• Compteurs Linky

    compteur Linky
    Source : http://ocparis.canalblog.com/

    ENEDIS alias ERDF tente toujours avec plus ou moins de succès d’imposer son « compteur mouchard » avec la complicité des préfets.

    Notre conseil municipal comme beaucoup d’autres a adopté une délibération « contre » le déploiement de ces compteurs sur le territoire de la commune. Immédiatement après publication Monsieur le Préfet nous a envoyé une lettre de menaces nous enjoignons d’annuler cette délibération et nous menaçant du tribunal administratif !

    Depuis quand un préfet prend-il fait et cause pour une entreprise privée et menace une collectivité locale ???

    Linky : dix péchés capitaux : contre la liberté, les droits de l’Homme et la démocratie

    Derrière le tableau convenu d’un compteur électrique augmentant le confort, améliorant la maîtrise de la consommation, permettant de mieux intégrer les énergies renouvelables et dont le joli nom fait penser au chien du voisin, se cache en réalité un puissant projet de contrôle social des populations.

    Dix caractéristiques inquiétantes doivent nous interroger :

    1 ) Le danger : la technique du CPL – Courant Porteur en Ligne – n’est pas adaptée aux fils électriques des maisons, qui ne sont pas « blindés ».

    Le CPL ajoute en fait une couche d’ondes électromagnétiques le long de tous les fils électriques, très nombreux particulièrement à proximité du compteur. Tous les êtres vivants sont sensibles aux ondes, d’ailleurs les animaux ne se couchent jamais à proximité d’une borne électromagnétique. La recherche officielle peine à fournir des preuves, à cause de crédits venant aujourd’hui presque exclusivement des multinationales, mais les chercheurs indépendants accumulent les indices accablants.
    Il serait déconseillé de dormir ou de stationner longtemps à proximité d’un compteur communicant, même protégé par une paroi : tremblements, insomnies, maux de tête, nausées… et à terme, dégénérescence des capacités cognitives et abaissement du Q.I., maladies neurologiques et cancers du cerveau … Les ondes électromagnétiques sont classées comme potentiellement cancérigène par l’OMS depuis 2011. Où est passé le principe de précaution inscrit dans la Constitution ?

    2 ) La dissimulation: les sociétés de distribution de l’énergie communiquent le moins possible sur la pose des compteurs communicants.

    En France, une seule lettre l’averti, quelques temps à l’avance, n’indiquant pas la date de l’intervention ; les compteurs sont ensuite posés sans prévenir s’ils sont dans les communs, les prestataires revenants en cas d’opposition (ils sont payés en bonus/malus sur la pose). Si les compteurs sont à l’intérieur des appartements, les employés tentent de forcer le passage: «C’est obligatoire mais c’est gratuit» est leur leitmotiv. ERDF veut imposer Linky en catimini par quartiers pour prendre de vitesse les résistances possibles. Pourquoi une telle politique du fait accompli ?

    3 ) La contrainte:

    Dans les rares réunions publiques où ERDF est contraint de se justifier, on apprend que la police n’accompagnera pas les employés pour forcer les portes comme aux Etats-Unis et que l’amende de 1500 euros demandée initialement contre les réfractaires a été refusée par les députés; mais ERDF explique aussi que ceux qui réussissent à échapper à l’obligation auront une sanction ultérieurement, par une facturation élevée et arbitraire des frais de relevé de compteur. L’opérateur joue l’intimidation pour poser rapidement un maximum de compteurs, avant de s’attaquer ensuite aux récalcitrants. Pas de quartier pour les électro-sensibles déclarés – quelques % de la population – car les compteurs s’imposent à tous sans discernement. Quel argument valable pour justifier une telle contrainte?

    4 ) Le contrôle: le compteur «Intelligent»

    Il faut comprendre «Intelligent» dans le sens anglais de «Renseignement», comme «Intelligence Service» ou «Services Secrets» – permet de connaître les habitudes de vie, à l’intérieur du domicile, de chaque individu grâce à sa dépendance à l’électricité.
    Selon le directeur d’ERDF P. Monloubou, «Linky est un élément du Big Data», ce Big Brother électronique en gestation qui permettra de tout contrôler. Linky surveille déjà les terroristes et repère les plantations illicites en intérieur, mais il pourrait un jour surveiller tout le monde, comme ceux qui dérangent par leurs opinions ou leur comportement, si les conditions politiques venaient à changer (un Etat de siège par exemple).
    Il s’agit donc bien de compteurs électriques intrusifs dont le potentiel permettrait de surveiller et punir à distance : Linky serait-il contraire à la Constitution pour atteinte manifeste à la vie privée ? (des plaintes ont été déposées)

    5 ) La menace: plus besoin d’êtres humains pour relever les compteurs

    Linky supprimera au passage 6000 emplois – ni pour couper l’électricité : une machine automatique suffira. Il faudra alors payer dans les délais : gare aux retardataires et malheur aux pauvres. Linky permettra aussi de couper sélectivement l’alimentation de n’importe quel appareil électrique d’un foyer. Il faut savoir que le ministère de l’intérieur ainsi que d’autres administrations – en plus des sociétés commerciales – pourront avoir accès aux données. Laisser à des tiers la possibilité de faire à distance des coupures totales ou sélectives d’électricité au domicile est à l’évidence une perte d’autonomie propre à susciter la docilité des usagers-citoyens. Est-ce l’un des objectifs de «Linky»?

    6 ) L’injustice:

    Le communicant d’ERDF pour Nancy explique qu’une «voiture électrique consomme l’électricité de tout un quartier en recharge rapide, de tout en immeuble en recharge normale et de toute une maison en recharge lente». La voiture électrique a le gros avantage de délocaliser sa pollution sur le lieu de production de l’électricité, et non pas lorsqu’on utilise sa voiture (l’ignorance pourra alors se marier à merveille avec l’hypocrisie, car la pollution est plus importante, avec les 2/3 de l’énergie primaire perdue dans la transformation en électricité, qui voyage mal et se stocke encore plus mal). L’horizon de 4×4 électriques pétaradants pour sauver la planète, au milieu d’une grande précarité énergétique, paraît une conséquence logiquede la combinaison entre la fin programmée des énergies fossiles (qui servent encore à produire plus des 3/4 de l’électricité, en France comme dans le monde), la croissance des inégalités, et le tout électrique avec Linky voulu par la loi de «transition énergétique». Voudrait-on pouvoir couper plus facilement l’électricité à des pauvres bientôt trop nombreux?

    7 ) L’insécurité:

    Les compteurs communicants détraquent les appareils électriques, chauffent comme de gros modems et surchauffent parfois jusqu’à l’incendie – 8 incendies durant les phases de tests en France. Ils sont plus « bêtes » qu’intelligents car ils ouvrent la voie à des pannes, des dysfonctionnements et des cyber-attaques : récupération des données pour cibler des cambriolages et possibilité pour des terroristes d’attaquer l’ensemble du réseau électrique (les activités liées à la sécurité, comme l’armée, ont d’ailleurs sagement refusé Linky). C’est pour ces raisons que les compagnies d’assurances refusent de couvrir les risques des compteurs communicants. Qui couvre alors les risques ?

    8 ) Le gaspillage:

    35 millions de compteurs français non toxiques et en parfait état de marche vont être mis à la poubelle – recyclés selon ERDF – et remplacés par des compteurs communicants plus fragiles, à la durée de vie moins élevée – 10 ans, augmentée à 15 ans puis récemment à 20 ans – pour un coût de 5 à 7 milliards d’euros, couvert par un emprunt sur 20 ans auprès des marchés financiers (alors qu’EDF est empêtré dans les surcoûts du nucléaire). Mais ces nouveaux compteurs pourraient vite devenir obsolètes – ERDF parle d’ailleurs de «prémisses d’un système évolutif menant au Big Data» -, car le but de cette première génération est seulement de faire accepter le principe de compteurs pouvant surveiller et punir à distance.
    La facture de cette fuite en avant dans le contrôle high-tech sera bien sûr répercutée – lissée dit l’opérateur – sur les factures d’électricité, donc payée par les usagers. Là où des compteurs communicants ont déjà été installés comme au Québec, on constate une multiplication des plaintes, un engorgement des tribunaux, une augmentation des impôts et des tarifs d’abonnements, ainsi qu’une légère augmentation de la consommation d’électricité, car les moyens pour surveiller la consommation existaient déjà avant, tandis que les nouveaux compteurs consomment pour leur fonctionnement.

    9 ) L’avidité (et l’hypocrisie):

    Dans les brochures destinées à ses partenaires commerciaux, ERDF tient un discours aux antipodes de la sobriété : Linky «bénéficiera à l’ensemble de la filière électrique: fournisseurs, distributeurs, producteurs, équipementiers, startups..», car Linky sera «défini par le marché». Les données sur la consommation électrique vont donc être revendues à des sociétés privées pour démarcher des «clients», alors qu’ ERDF devrait d’abord remplir une mission de service public auprès d’usagers. De plus, les compteurs communicants sont un projet porté par les gros détenteurs de capitaux à l’échelle mondiale; or ce sont des individus qui deviennent de plus en plus riches (selon les statistiques, ils ne sont plus que 63 en 2015 à être aussi riches que la moitié du monde, contre 320 en 2010 ) et ne savent plus quoi faire de leur argent, au point de financer les délires high-tech les plus dangereux (manipulation du vivant, du climat …). Ils gaspillent allègrement, se déplacent en jet privés, gagnent de l’argent en vendant de l’énergie et en faisant produire tout un tas de d’objets inutiles et énergivores, vendus à grand renfort de publicité. Ils seraient atteints de « pléonexie » (cupidité qui pousse à prendre toujours plus que ce qui nous revient).
    Comment croire que le but de tels commanditaires est de promouvoir une maîtrise de la consommation ?

    10 ) Le mépris:

    Les compteurs électriques sont la propriété des collectivités (des communes à l’origine). Tout un arsenal juridique a été concocté à l’avance pour les rendre incompétentes afin d’imposer Linky : la propriété a d’abord été transférée à des communautés de communes – comme la Cugn pour Nancy – non élues directement et donc plus sensibles aux pressions des lobbies économiques qu’à celle des citoyens. Ces Grands Non Elus (GNE) ont avalisés Linky il y a quelques années sans débats, comme souvent pour les décisions concernant la technologie (wifi, antennes relais, etc…).
    Sur un sujet qui touche le domicile, les décisions contraignantes ont été prises d’en haut, par la Commission Européenne et par les chefs de gouvernements, avec l’aval de parlementaires généralement absents, comme ce fut le cas en France au printemps 2015. Tout cela pour couper court aux contestations possibles des élus de base : plus d’une centaine de communes en France ont refusé formellement Linky début 2016, depuis son lancement fin 2015. Pourquoi un tel contournement de la démocratie?

    Conclusion:

    Ces quelques indices laissent supposer que les compteurs communicants sont d’abord un puissant outil de contrôle des populations, décisif dans le prochain contexte de raréfaction de l’énergie et de l’électricité que les gros détenteurs de capitaux anticipent. Leur projet de domination et de contrôle s’appuie sur des relais politiques de plus en plus coopératifs et sur l’éco-technocratie, cette nouvelle caste annoncée il y a 40 ans par Charbonneau, Ellul ou Illich, qui nous prépare un Enfer vert high-tech, pour le compte d’une hyper-classe mondialisée ayant peu de point commun avec le commun des mortels.

    Ces compteurs mouchards et toxiques dévoilent donc très bien le spectre d’une «décroissance oligarchique», digne de la science fiction, aux confins d’Orwell et du «Meilleur des mondes».

    Les caractéristiques de mise en place des compteurs communicants, et notamment leur caractère obligatoire, sont les mêmes au départ pour tous les pays. Les variations viennent du degré de résistance des populations : ainsi, la Californie dispose d’une «option de retrait» ; les Pays Bas ou l’Allemagne ont renoncé à rendre Linky obligatoire sous la pression des citoyens ; etc… COURAGE !

    Il est donc urgent de mobiliser les français pour, au minimum, faire revenir le gouvernement sur sa décision d’imposer Linky par la contrainte, et au mieux, pour redonner aux communes et aux citoyens un pouvoir sur les décisions technologiques qui impactent l’intérieur du domicile.


  • L’accès aux soins médicaux français, de pire en pire !

    desert medical

    Près de 30 % des Français connaissent des difficultés d’accès aux soins.

    Et ce n’est pas réservé à nos campagnes reculées.

    Si vous êtes un nouveau client, quel qu’en soit la cause, vous aurez beaucoup de difficulté à trouver un praticien, même en ville.

    Près de 30 % des Français connaissent des difficultés d’accès à un pédiatre, un gynécologue, un dentiste ou un ophtalmologiste. Et un quart d’entre eux à un généraliste.

    De plus, près de huit Français sur dix ne trouvent pas de gynécologue et d’ophtalmologiste ne pratiquant pas de dépassements d’honoraires à moins de 45 minutes de chez eux. En quatre ans, la fracture sanitaire s’est aggravée pour plus de 30 millions de Français, alerte l’association Que Choisir dans une nouvelle étude sur l’accès aux soins parue le 29 juin, après une première en 2012.

    Plusieurs raisons à cela : la répartition des professionnels de santé s’est dégradée malgré des mesures incitatives, les médecins de la jeune génération ne veulent plus avoir d’horaires chargés. En outre, les dépassements d’honoraires ont continué à croître.

    Que Choisir pointe ainsi l’échec du contrat d’accès aux soins mis en œuvre en 2013 pour les réguler.

    «Échec dispendieux car, pour 59 millions d’euros de dépassements évités par son action en 2014, il a coûté 470 millions d’euros en contrepartie accordés aux médecins, soit huit fois plus.»

    L’association demande donc à l’Assurance maladie et au gouvernement d’installer un conventionnement sélectif n’autorisant pas de médecin à s’installer en zone surdotée autrement qu’en secteur 1, et de fermer le secteur 2 en ne leur laissant le choix qu’entre le secteur 1 et le contrat d’accès aux soins.


  • Le pire qu’on n’ait jamais eu !

    Euro
    Source : Galadriel Les Brins d’Herbes engagés

    Toujours content de lui !

    Dans un entretien donné au Journal du dimanche (JDD) paru dimanche 10 juillet, François Hollande estime que l’engouement autour des Bleus, en finale de l’Euro de football, montre que « les Français avaient besoin de se retrouver ».
    Il ajoute : « On l’avait vu au moment des attentats. On s’était retrouvé dans les drames, il y avait besoin de se retrouver dans la joie, se retrouver ensemble. »

    Ben oui, il a osé le dire!

    De un, je n’ai pas besoin d’un attentat ou du foot pour me sentir solidaire de mes compatriotes, Mr Hollande

    De deux, les 7 heures de plaisirs que vont donner la 1/2 et la finale de l’Euro aux français, n’est qu’un soupir face aux 364 jours de merde qu’ils vivent à cause de vous.

    De trois, pour qui nous prenez-vous ? Pour des girouettes qu’une médaille fait tout oublier ?
    C’est sûr, nous nous rassemblerons de plus en plus, et toutes origines confondues M. Hollande… Pas à cause de l’Euro, mais à cause de vous, vous qui réussissez à faire l’unanimité du peuple français contre vous.

    Non ! L’Euro nous ne fera pas oublier le cafouillage honteux du 13 novembre .

    Non l’Euro ne nous fera pas oublier que vous nous imposez la Loi Travail sans débat, contre notre volonté

    Non ! l’Euro ne nous fera rien oublier de ce mépris dans lequel vous nous tenez.

    Vous pouvez bien porter les couleurs de l’équipe de France, cela n’a plus de sens. Vous nous avez menti, la France ne se reconnait pas en vous.

    Portez plutôt une écharpe aux couleurs de l’UE ou d’une banque, du Medef, que sais-je, de vos maîtres avec un petit écusson de l’OTAN, tiens, pour faire bon poids !

    Ceux-là, oui, vous en êtes le supporter et ce sont les plus grands diviseurs

    Mise à jour du 11 Juillet

    Portugal – France = 1 à 0. François Hollande perd 2 points de popularité !!!


  • Comment les emballages en carton vous font manger du pétrole

    hydrocarbure
    Illustration fournie par l’association Foodwatch – Foodwatch

    Source 20 Minutes

    SANTE

    La plupart des cartons contiennent des huiles minérales dérivées du pétrole qui contaminent nos aliments, dénonce une association…

    Du pétrole dans nos assiettes…

    C’est le constat dressé par l’association Foodwatch. Elle a fait tester en laboratoire 42 aliments conditionnés dans des emballages en carton et extrêmement consommés : des pâtes, du riz, du couscous ou encore des céréales des marques Nestlé, Carrefour, Auchan, Intermarché, Monoprix et Leclerc.

    Résultat : la plupart de ces aliments contiennent des huiles minérales dérivées du pétrole, y compris ceux destinés aux enfants ou bio. Plus précisément, 83 % renferment des « hydrocarbures saturés d’huile minérale », ou MOSH, « qui s’accumulent dans le corps et peuvent entraîner des dommages sur plusieurs organes », détaille Ingrid Kragl, directrice de l’information de Foodwatch.

    Pire : six produits testés sur 10 sont même contaminés par des « hydrocarbures aromatiques d’huile minérale », ou MOAH, qui sont « les huiles minérales les plus dangereuses », précise Ingrid Kragl.

    Un gramme d’hydrocarbures en moyenne dans notre corps

    Ces MOAH sont considérés comme étant cancérigènes, mutagènes – c’est-à-dire qu’ils altèrent le patrimoine génétique des êtres vivants – et ils sont également soupçonnés de perturber le système endocrinien. D’après l’Autorité européenne de sécurité des aliments (EFSA), toute exposition à ces MOAH par l’alimentation présente un danger potentiel…

    Mais comment ces MOSH et ces MOAH se retrouvent dans nos aliments ? « Les sources de contamination sont les sacs en toile de jute, les encres, les machines servant à produire les aliments, qui sont huilées, les cartons, et surtout, les cartons recyclés », répond Ingrid Kragl. Et le consommateur ne peut rien faire : sans analyse, il lui est impossible de détecter si le carton d’emballage contient ou non des MOSH et des MOAH. Seules certitudes : la contamination s’accroît avec le temps de stockage. Et, d’après le Laboratoire cantonal de Zurich, « notre organisme contient environ un gramme d’hydrocarbures, il s’agit donc du plus grand contaminant présent dans le corps humain », se désole Ingrid Kragl.

    Le problème n’est pas nouveau.

    En 2011, l’UFC Que Choisir avait déjà tiré la sonnette d’alarme. Mais ni les pouvoirs publics français, ni les autorités européennes n’ont pris de mesures. Pourtant, « la contamination des aliments par ces huiles peut être évitée », assure Ingrid Kragl, qui recense trois solutions : l’intégration d’une couche protectrice directement dans les cartons, la mise en place de matériaux absorbants dans les cartons ou encore, l’ajout de sachet dans des matières spécifiques pour protéger les aliments du contact avec les cartons.

    Preuve que cela fonctionne : Foodwatch a également fait tester 42 aliments en Allemagne et ils contiennent bien moins d’huiles minérales. Sans doute parce qu’outre-Rhin, la dangerosité de « ces hydrocarbures alimente le débat public et politique depuis plusieurs années déjà », avance Ingrid Kragl.

    « La France peut mettre en place une réglementation stricte »

    Foodwatch demande aux autorités de se saisir de toute urgence du problème et de rendre obligatoire les barrières efficaces pour tous les emballages alimentaires fabriqués à partir de papier et carton. L’association réclame également le principe de tolérance zéro pour les MOAH et l’instauration d’un seuil maximal pour les MOSH. Elle lance enfin une pétition « Pas d’huiles minérales dangereuses dans nos aliments » qui sera adressée au commissaire européen en charge de la Santé.

    « Sans attendre l’Europe, la France peut mettre en place une réglementation stricte, comme elle l’avait fait avec le bisphénol A », assure André Cicolella, chimiste et président du
    Réseau environnement santé. « Il faut en finir avec cette position laxiste alors que nous sommes confrontés à une situation de crise sanitaire avec une hausse des maladies chroniques. Les citoyens doivent faire pression auprès de leurs politiques, il s’agit de défendre notre santé et celle de nos enfants. »


  • Kinder: Les barres chocolatées contiendraient des substances cancérogènes

    kinder
    Source 20 Minutes

    ALIMENTATION

    L’association allemande Foodwatch a mis en évidence la présence d’hydrocarbures dans certains produits des marques Kinder, Lindt et Rübezahl …

    Alors que son œuf surprise a été récemment banni du Chili pour lutter contre la malbouffe, Kinder se retrouve à nouveau pointé du doigt.

    L’association allemande Foodwatch, qui a testé vingt produits, vient en effet de mettre en évidence la présence d’hydrocarbures, à des niveaux dangereux, dans plusieurs aliments chocolatés. Parmi eux, les barres en rouge et blanc, mais également des produits des marques Lindt et Rübezahl.

    Des hydrocarbures saturés et huiles minérales aromatiques …

    L’association de défense des droits des consommateurs a identifié deux types d’huiles présentes dans ces friandises : d’une part, des hydrocarbures saturés, « qui peuvent s’accumuler dans le corps et endommager durablement les organes », en particulier chez les adultes, précise le site : « Pourquoi Docteur ».
    D’autre part, des huiles minérales aromatiques. « Toutes deux sont connues pour agir comme des cancérigènes et ont des effets délétères sur le génome humain », ajoute le site spécialisé.

    … Provenant du chocolat, des emballages ou des machines.

    Mais alors, pourquoi ces substances a priori nocives se sont retrouvées dans ces sucreries appréciées des plus jeunes comme des « grands enfants » ? Selon Foodwatch, les huiles minérales pourraient provenir du chocolat lui-même, des emballages (en particulier ceux conçus à partir de papier recyclé), ou des machines de fabrication.
    Face à ce constat, l’association a demandé aux industriels de retirer leurs produits du marché et invite l’ensemble des consommateurs à renoncer à des friandises très populaires.

    De son côté, Ferrero a réagi en « évoquant un problème complexe nécessitant une concertation européenne sur la question », d’après Le Parisien, qui relaie le communiqué de la société propriétaire de la marque Kinder.


  • Interdiction des sacs plastiques: une affaire en or pour la grande distribution

    sacs plastiques
    Source Claude-Marie Vadrot POLITIS

    Entre les économies et la vente des sacs réutilisables, les grandes surfaces s’offrent des millions d’euros de chiffre d’affaires

    Les grandes surfaces se gardent bien de crier trop fort contre la suppression légale (article 75 de la loi de transition énergétique) depuis le premier juillet, des sacs de caisse ou des sachets, dits à usage unique, de moins de 50 microns d’épaisseur destinés à emballer les fruits et légumes avant la pesée. Après avoir protesté depuis des années, en concertation avec les fabricants de ces sacs qui parsèment les rues et la nature, elles se sont rendu compte que l’interdiction (déjà souvent observé depuis des mois) constituait une excellente affaire, même si tel n’était pas l’objectif du législateur. De plus les sacs étant importés à plus de 80 % des pays du Sud, leur disparition, contrairement à ce qui a été claironné, n’aura pas d’incidence sur l’emploi.
    D’après la revue Linéaires, le magazine qui commente chaque semaine l’actualité du libre-service et n’a pas pour habitude de critiquer le secteur qui la fait vivre, non seulement la suppression des sacs permet aux enseignes de réaliser une économie annuelle de plusieurs centaines de millions d’euros, mais la vente aux clients de sacs réutilisables a représenté un chiffre d’affaires de 177 millions en 2014, rien que pour l’enseigne Leclerc. Ce qui situe actuellement le chiffre d’affaires du sac renouvelable, écologiquement correct, payant et souvent voué à la disparition chez le client, à plus de 500 millions d’euros pour toutes les enseignes réunies.
    Chiffre qui va grimper rapidement. Ce qui explique, par exemple, la publicité mensongère qui parait depuis trois jours dans la presse écrite, publicité dans laquelle Leclerc se vante d’appliquer la réglementation depuis 1996 et promeut ses sacs payants à usages multiples, transformant la clientèle en messager publicitaire.

    La grande distribution a rapidement compris comment transformer en bonne affaire les récriminations de la clientèle réticente à se passer des sacs gratuits. D’autant plus que les clients les rapportent peu fréquemment ses sacs réutilisables, les transformant souvent en sacs poubelle bien que les ayant payés entre 3 et 7 centimes à la caisse selon les marques. Un prix « indolore » mais qui rapporte pour un objet dont la biodégradabilité reste d’ailleurs problématique. Tout comme leur origine puisque ils sont majoritairement fabriqués à partir de maïs et de pomme de terre, ce qui représente un indéniable détournement de produits alimentaires.

    Economiser sur les sacs plastiques et répercuter le coût des sacs papier !

    En attendant que la majorité des consommateurs se munisse de ses propres sacs ou cabas, ce qui est loin d’être gagné tant sont fortes les mauvaises habitudes créés depuis des années par les super ou hypermarchés, la grande distribution va maintenant pleurer sur l’usage obligatoire de sacs en papier ; en expliquant qu’elle devra « probablement » répercuter le coût de leur usage sur les prix des aliments frais.
    Il y a pourtant longtemps que les magasins spécialisés dans le bio ont instauré leur usage sans être conduits à la faillite…


  • Le credo du « métro, boulot, supermarché, dodo »

    metro boulot dodo
    Source : Marc Jutier via Les Brindherbes Engagés

    Voir l’article complet, les liens et les commentaires en cliquant ce titre !

    A réciter tous les soirs.

    « Je pense que la loi Travail est la meilleure chose qui puisse nous arriver, nous pourrons enfin vivre heureux sans penser à rien, car même au travail on pense pour moi.

    Je pense qu’il est nécessaire d’acheter ce que l’on me propose à la télé car cela me rendra heureux et contribuera à relancer la croissance indispensable pour le maintien du système de réserves fractionnaires.

    Je pense que mon gouvernement est totalement indépendant en finançant sa dette (2.137,6 milliards d’euros – AFP le 30/06/16) sur les marchés de capitaux.

    Je pense que les banques sont fiables et que le système monétaire actuel est parfait.

    Je pense que mon argent est en totale sécurité à la Banque. Je pense que le fait de dématérialiser totalement l’argent sauvera le monde.

    Je pense que la France ne peut plus exister seule et que la mondialisation est notre unique alternative à une catastrophe économique.

    Je pense que l’Union Européenne est la meilleure structure politique possible pour la guerre économique de tous contre tous du capitalisme mondialisé.

    Je pense que le capitalisme est le seul système viable pour l’humanité car tous les autres systèmes ont disparus ou presque.

    Je pense que le revenu de base rendra les gens feignants et stupides.

    Je pense que l’OTAN est indispensable pour nous protéger des terroristes.

    Je pense que je suis déjà fatiguée à force de trop penser et je pense que les médias, tenus par quelques milliardaires, sont les seuls à me fournir de la véritable information, une vision juste du monde d’aujourd’hui et que ceux qui disent le contraire sont des complotistes comme ils nous le rappellent à la télé. Amen ! »


  • Ils n’ont décidément rien compris !!!

    CETA
    Circulez, il n’y a rien à voir ! Et Faites ce que l’on vous dit !
    Source CNCD-11.11.11.

    La Commission européenne veut adopter le CETA sans passer par les parlements nationaux !

    A l’occasion du sommet européen des 28 et 29 juin, le Président de la Commission européenne Jean-Claude Juncker a annoncé que la Commission considère le CETA, accord commercial négocié avec le Canada, comme « non mixte ». C’est-à-dire relevant seulement de Bruxelles et non des parlements nationaux.

    Elle entend soumettre ce positionnement à la décision du Conseil dans les prochaines semaines, de façon à éviter de devoir solliciter la ratification de l’accord par les parlements des États membres, dont plusieurs ont récemment exprimé de fortes réserves.

    La plupart des États membres européens, dont la France et l’Allemagne, ont pourtant exprimé qu’ils considèrent qu’il s’agit d’un traité « mixte », abordant à la fois des compétences communautaires et nationales. La décision de considérer le CETA comme non mixte, que la Commission pourrait annoncer le 5 juillet, ne pourrait être annulée que moyennant un vote à l’unanimité des États membres. Or cette unanimité est loin d’être garantie puisque l’Italie a déjà annoncé qu’elle suivrait la position de la Commission. S’il est considéré comme non mixte, une majorité qualifiée des États membres sera suffisante pour ratifier le CETA. Sans l’Allemagne et la France, une majorité qualifiée est mathématiquement possible, mais politiquement difficile à imaginer.

    Cela semble pourtant être le pari de M. Juncker.

    « Cette décision de la Commission n’est pas irréversible, mais elle envoie un signal incompréhensible moins d’une semaine après le vote du Brexit, qui devrait pousser les dirigeants européens à être davantage à l’écoute des citoyens », réagit Michel Cermak, chargé de recherche au CNCD-11.11.11.

    Selon Arnaud Zacharie, secrétaire général du CNCD-11.11.11 : « Le CETA est le premier traité européen de nouvelle génération qui aborde des domaines qui dépassent de loin les compétences commerciales et européennes. Ne pas le considérer comme mixte serait non seulement un non-sens, mais aussi un déni de démocratie qui ne ferait que nourrir encore davantage l’euroscepticisme ».

    Même si le traité devait finalement être considéré comme mixte, le problème ne serait pas réglé pour autant, car la Commission pourrait proposer une « application provisoire » de 90% du traité avant la ratification par les parlements nationaux. De plus, la clause d’arbitrage entre investisseurs et États, particulièrement controversée, continuerait de s’appliquer « provisoirement » même après un rejet par un parlement national, pendant encore 3 ans.

    Les parlements nationaux doit rejeter le CETA en l’état, et à tout le moins refuser qu’il soit non mixte ou appliqué provisoirement. C’est pour porter ce message que nous serons des milliers à Bruxelles le 20 septembre prochain pour le National STOP TTIP & CETA Day.


  • La bêtise humaine n’a pas de limite

    Fuku
    Source : Philippe Hillion

    Le ministère de l’Environnement japonais décide de réutiliser les sols contaminés pour les routes et le nivellement côtier dans tout le pays !

    Le 7 juin 2016, les experts du groupe d’étude du MOE (Ministry of the Environment) ont reconnu réutiliser les sacs de sols contaminés pour les travaux publics.

    Ces sols contaminés proviennent de la décontamination. Pour être recyclables, leur radioactivité en Césium est supposée se situer entre 5 000 et 8 000 Bq/kg. Ils seront recyclés pour la construction et l’entretien des routes et des rivages de tout le Japon. Le gouvernement du Japon a raclé les sols contaminés et les disperse maintenant sur tout le pays.

    Le ministère a prévu d’en faire une annonce officielle bientôt.

    En mars dernier, le MOE affirmait qu’ils allaient réduire le niveau de radioactivité grâce à une technique dont ils ne disposaient pas encore. Il n’est pas du tout précisé s’ils ont développé cette technique à présent.

    La France toujours au avant poste pour promouvoir le nucléaire :

    L’ambassade de France au Japon a organisé un dîner à base de produits de Fukushima

    Selon l’ambassade de France au Japon, le 17 juin 2016 au soir ils ont organisé un dîner à base d’aliments de Fukushima.

    Le gouverneur de Fukushima, M. Uchibori, le ministre de la Reconstruction, M. Takagi, et un chanteur français, M. Charles Aznavour, étaient les invités de l’ambassadeur de France, M. Thierry Dana.

    Ils ont servi du bœuf, des cerises et des poulets locaux de Fukushima préparés à la française.

    Dans le compte rendu de presse, Aeon, le plus grand distributeur alimentaire, est cité comme partenaire de l’événement. Le PDG d’Aeon est aussi le frère aîné du chef du parti démocratique japonais, M. Okada.
    Le gouverneur de Fukushima a déclaré que depuis l’an dernier ils n’ont relevé de radioactivité excessive dans aucun de leurs produits agricoles.

    http://www.ambafrance-jp.org/article10203


  • LE BAL DES FAUX-CULS

    erdogan
    Courrier Internationnal Anahit Miridjanian

    Snif ! Snif ! Pardon, pardon, désolé, désolé !!!

    Sept mois après l’attaque d’un bombardier russe par un chasseur turc à la frontière turco-syrienne, le président turc présente ses condoléances à la famille du pilote tué, et se dit prêt à tout geste destiné à restaurer le dialogue avec Moscou.

    “Le président turc Recep Tayyip Erdogan a présenté ses excuses au président russe pour l’avion de combat SU-24 abattu en novembre 2015”, rapporte le service de presse du Kremlin. Dans son message à Vladimir Poutine, Erdogan exprime sa volonté de restaurer les relations traditionnellement amicales entre leurs deux pays et de lutter ensemble contre le terrorisme dans la région.

    « Je veux encore une fois exprimer ma sympathie et mes condoléances profondes à la famille du pilote russe décédé et je vous demande pardon. Je partage leur douleur de tout mon cœur. Nous percevons la famille du pilote russe comme une famille turque. Nous sommes prêts à toute initiative qui pourrait soulager la douleur et les souffrances infligées”

    écrit le leader turc dans sa missive, citée par le journal Kommersant.

    Le 24 novembre 2015, un avion de chasse F-16 turc a abattu un bombardier russe Su-24 à la frontière turco-syrienne. Après son éjection, le commandant du bombardier n’a pas survécu aux coups de feu tirés sur lui depuis le sol. L’enquête judiciaire est ouverte contre un citoyen turc associé à la mort du pilote russe, a précisé Erdogan.
    Fin mai, le président turc avait déjà annoncé qu’il souhaitait renouer le dialogue avec Moscou, mais ignorait “quel premier pas” attendait de lui la Russie, rapporte Kommersant.

    Réponse du porte-parole du Kremlin :

    “Des excuses, des explications, des dédommagements pour le bombardier et le décès du pilote Oleg Pechkov, enfin, un châtiment pour les coupables.”

    MAIS QUE SE PASSE-T-IL DONC !

    Le président ORDOGAN aurait-il été touché par la grâce divine ?
    Non c’est plus simple …

    L’été est arrivé et les plages turques sont désertées par les touristes.


  • J’aime l’âne – Francis Jammes

    j'aime l'ane

    J’AIME L’ANE…

    J’aime l’âne si doux
    marchant le long des houx.

    Il prend garde aux abeilles
    et bouge ses oreilles ;

    et il porte les pauvres
    et des sacs remplis d’orge.

    Il va, près des fossés,
    d’un petit pas cassé.

    Mon amie le croit bête
    parce qu’il est poète.

    Il réfléchit toujours.
    Ses yeux sont en velours.

    Jeune fille au doux cœur,
    tu n’as pas sa douceur :

    car il est devant Dieu
    l’âne doux du ciel bleu.

    Et il reste à l’étable,
    fatigué, misérable,

    ayant bien fatigué
    ses pauvres petits pieds.

    Il a fait son devoir
    du matin jusqu’au soir.

    Qu’as-tu fait jeune fille ?
    Tu as tiré l’aiguille…

    Mais l’âne s’est blessé :
    la mouche l’a piqué.

    Il a tant travaillé
    que ça vous fait pitié.

    Qu’as-tu mangé petite ?
    T’as mangé des cerises.

    L’âne n’a pas eu d’orge,
    car le maître est trop pauvre.

    Il a sucé la corde,
    puis a dormi dans l’ombre…

    La corde de ton cœur
    n’a pas cette douceur.

    Il est l’âne si doux
    marchant le long des houx.

    J’ai le cœur ulcéré :
    ce mot-là te plairait.

    Dis-moi donc, ma chérie,
    si je pleure ou je ris ?

    Va trouver le vieil âne,
    et dis-lui que mon âme

    est sur les grands chemins,
    comme lui le matin.

    Demande-lui, chérie,
    si je pleure ou je ris ?

    Je doute qu’il réponde :
    il marchera dans l’ombre,

    crevé par la douceur,
    sur le chemin en fleurs.


  • Après le Brexit, refaire l’Europe

    brexit
    Par Catherine Tricot Regards.fr

    Le Brexit marque une énième faillite de la construction européenne, devenue confiscation européenne. Une nouvelle idée de l’Europe s’impose : celle des origines de ce rêve, celle des peuples.

    Les Britanniques, jeunes et vieux confondus, ont participé massivement au référendum imposé à David Cameron. Ils ont voté « leave » à 52%.

    Ils ont choisi la sortie de l’Union au terme d’une campagne exceptionnellement dure, voire violente. Cette campagne a été l’occasion d’entendre des discours xénophobes que l’Angleterre avait enfouis depuis les années 30.
    Contrairement au vote français de 2005, les voix de la contestation de la construction européenne ont pris des chemins de droite, d’extrême droite souvent. La gauche anglaise n’a pas trouvé les mots pour donner un sens progressiste au refus de cette Europe ; elle n’a pas non plus su porter un discours de refondation européenne qui rencontre la colère de son peuple. Cette gauche sort encore un peu plus affaiblie.

    Mais les Britanniques ont-ils eu d’autres façons de dire que cette Europe-là ne leur va pas ?

    La surdité des pilotes de l’Europe, conduit l’UE à grande vitesse dans le mur .

    Du nord au sud de notre continent, à chaque fois que les peuples sont consultés ils disent « non ».
    Non au chantage comme en Grèce. Non au libéralisme comme en France. Et partout non à la remise en cause de la promesse démocratique.

    Va-t-on leur dénier ce droit ?

    Va-t-on longtemps cultiver ce paradoxe que l’extrême droite demande de consulter les peuples et que les « sages » responsables, les tenants de la bonne « gouvernance », les dirigeants européens « raisonnables » s’exclament en cœur que laisser le peuple s’exprimer est du « populisme » ?

    Revenir au rêve européen

    L’idée européenne est ancienne.

    Mais elle a été confisquée, trustée et pervertie. Elle n’était pas un rêve de commerce, mais d’échange et de paix, de démocratie et de respect.

    L’idée européenne, celle-là-même qu’exprime la devise « Unie dans la diversité », se disait une perceptive de commun. Mais le commun est devenu le marché commun. Et l’union est devenu le marché unique : tout ou presque s’est réduit au marché. Aux foules sentimentales il fut répondu concurrence et équilibre budgétaire.

    « TINA », There Is No Alternative, est devenu le prénom de l’Europe

    L’idée que nous nous faisons de l’Europe est plus profonde. Elle ne remonte pas à la Communauté européenne du charbon et de l’acier. Elle ne débute pas avec le traité de Rome de 1957.

    Elle n’a jamais été réductible au Marché commun.

    Notre idée européenne s’ancre dans les rêves partagés de liberté, d’égalité et de paix. Si Victor Hugo et tant d’autres se sont enthousiasmés hier, ce fut pour une grande idée, pas pour une administration tatillonne.
    La première révolution moderne est venue précisément de l’Angleterre et elle porta haut les idéaux de liberté. L’Europe s’est empourprée lors de la Révolution française et une espérance d’égalité balaya le continent. Cette Europe est dans la mémoire des peuples et de chacun de nous.
    C’est sur ces legs que doit se bâtir un nouveau projet européen.

    Libéralisme, bureaucratie, autoritarisme

    Et pour cela, il faut rompre en Europe et dans chaque pays avec ce qui nous enserre au point de nous rendre malades.

    En Europe et dans chaque pays, il faut se dégager du carcan des traités européens qui, au prétexte d’économie, empoisonnent les âmes.

    L’austérité est la vérité du libéralisme contemporain. La « gouvernance » a pour nom commun bureaucratie et autoritarisme. Le rêve de paix se transmue en engrenages de guerre, en promesse d’armées intégrées et « dronéisées ». Notre humanité s’abime en Méditerranée, devenue un morbide cimetière.
    Parce que l’Europe ne peut châtier les peuples qui veulent inventer, comme en Grèce, parce qu’elle renoncerait à elle-même en reniant les droits humains fondamentaux qui la fondent, en méprisant la culture et les échanges entre les peuples et ses jeunes…

    Pour toutes ces raisons, des forces, des hommes, des femmes, des artistes et des intellectuels se lèvent.
    Podemos en Espagne, Jeremy Corbyn en Grande Bretagne, le Mouvement pour la démocratie en Europe : Diem 25 de Varoufakis, Brian Eno, Ken Loach, Slavoj Zizek ou Julian Assange. Tous prolongent les mobilisations européennes des marches de chômeurs et des femmes, des lanceurs d’alerte du Luxleaks, des opposants aux mines de charbon en Allemagne ou au transfert des déchets nucléaires par train au travers du continent.

    Tous veulent construire un autre avenir commun.

    Nous sommes de ceux-là.


  • Les banques, une gangrène qui dégénère.

    Bank
    Source : Le Blog de Liliane Held-Khawam

    Les banques : un système mafieux

    Le Brexit a déclenché des paniques sur les places mondiales. Un krach financier d’ampleur se déroule sous nos yeux, entrainé par les banques européennes…

    Cela fait de nombreuses années que nous dénonçons les too big to fail (« trop gros pour faire faillite ») et le système de sauvetage que leur ont offert les gouvernants sans aucune exigence en échange (Bâle III compris). A ce jour, une immunité parfaite a été offerte à leurs têtes malfaisantes organisées plus que probablement en bandes cartellisées. Autant dire que chacun connaît les secrets et les défaillances de l’autre et s’en méfie.

    Ce petit monde ressemble de plus en plus à une mafia devenue trop grosse pour être stoppée.

    Les politiques ne semblent même pas intéressés par la chose !!! Un haut responsable suisse aurait dit un jour « je ne sais pas où se trouve l’or de la Suisse et je ne veux pas le savoir »…

    Une justice impuissante

    Si les dirigeants d’un pays sont impuissants ou complaisants avec ces hauts dirigeants des banques (oubliez même le niveau des directeurs), que peut faire la justice?

    Les mailles de ses filets se sont d’ores et déjà révélées à ce jour très sélectives pêchant à l’occasion des boucs émissaires à l’image d’un Kerviel en France mais oubliant en Suisse le président d’une banque sommée d’être fermée, reprise et dissoute pour blanchiment d’argent… !

    L’immunité de ces gros bonnets de la finance est en train de pourrir l’existence de millions de personnes qui triment pour ramener quelques euros à la fin du mois.

    Le petit peuple gronde !

    Ce système comparé par Thomas Veillet (blogueur, trader, râleur et plein d’autres choses) à un mouvement perpétuel est voué tout de même à disparaître tôt ou tard par les réactions imprédictibles du petit peuple. Cela s’appelle l’impondérable.

    Le jour où le dernier centimètre carré de sa zone de confort sera perdu et que ses maigres dépôts bancaires confisqués, il pourrait se laisser aller à une violence bien réelle insoupçonnée par les algorithmes virtuels….
    Nos arrogantes têtes pensantes de la haute finance mondiale qui n’ont su intégré la variable « Brexit » dans leur spéculation ferait bien de se documenter un minimum sur les bases de la psychologie et de l’histoire… Vite si possible !

    _______________________________________________________________________
    Liliane Held-Khawam est née à Héliopolis (Egypte) et a vécu au Liban, en France, Suisse, Etats-Unis.
    Elle est aujourd’hui binationale (Suisse- Liban) mais avec des origines multiples (byzantine, arménienne, alépine, libanaise, grecque, éthiopienne).
    Elle est diplômée en 1982 en économiste d’entreprise de l’Université de Neuchâtel (Suisse).
    Elle a fondé en 1989 une entreprise basée à Lausanne (Suisse) et active dans le conseil en stratégie d’entreprise et en management. Le slogan de l’entreprise est « Le développement de l’Humain dans le développement de l’Organisation ».


  • IL N’Y A PAS PIRE SOURDS QUE CEUX QUI NE VEULENT PAS ENTENDRE !

    brexit
    Source : d’après en partie l’article de DENIS SIEFFERT SUR POLITIS

    Les causes du Brexit sont européennes

    Le président de la Commission européenne Jean-Claude Juncker a assuré vendredi que le vote historique britannique en faveur d’un retrait du Royaume-Uni de l’Union européenne ne signifiait pas le début de la fin pour l’UE.

    A une question en conférence de presse lui demandant si ce vote signifiait la fin de l’UE, Jean-Claude Juncker a répondu « non », avant de quitter rapidement le podium et d’être longuement applaudi par les nombreux fonctionnaires européens présents dans la salle de presse qui ont peur pour leur gagne pain.
    Les prophètes de la dernière heure se sont donc trompés.

    Ils prédisaient le maintien du Royaume-Uni dans l’Union européenne, et c’est le Brexit qui l’a finalement emporté, à l’aube de ce 24 juin, avec 51,9% des voix. Ils ont eu le tort de trop scruter les réactions de la « City » que l’on disait, en toute fin de campagne, résolument optimiste.

    Ils ont oublié que c’est le peuple qui décide, encore un peu et, non la finance, même si la finance est la mère de l’UE.

    Deux populations qui s’affrontent.

    La finance est leur boussole. Elle n’est visiblement pas celle de la majorité des Britanniques. Et c’est peut-être bien là le fond du problème. Ce sont deux populations qui se sont affrontées dans cette affaire. Il n’y a qu’à regarder la répartition géographique du vote pour s’en convaincre : Londres pour le maintien ; le centre et le nord de l’Angleterre, frappé par le chômage et la précarité, pour le Brexit.

    Un vote qui fait écho à une volonté d’indépendance qui ne tardera pas à se manifester de nouveau.

    Alors, faut-il se réjouir de ce Brexit ?

    C’est assurément un énorme coup de pied dans la fourmilière européenne qui en avait bien besoin. Mais c’est aussi le fruit d’une campagne menée avec de mauvais arguments, souvent xénophobes, et dominée par la droite du parti conservateur et le parti d’extrême droite, Ukip. Et c’est le principal dirigeant de ce mouvement, Nigel Farage, qui criait le plus bruyamment victoire, vendredi matin.

    Les Britanniques, les Anglais principalement, ont voté « contre » le maintien. Contre une perte de souveraineté, contre le mépris dont les ouvriers, et les plus démunis, ont à juste titre le sentiment d’être les victimes. Un sentiment qui s’est cristallisé conjointement sur Bruxelles et sur le Premier ministre, David Cameron.

    On ne manquera pas de voir quelques similitudes avec le vote des Français contre le traité constitutionnel, en 2005 (qui ne servit à rien !). Mais avec une grande différence qui, précisément, nous empêche de nous réjouir et nous inspire même bien des craintes : c’est la gauche sociale qui avait dominé le référendum français ; c’est la droite extrême qui a monopolisé les débats en Grande-Bretagne.

    La finance va se venger sur le peuple.

    Au lendemain du Brexit, tous les experts s’efforcent d’en mesurer les conséquences : fuite des capitaux, délocalisations (JP Morgan annonce déjà des licenciements), inflation… La City va se venger. Et d’une façon ou d’une autre, les électeurs du Brexit en feront les frais. Mais je ne me risquerai pas pour ma part à prédire l’avenir. Plutôt que de prévoir les conséquences incertaines, il est urgent d’analyser les causes. Car elles ne sont pas spécifiquement britanniques.

    Imaginez si le même référendum était organisé aujourd’hui en France !!!

    L’UE, l’instrument des institutions financières.

    Ce n’est plus le peuple qui dirige l’UE, ce sont les marchés et leurs lobbies institutionnalisés.

    Ce qui s’est exprimé de cette façon avec le Brexit, s’exprime un peu partout en Europe. La large victoire du mouvement Cinq étoiles à Rome et dans plusieurs grandes villes italiennes, la percée de l’extrême droite en Autriche, le succès prévisible de Podemos en Espagne, la progression du Front national en France, sans oublier les précurseurs grecs de Syriza, sont autant de manifestations d’un soulèvement non contre le principe européen, mais contre l’Union européenne telle qu’elle apparaît aujourd’hui aux peuples. C’est-à-dire comme l’instrument des institutions financières, et des politiques d’austérité.

    C’est un sentiment d’impuissance qui s’exprime contre l’Union européenne et les grands partis traditionnels, libéraux ou sociaux démocrates. C’est une révolte contre une chape de plomb, et contre un déni systématique de démocratie, comme on l’a vu en France après le référendum de 2005, et plus cruellement encore, après le référendum grec de juillet 2015. Et comme on le voit ces jours-ci encore dans notre pays avec le mépris affiché par le gouvernement face à une opinion hostile à une loi travail largement inspirée par l’Union européenne.

    Ce mouvement de révolte est engagé. Il aura lieu. Il a lieu. La grande question est de savoir quelles sont les forces politiques qui vont l’exprimer. En Espagne, Podemos représente, pour les élections du 26 juin, une espérance aux antipodes des partis qui ont animé la campagne du Brexit. Cette question est également au cœur du débat politique en France.

    A chacun son « Brexit ».


  • ART ROMAN

    Patrimoine

    Vous trouverez sur ce lien EGLISE ROMANE une étude que je viens de terminer sur l’histoire, l’architecture et la symbolique de l’église romane du village. Cette étude n’a pas de but religieux, elle est seulement animée par la curiosité.

    L’objectif de cette étude est de faire découvrir et réhabilité la place de l’église romane du village qui a été oubliée et négligée, sur le plan de l’étude architecturale et historique par pratiquement tous les auteurs qui ont étudié les édifices romans de la région de Bagnols sur Cèze. Peut-être que cet oubli a existé de tout temps et a, ainsi, permis à cet édifice d’être encore debout aujourd’hui malgré les guerres de religions et (encore pire) les « modernisations » du XIX° siècle que n’ont pu s’empêcher de faire les habitants de cette époque. Cette église est aujourd’hui, enclavée dans le bâti des deux siècles derniers, c’est donc de l’intérieur qu’on la « voit » le mieux.

    Je souhaite une bonne lecture à tous les curieux.


  • Et pendant ce temps-là l’Otan continue de préparer sa petite guerre mondiale

    OTAN2
    Jens Stiltenberg, secrétaire général de l’Otan

    Source : Pierrick Tillet le 31 mai 2016 – Le monde du Yéti

    Paranoïa ou action réfléchie ?

    Incurable, l’assemblée parlementaire de l’Otan réunie lundi 30 mai à Tirana (Albanie) vient ouvertement d’appeler l’ensemble de ses alliés à « se préparer face à la menace potentielle de la Russie ». Ces imbéciles sont tout bonnement en train de nous préparer une nouvelle guerre mondiale !
    La « menace potentielle de la Russie », vous la voyez où ? Même en Ukraine, ils ne sont pas foutus de la prouver. Par contre, le déploiement de l’attirail guerrier US en Europe, l’implication de militaires américains aux côtés des Saoudiens dans le carnage du Yémen, la multiplication de manœuvres belliqueuses aux frontières de l’ennemi désigné — la Russie, mais aussi la Chine — même plus besoin de les démontrer tant tout ça nous pète aux yeux.
    La raison de toute cette frénétique agitation est toute simple : l’Empire occidental vacille et, comme chaque fois dans ce cas-là, se rue dans une folle fuite en avant guerrière. Aussi bien d’ailleurs à l’intérieur de ses terres (cf. la brutalité de plus en plus féroce des répressions policières à la moindre manifestation protestataire en Europe ou aux États-Unis) qu’à l’extérieur de ses frontières (histoire de faire oublier ses désastres intérieurs). Rien de plus dangereux qu’une bête blessée.

    « Killary sera la dernière présidente des État-Unis »

    Le pire, c’est qu’ils ont toutes les chances de la perdre, cette guerre. Mais après combien de tragédies, de victimes et de désolation ?
    Écoutons un “ennemi de l’intérieur”, Paul Craig Roberts, économiste et journaliste américain, sous-secrétaire du Trésor l’époque Reagan. Celui-là sait de quoi il cause, et il cause très fort. « Killary sera la dernière présidente des États-Unis », proclame-t-il dans son dernier billet.

    Extraits :

    « Il est extraordinaire de voir la confiance que beaucoup d’Américains placent dans la capacité de leurs forces armées. Alors qu’en quinze ans les États-Unis ont été incapables de vaincre quelques talibans sommairement armés en Afghanistan, et qu’après treize ans la situation en Irak reste hors de contrôle. Rien pour rassurer quand on se place dans la perspective de vaincre un pays comme la Russie, et pire encore une alliance stratégique entre la Russie et la Chine. Les États-Unis n’ont même pas été fichus de vaincre la Chine en Corée il y a soixante ans, alors qu’à l’époque la Chine était encore un pays du
    Tiers-monde.
    Les Américains devraient pourtant se persuader que “leur” gouvernement est un ramassis d’imbéciles fous furieux capables d’entraîner à la fois la pulvérisation des États-Unis et de toute l’Europe.
    L’armement russe est de très loin supérieur à celui de l’arment américain. Les armes américaines sont produites par des entreprises privées dans le seul but de faire de vastes profits. La capacité de ces armes n’est pas du tout leur préoccupation. Les dépassements budgétaires sans fin portent le coût des armes américaines à des niveaux stratosphériques.
    Le chasseur F-35, bien moins performant que le F-15 qu’il est censé remplacer, coûte à l’unité entre 148 et 337 millions de dollars l’unité, selon qu’il est un modèle destiné à la force aérienne, au corps des Marines, ou à la flotte navale. Le casque d’un pilote de F-35 coûte 400 000 dollars, soit plus qu’une Ferrari haut-de-gamme. »

    Notre insupportable responsabilité

    En face, les Russes et les Chinois suivent placidement cette agitation maladive, pas impressionnés pour un sou par l’orgueil, l’arrogance et la stupidité des ganaches du camp occidental. Et quand je parle de ces derniers des derniers, je devrais dire « nous ».
    Car c’est nous qui avons élu ces crétins. C’est nous qui les laissons faire leurs conneries sans broncher, C’est nous qui nous laissons conduire comme des veaux à la « pulvérisation » assurée de notre monde. C’est nous qui allons-nous retrouver au milieu de leurs décombres, C’est nous — ou ce qui restera de nous, petit tas fumant — qui allons devenir la honte de l’Histoire.
    Sauf à mettre un terme d’urgence à ce suicide organisé par les maîtres que nous nous sommes si aveuglément donnés. Sauf à mettre dare-dare cette engeance maléfique hors d’état de nuire. L’humanité debout, enfin ?


  • Pepe nous a quittés

    pepe1

    Pepe chien perdu sans collier

    Il est venu trouver refuge chez nous il y a 7 ans. Nous l’avons nourri, il est resté. C’était un animal merveilleux de gentillesse et de douceur. Tous les enfants l’adoraient et il le leur rendait bien. Il a été emporté par la vieillesse.
    Il nous a apporté tant de choses que je lui dois ce petit hommage.
    Pour nous, plus qu’un extraordinaire compagnon, il a été un Maitre spirituel. Il nous a enseigné les deux choses les plus importantes : la Confiance inconditionnelle et l’Amour inconditionnel.
    Lorsque les humains auront ces deux qualités dans leur cœur le Paradis sur Terre ne sera pas loin !
    pepe2

    Il aimait citer Fernando PESSOA : « Je ne connais aucune autre raison pour t’aimer que de t’aimer »


  • Bonjour à mes visiteurs !

    Bonjour à tous les habitués du site et aussi aux autres !

    Je publie peu en ce moment, mais rassurez-vous je suis toujours à l’affut des infos intéressantes.

    Je manque un peu de temps pour publier, c’est tout. Je travaille sur l’étude de l’architecture et de la symbolique de l’église romane de St André d’Olérargues. Je publierai mes travaux et ferai un exposé pour les journées du patrimoine en septembre. Cela demande un peu de temps, mais les découvertes sont passionnantes.

    A bientôt.

    Gégé de Saintand.


  • Minidou, Febreze, Harpic… 7 produits ménagers à bannir d’urgence

    produits ménagers1
    Source L’Obs une enquête de « 60 millions de consommateurs » se penche sur la toxicité des produits ménagers.

    Le magazine « 60 millions de consommateurs », de l’Institut national de la consommation (INC), consacre un hors-série aux « poisons » contenus dans les produits ménagers. Edifiant.

    C’est un numéro de « 60 millions de consommateurs » dont la lecture seule provoque de l’urticaire tant ce que l’on y apprend est inquiétant : dans un hors-série paru mardi 12 avril, le magazine se penche sur la toxicité des produits ménagers… Et c’est édifiant !
    « Contrairement aux cosmétiques, les articles des rayons entretien et droguerie sont peu étudiés. La mention de leur composition sur l’emballage n’est pas obligatoire », relève Adeline Trégouët, rédactrice en chef déléguée dans son édito.
    Pourtant, poursuit-elle, ces produits « contiennent en majorité une ou plusieurs substances indésirables, présentant des risques pour la santé humaine et pour l’environnement ».

    Des indications « en pattes de mouche »

    Le magazine rappelle que la législation impose aux fabricants certaines mentions sur leurs étiquettes, aussi bien sur la composition de leur produits que sur leur mode d’emploi, leur dosage ou encore sur les précautions d’usage. Las ! « Ces indications – souvent en pattes de mouche ! – sont loin d’être limpides », déplore « 60 millions de consommateurs ».
    Aussi, la rédaction du magazine a épluché les étiquettes de centaines de produits, classés dans son enquête dans différentes familles. Pour chacune d’entre elles, elle décerne des mauvais points aux articles selon elle les plus nocifs. Voici ses bêtes noires.

    Les antibactériens et désinfectants.

    La première famille de produits d’entretien étudiée est celle des « antibactériens et désinfectants ».
    « La peur des microbes est un terreau de choix pour les marques », relève « 60 millions de consommateurs », mais dégainer un désinfectant n’est pas forcément la marche à suivre pour autant, selon le magazine. Ce dernier rappelle que « la plupart des maladies se transmettent par les mains », et donc, que « les laver soigneusement avec de l’eau et un savon ordinaire suffira amplement à éliminer [les] microbes ».

    Carton rouge au Désinfectant pureté Dettol

    produits ménagers2
    Le désinfectant pureté Dettol contient du chlorure de benzalkonium, substance « qui peut favoriser le développement de bactéries résistantes », relève le magazine qui lui décerne pour la peine un carton rouge et s’étonne de « l’étrange caution du logo de l’Institut Pasteur » qui apparaît sur son emballage.

    Les produits surpuissants

    « 60 millions de consommateurs » se penche également sur les « nettoyants surpuissants et corrosifs ». Ceux-ci « sont très agressifs et peuvent abîmer définitivement vos surfaces […] et, plus grave, vos yeux, vos mains et vos poumons ».
    « L’acide chlorhydrique du Canard (WC) peut brûler la peau et son rejet dans les eaux usées est très toxique pour les poissons, coquillages et crustacés », alerte ainsi le magazine.

    Carton rouge à Mr Propre Fraîcheur du matin avec Febreze

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    Ce nettoyant multiusage contient « pas moins de quatre parfums, classés allergisants dans la réglementation européenne », note le magazine. Parmi eux, l’HICC, « considéré comme particulièrement problématique ». Figurent aussi dans sa composition « deux conservateurs (benzisothiazolinone, glutaral), également allergisants ».

    Les parfums et allergisants

    La promesse d’un intérieur et de linge délicatement parfumés ne doit pas faire oublier que « 600.000 à 2 millions de Français » sont affectés par les allergies aux parfums, rappelle « 60 millions de consommateurs », qui s’intéresse aux fragrances des produits ménagers.
    Outre leur caractère allergisant, ces parfums émettent des « composés organiques volatils (COV), qui vont polluer l’air intérieur ».
    Quant aux conservateurs contenus dans les produits ménagers, certains aussi sont allergisants…

    Carton rouge à Minidou concentré « Jardin de fraîcheur »

    produits ménagers4
    « Ne vous laissez pas abuser par le minois innocent du petit piaf blanc de l’étiquette : cet assouplissant est un concentré de substances indésirables », met en garde « 60 millions de consommateurs » qui pointe pas moins de six conservateurs, « tous allergisants et irritants », six parfums allergisants notoires et des silicones.

    Les produits gadgets

    Le magazine analyse également la composition de ce qu’il désigne comme les « produits gadgets » dédiés à l’entretien. Autrement dit, tous ces produits non indispensables qui pullulent dans les rayons. Un exemple parmi tant d’autres, « les nettoyants […] pour fruits et légumes lancés par la jeune marque française Vegan Eden » qui entendent remplacer le nettoyage à l’eau du robinet.

    Carton rouge à Febreze Sleep Serenity Lait chaud et miel

    produits ménagers5
    Cette « brume d’oreiller » contient des « composés franchement indésirables », selon « 60 millions de consommateurs », qui dresse une inquiétante liste : « didécylméthylammonium chloride (irritant et favorisant la résistance des bactéries), hydroxyde de sodium (irritant), linalool et benzisothiazolinone (allergisants) ». Pas de quoi s’endormir tranquille…

    Les lingettes

    N’en déplaise aux fabricants, dont certains incitent explicitement à les jeter dans la cuvette des toilettes, les lingettes « ne sont ni recyclables ni compostables, et doivent donc être jetées dans la poubelle des déchets ménagers », rappelle le magazine. Pour la plupart d’entre elles, elles sont en outre « imprégnées de substances indésirables », alerte le magazine.

    Carton rouge à Harpic Lingettes désinfectantes Hygiène marine biodégradables

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    Là, « 60 millions de consommateurs » se fâche tout rouge, car « le fabricant incite explicitement à jeter [ces lingettes] dans les toilettes […] et laisse entendre qu’elles sont biodégradables, ce qui constitue une supercherie intellectuelle ». Par ailleurs, le produit contient du « chlorure de benzalkonium, un antibactérien irritant ».

    Les aérosols

    Après lecture de l’enquête, vous n’utiliserez plus jamais d’aérosol sans frémir, type de produit qui constitue une « triple menace », selon « 60 millions de consommateurs » : « Ce sont des produits très inflammables, leur mode de propulsion décuple l’exposition aux substances indésirables et, en cas de mésusage […], les solvants inhalés peuvent provoquer une mort immédiate ! »

    Carton rouge à Cillit Bang Mousse active douche et surfaces larges

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    « Peut éclater sous l’effet de la chaleur. Protéger du rayonnement solaire. Utiliser seulement en plein air… », est-il indiqué dans les mises en garde de ce produit nettoyant de salle de bain. L’aveu d’une « dangerosité certaine », estime « 60 millions de consommateurs » qui pointe de surcroît une « efficacité douteuse ».

    Les « faux produits verts »

    L’enquête pointe enfin les « faux produits verts » : « La présentation de certains produits et les mentions sur leur emballage laissent entendre qu’ils sont doux, naturels, respectueux de notre santé et de la planète. Ce n’est hélas pas toujours le cas. »

    Carton rouge à Mir Vaisselle Secrets de nature Calendula et Method Liquide vaisselle Citron + menthe.

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    En dépit d’indications rassurantes sur son étiquette, le premier contient des conservateurs allergisants. Quant au second, deux conservateurs et deux parfums allergisants entrent dans sa composition. « C’est bien dommage, car la démarche de Method ne manque pas d’intérêt », regrette « 60 millions de consommateurs », qui salue une marque se voulant plus respectueuse de l’environnement.

    Vinaigre blanc et bicarbonate : les alternatives naturelles

    Outre un précieux mémo des produits toxiques à détacher, ce hors-série de « 60 millions de consommateurs » offre un éclairage sur la façon de s’en passer, en misant sur le bicarbonate de soude, le vinaigre blanc et autres produits naturels. A chacun d’entre eux correspond un tableau comparatif de marques selon leur rapport qualité / prix.
    Prônant définitivement le « Do it yourself », le magazine délivre enfin 300 recettes pour nettoyer chez soi sans s’intoxiquer.
    E.H.


  • Mercure, arsenic, organes… Le thon en boîte pire que le surimi ?

    Thon
    Des boîtes de thon (FRED TANNEAU / AFP)

    « 60 millions de consommateurs » passe au crible le poisson… et les résultats sont effrayants.

    Mercure, arsenic, morceaux de cœur et d’ovocytes… voilà ce qu’on peut trouver dans d’innocentes boîtes de thon, selon une enquête du magazine « 60 millions de consommateurs » qui paraît ce jeudi. L’association de consommateurs a passé au crible près de 130 produits à base de poisson consommés régulièrement, et les résultats sont plutôt effrayants.

    Principale source d’inquiétude : le thon en boîte. Parmi les 15 marques analysées, toutes contiennent du mercure et de l’arsenic, à des doses variables. Surprise, c’est la marque Leader Price qui s’en sort le mieux, suivie de Carrefour. En revanche les marques l’Odyssée de chez Intermarché, Capitaine Nat, Petit Navire et Saupiquet sont à éviter, si l’on en croit le magazine de consommation.

    Moins dangereux mais pas très appétissant, certaines boîtes contiennent aussi des organes du poisson. On trouve des morceaux de cœur chez Saupiquet, Pêche Océan, la marque de Leclerc, et Casino, et des traces d’ovocytes dans le thon de la marque Cora.
    Carton rouge aussi pour les noix de Saint-Jacques : près de la moitié d’entre elles contiennent plus d’eau que de poisson.

    Sushis et surimi s’en sortent mieux

    Le surimi tire par contre son épingle du jeu. « On constate que certaines marques ont fait de gros efforts avec des produits avec moins d’additifs et au moins 50 % de poissons dedans. En revanche parmi les produits les moins chers, certains sont catastrophiques avec d’une part moins 20 % de poisson, de mauvaise qualité de surcroît, et de la farine, de l’huile, du sucre, du sel, des colorants et des additifs divers », explique Thomas Laurenceau de « 60 millions de consommateurs », sur Europe 1.

    Quant aux sushis, sur les marques analysées, tous sont sains, selon l’enquête de l’association de consommateurs, qui note toutefois que les sushis au thon seraient plus frais que ceux au saumon.


  • L’avis d’un souverain éclairé

    abdallah
    Source : Observatus geopoliticus

    Ce que le roi Abdallah II de Jordanie pense de la Turquie d’Erdovan.

    Le roi Abdallah II de Jordanie est ce que l’on pourrait appeler un souverain relativement éclairé.

    Eduqué dans les meilleures écoles occidentales, partisan de la modernisation de son petit pays, pilote d’avion, ayant suivi une carrière militaire, il n’est pas l’un de ces raïs moyen-orientaux au verbe enflammé.

    Cela ne donne que plus de poids à ce qu’il a déclaré le 11 janvier au Congrès américain, devant un panel de sénateurs appartenant aux comités de Défense et des Affaires étrangères. Pour la petite histoire, John McCain était présent.

    Abdallah a directement accusé la Turquie d’envoyer des terroristes en Europe :
    « Le fait que des terroristes aillent en Europe mêlés aux réfugiés fait partie de la politique de la Turquie ».

    Pas étonnant que nos médias « libres » n’en aient soufflé mot…

    La politique du sultan de Turquie est certes inique mais somme toute logique. Dans un contexte de politique extérieure qui tourne au fiasco, il joue sa dernière carte, profitant de la naïveté droit-de-l’hommes que des eurocrates pour déverser sur le Vieux continent les petits hommes en noir de Daech, marqués par les services turcs.

    Le message est simple :
    « Oups, nous avons malencontreusement laissé passer des djihadistes mais nous savons qui ils sont et pouvons vous aider à les arrêter. En échange… »

    En échange, c’est l’absurde accord UE-Turquie et les 6 milliards donnés au petit führer d’Ankara ; en échange, c’est le silence assourdissant sur les journalistes emprisonnés, les crimes contre les Kurdes ; en échange, c’est l’invraisemblable reprise des négociations sur l’adhésion de la Turquie à l’UE. Ce faisant, les eurocrates creusent évidemment leur tombe en 3D car les opinions publiques sont très massivement contre toute idée d’entrée de la Turquie dans l’UE ; un pas dans ce sens et leur chère UE explose.

    Mais une victime de chantage a-t-elle encore toute sa tête ? Le comportement erratique de nos petits eurocrates fait penser à l’Andromaque de Racine ou aux personnages dostoïevskiens, totalement perdus, prisonniers de leurs bourdes passées, ne voyant plus le bout du tunnel et s’enfonçant toujours un peu plus…

    Parmi les autres révélations d’Abdallah, la confirmation que la Turquie achète le pétrole de Daech (« Absolument ») et le fait qu’Erdogan « croit en une solution islamiste pour la région » : « La radicalisation est fabriquée en Turquie qui l’exporte ensuite non seulement en Syrie, mais aussi en Libye et en Somalie où elle aide les milices islamistes ».

    abdallah-erdogan

    Il s’est trompé de doigt, il voulait lever le majeur !


  • Emmanuel Todd : « La France n’est plus dans l’Histoire ».

    Todd
    Source : Pierrick Tillet – Le monde du Yéti

    Excellente interview d’Emmanuel Todd dans l’Obs du 23 mars 2016.

    Son titre en dit long sur ce que l’intéressé pense de l’état de déliquescence de notre pays : «La France n’est plus dans l’Histoire».

    La preuve, dit Emmanuel Todd, c’est que même les réfugiés ne veulent plus y venir !!!

    Les seuls que nous ayons sur notre territoire, à Calais, ne rêvent qu’à une seule chose : partir en Angleterre.

    La France, poursuit Emmanuel Todd, vit dans l’illusion d’être « le grand pays ouvert à l’immigration » alors que depuis la guerre, c’est l’Allemagne qui joue ce rôle. Pour des raisons d’ailleurs fort intéressées : cette main d’oeuvre bon marché lui permet de faire face au vieillissement de sa population et d’écraser la concurrence pour booster ses exportations.
    Mais selon Emmanuel Todd, il y a encore pire pour l’amour propre franchouillard :

    « Fondamentalement, ce que fait le gouvernement français n’a plus la moindre importance, et du reste les Allemands n’en tiennent aucun compte. Être lucide, de nos jours, c’est voir que la France n’est pas un pays où se fait l’histoire. »

    Ce n’est pas l’état désastreux de notre machine économique et de notre ascenseur social qui risque d’arranger la situation.

    Derrière la faillite des élites, le naufrage de la classe moyenne française

    En France, la faillite de l’autorité politique dans à peu près tous les domaines, explique Emmanuel Todd, est la cause principale du pourrissement de la situation sociale et de l’exacerbation d’une fureur populaire qu’on retrouve autant chez les paysans désespérés que chez les jeunes en butte à la Loi Travail ou dans les banlieues sinistrées.

    Mais à côté de leurs élites en perdition, les classes moyennes portent elles aussi une lourde responsabilité dans ce naufrage collectif. Ce n’est pas en arborant des macarons “Je suis Charlie”, en stigmatisant sans nuance l’islamisme terroriste rétrograde et en se réfugiant derrière une laïcité hystérique qu’elles feront oublier leur nullité, déplore Emmanuel Todd.

    « Tout le monde s’abrite derrière le paravent d’élites politiques stupides. Mais Hollande, quelque part, est une fiction. Quand on l’entend, avec sa petite voix, quand on le voit ne prendre aucune décision… Il n’existe pas, Hollande. C’est un mythe, un fantasme collectif. Et les gens se planquent derrière leur mépris d’Hollande pour ne pas se juger eux-mêmes. Cela leur permet de ne pas se dire : eh bien voilà, je suis un Français vieillissant des classes moyennes, j’ai encore quelques super privilèges économiques, j’ai pu élever tranquillement mes enfants aux frais de l’État, mais maintenant, que les jeunes se démerdent, qu’ils croupissent dans les banlieues, dans les prisons, ou, s’ils sont sages, qu’ils se défoncent dans des boulots pourris. »

    Encore un peu, rigole Emmanuel Todd, et ils feront d’Alain Juppé (71 ans) « le jeune espoir de la politique française ».

    Reste à espérer que l’émergence de nouvelles forces de contestation et surtout de propositions donneront finalement tort à l’analyse d’Emmanuel Todd. On constate aujourd’hui une nette précipitation des événements en ce sens, à travers le mouvement initié par les jeunes du collectif #OnVautMieuxQueCa ou par les noctambules opiniâtres de la #NuitDebout.

    La caractéristique capitale de ces derniers mouvements est d’avoir abandonné l’attitude exclusivement revendicative et réformatrice de leurs aînés pour passer à une contestation radicale d’un modèle qu’ils considèrent comme définitivement pétrifié.


  • Pourquoi ne voit-on aucun Américain dans les listes des Panama Papers?

    Panama Papers

    Les Américains qui souhaiteraient blanchir l’argent de leurs activités illicites n’ont pas besoin de se rendre au Panama.

    «Pourquoi ne voit-on aucun Américain dans les listes des Panama Papers?» a demandé le journaliste politique à McClatchy D.C. Steve Thomma, dans une vidéo, avant d’ajouter avec le sourire:

    «Nos riches sont-ils trop honnêtes pour cacher leur argent?»

    La réponse est non, ne rêvons pas !!!

    Mais la quasi-absence de citoyens américains dans cette enquête du Consortium International des Journalistes d’Investigation, dont fait partie McClatchy D.C., surprend et interroge. D’autant que, précise le site américain Fusion, qui a eu accès aux Panama Papers, près de 150 milliards de dollars (132 milliards d’euros) échappe au fisc américain chaque année grâce à des sociétés offshore selon un rapport du sénat américain de 2014.

    Aussi malhonnêtes que les autres mais …

    PREMIERE EXPLICATION

    Pour comprendre d’où vient cette étonnante situation, Fusion a posé la question à cinq experts issus du monde de la justice ou de l’économie.
    Ainsi, depuis le vote du Foreign Account Tax Compliance Act (Facta) le 18 mars 2010, les Etats-Unis peuvent contraindre les autres pays à leur communiquer les informations bancaires des citoyens américains.
    Un dispositif qui a nécessité cinq ans pour être mis en place, laissant le temps aux éventuels fraudeurs américains de retirer leurs actifs du Panama, selon Don Semensky, ancien chef de l’agence en charge du contrôle des opérations financières.

    DEUXIEME EXPLICATION

    Autre explication: «les Américains peuvent créer des sociétés écrans dans le Wyoming, le Delaware ou le Nevada. Ils n’ont pas besoin d’aller au Panama pour utiliser ses structures pour des activités illicites !», explique à Fusion Shima Baradaran Baughman, professeure de droit à l’université de l’Utah.

    Ces sortes de paradis fiscaux internes aux États-Unis «protègent» donc en partie les fraudeurs des scandales découlant des Panama Papers.

    Quant aux Américains liés aux Panama Papers, ils sont considérés par le reporter de McClatchy D.C. Kevin Hall davantage comme des «riches qui font vraiment quelque chose de mal», comme des fraudeurs fiscaux (Kevin Hall parle de plus de 300 millions de dollars de fraude, soit environ 264 millions d’euros) ou des trafiquants de drogues ayant dissimulé ou blanchi plusieurs milliards, plutôt que des «riches typiques».

    Les noms des clients américains de Mossack Fonseca sont progressivement révélés. Parmi eux, on sait que l’on compte déjà David Geffen, cofondateur du studio d’animation DreamWorks, et la chanteuse Tina Turner, qui a toutefois abandonné sa nationalité américaine et a pris la nationalité suisse en 2013 (pour des raisons fiscales?).


  • NUIT DEBOUT

    Nuit debout1
    Pour signer cliquer ici : PETITION

    Lundi 4 avril, des centaines de personnes du mouvement «Nuit debout» occupaient pour la cinquième nuit consécutive la place de la République à Paris, pour dénoncer pèle-mêle le tout-sécuritaire, le mal-logement, ou la réforme du droit du travail.

    A la veille d’une nouvelle manifestation contre la loi El Khomri, réforme accusée de favoriser la précarisation des travailleurs, sur la place de la République, les revendications couvraient tout le spectre du champ social. «Nuit debout» est pourtant née vendredi après une marche (390 000 personnes selon les autorités, 1,2 million de personnes selon les syndicats) précisément contre cette loi. Depuis lors, chaque jour, plusieurs dizaines de manifestants passent la nuit sur la place avant d’être délogés par les forces de l’ordre au petit matin.

    Ce qu’en pense un « Sage » humaniste


  • Le poison est toujours moins cher !

    Le poison est moins cher

    Piment moulu aux crottes de rats, thé bio aux pesticides… Christophe Brusset, ingénieur de l’agroalimentaire, publie un livre, sur les « petits secrets » de l’industrie.

    Selon vous, nous ne savons pas ce que nous mangeons. Il suffit pourtant de regarder les étiquettes…


    Non, tout n’est pas écrit. Et quand c’est écrit, c’est souvent incompréhensible pour le consommateur : E150, E110, E112… Même pour moi, il est difficile de savoir ce que l’on retrouve vraiment dans un produit préparé. Il y a une infinité de matières premières, d’additifs… et cela bouge sans arrêt. Vous savez ce qu’est de la « gousse de vanille épuisée » ?

    Non…


    Ce sont ces petits points noirs que l’on trouve dans les glaces, par exemple. Il s’agit d’une vanille moulue dont on a extrait l’arôme avec un solvant – l’hexane – un produit chimique cancérigène. Et ce résidu, qui est un déchet, on vous le met dans la crème glacée pour la rendre plus « authentique ». Les traces d’hexane n’apparaissent pas dans les ingrédients.

    Pourquoi ?


    Il y en a très peu. Le législateur considère que, si un élément rajouté se retrouve dans le produit fini à l’état de traces, il n’est pas obligatoire de le déclarer. On appelle ça des « auxiliaires technologiques ». C’est le cas des solvants, des agents de démoulage (pour éviter qu’un biscuit colle au moule), agents anti-mousse, clarifiants, humectant, certains conservateurs…. Il est pourtant connu et démontré que nombre de ces molécules sont nocives, allergisantes et peuvent incommoder certaines personnes sensibles.

    On trafique donc les produits en toute légalité ?


    Oui, cela commence par l’utilisation massive d’additifs : pour épaissir, conserver, colorer, baisser les calories, faire croustiller… Eux doivent être déclarés, en revanche. Il n’existe pratiquement aucun produit alimentaire qui n’en contienne pas au moins un.

    Il existe plus de 300 additifs autorisés. Ils ne sont donc pas dangereux ?


    A priori non. Mais, plus on les étudie, plus on s’aperçoit qu’ils peuvent l’être. Prenons le cas des colorants azoïques, cinq fois plus vifs et bien moins chers que les colorants naturels. Jusqu’au 10 juillet 2010, ces molécules « ne représentaient pas de danger pour la santé ». Désormais, elles peuvent « avoir des effets indésirables sur l’activité et l’attention chez l’enfant ». De quels « effets » parle-t-on et à quelle dose ? En attendant, les azoïques continuent à être utilisés, notamment en confiserie. Il suffit de le mentionner sur le paquet.

    Quel intérêt de recourir à ces substances ?


    C’est parfois esthétique, mais cela permet surtout de baisser les coûts. Les additifs facilitent l’ajout d’ingrédients pas chers. Et le moins cher des moins chers, c’est l’eau. Lorsque vous fabriquez des produits qui peuvent en absorber – charcuterie, laitages, plats industriels, glaces, filets de poisson surgelés… -, vous avez tout intérêt à le faire pour gagner en productivité. Mais il faut ensuite ajouter des additifs pour stabiliser.

    C’est-à-dire ?


    Quand vous « gonflez » du jambon, pour que l’eau reste à l’intérieur, on injecte des texturants. Et, pour que le produit ait un peu de goût, il faut ajouter des arômes : « nature », « fumé », « aux herbes »… Et des colorants pour le rendre plus appétissant.

    Même un produit naturel comme le miel peut être bidouillé ?


    Oui, il lui arrive d’être coupé avec de l’eau et du sucre artificiel. Mais, là, c’est une fraude, donc c’est illégal. Une étude de Que Choisir de 2014 a pourtant montré que 30 % du miel en rayon était frauduleux. Et personne ne fait rien !

    Les « spécialités régionales » n’en sont pas toujours, dites-vous ?


    La moutarde de Dijon, par exemple, est une recette, pas une origine géographique. La nôtre était fabriquée en Hollande et en Allemagne, avec des graines canadiennes. Les escargots « de Bourgogne », c’est une espèce que l’on trouve partout. Moi je les achetais en Turquie et en Europe de l’Est. Pareil pour les cèpes « de Bordeaux » : des boletus edulis achetés en Chine. Les herbes « de Provence » ? De la marjolaine d’Égypte, du thym du Maroc, du Romarin de Tunisie. Trompeur, mais tout à fait légal.

    Et vos piments aux poils et crottes de rats ?


    C’était une pollution sur un lot acheté en Inde. Il arrive que des rongeurs ou des oiseaux se retrouvent dans les entrepôts de stockage. Et comme on ne jette pas la marchandise – il y en avait pour 80 000 € – il a fallu trouver une solution. On a tout broyé finement et on l’a mélangé à de la bonne qualité. On a revendu ça en « poudre de piment ».

    Légal ?


    Personne ne nous a rien demandé et, comme on a toujours droit à un petit pourcentage de « matières étrangères » – poussière, brindilles, fragments d’insectes -, c’est passé tout seul. La tolérance de matières étrangères est généralement de 0,2 % ou 0,5 %.

    Parfois, on retrouve des pesticides là où on ne les attend pas…


    Cela nous est arrivé sur du thé bio au citron. Le thé était bon, mais pas les extraits naturels d’agrumes qui avaient été traités. Les 50 000 boîtes ont été écoulées.

    C’est monnaie courante ?


    On estime qu’entre 3 % et 6 % des produits vendus en rayons dépassent la limite autorisée sur les pesticides.

    Il arrive aussi que l’emballage soit en cause…


    J’avais eu le problème sur des cartons recyclés. On a retrouvé des hydrocarbures d’huiles minérales, cancérigènes et génotoxiques, dans des lentilles. Elles avaient été contaminées dans le paquet. Les cartons recyclés contiennent des vernis, des encres qui peuvent migrer vers le produit. Mieux vaut choisir des cartons bruns ou blancs, faits avec des fibres vierges.

    Pourquoi ce livre, pour régler des comptes ?


    Non, je suis reconnaissant aux entreprises qui m’ont fait vivre. Mais j’étais témoin de choses étonnantes, que je ne pouvais raconter qu’à mes proches. Pas publiquement, si je voulais garder mon emploi. Et aujourd’hui encore, je ne cite pas leur nom, pour éviter les procès. Attention, tout le monde ne travaille pas mal. Je veux juste sensibiliser les gens, parce que les contrôles ne révèlent pas tout.

    Vous achetez en supermarché ?


    Oui, mais j’évite les produits premier prix et tout ce qui est chinois ou indiqué « hors union européenne ». J’ai énormément acheté là-bas et je connais la qualité. Sans parler des nombreux scandales : peintures toxiques dans les petits pains, porcs aux anabolisants cancérigènes, choux-fleurs au formol, lait contaminé à la mélamine… La charcuterie bas de gamme ou les plats préparés, je n’achète pas non plus. Je cuisine au maximum !


  • LE CHATEAU DE ST ANDRE D’OLERARGUES DANS LE GARD

    Article destiné à tous ceux qui connaissent St André d’Olérargues et qui s’intéressent à son histoire et, à tous les curieux qui aiment découvrir des coins de France inconnus.

    Deux site pour en savoir plus :

    Site officiel de la commune de St André d’Olérargues

    Site de l’Histoire de la commune de St André d’Olérargues

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    LE CHATEAU – DESCRIPTION GENERALE.

    On ne connait pas la date exacte de l’édification des premières pierres du château.

    Grâce à l’amabilité d’un futur acquéreur de cette bâtisse, que nous remercions vivement, nous avons pu avoir accès à la remarquable étude patrimoniale réalisée en 2004 par Claude PRIBETICH AZNAR. Architecte du Patrimoine – 30900 NIMES.
    Une partie des indications mentionnées ci-après sont issues de cette étude.

    Pour estimer la date des travaux il faut étudier d’une part, l’histoire de l’époque pour y déceler quelles ont pu être les motivations du propriétaire pour construire une telle bâtisse. D’autre part il faut étudier l’architecture du bâtiment qui peut apporter des indications précieuses de datation.

    D’aspect massif, la construction présente la disposition d’un logis cantonné de quatre tours circulaires. L’une d’entre elles (sud/est) est de taille et de structure différente des trois autres (fig. 115). Le corps central, sensiblement carré, est partagé, dans le sens nord/sud, par un refend. Répartis sur trois niveaux, les volumes habités sont composés aujourd’hui d’un rez-de-chaussée occupé par des annexes agricoles, d’un premier étage habité en partie, jusqu’il y a une dizaine d’années, par le propriétaire et d’un second étage de combles.

    Enchâssé au nord et à l’est dans un bâti datant du XIXe siècle, le château a de ce fait perdu la spécificité de son implantation d’origine, isolé au milieu de ses dépendances (cour, jardin, aires, écuries..). Sur le terrain, le pendage naturel est/ouest du terrain ne trouve pas d’écho dans la construction, le rez-de-chaussée est à peu de chose près, de niveau. Ce sont les aménagements du XIXe siècle et notamment les portes ouvertes à l’ouest qui ont nécessité l’installation d’emmarchements et d’une terrasse (disparue aujourd’hui) pour en faciliter l’accès.

    Extérieurement, la propriété était scindée en deux parties par un mur important jusqu’en 2006, vestige d’un partage lié à la vente du bien en 1816. Ce cloisonnement prolongeait le refend central de la bâtisse. Un jardin (à l’ouest) et une cour d’entrée (au sud-est) étaient ainsi délimités. La cour sud-est correspond à l’entrée dans la propriété. Des annexes, résultats d’extensions liées aux besoins agricoles des précédents propriétaires, grevèrent la parcelle et en réduisirent la lisibilité. Ces annexes accolées à la bâtisse sont aujourd’hui démantelées. Un garage, appartenant à un autre propriétaire, crée une enclave dans le volume de cette cour.

    LE CONTEXTE HISTORIQUE :

    On peut dire que ceux qui ont survécu à la famine du 14° siècle durent faire face à la peste qui suivit et les survivants durent subir les pillages, meurtres et viols des routiers et des brigands pendant la guerre de 100 ans. Pour rappel la guerre dura cent ans mais pas les combats. Il y eut de longues périodes ou la « soldatesque » ne combattait pas, ni pour un camp, ni pour l’autre. Ces routiers livrés à eux-mêmes pillaient les villages et l’insécurité était grande.
    Dans ce climat on peut aisément imaginer que le seigneur du lieu ait voulu construire un habitat fortifié pour protéger ses gens et ses serfs, voire pour stocker ses récoltes. De plus le château était pour lui un abri sécurisé pendant ses déplacements.
    Donc historiquement cette période du 14° siècle a été propice à la construction d’une première bâtisse fortifiée.

    QUELQUES DATES ET FAITS HISTORIQUES IMPORTANTS.

    En 1260, dans la reconnaissance que fait Dame Hermessinde à son suzerain l’évêque d’Uzès, elle cite le fief de St André d’Olérargues, mais elle n’y mentionne pas la présence de château en ce lieu, comme elle le fait cependant pour d’autres villages.

    Le fief appartenait en 1319 à Jean de Gardies. Ce siècle de calamités et de turbulences verra les propriétaires ou occupants se succéder. Après Jean de Gardies apparait en 1331 Jean de Malons. En 1340 c’est Robert Pons pour 2/3 du fief et Raymond de Sérignac de Pougnadoresse pour 1/3 qui font « reconnaissance » à l’évêque d’Uzès Guillaume III de Mandagout. Puis en 1349 la seigneurie est rétrocédée à nouveau à la famille de Gardies, Guillaume de Gardies devient le propriétaire des lieux. Puis c’est Raymond et Pons de Combes en 1360 coseigneurs alliés des de Gardies.
    Cette période où les propriétaires ou copropriétaires du fief se succèdent semble peu propice à la construction d’une bâtisse.

    Par contre, après 1349 les de Gardies et leur descendants et/ou alliés restent possesseurs de la terre jusqu’en 1454. Ceci représente près de cent ans de stabilité, qui a pu être propice à une construction fortifiée.

    En 1454 le fief est vendu à Etienne de Montdragon, pour acquérir ce bien il lui faut l’accord de son suzerain le seigneur évêque d’Uzès c’est l’acte de lauzime qui est l’autorisation donnée à des particuliers et moyennant redevance, de vendre, céder, échanger ou hériter (droit de mutation) une terre. Cet acte de lauzime précisait, je cite : (traduit en français par le chanoine Roman en 1901)

    « …tout le village et toutes ses dépendances, ses tènements, territoires, mandement et district, toutes les habitations et demeures, forteresse et dépendance dudit village de Saint André d’Oleyrargues, avec haute et basse justice, mère mixte impère, coercition, et tout ce que de droit il possède dans le dit village, sur les personnes et les choses et tout ce qu’il est sensé posséder …etc »

    Ceci tendrait à prouver que le château ou du moins une partie, comme nous verrons plus loin, avait été construit avant son acquisition.

    En 1493 terres et château furent vendus à Antoine de Bagnols seigneur de St Michel d’Euzet et Théobald d’Albert ou d’Aubert son gendre, fils de Jean Aubert baron de Montclus.
    L’acte de lauzime précise, alors :

    « Lauzime fait par l’évêque d’Uzès de la vente faite par Jacques de Montdragon à Antoine et Théobald de Bagnols, du village de Saint André, diocèse d’Uzès, avec haute et basse justice, censives, servitudes, laudines, treizain, herbages, devois, terres cultes et incultes, plusieurs prés, droits de ladite juridiction et ses dépendance, ses émoluments, et les honneurs et les charges connexes, lequel village et château est ainsi composé : du levant, la juridiction de Sabran et de St Marcel de Carreiret ; du couchant, la juridiction et le territoire de Verfeuil ; du vent droit, la juridiction et la terre de la Roque ; du marin, la terre et juridiction de St Marcel de Carreiret (…).

    Le lecteur remarquera la désignation originale de l’époque, concernant les quatre points cardinaux.

    Théobald d’Albert reste seigneur de St André d’Olérargues au moins jusqu’en 1524, soit 31 ans.

    Son fils ainé, Paul, lui succède à la tête de la seigneurie, il mourut sans enfant en 1553.

    Parallèlement chez leurs voisins de Lussan en 1550, Gaspard d’Audibert, seigneur de Lussan revient de la campagne d’Italie. Ayant vu l’inutilité des châteaux haut-perchés, et ayant admiré la beauté des résidences italiennes, il décide la construction d’un château près de la source d’un petit ruisseau nommé Le Fan au pied de Lussan. Ce château a une certaine ressemblance avec celui de St André qui, lui malgré tout, se veut d’un aspect plus « médiéval ».
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    Figure 115-1. Photo de l’auteur. Château de Fan à Lussan.

    Le frère de Paul, Edouard d’Albert de Mondragon, Seigneur de Saint André, Co Seigneur du Pin et de Cabrière, Chevalier de l’Ordre du Roi, Gouverneur d’Aigues Mortes, lui est substitué en 1563 dans le testament de leur père. Il épouse en 1564 Marguerite de Bourdicq, ils ont une fille unique Marguerite d’Albert (ou d’Aubert) qui gèrera légitimement la seigneurie à partir de 1569 suite au décès d’Edouard son père, elle a alors 4 ans.

    Il est intéressant de noter ici qu’Edouard, son père, se distingua dans les combats contre les protestants. Il contribua à la levée du siège d’Alès en 1569 et ravitailla cette ville. Il fut tué en novembre 1570 d’un coup de pistolet, étant venu défendre la ville de Nîmes que les protestants avaient surprise.
    Ces faits expliquent en partie pourquoi d’abord lui, puis sa famille tenaient à rénover et surtout fortifier le château pendant ces périodes troublées.

    Marguerite sa fille deviendra la « Dame de Saint-André et de Sabran » citée dans les textes.
    Ses parents et elle-même, quand elle fut plus âgée, réparèrent et embellirent cette demeure en vue peut-être de son éventuel mariage et sûrement en vue d’enrichir leur patrimoine. Une décoration, frappée d’un médaillon qui était sans doute, en décoration de clé de voute, au-dessus de la porte monumentale au pied de la grande tour d’escalier porte une date pouvant marquer la fin des travaux : 1587.

    Un an plus tard, elle a environ 23 ans, elle épouse le 19 février 1588 à Barbentane Charles d’Audibert (fils de Gaspard d’Audibert, seigneur de Lussan, de Valcroze, de Gauerguer et de St Marcel), dont nous avons parlé précédemment, mais elle conserve la seigneurie à son mon.

    Ainsi les d’Audibert de Lussan acquièrent la seigneurie de St André.

    Pendant ce temps à une trentaine de kilomètres, à Laudun, sur le mur intérieur de l’étroite cour d’une maison du village, située sur le rempart même, quelqu’un a gravé une petite pierre taillée en forme de livre ouvert, sur les deux pages desquelles a été tracée l’inscription suivante, en menus caractères assez mal formés :

    « Vive la foy catholique ! 1588 et le premier de juillet, M. de Montmorency vint, avec les
    Huguenots, assiga (assiégea) Laudun, et faict tirer 694 volées de canon, sans le prendre, et abattit le pont de Nisson »

    Charles d’Audibert rédige en 1622 un premier testament dans lequel il revendique son appartenance à l’église réformée, à qui il lègue de l’argent pour ses pauvres. Ce qui est un comble, ayant eu un beau-père qui les combattit. Se référant dans son testament « a tous ce qu’il lui a donné au contrat de leur mariage », soit « les réparations et améliorations que ledit seigneur a dit avoir faites aux biens de ladite dame », le testament ne sera pas plus explicite sur les questions qui nous intéressent.

    Nous reparlerons de ces « réparations et améliorations ».

    SUR LE PLAN ARCHITECTURAL

    Il faut remarquer que cette construction a été beaucoup modifiée et remaniée au cours des siècles. Les ouvertures initiales obturées et les créations de nouvelles ouvertures sont nombreuses et certaines de ces dernières ont même été rebouchées.

    Les matériaux :

    L’ensemble de la construction est réalisé au moyen d’une maçonnerie de moellons liés avec chaux et sable, l’approvisionnement provenant de carrières locales ou d’extractions plus lointaines. De plus, lors de l’excavation du terrain en vue de la réalisation des fondations, des blocs sont réservés et utilisés dans les maçonneries. Il peut s’agir également de matériaux de récupération issus de la démolition de murs en place. La nature de ces matériaux est diverse : calcaires, grès et safre sont utilisés, les derniers en petite quantité. Une pierre brune apparaît fréquemment dans les maçonneries de la moitié orientale du château, c’est du grès rouge (ferrugineux) abondant sur la commune. Les blocs sont, en général, de petites tailles ; mieux assisés (empilés avec bonne assise) dans la partie à l’est que dans la partie à l’ouest.

    Les épaisseurs de murs :

    Au rez-de-chaussée, les maçonneries sont d’épaisseurs différentes (fig. 115-2). Les murs cotés est sont plus épais (entre 0.9 et 1 m) que du côté ouest (entre 0.6 et 0.7 m) :
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    Figure 115-2. Dessin de Claude PRIBETICH AZNAR

    Les contacts d’ancrage entre les murs :

    A cette disparité d’épaisseur des murs s’ajoutent des ancrages, ou des adossements, marquant une reprise des maçonneries entre la partie est et la partie ouest.
    L’examen a révélé par exemple que :
    . Au rez-de-chaussée, le mur sud-est est liaisonné au mur de l’escalier après refouillement de celui-ci (A), (fig.115-3)
    . Sur toute la hauteur du bâtiment, le mur ouest du couloir opère de même avec la façade sud.
    . Au 2ème étage, un enduit, piégé par la construction de ce cloisonnement, en confirme la postériorité
    . Le refend est/ouest s’appuie, sans liaison, contre le refend nord/sud. (fig. 115-3),
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    Figure 115-3. Photos de Claude PRIBETICH AZNAR

    Les origines médiévales :

    Ces différentes observations entre la construction Est et la construction Ouest de la bâtisse : nature des matériaux, épaisseurs différentes des murs, manque de liaison et d’ancrage des murs Est sur les murs Ouest, présence d’anciennes ouvertures bouchées sur le refend central nord sud, tendent à démontrer la présence d’un premier élément temporel de la construction. Dans ce segment de mur de refend, les vestiges d’une petite fenêtre à feuillure éclairait une salle occupant l’emplacement de la grande salle Est du rez-de-chaussée actuel. Sur la paroi extérieure de l’escalier, une baie dont le linteau monolithe est visible dans l’escalier (fig. 115-4), ouvrait sur cette tourelle primitive.

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    Figure 115-4. Photo de l’auteur

    De même la présence d’un soubassement plus large, visible dans la grande salle du rez-de-chaussée à la base du mur de refend nord-sud et sur la base de la tour d’escalier, côté nord, attire l’attention. Les blocs plus gros, toujours irréguliers, sont de couleur plus sombre et l’on perçoit la trace d’un remaniement correspondant à la reconstruction de la tour de l’escalier et à la surélévation de ce refend.

    L’hypothèse qu’un premier château médiéval ait existé, comme l’indique le chanoine Roman dans sa monographie sur St André d’Olérargues, pourrait trouver appui sur ces observations et devait ressembler à peu près, au dessin ci-après.
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    Cependant, s’il est facile d’imaginer que ces vestiges anciens aient pu servir de fondements à la construction future, on ignore tout ce qui a été conservé. On peut facilement comprendre que les pierres de la bâtisse primordiale aient pu servir de matériaux pour les travaux futurs et les fondations d’assises à la construction.

    Les grands travaux d’extension et de modifications du château

    C’est donc au cours du XVIe siècle et sous l’autorité d’Edouard d’Albert, qu’après liaisonnement des nouvelles maçonneries avec celles de la tour d’escalier, on entreprend la modification et la reconstruction de la partie orientale du château. Difficile de dire dans quel état était la bâtisse d’origine. Cependant, à l’intérieur, sont exclus de cette campagne de rénovation de certains refends et le voûtement, objets d’un « embellissement » et d’une réorganisation des lieux ultérieurs.
    La demeure actuelle résulte d’une première grande campagne de travaux qui lui a donné la forme d’un manoir rectangulaire, flanqué de deux tours (à l’est) et disposant d’une première tour d’escalier, à l’emplacement de celle que nous empruntons aujourd’hui. Le mur de refend, ne présente de retraits pour supporter les planchers que sur son parement oriental, ce qui confirme une intention première de limiter ainsi la reconstruction.

    La transformation en château définitif :

    Une deuxième tranche de travaux réalisée avant 1587 et sans doute après la mort d’Edouard, est entreprise. Les maçonneries, moins épaisses, de la moitié occidentale, correspondent à cette deuxième campagne de travaux. De même ampleur que la première, mais plus économe en maçonnerie, elle complète le dispositif architectural pour le rapprocher du modèle du château médiéval. L’escalier est alors rebâti dans la tour, qui fait également l’objet d’une reconstruction. Contraint de respecter les niveaux en place à l’est, de distribuer les nouvelles salles à l’ouest et d’ouvrir sur la cour d’entrée par une porte monumentale, son développement reflète les difficultés rencontrées par les constructeurs pour concilier les impératifs du programme. Le millésime de 1587, gravé sur le bloc trapézoïdal remployé dans la cuisine du nord/est et qu’il convient de réinstaller à l’emplacement de la clé de la porte d’entrée, doit marquer l’achèvement de cette seconde campagne de travaux.
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    Deuxième phase de travaux d’agrandissement __________ Première phase de travaux
    Figure 115-6. Dessin de l’auteur

    Les tours d’angle :

    Elles diffèrent par leur taille, leurs dispositifs militaires, leurs baies d’éclairement, leurs distributions intérieures.

    – la « grosse tour » (sud/est) circulaire à l’extérieur et quadrangulaire à l’intérieur, est d’un format nettement plus important que les trois autres (Diam ext. 5,30 m) cette « grosse tour » et la tour sud/est disposent d’une travée ouverte au sud au premier étage
    – la tour nord/est, d’un diamètre inférieur (Diam ext. 4,70 m) s’ouvre à l’est au premier étage
    – les tours ouest, semblables, sont de taille encore inférieure (Diam ext. 4,20). La tour nord/ouest s’ouvre à l’ouest au premier étage.

    La tour d’escalier :

    Polygonale au sud et circulaire au nord, cette tour abrite la porte monumentale d’entrée, protégée par une bretèche sur mâchicoulis. La faible saillie de la bretèche et les dimensions réduites des mâchicoulis font de cet ouvrage un élément d’intimidation et de décor plus qu’un ouvrage militaire sérieux. Les ouvertures de tirs latérales et les fenêtres de veille complètent ce dispositif.

    La façade à pans coupés de la tour est d’une irrégularité que peut expliquer la présence du soubassement d’une première tour, comme nous l’avons vu plus haut. Les assises irrégulières et les blocs parfois posés en délit (la pose en délit consiste à poser la pierre, suivant un lit vertical et non horizontal) et souvent calés par de petites pierres, estompent la qualité de cette élévation qui était rehaussée d’un portail d’entrée architecturé. Les mâchicoulis et la bretèche, rappels du château médiéval, restent d’une expression modeste.

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    Figure 115-7. Photo de l’auteur

    La couverture de la tour d’escalier a été réalisée après son découronnement et une surélévation des murs permettant de donner la pente nécessaire à la toiture (fig. 115-8 image 149).

    Au sommet de la tour d’escalier, entre les maçonneries courantes et la surélévation, apparaît un alignement de pierres plates de faible épaisseur (image 149), caractéristique d’un nivellement d’arase pour préparer la pose d’un couronnement. La présence d’un bloc mouluré posé dans l’embrasure de la fenêtre de veille en haut de la tour, rappelle le bandeau d’étage et la pierre de corniche de la tour du château de Lussan (image 150), et pourrait constituer l’ultime témoin de ce couronnement.
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    Figure 115-8. Photos de Claude PRIBETICH AZNAR

    L’escalier en vis :

    L’escalier est constitué de marches de pierres monolithes de 1,45 m formant noyau, il s’inscrit dans les maçonneries de la tour sans accident, preuve que les constructions sont contemporaines. Ce constat est confirmé par la superposition des premières assises des encadrements des portes donnant sur l’escalier et l’encastrement des marches.

    La gorge qui ponctue l’emmarchement au droit du noyau (fig. 115-9 gauche), donne de la légèreté à l’attache et de la largeur au giron. La sous-face de la marche est délardée (fig. 115-9 droit) ce qui permet d’alléger la marche sans diminuer sa résistance.
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    Figure 115-9. Photo de l’auteur

    Alors que le développé de l’escalier prend en compte les deux portes d’accès aux niveaux supérieurs, au rez-de-chaussée, la première marche empiète sur le couloir. Plus loin, la sous­ face d’une marche frôle l’arc segmentaire du passage de la porte d’entrée. Ceci prouve que le constructeur a dû s’adapter à l’existant.
    Après la desserte du deuxième étage, l’escalier se prolonge sur trois quarts de tour jusqu’à un palier, vraisemblablement de pierre, à partir duquel un escalier de bois ou une échelle meunière, aujourd’hui disparus, desservait le corps de garde.

    Les dispositions d’un plancher supérieur desservant la bretèche, autre que celui en place, ne sont pas perceptibles. Les deux poutres, posées à plat, semblent toutefois insuffisantes pour supporter un plancher.

    Porte d’entrée

    La description, ci-après, de la porte est issue des travaux de Madame Claude PRIBETICH AZNAR.
    Les proportions de l’ouverture, plutôt large et basse, et son couvrement par un cintre à une clé culminant à seulement 2 mètres de hauteur, en appui sur les contre-clés reposant directement sur les sommiers (cinq claveaux plus longs que hauts) attestent d’un ouvrage construit au XVI° siècle.
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    Figure 115-10. Dessin de Claude PRIBETICH AZNAR

    Cet ensemble repose sur des impostes présentant deux saillies érodées et comportant un ressaut vertical, correspondant à une corniche d’imposte sur pilastres adossés, composée de deux tores formant bande.
    Les piédroits, eux aussi fortement altérés sont travaillés en bossage en table orné de deux demi-motifs en cuvette adossés taillés en refouillement et centrés sur un point dans le joint du bossage. Cet ornement présente deux tables par éléments de pierre, sur le retour en tableau de la baie et sur le parement de la façade sur une largeur de 60 cm environ à droite et jusqu’à l’angle de la tour à gauche, où il n’existe plus de chaine d’angle sur 3,00 mètres de hauteur. La baie est encadrée de deux pilastres adossés à bossage selon le même motif.

    C’est l’indice d’une porte monumentale, dont les composants au-dessus du cintre sont posés en applique sur un léger refouillement de 10 à 20 cm, dont les dimensions lisibles seraient d’environ 2 mètres de largeur sur 3,00 mètres de hauteur minimale.

    Dans le refouillement, l’appareil est surmonté d’une assise de pierres longues et d’une hauteur d’environ 20 cm, qui pourrait correspondre à une corniche d’entablement.

    On peut noter la présence de deux pierres plates posées en applique et en symétrie par rapport à la porte au-dessus de l’assise de la corniche supposée et présentant un bas-relief de vases. Le motif confirme la datation de l’ensemble.

    Ces pierres d’une hauteur d’au moins 60 à 80 cm indiquent que la corniche d’entablement était surmontée d’un élément imposant appartenant au décor de la porte.

    Un élément encore suscite notre curiosité : l’ornement de la clé de voûte de la grande salle dite cuisine du rez-de-cour.
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    Figure 115-11. Photo de Jozef V. Welie.

    Cette pièce, frappée d’un médaillon et portant le millésime 1587, est d’une forme trapézoïdale, incongrue pour une clé de voûte de salle.
    Transposée par le dessin comme un élément de décor en applique sur le cintre de la porte, elle vient se superposer sur sa clé, en largeur, comme en hauteur jusqu’à la corniche de l’entablement. Cependant l’inscription serait, dans cette hypothèse, gravée à l’envers et se lirait la « tête en bas ».

    Curieux. Le millésime y est gravé deux fois, en dessus et en dessous des initiales. La gravure du dessus est encadrée par un motif en oriflamme (rectangle avec deux pointes).
    La facture de la gravure du millésime est assez simpliste et a pu être ajoutée plus tardivement.

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    Figure 115-12. Photo de l’auteur

    Quant aux initiales du centre on peut lire au moins : S – M – D. Toutes les interprétations sont possibles. Peut-être le M pour Mondragon ou Marguerite.
    Il y a aussi dans les angles quatre têtes sculptées, trois visages humains et une tête de chien (ou de cochon ?)
    Le reste des décorations sont des motifs floraux, il n’y a pas de symboles religieux.

    Les baies extérieures :

    Au rez-de-chaussée, les remaniements caractérisent une occupation du château qui a évolué dans le temps vers une plus grande accessibilité de ce niveau pour une utilisation agricole du bâtiment (écurie et étable, porcherie, stockage de foin, élaboration du vin …).

    Les fenêtres, croisées ou demi-croisées du premier étage, sont constituées de blocs d’une vingtaine de centimètres d’assise qui s’ancrent relativement bien dans les maçonneries sans que n’apparaissent de reprises dues à des remaniements. Ce constat est à faire par opposition à l’hétérogénéité des modénatures qu’elles présentent : croisées aux arêtes vives ou à chanfreins larges ou étroits, avec ou sans plinthe, appui individuel aux décors variés ou appui continu se retournant sur les tours. Cette diversité, reflet sans doute de la volonté du propriétaire de se distinguer, est plus sensible sur la moitié occidentale du château.

    Il apparait que pour l’ensemble des travées mutilées, les témoins sont suffisants pour envisager de retrouver les dispositions d’origine.

    Toutes les baies ont été volontairement réduites en taille pour échapper à l’impôt sur les fenêtres, héritage du Directoire.

    Dans le premier livre de son roman Les Misérables, dont l’action se déroule au début du XIXe siècle, Victor Hugo met dans la bouche de l’évêque de Digne Mgr Myriel les paroles suivantes lors d’un sermon :

    « Mes très chers frères, mes bons amis, il y a en France treize cent vingt mille maisons de paysans qui n’ont que trois ouvertures, dix-huit cent dix-sept mille qui ont deux ouvertures, la porte et une fenêtre, et enfin trois cent quarante-six mille cabanes qui n’ont qu’une ouverture, la porte. Et cela, à cause d’une chose qu’on appelle l’impôt des portes et fenêtres. Mettez-moi de pauvres familles, des vieilles femmes, des petits enfants, dans ces logis-là, et voyez les fièvres et les maladies. Hélas ! Dieu donne l’air aux hommes, la loi le leur vend.

    On remarque sur la photo des façades, ci-après, la réduction des ouvertures des fenêtres du premier étage. On peut apercevoir les baies réduites et décentrées par rapport à la corniche de l’allège sur la photo de gauche ou par rapport aux orifices de tir sur la photo de droite, ainsi que la trace des anciennes baies sous le crépi.

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    Figure 115-13. Photo de l’auteur

    Madame Claude PRIBETICH AZNAR dans son diagnostic patrimonial du château a réalisé des dessins des baies modifiés, en voici quelques exemples.
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    Les embellissements et les voûtements du rez-de-chaussée.

    Plus tard, mais toujours au XVIe siècle, comme l’indiquent les modénatures (en architecture, on appelle modénature les proportions et dispositions de l’ensemble des éléments d’ornement que constituent les moulures et profils des moulures de corniche) des portes d’accès aux salles intérieures un réaménagement du rez-de-chaussée mettant en œuvre le voûtement, les couloirs de distribution et la cheminée de la grande salle donnera la touche finale à la demeure de dame Marguerite d’Albert. Peut-être s’agit-il des « embellissements » que s’attribue Charles d’Audibert, son époux, dans son testament.

    Les voûtes d’arêtes du rez-de-chaussée résultent des travaux « d’embellissement », évoqués plus haut. Elles remplacent vraisemblablement un plancher bois portant d’est en ouest et ont permis de supporter un sol dallé de grands carreaux au deuxième niveau. Par précaution, les voûtes sont appuyées sur des structures en pilier désolidarisées des anciennes maçonneries. Il est à remarquer que les voûtes sont complètement désolidarisées des murs périphériques dans lesquels elles devraient s’encastrer si elles avaient été construites en même temps.

    Les voûtes couvrent l’ensemble du rez-de-chaussée du corps central et les premiers niveaux des tours orientales. Irrégulières, elles sont constituées de moellons maçonnés sur un coffrage selon le profil de voûte d’arête à l’est et de berceau à l’ouest. La forme circulaire des tours a conduit à la réalisation de coupoles. Celles-ci, façonnées à partir de pierres plates rayonnantes liées au mortier sur coffrage (fig. 137), soulignent dans leurs mises en œuvre les difficultés des constructeurs à prendre en compte les impératifs du programme.

    Un faisceau d’indices contribue à placer le voûtement du château dans une ou deux campagnes de travaux ayant pour objectif « l’embellissement  » des lieux :

    – nous avons évoqué précédemment les appuis isolés des voûtes d’arêtes,

    – dans la tour sud/est, ce sont quatre blocs posés en encorbellement et taillés en coquille qui rachètent la forme carrée à pans coupés, le profil extrêmement déprimé des coupoles soumis à la contrainte du respect des niveaux de seuil en place des étages supérieurs. C’est également une réservation dans le coffrage des voûtes de part et d’autre de la porte d’accès à la tour, pour conserver ce passage,

    – à l’ouest, la distribution des locaux militerait pour une contemporanéité du cloisonnement et du voûtement.

    Le système défensif du château – Les canonnières :

    Description générale :

    A la fin du Moyen-Âge, l’aristocratie rurale, à l’image des puissants seigneurs se fait construire des demeures sur le modèle du château. La demeure seigneuriale s’implante à l’extérieur du bourg, à une distance plus ou moins proche de celui-ci, au centre de ses dépendances agricoles et n’offre plus le secours d’une protection aux habitants du bourg. Plus encore, elle peut mobiliser ses forces armées contre ces derniers en cas de différence de confession ou de différents territoriaux. Elle ne conserve que les caractères les plus représentatifs du château médiéval : les tours et parfois les fossés.

    Les canonnières apparaissent dès la fin du XIVe siècle, lorsque l’armement évolue avec la mise au point d’un boulet métallique qui vient se substituer au boulet de pierre et l’apparition des armes à poudre. Leur forme s’adaptera aux besoins nouveaux de cette artillerie pour former, à partir de 1470, « les embrasures à la française ». Jean MESQUI, dans son ouvrage « Châteaux forts et fortifications en France », Flammarion écrit : « l’orifice de tir est placé à l’intérieur du mur, il est desservi par un évasement en entonnoir : le plan de la canonnière prenait la forme d’un X. Ce dispositif avait le triple avantage de mieux protéger l’embrasure, d’éviter l’affaiblissement du mur au droit du parement et d’améliorer la capacité de visée du tireur ».
    Ainsi, l’orifice circulaire, adapté à la section du canon de l’arquebuse, est placé au centre du mur, l’ébrasement interne permettant le déplacement du servant et de la crosse, l’ébrasement externe en entonnoir aplati permettant le pivotement du tube de canon et le balayage extérieur. Au XVIe siècle, sur ce principe, les modèles vont se spécialiser pour répondre aux besoins des armes en usage : épaulées ou sur un affût, à culasse ou chargement du projectile par la gueule, pour le tir en négatif ou le tir à l’horizontal.

    J. Miquel, dans son ouvrage consacré à l’architecture militaire dans le Rouergue au Moyen­ Âge, établit une distinction entre « canonnière » et « bouche à feu ». Selon lui, les premières, au XVe siècle, succédant immédiatement à l’archère-canonnière, présentent un orifice de tir de gros calibre diamètre de 100 à 190 mm destiné aux armes à poudre. Les secondes caractérisent le XVIe siècle et le XVIIe siècle et disposent d’une ouverture circulaire d’un diamètre variant entre 50 et 80 mm, permettant d’engager la gueule d’une arquebuse.

    A Saint-André, la diversité des modèles et leur adaptation plus tardive à l’évolution de l’armement empêche de dater ce dispositif défensif de façon précise. L’inaccessibilité de la plupart des canonnières et notamment de l’orifice de tir, prive l’étude d’éléments datant comparatifs comme les sections de ces orifices.

    Quelques exemples des très nombreux modèles de canonnières rencontrées sur le château.
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    Figure 115-17. Photos de l’auteur

    Stratégie défensive mise en œuvre :

    Il ressort, de l’analyse, que le système défensif du château n’a pas été conçu d’un jet et qu’il a évolué en réponse aux troubles et aux dangers du moment. Il correspond, en fait, aux contraintes du programme architectural qui prend en compte la réalité des évènements qui marquent la période et une certaine idée de la demeure seigneuriale de mise au XVIe siècle. Le danger, certes, venait principalement de la route menant à Saint-Marcel de Careiret, les canons ne pouvant circuler en dehors des chemins. Mais, l’artillerie, plus légère, permettait ensuite un déplacement des hommes armés qui pouvaient encercler le château et attaquer sur tous les fronts.

    La puissance de feu concentrée à l’est est le signe d’une campagne de travaux menée au cours d’une période extrêmement troublée. La diminution de l’importance des combats ou la paix retrouvée a pu conduire les constructeurs à n’envisager, à l’ouest, qu’un équipement de « sécurité », plus léger et spécialisé, mais en même temps, à renforcer (pour le combat, mais plus vraisemblablement pour l’intimidation) la défense supérieure des tours orientales.
    L’absence d’équipement du rez-de-chaussée de la « grosse tour » et la faiblesse de ceux de la tour nord/est suggèrent qu’une autre protection, « un mur de clôture » apportait un premier rempart contre l’ennemi. Le situer le long de la route est la première idée qu’aucun indice archéologique n’est venu étayer.

    Cette analyse du système défensif du château conforte l’idée d’une construction qui s’est déroulée en au moins deux grandes campagnes de travaux, qui ont structuré la construction en ce quadrilatère flanqué de quatre tours et distribué par un escalier en demi-œuvre.
    La présence d’un couronnement crènelé, de murs d’enceinte ou de fossés n’a pu être prouvée par l’enquête.

    Il y a ensuite « la bretèche » implantée sur la tour centrale qui servait de défense de la porte principale. La bretèche assez courante depuis le Xe siècle est devenue un dispositif prépondérant en matière de flanquement à partir du XIIIe siècle. Elle voit son déclin en matière d’éléments défensifs au XVe siècle avec l’utilisation de la poudre à canon. Il n’est plus besoin de défendre une porte depuis le dessus, puisqu’elle peut être détruite à distance par une bombarde.
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    Figure 115-17. Photos et dessin de l’auteur

    Comme nous l’avoir écrit précédemment, cette bretèche reste modeste et sa fonction était plus dissuasive que vraiment défensive.

    Voilà ce que l’on pouvait dire du château. Intérieurement il n’y a rien de remarquable si ce n’est l’escalier à vis et plusieurs grandes cheminées qui n’ont malgré tout rien d’exceptionnelles. Il y a aussi quelques plafonds à la « française » qui demandent à être restaurés.

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  • La publicité transforme des Slovènes en paysans basques

    paysans basques
    Source : Reporterre le quotidien de l’écologie

    Les publicitaires ne reculent devant aucun mensonge

    Un spot publicitaire représentant « d’authentiques paysans basques » a en fait été tourné en Slovénie. (C’est moins cher !)

    Cette réclame trompeuse promeut de grosses entreprises qui détournent l’effort des petits paysans basques pour une agriculture autonome et de qualité.

    Une action spectaculaire a eu lieu le jeudi 12 janvier à Pau (64) : des paysans du Pays Basque ont déversé 8000 litres de lait de brebis devant la Maison de l’agriculture.

    Cet acte de colère voire de désespoir risque fort d’être suivi par d’autres coups d’éclat dans les jours à venir.
    En effet, les industriels laitiers du Pays Basque refusent de collecter 1,35 millions de litres de lait AOC Ossau-Iraty à la Coopérative basque des producteurs de lait, qui est un des bastions des paysans luttant pour la qualité et le respect de l’AOC du fromage de brebis du Pays Basque, dans l’objectif de permettre aux petites exploitations de survivre en misant sur la qualité plutôt que sur la quantité.

    Les industriels jouent quant à eux sur l’utilisation de l’image Pays Basque pour écouler des quantités de plus en plus grandes de fromages, au détriment de leur qualité et de leur authenticité, et au risque de dégrader à terme le capital qualité fondamental pour maintenir localement une agriculture paysanne de petites, et donc- nombreuses exploitations.

    Le cynisme s’affiche chaque jour avec de moins en moins de complexe

    Telle publicité du groupe Lactalis mettant en scène des paysans et paysages soi-disant basques est en réalité tournée en Slovénie, comme le démontre le making of déniché sur internet… Cette publicité trompe les consommateurs tout comme le fromage qu’elle a pour objectif de vendre. Le fromage fabriqué en usine au lait Espagnol dans des moules en plastique…

    La pub pour le fromage « Le P’tit Basque – Istara » : un grand père basque dit à son petit enfant de berger « Quel goût ! T’es pas Basque pour rien mon petit ! »

    Le making off (film documentaire relatant le tournage ou la production d’un film) : nous sommes en fait en Slovénie, et le grand-père lit en phonétique le message en question. Le publicitaire n’est en fait pas beaucoup plus faussaire que l’industriel laitier pour lequel il travaille, qui utilise quant à lui la marque AOC Istara pour ce fromage qui n’a rien d’AOC !

    En effet, si « le P’tit Basque » se pare du nom Istara, marque de fromage faite avec du lait AOC Ossau Iraty, lui-même n’a en fait rien d’AOC. Ce genre d’arnaque se multiplie localement, avec les mêmes noms (Agour, Onetik) utilisés indifféremment pour vendre du fromage AOC ou du fromage non AOC, induisant le consommateur en erreur et mettant en danger la référence à l’AOC.

    On en arrive à la situation absurde et intolérable où ces industriels laitiers importent désormais 8,5 millions de litres lait de brebis (d’Espagne et d’Aveyron) en Pays Basque, terre de bergers, et obligent au même moment les producteurs AOC à jeter 1,35 millions de lait de brebis basque non collecté !

    Cette situation est inacceptable et génère aujourd’hui un climat de lourdes tensions en Pays Basque. Un bras de fer décisif pour cette bataille et pour l’avenir de l’agriculture de qualité en Pays Basque va se dérouler dans les jours à venir.

    A un moment où la campagne présidentielle va regorger de « Produire français », quelle est sur ce scandale la position de M. Bruno Lemaire, ancien ministre de l’agriculture ayant une résidence secondaire à Saint Pée sur Nivelle en Pays Basque et responsable du programme de M. Nicolas Sarkozy ?


  • Quels pesticides mangeons-nous sans le savoir ? … entre autres !

    pesticide encore
    Un agriculteur pulvérise des pesticides sur des cultures dans le Nord de la France. – P.HUGUEN/AFP PHOTO

    Source : Audrey Chauvet 20Minutes

    Une salade au DDT et une pomme au chlorpyrifos-éthyl pour le déjeuner ? Ça ne donne pas vraiment faim mais c’est pourtant ce que nous mangeons chaque jour : plusieurs études réalisées par Greenpeace ou l’association Générations futures ont montré la présence de plusieurs pesticides dans des aliments très largement consommés. Du 20 au 30 mars, la Semaine pour les alternatives aux pesticides, organisée par Générations futures, veut mettre en avant les impacts des pesticides sur notre santé. A commencer par ceux que l’on mange tous les jours sans le savoir.

    Du DDT, alors qu’il est interdit

    Le DDT, ou dichlorodiphényltrichloroéthane, a été massivement utilisé en France après la Seconde Guerre mondiale pour la démoustication de nombreuses régions françaises – la Camargue par exemple – et dans le monde pour éradiquer le paludisme. Interdit en France en 1972 pour ses effets néfastes sur tous les organismes vivants qui y sont exposés, il persiste dans les sols pendant des années et, d’après un rapport de l’Institut national de veille sanitaire publié en 2013, la France est un des pays où l’on retrouve le plus de résidus de DDT dans les analyses d’urine de la population. Un rapport de l’association Générations futures en a retrouvé dans des salades vertes et Greenpeace en a décelé la trace dans des pommes.

    Le chlorpyrifos-éthyl, le plus polémique

    Mis sous le feu des projecteurs par l’émission Cash Investigation diffusée en février, le chlorpyriphos-éthyl est un insecticide largement utilisé en France sur les vergers, les vignes et certaines céréales. L’association Générations futures a révélé sa présence dans des fraises françaises et espagnoles. Il est aussi présent dans les pommes, selon Greenpeace. Le chlorpyriphos-éthyl fait actuellement l’objet d’une étude de l’Agence de sécurité sanitaire de l’alimentation, de l’environnement et du travail (Anses) qui pourrait conduire à un abaissement des seuils autorisés en France en fonction de sa toxicité pour l’homme, et notamment de sa capacité à provoquer des anomalies cérébrales chez les fœtus.

    Le glyphosate, plus connu sous le nom de RoundUp

    La France voulait l’interdire aux jardiniers amateurs mais l’Europe a freiné, il est classé cancérigène par l’OMS mais pas par l’Autorité européenne de sécurité des aliments (Efsa) : le RoundUp, dont la molécule principale est le glyphosate, reste bien accroché aux sols français. Selon un rapport rendu en 2010 par l’Anses, le glyphosate est « le principal pesticide à l’origine du déclassement [dégradation] de la qualité des eaux (dans près de 60 % des cas pour les eaux de surface [rivières, lacs…]) en métropole ». On en trouve des traces dans le soja OGM mais aussi dans les tampons hygiéniques, fabriqués avec du coton traité au glyphosate.

    Les néonicotinoïdes ne font pas du mal qu’aux abeilles

    Ils seront interdits au 1er septembre 2018, mais d’ici là les néonicotinoïdes seront encore dispersés sur de nombreuses cultures végétales et utilisés pour traiter les animaux contre les parasites. Dignes remplaçantes du DDT, ces molécules ont coûté cher aux abeilles, dont les colonies ont connu une très forte mortalité depuis une vingtaine d’années. Mais les ruches ne sont pas les seules à avaler des néonicotinoïdes : l’association Générations futures en a retrouvé des traces dans des courgettes, des tomates, du thé, des fraises et des aubergines.
    Allez, bon’ap !


  • Le monde est fou ! Tout va bien !

    Air pur

    En Chine, on vend de l’air pur dans des sacs plastiques

    L’air pur devient une denrée rare en Chine, si bien que des villageois de la province du Guangdong en Chine ont décidé d’en vendre dans des sacs plastiques, aux touristes venus visiter la montagne locale de Jinzi.

    Sur les sacs remplis d’air pur sont apposés des slogans tels que : « acheter de l’air c’est acheter de la santé », « air sans pollution industrielle » ou encore « air prélevé à 1 400 mètres d’altitude. »
    Selon un article publié le 20 mars sur le portail chinois Sina, un grand sac d’air est vendu 30 yuans (4.2 €) tandis que le petit se négocie à 10 yuans (1.4 €).

    Les sacs en question sont plus des souvenirs que des produits à consommer sur place puisque les randonneurs peuvent escalader eux-mêmes la montagne pour récupérer ce qui est certainement l’air le plus propre de la région.

    Alors que certains touristes se contentent de profiter de l’air pur gratuitement, d’autres déboursent des sommes considérables pour amener quelques sacs à leur domicile !

    L’idée de ce commerce insolite est venue récemment à Zhi Chenglin, une villageoise locale qui après avoir travaillé pour une entreprise de livraison à Canton pendant trois ans, était fatiguée d’inhaler quotidiennement un air particulièrement pollué. Elle explique aux journalistes que sa démarche a surtout pour objectif de rappeler aux citadins de travailler à un environnement propre.

    La région du Guangdong est le foyer de plus de 60 000 usines, selon Places Journal, un média basé à San Francisco qui se concentre sur l’urbanisme et l’architecture. Les habitants des zones urbaines polluées par le smog, profitent du weekend pour se réfugier dans les montagnes boisées environnantes.

    La pollution pose de graves problèmes de santé en Chine. En 2013, une fillette de 8 ans de la province du Jiangsu a été diagnostiquée avec un cancer du poumon, devenant la plus jeune personne souffrant de la maladie ; les médecins ont attribué son mal à l’exposition à long terme au smog.

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    Les français le font aussi, ce qui prouve que la bêtise est universelle !
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  • La fin du phosphore et la prévisible crise agricole

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    Photo : Radio-Canada
    Source : Rachel Brillant, de l’émission La semaine verte

    L’azote, le phosphore et le potassium.

    Pour qu’une plante sorte de terre et développe ses feuilles et ses graines, elle a besoin de nourriture : pas moins de 13 éléments nutritifs, dont trois essentiels : l’azote, le phosphore et le potassium. Pourtant, l’un d’eux pourrait bien disparaître dans les prochaines décennies.

    Le phosphore est essentiel au transport de l’énergie dans les cellules, la division cellulaire et l’enracinement. Sans lui, la production agricole serait impensable sur terre.

    Le phosphore sous la forme d’engrais chimique est devenu indispensable. Le phosphore à l’état naturel dans le sol est peu disponible. Il est fixé aux métaux comme le fer et l’aluminium. La plante ne peut pas s’en nourrir. Les fumiers en fournissent, mais les fermes d’élevage ne sont pas toujours proches des cultures.

    Au cours des deux derniers siècles de pratiques agricoles intensives dans le monde, les principales sources de phosphore ajouté ont beaucoup changé.

    Les épandages ont d’abord été sous forme organique, comme le lisier des animaux, le guano, les excréments humains. À partir des années 1940, l’agriculture, devenue spécialisée et intensive, en est venue à dépendre du phosphore minéral.

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    Évolution des sources d’épandage : le lisier des animaux de ferme (en vert), le guano des oiseaux (en rouge), les excréments humains (en jaune) et le phosphore minéral (en bleu). Photo : Radio-Canada

    Engrais en voie de disparition

    Or, l’engrais phosphore sous forme minérale est une ressource limitée, non renouvelable. Et sa disparition est aujourd’hui annoncée.
    On a plusieurs études qui ont montré que le pic était déjà atteint et que, dans les années 2040, 2050, on serait déjà en déclin avec les phosphates.

    Phosphore minéral sédimentaire

    Environ 85 % du phosphore minéral des engrais agricoles est de la roche phosphatée sédimentaire. Le minerai est prélevé dans des mines à ciel ouvert. La roche phosphatée sédimentaire est constituée d’os de poissons et d’oiseaux de rivages, de coquillages et de restes d’animaux.

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    Photo : Radio-Canada

    Avant de devenir un engrais assimilable par la plante, la roche sédimentaire doit subir un traitement chimique. L’acide sulfurique crée le phosphate connu sous la formule P2O5.
    Le traitement chimique génère un volume considérable de matière résiduelle : cinq kilos de gypse pour un kilo de d’engrais commercial.

    Les mines de phosphore dans le monde

    Les gisements rocheux sous forme sédimentaire sont rares et mal répartis. Environ 85 % des gisements sont aux mains de quelques pays :
    • Le Maroc, le géant, est le premier exportateur mondial et possède plus du tiers des réserves mondiales.
    • La Chine renferme le quart des réserves.
    • Les autres mines importantes se trouvent aux États-Unis et en Afrique du Sud.

    L’utilisation agricole abusive

    L’agriculture mondiale utilise 20 millions de tonnes de cet engrais chimique par année.
    Les mines de phosphore s’épuisent rapidement parce qu’entre autres, l’utilisation de cet engrais est abusive. Jusqu’à 80 % des épandages de phosphore s’échappent vers les cours d’eau de surface, par ruissellement. Irrécupérable.

    Le phosphore perdu dans les cours d’eau contribue à l’eutrophisation, la prolifération d’algues et à la formation de cyanobactéries.

    Pour freiner les pertes d’engrais phosphatés, les agriculteurs ont commencé à adopter de nouvelles pratiques comme laisser le sol à nu le moins possible et réduire au minimum le travail de sol.

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    Photo : Radio-Canada

    Contrairement à l’azote, le phosphore n’est pas mobile dans le sol. Si le sol est dégradé, en poussière ou compacté, il se fixe aux métaux avant même que les racines de la plante n’aient eu le temps de l’atteindre.
    C’est pourquoi entre 70 % et 90 % de l’engrais phosphaté n’atteint jamais les racines des plantes.
    En réduisant le travail de sol, à cause des nouveaux équilibres biologiques qui se produisent, la prolifération des micro-organismes, en particulier les champignons mycorhizes, il y a un travail plus efficace du phosphore, donc cela réduit la dépendance à des apports extérieurs.

    Des solutions… ?

    Les recherches démontrent que les engrais de ferme devraient être considérés comme première source de phosphore.
    En 2050, pour nourrir 10 milliards d’habitants sur terre, la production alimentaire devra augmenter de 70 %. L’agriculture pourra de moins en moins compter sur l’apport du phosphore d’origine sédimentaire.
    À moins que l’industrie ne développe une autre forme de phosphore : l’apatite, qui provient des gisements de roches ignées (roches volcaniques), issus de la consolidation de la croûte terrestre.