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  • Pourquoi la COP21 sera un échec ou au mieux un simulacre.

    Cop21
    La semaine dernière, les négociateurs de 195 pays réunis à Bonn (Allemagne) ont finalisé un texte, critiqué pour son manque de lisibilité, en vue de la conférence sur le climat, qui se tiendra à Paris du 30 novembre au 11 décembre. La secrétaire nationale d’EELV, Emmanuelle Cosse, s’est dit ce mercredi « extrêmement inquiète » et estime qu’on est « à deux doigts d’un échec cuisant ».

    Le premier faisceau d’échec est lié à l’ultimatum qu’ont adressé les pays en développement aux émissaires des Nations-Unies.

    Ces états réclament une chose précise : qu’on leur débloque un fonds de 100 milliards de dollars par an dès 2020 afin de lutter efficacement contre le dérèglement climatique. Le chiffre de 100 milliards de dollars par an à l’horizon 2020 avait été avancé en 2009 lors de la conférence de Copenhague. 100 milliards de dollars ce n’est pas rien ! Qui va payer ?

    Or, pour l’instant, le compte n’y est pas. Et sans cette enveloppe minimum, les états en question ne signeront aucun accord à Paris.

    Ces pays demandent que ce financement soit « mesurable », « prévisible », « vérifiable », « transparent » et réel, avec un mécanisme de révision au cours du temps.

    Le deuxième faisceau d’échec viendra de l’Amérique.

    Les hostilités sont ouvertes : le Sénat américain, à majorité républicaine, a adopté mardi deux résolutions annulant les réglementations phares du gouvernement de Barack Obama pour réduire les émissions de gaz à effet de serre des centrales électriques.

    Le secrétaire américain John Kerry a aussi cassé l’ambiance. En déclarant « qu’il n’y aura pas d’objectifs de réduction juridiquement contraignants » lors de la Cop21, il a soufflé un vent glacial à quelques jours de l’ouverture des négociations internationales sur le climat.


  • On ne peut pas !

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    Source : D’après Michel URVOY, éditorialiste à Ouest-France

    Les ténors de la droite se baignent avec délectation dans la démagogie

    On ne peut pas, comme le réclament certains ténors de la droite, demander que l’on enferme toutes les personnes fichées « S » (à supposer que l’on dispose du millier de places nécessaires !) et réclamer la présomption d’innocence quand on est mis en examen !!!
    Suivez mon regard.

    Une somme de contradictions

    On ne peut pas, comme le pratique l’opposition, déplorer l’insuffisance de moyens de répression quand on a soi-même réduit de plusieurs dizaines de milliers les effectifs de l’armée, de la gendarmerie (qui sont aussi des militaires), de la police et de la justice.

    On ne peut pas, comme le font en particulier les centristes, mener bataille contre la dépense publique et réclamer chaque matin plus d’investissements dans les domaines régaliens de l’Etat.

    On ne peut pas, comme l’a fait une partie de la gauche socialiste et écologiste, s’opposer à la loi renseignement qui vient d’être votée et prétendre répondre à la peur des Français qui veulent vivre en sécurité.

    On ne peut pas, comme l’affirme le Front national, prétendre que la solution consiste à se mettre en marge de l’Europe lorsque le terrorisme utilise précisément les frontières pour déjouer le renseignement et freiner les enquêtes.

    On ne peut pas, comme le pratique Manuel Valls, tenir chaque jour des propos très va-t-en-guerre et se contenter de moyens à la marge.

    On ne peut pas, quand on est l’Europe, l’Onu ou l’Otan, pleurer avec la France et la laisser supporter le coût déséquilibré de la lutte militaire contre le terrorisme.
    On ne peut pas, comme nombre de contribuables, protester devant le poids de l’impôt et s’indigner d’un supposé recul de l’Etat.

    Un coût et de la cohérence

    On ne peut pas, au nom des libertés et des droits de l’homme, se plaindre des contrôles d’identité, de la surveillance d’Internet, et laisser faire ceux que notre liberté de prendre un verre en terrasse, de suivre un match de foot ou d’écouter un concert de rock, horrifient.

    On ne peut pas, comme cette habitante de l’Essonne, entendue sur France 3, observer en silence un énorme trafic d’armes dans son quartier et se lamenter du bain de sang qui en est résulté. La lutte contre le terrorisme a un coût. Elle appelle une révision de certains choix collectifs et de certains comportements individuels.

    Elle exige surtout, au moment où François Hollande annonce un certain nombre de décisions, que chacun réfléchisse à la cohérence de ses exigences et aux conditions de la solidarité.
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  • Il faut parler et reparler de « La dette »

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    Source : Mickael – Fondateur de News360x –

    Mardi 10 Novembre dernier, France 5 diffusait: « La dette, chronique d’une gangrène ».

    Mais le titre aurait tout aussi bien être: « La dette: 40 ans d’enfumage et d’esbroufes »

    Décryptage :

    Le documentaire démarre l’histoire de la dette en 1974, ce qui pose forcément problème, puisque cela occulte l’année 1973, plus particulièrement le 3 janvier 1973, date de la loi Valéry Giscard d’Estaing (valet de la finance) qui va obliger l’état Français à emprunter à des banques privées, là ou avant elle pouvait emprunter à la banque de France à taux zéro, ce qui fait évidemment une grosse différence, puisque depuis cette date, la France doit payer des intérêts aux banques, là où elle n’en avait pas l’obligation avant !!!

    On apprend dans le reportage une autre info hallucinante !

    Même lorsqu’on en a déjà connaissance, le fait de l’entendre de la bouche d’un des responsables, crée encore un choc.

    Explication:

    Vous avez surement entendu parler des 3% de déficit maxi de PIB imposé par l’Union Européenne. Savez-vous d’où ce chiffre provient et comment il a été calculé? Il remonte aux années Mitterrand où des conseillers ont décidé, comme cela, en une heure, sans étude technique/économique préalable, que le chiffre de 3%, c’était simple, donc c’était bien.

    On croit rêver!

    Et depuis ce chiffre a été repris par l’Union Européenne. Un chiffre qui ne repose sur rien, sans aucun fondement, et qui n’a donc aucune crédibilité.

    L’incompétence des hommes politiques ou la complicité avec les banques ?

    Plus loin dans le reportage, entendre dire de la part d’un ancien premier ministre que les socialistes n’avaient pas tout compris aux travaux de l’économiste Milton Friedman, mais qu’ils en ont quand même appliqués les principes : on se dit qu’on est dans un cauchemar éveillé, un mauvais film, mais c’est bien ce qu’ils ont fait !!!
    Puis entendre qu’un des combats des hommes politiques étaient de faire baisser les taux d’intérêts des emprunts de la France, alors qu’ ils auraient pu être de taux zéro sans la loi du 3 janvier 1973, loi que rien n’obligeait à voter, et que rien n’empêchait d’abolir, relève du non-sens total !!!

    Seule conclusion possible de cet état de fait: soit les banques étaient déjà très puissantes au point d’obliger l’état à payer des intérêts aux banques privées, soit les politiques au pouvoir étaient complices de ce système ou totalement incompétents.

    Conséquences: pour renflouer ses caisses, la France revend des banques qu’elle avait privatisées. Les banquiers vont donc reprendre leur liberté, et pouvoir s’engraisser un peu plus.

    Une bonne blague sur la construction Européenne: Mitterrand pensait (ou du moins confiait) qu’elle devait protéger la France de la mondialisation. Cela devait aussi empêcher les états de se faire une concurrence qui les oblige à s’endetter sans limite. Force est de constater que rien n’a marché et que c’est même tout le contraire qui s’est passé : alors les hommes politiques, incompétents, ou complices de la finance? C’est forcément un de ces deux choix.

    [ … ] Au début des années 90, les hommes politiques au pouvoir ne juraient que par un Franc fort, et une France forte. Avaient-ils raison? L’histoire leur donne tort sur la monnaie forte. Mais aujourd’hui, on est dans une situation où les marges de manœuvres se sont réduites à peau de chagrin, l’impossibilité de pouvoir ajuster sa monnaie, puisque la France en a perdu la souveraineté. La France s’est aussi considérablement affaiblie.

    L’incompétence perdure

    Dans le second épisode du documentaire, le prix Nobel d’économie, Paul Krugman raconte qu’il avait averti des dangers de la monnaie unique, mais il n’a pas été écouté. Seul l’enjeu politique a été pris en considération, au mépris des réalités économiques. Paul Krugman a d’ailleurs publié des livres et articles de presse ou il dénonce la catastrophe de l’Euro.

    On notera la mauvaise foi d’Henri Emmanuelli qui pense que la situation de la France serait pire sans l’Euro, et d’un Edouard Balladur qui affirme que la Grèce ne s’en serait pas sortie sans l’Euro.

    Mais monsieur Balladur: pensez-vous que les Grecs s’en sortent aujourd’hui avec l’Euro?

    Le pays a été laminé par la dette, tous les biens publics vendus, les populations ruinées, humiliées, poussant nombreuses personnes au suicide, des populations que les créanciers veulent maintenant exproprier, jeter à la rue si elles ne règlent pas leur dette.

    C’est ça que vous appelez « survivre »?

    Même cynisme chez Jean Arthuis, ancien ministre des finances qui pense que tout va bien et que l’euro a anesthésié les marchés financiers et les agences de notation! Incroyable d’entendre cela.

    Pas mieux pour Pierre Moscovici ayant occupé les mêmes fonctions et qui déclare « j’ai toujours pensé que la dette publique est l’ennemi de l’économie », alors qu’il a lui-même contribué à augmenter cette dette.

    Aujourd’hui Moscovici est commissaire européen et c’est lui qui déclare vouloir infliger des amendes à la France, pays qu’il a contribué à endetter, au prétexte que la France ne respecte pas la limite des 3% de déficit du PIB!
    Même face à l’évidence, ces hommes politiques sont dans le déni le plus total : jamais ils n’ont le moindre doute, le moindre remord, le moindre repenti, la moindre excuse pour tous ces mensonges et le mal qu’ils ont fait à des millions de gens !!!

    Tout aussi stupéfiant, Henri Sterdyniak, économiste et conseiller l’OFCE, déclare: « on n’est pas dans une situation ou brutalement les créanciers viendraient nous réclamer le montant de cette créance [ ] Il n’y aura pas un jour ou les créanciers vont fondre sur nos enfants, petits-enfants en disant « Remboursez la dette » ».

    Mr Sterdyniak a peut-être oublié d’allumer sa télé lorsque la Grèce a été sommée de rembourser sur le champ ses dettes dans le courant 2015? Alors peut être les créanciers ne réclameront pas à nos enfants ou petits-enfants, mais à ce moment-là, ils viendront nous réclamer à nous directement leurs créances, sans même attendre que nos enfants, petits enfant n’aient eu le temps de grandir.

    En conclusion: les hommes politiques nous mènent en bateau, ils le démontrent très bien eux-mêmes dans ces deux documentaires : 40 ans que la population est tenue dans le mensonge et l’ignorance.

    Que serait la dette de la France sans les intérêts ?

    Un calcul de ce que serait la dette aujourd’hui si la France n’avait pas été obligée de payer des intérêts à des banques privées : la dette serait quasi nulle !

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    Les intérêts de la dette représentent presque 50 milliards d’euros par an, c’est colossal : c’est plus que le budget des forces armées Françaises qui n’est que de 31,4 milliards d’euros en 2015 (source wikipedia)

    La France emprunte et emprunte encore que pour payer les intérêts aux banques privés !!!

    Mais tout le monde s’en fout !


  • COP21: Grande rigolade chez les extraterrestres !!!

    cop21

    Le texte de l’accord sera envoyé dans l’espace.

    L’astronaute Thomas Pesquet, qui doit rejoindre la Station spatiale internationale en novembre 2016, sera chargé d’emporter le texte de l’accord mondial attendu à la Conférence de Paris sur le climat (COP21), a annoncé jeudi Thierry Mandon, secrétaire d’Etat français à la Recherche !!!

    Notre président se mouille personnellement !

    « S’il advenait qu’il y ait texte et qu’il y ait signature, le président de la République François Hollande remettrait personnellement » ce texte à l’astronaute avant son voyage, a dit M. Mandon.
    M. Mandon a également chargé Thomas Pesquet, 37 ans, astronaute de l’Agence spatiale européenne (ESA), d’emporter un petit drapeau tricolore dans ses bagages. Il le lui a remis lors du point de presse. COCORICO !!!

    Pour ceux qui n’auraient pas suivis

    La conférence mondiale sur le climat dite COP21, qui se déroulera du 30 novembre au 11 décembre près de Paris, vise à limiter le réchauffement climatique…

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    © AFP | Thierry Mandon (g), secrétaire d’Etat français à la Recherche, et l’astronaute Thomas Pesquet, à Paris le 12 novembre 2015


  • Erdogan et El Assad, quelle différence ?

    erdogan bachar

    Erdogan est un « autocrate plus ou moins éclairé » !
    Bachar el Assad est un dictateur !

    Vous voyez la différence ?

    Erdogan est l’allié des US, donc notre « ami » … !
    Bachar el Assad est l’allié des Russes, donc notre « ennemi » … !

    Vous comprenez la différence ?

    Erdovan lutte courageusement contre les terroristes. C’est-à-dire qu’il massacre le peuple kurde qui voudrait son autonomie et la reconnaissance de son existence. 10 millions de Kurdes sont victimes d’un état d’exception permanent.
    Bachar el Assad massacre son peuple ! C’est-à-dire qu’il lutte contre une opposition rebelle armée et entrainée par les US et leurs alliés, qui a été mise en place pour renverser Bachar et faire main basse sur la Syrie.

    Vous saisissez la différence ?

    Bachar el Assad a mis la presse du pays à son service.
    Erdovan s’est servi de sa mainmise sur les médias, dont quelque 32 journaux et 22 chaînes de télévision, pour dominer la couverture médiatique et étouffer les reportages sur les partis d’opposition. Quelques jours avant les élections, il avait ordonné aux forces de sécurité de prendre d’assaut le groupe médiatique turc Koza-Ipek, la principale chaîne d’informations télévisées pro-opposition et de mettre fin à ses émissions.

    Ça n’a rien à voir n’est-ce pas ?

    Bachar el Assad est le président d’un état dictatorial, comme bien d’autre chef d’état, mais il n’est pas tout puissant, il ne décide pas seul, il est obligé de négocier avec les membres du régime. Toute personne connaissant un minimum la politique syrienne sait très bien que le pouvoir est partagé entre les chefs de la sécurité militaire et des doyens du régime…

    Erdovan a donné le ton en qualifiant ses adversaires politiques de traîtres ou de terroristes. Sa stratégie a payé. Dans ce climat de peur, les électeurs turcs – y compris parmi les Kurdes – ont voté pour la stabilité.
    Pour mettre toutes les chances de son côté, le chef de file des islamo-conservateurs durcit la répression vis-à-vis de ses opposants en ciblant les forces progressistes et en bombardant les Kurdes.

    « C’est incroyable. Je suis dévasté. L’AKP (partie d’Erdovan) vole et tue, il met la pression sur tout le monde, il bâillonne la presse et pourtant il l’emporte aux élections. J’ai perdu confiance dans cette démocratie, » a dit au Guardian un enseignant à la retraite de Diyarbakir.

    Depuis, les attentats meurtriers de Suruç le 20 juillet (31 morts), puis d’Ankara le 10 octobre (102 morts), ainsi que les centaines d’attaques perpétrées contre le Parti démocratique des peuples (HDP pro-kurde), ont transformé la victoire en effroi face à la violence politique déclenchée par le gouvernement turc.

    Pourquoi la Syrie intéresse à la fois Washington et Moscou?

    1. Washington rêve de virer l’implantation de bases russes en méditerranée notamment en Syrie.
    2. Washington rêve de s’installer en Syrie et d’y implanter des missiles tournés vers l’Iran et la Russie.
    3. Washington et ses alliés voudraient créer des pipe-lines entre les champs pétroliers du Qatar, via l’Arabie Saoudite, la Jordanie (qui n’a pas droit à la parole), la Syrie (qui serait sous domination US) et La Turquie vers l’Europe.

    Quant à Moscou :

    1. Moscou veut garder ses bases militaires en Syrie.
    2. Moscou veut faire barrage à l’hégémonie US dans la région.
    3. Moscou avec son allié l’Iran voudraient créer des pipe-lines entre les champs pétroliers iraniens via l’Irak et la Syrie vers l’Europe.

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    La complicité de la Turquie vis-à-vis de Daech

    Pour transporter son pétrole, Daesh utilise les mêmes recettes que Sadam Hussein : la corruption de certaines autorités turques. Le pétrole rapporterait plus de 500 millions d’euros par an à Daesh, explique un ancien chef de la CIA à Sputnik.

    50 millions de dollars par mois… Voilà ce que la vente de pétrole rapporterait à l’Etat islamique, selon une enquête de l’agence de presse Associated Press, qui se base sur des sources proches des agences de renseignements.
    Et tout ce pétrole, souvent vendu à bas cout, transiterait par la Turquie, pourtant engagée dans la lutte contre Daesh et allié de longue date des Etats-Unis.
    Mais les affaires sont les affaires !


  • Il n’est pas du genre à parler pour ne rien dire.

    Poutine5

    Ce qu’il a à dire, il le dit sans élever le ton et sans effet oratoire.

    On se souviendra de son intervention, l’an dernier, à la rencontre de Valdaï, où il avait précisé les défis à relever de la part des puissances qui conditionnent les destinées de ce monde.

    « …le monde s’est engagé dans une époque de changements et de mutations profondes, époque où nous devons tous faire preuve d’un degré élevé de prudence et d’une capacité à éviter les démarches irréfléchies ».

    A propos du terrorisme islamique :

    « Les États-Unis possèdent un grand potentiel militaire, mais il est toujours difficile de mener un double jeu : lutter contre les terroristes et en même temps en utiliser certains pour poser des pions sur le damier du Moyen-Orient dans leur propre intérêt. Il est impossible de vaincre le terrorisme si l’on utilise une partie des terroristes comme un bélier pour renverser des régimes que l’on n’aime pas. On ne peut pas ensuite se débarrasser de ces terroristes. C’est une illusion de croire qu’on pourra les chasser du pouvoir. Le meilleur exemple nous est donné par la situation en Libye. On espère que le nouveau gouvernement pourra stabiliser la situation, mais ce n’est pas le cas pour l’instant ».

    «Il ne faut pas diviser les terroristes entre modérés et non-modérés. On voudrait savoir la différence. Les experts disent que les terroristes «modérés» décapitent les gens de façon modérée ou tendre»

    La Russie a donné un sérieux avertissement à l’OTAN.

    « Il s’agit du rapprochement de l’OTAN et de ses infrastructures militaires vers nos frontières, ce qui constitue un phénomène que nous considérons comme indésirable et dont nous expliquons depuis longtemps les potentielles conséquences dangereuses ».

    Que va conclure Vladimir Poutine de tout cela?

    John Kerry qui se dit optimiste quant à la non intervention de la Russie peut très bien se tromper. Il devrait plutôt prendre très au sérieux ces propos tenus par Vladimir Poutine à la tribune de Valdaï.

    “Il y a 50 ans, à Saint-Pétersbourg, la rue m’a appris une règle : si la bagarre est inévitable, il faut frapper le premier.”


  • Turquie, la démocratie s’éloigne-t-elle?

    Turquie2
    Source : LE MONDE

    Démocratie à la turque.

    Incapables de former un gouvernement stable depuis les élections législatives du 7 juin, les Turcs sont de nouveaux appelés aux urnes le 1er novembre pour renouveler leur Assemblée nationale. Contrarié par le vote des électeurs qui l’ont privé d’une majorité absolue au Parlement, le président Recep Tayyip Erdogan a montré qu’il était prêt à tout pour monopoliser le pouvoir, réformer la Constitution et imposer un régime présidentiel.

    Car au lieu d’apparaître comme un arbitre au-dessus de la mêlée, le leader de l’AKP, à la tête du pays depuis 2002, a multiplié les provocations et mis les Turcs sous pression, prenant le risque d’abîmer au passage le processus démocratique en Turquie et de bloquer la vie politique en rejetant toute idée de gouvernement de coalition.

    L’avenir suspendu à trois défis

    Pour sortir de cette impasse, ce qui se joue actuellement à Ankara n’est rien d’autre que l’avenir de la démocratie, suspendu à trois défis.

    Le premier défi est institutionnel.

    Les Turcs donneront-ils cette fois-ci une majorité absolue à M. Erdogan ? Rien n’est moins sûr. La société turque a changé en une génération. Les classes moyennes se sont enrichies et les Turcs sont ouverts à la mondialisation. Or, au moment où les citoyens turcs semblent se libérer de la domination paternaliste imposée par M. Erdogan, ce dernier se prend pour le successeur du dernier sultan ottoman et entend cadenasser le pays à tous les échelons du corps social.

    Le deuxième défi est politique.

    Singularité turque, la Constitution a fixé à 10 % le seuil d’entrée au Parlement. M. Erdogan n’a toujours pas digéré le fait que le Parti démocratique des peuples (gauche et prokurde) l’ait déjà franchi une première fois en juin. Il n’est pas le seul, les élites turques ont du mal à accepter l’idée de partager le pouvoir.

    Dans son histoire, impériale ou républicaine, la Turquie a toujours considéré que le pouvoir politique relevait du domaine réservé des élites turques centralisatrices. Il est arrivé dans l’histoire qu’un individu issu d’une minorité nationale ou religieuse non musulmane occupe des places prestigieuses dans l’appareil d’Etat.

    Mais le fait d’entrer en force au Parlement en tant que groupe constitué – en l’occurrence en tant que parti de la gauche démocratique prokurde – représente pour la nouvelle « Sublime Porte » une sorte de crime de lèse-turcité. Peu d’observateurs en Turquie ou à l’étranger relèvent cette pratique arbitraire et antidémocratique proprement turque.

    Enfin, le dernier défi est stratégique

    Et soulève de graves questions pour le développement économique de la Turquie en toute sécurité : quelle que soit l’issue du scrutin, rien ne dit que les fractures ouvertes entre le régime et le PKK, mais aussi les tensions entre Ankara et les djihadistes de Daech, qui multiplie les attentats sur le sol turc, se refermeront.

    D’autant que les métastases de la guerre en Syrie et en Irak peuvent à tout moment ronger le territoire turc et la stabilité du régime. Ce qui ne sera pas sans effet sur la position de la Turquie par rapport à ces conflits périphériques, ni sans incidence sur le processus d’adhésion – déjà bien compromis – d’Ankara à l’Union européenne.

    En juin, les électeurs ont dit non à l’ambition ultraprésidentielle de M. Erdogan.

    En véritable ingénieur du rapport de force, il a riposté en bloquant la vie des institutions républicaines. Le 1er novembre, les électeurs peuvent sortir le pays de l’impasse, satisfaire ou non le projet de leur président et se réveiller au lendemain du scrutin dans une Turquie au bord de l’implosion.


  • Perte de la démocratie européenne

    Democratie
    Source : Ambrose Evans-Pritchard du Telegraph

    Coup d’état à la portugaise : la dictature européiste démasquée

    On pensait avoir tout vu avec la farce des deux dernières élections grecques.

    Le Portugal vient de placer la barre encore plus haut après que son président ait bloqué la formation d’un gouvernement réunissant une majorité parlementaire anti austérité et eurosceptique.

    Le Portugal vient d’entrer dans des eaux politiques dangereuses.

    Pour la première fois depuis la création de l’Union monétaire européenne, un État membre a pris la décision explicite de bloquer l’accession au pouvoir de partis eurosceptiques au nom de l’intérêt national !!!

    Anibal Cavaco Silva, le président constitutionnel du Portugal, a refusé la nomination d’un gouvernement de coalition de gauche même si celui-ci a obtenu la majorité absolue au Parlement portugais et qui a obtenu le mandat de mettre un terme au régime d’austérité imposé par la troïka.

    Le président a estimé qu’il était trop risqué de laisser le Bloc de Gauche ou les Communistes se rapprocher du pouvoir en insistant sur le fait que les conservateurs doivent se rassembler en tant que minorité afin de satisfaire Bruxelles et apaiser les marchés financiers étrangers !!!

    La démocratie doit passer au second plan, derrière les premières priorités que sont les règles de l’euro et l’adhésion à la zone !!!

    Le président M. Cavaco Silva a déclaré :

    « En 40 ans de démocratie aucun gouvernement du Portugal ne fut dirigé grâce au soutien de forces antieuropéennes soit des forces qui ont fait campagne pour abroger le traité de Lisbonne, le pacte fiscal, le pacte de croissance et de stabilité ainsi que pour démanteler l’Union monétaire et sortir le Portugal de l’euro, en plus de vouloir dissoudre l’OTAN »

    « C’est le pire moment pour un changement radical des fondations de notre démocratie. Après avoir supporté un programme onéreux d’assistance financière qui a entraîné de lourds sacrifices, il est de mon devoir, dans les limites de mes pouvoirs constitutionnels, de faire tout ce qui est possible pour éviter d’envoyer de faux signaux aux institutions financières, aux investisseurs et aux marchés. » (…)

    Le leader des socialistes Antonio Costa, quant à lui, a réagi violemment, qualifiant la décision du président de « grave erreur » qui menace de plonger le pays dans une tempête politique, il a déclaré :

    « Il est inacceptable d’usurper les pouvoirs exclusifs du parlement. Les Socialistes n’accepteront pas de recevoir de leçons du professeur Cavaco Silva sur la défense de la démocratie » (…)

    Il ne pourra y avoir de nouvelles élections avant la seconde moitié de l’année prochaine d’après la constitution portugaise, le pays risque donc un an de paralysie politique. (…)

    Le discours du président portugais est historique : pour la première fois, un homme politique européen d’envergure reconnaît clairement :

    1. Que le « vote démocratique » n’est valable que pour certains partis !!! (après le cordon sanitaire des partis catalogués dans l’extrême-droite voilà que les partis anti austérité et/ou anti euro sont également relégués dans les rangs des parias) ;
    2. Que l’Europe prime sur la démocratie !!!
    3. Que les marchés priment sur la démocratie !!!!!!

    La conclusion d’Ambrose Evans-Pritchard :

    « Les socialistes européens font face à un dilemme. Ils se réveillent enfin à la vérité désagréable que l’union monétaire est une entreprise autoritaire de droite qui s’est débarrassée de sa laisse démocratique Toute tentative d’agir contre ce fait risque d’éloigner les forces socialistes du pouvoir. Bruxelles a vraiment engendré un monstre. »

    Et François Hollande l’a compris depuis longtemps ! (hélas !)


  • Le grand marché transatlantique contrarié par les mobilisations citoyennes.

    Stop ttip
    Source : Amélie Canonne & Johan Tyszler Le Monde Diplomatique

    Ces Européens qui défient le libre-échange

    Avalisées par le Parlement de Strasbourg le 8 mai 2015, les tractations secrètes en vue d’établir un grand marché transatlantique (GMT) se poursuivent entre l’Union européenne et les Etats-Unis. Mais, face aux dangers de ce traité de libre-échange, une résistance s’organise des deux côtés de l’Atlantique, jusqu’au cœur des collectivités territoriales.

    Le conseil régional d’Ile-de-France (…) demande l’arrêt des négociations sur le Partenariat transatlantique de commerce et d’investissement (TTIP), dit grand marché transatlantique (GMT), du fait de l’absence de contrôle démocratique et de débat public sur les négociations en cours. » La région Ile-de-France fut la première dans l’Hexagone à se déclarer « zone hors TTIP » (ou « hors Tafta », pour reprendre l’acronyme du premier nom anglais du projet, Transatlantic Free Trade Agreement). Depuis le vote de cette délibération le 14 février 2014, près de 500 collectivités territoriales françaises de toute taille ont voté une motion similaire, représentant 54 % de la population du pays.

    L’adoption d’un tel texte par une instance politique territoriale demeure un acte essentiellement symbolique. Toutefois, les assemblées délibératives mobilisées posent ainsi les jalons d’une contestation contre les traités de libre-échange et d’investissement qui s’étend désormais à travers la France et l’Europe (voir la carte). Outre les partis politiques, les citoyens sont nombreux à proposer à leurs élus locaux (région, département, municipalité) de voter une motion. C’est dans cet esprit que le collectif Stop Tafta, qui fédère de nombreuses associations, syndicats et partis politiques, propose un modèle de délibération et invite tout un chacun à l’adresser à ses représentants. Le vote d’une telle résolution par une collectivité ne protégera pas son territoire des dangers du GMT, puisque les accords internationaux engagent juridiquement tous les échelons institutionnels des Etats membres. Plusieurs préfets français n’ont pas manqué de le rappeler aux instances frondeuses. Mais la motion « zone hors Tafta » permet de sensibiliser les élus et d’amorcer la mobilisation autour de questions très sensibles pour les municipalités : la préservation de l’emploi, la protection des services publics ou de l’environnement, l’irruption d’entreprises américaines sur les marchés publics locaux…
    Les militants espèrent que le débat enclenché dans un contexte de proximité pourra percoler dans les appareils politiques nationaux.

    « Le fait que la motion ait été adoptée dans une ville comme Tulle, dont l’actuel président de la République a été le maire de 2001 à 2008 est pour moi symbolique et d’une importance stratégique, précise M. Samuel Désaguillier, conseiller municipal de la ville. Plusieurs communes de couleurs politiques variées ont adopté une motion similaire en Corrèze. »

    L’Allemagne compte 228 zones « hors Tafta », dont les villes de Cologne, Leipzig ou Munich ; l’Autriche affiche 260 municipalités en dissidence ; la Belgique 82 communes, dont Bruxelles ; le Royaume-Uni, 21 villes et comtés, dont Edimbourg (Ecosse) et Bristol. Les villes de Milan et Ancône rejoignent le mouvement en Italie, et la victoire de Podemos aux élections locales espagnoles, en mai dernier, stimule déjà la dynamique de l’autre côté des Pyrénées. Des militants tchèques souhaitent également encourager des initiatives locales dès l’automne 2015. [ … ]

    La résistance au GMT essaime en Europe

    Stop ttip2

    Le 10 septembre 2014, la Commission a rejeté l’initiative en estimant que l’ouverture des négociations n’était qu’un acte préparatoire, et non un acte juridique entrant dans le champ légal d’une ICE. Contestant cette décision devant la Cour de justice de l’Union européenne, les promoteurs de l’initiative entendent bien la poursuivre de manière « auto-organisée » grâce à un regroupement de plus de 480 organisations. L’objectif : réunir 3 millions de signataires en un an, et lancer la plus importante pétition européenne jamais enregistrée à ce jour. La collecte s’opère de façon décentralisée dans chaque Etat membre, où un seuil, nombre minimal de signatures requises pour qu’une ICE soit valide, est défini en fonction du nombre d’habitants — il est par exemple fixé à 55 500 signatures pour la France (2).

    Plus le débat et les inquiétudes publiques sont dédaignés par les institutions, plus la contestation s’amplifie.

    En septembre 2015, déjà plus de 2,6 millions de signatures ont été rassemblées, et l’objectif d’une clôture de l’initiative le 6 octobre semblait atteignable. Au même titre qu’une motion « hors Tafta », l’utilité première de cette pétition reste sa portée mobilisatrice et éducative. La coalition européenne rassemblée autour de cette initiative a traversé l’Europe durant l’été à la rencontre des citoyens, afin de renforcer l’effort de sensibilisation et de rendre audible une question formulée dans un langage technico-légal sibyllin. « Ce traité est comme un troll des contes norvégiens : il se transforme en pierre lorsqu’il est exposé à la lumière du jour, explique Mme Laura Gintalaitè, militante lituanienne de la coalition. C’est l’objectif de la campagne : pays par pays, signature par signature, mettre les traités de libre-échange en lumière parce qu’ils n’y survivront pas. » Car, lorsque les citoyens découvrent les conséquences potentielles de ces accords commerciaux sur les modèles de santé, d’éducation, d’agriculture ou encore sur l’environnement, ces traités perdent toute légitimité.

    Des élus toujours plus incompétents et ignorants.

    Comme dans le cas de l’AGCS, nombre d’élus des Parlements nationaux et européen ne s’intéressent guère aux questions liées au commerce et à l’investissement. Beaucoup se satisfont d’une position théorique, sans connaissance des implications véritables des traités dans lesquelles ils engagent leurs concitoyens. Le 8 juillet dernier, le Parlement européen était invité à prendre position sur les négociations, lors du vote d’une résolution d’initiative, procédure courante à Strasbourg. Les parlementaires devaient notamment se prononcer sur l’inclusion ou non d’un mécanisme de règlement des différends permettant à des entreprises étrangères d’attaquer les Etats devant des tribunaux arbitraux (3). Déjà, lors de la consultation lancée par la direction générale du commerce à la fin de 2014, 97 % des avis exprimés par le public étaient hostiles à un tel mécanisme.
    Alors que, parmi les députés allemands à Strasbourg, seuls les élus écologistes et de Die Linke ont émis un vote défavorable, les socialistes français élus à Strasbourg ont choisi de rejeter ce dispositif et unanimement voté contre la résolution. La division du groupe social-démocrate peut être interprétée comme le résultat de la pression populaire exercée via les zones hors Tafta et l’ICE, mais aussi par des dizaines de milliers de courriels et d’appels téléphoniques directement adressés aux eurodéputés avant le vote.

    La résistance des citoyens.

    De l’aveu même des eurodéputés, cette pression a forcé les élus européens à prendre position sur ce qui est devenu la question politique clé des derniers mois à Strasbourg. Après avoir dû reporter le vote d’un mois faute de majorité, le président social-démocrate du Parlement, M. Martin Schulz, a pu obtenir l’aide des libéraux et des conservateurs en maintenant un mécanisme d’arbitrage, mais avec des juges professionnels, désignés par les pouvoirs publics, et une possibilité de faire appel de leurs décisions.

    Les Allemands, les Britanniques, les Autrichiens et les Français mènent des campagnes particulièrement actives et pugnaces. Le nombre de signatures requis pour qu’une pétition soit valide dans le cadre des ICE a été atteint en quelques semaines. La résistance se construit également à l’Est : des pays comme la République tchèque, la Croatie et la Hongrie ont récemment atteint leurs seuils respectifs de recevabilité de l’initiative citoyenne — ce qui apparaît remarquable dans ces pays où les questions européennes captivent rarement les citoyens ou les responsables politiques. De fait, dans cette partie de l’Europe, la mobilisation se heurte souvent à d’autres difficultés, géopolitiques et sociales, confie Mme Madalina Enache, une militante roumaine :

    « C’est très difficile de sensibiliser sur un sujet aussi compliqué que le GMT. Ici, si vous n’êtes pas avec les Américains, vous êtes d’emblée prorusse. Il y a aussi une forme de blocage. Les gens pensent que cet accord permettra d’atteindre un meilleur niveau de développement basé sur le rêve américain. »

    Depuis le lancement des négociations, une multitude de débats, de rencontres, de conférences décryptant les dangers du GMT s’organisent dans toute l’Europe. Le 11 octobre 2014, pas moins de 1 100 actions de protestation (marches, réunions, collectes de signatures, etc.) ont eu lieu, dans 22 pays ! Mais que faire une fois les millions d’Européens et d’Européennes sensibilisés ? L’entrée en vigueur des traités n’étant pas prévue avant plusieurs années, la campagne s’inscrit dans la durée, d’autant plus que les négociations enregistrent peu d’avancées significatives susceptibles de canaliser la protestation.

    La dictature de la commission européenne.

    Sourde aux critiques et aux demandes des citoyens, mais largement perméable aux revendications des multinationales des secteurs de l’énergie, de la finance ou de l’agrobusiness, la Commission européenne s’obstine à négocier, et dans le plus grand secret (4).

    Seul le Conseil des chefs d’Etat et de gouvernement a les moyens politiques de l’arrêter.
    Mais, même dans les pays où les citoyens et leurs représentants locaux se sont massivement prononcés contre le projet de GMT (en Allemagne ou en Autriche par exemple), aucun gouvernement ne veut prendre la responsabilité d’opposer son veto à la poursuite des négociations. La campagne de mobilisation et le travail d’éducation populaire pour donner les outils de compréhension nécessaires aux élus et aux citoyens ne font que commencer.

    Notes

    (1) Lire Susan George et Ellen Gould, « Libéraliser, sans avoir l’air d’y toucher », Le Monde diplomatique, juillet 2000.
    (2) Pour calculer le nombre minimum de signatures à recueillir par pays, il faut multiplier le nombre de députés européens de ce pays par 750. En juillet 2015, un an après son lancement, ce seuil avait été dépassé dans 18 pays de l’Union.
    (3) Lire Benoît Bréville et Martine Bulard, « Des tribunaux pour détrousser les Etats », et le dossier sur le grand marché transatlantique, Le Monde diplomatique, juin 2014.
    (4) Le secret est tel que le réseau WikiLeaks a lancé une souscription pour offrir une prime de 100 000 euros à toute personne qui rendra public le texte du traité en cours de négociation.


  • Les présidents US « nobélisés de la paix» se suivent mais ne se ressemblent pas !

    Carter poutine 1
    Image: http://www.lesechos.fr/
    Source : claude fouquet http://www.lesechos.fr/

    Syrie : comment Carter a aidé Poutine à viser les positions de l’Etat islamique

    Cela ressemblait à l’origine à une boutade, mais ça n’en était finalement pas une. Le ministère russe des Affaires étrangères a confirmé l’information : l’ex président américain Jimmy Carter a bien transmis à Vladimir Poutine des cartes montrant les positions de l’Etat islamique en Syrie.

    De son côté, la Fondation Carter l’a également indiqué dans un communiqué .

    « Je peux confirmer que cette information est tout à fait vraie. Jimmy Carter a en effet proposé de fournir à la Russie les cartes établies par sa fondation et indiquant l’emplacement des positions de l’Etat islamique, des troupes gouvernementales et des autres groupes de l’opposition », a expliqué la porte-parole du ministère, Maria Zakharova, lors d’un point de presse.

    Et d’espérer à cette occasion que l’approche de l’ancien président américain ne reste pas un acte isolé de collaboration. « A notre avis, cela serait beaucoup plus logique et efficace si la même approche constructive était appliquée par ceux qui disposent d’une information complète dans ce domaine aujourd’hui à Washington, et qui ont le pouvoir de prendre des décisions », a encore expliqué Maria Zakharova.

    C’est Jimmy Carter lui-même qui avait révélé l’information lors d’une interview diffusée cette semaine sur NBC News. Après avoir expliqué sur un ton amusé qu’il partageait avec Vladimir Poutine l’amour de la pêche à la mouche et que pour parler de cette passion commune les deux présidents avaient échangé leurs numéros de portables, Jimmy Carter a expliqué avoir contacté le numéro un russe.

    Des cartes transmises la semaine dernière

    Le jeudi 15 octobre, « j’ai envoyé un message à Vladimir Poutine pour lui demander s’il voulait avoir une copie de notre carte pour qu’il puisse mener des frappes en Syrie avec plus de précision, et puis, vendredi, le consulat russe à Atlanta m’a appelé, à Washington, pour me dire qu’ils aimeraient beaucoup avoir cette carte », a expliqué l’ancien président.

    Et d’ironiser en ajoutant que « désormais si la Russie bombarde au mauvais endroit, ce n’est pas de la faute de Poutine, mais ma faute ».

    Les cartes transmises ont été établies par le Centre Carter, une des structure de la Fondation du même nom, que l’ancien président américain qui est aussi prix Nobel de la Paix, a créé en 1982. L’un de ses buts proclamés est la résolution pacifique des conflits.

    Moscou affirme avoir détruit 819 sites de l’Etat Islamique

    Avec ou sans l’aide de Jimmy Carter, selon un dernier bilan communiqué par Moscou, depuis le début de l’opération en Syrie le 30 septembre dernier, les avions russes ont effectué 934 sorties, détruisant 819 sites des terroristes de l’Etat islamique.

    Selon le chef du service Opérations de l’Etat-major général russe Andreï Kartapolov, dans la semaine du 12 au 18 octobre, 363 sites des djihadistes ont été anéantis, dont 71 postes de commandement et de liaison, 10 usines et ateliers de production d’explosif, 30 dépôts de lubrifiants et de munitions en tous genres et 252 points d’appui, fortifications et camps d’entraînement de terroristes.

    En savoir plus

    Carter poutine 2


  • Statine or not Statine ?

    Ce matin, le Dr Michel de Lorgeril lance une grande action contre le scandale sanitaire des médicaments anti-cholestérol (statines).

    Regardez sa vidéo, elle est saisissante et faites suivre ce message à tous vos contacts.

    Le professeur Joyeux salue le courage de son confrère, le Dr de Lorgeril et d’Augustin de Livois de l’Institut pour la Protection de la Santé Naturelle qui le soutient dans son action.

    Qu’en pensent les deux marionnettes de la médecine médiatique

    Cette vidéo date de 2 ans, peut-être ont-ils changé d’avis. Ils ne veulent pas que leur invité expose ses idées ! D’après eux il doit seulement répondre à « leurs questions » choisies pour orienter le débat suivant leurs idées.

    Comment faire confiance à un individu (Dr Cymes) qui, dans une émission télé, prétendait avoir gravi le Mont Blanc avec Adriana Karembeu et qui, ont fait finalement l’ascension du Mont Blanc… en hélicoptère ! L’info est authentique. Cela a même fait l’objet d’une petite polémique dans la vallée… En fait, ils se sont fait déposer à 4.300 m et ont terminé l’ascension à pied.

    Cela s’appelle l’éthique médicale !

    Bon ! Et nous les patients qu’est-ce qu’on fait ?

    Personnellement je prends des Statines depuis plus de cinq ans ! Mon cardiologue veut que mon cholestérol soit, dans mon cas, à 0.8 g/l ! J’ai eu une obstruction des artères coronaires et j’ai un Sten, alors que de toute ma vie je n’avais jamais eu un cholestérol supérieur à 2 g/l !

    Oui … le bon, le mauvais cholestérol … qu’en savent les médecins ? Leurs sources d’info sont les publications de l’industrie BigPharma ! Jamais ils n’avoueront qu’ils se sont trompés. Un médecin ne se trompe pas ! Un médecin sait !

    Quand liront-ils les publications des organismes indépendants ?

    Pour signer la pétition c’est ici : PETITION


  • Pour un acte de liberté d’expression il a perdu son travail !

    Climat

    « Je dénonce les liens financiers entre les gouvernements, le politique, l’économique, les organisations écologistes, les ce qu’on appelle ONG environnementales, les religions », confie le journaliste Philippe Verdier dans un entretien à Sputnik.

    Dans un entretien à Sputnik, le journaliste français de radio et de télévision Philippe Verdier, spécialisé dans la météorologie, parle de son livre « Climat Investigation », en raison duquel il s’est fait licencier.
    Ph. Verdier estime qu’il est difficile de parler calmement du thème du climat car « dès que l’on parle, ce sont des thèmes guerriers qui reviennent: on parle de luttes contre le changement climatique, de mobilisations, ou de thèmes religieux, on est sceptique quand on ne croit pas… »

    « Des effets positifs du changement climatique »

    Dans son livre, Ph. Verider donne la parole aux climato-sceptiques. Il s’agit là d' »un mot nouveau », « un mot horrible » car, selon l’opinion publique, le changement climatique est là, ce n’est pas discutable, explique l’auteur.

    « Je défends la liberté d’expression des gens d’avis différents qui veulent démontrer le contraire. C’est ce que je fais dans le livre, en leur donnant la parole pour qu’ils puissent s’exprimer à la télévision, à la radio, dans les journaux. Aujourd’hui, ces gens-là sont stigmatisés, sont discriminés », souligne le journaliste.

    Ph. Verdier cite aussi des éléments positifs du changement climatique. Il y a en effet aussi quelques effets positifs, au-delà des effets bien sûr négatifs que tout le monde connaît parce qu’ils sont cités partout dans les journaux.

    « Mais si on a un peu d’honnêteté quand on parle de ce qui se passe, il y a aussi pour l’instant des effets positifs. Et comme c’est un tabou, comme personne n’en parle pas, j’ai dépassé ce tabou, je l’ai brisé. Effectivement, là, le livre est critiqué et moi, je suis classé dans le rang des gens qui sont climato-sceptiques », poursuit-il.

    « Pas de lien entre le bruit politique et le changement climatique »

    C’est pour cet acte de liberté d’expression qu’il a perdu son travail, à cause de la publication de « Climat Investigation ». « J’étais en congé lors des jours qui entouraient la sortie du livre. Et depuis quelques jours, je ne peux pas retourner faire mon travail, comme c’était prévu, parce que j’ai une décision de France Télévisions qui m’a demandé de rester chez moi et de ne pas retourner au travail. Je n’en sais pas plus sur les détails, mais je sais que c’est concrètement lié avec le livre », raconte-t-il.

    Selon Ph. Verdier, le livre fait beaucoup parler de lui depuis qu’il est sorti, au début du mois d’octobre, en France. Le livre est axé sur une enquête qui montre qu’aujourd’hui, entre le bruit politique qui est fait sur le changement climatique et ce qu’il est réellement, concrètement, il n’y a plus vraiment de lien. Bien sûr, le fait qu’il y ait à la fin de l’année, au mois de décembre, la conférence des Nations Unies sur le climat, qui se déroule à Paris, cela a une incidence politique. Et comme elle a lieu à Paris, le thème du changement climatique a pris en France une place soudaine et énorme dans les médias et dans le discours politique depuis quelques mois, explique l’auteur.

    « Ce que je dénonce dans le livre, à travers l’enquête, ce sont les liens financiers entre les gouvernements, le politique, l’économique, les organisations écologistes, les ce qu’on appelle ONG environnementales, les religions. Il y a donc des conflits d’intérêts qui sont dans le livre, qui sont dénoncés clairement », souligne Ph. Verdier.

    Selon lui, il y a des flux financiers, il y a toute une porosité entre sections et groupes, entre la science très politisée qui dépend des Nations Unies, des gouvernements, des économies, où les scientifiques parlent au nom des politiques.

    « Le problème, c’est qu’à travers tout ce discours les gens ne comprennent plus grand-chose à ce problème, et en fait, ça fait 20 ans que ce problème n’est pas résolu, qu’il traîne et qu’il prend une ampleur beaucoup plus grande. Donc il y a une responsabilité qui n’est pas prise aujourd’hui à son degré d’intérêt », estime-t-il.

    Le sort de Philippe Verdier et de son livre a suscité l’attention de nombreux internautes, qui expriment leur soutien à ses propos courageux et qui dénoncent l’atteinte à la liberté de l’expression en France.


  • Qui peut faire confiance à la Turquie, sinon ses complices ?

    Turquie
    Source : « La Turquie prend position officiellement pour l’Émirat islamique », Réseau Voltaire, 19 octobre 2015, www.voltairenet.org/article189059.html

    La Turquie prend position officiellement pour l’Émirat islamique.

    Le chef des services secrets turcs et homme de confiance du président Recep Tayyip Erdoğan, Hakan Fidan, a pris la défense de l’Émirat islamique dans un entretien à l’agence de presse officielle Anadoly, le 18 octobre 2015.
    M. Fidan a déclaré : « L’Émirat islamique est une réalité et nous devons accepter ce que nous ne pouvons pas éradiquer une institution bien organisée et populaire telle que l’État islamique ; par conséquent, je demande instamment à mes collègues occidentaux de réviser leur état d’esprit sur les courants politiques islamiques, de mettre de côté leur cynique mentalité et de contrecarrer les plans de Vladimir Poutine pour écraser les révolutionnaires islamistes syriens ».

    Hakan Fidan a ajouté qu’il est indispensable que l’Émirat islamique puisse ouvrir un consulat, ou tout au moins un bureau politique, à Istanbul afin de pouvoir répondre aux nombreux jihadistes qui entrent en Turquie pour rejoindre la « révolution » islamiste en Syrie. Il a souligné que la Turquie offre des soins médicaux à tous les blessés des « impitoyables » bombardements russes, sans s’enquérir de leurs affiliations politiques ou religieuses.
    M. Fidan a accusé la Russie de violer le droit international en Syrie, sans préciser de quoi il parlait précisément.

    Le Conseil de sécurité des Nations unies considère l’Émirat islamique, qui conduit une campagne de nettoyage ethnique en Syrie et en Irak, comme une organisation terroriste et a appelé tous les États membres à le combattre. La Russie mène une campagne de bombardements en Syrie, à la demande du gouvernement légal et légitime et en application des résolutions pertinentes du Conseil de sécurité. La Turquie, qui assure toute la logistique de l’Émirat islamique, n’a jamais accepté de le combattre et appelle au contraire au renversement du président démocratiquement élu Bachar el-Assad et à l’instauration d’un régime islamique.


  • A quoi jouent les Américains ?

    Conflit syrien
    Source d’après Observatus geopoliticus Chroniques du Grand jeu http://chroniquesdugrandjeu.over-blog.com/

    Washington joue un jeu bien dangereux, soufflant le chaud et le froid.

    On pensait que les Etats-Unis avaient mangé leur chapeau et cherchaient la sortie depuis l’intervention russe. En quelques jours, Obama avait mis fin au grotesque programme d’entraînement de rebelles modérés visant à combattre l’EI (disaient-ils) après que le Pentagone eut avoué qu’il avait formé… attention… roulements de tambour… 5 combattants (qui ont d’ailleurs immédiatement été attrapés par Al Nosra).

    La maison Blanche avait également promis de ne pas mener une guerre par proxy interposé contre la Russie en Syrie. Bref, on pensait que les Américains, lassés du fiasco de leur politique syrienne, étaient revenus de leurs vieilles lunes. Apparemment pas…

    C’est le New York Times qui le dit!

    Un inquiétant article du New York Times nous apprend que les missiles anti-char de fabrication américaine TOW affluent en Syrie, fournis par les Saoudiens avec le consentement US, à destination des terroristes modérés si chers à l’Occident. L’article cite des commandants rebelles : « Nous recevons ce que nous demandons en un laps de temps très court. Nous pouvons en avoir autant que nous voulons ». Un officiel fondamentaliste saoudien l’avait annoncé la semaine dernière et, pour une fois, les amis du gouvernement français ont tenu parole.

    Notons d’ailleurs la parfaite mauvaise foi du wahhabite : « Les bénéficiaires seront l’Armée de la conquête, l’Armée syrienne libre et le Front Sud, mais pas Al Nosra (= Al Qaeda) ni l’Etat Islamique ». Etant donné que le principal groupe de l’Armée de la conquête est Al Nosra, nous sommes en plein foutage de g….., mais les Saoudiens ont l’habitude.

    Cette évolution de l’armement des terroristes modérés explique peut-être que, malgré les intenses bombardements russes, parfois au prix d’acrobaties assez invraisemblables, la grande offensive de l’armée syro-hezbollo-iranienne patine un peu. Certes, des progrès ont été réalisés, du terrain reconquis, mais aucune victoire stratégique n’a encore eu lieu. Ne restent plus aux Russes qu’à intensifier encore leurs bombardements, ce qu’ils ne vont pas se priver de faire étant donné que ça leur permet également d’éliminer des djihadistes tchétchènes qui ne rentreront donc pas au bercail [le chef d’Ahrar al Sham, groupe syrien modéré d’entre tous, était donc un Tchétchène, ce qu’ont l’air de trouver tout à fait normal les chancelleries occidentales…]

    Les Américano-saoudiens semblent avoir choisi le chemin de l’escalade du conflit,

    Ceci est encore confirmé par les propos très agressifs de Carter, le chef du Pentagone, ou le refus de Washington de rencontrer une délégation russe menée par le premier ministre Medvedev afin de coordonner les stratégies des deux Grands en Syrie. Tant que vous bombardez nos petits amis d’Al Qaeda et affidés, on vous cause pas.
    Quelle mouche pique donc les Américains ?

    Quelles que soient les raisons de cette névrose, elle ne manque pas d’inquiéter. D’ailleurs, l’article du New York Times, étonnant d’honnêteté pour cette publication néo-conservatrice, se fait l’écho de ce malaise. Il y est écrit noir sur blanc ce que tout le monde sait – les « rebelles modérés » ne sont pas nombreux et alliés à des groupes djihadistes au premier rang desquels on retrouve Al Qaeda – et, à lire entre les lignes, on y découvre une incompréhension de la voie suivie par l’administration américaine.

    Un éditorial du même journal va même encore plus loin et propose de s’allier à Moscou pour se partager le travail : les Russes tapent sur Al Qaeda (nouvel aveu que les rebelles modérés n’existent pas) et les Etats-Unis sur l’EI. Décidément, il se passe quelque chose de pas net dans les sphères du pouvoir US si même un journal aussi russophobe que le New York Times en vient à faire ce genre de proposition.

    La lecture des centaines de commentaires est également intéressante : c’est un déluge de critiques envers la folle politique américaine de soutien aux djihadistes en Syrie, ce qui n’est pas sans rappeler la fronde d’une partie de l’armée US en 2013 quand il était question de bombarder Assad (la fameuse campagne « I will not fight for Al Qaeda in Syria » sur les réseaux sociaux).

    Question subsidiaire : la mafia médiatique européenne, qui doit tomber des nues et suer à grosses gouttes après avoir lu les aveux du temple du néo-conservatisme US, va-t-elle suivre le mouvement et enfin présenter honnêtement la situation en Syrie ?

    Reste à savoir ce que va faire la Russie.

    Et dans une moindre mesure l’Iran, si Ankara, Riyad et Washington persistent à chercher la confrontation en armant les terroristes modérés. Une conflagration mondiale entre Russes et Américains est bien sûr exclue, mais Poutine a plusieurs cartes en main pour refroidir Turcs et Saoudiens.

    A Ankara, le sultan craint plus que tout un soutien russe aux Kurdes. Voilà qui est justement susceptible d’amener Erdogan à la raison : si tu continues à fournir Al Qaeda et consorts, je ferai de même avec tes meilleurs ennemis du PKK et des YPG. Avec le doublement du Nord Stream, Moscou n’a presque plus besoin du Turk Stream (c’est même peut-être en prévision de l’intervention en Syrie que Poutine a changé son fusil d’épaule et privilégié la route nord).

    Quant aux Saoudiens, il existe une possibilité formidable à tous les sens du terme, bien que très hypothétique pour l’instant.

    C’est une idée qui avait traversé l’esprit de votre serviteur il y a quelques semaines mais qu’il avait chassée tellement elle lui paraissait énorme… jusqu’à ce qu’elle réapparaisse dans la conclusion d’un article passionnant du site spécialisé Oil Price.
    L’article lui-même s’attache aux causes énergétiques du conflit syrien, dont nous avons déjà parlé à plusieurs reprises ici. Les pays du Golfe (dont le Qatar et son projet de méga-gazoduc) voulaient faire transiter leurs fabuleuses ressources en hydrocarbures vers l’Europe, le tout sous contrôle américain, ce qui aurait eu pour effet de marginaliser considérablement la Russie. Passer par l’Irak saddamique puis chiite étant impossible, la seule voie pour les pipelines du Golfe était la Syrie, pays à majorité sunnite qui ne ferait aucune difficulté une fois Bachar renversé.
    Conflit syrien2

    Assad ne l’entendait pas de cette oreille, qui mettait une contre-proposition sur la table : un tube « chiite » Iran-Iraq-Syrie. De quoi donner une crise d’urticaire aux cheikhs du Golfe et à leur allié américain. Quatre ans après, Riyad, Doha et Washington n’ont pas abandonné l’idée bien que le projet paraisse maintenant bien compromis (même si Assad perdait finalement, l’EI est devenu totalement incontrôlable).

    Mais revenons à notre idée, géniale, diabolique, colossale en réalité.

    Nous avons vu il y a quelques jours comment la coalition irano-irako-syro-russe pourrait, avec l’aide des Kurdes au nord, mettre fin à l’EI. Notons d’ailleurs au passage qu’à l’est, les Irakiens commencent à avancer et ont quasiment réussi à tuer le calife grâce au centre de renseignement commun mis sur pied avec Téhéran, Moscou et Damas (ce n’est certes pas sur les Américains que Bagdad pouvait compter pour trouver les cibles de l’EI…)

    Conflit syrien3

    Cher lecteur, que voyez-vous sur cette carte ? Entre la poussée Syrie-Iran-Hezbollah à l’ouest, kurde au nord et Irak-Iran à l’est, le tout soutenu par l’aviation russe, l’Etat Islamique serait cerné et n’aurait plus qu’une échappatoire : vers le sud, vers… l’Arabie Saoudite !

    Ô divin retour à l’envoyeur, renvoi du monstre à son créateur… Riyad prend les choses suffisamment au sérieux pour ériger une frontière électronique. Mais si cet amusant gadget peut stopper quelques djihadistes égarés dans le désert, que fera-t-il face à des (dizaines de) milliers de fanatiques surarmés et désespérés ? Gageons que les bombes US retrouveront soudain toute leur efficacité mais sera-ce suffisant ?

    Si l’EI entre en Arabie Saoudite, c’est tout le fragile édifice de la monarchie moyenâgeuse wahhabite qui explose. Et avec elle les prix du pétrole. Pour Poutine, ce serait un incroyable triple coup : s’allier aux Kurdes et ravaler la Turquie au rang de faire-valoir, détruire la maison des Seoud et faire enfin grimper les prix du pétrole à des niveaux jamais atteints.

    Nous n’en sommes pas (encore ?) là…


  • Tout va très bien dans l’éducation de nos enfants !

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    Source :http://www.lemonde.fr/education/article/2015/10/15/en-moselle-des-enfants-testent-des-fusils-d-assaut-dans-leur-ecole_4790463_1473685.html

    En Moselle, des enfants testent des fusils d’assaut dans leur école

    Des enfants qui jouent avec des pistolets, en plastique, c’est assez courant. A l’école primaire de Flastroff, en Moselle, les enfants ont, eux, testé de vrais fusils d’assaut, des Famas. En atteste la photo du Républicain lorrain, montrant une brochette d’enfants de près de 10 ans alignés devant leur arme tels des snipers en embuscade. La scène se déroulait dans leur école à la faveur d’un atelier « découverte » avec le 40e régiment de transmissions de l’armée de terre de Thionville les 9 et 10 octobre.

    Les fusils étaient sécurisés, certes. Il n’en reste pas moins vrai que les armes à feu sont interdites dans les établissements scolaires. L’armée les présente généralement lors des visites dans les casernes, à l’occasion des journées, obligatoires, d’appel à la défense par exemple.

    « Des sanctions » à venir

    Le lieutenant-colonel Biberian a fait savoir au Républicain lorrain que « des sanctions seront prises à l’encontre de l’officier en charge de cette action et de tous les responsables », expliquant ce débordement « par [un] excès d’enthousiasme ».

    Le ministère de la défense a condamné, jeudi, cette initiative et annoncé « des sanctions à l’encontre des personnels concernés ». « Cet atelier ne faisait pas partie du programme » établi pour cette visite, a ajouté le porte-parole du ministère, Pierre Bayle.

    Le maire et la direction de l’école, cités par le quotidien régional, semblaient surpris de l’émotion provoquée par les images. « Il y a deux ans, à peu près la même opération a été menée et cela n’a dérangé personne », ont-ils fait remarquer. Le directeur de l’école élémentaire et enseignant de la classe concernée a été convoqué par sa hiérarchie jeudi 15 octobre, précise le site d’information local Loractu.fr.

    « Je vus, tu vus, il vut… »

    L’éditeur Magnard s’excuse pour une faute monumentale dans un livre scolaire !

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    L’éditeur de livres scolaires Magnard a présenté ses excuses jeudi pour avoir laissé passer une erreur de conjugaison du verbe « voir » dans son manuel « Mon cahier de Français 4e » utilisé par les enseignants dans leurs classes.

    Page 127, on pouvait y lire le verbe « voir » conjugué au passé simple comme suit : « Je vus, tu vus, il vut, nous vûmes, vous vûtent, ils vurent »…

    « La conjugaison du verbe ‘voir’ au passé simple dans ‘Mon cahier de Français 4e’ (…) est erronée », reconnaît l’éditeur, filiale d’Albin Michel, sur son site. « Nous regrettons sincèrement cette importante erreur et prions les enseignants et leurs élèves de bien vouloir accepter nos excuses. »
    Une réimpression de l’ouvrage est lancée.

    Un commentaire de Pascal Praud

    « Un ami que je vus ce matin me demandit si, demain dès l’aube à l’heure où blanchut la campagne, je partirions, vus-tu ? », lance Pascal Praud en faisant volontairement des fautes de conjugaison.
    « Non, non, lui réponda-je. Et toi ?, j’enchainis derechef, qu’avons-tu imaginu, décidu pour ce week-end », poursuit-t-il.

    « Les déclinaisons déclinent, le passé n’est jamais simple, et le futur n’existe pas », fait remarquer le journaliste. « Je vus, tu vus, il vut : mon cahier de français m’as-tu-vu dans sa version de Quatrième, publié par les éditions Magnard, conjugue le verbe voir à l’américaine », ajoute-t-il.

    « Les professeurs sont là pour corriger », répond l’éditeur. Le livre n’est pas retiré, il circule dans les classes. « Le syndicat des correcteurs en profite pour souligner que les éditeurs rognent de plus en plus sur les frais de correction. C’est donc la faute du capitalisme », note Pascal Praud. « À la recherche du temps perdra ! », conclut-il laconiquement.

    Et comme dirait Renaud…

    « Dès que le vent soufflera je repartira
    Dès que les vents tourneront nous nous en allerons … »


  • U.S. : Victoire cinglante de Monsanto pour que l’empoisonnement généralisé continue de plus belle…

    OGM Monsanto
    Source galadriel « Les brinsdherbes Engagés »

    Agro-alimentaire, environnement et Nouvel Ordre Mondial: Le système judiciaire à la botte donne carte blanche à Monsanto…

    Si la multinationale Monsanto rencontre des oppositions et essuie des échecs en Amérique du Sud, en Inde, en Europe, elle est dans son fief aux États-Unis. Ce qui est inquiétant, c’est que l’Europe est en train de préparer le Traité Transatlantique dans une opacité totale.

    La cour suprême des Etats-Unis donne victoire à Monsanto contre les agriculteurs au sujet des patentes de graines et leur possibilité de poursuivre en justice les agriculteurs contaminés accidentellement.

    La cour suprême des Etats-Unis a maintenu la férule du géant de la biotechnologie Monsanto sur les patentes des graines génétiquement modifiées et la capacité de l’entreprise d’attaquer en justice les agriculteurs dont les champs ont été accidentellement contaminées par les matériaux génétiques de Monsanto.

    La haute cour a laissé intacte ce lundi une décision d’une cour d’appel fédérale, qui débouta en 2011 une procédure judiciaire menée par l’Organic Seed Growers and the Trade Association de quelques 80 plaignants contre Monsanto, qui cherchaient à renverser les acquis agressifs de l’entreprise agro-chimique sur les graines génétiquement modifiées. Le procès visait également à diminuer la possibilité pour Monsanto d’attaquer en justice quiconque aurait ses champs contaminés par de telles cultures OGM.

    Le groupe de plaignants, dont faisait partie beaucoup de fermiers familiaux américains et canadiens, des entreprises indépendantes grainetières et des organisations agricoles, cherchaient des protections préventives contre les patentes Monsanto. Le « Léviathan » de la biotechnologie a enregistré 140 procès contre des agriculteurs pour avoir planté des graines de l’entreprise sans sa permission ; Monsanto a aussi résolu 700 autres cas hors justice.

    Aucun des plaignants n’est un client de Monsanto et aucun n’a une licence d’opérer avec l’entreprise. Le groupe argumente qu’ils ne veulent pas des OGM de l’entreprise et désirent une protection légale en cas de contamination accidentelle avec les produits de l’entreprise.
    La décision de la cour d’appel était fondée sur la promesse supposée de Monsanto de ne pas attaquer en justice les fermiers dont les cultures, incluant le maïs, le soja, le coton, le colza et d’autres cultures, contenaient des traces des produits OGM de l’entreprise.

    La justice dit oui … mais …

    Dans un rendu du 21 juin 2013, la cour d’appel des Etats-Unis pour le district fédéral de Washington DC avait dit qu’il était inévitable, comme le disait les agriculteurs, que la contamination des autres cultures par les organismes de Monsanto se produrait.

    Pourtant la cour d’appel a aussi dit que les plaignants n’avaient pas de raisons d’interdire Monsanto de les attaquer en justice du fait que le patrimoine génétique des cultures de l’entreprise pourrait arriver entre leurs mains “parce que Monsanto a assuré qu’il ne prendrait pas de mesures judiciaires contre ceux qui cultivent accidentellement des cultures OGM Monsanto (parce que des graines transgéniques ou du pollen ont pu être dispersés sur les terres du fermier)”.
    La référence du panel aux “traces” des graines patentées de Monsanto affectant des fermes non OGM serait de l’ordre de moins de 1%.

    Les plaignants ont demandé à Monsanto de s’engager à ne pas poursuivre en justice, mais l’entreprise a refusé disant qu’ “une couverture légale permettant de ne pas attaquer en justice tout membre présent ou futur des organisations pétitionnaires permettrait virtuellement quiconque de commettre une violation intentionnelle des droits de patente.”

    Les graines OGM de Monsanto sont faites pour résister à l’herbicide omniprésent de l’entreprise, le RoundUp. Récemment des questions se sont faites jour sur la résistance des graines génétiquement modifiées à la pestilence, ce qui a forcé des agriculteurs à augmenter leur utilisation de pesticides traditionnels.
    “Monsanto n’a jamais et a promis de ne jamais poursuivre en justice si nos graines patentées ou cultures sont trouvées dans le champ d’un fermier en résultat de cause accidentelle”, a dit Kyle McClain, le conseiller en litiges légaux de l’entreprise, d’après Reuters.

    “Les tribunaux sont tombés d’accord sur le fait qu’il n’y avait pas de controverse entre les parties”, a ajouté McClain, “ et la décision de la cour suprême de ne pas réviser l’affaire clôt cette affaire”.

    La cours suprême incompétente ou complice ?

    Le président de l’association Organic Seed Growers and Trade Association Jim Gerritsen a exprimé sa déception quant à la réaffirmation par la cour suprême du jugement passé et refusant de débattre.

    “La cour suprême a échoué dans sa compréhension du malheur extrême des familles d’agriculteurs”, a dit Gerritsen, un fermier bio de l’état du Maine. “La cour d’appel a été d’accord pour dire que notre cas présentait un intérêt… mais les gardes-fou qu’elle a ordonnés sont insuffisants pour protéger nos fermes et nos familles.”

    En plus de la nouvelle de lundi de la cour d’appel contre eux, les plaignants, dont beaucoup sont des fermiers bio et qui constituent 25% des agriculteurs certifiés bio d’Amérique du nord, ont aussi perdu une affaire judiciaire dans un tribunal de district.

    “Si Monsanto peut breveter des graines pour des gains financiers, ils devraient être forcés de compenser les agriculteurs qui ont eu leurs champs contaminés et ne pas être autorisé à attaquer en justice les dits fermiers.”, a dit Dave Murphy, fondateur et directeur exécutif de l’association Food Democracy Now ! Dans un communiqué: “une fois de plus, les agriculteurs américains se sont vus refuser la justice, tandis que Monsanto règne par l’intimidation et est autorisé à le faire dans l’Amérique rurale.”

    “Monsanto a réussi à s’en sortir après avoir volé l’héritage grainetier mondial et avoir abusé les agriculteurs sur la nature bidon de leur technologie de graine patentée”, a dit Murphy.

    “Ceci est un scandale aux proportions historiques et cela ne se passera pas comme cela.”

    L’affaire répertoriée est la suivante: Organic Seed Growers and Trade Association et al., contre Monsanto Company et al. Supreme Court case No 13-303.


  • FUKUSHIMA : La radioactivité en tritium augmente toujours, et c’est rejeté à la mer !

    Fuku 1
    Environnement des tuyauteries de bypass de rejet à l’océan. Vous remarquerez que les opérateurs portent des masques à gaz à l’extérieur, pour se protéger de la contamination de l’air ambiant. Un peu de vent … et les villes voisines et au-delà y ont droit.
    Source : http://hillion-fukushima.blogspot.fr/

    La radioactivité en Tritium de l’un des puits de dérivation continue d’augmenter depuis août dernier.

    Pour mémoire, ce sont des effluents rejetés dans le Pacifique

    D’après un rapport de Tepco publié le 7 octobre 2015, la radioactivité en tritium a augmenté à l’un des puits de dérivation depuis août dernier (Voir le graphique ci-dessous).

    Tepco pompe toujours les eaux souterraines de ce puits pour les déverser dans le Pacifique.
    Il s’agit du puits N° 10.

    Sa radioactivité en tritium était de 1,5 millions de Bq/m³ au 20 août 2015 et elle a atteint 2,4 millions de Bq/m³ le 1er octobre 2015. C’est de 3,9 à 533 fois plus élevé que dans les autres puits.

    Tepco la dilue en la mélangeant avec des eaux souterraines pompées, de radioactivité inférieure.
    La raison de cette augmentation n’est pas communiquée.

    Tout va bien, tout va bien ! Mais évitez quand même de manger des poissons, mollusques et crustacés en provenance du pacifique nord.

    Fuku 2

    À côté d’une école primaire de Tokyo, 360 Bq/kg dans le sable.

    Le 28 septembre 2015, la station privée de mesure de la radioactivité “Fujimi-ru” rapporte qu’ils ont relevé 359 Bq/kg de césium 134/137 dans du sable de Tokyo. C’est équivalent à 350% de la limite de sécurité alimentaire.
    L’emplacement de l’échantillonnage est à côté de l’aire de jeux de l’école élémentaire située à Hachioji dans Tokyo.

    La radioactivité en Cs 134 était de 88,2 Bq/kg, celle du Cs-137 de 271 Bq/kg ce qui prouve qu’il s’agit bien de l’accident de Fukushima.

    La localisation exacte de l’école n’est pas précisée.
    Fuku 3


  • Mais à quoi tout cela rime-t-il ?

    Missile11Carte d’illustration de 2010 non à jour (et de loin !)

    Article original en italien: Manlio Dinucci http://ilmanifesto.info/la-polveriera-nucleare-dellarsenale-europa/Traduit de l’italien par Marie-Ange Patrizio

    La poudrière nucléaire de l’Europe

    En plus des environ 200 bombes nucléaires étasuniennes déployées en Italie, Allemagne, Belgique, Pays-Bas et Turquie (qui pourraient s’avérer être beaucoup plus nombreuses que celles estimées), et en plus de celles à bord des unités navales étasuniennes dans les ports et dans les eaux territoriales de l’Europe (dont le nombre n’est pas précisé), l’Otan dispose en Europe, selon les estimations de la Fédération des scientifiques américains, de 300 têtes nucléaires françaises, dont 290 déployées (prêtes au lancement), et de 215 britanniques, dont 150 déployées.
    Selon les mêmes estimations, les USA disposent au total de 4700 têtes nucléaires, dont 1900 déployées. La Russie, de 4500, dont 1780 déployées. Cela signifie que l’Otan maintient 2340 têtes nucléaires prêtes au lancement vingt-quatre heures sur vingt-quatre, face aux 1780 russes.

    L’avantage du déploiement USA/Otan consiste dans le fait que des centaines de têtes (plus de 600) sont déployées sur le territoire européen à proximité de celui de la Russie européenne.
    C’est comme si la Russie avait déployé au Mexique des centaines de têtes nucléaires pointées sur les USA. Rapprochées des objectifs, des armes nucléaires tactiques (comme la bombe B61 qui va être remplacée par la B61-12) obtiennent le même effet que celles stratégiques. Et les missiles balistiques français et britanniques peuvent frapper des objectifs en territoire russe quelques minutes après le lancement, alors qu’un missile balistique lancé depuis le territoire étasunien emploie environ une demie heure. Cela pousse la Russie à déployer dans sa partie européenne des armes tactiques, comme le missile Iskander à double capacité conventionnelle et nucléaire, avec une portée allant jusqu’à 400 km.

    Une utilisation même partielle de cet arsenal effacerait l’Europe de la surface de la Terre. Il suffit de penser qu’une bombe nucléaire de 1 mégatonne pulvérise personnes et choses, fait fondre l’acier et le verre, fait éclater le ciment. Dans un rayon de 3 km, toutes les personnes meurent sur le champ et la destruction est totale. A 7 km environ la chaleur fait fondre l’asphalte des routes, incendie bois et tissus à l’intérieur des habitations.
    Toutes les personnes à découvert subissent des brûlures mortelles ; beaucoup sont rendues aveugles par l’éclair et perdent l’ouïe par rupture des tympans. A 14 km environ la chaleur est encore assez forte pour provoquer des brûlures au troisième degré. Le plus grand nombre de victimes est provoqué par la retombée radioactive consécutive, dans une aire de 10 000 km2 environ. En fonction de l’exposition, les radiations tuent dans des délais de jours, semaines, mois ou années, et portent préjudice aux générations suivantes.

    Missile2
    Même les femmes participent … !


  • Bombe normale ou bombe modérée ?

    Missile
    Source : d’après Giulietto Chiesa

    PRÉCISION CHIRURGICALE SUR L’HOPITAL.

    Au début de l’intervention des chasseurs russes, les dirigeants politiques occidentaux et leurs mégaphones que sont les rédactions des principaux médias ont insisté sur la [mauvaise] qualité des bombes : en Syrie, ont-ils clamé haut et fort, Moscou n’utilise pas les bombes à guidage automatique : trop imprécises, par rapport aux bombes américaines. Nous devons en conclure qu’en Afghanistan, le mode automatique des bombes était réglé sur la position « détruire les hôpitaux ».

    Ce n’était donc pas une erreur.

    La déduction peut sembler macabre, mais ensuite on entend dire ceci (ainsi que le rapporte l’ANSA) : « Le ministère afghan de l’Intérieur soutient qu’au moment du bombardement, entre 10 et 15 terroristes se cachaient à l’intérieur de l’hôpital de MSF (Médecins sans frontières). Lors d’une conférence de presse à Kaboul, le porte-parole du ministère, Siddiq Dissiqi, a assuré que « tous les terroristes ont été tués, mais parmi les victimes, on compte aussi des médecins. »

    TERRORISTES MODÉRÉS

    Interview (quasi exclusive) du porte-parole militaire du Kremlin.

    Question : Comment différenciez-vous, lors des bombardements en Syrie, les terroristes normaux des terroristes modérés (ceux qui sont armés et financés par Washington) ?
    Réponse : « Depuis le début des opérations militaires en Syrie, nous avons pris cela en considération. Contre les terroristes normaux, nous utilisons des bombes normales, et contre les terroristes modérés, nous avons recours seulement à des bombes modérées. Nous nous sommes orientés dans ce sens, autrement dit, dans le sens de la Justice. »

    Question : excusez-moi, mais pouvez-vous me dire en quoi les bombes modérées sont différentes des bombes normales ?
    Réponse : « Nos bombes normales se différencient des bombes modérées, exactement comme les terroristes normaux se différencient des terroristes modérés. Les secondes sont en fait peintes avec d’autres couleurs, aux tons décidément plus doux et plaisants. »

    Il n’est pas question ici de faire la propagande en faveur des Russes, loin de nous cette idée ! Mais on voit bien là que la différence entre les « niveaux de civilisation » est manifeste.

    Les Américains eux, bombardent les hôpitaux et les maisons pleines de terroristes mélangés à des enfants en utilisant exactement les mêmes bombes, sans différencier les couleurs !


  • Déploiement du zèle américain (z’Ailes) en Europe

    drone us
    Source originale : Predatori Usa in Lettonia « il manifesto », Manlio Dinucci

    Des prédateurs étasuniens en Lettonie

    À la veille des exercices militaires Trident Juncture 2015, l’OTAN a annoncé le 2 octobre dernier le «tout premier déploiement de drones à haute technologie en Europe.»

    Pas seulement pour la durée des exercices, mais de façon permanente. La vidéo officielle montre un drone Predator sur la base aérienne de Lielvarde en Lettonie, proche de la frontière russe, une base tout juste « rénovée » pour pouvoir accueillir les drones et autres aéronefs militaires des USA et de l’OTAN.

    Drones est un euphémisme, ce sont des avions armés de missiles et télécommandés à distance.

    Le Predator qui est montré est celui de « reconnaissance », c’est-à-dire d’espionnage et de repérage des futurs objectifs qui seront frappés. Mais depuis cette même base en Lettonie peuvent opérer aussi les autres drones de type Predator Reaper (signifie « faucheuse », de vies humaines évidemment), armés chacun de 14 missiles Hellfire (Feu de l’Enfer) et de deux bombes à guidage laser ou satellitaire. Les pilotes à distance, assis devant leur console dans une base militaire US à des milliers de km de là, commandent avec un joystick l’envoi des missiles et des bombes une fois que les cibles ont été identifiées.

    Les dégâts collatéraux sont inévitables : pour frapper un terroriste présumé, les drones killers détruisent souvent une maison tout entière, tuant pour le coup femmes et enfants avec leur « Feu de l’Enfer » à tête thermobarique ou à fragmentation. Cela se produit de façon récurrente en Afghanistan, au Pakistan, en Irak, au Yémen, en Somalie et dans d’autres pays encore.

    La Lettonie, une base avancée US.

    À la cérémonie qui s’est tenue sur la base de Lievarde pour fêter l’arrivée des Predators US, était présent le président letton, Véjonis, qui a parlé d’exemple important de « Smart Defense ». Les officiels US ont déclaré que le personnel letton allait être formé à l’usage de ces Predators, mais que le contrôle resterait entre les mains étasuniennes.

    Sur cette base de Lielvarde, en même temps que le Predator, on a pu voir l’exhibition d’un A-10 Thunderbolt pour l’attaque rapprochée au sol, probablement l’un des 12 appareils à peine transférés des USA à la base d’Amari en Estonie, elle aussi toute proche du territoire russe.

    L’invasion de l’Europe. Tous les gouvernements sont complices.

    Toujours le 2 octobre, l’OTAN a fait une annonce importante : l’arrivée à la base navale de Rota en Espagne du destroyer lanceur de missiles USS Carney, venu « renforcer la défense à base de missiles en Europe. »
    En plus des 24 missiles SM-3 du système Aegis installés en Pologne, et les 24 autres basés en Roumanie, le « bouclier » de missiles comprend le déploiement en Méditerranée de navires de guerre dotés de radars Aegis et de missiles SM-3.

    L’USS Carney est la 4e unité de ce type à avoir été transférée des USA vers la Méditerranée depuis février dernier, et plus précisément en Mer noire près de la Roumanie, comme l’a précisé l’amiral américain Ferguson, commandant du Jfc Naples (dont le quartier général est à Lago Patria, en Italie près de Naples).

    Il est probable que le nombre de ces navires en Méditerranée augmentera encore, étant donné que l’US Navy en dispose d’une trentaine.

    Une envie folle US de bombarder la Russie !

    Ce qui est clair désormais, c’est que le « bouclier » en Europe n’est pas dirigé contre « la menace de missiles nucléaires iraniens » (par ailleurs totalement inexistants), mais vise à prendre un avantage stratégique décisif sur la Russie : les USA pourraient ainsi tenir Moscou sous la menace d’une première frappe nucléaire, s’en remettant ensuite à la capacité de ce « bouclier » à neutraliser les effets des représailles.

    Et puisque ce sont les USA qui contrôlent les missiles du « bouclier » déployé en Europe et en Méditerranée, personne ne sait vraiment s’il s’agit de missiles intercepteurs ou de missiles nucléaires.

    La marine espagnole dispose déjà de quatre frégates dotées du système Aegis, qui leur permet d’interopérer avec les navires US. La même chose est en train de se produire avec les frégates Fremm de la marine militaire italienne. Toutes les unités navales Aegis en Méditerranée, affirme l’OTAN, sont « sous le commandement et le contrôle des USA. »

    Cela signifie que la décision de lancer les missiles intercepteurs, ou présumés tels, est et reste du ressort exclusif du Pentagone.

    Si un jour c’est un Républicain qui est à la Maison Blanche on y a droit !


  • Un message clair du Prix Nobel de la Paix !

    Boum1
    Source : http://ilmanifesto.info/verso-lital…Traduit de l’italien par Marie-Ange Patrizio

    L’Italie reçoit ses nouvelles bombes atomiques

    En Italie sont sur le point d’arriver les nouvelles bombes nucléaires étasuniennes B61-12, qui remplacent les précédentes B61. C’est ce que confirme depuis Washington, avec preuves documentées, la Fédération des scientifiques américains (FAS).

    Le scientifique nucléaire Hans Kristensen, directeur du Nuclear Information Project à la FAS, écrit qu’est en cours pour cela l’upgrade (mise à jour) de la base US Air Force à Aviano (Pordenone) et de celle de Ghedi Torre (Brescia), (toutes deux proches des frontières nord-orientales italiennes). Pour preuve une photo satellitaire (voir ci-dessous), qui montre la construction à Aviano d’une double barrière autour de 12 bunkers avec couverture en voûte, où les F-16C/Ds de la 31st Fighter Wing USA sont prêts au décollage avec les bombes nucléaires.

    Boum2
    Photo satellitaire de la base militaire d’Aviano, 12 juillet 2015 © Fédération des scientifiques américains (FAS)

    Et dans le reste de l’Europe

    Des préparatifs analogues sont en cours dans la base aérienne allemande de Buchel, où on est en train de restructurer les pistes, en les dotant de nouvelles instrumentations : des documents du Pentagone, cités par la télévision publique allemande ZDF, montrent que la base est sur le point de recevoir les nouvelles bombes nucléaires B61-12.

    La même chose – documente la FAS – se passe dans la base aérienne turque d’Incirlic, où sont en cours des travaux pour renforcer « l’aire OTAN » dotée de 21 bunkers, qui accueillera les nouvelles bombes nucléaires.

    On est en train de renforcer aussi les bases nucléaires en Belgique et Pays-Bas, dans l’attente de la B61-12, testée en juillet dernier dans le polygone de Tonopah au Nevada, où se dérouleront dans l’année les deux autres tests nécessaires pour la mise au point de la bombe.

    On ne sait pas combien de B61-12 seront déployées en Europe et Turquie. D’après les dernières estimations de la FAS, les USA gardent aujourd’hui 70 bombes nucléaires B61 en Italie (50 à Aviano et 20 à Ghedi), 50 en Turquie, 20 respectivement en Allemagne, Belgique et Pays-Bas, pour un total de 180. Personne ne sait cependant exactement combien il y en a effectivement : à Aviano, par exemple, il y a 18 bunkers en mesure d’en stocker plus de 70. On ne sait pas non plus combien de bombes nucléaires se trouvent à bord des porte-avions étasuniens dans les ports et dans les eaux territoriales européennes. Le programme du Pentagone prévoit la construction de 400-500 B61-12, pour un coût de 8-12 milliards de dollars. Mais l’important n’est pas le seul aspect quantitatif.

    Pourquoi déployer ces armes si ce n’est pour s’en servir !

    Interviewé par ZDF, Hans Kristensen confirme ce que nous écrivons depuis des années (voir Il Manifesto, 23 avril 2013) : celle qui va arriver sous peu en Italie et dans d’autres pays européens, n’est pas une simple version modernisée de la B61, mais une nouvelle arme nucléaire polyvalente, qui remplacera les bombes B61-3, -4, -7, -10 dans l’actuel arsenal nucléaire étasunien. La B61-12, avec une puissance moyenne de 50 kilotonnes (environ le quadruple de la bombe d’Hiroshima), aura ainsi la fonction de plusieurs bombes, y compris celles pénétrantes projetées pour « décapiter » le pays ennemi, en détruisant les bunkers des centres de commandement et autres structures souterraines dans une first strike nucléaire.

    A la différence des B61 larguées à la verticale sur l’objectif, les B61-12 sont larguées à grande distance (environ 100 km) et se dirigent vers l’objectif guidées par un système satellitaire. On efface ainsi, en grande partie, la différence entre armes stratégiques à longue portée et armes tactiques à courte portée.

    Boum3
    La bombe B61-12 http://www.difesaonline.it/mondo-mi…

    Une violation du Traité de non-prolifération des armes nucléaires.

    Dans l’interview à la chaine allemande ZDF, le directeur du Nuclear Information Project de la FAS déclare que les alliés européens (Italie comprise), consultés par Washington, ont approuvé le déploiement en Europe des bombes nucléaires étasuniennes B61-12.

    Même l’Allemagne, bien que le Bundestag eut décidé en 2009 que les USA retirent toutes leurs armes nucléaires du territoire allemand.

    L’ex sous-secrétaire d’Etat parlementaire Willy Wimmer (du même parti que la chancelière Merkel, laquelle a ignoré la décision du Bundestag), a déclaré que le déploiement des nouvelles bombes nucléaires étasuniennes en Allemagne constitue « une provocation consciente contre notre voisin russe ».

    Il n’y a donc pas à s’étonner que la Russie prenne des contre-mesures. Alexander Neu, parlementaire allemand de La Gauche, a dénoncé la présence de l’arsenal nucléaire étasunien en Allemagne comme une violation du Traité de non-prolifération des armes nucléaires.

    Que dit le Traité de non-prolifération des armes nucléaires ?

    Article 1

    Les Etats-Unis, en tant qu’Etat en possession d’armes nucléaires, sont obligés par le Traité de ne pas les transférer à d’autres. Cela vaut aussi pour l’Italie.

    Article 2.

    Italie, Allemagne, Belgique, Pays-Bas et Turquie, en tant qu’Etats non-nucléaires, ont l’obligation de ne pas les recevoir de qui que ce soit.

    De plus, en 1999, les alliés européens signèrent un accord (souscrit par le premier ministre D’Alema sans le soumettre au Parlement) sur la « planification nucléaire collective » de l’Otan, dans lequel on stipule que « l’Alliance conservera des forces nucléaires appropriées en Europe ».

    Hans Kristensen confirme, en outre, qu’à Ghedi Torre sont stockées les bombes nucléaires étasuniennes « pour les Tornados italiens ». Des pilotes italiens, tout comme ceux des autres pays qui abritent ces bombes, sont entraînés à l’attaque nucléaire sous commandement USA. Ce n’est pas par hasard que l’exercice Otan de guerre nucléaire, le Steadfast Noon, s’est déroulé en 2013 à Aviano et en 2014 à Ghedi Torre. Ont aussi participé à ce dernier des chasseurs-bombardiers F-16 polonais.

    Puisque ce sont les USA qui s’occupent de fournir les bombes nucléaires, les pays qui les reçoivent prennent à leur charge (pour les deux tiers ou totalement) les dépenses pour la maintenance et l’upgrade des bases.

    Ainsi payons-nous, y compris économiquement, la « sécurité » que nous fournissent les USA en déployant en Europe leurs armes nucléaires.

    Comme quoi, les traités sont comme les promesses électorales : il n’engagent que ceux qui y croient …!


  • La guerre de la désinformation a commencé. Qui manipule qui ?

    Syrie4

    Qui se trouve derrière les sources accusant la Russie de frapper l’opposition en Syrie?

    Au cours des trois derniers jours, les grands médias occidentaux n’ont cessé d’affirmer que c’est l’opposition syrienne et non Daesh qui représente la vraie cible de la campagne russe en Syrie.

    Mais quelle est la vraie source de ces affirmations ?

    Les photos que présentent les grands médias pour prouver ces allégations concernant la situation en Syrie s’avèrent parfois être trop vieilles. Ainsi, le compte Twitter de Free Syria Media qui a plus de 200 000 abonnés, a choisi une photo représentant une explosion pour mettre en doute le but des raids russes dans le pays. Mais l’image est loin d’être nouvelle et date de 2012.

    D’autres déclarations non vérifiées apparues dans la plupart des chaînes principales d’information concernent le meurtre d’un commandant de l’opposition syrienne par les frappes de l’aviation russe.

    «Parmi les victimes des raids de mercredi figure le leader des rebelles, le capitaine Iyad al-Deek, l’ancien militaire du régime passé à la rébellion», lit-on dans l’article du journal britannique The Telegraph.
    Cependant, il y a plusieurs rapports contradictoires concernant son sort. Certains médias syriens ont fait savoir en 2014 qu’il avait été kidnappé par les combattants de Daesh alors que d’autres sources estiment qu’il était mort au début de l’année en cours.

    Qui croire ? Qui manipule qui ?

    Sept pays de la coalition, dont la Turquie, les Etats-Unis et l’Arabie saoudite ont en effet affirmé, dans un communiqué publié sur le site internet du ministère turc des Affaires étrangères, que «ces opérations militaires constituent une nouvelle escalade et ne feront que nourrir l’extrémisme et la radicalisation.»

    Ils ont ainsi exhorté la Russie à stopper immédiatement de viser les forces de l’opposition, malgré les démentis de Moscou sur des frappes qui n’auraient pas visé Daesh.

    D’après le communiqué du ministère russe, des bombardiers tactiques Soukhoï-34 ont visé notamment «un poste de commandement qui était camouflé à Kasrat Faraj», au sud-ouest de la ville de Raqa. Ils ont également bombardé un « camp d’entraînement » du groupe près du village de Maadane Jadid, à 70 km plus à l’est.

    Et pendant ce temps-là, l’OTAN …

    Le centre de soins de MSF à Kunduz, ville reprise aux talibans par l’armée, a été «fortement endommagé» par un bombardement nocturne qui a tué trois membres du personnel, un incident qui «pourrait avoir» été engendré par une frappe américaine.

    Plus de 30 membres du personnel sont également portés disparus à la suite de cette frappe, a précisé MSF samedi. Au moment du bombardement, 105 patients et 80 membres du personnel, des Afghans et des étrangers, étaient présents dans le centre de soins. Ouai, mais c’est pas grave !

    Qui se cache derrière l’Observatoire syrien des droits de l’homme ?

    D’après l’ancien analyste de la CIA Ray McGovern, il est extrêmement important d’être très prudent avec l’information que l’on reçoit, surtout si elle provient vient des grands médias, vu qu’une véritable guerre médiatique et de propagande est en cours.

    L’Observatoire syrien des droits de l’homme (OSDH) a constitué la première source d’information pour les nouvelles diffusées par les grands médias occidentaux sur le champ de combat syrien. Mais que sait-on réellement de cette organisation basée au Royaume-Uni !!!

    Le Royaume Uni le meilleur endroit pour observer la Syrie !!!

    Le journaliste Nimrod Kamer de RT s’y est rendu pour le découvrir.

    Cet organisme d’information a été principalement repris dans les médias occidentaux depuis le début de la guerre civile dans le pays il y a quatre ans. L’organisation prétend avoir un solide réseau de contacts en Syrie qui transmet l’information au siège principal où elle est traitée et ensuite publiée sur le site et les comptes Facebook et Twitter.

    Dès le début de la campagne antiterroriste menée par Moscou, la Russie a commencé à figurer dans les rapports de l’OSDH, et l’information a été rapidement reprise par les médias occidentaux. Un des derniers « scoops » de l’Observatoire a indiqué que «les avions de combat russes ont tué 30 civils à Homs y compris des femmes et des enfants». Bien sûr !

    «Nous ne sommes pas une organisation médiatique», assure le dirigeant de l’OSDH

    Le journaliste Nimrod Kamer s’est rendu dans la ville britannique de Coventry, où se trouve la maison de l’immigrant Rami Abdel-Rahman qui sert également de base à l’organisation et de source d’information depuis quatre ans pour plusieurs grands médias lorsqu’il s’agit de faits liés à la Syrie, y compris le taux de mortalité.
    Personne ne sait exactement qui envoie l’information à Abdel-Rahman depuis la Syrie mais cette information ne cesse d’arriver, en général sur un ton très dramatique et avec très peu de détails.

    Kamer s’est promené dans la ville en posant aux passants des questions sur Abdel-Rahman et sa location. Toutefois, personne n’a semblé savoir que la principale source sur les nouvelles de Syrie était leur voisin.
    Le journaliste n’a pas réussi à trouver le directeur chez lui. En appelant Abdel-Rahman sur son portable, il a appris qu’il était sorti pour faire des courses. Alors, le journaliste a expliqué qu’il espérait attraper le directeur de l’OSDH pour lui parler de son «organisation médiatique», le terme qu’Abdul-Rahman avait trouvé inconvenable.

    «Je ne suis pas une organisation médiatique. Je travaille depuis chez moi», a expliqué le directeur de l’Observatoire qui semblait être particulièrement bouleversé. Il a également parlé du danger que représentait pour lui une interview, «il y a des gens qui veulent ma mort».
    Difficile d’identifier à qui il faisait allusion, de plus, l’homme n’était clairement pas dans un bon état d’esprit. Finalement, Abdel-Rahman a demandé à Kamer de lui présenter son nom de famille et des détails pour qu’il puisse les envoyer à la police.

    «Lorsqu’on dirige une organisation médiatique il faut s’attendre à voir arriver des journalistes avec des questions, surtout si cette organisation est aussi douteuse et sans source…», a conclu le journaliste.


  • Les US croyaient que le « bluff » suffisait pour gagner une partie d’échec. Une fois de plus ils confondent le poker et les échecs !

    Syrie
    Par Tyler Durden – Source zerohedge. Traduit par jj, relu par Diane pour le Saker Francophone

    La Chine va se joindre à l’action militaire de la Russie en Syrie.

    Alors que l’Irak pactise avec Moscou et Téhéran pour partager les renseignements.
    Jeudi dernier, nous nous sommes demandés si la Chine était en passe de rejoindre la Russie et l’Iran dans le soutien au régime Assad en Syrie.

    Notre intérêt a été ravivé lorsque le pro-Assad, Al-Masdar, (citant un officier supérieur anonyme), a dit que «le personnel et les moyens aériens» chinois arriveront dans quelques semaines. Pour les non-initiés, cela peut sembler étrange et sorti, pour ainsi dire, de nulle part. Mais toute personne qui a suivi le conflit et qui en sait un peu plus sur l’équilibre du pouvoir mondial est consciente que Pékin a depuis un certain temps exprimé son soutien à Damas, notamment en mettant son veto, avec la Russie, à une résolution du Conseil de sécurité qui aurait vu le conflit en Syrie finir à La Haye au Tribunal pénal international.

    Voici ce que la Chine avait à dire à la réunion du 22 mai 2014 :

    Depuis quelque temps déjà, le Conseil de sécurité a maintenu l’unité et la coordination sur la question de la Syrie, grâce aux efforts des membres du Conseil, dont la Chine, pour accueillir les principales préoccupations de toutes les parties. À une époque où existent des vues sérieusement divergentes entre les parties concernant le projet de résolution, nous pensons que le Conseil devrait continuer à tenir des consultations, plutôt que de forcer un vote sur le projet de résolution, afin d’éviter de nuire à l’unité du Conseil ou d’entraver la coordination et la coopération sur les questions comme la Syrie et d’autres graves problèmes majeurs.
    Malheureusement, l’approche de la Chine n’a pas été prise en compte; la Chine a donc voté contre le projet de résolution.

    [ … ]

    Aujourd’hui une coalition Russo-Irano-Chinoise

    Effectivement, les médias russes affirment maintenant que selon le sénateur russe Igor Morozov, Pékin a décidé de se joindre au combat. Voir La Pravda (en anglais) : http://english.pravda.ru/news/world/25-09-2015/132137-china-0/
    Selon le sénateur russe Igor Morozov, Pékin a pris la décision de participer à la lutte contre Daesh et a envoyé ses navires le long des côtes syriennes.

    Igor Morozov, membre du Comité de la Fédération de Russie sur les affaires internationales a déclaré au sujet du début de l’opération militaire de la Chine contre les terroristes de Daesh. «Il est connu que la Chine a rejoint notre opération militaire en Syrie, le croiseur chinois est déjà entré dans la Méditerranée, le porte-avions suit.»
    Selon lui, l’Iran pourrait bientôt rejoindre l’opération menée par la Russie contre les terroristes par l’intermédiaire du Hezbollah. Ainsi, la coalition de la Russie dans la région s’enracine, et l’action la plus raisonnable pour les États-Unis serait de la rejoindre !

    Bien que les positions de Moscou et Washington sur les moyens de régler le conflit syrien diffèrent, on peut néanmoins constater l’évidence de la faible efficacité de la coalition américaine contre les terroristes. Les islamistes ont simplement renforcé leurs positions.

    La Russie comme arbitre d’un conflit Chine/US

    Comme Leonid Krutakov l’a dit à Pravda.ru dans une interview, le conflit le plus grave se déroule actuellement entre la Chine et les États-Unis. Moscou peut soutenir n’importe quel parti, estime l’expert, et cela va changer l’ordre du monde pendant de nombreuses années.
    Syrie2

    De toute évidence, si Pékin est en effet décidé à entrer dans la mêlée, il serait tout à fait conforme à la position de la Chine sur la Syrie et aussi au désir de l’APL (Armée Populaire Chinoise) de jouer un rôle plus affirmé dans les affaires internationales.

    En attendant, il semble maintenant que la même connexion Iran-Russie qui joue les gêneurs en Syrie se met également à prendre en charge la lutte contre ISIS en Irak, car Bagdad a conclu un accord pour partager officiellement les renseignements avec Moscou et Téhéran.

    Selon CNN :
    L’Irak affirme qu’il a conclu un accord d’échange de renseignements avec la Russie, l’Iran et la Syrie dans la lutte contre les militants d’ISIS.

    L’annonce, samedi, de l’armée irakienne a cité «la préoccupation croissante de la Russie concernant les milliers de terroristes russes qui commettent des actes criminels dans ISIS».
    Les nouvelles viennent au milieu des préoccupations des États-Unis au sujet de la récente accumulation de forces et de matériel militaire russes en Syrie et semblent confirmer les soupçons américains d’une sorte de coopération entre Bagdad et Moscou.

    La coalition russe plus déterminée que celle des US

    Nous serions négligents si nous manquions de noter l’importance de ce fait. Le scénario US tout entier tombe en lambeaux, la Russie et l’Iran se bougent maintenant pour transformer l’effort occidental en demi-teinte pour contenir ISIS en un effort très sérieux pour éradiquer le groupe.

    Rappelons qu’il y a juste un peu plus d’une semaine, le commandant de la Force Qods (forces spéciales des Gardiens de la Révolution islamique (GRI) en Iran.) Qassem Soleimani a explicitement accusé les Etats-Unis de maintenir intentionnellement État islamique dans la région pour que le groupe puisse continuer à faire avancer l’ordre du jour géopolitique de Washington en servant d’élément déstabilisateur en Syrie !

    Selon le Pentagone, la visite de Soleimani en Russie (qui, vous vous en souvenez, a violé une interdiction de voyage de l’ONU et rendu furieux les adversaires de l’accord nucléaire avec l’Iran) était «très importante» en termes d’accélération du calendrier sur l’implication inévitable de la Russie en Syrie. C’est, bien sûr, Soleimani qui commande les milices chiites en Irak luttant contre ISIS.

    Maintenant, il semble que, en plus de la coopération en Syrie, il a réussi à obtenir aussi un partenariat Russie-Iran pour des opérations de Téhéran en Irak.

    Voici Fox News, le porte-voix des néoconservateurs US :

    Les commandants militaires russes, syriens et iraniens ont mis en place une cellule de coordination à Bagdad ces derniers jours pour commencer à travailler avec les milices chiites soutenues par l’Iran qui combattent État islamique.
    Les sources de renseignement occidentales disent que la cellule de coordination comprend des généraux russes de faible grade. Les responsables américains disent qu’il est difficile de savoir si le gouvernement irakien est impliqué pour le moment.
    Décrivant l’arrivée du personnel militaire russe à Bagdad, un haut fonctionnaire américain a déclaré: «Ils éclosent un peu partout.»
    Alors que les États-Unis se battent également contre État islamique, l’administration Obama a exprimé son inquiétude que la participation de la Russie, au moins en Syrie, pourrait avoir un effet déstabilisateur.

    Moscou, cependant, a encouragé les liens entre les gouvernements de la Syrie et de l’Irak. En mai, le Premier ministre irakien Haider al-Abadi est allé à Moscou en visite officielle pour discuter d’un éventuel transfert d’armes russes et du partage du renseignement, ainsi que du renforcement des capacités de sécurité et militaires, selon une déclaration faite, à ce moment-là, par le bureau du Premier ministre irakien.

    Le Commandant de la Force Qods iranienne, Qassem Soleimani, a également été repéré à Bagdad le 22 septembre. Il a rencontré des milices chiites soutenues par l’Iran; les responsables du renseignement pensent qu’il a rencontré les Russes aussi.

    Ce qui semble s’être passé ici est la chose suivante, d’après ISW [Institute for the Study of War]:

    Vladimir Poutine a exploité à la fois la lutte contre ISIS, et le besoin de l’Iran de préserver l’équilibre régional du pouvoir, pour renforcer son influence dans les affaires du Moyen-Orient, ce qui contribue à s’assurer que les intérêts de Gazprom seront protégés et peuvent aller de l’avant.

    De par leur attitude maladroite, les États-Unis se sont mis en mauvaise posture en s’alliant secrètement avec divers groupes extrémistes sunnites, Washington est, quoi qu’il arrive, impuissant à arrêter Poutine, de peur que le public ne prenne soudain conscience du fait que la lutte contre la résurgence de la Russie et la volonté d’entraver l’expansion de l’Iran sont plus importants que la lutte contre la terreur.

    En bref, Washington a entamé un dangereux jeu d’échecs géopolitique et a perdu, et fait maintenant face à deux issues plutôt désastreuses :

    1) la Chine établit une présence dans le Moyen-Orient de concert avec la Russie et l’Iran

    2) l’Irak cède effectivement devant la Force Qods et, inalement, devant l’armée russe.

    Échec et mat !

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  • L’Histoire ne se répète jamais … elle bégaie !

    Capitalisme1

    Souvenons-nous

    Nous sommes en 1848.

    La journée de travail du textile lyonnais vient de passer de quatorze à douze heures. Pour la chambre patronale des soieries, c’est la catastrophe. Elle adresse au préfet une supplique pour dénoncer la dangerosité et l’amoralisme de la nouvelle loi :

    «Nous attirons votre attention sur les graves conséquences qu’auraient à subir nos industries au cas où la loi venait à être appliquée. Vous le savez, la main-d’œuvre ici est exigeante et hors de prix. Avec quatorze heures, nous tenions à peine.
    Douze heures précipiteraient les faillites.
    Le travail, dans nos entreprises, a toujours commencé à quatre heures du matin, repos d’un quart d’heure à midi, repos final à dix-huit heures.
    Les filles employées s’y livrent sans que leur santé n’en ait jamais été altérée et sans qu’elles ne se plaignent de leur sort par ailleurs envieux quand on songe à tous les “sans-travail” qui écument les rues. Ici, la main-d’œuvre est plus coûteuse qu’à l’étranger.
    Si nous maintenions le même salaire pour la journée réduite à douze heures, la partie ne serait plus tenable. Nous serions dans l’obligation de fermer nos manufactures et de les transporter là où l’ouvrière est la moins dispendieuse.
    Et puis, que l’on ne se trompe pas, l’ouvrière ramenée à douze heures continuerait à se lever à l’aurore pour n’arriver à la manufacture qu’à la minute obligatoire, plus disposée à se reposer des occupations auxquelles elle aurait vaqué dehors qu’à attaquer avec ferveur le travail de nos fabriques. Redevenue plus tôt libre le soir, elle n’en profiterait pas dans l’intérêt de son sommeil.
    Il y aurait à craindre pour la moralité de celles qui, étant sans famille, se verraient affranchies de toute surveillance pendant deux longues heures de la soirée.»

    Le texte est éloquent.

    On entendra la même remarque en 1919

    Pour réprouver la loi qui interdit aux enfants le travail dans les mines : «Loi qui porte atteinte au droit du travail et à la liberté individuelle».

    La loi des huit heures suscite les mêmes réactions. Voici ce qu’écrit un entrepreneur de la métallurgie :

    «On en veut à ceux qui font la richesse du pays. Il est sûr que nos industries péricliteront, et puis que feront nos ouvriers de tout ce temps vacant ? Désœuvrement, fréquentation plus assidue des estaminets. Décidément, la morale n’est plus du côté du gouvernement. Faudra-t-il bientôt que nous transportions nos industries dans les colonies ?»

    Juin 1936.

    La semaine tombe à quarante heures. Les maîtres de forges en Lorraine tonnent contre ce qu’ils baptisent «la loi de fainéantise sociale» :

    «Nos entreprises sont perdues. Comment relever le pays si nos ouvriers habitués à la tâche et fiers de l’accomplir travaillent deux fois moins ? La France va à sa ruine. Et tous, nous pâtiront de ce luxe de paresse !»

    La chanson contre la réduction du temps de travail est une vieille rengaine. Au fil des siècles, les archives déclinent les mêmes arguments.

    12 novembre 1938.

    Par une série de décrets, baptisés «décrets misère», le gouvernement Daladier supprime les acquis du Front populaire. Entre autres, la semaine de quarante heures. L’argument mérite citation :

    «Cette loi de paresse et de trahison nationale est la cause de tous les maux de notre économie. Elle va précipiter la chute de la France. On ne peut pas avoir une classe ouvrière avec une “semaine de deux dimanches” et un patronat qui s’étrangle pour faire vivre le pays !»

    Deux ans plus tard, reprenant les mêmes arguments, Pétain, à la une ces jours-ci pour son antisémitisme exacerbé, balayera les dernières lois sociales et les syndicats qui en étaient à l’origine.

    Capitalisme2


  • N’ayez plus confiance dans vos médias ! Multipliez vos sources d’informations.

    Médias
    Article paru dans Politis n° 1371

    Bolloré, Drahi, Pigasse, Arnault : OPA sur les médias

    Pour ces nouveaux magnats dont « l’intérêt premier n’est pas la presse », celle-ci est un levier d’influence. L’information est le cadet de leurs soucis.

    Martin Bouygues et Arnaud Lagardère font figure de dinosaures. Le paysage médiatique s’est en effet recomposé comme jamais ces derniers mois. Après Libération, en 2014, Patrick Drahi s’est offert l’Express en début d’année. Cet été, il a pris la moitié du gâteau de Next Radio (BFMTV et RMC).

    Parallèlement, Matthieu Pigasse, déjà coactionnaire du Monde, ajoute Radio Nova aux Inrockuptibles dans son panier personnel.

    Dans le même temps, Vincent Bolloré, propulsé à la tête de Vivendi, reprend fermement Canal +, intervenant directement sur les programmes, du talk-show au divertissement en passant par la case investigation.

    Ce mois-ci, Bernard Arnault, patron de LVMH et propriétaire des Échos, met la main sur le Parisien : la coupe est pleine ! On appelle ça une OPA. Brutale.

    Parce qu’elle ne s’opère pas seulement en termes d’acquisitions capitalistiques, en ces temps de logiques industrielles. Faisant fi des lois anti-concentration, elle se joue avec l’aval des législateurs qui ne disent mot, telle Fleur Pellerin, « garante du pluralisme des idées » mais déclarant à propos de Bolloré « qu’aucune enquête n’a révélé une intervention directe ».

    Dans un contexte de chute des ressources publicitaires et des ventes, cette OPA s’impose avec ses réductions d’effectifs et son ingérence dans les lignes éditoriales. Pour ces nouveaux magnats dont « l’intérêt premier n’est pas la presse », comme l’explique le journaliste Jean Stern, celle-ci n’est jamais qu’un levier d’influence.

    L’information, ce bien public et socle de la démocratie, est le cadet de leurs soucis !

    Médias2


  • La France envisage l’arrêt des négociations du TTIP

    TIPP

    Aurions-nous en France un ministre efficace ? !!

    Dans une interview publiée dans le quotidien Sud-Ouest, le secrétaire d’État au Commerce extérieur, Matthias Fekl, affirme que la France pourrait choisir « l’arrêt pur et simple des négociations » avec les États-Unis, si celles si ne progressent pas dans le bon sens.

    Les négociations du traité transatlantique se déroulent dans un « manque total de transparence », et une « grande opacité », ce qui pose un « problème démocratique », a fustigé Matthias Fekl dans une interview au quotidien régional Sud-Ouest.

    Le secrétaire d’État au commerce extérieur a appelé les États-Unis à faire preuve de « réciprocité » dans le cadre des négociations. « Les parlementaires américains ont accès à un nombre de documents beaucoup plus important que les parlementaires européens » a-t-il notamment dénoncé.

    Les américains ne veulent pas de contreparties ! (tout pour ma gueule !)

    « L’Europe a multiplié les offres, sur tous les sujets, et n’a reçu en contrepartie aucune offre sérieuse des Américains. Ni pour l’accès à leurs marchés publics, ni pour l’accès aux marchés agricoles et agroalimentaires qui restent fermés » a-t-il poursuivi.

    Des sujets particulièrement sensibles pour la France , très attentive à la protection de ses indications géographiques dans le cadre du TTIP.

    Autre sujet de contrariété, « celui de l’arbitrage par des tribunaux privés, sur lesquels la France a fait des propositions très offensives largement reprises par la Commission européenne » souligne le secrétaire d’État.

    Lire :

    Matthias Fekl: «l’UE doit se doter de sa propre cour d’arbitrage»
    Les négociations entre l’UE et les États-Unis pour conclure un partenariat transatlantique de commerce et d’investissement (TTIP) se sont ouvertes en juillet 2013, et achoppent sur plusieurs sujets, en particulier celui de la transparence des négociations ainsi que la mise en place d’un système de règlement des différends entre investisseurs et États.

    Réserves

    La France, mais aussi l’Allemagne ont à plusieurs reprises manifesté des réserves fortes quant au déroulement des négociations.

    Lire aussi:

    Naissance d’un front franco-allemand contre l’arbitrage dans le cadre du TTIP
    Face à une situation de plus en plus tendue sur la direction que prennent les négociations, Matthias Fekl a annoncé que la France était prête à suspendre les négociations. «Si rien ne change, cela montrera qu’il n’y a pas la volonté d’aboutir à des négociations mutuellement bénéfiques» a-t-il expliqué.

    « La France envisage toutes les options, y compris l’arrêt pur et simple des négociations » affirme Matthias Fekl. Une option qui devra trouver des appuis parmi les États membres de l’UE, puisque c’est la Commission européenne qui négocie au nom des pays, et non chaque pays de manière indépendante.

    Rappel du contexte

    Les négociations entre les États-Unis et l’Union européenne sur le partenariat transatlantique pour le commerce et l’investissement (TTIP) ont débuté en juillet 2013.

    Si un accord est conclu, il concernerait plus de 40 % du PIB mondial et représenterait les plus grandes parts commerciales et d’investissement direct étranger. Les échanges commerciaux entre les deux continents sont déjà les plus importants au monde. Le commerce des biens et services équivaut à 2 milliards d’euros.

    Cet accord pourrait faire économiser des millions d’euros aux entreprises et créer des centaines de milliers d’emplois, selon les estimations controversées de la Commission européenne.

    Qu’ils disent ! C’était les mêmes promesses avec l’Europe unie !

    Bruxelles et Washington avaient établi l’objectif ambitieux de conclure les négociations d’ici la fin 2014, mais les divergences entre les deux partenaires commerciaux notamment sur la question de la clause de règlement des différends entre investisseur et État ont fortement ralenti les négociations.

    Tenez-bon Monsieur le ministre !


  • Les Etats pourront-ils être condamnés pour crime climatique et violation des droits des générations futures ?

    tribunaux
    Source : d’après Valérie Cabanes www.bastamag.net

    C’est une lacune du droit international.

    Comment garantissons-nous aux générations futures le droit de vivre dignement dans un environnement sain ?
    Des déclarations – celles de Stockholm, de Rio et de Vienne – appellent à reconnaître notre droit à un environnement sain et notre devoir de le léguer aux générations suivantes. Mais aucune sanction n’est prévue pour ceux qui menacent ce droit, il n’a même pas été élevé au rang de droit fondamental de l’homme. Et pourtant il en va de la pérennité des conditions de la vie sur terre.

    Nous avons franchi des limites.

    Le réchauffement climatique mais aussi toutes les autres limites planétaires que nous avons franchies ou que nous sommes sur le point de franchir – érosion de la biodiversité, déforestation massive, pollution des eaux et des sols, acidification des océans – sont des conséquences directes de nos modes de consommation et de production depuis l’avènement de l’ère industrielle. En 150 ans, en misant sur son développement et son confort via les énergies fossiles et l’exploitation effrénée des ressources terrestres, l’homme a bouleversé l’écosystème terrestre.

    Et nos choix menacent aujourd’hui la Paix et la sécurité humaine.

    Quand des enfants font trembler des industriels.

    Rassurez-vous je dis seulement « trembler ».

    Pour protéger leur avenir, des jeunes américains se sont regroupés en 2011 et ont intenté ce qu’on appelle aux États-Unis une « class action » contre six agences fédérales américaines. Kids vs. Global Warming (« Enfants contre le réchauffement climatique ») représentée par son fondateur Alec Loorz, activiste depuis l’âge de 12 ans, et WildEarth Guardians (« Guardiens de la Terre sauvage ») représentée par son fondateur Xiuhtezcatl Martinez, 14 ans, ont attaqué collectivement le gouvernement américain.

    Celui-ci est accusé par les jeunes plaignants d’avoir condamné leur avenir en ne mettant pas en place une stratégie pour éviter le scénario catastrophe d’une augmentation de 2°C d’ici à la fin du siècle.
    La Cour suprême a rejeté la plainte début mai 2014 considérant qu’elle n’avait pas la compétence pour protéger des ressources naturelles. (Ben tiens ! C’est pas nous, on ne sait pas !)

    L’affaire a cependant fait trembler la plus grande association d’industriels américains, l’American Association of Manufacturers, qui représente notamment les intérêts du secteur des énergies fossiles.

    Les peuples arctiques face à la fonte des glaces

    Les peuples arctiques, dont les moyens d’existence sont menacés par la fonte des glaces, ont eux-aussi décidé de déposer une plainte contre le gouvernement américain auprès de la Commission interaméricaine des Droits de l’Homme. Ils demandent à ce que les États-Unis soient contraints de réduire leurs émissions de gaz à effet de serre. Si la plainte est jugée recevable, la Cour interaméricaine des droits de l’homme l’instruira. Cela paraît peu probable car les États-Unis n’ont pas ratifié la déclaration des Droits de l’homme de 1948, aussi incroyable que cela puisse paraître.

    Mais toute dénonciation de la Commission aura un impact diplomatique percutant, aucun État n’appréciant d’être pointé du doigt.

    Pour l’heure, les intérêts de nos gouvernants restent intimement liés aux intérêts du secteur privé, en particulier à toutes les entreprises multinationales qui financent les campagnes politiques et où l’État est parfois lui-même actionnaire.

    Cette collusion des intérêts permet aux 90 entités (multinationales, certains États) qui produisent les deux-tiers des émissions de gaz à effet de serre de dicter des normes qui leur sont favorables dans un souci de profits.

    Une lueur d’espoir.

    Un espoir nous vient des Pays Bas.

    En juin dernier, un tribunal de La Haye a donné raison à la plainte de 886 citoyens contre leur gouvernement. Les plaignants avaient demandé aux juges de qualifier un réchauffement climatique de plus de 2 °C de «violation des droits humains».

    Dans son jugement, le tribunal a estimé que l’État néerlandais devait réduire ses émissions afin de respecter « la norme de 25 à 40 % que les scientifiques et les politiques internationales estiment nécessaire pour les pays industrialisés (…) en raison de son devoir de vigilance pour protéger et améliorer l’environnement ».

    Depuis ce verdict, des citoyens s’organisent dans de nombreux pays pour agir en justice contre leur propre gouvernement, notamment en France.

    Les secteurs polluants doivent répondre de leurs décisions.

    Mais pour le mouvement End Ecocide on Earth, il faut aller encore plus loin. Nous demandons en effet que ceux qui détiennent notre destin commun en mains, en particulier ceux qui dirigent le secteur pétrolier, celui de l’agro-industrie, du nucléaire, ceux qui subventionnent et spéculent sur ces marchés, soient encadrés par le droit pénal international.

    Il faut qu’ils puissent répondre de leurs décisions quand celles-ci impactent la survie de populations entières en détruisant leurs conditions d’existence, même si cela permet d’offrir plus de confort à quelques-uns d’entre nous.

    C’est tout simplement immoral et suicidaire à long-terme.

    Mais tout le monde s’en fout !


  • Oliver Stone : « les États-Unis ne sont pas menacés. Nous sommes la menace !»

    Oliver Stone
    By Mickael – Fondateur de News360x –

    Parole d’un américain lucide.

    Alors qu’il lance une nouvelle série documentaire offrant un point de vue critique sur les actions américaines outremer, le réalisateur explique à MEE qu’il n’a pas toujours vu les choses de cette manière.

    NATIONS UNIES

    Les controverses américaines sont le fort d’Oliver Stone. Le réalisateur hollywoodien a braqué ses caméras sur l’assassinat de John F. Kennedy, la guerre du Vietnam et les attentats du 11 septembre 2001.
    Lors de la préparation de sa nouvelle série documentaire pour la télévision, The Untold History of the United States (Une Autre histoire de l’Amérique), ce sont les « exploits » américains au Moyen-Orient qui l’ont le plus marqué, a-t-il déclaré à Middle East Eye mercredi dernier.

    « En étudiant ces non-dits de l’histoire, une chose qui m’a vraiment beaucoup frappé a été l’histoire de notre implication au Moyen-Orient » a-t-il dit.

    « Une implication abjecte. »

    Stone retrace l’interventionnisme de Washington dans la région depuis les années 30, indiquant que celui-ci a atteint son apogée lors de l’envoi par l’ancien président George H. W. Bush de centaines de milliers de soldats américains pour libérer le Koweït après son invasion par l’Irak en 1990.

    L’Union Soviétique s’était effondrée depuis peu et la porte était alors grande ouverte pour la domination de la région par une unique superpuissance, a-t-il expliqué.

    « Nous n’en sommes jamais sortis. Une fois que nous y étions, nous y étions pour toujours. »

    « Nous avons déstabilisé toute la région, semé le chaos. Et maintenant, nous accusons l’État islamique du chaos que nous avons nous-même créé »

    -t-il ajouté, en référence à la milice extrémiste qui contrôle désormais de larges pans de la Syrie et de l’Irak.

    Stone a préparé et écrit la série et le livre qui l’accompagne en partenariat avec Peter Kuznick, un professeur de l’American University spécialiste de la question des frappes nucléaires américaines sur le Japon qui ont mis fin à la Seconde Guerre Mondiale.

    « Tout tourne autour du pétrole. Vous vous souvenez de cet autocollant pour voiture où était écrit :

    ‘’Qu’est-ce que notre pétrole fait sous leur sable ?” »

    a demandé Kuznick à MEE.

    La soif américaine de l’or noir est au fondement de l’alliance des États-Unis avec l’Arabie Saoudite, du coup contre le Premier ministre iranien Mohammad Mossadegh en 1953, appuyé par la CIA, et du soutien américain aux miliciens religieux qui combattaient les Soviétiques en Afghanistan dans les années 80, a-t-il poursuivi.

    « Nous avons créé ces pagailles, et ensuite nous avons élaboré un plan militaire grandiose pour y mettre un terme. Mais les solutions militaires ne marchent tout simplement pas. »

    Les opinions de Stone et de Kuznick ne risquent guère de faire froncer les sourcils dans les rues du Caire, de Moscou ou de Paris.

    En revanche, aux États-Unis, elles sont loin d’être majoritaires.

    Selon Stone, les Américains vivent dans un bulle, influencés par un système éducatif, une classe politique et des médias qui dépeignent les États-Unis comme un symbole de stabilité et une force bienveillante dans le monde.
    Un exemple célèbre est la description faite par l’ancien président Ronald Reagan des États-Unis comme d’une «ville scintillante sur une colline ».

    « Être américain est très confortable », a avancé Stone. « Vous avez le sentiment d’être en sécurité et de jouir de la prospérité des biens matériels. Mais en même temps, vous pensez que vous avez des ennemis partout – en Russie, en Chine, en Iran, en Corée du Nord.

    « Vous habitez dans ce cocon qu’est ce grand pays entouré de deux océans, mais avec l’impression de vivre toujours sous la menace. »

    Oliver Stone a déclaré comprendre ce sentiment pour l’avoir lui-même vécu.

    Stone est né à New York, d’un père républicain exerçant la profession d’agent de change, Louis Stone. Oliver a toujours été créatif – il écrivait souvent de courtes pièces de théâtre pour amuser sa famille – mais n’avait jamais remis en question la manière dont ses professeurs d’histoire enjolivaient les actes des États-Unis, a-t-il raconté.

    « J’avais toujours entendu une seule partie de l’histoire, celle qui met en valeur l’exceptionnalisme américain, qui présente l’Amérique comme un pays altruiste et bénéfique pour le reste du monde. »

    En 1967, Stone se porta volontaire pour aller combattre dans l’armée américaine au Vietnam. Il fut blessé deux fois et, à son retour, il fut décoré de l’Étoile de bronze de l’héroïsme et d’un Purple Heart, une médaille accordée aux personnes blessées ou tuées au service de l’armée américaine.

    « Je suis revenu du Vietnam perplexe, complètement désorienté vis-à-vis de ce qui s’y passait.
    « J’avais été soumis à une lourde dose de langue de bois, de langage militaire. »

    Il a commencé à poser des questions et à lire les travaux d’« historiens progressistes », tout en étudiant la réalisation de films à l’université de New York avec Martin Scorsese et d’autres enseignants.

    Ces idées ont inspiré les films à caractère politique qu’il a produits dans les années 80.

    Ainsi, l’un de ses premiers films, Salvador (1986), se déroule dans le contexte d’une guerre en Amérique centrale dans les années 80. Platoon (1986), l’opus qui l’a rendu célèbre, met en scène un jeune soldat, interprété par Charlie Sheen, servant au Vietnam. Il a continué à enquêter sur cette guerre dans Né un 4 juilet (1989), avec Tom Cruise.

    Puis en 1991, il a réalisé JFK, un film qui expose ses théories sur l’assassinat de l’ancien président, et qui sera suivi par deux autres portraits de commandants en chef des États-Unis, Nixon (1995) et W (2008).
    Quant à son dernier film sur le lanceur d’alerte de la NSA Edward Snowden, sa sortie a été ajournée à 2016, a-t-il indiqué.

    Oliver Stone a également à son palmarès des interviews de chefs d’État étrangers ayant défié Washington – du révolutionnaire cubain Fidel Castro au président russe Vladimir Poutine, en passant par le président ukrainien déchu Viktor Ianoukovytch.

    The Untold History of the United States, une série documentaire en dix parties et un livre de 750 pages, offre aux Américains une version alternative de l’histoire de leur pays depuis la Seconde Guerre Mondiale jusqu’à nos jours.
    Oliver Stone a affirmé que l’un de ses objectifs était de combattre le « crime éducatif » consistant à tromper les écoliers américains.

    « Nos programmes scolaires doivent être débarrassés de l’exceptionnalisme américain », a-t-il insisté.

    « Nous ne sommes pas menacés. Nous sommes la menace. »


  • C’est très beau l’Amitié !!!

    Sarko Copé
    Source : Le Point

    Sarkozy enfonce son rival Copé

    Interrogé par les enquêteurs de la brigade anticorruption le 4 septembre dernier, Nicolas Sarkozy a une nouvelle fois nié sa participation au système de fausses factures mises en place entre l’UMP et la société Bygmalion. Pendant l’audition – dont les grandes lignes ont été révélées par L’Obs –, l’ex-président de la République en a profité pour enfoncer Jean-François Copé : il était informé du système de fausses factures et a tout cautionné.

    L’ex-président de la République a passé sept heures devant l’Office central de lutte contre la corruption et les infractions financières et fiscales (OCLCIFF) pendant lesquelles il a paru énervé, exaspéré, et a perdu plusieurs fois patience. Les enquêteurs cherchaient à savoir s’il a ou non donné des consignes à ses collaborateurs pour l’organisation des meetings. Non, répond Nicolas Sarkozy. Il n’était au courant de rien et sa préoccupation principale était de « gagner les élections ». « Quant à la maîtrise des coûts, elle relevait de la responsabilité de mon équipe », explique-t-il.

    Un coup de poignard dans le dos.

    Puis les policiers ont montré à l’ancien président de la République un SMS de Jérôme Lavrilleux envoyé à Guillaume Lambert, le directeur de la campagne : « Nous n’avons plus d’argent. JFC [Jean-François Copé] en a parlé au PR [le président de la République]. »

    Mais Nicolas Sakorzy nie en bloc et dit ne pas se souvenir d’une telle conversation. Selon lui, il ignorait également que Jérôme Lavrilleux tenait informé Jean-François Copé de l’évolution des comptes de campagne : « Il [Jean-François Copé] ne m’en a en tout cas jamais parlé. Mais j’observe que Jérôme Lavrilleux en parlait à Copé. Partout où est passé Jean-François Copé, il a pris Bygmalion », déclare le chef de file des Républicains, comme un coup de poignard.

    « On sous-estime gravement mon intelligence »

    Nicolas Sarkozy ne savait rien et tente de se disculper. Il a appris le nom de Bygmalion dans la presse et ignorait qu’elle avait organisé sa campagne. Impossible d’imaginer qu’il ait pu se faire avoir dans ce système grossier de fausses factures. « Cela implique qu’on sous-estime gravement mon intelligence et mon bon sens. […] Le préjudice qui m’est fait pour ma réputation par cette scandaleuse affaire Bygmalion est immense », se défend Nicolas Sarkozy.

    Comment peut-il gouverner la France s’il ne maitrise même pas ses comptes de campagne !

    Au total, la campagne 2012 du candidat sortant n’a pas coûté 22 millions d’euros (soit le montant maximum autorisé par la loi), mais 40 millions. 18 millions d’euros supplémentaires ont en effet été facturés à la société d’événementiel Bygmalion. Un montant qui couvrait le dépassement des frais de campagne du candidat, affirment les dirigeants de Bygmalion.

    Dans cette affaire, 13 personnes ont été mises en examen, mais Jean-François Copé et Nicolas Sarkozy sont, eux, entendus sous le statut de suspect libre. Reste à savoir si le nouvel axe de défense de l’ancien président – qui fait porter le chapeau à Jean-François Copé – pourrait modifier le cours du dossier.


  • Braquage de banque, quelle est la différence entre le voleur et le banquier?

    Braquage
    Source Charles Sannat 7 septembre 2015 http://insolentiae.com/

    Des cambrioleurs entrent dans une banque d’une petite ville.

    L’un d’eux crie : « On ne bouge plus ! L’argent appartient à la banque. Vos vies vous appartiennent ».
    Immédiatement toutes les personnes présentes se couchent sur le sol calmement et sans aucune panique.

    Ceci est un exemple de la façon dont le bon choix des mots d’un énoncé peut conduire toute personne à modifier sa vision du monde.

    L’une des femmes est allongée sur le sol dans une pose provocante. L’un des voleurs s’approche et lui dit : «Madame, c’est un cambriolage, ce n’est pas un viol. Veuillez s’il vous plaît vous comporter de façon appropriée ».

    Ceci est un exemple de la façon de se conduire professionnellement et de se focaliser sur l’objectif.

    Alors qu’ils courent hors de la banque, le plus jeune voleur, titulaire d’un diplôme universitaire, dit au plus vieux, qui avait au mieux fréquenté l’école primaire : «Hé, nous devrions peut-être compter combien nous avons volé ?».

    Le vieux lui répond : « Ne sois pas stupide, on a un gros paquet d’argent et il suffit d’attendre les prochaines infos à la télé pour savoir combien on a volé ».

    Ceci est un exemple où l’expérience vécue est plus importante qu’un diplôme universitaire.

    Après le braquage, le directeur de la banque dit à son comptable : «Il faut appeler la police et leur dire combien on nous a dérobé».

    «Attendez», dit le comptable, «avant de faire cela, ajoutons à cette somme ce que nous avons pris pour nous-mêmes au cours des derniers mois ainsi que divers petits détournements et déclarons que le tout nous a été volé»

    Ceci est un exemple de la façon de tirer avantage d’une opportunité

    Le lendemain, on apprend par les infos que le montant volé à la banque est de trois millions de dollars. Les voleurs se mettent alors à compter leur butin et ne trouvent qu’un million, ce qui les fait râler : «Nous avons risqué nos vies pour un million de dollars alors que la direction de la banque en a dérobé deux millions sans prendre aucun risque. Nous devrions peut-être apprendre comment fonctionne le système plutôt que d’être de simples voleurs».

    Ceci est un exemple du fait que le savoir peut être plus efficace que l’intimidation physique.

    Moralité générale

    DONNEZ UN REVOLVER A QUELQU’UN, IL POURRA VOLER UNE BANQUE A SES RIQUES ET PERILS
    DONNEZ-LUI UNE BANQUE, IL POURRA VOLER TOUT LE MONDE EN TOUTE IMPUNITE…