 000 m³. Ils espèrent ainsi évaporer 400 m³ d’eau au tritium par jour.

    Le record de radioactivité au Tritium est de 4 200 000 000 Bq/m³ (4,2 milliards).

    L’eau serait évaporée entre 900 et 1 000 ℃, puis larguée dans l’atmosphère à 60 m au-dessus du sol.

    Tepco affirme que la radioactivité descend en dessous de 5 000 Bq/m³ à partir de 40 m du point de largage, ce qui est la limite de radioactivité du rapport.

    Record historique : un million de Bq/m³ de Strontium 90 dans l’eau du port de la centrale de Fukushima

    Le 19 juin 2015, Tepco annonce avoir relevé 1 000 000 (un million de) Bq/m³ de strontium 90 en deux endroits du port de la centrale de Fukushima.

    C’est le record historique depuis le début des mesures. Les échantillons sont de l’eau de mer prise dans le port le 4 mai 2015.

    Les endroits échantillonnés sont près de la prise d’eau pour les réacteurs 3 et 4 et aussi à la grille du réacteur 4.
    Le précédent record était inférieur à 700 000 Bq/m³.

    Tepco n’a fait aucun communiqué sur cette forte augmentation.

    Mais rassurez-vous : « ils sont vraiment dé-so-lés. »


  • Recule des Energies fossiles ? … Mon c … !

    Gaz4
    Source EurActiv Allemagne.

    Dès la Cop21 refermée, la grande hypocrisie reprend ses droits.

    Après un long débat, le gouvernement Merkel a fini par approuver un projet de loi autorisant la fracturation hydraulique en Allemagne !

    Une décision qui a déclenché un tollé. A quand en France ? Vous imaginez les Cévennes ressemblant ç la photo ci-dessus ?
    Il y a quelques mois seulement, la ministre allemande de l’Environnement, Barbara Hendricks, (pas la chanteuse ! Une autre …) cherchait à interdire la fracturation hydraulique. Désormais, elle défend une loi qui autorise cette technique controversée. Selon elle, cette loi est la plus stricte jamais mise en place pour réglementer cette méthode.

    « Je suis contente que, après une longue discussion, nous ayons finalement décidé de règles pour la technique de fracturation, qui était jusqu’à présent non réglementée », s’est félicitée Barbara Hendricks à Berlin.

    Grâce à cette législation, le gouvernement sera capable de limiter la fracturation pour qu’elle ne représente plus une menace pour la population ou pour l’environnement, a affirmé la sociale-démocrate. Tant que les risques ne seront pas déterminés ou correctement évalués, l’extraction de gaz sera interdite, a-t-elle annoncé.
    La fracturation est une méthode d’extraction de gaz lors de laquelle un mélange de sable, de produits chimiques et d’eau est injecté à très haute pression dans les formations de schiste ou de charbon. De cette manière, la roche se brise et de fines fissures libèrent le gaz emprisonné.
    Les estimations indiquent que les gisements de schiste et de charbon en Allemagne pourraient permettre de satisfaire la demande en énergie pendant 10 ans.
    Est-il raisonnable de prendre le risque de polluer les terres pour dix ans d’autonomie énergétique ?

    Première réglementation de la fracturation

    Jusqu’à présent cette méthode d’extraction controversée n’était pas juridiquement réglementée. Un premier projet de loi avait échoué en 2013, car les députés de centre droit estimaient que les propositions du gouvernement à l’époque ne protégeaient pas suffisamment les eaux.
    La nouvelle loi, rédigée par Barbara Hendricks et Sigmar Gabriel, le ministre de l’Économie, prévoir d’interdire cette méthode dans des zones sensibles pour préserver les eaux et de limiter la fracturation au-delà de 3 000 mètres. Qui va contrôler à quelle profondeur travail l’exploitant ? Lui-même ?
    Par ailleurs, le projet de loi contient de lourdes restrictions pour la fracturation du schiste, de la glaise, de la marne et du charbon. La loi autorise néanmoins la fracturation à usage commercial, sous certaines conditions.
    Sera-ce suffisant ?

    Désaccord au sein de la coalition

    L’Union chrétienne-démocrate (CDU), parti de centre droit, et son homologue bavaroise, l’Union chrétienne-sociale (CSU) ont vivement critiqué la nouvelle loi.
    Andreas Mattfeld, membre CDU du Bundestag, a qualifié la loi d’inacceptable, rappelant que près de 100 voix s’élevaient contre cette mesure dans le groupe CDU/CSU seulement.
    Le Parti social-démocrate (SPD) a également appelé à modifier la loi sur la fracturation. Franck Schwabe a critiqué l’influence de la commission d’experts prévue par la loi pour délivrer les autorisations pour la fracturation à des fins commerciales. Selon lui, cette commission est une concession du législateur aux sociétés de gaz.
    [ … ]

    « Une commission d’experts très douteuse »

    De nombreux défenseurs de l’environnement et responsables politiques attentifs à la conservation de la nature ne croient pas aux prévisions de la ministre.
    Selon Olaf Tschimpke, chef de NABU, une organisation pour l’environnement, les derniers paragraphes indiquent clairement qu’une « commission d’experts illégitime, non démocratique et très douteuse peut autoriser la fracturation ».
    Le Bundestag et les États fédérés allemands ne devraient pas permettre au gouvernement fédéral de s’en tirer avec ces exceptions.
    Robert Habeck, le ministre de l’Environnement et de la transition énergétique de l’État de Schleswig-Holstein a également qualifié la loi sur la fracturation d’inappropriée.

    « Nous ferons tout ce qui est en notre pouvoir en tant qu’État fédéré pour garantir que l’interdiction de la fracturation soit maintenue », a insisté le ministre.

    Selon nombre d’opposants à la loi, la décision du gouvernement est une faveur inutile accordée aux combustibles fossiles. L’organisation pour l’environnement et la protection des consommateurs, German Environmental Relief (DUH) a déclaré que cette mesure représentait un pas en arrière pour l’Energiewende, le projet à long terme du pays de transition vers des sources énergétiques renouvelables.
    Selon Hubertus Zdebel, l’expert pour l’environnement du parti de gauche, les étapes importantes à franchir pour la lutte contre le changement climatique sont incompatibles avec la fracturation.

    « L’extraction de gaz naturel par la fracturation de sources non conventionnelles laisse une empreinte climatique catastrophique et entraîne un énorme gaspillage des ressources. À l’instar de l’énergie nucléaire, les conséquences de la fracturation hydraulique seront lourdes : tremblement de terre, pollution des eaux souterraines, destruction des écosystèmes et paysages lunaires », a rappelé Hubertus Zdebel.

    Réchauffement, réchauffement ! … vous avez dit réchauffement ? Mais tout le monde s’en fout ! Tant qu’on peut gagner du pognon !


  • COP21 : succès diplomatique ou un échec climatique ?

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    Source d’après un article du Point.

    Tous très contents d’eux, comme d’hab.

    Même Laurent Fabius n’a pu retenir une petite larme au moment d’annoncer l’accord. La France, mais aussi le monde entier, craignait tellement de ne pas y parvenir. Après l’échec cuisant de la COP de Copenhague en 2009.

    Mission remplie. Il y a eu un accord.

    Il fallait voir le ministre chinois tomber dans les bras de John Kerry.

    Ségolène Royal, presque danser la gigue avec Ban Ki-moon.

    Toute la soirée, les tweets ont chauffé.

    Manuel Valls : «Une victoire pour la planète.»

    Cécile Duflot : «Formidable ! C’est maintenant que tout commence ! Aux actes !»

    Barack Obama : «C’est énorme : la quasi-totalité des pays du monde ont signé l’accord de Paris sur le changement climatique.»

    César de la démagogie

    Pendant quelques heures, la planète a oublié ses conflits, ses épidémies, ses inondations. Gloire à Laurent Fabius qui a su faire un triomphe planétaire d’un accord vidé d’une grande part de sa substance.

    S’il existait un césar de la diplomatie démagogique, il le mériterait mille fois. Il a su rallier tous les récalcitrants en multipliant les compromis ambigus.

    Bref, la COP21 s’achève sur un immense succès diplomatique, voilant une retraite climatique.

    Faut-il vraiment s’extasier devant un objectif de contenir l’augmentation de la température de la planète à 2 °C et dire qu’il faudra poursuivre les efforts pour viser 1,5 °C, afin d’avoir les voix des petits états insulaires alors que la réalité est bien autre ?

    Dans le même temps, les engagements de réduction des gaz à effet de serre pris par 187 pays conduisent à un réchauffement supérieur à 3 °C d’ici à la fin du siècle.

    L’accord ne mentionne aucune date correspondant au pic d’émissions mondiales de gaz à effet de serre et enfin une décroissance. « Aussi tôt que possible » est-il seulement mentionné.

    Pour cacher ce flou, l’accord fait miroiter une révision à la hausse des engagements. « Nous devrons faire mieux. » Il faudra attendre 2025. Bien trop tard, selon les climatologues, si l’on veut endiguer un réchauffement porteur de graves perturbations climatiques.

    Des concessions à la pelle.

    De même, pour ne pas perdre en route l’Arabie saoudite et le Venezuela qui dépendent du pétrole pour leurs ressources économiques, il a fallu laisser dans le flou la date finale d’utilisation du pétrole. On verra plus tard.

    Quant à la création d’une taxe carbone, il n’y est plus fait mention dans l’accord.

    Certaines grandes ONG demandaient une date pour le remplacement des énergies fossiles par les énergies renouvelables. On l’a oublié.

    Qu’en est-il enfin du fameux fonds vert de cent milliards de dollars annuels que les pays riches se sont engagés à verser aux pays pauvres à partir de 2020 à Copenhague. Il reste toujours à l’appréciation des futurs donateurs, sans obligation contraignante ! Peut-être, si on peut …

    Pour calmer les pays du Sud, il a fallu mentionner dans l’accord que cette somme de cent milliards devra être un plancher pour l’après 2020 avec un nouvel objectif chiffré devant être défini au plus tard en 2025. Dans dix ans on verra …

    Des promesses, rien que des promesses… Combien de temps encore les pays du Sud s’en contenteront ils ?

    Tout dans la nuance : « Should » au lieu de « shall »

    Petite anecdote significative des compromis qu’il a fallu admettre.

    Le texte original de l’accord comprenait cette phrase : « Les pays développés doivent continuer à être en première ligne pour mener à bien des plans nationaux de réduction d’émissions de gaz à effet de serre. » Dans la version anglaise, le terme employé pour « doivent » est « shall ». En lisant cela, John Kerry saute au plafond, car « shall » est juridiquement contraignant. Le Sénat américain à majorité républicaine n’aurait alors pas ratifié l’accord. Bref, dans la version définitive, le « shall » est devenu « should » « devrait », qui n’est plus contraignant.

    Cette correction a ulcéré le Nicaragua qui refusait de signer l’accord avant que des interventions personnelles des deux nouveaux amis Obama et Raúl Castro auprès de son gouvernement ne l’amènent à se coucher.

    De toute façon, on ne voit pas trop comment l’accord pourrait être contraignant.

    Il faudrait déjà être capable de mesurer exactement les émissions de gaz à effet de serre, ce qui n’est pas une mince affaire, même en utilisant des satellites. Les pays pourront toujours contester les résultats des mesures par des procédures qui dureront des années. Mais, surtout, qui se chargera d’imposer des sanctions au pays fautif ?

    Par exemple, qui oserait demander des comptes au géant chinois, qui encore récemment, a avoué qu’il avait sous-évalué sa consommation de charbon de plusieurs centaines de millions de tonnes ? Ou à l’Inde en recherche chronique d’électricité pour assurer son développement, qui se repose très largement sur les énergies fossiles, tout particulièrement le charbon qui est utilisé dans les deux tiers des centrales électriques du pays. Le pays dispose en effet de 12% des réserves mondiales, et compte bien continuer à s’en servir.

    Des avancées en trompe l’œil.

    Néanmoins, il faut reconnaître deux grandes avancées à la COP21.

    1- Celui d’avoir uni tous les pays de la planète dans une même croisade climatique. Mais qui pouvait se permettre de ne pas être présent (comme une poignée, dont la Corée du Nord).

    2- Enfin, la conférence de Paris a marqué une implication exceptionnelle de tous les acteurs de la société civile : les entreprises, les villes, les associations, les particuliers.
    Même si pour certains la vitrine était plus publicitaire que sincère.

    Si on devait, par miracle, échapper à un dérèglement climatique majeur, ce serait surtout à à la société civile et à la pression populaire qu’on le devrait.

    Reste maintenant pour les nations impliquées à ratifier l’accord de Paris dans les mois à venir.

    Et là, de mauvaises surprises peuvent encore surgir…

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  • COP21, l’objectif : 100 milliards de dollars par an pour 8 milliards d’individus !

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    Quelques exemples de profiteurs de la situation : Chevron comme Exxon

    Côté pile gentil:

    Chevron adorerait le climat. La multinationale du pétrole dit «partager les inquiétudes des gouvernements et du public contre les risques du changement climatique». Reconnaît aussi «que l’utilisation des énergies fossiles» (pour «répondre aux besoins énergétiques mondiaux», hein) «contribue à augmenter les GES dans l’atmosphère». Et qu’il faut, évidemment, prendre des actions «prudentes et pratiques» pour y répondre.

    Côté face méchant:

    Comme Exxon, l’autre géant de l’or noir américain, Chevron a longtemps été l’un des principaux soutiens financiers des lobbies climato-sceptiques, think tank, centre de recherches, etc. Il continue de saper systématiquement toute tentative de renforcement législatif national ou planétaire pour lutter contre le changement climatique.
    Chevron a aussi refusé le 28 mai d’avoir un expert climat indépendant dans son conseil d’administration. Refusé de se donner des objectifs de réduction d’émissions de gaz à effet de serre. Refusé de mettre en œuvre une politique de rémunération des actionnaires tenant compte des risques induits par le changement climatique. Refusé de rallier la coalition montante d’entreprises qui militent pour fixer un prix au carbone…

    Pire, Chevron – gratifié jeudi soir comme EDF d’un Prix Pinocchio du Climat, décerné par l’ONG Les Amis de la Terre – a été condamné en Equateur à verser 9,5 milliards de dollars pour la pollution de vastes zones de la forêt amazonienne entre 1964 et 1990 par Texaco, une société pétrolière américaine qu’il a rachetée en 2001, et la bataille juridique bat toujours son plein.

    Chevron n’hésite pas non plus à multiplier, y compris avec l’appui de diplomates américains, les pressions pour obtenir, en dehors des Etats-Unis, des permis d’exploitation du gaz et du pétrole de schiste. Notamment en Argentine, en Patagonie, au sein de communautés mapuches.

    «Chevon est le symbole des abus et des violations des droits humains», confie Pascoe Sabido, de Corporate Europe Observatory.

    Le symbole, aussi «de l’impunité de grandes firmes qui continue à polluer envers et contre tout, cherche le profit à tout prix en pillant la planète, avec le soutien implicite du gouvernement américain.»

    EDF

    Côté pile gentil:

    EDF sponsorise la COP 21 (à hauteur de 3,1 millions d’euros avec sa filiale ERDF, selon Attac, qui a aussi publié un guide du lobbying et du greenwashing spécial COP 21). Et ne se prive pas de l’exploiter. Sur son site web, l’électricien est tantôt «partenaire officiel d’un monde bas carbone», tantôt «acteur engagé concrètement dans la lutte contre le changement climatique». Notre punchline préférée : «Faites pas l’autruche devant le climat». EDF expose également ses «solutions» au Bourget dans un espace réservé aux entreprises.

    Côté face méchant:

    EDF n’est pas aussi «engagé» qu’il le dit. C’est plutôt le contraire. En privé, devant les journalistes, son PDG Jean-Bernard Lévy ne cache pas son manque d’affection (euphémisme) pour le photovoltaïque et l’éolien et s’étonne qu’on puisse se préoccuper du climat. L’électricité issue des énergies renouvelables (hors hydraulique) ne pèse que 5% dans la puissance installée du groupe dans le monde au 31 décembre 2014. Trois fois moins que celle tirée du «thermique fossile hors gaz», en clair le charbon et le fioul, qui compte pour 16%. Alors oui, l’électricien a fermé plusieurs centrales à charbon en France ces dernières années, divisant par deux ses émissions de CO2 entre 2013 et 2014, et répète à tout va qu’il n’a plus l’intention d’en construire de nouvelles. Mais il en possède toujours seize dans le monde, dont certaines, au Royaume-Uni, sont parmi les plus polluantes d’Europe.

    En Chine, EDF s’est associé à l’électricien China Datang pour en construire une de 2 GW à Fuzhou d’ici 2016. «La première centrale charbon de type ultra-supercritique», se targue EDF, vantant un «impact moindre sur l’environnement» : au lieu de 900 g/kWh d’émissions de CO2 (pour une centrale à charbon classique), elle ne rejettera que… 800g/kWh. Super. «EDF profite clairement de la COP pour verdir son image. Mais c’est de l’esbrouffe, assène Malika Peyrault, chargée de campagne pour l’ONG Les Amis de la Terre. N’oublions pas que l’entreprise fait beaucoup de nucléaire qui, en plus de présenter un risque non maitrisé et potentiellement dramatique pour l’environnement, s’appuie sur une ressource d’origine fossile, l’uranium, dont l’extraction génère du CO2». Jeudi, l’ONG a décerné à l’électricien le prix «Pinocchio» du climat pour «l’utilisation controversé d’un sponsoring visant à étiqueter l’énergie nucléaire comme « propre » et pour ses investissements continus dans les ressources fossiles».

    Coca-Cola

    Côté pile gentil:

    Coca-Cola expose depuis vendredi au Grand Palais à Paris ses actions dans les domaines du recyclage et de l’efficacité énergétique. La multinationale assure avoir réduit de 30% le poids de ses canettes sur les vingt dernières années et y intégrer 40% en moyenne de métal recyclé. Globalement, elle s’est engagée à baisser d’un tiers les rejets de CO2 générés par la fabrication de ses boissons d’ici 2020 par rapport à 2007.

    Côté face méchant:

    Le problème, c’est que pour produire ses 2 milliards de boissons servies chaque jour dans le monde, Coca-Cola a tendance à assoiffer certaines régions. La société utilise chaque année près de 305 milliards de litres d’eau pour remplir ses bouteilles, fabriquer les emballages, faire tourner ses usines, recycler ses produits, etc.

    «La disponibilité de l’eau, sa qualité et sa pérennité sont des défis majeur pour l’entreprise, à la fois pour ses opérations et vis-à-vis des communautés environnantes», concède-t-elle dans son rapport annuel 2014.

    A tel point qu’une de ses usines a été fermée l’an dernier en Inde par les autorités au motif qu’elle pompait trop d’eau dans les nappes phréatiques et menaçait l’agriculture locale. «La stratégie de Coca-Cola n’a pas évolué : miser sur des méga-usines pour réduire les coûts. Mais celles-ci ont très soif d’eau», déplore Sylvain Angerand, coordinateur de campagne aux Amis de la Terre. «Alors le groupe a inventé le concept de la compensation en eau, qui consiste à financer des projets de restauration de zones hydriques dont les volumes d’eau sont équivalents à ceux utilisés pour sa production. Coca-cola veut ainsi devenir «neutre en eau» d’ici 2020. Mais ces projets sont souvent menés loin des sites industriels. C’est une forme extrême de greenwashing. C’est la négation du droit à l’eau». Au Mexique, la multinationale replante des arbres dans la région du Chiapas pour réduire l’érosion des sols, mais n’évoque pas une restitution d’eau aux populations locales menacées par les 100 millions de litres d’eau qui y sont pompés chaque année par… elle-même.

    Suez Environnement

    Côté pile gentil

    :

    «Nous sommes convaincus qu’il y a urgence à donner un prix crédible au carbone», claironne Jean-Louis Chaussade, le DG de Suez Environnement, à longueur de tweets de l’entreprise. Sponsor de la COP21, très présente au Bourget comme au Grand Palais, Suez vante aussi ses «solutions technologiques pour lutter contre le dérèglement climatique», comme le – très énergivore – dessalement d’eau de mer. «Avec le soutien des pouvoirs publics», elle est par ailleurs à l’initiative de l’Alliance des Entreprises pour l’Eau et le Climat. «La COP21 est en quelque sorte la première COP de l’eau», dit même Chaussade.

    Côté face méchant:

    La jolie carte postale se ternit lorsqu’on lit le rapport de l’ONG américaine «Corporate Accountability International». Il se concentre surtout sur le «sale bilan» d’Engie (ex GDF-Suez), EDF, BNP-Paribas… et Suez Environnement. Celle-ci est ainsi accusée de «profiter du changement climatique». La partie distribution d’eau des activités de Suez est «de plus en plus concentrée sur les zones en stress hydrique et les régions déficitaires en eau, ce qui laisse penser qu’elle a pour objectif de tirer profit de cette rareté», dénonce l’ONG. Mieux, Suez a aussi des intérêts dans le traitement des eaux usées issues des mines de charbon, des sables bitumineux canadiens ou de l’exploitation des gaz et huiles de schiste.

    Corollaire évident, l’entreprise fait activement du lobbying pour le schiste, notamment via le Centre hydrocarbures non conventionnels, auquel participent aussi Total, Engie, Vallourec ou les chimistes Solvay et Arkema. Quant à la volonté de donner «d’urgence» un prix au carbone, ardemment défendue depuis peu par les multinationales, y compris les plus émettrices de gaz à effet de serre, «c’est aussi une façon d’influencer le processus réglementaire et de l’amener sur le terrain du marché», dérégulé et spéculatif, estime Jesse Bragg, de Corporate Accountability.

    Mais tout le monde s’en fout !


  • Mes chers abstentionnistes

    Abstension
    D’après 2ccr

    Lors des élections l’abstention est la principale gagnante,

    La formule du «tous pareils, tous pourris», formule de la classe dirigeante, pour que rien ne change à fait son chemin dans les esprits.

    Certains disent «la politique, ça ne m’intéresse pas», mais si vous ne vous intéressez pas à la politique, la politique s’intéresse à vous ! Dans votre vie de tous les jours, tout ce qui touche à votre santé, à l’éducation de vos enfants, au prix de vos courses, à vos conditions de travail, à votre retraite, tout dépend de décisions politiques.

    Les français ne font plus confiance aux politiques,

    Les différentes expériences de gauche plurielle les ont déçus, et ils savent (du moins espérons-le!) qu’ils n’ont rien à attendre de l’extrême droite !

    Les partis de gouvernement ne veulent pas que vous vous intéressiez à la politique, pour cela il vous parle d’immigration, d’insécurité, du nombre de fonctionnaires, des jeunes dans les quartiers, du trop grand nombre de retraités, de la planète en danger …etc.

    Vous avez peur !!!

    En vous maintenant dans la peur de l’avenir et la peur de votre voisin ils détournent votre attention pour que vous ne vous occupiez pas de leurs petites affaires !

    La population en générale a intériorisé l’idée qu’il n’y a pas d’autre possibilité que celle de l’idéologie dominante, et ce n’est pas les médias qui lui diront le contraire !

    Si vous dites à une personne, qu’il faut refuser de payer la dette, ou qu’il faut réquisitionner les entreprises qui font du profit, qui licencient et délocalisent, cette personne vous dira immanquablement : ce n’est pas possible, c’est contraire à la loi !

    Mais qui fait les lois ?

    Dans une démocratie ce devrait être le peuple qui décide, et pas une petite élite qui défend ses intérêts particuliers ! S’il y a des lois qui permettent à une minorité d’exploiter la majorité, c’est que ces lois sont mal faites et il devient donc nécessaire de les remplacer par des lois plus justes !

    Faire de la politique doit être un acte citoyen

    Ce ne doit pas être réservé à une minorité de spécialistes qui en a fait un métier. La politique doit être l’affaire de tous.

    Celui qui vit dans une société sans participer à la vie politique, sociale ou syndicale, celui qui se contente de consommer, de critiquer et de profiter des luttes des autres, celui-ci, quels droits a-t-il dans la société ?
    Mais le plus étonnant c’est que pour l’électeur qui vote, mais qui ne fait pas de politique, ce n’est pas le programme, mais la prestance du candidat qui est le plus important ! Le « bling-bling », le « paraitre », il n’y a que ça de vrai !

    D’ailleurs très peu de personnes lisent les programmes des différents partis, chacun s’attache au point particulier qui l’intéresse : la sécurité, l’immigration, l’Europe ou l’écologie par exemple. Pour le reste, ils sont tellement préoccupés par leur vie de plus en plus précaire et leur travail de plus en plus stressant que si quelqu’un leur dit qu’il est possible de faire autrement, il ne le croit pas ; faut pas les prendre pour des cons, les élites qui les gouvernent depuis 50 ans leur disent que ce n’est pas possible !

    Pourquoi en douteraient-ils ? Et puisqu’on ne peut pas faire autrement pourquoi pas S’ABSTENIR ?

    « La politique est le moyen pour des hommes sans principe de diriger des hommes sans mémoire » Paul VALERY

    Connaissez-vous la parabole des souris qui votaient pour des chats ?


    Des souris qui élisent des chats – st fr (HQ… par unMondeCitoyen


  • C’y pas moi, M’siou, c’y Poutine !…

    C'y pas moi M'siou
    Rien dans les mains, rien dans les poches !
    Source : Avic – Réseau International

    Il faut croire que le président turc prend l’affaire du trafic de pétrole vraiment au sérieux.

    Sinon comment expliquer ses nouvelles tentatives de brouillage en créant une histoire à dormir debout pour tenter de détourner les regards ?

    Selon lui, oui il y a trafic, mais ce serait la Russie qui y serait impliquée, et il en a la preuve !
    Cette preuve serait, devinez quoi, un passeport. Comme à New York et à Paris, le passeport, qu’il soit russe fabriqué à Ankara, ou Syrien fabriqué à Langley, devient la preuve des preuves. Et un passeport, on le sait maintenant, engage l’implication de tout le pays dont il est originaire.

    Pour Erdogan, la personne par laquelle la Russie est impliquée est un … Syrien. Ce Syrien a la particularité de détenir un passeport russe. Il s’agit de l’homme d’affaires syrien George Haswani qui, selon Sherlock Erdogan, serait le principal agent chargé des achats illégaux de pétrole à l’EI.

    Maintenant que la responsabilité russe a été brillamment démontrée par notre fin limier, sautons, sans plus de détails, à l’étape suivante. Car c’est bien beau d’acheter du pétrole à l’EI, encore faut-il le revendre.
    Toujours selon Erdogan, le Syrien avec un passeport russe made in Ankara a un unique client pour revendre le pétrole syrien : la Syrie elle-même. Une très belle affaire pour Bachar Al Assad et son gouvernement, qui permet aux Syriens de récupérer à bas prix ce qui leur appartient.

    En marge de ces révélations fracassantes, le Grand Turc a cru bon de rajouter une touche symbolique qui atteste bien que la Russie est impliquée.

    Le jeu d’échec fait maintenant partie de l’image accolée à la Russie.

    Il était donc tout naturel que le président de la Fédération russe d’échecs, Kirsan Ilioumjinov, soit lui aussi impliqué dans cette histoire. C’est chose faite.

    « Nous possédons des preuves que nous révèlerons au monde », clame Erdogan. Le monde n’a plus qu’à retenir son souffle, dans l’attente des prochaines révélations qui, n’en doutons pas, seront confirmées par Washington, mais en paroles seulement, comme d’habitude, car les Etats-Unis, contrairement à ce que tout le monde croit, n’ont aucun moyen de garder les preuves dont ils disposent et qui ont une fâcheuse tendance à disparaître.

    Malgré tout, nous pouvons quand même faire confiance à l’imagination d’Erdogan et, de sa part, rien ne nous étonnera. Pas même s’il nous disait que le principal bénéficiaire du trafic serait un fils caché de Poutine, qui aurait grandi auprès de l’Ayatollah Khamenei, et serait un ami personnel du calife fantôme Al Bagdadi.

    De toute façon, quoi que fera ou dira Erdogan, par leur soutien sans faille, les Etats-Unis et l’OTAN ont décidé que désormais les lois n’ont plus cours, comme dans toute situation de guerre. Et nous y sommes en plein, avec d’un côté la Russie et ses alliés, et de l’autre les Etats-Unis et l’OTAN, c’est-à-dire NOUS, avec les armées de mercenaires de l’OTAN (donc les NOTRES), qui NOUS préparaient le terrain depuis près de 5 ans, ce qui fit dire à un membre de NOTRE gouvernement qu’ils faisaient du bon boulot.
    Revoir par exemple : déclaration de L. FABIUS


  • Un document d’information ironico-politique

    Syrie Irak
    Source : gosouthonline.com
    Traduit par Maxime Belhache

    Voici un texte qui vous aidera enfin à vous y retrouver parmi tous les protagonistes en Syrie, entre les gentils, les bons méchants, les méchants pas très gentils et les méchants très méchants, etc…

    ***

    Au début :

    Le président Bachar El Assad (qui est méchant) est un vilain si méchant que son peuple s’est rebellé et que les rebelles (qui sont normalement gentils) ont commencé à gagner (hourra!).

    Mais certains des rebelles ont viré un peu méchants et sont appelés l’État islamique (ce sont les vrais méchants!) pendant que d’autres (qui sont toujours gentils) ont continué à soutenir la démocratie.

    Donc, les Américains (théoriquement gentils) ont commencé à bombarder l’État islamique (méchants) et à donner des armes aux rebelles syriens (gentils) afin qu’ils puissent lutter contre Bachar El Assad (qui est toujours méchant); ce qui, en soi semble est une bonne chose.

    Par ailleurs, il y a un état séparatiste dans le Nord tenu par les Kurdes qui veulent combattre l’État islamique (ce qui est aussi une bonne chose), mais les autorités turques pensent qu’ils sont méchants, donc nous devons dire qu’ils sont méchants (puisque c’est ce que pensent les turques qui sont allies des US donc gentils) tout en pensant secrètement qu’ils sont gentils et en leur donnant des armes pour lutter contre l’État Islamique (ce qui est toujours une bonne chose), mais ça c’est une autre histoire.

    Pour en revenir à la Syrie.

    Le président Poutine (qui est méchant, car il a envahi la Crimée et l’Ukraine) a décidé de soutenir Bachar (qui est toujours méchant) en attaquant l’État Islamique (qui sont aussi méchants), ce qui en quelque sorte est une bonne chose n’est-ce pas ?

    Mais Poutine (toujours méchant) pense que les rebelles syriens (gentils) sont aussi des méchants, et donc il les bombarde également, au grand dam des américains (théoriquement gentils) qui sont occupés à armer et soutenir les rebelles (méchamment gentils).

    Maintenant l’Iran (qui était méchant, mais qui ne l’est plus depuis qu’ils ont promis de ne pas construire d’armes nucléaires pour bombarder Israël) va fournir des troupes au sol pour soutenir Bachar (toujours méchant) tout comme les Russes (méchants) qui ont maintenant des troupes au sol et un support aérien en Syrie.

    Situation aujourd’hui

    Donc, une coalition formée par Bachar (toujours méchant) Poutine (encore plus méchant) et les Iraniens (gentils, mais d’une mauvaise façon) vont attaquer l’État Islamique (méchants) ce qui est une bonne chose, mais aussi les rebelles syriens (gentils) ce qui n’est pas une bonne chose, quoique …

    Et les Britanniques (évidemment gentils, sauf ce monsieur Corbyn leader du parti travailliste qui a une tête de méchant avec sa veste en velours) et les Américains (théoriquement gentils) ne peuvent pas attaquer Bachar (toujours méchant) par crainte de fâcher Poutine (méchant) et l’Iran (gentil/méchant) et doivent à présent accepter que Bachar ne serait pas si méchant comparé à l’État Islamique (qui sont super méchants).

    Mais tout change

    Bachar El Assad (méchant) est probablement gentil aujourd’hui. Meilleur que l’État Islamique en tout cas. Et comme Poutine et l’Iran se battent contre l’État Islamique çà fait d’eux aussi des gentils.

    Les Américains (toujours théoriquement gentils) auront du mal à armer un groupe de rebelles attaqué par les russes sans heurter la sensibilité de Poutine (maintenant gentil) et de cet ayatollah un peu cinglé en Iran (aussi gentil) et pourraient être forcés de dire que les rebelles sont maintenant méchants, ou tout du moins les abandonner à leur sort. Ce qui conduirait la plupart d’entre eux à fuir vers la Turquie et l’Europe ou à rejoindre l’État Islamique (les seuls à rester méchants).

    Pour les musulmans sunnites, une attaque par les musulmans chiites (Bachar et l’Iran) soutenus par les Russes serait considérée comme une guerre sainte, et les rangs de l’état Islamique seraient alors, pour les sunnites, les seuls djihadistes combattant dans cette guerre sainte, ce qui en ferait des bons pour de nombreux musulmans (Zut !)

    Les musulmans sunnites verraient également le manque d’appui de la Grande-Bretagne et de l’Amérique à leurs frères rebelles sunnites comme un genre de trahison (Ce n’est pas faux) ; et, par conséquent, nous serions considérés comme méchants !

    Nous avons donc à présent l’Amérique (maintenant méchante) et la Grande-Bretagne (aussi méchante) qui fournissent un appui limité aux rebelles sunnites (méchants) qui cherchent donc l’appui de l’État Islamique (gentils/méchants) contre Bachar El Assad (maintenant gentil) qui, avec l’Iran ( aussi gentil) et Poutine (maintenant très gentil aussi) tentent de reprendre le pays qu’il dirigeait avant que tout çà ne commence.

    J’espère vous avoir éclairci la situation !


  • Le grand coup de Poutine

    Poutine
    Source : Observatus geopoliticus

    Poutine retourne les évènements à son avantage.

    Le maître du Kremlin est-il en train de prendre les Kurdes aux Américains et de commencer à sceller la frontière syrienne contre les Turcs ? Ça en prend visiblement le chemin…

    Qu’on l’aime ou pas, il est difficile de ne pas reconnaître en lui un génie stratégique de la veine d’un Richelieu ou d’un Sun Tzu. Selon les préceptes du judo qu’il affectionne tant, Vladimir « abracadabra » Poutine retourne toujours tout à son avantage, ce qui doit finir par être désespérant pour ses adversaires.

    La réaction russe au « coup de poignard dans le dos » de la part de Ben Erdogan a déjà étonné par sa rapidité et son ampleur. Ce n’est d’ailleurs pas fini car l’on apprend maintenant que la coopération scientifique entre les deux pays est arrêtée et que plus de 1 000 camions turcs sont bloqués à la frontière. De plus, le Turk Stream risque bien d’être gelé par la partie russe, si l’on en croit des sources au sein de Gazprom. Mais il est évident que Moscou allait également tenter de retourner la situation à son avantage sur le plan stratégique.

    Des informations émergent et elles ne sont pas tristes…

    La Russie aurait commencé à s’entendre avec les YPG kurdes de Syrie afin de couper le passage entre l’Etat Islamique et la Turquie, ce qui changerait considérablement la donne stratégique. Nous avions déjà plusieurs fois évoqué ce qui n’était alors qu’une possibilité ; grâce à l’incident du Sukhoi, celle-ci se mue peu à peu en certitude, au grand dam du sultan qui risque de regretter longtemps, très longtemps son coup de folie.

    Quelques explications sont nécessaires pour mesurer l’importance de la chose. Et d’abord une carte :
    Syrie Irak

    Après les échecs de Daech face aux Kurdes à Hassaké et à Kobané, la voie de communication avec le parrain turc est réduite à une porte d’environ 80 km, commençant un peu à l’est d’Aazaz et allant jusqu’à Jarabulus sur l’Euphrate (les deux points rouges sur la carte). On le voit, les YPG kurdes, bête noire d’Ankara qui les considère comme « terroristes », sont situées de part et d’autre et ne rêvent que de réunir leurs territoires (appelons-les pour l’instant « Kurdes Ouest » et « Kurdes Est »).

    Le sultan avait décidé d’une ligne rouge à ne pas franchir pour les Kurdes syriens : l’Euphrate, au-delà duquel les avions turcs n’hésiteraient pas à les bombarder, ce qui est arrivé plusieurs fois. Le piquant de l’affaire est que ces mêmes YPG sont censés être les alliés des Etats-Unis, eux-mêmes alliés de la Turquie. Bref, un maelström sur lequel Poutine joue comme dans du velours, nous y reviendrons.

    Lorsqu’à l’été il fut question d’une opération kurde pour prendre Jarabulus et perturber le ravitaillement de Daech, Ankara menaça d’intervenir militairement. Finalement, un accord fut trouvé entre Américains et Turcs. Les premiers assuraient aux seconds l’annulation de l’opération contre l’utilisation par les jets US de la base d’Incirlik. On en était là quand le Sukhoi a été abattu…

    Si les « Kurdes Est » de Kobané n’ont pas encore bougé ni franchi l’Euphrate, les « Kurdes Ouest » ont fait mouvement et engagé la bataille dans la plaine au nord d’Alep… soutenus par les bombardements russes ! Les YPG ont pris le contrôle de plusieurs villages à un jet de caillou de la frontière turque, mettant en péril l’approvisionnement des terroristes « modérés » (Al Qaeda, Ahrar al Cham). Ce qui se profile à l’horizon est un mouvement en tenaille entre les « Kurdes est » franchissant l’Euphrate et les « Kurdes ouest », le tout protégé par les fameux S-400 russes qui vont abattre comme des mouches les avions turcs qui s’aventureraient dans la région.

    Syrie Irak2

    Les Américains, embringués dans des alliances totalement contradictoires.

    Ils sont paralysés et ce diable de Poutine en profite avec délice. Si Moscou soutient les YPG, Washington ne pourra non seulement rien faire, mais même rien critiquer, puisque ces milices kurdes sont ses alliés théoriques ! Une fois de plus, Barack à frites verra avec horreur les Russes débaucher ses propres associés.

    Car Vladimirovitch voit plus loin. Il a appelé Assad et le PYD (parti kurde chapeautant les YPG) à s’unir. Les Kurdes sont preneurs depuis un certain temps ; jusqu’ici, c’est Assad qui n’était pas très chaud, mais il est l’obligé de Moscou depuis la campagne aérienne lancée il y a deux mois. Cette alliance – qui semble déjà se faire sur le terrain militaire à défaut d’un accord politique formel – porterait un coup mortel à l’EI et autres terroristes modérés chers à l’Occident, giflerait les Turcs et embarrasserait terriblement les Américains.

    Affaire à suivre


  • Les cadeaux de l’Europe à la « Grande Démocratie Turque »

    Les cadeaux de l’Europe
    Le Premier ministre turc Ahmet Davutoglu et le président européenn, le Polonais Donald Tusk. © Maxppp – Et ça le fait rigoler !
    Source France Info

    Comment le Turquie a forcé la main à l’Europe en favorisant le flux migratoire

    Les dirigeants de l’Union européenne ont rencontré dimanche à Bruxelles le Premier ministre turc pour tenter de freiner le flux migratoire en pleine crise des réfugiés.

    Premier cadeau : Porte ouverte à la Communauté européenne et ses subventions pour la Turquie

    Les dirigeants turcs et européens sont parvenus à un accord pour mieux gérer la crise migratoire. Ankara a aussi la satisfaction de voir relancer le processus d’adhésion du pays à l’Union européenne : « Nous avons accepté une relance du processus d’adhésion de la Turquie », a déclaré le président du Conseil européen, Donald Tusk lors d’une conférence de presse organisée en présence du Premier ministre turc, Ahmet Davutoglu, et du président de la Commission européenne, Jean-Claude Juncker. Le chapitre 17 des négociations d’adhésion, qui porte sur les politiques économiques et monétaires, va être ouvert.

    Le président européen, le Polonais Donald Tusk, se félicite de l’accord UE-Turquie sur les migrants et l’adhésion d’Ankara à l’UE .

    Deuxième cadeau 3 Milliards d’Euros ! Pris dans nos poches.

    Pour tenter d’endiguer le flux des migrants qui tentent de rejoindre l’Europe au prix d’un terrible et dangereux voyage, les dirigeants se sont mis d’accord sur la création d’un fonds européen de trois milliards d’euros qui sera destiné à aider la Turquie à organiser l’accueil des réfugiés sur son sol, de façon à ce qu’ils n’aillent pas plus loin. « Nous allons contrôler très précisément l’utilisation de ces 3 milliards d’euros », a par ailleurs promis Jean-Claude Juncker.

    Ben ! Tiens ! Et cet irresponsable croit ce qu’il dit ! En plus il est stupide ! Qui peut encore faire confiance à Edogan ?

    A moins que … peut-être … travaille-t-il pour le FN, qui se frotte les mains.

    Réécoutez ce que dit le journaliste Alexandre ADLER sur la Turquie !


  • Et si l’étincelle provocatrice que l’OTAN souhaite pour s’en prendre à la Russie venait de la Turquie !

    Syrie1

    Qui d’Ankara ou de Moscou porte la responsabilité du grave incident diplomatique suite à la destruction d’un avion russe par la Turquie?

    Et si l’avion militaire russe a été abattu par la Turquie dans le seul but de compromettre la constitution d’une alliance entre Paris, Washington et Moscou contre l’Etat islamique en Syrie et en Irak.
    « Quelle menace pour la Turquie que cet avion? Aucune », alors qu’Ankara accuse la Russie d’avoir transgressé son espace aérien. « C’est une provocation du gouvernement turc dans le but de rompre la coalition en cours de formation ».

    Le trouble jeu de la Turquie… et de la Russie

    Engagée militairement en Syrie contre l’Etat islamique, la Russie est accusée par les Occidentaux de cibler également l’opposition syrienne afin de maintenir son allié Bachar al-Assad au pouvoir.

    Dans le même temps, la Turquie joue un jeu trouble en profitant de la déstabilisation de l’Irak pour y mener des frappes contre les positions des rebelles kurdes du PKK soutenant au passage des rebelles syriens opposés à Bachar al-Assad.

    Comme je l’ai déjà dit : quelle différence y a-t-il entre Bachar al-Assad et Recep Tayyip Erdoğan

    Une épine dans le pied de la coalition unique

    Cette crise diplomatique, potentiellement extrêmement grave compte tenu des liens stratégiques qui unissent la Turquie à l’Otan et aux Etats-Unis, intervient au moment même où François Hollande tente de convaincre Washington et Moscou d’unifier leurs forces dans une grande coalition unique contre l’Etat islamique.
    Résolus à abattre Daech mais méfiants à l’égard du double jeu de la Russie, les Etats-Unis doivent en outre tenir compte de l’avis de leurs alliés au Proche-Orient, à savoir la Turquie et l’Arabie saoudite, tous deux opposés à Bachar al-Assad et, par ricochet, à la Russie de Vladimir Poutine.

    Un sac de nœuds qui n’est pas prêt de se dénouer tant les relations diplomatiques entre Ankara et Moscou se sont tendues ces dernières heures.

    Vladimir Poutine a prévenu: à la lumière des investigations en cours, « les événements tragiques d’aujourd’hui vont avoir des conséquences sérieuses sur les relations russo-turques ».

    Qu’en pensent les américains

    Syrie2
    Source francais.rt.com

    Au cours d’une conférence de presse, Mark Toner, porte-parole du département d’Etat, a affirmé que les alliés des américains avaient «le droit de se défendre contre toute agression», mais que ce n’était pas valable pour le gouvernement syrien.

    Interrogé par la correspondante de RT Gayane Chichakyan pour savoir si le Département d’Etat considérait les rebelles syriens qui avaient tué le pilote russe éjecté de l’avion comme «modérés», Mark Toner a répondu :

    «Les rapports que nous avons reçus sont contradictoires. Il est possible que le pilote n’ait pas été tué. Si ces« Turkmènes» ont été attaqués par un avion russe, ils ont le droit de se défendre».

    «Mais cela ne s’applique-t-il pas à tout le monde, y compris aux forces du gouvernement turc et du président Assad ?», a demandé le correspondant diplomatique de l’Associated Press Matt Lee.

    Sur quoi Mark Toner a répondu tout simplement : «Non. Ce que fait le régime d’Assad n’est pas de l’auto-défense. Il fait régner la terreur sur une population qui proteste pacifiquement» !

    Lorsque d’autres journalistes lui ont demandé ce qu’il entendait par «une manifestation pacifique» pour décrire le conflit syrien, le porte-parole a fui la question, répondant vaguement que «tout le monde dans cette sale sait très bien ce qui se passe là-bas» !!!

    Mark Toner a ensuite répété plusieurs fois que Washington soutenait la Turquie, son allié au sein de l’OTAN et qu’elle avait «le droit de protéger son espace aérien souverain», tout en refusant hypocritement, de commenter l’attentat sur l’avion russe, assurant qu’il «n’avait pas tous les détails».

    Le porte-parole du département d’Etat a par ailleurs confirmé que les Etats-Unis fournissaient des missiles TOW aux rebelles dits « modérés » du Nord de la Syrie qui luttent prétendument contre l’Etat islamique. Ces missiles sont présents dans une vidéo montrant les rebelles détruire un hélicoptère qui venait secourir les pilotes qui s’étaient éjectés de l’avion.

    Soutien de l’OTAN à la Turquie

    Source www.lemonde.fr
    Le secrétaire général de l’OTAN, Jens Stoltenberg, a déclaré mardi 24 novembre à Bruxelles que l’alliance militaire était « solidaire de la Turquie » et a appelé « au calme et à la désescalade » après que l’aviation turque eut abattu un avion de combat russe opérant en Syrie et violant, selon Ankara, son espace aérien.
    L’avion s’est écrasé dans une zone montagneuse du nord de la province syrienne de Lattaquié, où les forces gouvernementales syriennes combattent la rébellion et où des bombardements ont déjà eu lieu.

    Qu’en pensent les Russes

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    Le Premier ministre russe n’est pas surpris qu’«Ankara défende Daesh»

    Car, selon lui, la Russie a des données sur les intérêts financiers de toute une série de personnalités politiques turques dans la fourniture de pétrole par les terroristes.
    «Les actions impudentes et criminelles des autorités turques […] ont plusieurs conséquences : premièrement, l’escalade dangereuse des relations entre la Russie et la Turquie, que rien ne peut justifier, y compris la protection des frontières nationales», a déclaré le chef du gouvernement russe, mercredi, depuis Ekaterinbourg dans l’Oural.

    «Deuxièmement, Ankara a de facto démontré, par ses actions, qu’il défendait l’Etat islamique. Ce qui n’est d’ailleurs pas surprenant, en prenant en compte les données que nous possédons sur les intérêts directs de certains responsables turcs, liés aux livraisons de produits pétroliers par les entreprises contrôlées par Daesh», a souligné Dmitri Medvedev.

    Le Premier ministre a ajouté qu’une autre conséquence des agissements de la Turquie pourrait être la détérioration des relations économiques entre les deux pays. La Russie pourrait envisager de renoncer à plusieurs projets conjoints et les compagnies turques pourraient perdre leur position sur le marché russe, a annoncé le chef du gouvernement.

    La Russie a déjà recommandé à ses citoyens de s’abstenir de voyager en Turquie «en raison de menaces terroristes», ce qui a déjà abouti à l’arrêt de la vente de voyages organisés dans ce pays, par certains tour-opérateurs russes.

    Parmi les projets conjoints qui peuvent être menacés par l’escalade des tensions russo-turques, les plus notables sont le gazoduc Turkish stream, qui pourrait transformer la Turquie en un pays stratégique pour les importations de gaz russe en Europe et la construction de la première centrale nucléaire en Turquie.

    Quelques réactions politiques dans le monde

    Plusieurs dirigeants semblent sous le choc, après que les forces aériennes turques ont abattu un avion militaire russe à la frontière turco-syrienne, même si le bombardier n’avait pas violé l’espace aérien de la Turquie, d’après Moscou.

    Sur sa page de Facebook Roberto Calderoli, membre dirigeant du parti italien Lega Nord.

    «Pourquoi est-ce que la Turquie est encore dans l’OTAN après ce qui s’est produit ? La Turquie est officiellement entrée en guerre aux côtés de l’Etat islamique en abattant sur ordre d’Erdogan un avion russe qui participait aux opérations contre les terroristes islamistes en Syrie»,

    Le président tchèque Milos Zeman suite à cet incident tragique a déclaré :

    «Il y a des soupçons que la Turquie coopère d’une façon informelle avec l’Etat islamique. Etant donné que les forces aériennes russes luttent contre Daesh, cette attaque semble une mesure extrêmement radicale. Elle ne fera qu’aggraver la situation».

    L’ancien Premier ministre suédois Carl Bildt a précisé

    « que d’abattre un avion était une «réaction dure pour une incursion». Selon les règles d’engagement suédoises, il aurait au moins fallu «tirer des coups de semonce» en pareilles circonstances. »

    Au vu de la tension ambiante, le président du Conseil européen Donald Tusk appelle le monde au calme.

    «En cette heure dangereuse après qu’un avion russe a été abattu, tout le monde devrait garder la tête froide et rester calme».

    Le porte-parole de l’ONU, Ahmad Fawzi, a estimé lors d’un point presse à Genève

    « que cet incident, qui a poussé les forces turques à abattre un appareil russe, compliquerait l’effort antiterroriste en Syrie. »

    Le ministre allemand des Affaires étrangères, Frank-Walter Steinmeier,

    espère que la destruction du bombardier russe par la Turquie «ne nuira pas aux négociations sur la Syrie».

    Le vice chancelier allemand, Sigmar Gabriel, a qualifié

    d’«imprévisible» les actions de l’armée turque après que ses appareils ont abattu un bombardier russe. «Cet incident montre pour la première fois que nous faisons face à un acteur qui est imprévisible, c’est la Turquie, et pas la Russie». Pour l’homme politique allemand, la Turquie «joue un rôle délicat dans le conflit syrien».

    Quelques déclarations de Vladimir Poutine :

    « La perte d’aujourd’hui est un coup que les complices des terroristes nous ont porté dans le dos. »

    « Depuis longtemps nous savons qu’une grande quantité de pétrole et de produit pétroliers circulent sur le territoire de la Turquie en provenance des territoires contrôlés par Daesh. »

    « Si Daesh a de telles ressource financières grâce au commerce du pétrole, et qu’en plus de cela, Daesh est protégé par des forces armées nationales, alors, on comprend mieux pourquoi ils tuent des gens de manière aussi atroce, pourquoi ils commettent des attaques terroristes, y compris au cœur de l’Europe. »

    « La Turquie s’est adressée à ses partenaires de l’OTAN pour discuter de cet incident. Comme si c’était nous qui avions abattu un avion turc et non eux qui avaient abattu le nôtre. Qu’est-ce qu’ils cherchent, à mettre l’OTAN au service de Daesh ? «

    Gérard Bapt membre du Parti socialiste député de la Haute-Garonne:

    «La Turquie n’est pas, à l’évidence, un allié fiable»
    Cet acte est grave parce qu’à l’évidence il s’agit d’un accident délibéré, du moins, à l’heure actuelle il n’est pas exclu, je crois, que les autorités russes prétendent que cet avion se trouvait bien dans l’espace aérien syrien. C’est aussi regrettable parce que malheureusement cela montre une fois de plus, l’attitude très ambiguë de la Turquie. Elle est très certainement opposée au fait qu’on puisse aller bombarder des groupes qui, sans être Daesh, sont pour le moins des groupes terroristes, qui offrent une grande porosité avec des groupes djihadistes de type Al-Nosra ou Daesh.
    Le président Erdogan aurait pu créer cette agression pour troubler le mouvement international qui s’oppose aux groupes djihadistes.

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    Le président français François Hollande après la conférence de presse avec son homologue américain Barack Obama .

    « Vas-y mon petit gars, passe devant tu nous fais du bon boulot »


  • Visitez la seule et véritable fabrique du Père Noël !

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    Le Lutin du père Noel c’est lui !

    Visite guidée ! Suivez nous dans la grande féérie du Père Noël !!!

    Plus de 60% des décorations de Noël viennent de là.

    Le réveil peut faire mal. Beaucoup se doutent des conditions médiocres dans lesquelles nos cadeaux de Noël, majoritairement « made in china », sont produits. Mais il est difficile de mettre une image sur la pensée. Voilà chose faite.

    Yiwu est un village en Chine qu’on surnomme « le village de Noël » non sans raison. Pas de neige ni de lutin, mais bien 600 usines qui produisent chaque année pas loin de 60% de toutes les décorations de Noël au monde, selon le Guardian.

    On pourrait croire, à voir les photographies qui suivent, qu’un artiste s’est amusé avec un canon à couleur. Mais non, il s’agit d’une méthode de fabrication rudimentaire utilisée par l’une des usines de Yiwu. Arbres de Noël en plastique, boules, guirlandes, bonnets, cadeaux en tous genres, la couleur rouge est sans surprise la teinte la plus utilisée.

    Vive l’esprit de Noël ! … ?

    On serait curieux de savoir ce qu’en pensent ces ouvriers qui passent 12 heures par jour à peindre divers objets pour 3 à 400 euros par mois. Mais au-delà des conditions de travail, c’est une véritable question environnementale qui concerne désormais le monde entier. Peut-on décemment continuer à produire dans ces conditions ? Jusqu’où sommes-nous prêts à aller pour garantir nos achats à petits prix ?
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    Wei, 19 ans, témoigne au journal Guardian. Il ne sait pas exactement ce qu’est Noël. Il porte un bonnet pour éviter que ses cheveux ne deviennent rouges. Il lui faudra pas loin de 10 masques par jour pour éviter de respirer la poudre rouge dont on doute sérieusement des qualités pour la santé du jeune homme.

    Son rêve ? Avoir assez d’argent pour se marier et retourner chez lui.

    Considéré par l’ONU comme le plus large complexe marchand au monde, Yiwu permet tristement à de nombreuses familles de survivre.

    C’est là que nos grandes-surfaces viennent se fournir avant Noël.

    Juste car c’est moins cher et que le consommateur moyen n’en a rien à faire de la qualité, provenance ou conditions de production. Mais d’autres fournisseurs tout aussi géants concurrencent déjà la ville. Alibaba et Made in China, par exemple, proposent pas loin d’1,4 million d’objets livrés devant votre porte en un clic de souris. C’est tellement facile et peu culpabilisant, un clic de souris…

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    Bref, Merry Christmas à tous !

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