La hausse du coût du travail s’accélère en Allemagne. Au deuxième trimestre, elle a atteint 3,1 %, le pourcentage le plus élevé depuis plus de deux ans. Apparemment c’est une bonne nouvelle pour les pays voisins, mais il faut affiner l’analyse en tenant compte de l’arrivée massive des migrants.
Il faut tout d’abord comprendre exactement ce qui se passe chez nos voisins.
Au début des années 2000, les lois Hartz ont profondément réformé le marché allemand du travail. Elles l’ont notamment dérégulé, durci les conditions de chômage et développé les emplois à bas salaires, les midijobs (salaires plafonnés) et mini jobs.
Une cure d’austérité appliquée avec l’accord des syndicats qui a permis à l’Allemagne de restaurer sa compétitivité avant tout le monde. C’est ce que les voisins ont appelé la dévaluation compétitive.
Le revers médaille : Grèves et manifs
Ces mesures ont été très efficaces, c’est le moins qu’on puisse dire. La concurrence a senti passé le vent du boulet. Mais une telle austérité ne pouvait pas être durable.
A un moment, les syndicats ont dit « ça suffit » comme l’explique Laurence Nayman, économiste au CEPII, le centre de recherche français sur l’économie internationale :
« Depuis l’année dernière, l’Allemagne a eu des négociations salariales très serrées notamment dans le secteur des services. Le puissant syndicat allemand des services, Verdi, a organisé des manifestations et des grèves qui ont été de longue durée et assez violentes. Il a pu obtenir des augmentations de salaires assez conséquentes ce qui explique la hausse actuelles des coûts salariaux ».
Il y a un double effet: le relèvement des rémunérations brutes et des coûts non salariaux, comme par exemple la sécurité sociale et l’assurance-maladie. Avec comme conséquence que les produits made in Germany sont aujourd’hui plus chers ce qui fait l’affaire des pays concurrents.
La solution : Pas chers les migrants !
Mais en pratique, il y a une nouvelle donnée qui pourrait bien rendre caduque le raisonnement sur la compétitivité.
La hausse des salaires est-elle vraiment une menace pour l’Allemagne?
La réponse de Laurence Nayman :
« Elle menacerait la compétitivité allemande s’il n’y avait pas cet afflux de gens qui fuient les guerres et les persécutions. Ces arrivées fournissent un bassin de main d’œuvre bon marché. Comme il s’agira de contrats individuels, les employeurs pourront payer ces travailleurs moins chers que les autres salariés ».
Sans réduire les mérites d’Angela Merkel dans son appel à la générosité vis-à-vis des migrants, on peut affirmer que leur arrivée est une vraie aubaine pour l’économie de la république fédérale. Les voisins européens, notamment la France, ne peuvent pas en dire autant, au-delà de toute réflexion sur l’obligation d’accueil.
Les images déchirantes de la dépouille d’un petit garçon syrien, Alan Kurdi, sur une plage turque, le visage dans le sable, puis dans les bras d’un travailleur de sauvetage, ont révélé au monde entier l’horreur de la crise qui se déroule aux frontières de l’Europe. Alors que des milliers sont morts avant lui !
Sa famille était venue de Kobani, fuyant avec des centaines de milliers d’autres. Un siège prolongé du groupe Etat islamique (EI) et d’intenses bombardements américains n’ont laissé de cette ville syrienne que des ruines, détruit ses maisons, son approvisionnement en eau et en électricité, son système d’assainissement, et ses infrastructures médicales. En tout, douze réfugiés ont trouvé la mort avec Alan, dont sa mère et son frère âgé de cinq ans, noyés en essayant d’atteindre la Grèce. Son père, seul survivant de la famille, a dit qu’il retournerait en Syrie avec leurs corps pour dire à ses parents qu’il espérait seulement mourir et être enterré à côté d’eux.
Coupables ET responsables
Les coupables de ces décès ne manquent pas, comme pour plusieurs milliers d’autres morts, noyés en Méditerranée ou asphyxiés après avoir été entassés dans des fourgons surchauffés.
Le gouvernement du Parti conservateur au Canada a ignoré une demande faite en juin par la tante de l’enfant, qui vit en Colombie-Britannique, d’accorder l’asile à la famille d’Alan.
Les pays de l’Union européenne tentent de réprimer et de dissuader les réfugiés en mettant en place des camps de concentration et en déployant la police anti-émeute, afin de créer une Europe forteresse qui garde à distance les familles désespérées comme celle d’Alan. Un geste est fait ils ont mis en place des quotas. Ils condamnent ainsi à mort des milliers de personnes innocentes.
Mais qu’en est-il des puissances de l’OTAN, dont les Etats-Unis et la France, et de leurs guerres?
Les politiciens et les médias sont volontairement muets ou nient leur rôle central dans la création de cette tragédie aux frontières de l’Europe.
Ainsi, le Washington Post a publié un éditorial cette semaine pour indiquer que « l’on ne peut pas s’attendre à ce que l’Europe puisse résoudre toute seule un problème dont les origines se situent en Afghanistan, au Soudan, en Libye et avant tout en Syrie ».
Au New York Times, c’est le même son de cloche: «Les racines de cette catastrophe se trouvent dans des crises que l’Union européenne ne peut pas résoudre toute seule: les guerres en Syrie et en Irak, le chaos en Libye … ».
Mais quelles sont les «racines» des crises dans ces pays, qui ont donné naissance à la «catastrophe» des réfugiés ?
Ces journaux ne répondent à cette question que par un silence coupable.
Tout examen sérieux des causes de l’afflux de réfugiés vers l’Europe conduit à la conclusion qu’il ne s’agit pas seulement d’une tragédie, mais d’un crime. C’est le sous-produit tragique d’une politique criminelle de guerres d’agression et de changement provoqué de régime poursuivies sans interruption par l’impérialisme américain, avec l’aide et la complicité active de ses alliés d’Europe occidentale, au cours de près d’un quart de siècle.
Hégémonie américaine
Suite à la dissolution de l’URSS en 1991, l’élite dirigeante américaine a conclu qu’elle était libre d’exploiter la puissance militaire inégalée des USA afin de compenser le déclin économique à long terme du capitalisme américain. Par le biais de l’agression militaire, Washington a suivi une stratégie visant à établir son hégémonie sur les marchés clés et les sources de matières premières. Les régions riches en énergie du Moyen-Orient et d’Asie centrale furent la première cible.
Le Wall Street Journal l’a résumé crûment en lançant ce slogan après la première guerre contre l’Irak en 1991: « La force, ça marche » !
Aujourd’hui, la vague des réfugiés désespérés qui tentent d’atteindre l’Europe témoigne des effets horribles de cette politique poursuivie inlassablement depuis un quart de siècle.
Des guerres de plus de dix ans en Afghanistan et en Irak, menées sous prétexte de «guerre contre le terrorisme» et justifiées par les infâmes mensonges de l’existence d’ « armes de destruction massive » en Iraq, n’ont réussi qu’à détruire des sociétés entières. Des centaines de milliers d’hommes, de femmes et d’enfants sont morts.
Les Etats-Unis et l’OTAN ont ensuite mené une guerre, soutenue par la France, pour renverser le régime de Mouammar Kadhafi. La Libye fut transformée en chaos sanglant, ravagée par des combats continus entre milices islamistes rivales.
Puis vint la guerre civile syrienne. Attisée, armée et financée par l’impérialisme américain et ses alliés, elle devait leur permettre de renverser Bachar al-Assad et d’imposer une marionnette occidentale plus malléable à Damas.
On a justifié les interventions prédatrices en Libye et en Syrie au nom des «droits de l’homme» et de «la démocratie».
Avec cette rhétorique creuse et malhonnête, toute une gamme d’organisations politiques, droite et gauche confondue, a justifié de soutenir cette guerre. Beaucoup d’entre elles ont même salué comme des «révolutions» les actions des milices islamistes armées et financées par la CIA.
La situation actuelle et la menace de mort insoutenable qui force des centaines de milliers de personnes à fuir, représentent la confluence de tous ces crimes impérialistes. Les guerres civiles sectaires sanglantes en Libye et en Syrie sont le produit de la dévastation de l’Irak, suivi par le soutien apporté par la CIA et les services de renseignement européens aux milices islamistes en Libye, en Syrie, et à travers la région.
Personne n’a été tenu responsable de ces crimes.
Bush et son administration ont mené une guerre d’agression en Irak avec le soutien des gouvernements britannique, italien, et espagnol, à laquelle la république française s’est ralliée sur le tard sous Nicolas Sarkozy, et joui d’une impunité totale.
Ni Obama ni Hollande, pas plus que leurs alliés européens et moyen-orientaux, n’ont de comptes à rendre pour les catastrophes provoquées par leurs guerres en Libye ou en Syrie.
Leurs complices sont nombreux, du Congrès américain qui entérine des guerres sans discussion, aux médias occidentaux qui justifient sans broncher toutes les guerres, aux partis de la pseudo gauche qui applaudissent les interventions « humanitaires » de l’impérialisme.
Ensemble, ils sont responsables de ce qui se déroule aux frontières de l’Europe et qui est en fait un vaste crime de guerre en train de se produire.
Le saviez-vous ?
La méprisable autant que célèbre éditorialiste britannique Katie Hopkins est parvenue à toucher le fond en comparant, dans l’exécrable et populiste journal anglais The Sun, les immigrés à des “cafards” et en affirmant qu’il fallait leur envoyer des navires de guerre pour les empêcher d’atteindre l’Europe.
Laurent Fabius accusé d’avoir aggravé la situation en Syrie
Procès en appel Des Syriens demandent dans un procès en appel réparation pour des violences subies en Syrie où la responsabilité du chef de la diplomatie française est, selon eux, engagée.
Les plaignants affirment que plusieurs déclarations publiques de Laurent Fabius ont contribué à aggraver la situation dans leur pays en encourageant notamment une faction rebelle au régime du président syrien Bachar el-Assad, le Front al-Nosra.
Le chef de la diplomatie avait ainsi estimé, en août 2012, que «Bachar el-Assad ne mériterait pas d’être sur terre». Dans des propos rapportés par Le Monde en décembre 2012, il aurait affirmé que «le Front al-Nosra fait du bon boulot», alors même que cette branche syrienne d’Al-Qaïda venait d’être classée parmi les organisations terroristes par les États-Unis.
Les plaignants poursuivent l’État français «pour des fautes personnelles commises par Laurent Fabius», dont la «provocation à commettre des crimes de masse», et demandent un euro symbolique, selon leur avocat Me Damien Viguier.
Le 19 décembre 2014, le tribunal administratif de Paris avait rejeté ces requêtes, estimant que les déclarations de M. Fabius étaient des actes de gouvernement relevant de la politique extérieure de la France et qu’il était incompétent pour en juger.
Hors contexte.
Lundi, le rapporteur public a appelé la cour d’appel à confirmer cette décision, estimant que les déclarations du ministre des Affaires étrangères se rapportaient «exclusivement à la politique étrangère de la France» et «ne pouvaient être détachées» de ce contexte.
L’avocat des plaignants a de son côté affirmé que les déclarations du ministre avaient «attisé la guerre civile» et dénoncé à nouveau une «faute personnelle distincte de la politique du gouvernement» d’une gravité suffisante pour que l’État apporte réparation.
Actes de terrorisme.
«Si on considère que les faits imputés à Laurent Fabius relèvent de la politique étrangère de la France, soit c’est que l’on suppose que de dire que le Front al-Nosra fait du bon boulot en Syrie n’a aucune incidence sur les événements, soit, si cela en a (…), cela signifie que l’État français se livre à des actes de terrorisme», a ajouté Me Viguier.
La cour administrative d’appel rendra son arrêt le 21 septembre.
Les plaignants avaient déjà porté plainte contre Laurent Fabius devant la Cour de justice de la République, habilitée à juger les infractions des membres du gouvernement pendant leurs fonctions, mais la procédure avait été classée janvier 2014.
Silence radio dans les medias !
Maître Damien Viguier nous parle du procès en appel de ce lundi 7 septembre 2015. A la demande de 14 victimes syriennes de Daech, il a porté plainte contre Laurent Fabius, ministre des affaires étrangères français.
Maître Damien Viguier aborde également dans cet entretien les causes de cette immigration qui déferle sur l’Europe.
« l’effet de manipulation du moteur de recherche »
Au terme d’une expérience de plusieurs mois, réalisée sur 4.500 sujets dans deux pays, les chercheurs arrivent avec une théorie, qu’ils ont baptisé le « Search engine manipulation effect » (SEME), ou « l’effet de manipulation du moteur de recherche ».
Leurs conclusions font froid dans le dos. La méthode de l’enquête est la suivante : les chercheurs ont divisé les participants, de manière aléatoire, en trois groupes. Chacun disposait de quinze minutes pour rechercher en ligne des informations sur deux candidats à une élection fictive, sur la base de 30 articles reprenant leurs positions et propositions sur différents thèmes.
Pour déterminer si l’ordre des articles qui s’affiche sur le moteur de recherche influe sur le vote, les chercheurs ont manipulé l’algorithme pour que le candidat A soit favorisé dans le groupe 1, que le candidat B soit favorisé dans le groupe 2, et que les résultats soient équilibrés dans le groupe 3.
Avant de commencer l’expérience, les participants devaient lire une description de la personnalité et du programme des deux candidats. Ils devaient aussi indiquer celui qui leur inspire le plus confiance, celui qui leur paraît le plus sympathique et celui pour lequel ils pensaient, a priori, voter.
L’ordre des résultats influence entre 20% et 60% des indécis
A la fin du quart d’heure de recherche, l’équipe a reposé les mêmes questions au panel. Surprise (ou pas) : lors de tous les tests, au moins 20% des électeurs indécis basculent vers le candidat favorisé par le moteur de recherche. Une proportion qui peut atteindre 60% chez certaines catégories de la population, notamment les plus pauvres et les moins éduqués.
« L’impact peut être encore plus important dans les pays dominés par un seul moteur de recherche », précise l’étude.
Aux Etats-Unis, Google pèse environ 70% du marché de la recherche en ligne, mais la proportion monte à 90% en Europe…
« En sachant que les élections se gagnent souvent avec une marge de moins de 10 points, Google peut potentiellement influer sur l’issue du scrutin », en déduisent les chercheurs. Le tout, sans que les utilisateurs en aient conscience, juste par le pouvoir d’un algorithme de recherche dont personne ne connaît les secrets et que personne ne peut contrôler.
Une étude à relativiser, mais riche d’enseignements
Voilà qui donne beaucoup de pouvoir -et de responsabilité- à Google comme aux autres géants de la high-tech. Et soulève une question majeure : une démocratie peut-elle accepter de confier autant de pouvoir à une multinationale qui échappe à tout contrôle ?
Bien sûr, les résultats de cette enquête doivent être relativisés car Internet n’est pas le seul moyen d’information pour les électeurs indécis. En revanche, le Net prend une place de plus en plus importante à chaque élection, au point que les candidats mettent au point de véritablement stratégies numériques, à l’image de Barack Obama, champion dans ce domaine en 2008 et en 2012. Pour autant, les résultats de l’étude montrent une capacité d’influence massive, de nature à influer considérablement sur le vote.
L’algorithme de Google, comme celui de Facebook, fait partie des secrets les mieux gardés de la planète. On sait toutefois que les équipes de Google modifient leur algorithme environ 600 fois par an, mais la firme ne communique pas sur ses raisons et ses finalités.
Où en est-on à Fukushima ? Que fait le gouvernement ?
Actuellement, la politique gouvernementale nippone est de faire retourner la population aux territoires qui sont toujours contaminés, présentant des risques sanitaires sérieux.
Dans cet objectif l’ordre d’évacuation va être levé.
Ainsi, les gens vivent ou vont revivre dans des territoires dont la mesure de contamination correspond à celle des zones d’évacuation à Tchernobyl, voire à celle de la zone d’exclusion.
Beaucoup de familles souhaitant protéger leurs enfants ne disposent pas de moyens pour fuir les territoires contaminés ou pour continuer à vivre dans des lieux d’accueil sains, choisis pour éviter les risques sanitaires lorsque dans le cadre de la politique de retour l’aide publique s’achève.
Nous sommes dans une situation de violation des droits de l’homme les plus fondamentaux, dont celui de vivre dans un environnement sain.
Un témoignage
Publication datée du 25 août 2015 dans Facebook de M. Katsumi HASEGAWA, déplacé de Fukushima.
L’Indifférence qui anéantit le cœur
Aujourd’hui le Conseil des ministres du Cabinet va prendre la décision sur le projet d’amendement de la loi concernant la promotion des mesures de soutien auprès des victimes incluant les enfants affectés par l’accident nucléaire de TEPCo.
La conférence de presse a été organisée précipitamment, et je me suis rendu à Tokyo.
Depuis l’accident de la centrale nucléaire, beaucoup de réfugiés m’ont fait part de leur sentiment mortifiant.
La phrase utilisée par le gouvernement, « la situation n’exige plus l’évacuation », représente la manœuvre rusée qu’il avait préparée depuis longtemps pour le moment opportun.
Cette phrase viole le droit de l’homme de tout le monde, au-delà de celui des refugiés.
C’est la première voix annonçant qu’on se prépare à tirer le rideau sur l’accident nucléaire avant les Jeux Olympiques de Tokyo.
L’autre jour, mon épouse, en perdant l’équilibre psychologique, a murmuré « je n’en peux plus ».
Ce qui anéantit le cœur, plus que la réalité en face, ce sont sans doute la pression exercée par le gouvernement central et l’indifférence générale.
Aujourd’hui, mes collègues de travail sont restés indifférents vis-à-vis de moi qui me rendais à Tokyo.
Cela ne les concerne pas.
Que puis-je faire d’autres que continuer à lever la voix ?
Les directives de Bolloré aux « Guignols »: parodier Madona plutôt que Sarkozy
Quant aux « Guignols », leur date de rentrée est retardée mais toujours pas connue. « Quand ils seront prêts, ils reviendront », élude Canal+.
La faute à Vincent Bolloré qui, au début de l’été, a dynamité les émissions de la chaîne, en changeant producteurs et animateurs de la plupart d’entre elles.
Les instructions : faire creux et popu !
Le prétexte : l’internationalisation
Aux « Guignols », l’été a été court et studieux. De nouveaux recrutements sont toujours en cours pour renforcer l’équipe d’auteurs, après le limogeage de certains d’entre eux. A la demande de leur nouveau patron venu leur rendre visite, les équipes préparent une nouvelle formule.
Objectif : « internationaliser » le programme. « Les Guignols », désormais diffusés en crypté à 20h50, seront aussi proposés gratuitement sur Dailymotion. Si un sketch avec Isabelle Balkany ne fera pas trembler l’Angleterre, une séquence avec Madonna peut avoir un fort potentiel de viralité (diffusion suivant le mode des virus).
« Les Guignols » ne devront s’intéresser donc plus seulement à la politique intérieure et internationale, mais de plus en plus à la culture. Les marionnettes seront donc doublées en anglais et en espagnol avec de nouvelles voix.
Rajeunir leur public pour parler de choses plus anodines
Vincent Bolloré veut aussi rajeunir l’audience d’un programme qui lui coûte chaque saison plus de 17 millions d’euros.
Ces dernières années, « Les Guignols » ont perdu de leur influence et n’ont pas su se décliner sur le web pour capter de nouveaux publics.
L’ouverture à la pop culture se fera-t-elle au détriment de sujets plus graves et polémiques, comme la politique et la religion ?
« Non, le vrai brief, c’est l’internationalisation. Par exemple, on va suivre de très près les élections américaines », explique un auteur.
Les doubles en latex de Chirac, Hollande et Sarko n’ont pas été tout de suite mis au placard. Et Nikos Aliagas n’est pas encore près de remplacer PPD.
Source : «Comment tout peut s’effondrer » Pablo Servigne et Raphaël Stevens
Editions du SEUIL – 19€
Un petit extrait de la présentation du livre
Que savons-nous de l’état global de notre terre ?
De l’état de notre civilisation ?
Un effondrement des cours de la bourse est-il comparable à un effondrement de la biodiversité ?
La conjonction et la pérennisation des «crises» peuvent-elles réellement entraîner notre civilisation dans un tourbillon irréversible ?
Jusqu’où tout cela peut-il aller ?
En combien de temps ?
Pourra-t-on maintenir le geste démocratique ?
Est-il possible de vivre un effondrement «civilisé», plus ou moins pacifiquement ?
L’issue sera-t-elle forcément malheureuse ?
En voici quelques extraits concernant le nucléaire qui n’est qu’un des problèmes abordés
page 199
…se pose un autre problème majeur, toujours le même: le risque nucléaire.
Comment gérer la transmission du savoir
Comment faire en sorte que les générations futures arrivent à «gérer» cette filière énergétique?
Rien qu’aujourd’hui, celle-ci se trouve face à une situation dramatique de renouvellement du savoir.
En France, par exemple, «le président d’EDF a déclaré en 2011 que, jusqu’en 2017, la moitié des agents travaillant dans le nucléaire partiront à la retraite.
Comment est-ce qu’on forme la moitié des techniciens d’une flotte de 58 réacteurs nucléaires en 6 ans ? […]
Beaucoup d’ingénieurs nucléaires jeunes diplômés n’entrent pas dans la filière ou la quittent après peu de temps».
La perte de la transmission orale.
Plus cocasse, des chercheurs américains se sont rendus compte que la meilleure manière de transmettre des savoirs sur de très longues périodes était la tradition orale, c’est à dire la transmission des mythes par la parole (et non par des écrits ou, pire, par des données électroniques).
Ainsi, les experts nucléaires sont donc allés chercher conseil auprès des «spécialistes» de ces traditions: les rares indigènes américains encore vivants, ceux précisément dont le peuple a été chassé pour l’exploitation de l’Uranium …
Sans le savoir technique déjà accumulé, comment feront les générations futures pour tenter de traiter la toxicité des déchets que notre génération a produits ?
Voilà une question cruciale qui ne se pose que dans le meilleur des cas, celui où les quelque 230 réacteurs actuellement en fonctionnement auront pu être arrêtés avec succès.
La pire des catastrophe : l’effondrement financier.
En effet, non seulement les instabilités géopolitiques et le réchauffement climatique menacent gravement le fonctionnement normal des réacteurs (terrorisme, conflits armés, manque d’eau pour le refroidissement, innondations, etc), mais, en cas d’effondrement financier, économique puis politique des régions nucléarisées, qui pourra garantir le maintien en poste des centaines de techniciens et d’ingénieurs chargés de la simple extinction des réacteurs ?
Bien entendu la vie ne s’arrête pas après un accident nucléaire, comme en témoigne le retour de la vie sauvage dans la région autour de la centrale de Tchernobyl et en particulier dans la ville fantôme de Pripiat ou encore à Fukushima.
Mais de quelle vie s’agit-il ?
De celle qui permettra à nos descendants de reconstruire une civilisation ?
Exemple de Fukushima: les habitants de Naraha peuvent revenir !
Avec l’objectif de faire revenir la population dans la région dévastée par l’accident nucléaire de Fukushima, le gouvernement japonais à l’intention de lever début septembre l’ordre d’évacuation de la localité de Naraha, dans la préfecture de Fukushima. Il s’agit d’une première pour une ville contaminée et entièrement évacuée après l’accident nucléaire de mars 2011.
Les autorités nippones estiment que le niveau d’exposition à la radioactivité à Naraha, à 30 km de la centrale de Fukushima Daiichi, est revenu à un niveau inférieur à 20 millisieverts par an. Ce niveau permet en théorie, selon le gouvernement nippon, aux habitants d’y revivre presque normalement, même si la décontamination n’est ni intégrale ni parfaite.
La levée de l’ordre d’évacuation suppose que les 7’400 habitants de l’agglomération pourront regagner leur domicile et y séjourner durablement. Mais les avis divergent sur cette question et les organisations écologistes s’insurgent contre ces conclusions.
De très grands doutes
«Le niveau de contamination est très variable dans cette localité et selon les maisons, ce qui risque de créer des tensions entre les personnes», a souligné Jan Vande Putte de Greenpeace.
Initialement, le gouvernement voulait lever l’ordre d’évacuation mi-août, mais les anciens habitants ont protesté, encore apeurés par les radiations et jugeant que les infrastructures et les commerces de la ville n’étaient pas encore prêts. «Un mois de report ne change pas grand-chose et l’on peut avoir de très grands doutes sur l’état de préparation de la ville», a encore relevé M. Vande Putte.
Jusqu’ici, le retour a été autorisé dans les parties évacuées de Kawauchi et Tamura, également dans la province de Fukushima, mais c’est la première fois que la levée va concerner une cité intégralement vidée de ses habitants.
Extraits de l’intervention de Gregor Gysi, chef de Die Linke (La gauche) devant le Bundestag le 18 août 2015, où il fustige le pillage de la Grèce par le gouvernement allemand, à commencer par la vente des 14 aéroports régionaux bradés à une société publique allemande pour un prix démesurément bas.
TRANSCRIPTION DE LA VIDÉO
« À ce propos M. Shauble, j’apprends que 14 aéroports grecs rentables vont être vendus à la société allemande Fraport, une société détenue pajoritairement par l’État allemand. Nous parlons ici de la privatisation d’un propriété publique grecque au bénéfice d’une propriété publique allemande.
Mais ce n’est pas tout. En fait, le prix de vente est incroyablement bas. En procédant ainsi, le gouvernement grec ne pourra jamais réaliser les 50 milliards que vous lui avez demandé de faire avec ces privatisations. Le 5e point est difficile à croire, mais pourtant vrai. Le gouvernement grec n’est pas autorisé à licencier ou à embaucher, ni directeurs ni managers de banque.
Les institutions européennes sont responsables de cela. Comment voulez-vous dans ces conditions combattre la corruption ? C’est une limitation insensée de la souveraineté grecque.
Et le pire est que le gouvernement grec ne peut pas discuter publiquement des propositions de loi, et encore moins la présenter devant le parlement. C’est la destruction de la démocratie parlementaire. Nous ne pouvons pas être complices de ces pratiques.
À ce jour, l’Allemagne n’a pas donné un centime à la Grèce depuis le début de la crise. Il faut le dire et le répéter, 100 fois si nécessaire. »
Une assemblée constituante est une institution collégiale avec pour tâche la rédaction, ou l’adoption, d’une constitution, c’est-à-dire le texte fondamental d’organisation des pouvoirs publics d’un pays.
Parce que ce n’est pas aux hommes au pouvoir d’écrire les règles du pouvoir
“Nous voulons une Assemblée Constituante démocratique, donc tirée au sort.”
Pour ces raisons, nous vous proposons ces vidéos destinées à être projetées dans les lieux publics afin de sensibiliser la population au concept de vraie démocratie.
Intervenants: Jacques BREL, Etienne CHOUARD, Francis DUPUIS-DERI, Michel HOUELLEBECQ, Henri GUILLEMIN, Paul JORION, Cornelius CASTORIADIS
1 million de signatures contre TAFTA à la poubelle !
La Commission Européenne (organisme dirigeant non élu !) a invalidé l’initiative citoyenne de « Stop TTIP » contre TAFTA qui vient de dépasser le million de signatures.
Plus de 320 organisations de la société civile européenne se sont regroupées afin de s’opposer avec fermeté aux traités entre l’UE et les États-Unis (TAFTA / TTIP) mais aussi entre l’UE et le Canada (CETA).
Ces millions de voix ne seront scandaleusement pas entendues!
En 2 mois, 1 million d’engagements
C’est du jamais vu. Il n’aura fallu que 60 jours pour rassembler le million de signatures nécessaire pour qu’une initiative citoyenne européenne soit prise en compte par la Commission Européenne.
En effet, selon les règles européennes, une « ICE » (initiative citoyenne européenne) doit recueillir un million de soutiens pour orienter la politique de la Commission sur un sujet déterminé. En théorie, une audition publique devrait être organisée au Parlement Européen. C’était sans compter sur la décision de la Commission aux relents antidémocratiques.
Refus catégorique de la Commission
Les négociations commerciales sont devenues une priorité pour l’exécutif européen qui vient d’opposer une fin de non-recevoir envers la pétition. Pour le million de personnes impliquées, le statut d’initiative citoyenne européenne s’est vu refusé d’une manière unilatérale. Le pouvoir estime que ces initiatives citoyennes sont prévues pour instaurer de nouvelles lois, pas pour contester un texte en cours de législation. En d’autres termes, la contestation n’est pas autorisée. L’association Stop TTIP a immédiatement saisi la Cour de justice européenne.
Un tel mouvement de masse démontre qu’il existe une véritable inquiétude citoyenne au sein de l’Union Européenne concernant ces accords transatlantiques. Selon ces centaines d’associations, les accords représentent un véritable danger pour la démocratie. Nous aurions là le terreau d’une « corporacratie » (si tant est qu’elle n’existe pas déjà), un système de plus en plus gouverné par les multinationales.
Au prochain virage, la « World Company » ?
Parmi les grands dangers dénoncés par Stop TTIP, il y a cette mise en place de tribunaux d’arbitrages qui offriront la possibilité aux entreprises de contester des décisions gouvernementales. Toute décision collective qui entraverait le libre marché transatlantique serait susceptible d’être punie. Par exemple, si la France estime qu’il faut interdire un conservateur déterminé afin de protéger la population d’un risque sanitaire donné et que cette interdiction engendre une perte pour une multinationale, cette entreprise pourrait poursuivre l’état et exiger des dommages et intérêts.
Il s’agit là d’un pouvoir inédit dans l’histoire de l’Humanité qui serait offert aux grandes entreprises. Une menace directe contre toutes formes de démocraties. L’idée même de prendre des décisions démocratiques au nom de l’environnement contre une industrie serait implicitement compromise. Allons-nous laisser la démocratie mourir sous une salve d’applaudissements ?
Et pour ceux qui n’ont pas encore compris : TTIP/TAFTA expliqués en quelques minutes
Patrick Balkany : il a de la chance de ne pas être britannique
Moi, je me marre … !
Particulièrement dans le collimateur des juges actuellement, le député-maire de Levallois avait déjà été condamné à deux ans d’inéligibilité en 1996 pour prise illégale d’intérêts.
Mais il avait pu reprendre sa carrière politique comme si de rien n’était.
Au Royaume-Uni, la seule publication des plantureuses notes de frais de députés avait entraîné en 2009 la démission immédiate de plusieurs d’entre eux, dont le président de la Chambre des communes.
Thomas Thévenoud : il ne serait plus député s’il était suédois
Ca coince, ça coince !
Parce qu’il ne payait pas ses impôts par « phobie administrative », le secrétaire d’Etat au Commerce extérieur a dû quitter son poste en septembre 2014, neuf jours après sa nomination.
Exclu du PS et poursuivi par Bercy, il est cependant toujours député non inscrit. Une situation impensable en Suède, où les politiques soupçonnés de fraude fiscale ne restent jamais en poste. Pour ne pas avoir acquitté ses redevances audiovisuelles, une ministre a ainsi démissionné il y a quelques années.
Serge Dassault : Outre-Rhin, il devrait quitter son siège
Et oui, c’est comme ça, mes enfants !
A 90 ans, le doyen du Sénat s’accroche à son siège malgré ses ennuis judiciaires. Déjà condamné en 1998 à deux ans de prison avec sursis en Belgique pour corruption, il a été mis en examen à Paris l’an dernier pour achat de votes et complicité de financement illicite de campagne.
En Allemagne, les élus mis en cause attendent rarement la fin de leur procès pour abandonner leur siège, à l’image de l’ex-député SPD Peter Hartz, soupçonné de corruption.
Sylvie Andrieux : elle aurait été chassée du Parlement, au Canada.
Bof ! Raté. Ca passe ou ça casse.
Députée des Bouches-du-Rhône, elle a été condamnée l’an dernier en appel à quatre ans de prison dont trois avec sursis pour détournement de fonds publics.
Elle s’est pourvue en cassation et siège toujours comme non inscrite à l’Assemblée (elle a été exclue du PS).
Inimaginable au Canada: en novembre dernier, le député Dean Del Mastro, reconnu coupable d’avoir dépassé ses frais de campagne autorisés, a illico démissionné, afin d’éviter l’humiliation du vote d’une motion d’exclusion.
Jean-Noël Guérini : il ne serait plus sénateur aux Pays-Bas
Je vous emm …tous.
Malgré sa mise en examen en 2011 pour « prise illégale d’intérêts », « trafic d’influence » et « association de malfaiteurs » (suivie de deux autres en 2013), l’ex-homme fort du PS marseillais a attendu 2014 pour quitter son parti.
Mais il reste sénateur. Et seul le verdict des urnes lui a fait perdre au mois de mars la présidence du conseil départemental des Bouches-du-Rhône.
Aux Pays-Bas, le député Mark Verheijen n’a pas eu droit à tant d’indulgence: soupçonné de corruption, il a dû lâcher son siège sans attendre fin février à la demande de son parti.
Nicolas Sarkozy : il aurait du mal à se représenter en Allemagne
Grrrrr !
Affaires Tapie, Bygmalion, Libye, sondages, comptes de campagne… C’est peu dire que l’ex-président de la République, mis en examen en juillet 2014 pour corruption active et trafic d’influence dans l’affaire des écoutes téléphoniques, est cerné par les juges.
Outre-Rhin, comme dans beaucoup de pays, ses chances de retour au sommet seraient quasi nulles. Soupçonné de s’être fait payer un séjour à Munich, l’ancien président allemand Christian Wulff a dû démissionner début 2012, un an avant sa mise en examen.
Jérôme Cahuzac aurait payé cher son mensonge aux Etats-Unis
Mais ou avais-je la tête ?
« Je n’ai jamais eu de compte à l’étranger », jure l’ancien ministre délégué au Budget devant l’Assemblée nationale, fin 2012, avant de reconnaître les faits quatre mois plus tard. Il a été renvoyé en correctionnelle et sera jugé dans quelques mois.
Certes il a abandonné son mandat de député à la suite de l’affaire, mais aux Etats-Unis, un tel mensonge public devant le Parlement serait passible d’une lourde sanction. En 2013, l’ex-maire de Détroit Kwame Kilpatrick a ainsi été condamné à vingt-huit ans de prison pour fraude fiscale, détournement de fonds, et surtout parjure.
D’après le DSM – 5 (Manuel Diagnostic et Statistique des Troubles mentaux – 5° édition)Votre enfant a des troubles mentaux !!!
Quel parent n’a pas eu à subir les caprices alimentaires de son enfant ?
Mais pour des médecins américains ce comportement a priori normal et passager pourrait entraîner des complications pour la santé de certains enfants, même lorsqu’il est modéré !
A quand les médicaments ?
Si tous les enfants se montrent plus ou moins difficiles à table, ce comportement, même modéré, pourrait s’avérer dangereux pour leur santé. C’est la conclusion très sérieuse d’une étude américaine qui s’est penché sur «la sélectivité alimentaire» de 917 enfants entre 2 et 6 ans.
Parce qu’il leur a suffit de regarder 917 enfants américains pour connaître le comportement des quelques 2.5 milliards d’enfants de la planète. ?
C’est bien d’être le centre du monde !
Au cours de cette étude, les enfants ont été soumis à des entretiens diagnostics révélant leurs comportements alimentaires, sociaux et psychologiques. Deux degrés pathologiques de sélectivité alimentaire se sont distingués : les formes «sévère» et «modérée», respectivement 3% et 18% des enfants interrogés.
Parmi-eux, tous présentent des symptômes psychiatriques déclarés ou potentiels (anxiété, dépression, hyperactivité, déficit d’attention…).
En revanche la forme sévère de la sélectivité alimentaire est liée à des symptômes plus graves. « Les repas de certains enfants sont devenus si limités ou sélectifs qu’ils commencent à causer des problèmes » s’alarme un des auteurs de l’étude, Nancy Zucker du Duke Center for Eating Disorder.
Ces découvertes, pensent les auteurs de l’étude, vont permettre aux soignants de savoir à quel moment un trouble de l’alimentation doit être pris en charge. Les auteurs de l’étude suggèrent une intervention dès le stade « modéré ».
L’objectif étant de pouvoir diagnostiquer ce comportement en tant que «trouble de la Prise Alimentaire Evitant/Restrictif» (Avoidant/Restrictive Food Intake Disorder ou ARFID), inclus dans la dernière version du Manuel Diagnostic et Statistique des Trouble mentaux (DSM-5).
Si quelques thérapies sont proposées, elles ne suffisent souvent pas à contrecarrer l’hypersensibilité des enfants difficiles. Chez ces derniers, en effet, la moindre odeur d’un aliment leur est déjà insupportable. Ainsi pour Zucker il y a nécessité de trouver de nouveaux moyens d’intervention adaptés à la tranche d’âge des enfants :
« Il est évident que les enfants ne maintiendront pas tous une sélectivité alimentaire chronique à l’âge adulte […] Mais parce que ces enfants voient leur santé et leur bien-être atteints, nous devons commencer à développer des moyens pour aider les parents ; il faut aussi que les docteurs sachent quand et comment intervenir ».
Cependant la création de ce nouveau trouble mental illustre aussi une certaine propension de la médecine psychiatrique américaine à vouloir diagnostiquer et peut-être médicaliser ensuite des comportements qui sont constitutifs de la nature humaine et sont souvent passagers.
Et les médicaments sont pour quand??
Au fait, et pour ceux qui meurent de faim,
que propose le DSM–5 ?
Et si on leur donnait l’argent de ces études à la c …
(Allusion à « Hiroshima mon amour » film d’Alain Resnais, scénario de Marguerite Duras)
Source : Article de Robert Hunziker du 14/06/2015 « What’s Really Going on at Fukushima? », traduit de l’anglais (traduction : V.Gallais)
QUE SE PASSE-T-IL VRAIMENT A FUKUSHIMA ? PARLONS D’ETHIQUE.
De Tchernobyl à Fukushima, beaucoup de morts, beaucoup de dégâts, beaucoup de dissimulation. Quel présent et quel avenir à Fukushima et dans le monde ?
Fukushima irradie encore, à l’infini, incommensurablement et sans limites. Tel un horrible et incorrigible monstre dans les profondeurs.
Fukushima s’inscrira probablement dans l’histoire comme la plus grande dissimulation du 21e siècle : les gouvernements et les firmes ne partagent pas avec les citoyens ce qu’ils savent des risques et des dangers. En conséquence, la Vérité, en tant que norme éthique, risque de partir en lambeaux, et avec elle ce qui fonde la confiance et de la croyance dans les institutions de notre société. In fine, ce pourrait bien être un exemple de la façon dont des sociétés humaines peuvent s’effondrer.
Des dizaines de milliers d’habitants de Fukushima vivent encore dans des logements provisoires, plus de quatre ans après le terrifiant désastre de mars 2011. Quelques secteurs aux environs de Fukushima ont officiellement réouvert l’accès pour les anciens habitants mais nombre d’entre eux hésitent à revenir vivre chez eux par manque de confiance dans les déclarations du gouvernement sur l’absence de risques.
Cette méfiance est en partie due aux symptômes liés à la radioactivité, laquelle est insidieuse car elle ne peut être détectée par les sens humains : nous ne sommes pas équipés biologiquement pour ressentir sa force ni la détecter par la vue, le toucher ou l’odorat. D’autant plus qu’elle s’accumule subrepticement au fil du temps et que par conséquent ses effets ne deviennent perceptibles que quand c’est trop tard.
Mais tout le monde s’en fout !
La destruction à Tchernobyl comme reflet du futur de Fukushima
Pour illustrer la façon dont les médias manquent à rapporter sur les conséquences de désastres, voici quelques faits sur Tchernobyl qui n’ont pas été largement couverts par la presse : plus d’un million de personnes sont déjà mortes à cause des retombées radioactives de Tchernobyl !
L’orphelinat de Rechitsa en Biélorussie, pour sa part, a dû prendre soin de très nombreux enfants mortellement atteints et d’enfants handicapés. Les enfants sont de 10 à 20 fois plus sensibles aux radiations que les adultes.
Le foyer pour enfants de Zhuravichi est une autre des nombreuses institutions consacrées aux victimes de Tchernobyl : «Le foyer est caché au fin fond de la campagne et, même aujourd’hui, la population biélorusse ne connaît pas l’existence de telles institutions.»
Un million (1 000 000) de morts, ça fait beaucoup de monde. Mais combien d’autres mourront encore ? Ce sont environ sept millions (7 000 000) de personnes, à proximité de Tchernobyl, qui ont été exposées aux plus fortes radiations dans l’histoire de l’ère atomique.
La zone d’exclusion autour de Tchernobyl est connue sous le nom de « vallée de la mort ». Elle a été étendue de 30 à 70 kilomètres. Aucun humain ne pourra jamais plus vivre dans cette zone, c’est devenu pour toujours une « zone morte ».
Par ailleurs, 25 000 personnes sont mortes et 70 000 ont été handicapées du fait de l’exposition à des niveaux de radioactivité extrêmement dangereux. 20 % de ces décès sont dus à des suicides parce que la lente agonie de la « marche de la mort de l’exposition à la radioactivité » était au-delà du supportable.
Fukushima – ce qui s’est vraiment passé
Fin 2014 (le 28 septembre exactement), Helen Caldicott (M.D.) a fait un discours sur Fukushima à l’Hôtel de Ville de Seattle. Pirate Television a enregistré
Dr Helen Caldicott est cofondatrice de l’association des médecins pour la responsabilité sociale (Physicians for Social Responsibility) et auteure/éditeure de l’ouvrage Crisis Without End: The Medical and Ecological Consequences of the Fukushima Nuclear Catastrophe (une crise sans fin : les conséquences médicales et écologiques de la catastrophe nucléaire de Fukushima), publié en septembre 2014 aux éditions The New Press.
Depuis plus de quarante ans, Dr Caldicott a incarné la lutte antinucléaire. A ce titre, elle est souvent considérée de par le monde comme un « trésor national ». Elle est éprise de vérité, honnête et bien informée.
Fukushima est littéralement une bombe à retardement.
Il suffirait d’un autre violent tremblement de terre (et il y en aura d’autres!) et ce serait l’enfer sur Terre.
Et la situation est encore bien loin d’être sous contrôle. D’après Dr Caldicott, « il est encore possible qu’il faille en venir à évacuer Tokyo, selon l’évolution des choses. » Imaginez-vous cela !
Selon le Japan Times du 11 mars 2015 :
Il y a eu de mutiples accidents et problèmes à la centrale de Fukushima l’année passée et nous devons regarder la réalité en face : ils sont la source d’anxiété et de colère parmi la population à Fukushima, comme l’expliquait Shinichi Tanaka de l’Autorité de Sécurité Nucléaire japonaise. De plus, ajouta M. Tanaka, il y a de nombreux risques qui pourraient causer divers autres accidents et problèmes.
Dans des termes encore plus sinistres, l’ancien parlementaire Seiichi Mizuno (membre de la Chambre Haute du Parlement de 1955 à 2001) déclara en mars 2015 :
Le plus gros problème, c’est la fonte des cœurs des réacteurs… Nous sommes confrontés à la contamination d’eaux souterraines… Et l’idée que l’eau contaminée serait en quelque sorte bloquée dans le port de Fukushima est particulièrement absurde : elle est en train de fuir directement dans l’océan. Il y a des preuves qu’en plus de 40 points chauds connus de l’eau extrêmement contaminée fuit directement dans l’océan… !!! Nous faisons face à des problèmes considérables sans perspectives de solutions.
A Fukushima, chacun des réacteurs avait besoin de presque quatre millions de litres d’eau par minute pour son refroidissement. Quand le tsunami a eu lieu, les générateurs de secours au fioul ont été noyés. Les unités 1, 2 et 3 ont connu la fonte de leur réacteur dans les tout premiers jours. Il y a eu quatre explosions d’hydrogène. Ensuite, les coeurs en fusion sont descendus dans les enceintes de confinement de réacteurs, et peut-être au-delà, dans le sous-sol terrestre.
Selon Dr Caldicott, « Cent tonnes de lave extrêmement radioactive sont déjà partis sous terre ou quelque part dans les enceintes de confinement des réacteurs, qui ont tous été endommagés et cassés. » Personne ne sait réellement où est partie la lave radioactive.
Reste une effrayante question sans réponse : Est-ce un « Syndrome chinois» ?
Le « syndrome chinois » est le nom donné à la fonte incontrôlé des cœurs des réacteurs.
Après la fusion des cœurs de réacteurs, le gouvernement japonais n’a pas informé la population des niveaux de radioactivité ambiante qui revenaient vers la terre ferme avec les vents. Malheureusement et malencontreusement, les gens ont fui la zone des réacteurs vers les secteurs de l’île alors les plus contaminés !
Quand le désastre a commencé, des niveaux de radioactivité énormes ont atteint Tokyo. Le plus haut niveau de radioactivité détecté dans le métro de Tokyo l’a été à Saitama, avec 919 000 Bq (becquerels) de césium par mètre carré, presque le double du seuil d’évacuation de 500 000 Bq pris en compte à Tchernobyl pour circonscrire la zone morte permanente !!!
C’est pour cette raison que Dr Caldicott conseille fortement d’éviter de voyager au Japon et de manger de la nourriture japonaise.
Désinformation aux états unis.
Malgré cela, après le désastre de Fukushima, la Secrétaire d’État Hillary Clinton a signé un accord avec le Japon stipulant que les Etats Unis continueraient d’importer des aliments japonais. C’est pourquoi Dr Caldicott suggère de ne pas voter pour Hillary Clinton. Elle estime qu’un tel précédent est rédhibitoire.
Selon Arnie Gundersen, conseiller énergie ayant 39 ans d’expérience en ingénierie de production électronucléaire, comme le rapporte The Canadian le 15 août 2011 :
Le gouvernement US a pris la décision, préparée au plus haut niveau du Département d’État, de minimiser les conséquences de Fukushima, comme d’autres ministères l’ont fait. En avril, le mois suivant les terribles tsunami et tremblement de terre qui avaient frappé le Japon et sa centrale nucléaire, Hillary Clinton a signé un pacte avec le Japon indiquant qu’il n’y avait aucun problème avec les aliments provenant du Japon et que l’on continuerait de les acheter. C’est ainsi que nous [les Etats Unis, NDLT] ne testons pas les denrées alimentaires en provenance du Japon.
A l’inverse des Etats Unis, l’européenne Angela Merkel, Docteure en physique de l’Université de Leipzig et actuelle Chancelière d’Allemagne, est en train de fermer tous les réacteurs nucléaires à cause de Fukushima.
Peut-être qu’un haut diplôme en physique fait la différence pour un dirigeant politique dans la façon d’aborder le dossier de l’énergie nucléaire. C’est bien ce qui semble être le cas quand on compare les deux dirigeantes Merkel, la Chancelière, et Clinton, la Secrétaire d’État.
Après que Fukushima ait explosé, les niveaux de radioactivité ambiante dans l’État de Washington ont atteint des mesures 40 000 fois plus élevées que la normale. Pourtant, selon Dr Caldicott, la presse US ne couvre pas le « désastre de Fukushima en cours ».
Qui donc pourrait savoir ?
Dr Caldicott a ainsi terminé son discours du 28 septembre 2014 :
A Fukushima, ce n’est pas terminé. Chaque jour, quatre cents tonnes d’eau hautement radioactive se déversent dans le Pacifique et se dirigent vers les Etats Unis. Et parce que la radioactivité se concentre dans le poisson, nous recevons cela aussi. Mais le gouvernement US ne teste pas l’eau, ne teste pas le poisson et ne teste pas l’air ambiant. Et les gens au Japon mangent de la radioactivité tous les jours.
Par ailleurs, selon Dr Caldicott :
Les eaux de pluie circulent sur les cœurs en fusion et s’écoulent vers le Pacifique. Par aucun moyen on ne peut atteindre ces cœurs de réacteurs : les hommes meurent, les robots s’arrêtent. Fukushima ne sera jamais résolu. Mais des gens vivent encore dans des régions hautement radioactives.
Fukushima ne sera jamais terminé parce que la radioactivité tue les hommes et les robots. Il semble bien que Fukushima est un éternel scénario de fusion nucléaire qui nous situe au bord d’un gouffre de fin du monde, en attendant d’y être poussé.
Un rapport (mensonger) des Nations Unies rassurant
Un rapport des Nations Unies (UNSCEAR6) sur les conséquences sanitaires de l’accident de Fukushima en date du 2 avril 2014 concluait que tout effet dû aux radiations était trop faible pour être mesurable. Les populations étaient bien protégées, ne recevant que des doses « faibles ou très faibles ». L’UNSCEAR délivrait ainsi un rapport tout à fait rassurant.
Le rejet du rapport de l’UNSCEAR par l’antenne allemande de l’association internationale des médecins contre la guerre nucléaire (IPPNW) en date du 18 juillet 2014 défie ouvertement le rapport des Nations Unies en ces termes :
Le désastre nucléaire de Fukushima est loin d’être terminé. Malgré la déclaration d’ « arrêt à froid » par le gouvernement japonais en décembre 2011, les réacteurs touchés ne sont pas parvenus à un statut stable et même l’UNSCEAR admet que les émissions de particules radioactives se poursuivent sans discontinuer. TEPCO se débat avec un volume énorme d’eau contaminée, qui continue à fuir alentour dans la terre et l’océan. Des quantités considérables d’eau de refroidissement s’accumulent sur le site. Les systèmes de refroidissement de fortune connaissent des échecs répétés. Le déversement de déchets radioactifs continuera certainement pendant longtemps.
Autant les réacteurs nucléaires endommagés que les piscines de combustibles usagés contiennent des volumes phénoménaux de radioactivité et sont très vulnérables aux possibles autres tremblements de terre, tsunamis, typhons et erreurs humaines. Des rejets de radioactivité catastrophiques pourraient se produire à tout moment et il faudra de nombreuses décennies pour éliminer ce risque… Il est actuellement impossible d’établir un pronostic précis des effets que le désastre nucléaire de Fukushima aura sur la population japonaise. Le rapport de l’UNSCEAR représente une sous-estimation systématique et fait apparaître une illusion de certitude scientifique qui occulte l’impact réel de la catastrophe nucléaire pour la santé et l’environnement.
Mari Yamaguchi, de l’agence Associated Press (AP), le 12 juin 2015:
Quatre ans après qu’un tremblement de terre et tsunami ait détruit la centrale nucléaire japonaise de Fukushima, la voie reste pavée d’incertitudes… Il reste aux experts à identifier l’emplacement exact des coeurs fondus des trois réacteurs, et à les étudier. Il reste aussi à développer des robots capables de travailler en sécurité dans des conditions de radioactivité aussi élevée. Reste aussi à savoir quoi faire des déchets et puis de sérieux doutes sur la faisabilité d’un nettoyage complet en l’espace de 40 ans.
Selon le Professeur Hiroaki Koide, spécialiste des réacteurs nucléaires retraité du Kyoto University Research Reactor Institute, le 25 avril 2015 :
Certes, l’accident de Tchernobyl a été un accident terrible mais il n’a impliqué qu’un seul réacteur. A Fukushima, nous avons au minimum trois réacteurs qui émettent des volumes dangereux de radioactivité. La résolution des problèmes causés par cet accident prendra des dizaines, voire des centaines d’années. Il est possible qu’une partie du combustible ait également traversé le sol des enceintes de confinement. La logique de ce que je viens de décrire est limpide pour qui s’y connaît un peu en ingénierie nucléaire ou en énergie nucléaire : c’est l’effrayant SYNDROME CHINOIS.
Selon le Smithsonian, le 30 avril 2015 :
Les oiseaux sont terriblement atteints quatre ans après Fukushima : des espèces d’oiseaux connaissent un déclin marqué, et cela empire au fil du temps… Où la radioactivité est beaucoup, beaucoup plus élevée, c’est un silence de mort. Vous verrez un oiseau ou deux si vous avez de la chance.
Des anomalie dans la flore et la faune … et l’humanité.
Les anomalies du développement chez les oiseaux incluent des cataractes, tumeurs et asymétries. On observe des oiseaux avec des points blancs sur leurs plumes.
Maya Moore, ancienne présentatrice des actualités télévisées sur NHK, est l’auteure d’un livre sur le désastre : The Rose Garden of Fukushima, (Le jardin de roses de Fukushima) publié aux éditions Tankobon, 2014, à propos des roses de M. Katsuhide Okada. Aujourd’hui, le jardin n’est plus :
Ce n’est plus qu’un terrain vague empoisonné. La dernière fois que M. Okada y est allé, il a trouvé des bébés corneilles qui ne pouvaient pas voler, qui étaient aveugles. Les mutations ont commencé chez les animaux, chez les oiseaux.
L’ouvrage est un recueil de photos d’un vrai jardin qui existait à Fukushima, au Japon. Après avoir connu plus de 7500 buissons de roses et 50 000 visiteurs par an, le jardin a été anéanti en un instant à cause du triple désastre : tremblement de terre, tsunami et fusion des cœurs de réacteurs.
John Roos, ambassadeur US au Japon de 2009 à 2013, a préfacé le livre :
L’incroyable fable de Katz Okada et de son jardin de roses à Fukushima, raconté ici par Maya Moore, vous donne un aperçu de ce que les gens du Tohoku ont vécu.
Ce que Roos nomme « aperçu » pourrait servir de métaphore pour l’empreinte d’un énorme trou noir au coeur de la civilisation.
Ainsi, Fukushima est une véritable machine à détruire qui avale tout sur son chemin et au-delà, et son chemin continue de s’étendre. Pour sûr, Fukushima ne disparaît pas.
Ainsi, TEPCO (Tokyo Electric Power Company) est prise dans une bataille asymétrique contre d’énormes forces déchaînées de la formule E=mc2. Hors de tout contrôle.
Il est clair que TEPCO a le dos au mur. Et on peut douter que TEPCO soit en mesure de venir à bout de la bête. En fait, il est fort probable que ce soit une tâche impossible.
Peut-être, juste peut-être, les 38 millions d’habitants de la région de Tokyo devront être évacués. Qui sait ?
Seul Godzilla sait !
Autrefois quand les Japonais « en avaient » ils se faisaient hara-kiri, mais aujourd’hui, ils étaient tous DE-SO-LES ! Tout se perd …
Et puis tout le monde s’en fout !
Qui n’a pas encore eu son petit (ou gros) cancer?
Vous !
Un peu de patience Messiers Dames, il y en aura pour tout le monde ! Promis !
En 1715, l’année de la mort de Louis XIV, l’économiste John Law revint en France pour offrir ses services à Philippe d’Orléans le régent.
La situation financière du pays était dramatique. La dette de l’État français représentait dix années de recettes fiscales du Royaume, car l’ancien roi avait énormément dépensé dans les guerres et les constructions.
De plus, quelques dizaines de financiers s’étaient fortement enrichis aux dépens du royaume et étaient toujours à l’affût de quelques bonnes affaires. Les ministres et les personnalités influentes ne proposaient que des solutions de replâtrage.
Le Régent se décida alors de suivre les audacieuses théories de Law, qui semblaient lui permettre de régler le problème de l’endettement et de relancer vigoureusement l’activité économique du pays. John Law est autorisé à créer en 1716 la Banque générale et à émettre du papier-monnaie contre de l’or.
Son système consistait à remplacer la monnaie en métal par du papier-monnaie pour faciliter les transactions financières et réduire la dette royale qui était à un niveau désastreux après des années de guerre.
Son système connaît un grand succès et croît jusqu’à créer les premières émissions de titres boursiers.
Néanmoins la forte spéculation sur ces titres va conduire à la ruine du système entier et à une panique. Les gens n’ont plus confiance dans le papier-monnaie et cherchent à récupérer leur or.
Quatre ans plus tard, en décembre 1720, John Law, ruiné, est obligé de fuir le royaume. Sous la protection officieuse du Régent, Law se réfugie à Venise.
Son système a appauvri ou ruiné 10 % environ de la population française, principalement les riches actionnaires.
Quelques autres par contre, bénéficiant de renseignements de première main, purent s’enrichir considérablement.
Cependant, son système, s’il a fait perdre confiance dans le papier-monnaie et dans l’État, a paradoxalement assaini la dette de celui-ci en la faisant prendre en charge par de nombreux épargnants.
L’économie du pays a été préservée en un temps où le pays était paralysé par l’endettement généralisé et la pénurie de liquidités. Les agents économiques ont été en effet libérés de l’endettement chronique, et l’inflation a permis d’alléger les dettes privées d’au moins 50 %. Les grands perdants ont été les rentiers.
Origine de la banqueroute
Le terme banqueroute nous vient de l’expression italienne banca rotta (« banc cassé ») : en Italie durant l’époque médiévale, les financiers officiaient dans les marchés où ils s’installaient derrière une table de comptoir qu’on appelait à cette époque la banca (le banc, à l’origine du mot « banque ») qui leur permettait d’accueillir leurs clients et d’y négocier leurs affaires.
Lorsqu’un banquier faisait faillite et n’était plus en mesure de régler ses dettes ou s’il s’adonnait à l’usure, il était alors déclaré fallito (insolvable, en faillite) et ne pouvait plus exercer son métier.
Le banquier déchu devait alors rompre publiquement sa banca (bancarotta, banqueroute, bankruptcy) pour montrer aux habitants son interdiction d’exercer toute activité financière : l’expression banca rotta finit par se répandre dans le langage courant comme celle traduisant la situation d’insolvabilité d’un banquier.
La fin du système vue par un contemporain (extrait du Journal de Barbier, 1720)
» Hier mercredi, 17 juillet, la rue Vivienne fut remplie de quinze mille hommes, dès trois heures du matin. La foule fut si considérable qu’il y eut seize personnes d’étouffées avant cinq heures. Cela fit retirer le peuple. On en porta cinq au long de la rue Vivienne ; mais à six heures on en porta trois à la porte du Palais-Royal. Tout le peuple suivait en fureur ; ils voulurent entrer dans le palais, qu’on ferma de tous les côtés. On leur dit que le Régent était à Bagnolet, qui est une maison de campagne de Mme la Régente ; le peuple répondit que ce n’était pas vrai, qu’il n’y avait qu’à mettre le feu aux quatre coins et qu’on le trouverait bientôt. C’était un tapage affreux par tout ce quartier-là. Une bande porta un corps mort au Louvre. Le maréchal Villeroi leur fit donner cent livres. Une autre bande se jeta du côté de la maison de M. Law, et ils cassèrent toutes les vitres ; on fit entrer des Suisses pour la garder. Pendant ce temps, M. le Régent avait peur ; on n’osa pas faire paraître de troupes ; Rocheplatte, un de ses officiers de garde, avait fait entrer cinquante soldats. Quand ils eurent pris leurs mesures en dedans, à neuf heures, ils ouvrirent leurs portes, et en un moment les cours furent pleines de quatre à cinq mille personnes. M. Le Blanc, secrétaire d’Etat de la guerre, y vint avec une garde de gens déguisés. M. le duc de Tresmes, gouverneur de Paris, y entra ; tout le peuple entoura son carrosse ; il jeta de l’argent, même de l’or ; et il eut ses manchettes déchirées. M.Law y vint aussi dans son carrosse, dans la grande cour.
Quand son cocher vit cette populace, il commença à dire qu’il faudrait faire pendre quelqu’un de ces Parisiens. Cette insolence anima le peuple ; on ne lui fit pourtant rien dans le palais, mais il sortit seul avec le carrosse. Une femme tenant la bride de ses chevaux lui dit : » S’il y avait quatre femmes comme moi, tu serais déchiré dans le moment. » Elle avait perdu son mari. Il descendit, et lui dit : » Vous êtes des canailles ! » Le peuple le suivit, brisa le carrosse, et maltraita si fort le cocher… qu’il mourra, dit-on, aujourd’hui… Il ne s’en est guère fallu qu’il n’y ait une sédition entière… On a enterré des gens morts et cela s’est apaisé. Law voulait sortir, mais on l’en empêcha. Il est demeuré dans le Palais-Royal pendant huit jours sans sortir. Le Régent s’habillait pendant ce fracas ; il était blanc comme sa cravate, et ne savait ce qu’il demandait… Depuis ce jour-là, la banque n’a point été ouverte, et l’on ne paye nulle part, en sorte que l’on se passe d’argent à grand peine. Et pourtant on est si accoutumé au luxe et au plaisir… que malgré la misère générale où on est (puisque dans les meilleures maisons, il n’y a pas un sol, et que la circulation des choses nécessaires à la vie et à l’entretien, se fait par crédit, tout le monde crie et se plaint), cependant je n’ai jamais vu un spectacle plus rempli et plus superbe qu’hier, mercredi 20 novembre, à l’Opéra… Il est impossible que le Régent, en voyant tout cela, se repente, ni soit touché de tous les maux qu’il fait. »
Cheddar, Gouda et Camembert du Wisconsin Etat du nord des Etats-Unis
SOURCE : COURRIER INTERNATIONAL
“Les Etats-Unis utilisent l’accord trans-pacifique pour contourner l’Europe et continuer à vendre du fromage étiqueté « gorgonzola, gouda, féta, voire même camembert ».”
Alors que les pays membres du Partenariat transpacifique se réunissaient vendredi 24 juillet à Hawaii, le gouda et le gorgonzola pourraient bien compliquer les négociations sur un nouvel accord commercial.
“Est-ce que les Français possèdent le brie ? Les Italiens, le gorgonzola ? Est-ce que les viticulteurs australiens peuvent appeler leur vin pétillant ‘champagne’ ?” s’interroge le site d’information américain Politico. A l’heure de signer un traité de libre-échange avec les pays du Pacifique, les appellations des fromages font débat.
Washington fait pression sur l’Australie et sur la Nouvelle-Zélande, notamment, pour insérer dans le nouvel accord une disposition leur permettant de « rejeter les restrictions de l’Union européenne si les appellations peuvent être confondues avec des noms communs ».
En effet, au sein de l’Europe, le fromage bénéficie d’une appellation d’origine contrôlée. Le Traité transatlantique qui doit être signé entre l’Union et les Etats-Unis empêche les Américains d’appeler leurs produits “brie” ou “feta”. Pour le journal, l’objectif de ces négociations est clair : “Les Etats-Unis utilisent l’accord transpacifique pour contourner l’Europe et continuer à vendre du fromage étiqueté ‘gorgonzola’.”
Il faut dire que plusieurs millions de dollars sont en jeu. Selon le site Politico, “ne pas être en mesure de vendre dans les pays du Pacifique des produits sous des noms très connus serait un énorme coup dur” pour les Etats-Unis.
Ces discussions peuvent sembler “triviales”, tant les problèmes sont nombreux sur la scène internationale. Mais, au-delà de l’appellation, c’est l’identité nationale qui est remise en cause, chacun revendiquant l’origine des fromages. “La feta est grecque, le gouda est néerlandais, mais les deux sont aussi du Wisconsin [Etat du nord des Etats-Unis]”, affirme le site Politico.
Comment l’Allemagne veut en profiter pour s’enrichir sur le dos de la Grèce
Parmi les biens publics que la Grèce doit vendre, il y a les 14 aéroports régionaux les plus rentables du pays qui doivent être vendus à une firme allemande, Fraport.
Le maire de Corfou, Kostas Nikolouzos (120 000 habitants, 1 million de touristes par an, chiffre en augmentation) : « L’aéroport rapporte beaucoup d’argent, pourquoi devrait-on le céder ? Nous sommes en crise, n’est-ce pas ? Si on se prive des moyens de produire de la richesse dans ce pays pour relancer l’économie, comment fera-t-on ensuite ? ».
Selon « l’accord » de colonisation européen, tout doit être bradé : la poste, les installations d’eau, les autoroutes, le réseau de gaz et d’électricité, les ports et les aéroports. Et donc, les 14 aéroports situés sur les îles les plus touristiques, Mykonos, Santorin, Kos, Corfou, etc.
La firme allemande doit donner 1, 23 milliard d’euros et une taxe annuelle de 22,9 millions pour récupérer les 14 aéroports.
Le ministre des infrastructures grec, Christos Spirtzis : « l’État grec doit vendre les 14 aéroports qui rapportent et les 30 autres aéroports qui ne font aucun profit doivent rester à sa charge. C’est un modèle qui ressemble à l’état des choses dans une colonie, pas dans un état membre de l’Union européenne ».
D’après les chiffres de l’administration grecque, le nombre de vols via les 14 aéroports l’an passé a augmenté de 13,8%, le nombre de passagers a connu une augmentation de 19%. Un expert de la Lufthansa qualifie la transaction de « économiquement lucrative ».
Mais on garde le meilleur pour la fin. S’agît-il vraiment d’une privatisation ? La société anonyme Fraport est une firme allemande mais surtout la majorité de ses parts est détenue par la ville de Francfort et la région de Hesse.
Prof. Rudolf Hickel de l’Université de Brême : « Ce qui va se produire est un changement de propriétaire – ce qui était propriété de l’Etat grec va pour ainsi dire devenir propriété de l’État allemand. Et à la fin, ce qui compte, c’est que les profits qui seront réalisés dans ces 14 aéroports financeront les services publics allemands ».
Et que deviendra le petit milliard récolté pour la vente ?
Il servira à rembourser non pas la dette mais quelques intérêts de celle-ci !
Ce qu’il faut savoir sur le bio industriel. Merci à Kokopelli
La société Lima a été créée en 1957 par la famille Gevaert lors de l’émergence de l’épopée de la Macrobiotique promue, en France, par leur ami Georges Oshawa, un biologiste Japonais.
En 1989, Lima fut vendue au groupe Français Euronature, créé en juin 1989 – qui racheta à l’époque quelques dizaines de sociétés de l’agro-alimentaire: Lima, Viver, Celnat (racheté en 1991), Superdiet (racheté en 1991), Godard et Muller, Reynaud, Bertram’s, etc.
En 1992, trois années après sa création, ce groupe rassemble quelque quarante sociétés spécialisées dans les produits de la mer, dans le foie gras et ce que l’on appelle à l’époque “la diététique”. Son fondateur, Pierre Kreutz, est un ancien responsable de la diversification chez Bongrain (un leader Européen de l’industrie laitière) et possède 2% du capital d’Euronature (avec une société en commandite).
Son associé est Jean-Marie Rochefort, ex-membre du cabinet d’avocats Berlioz. Parmi les porteurs de capital: la Financière Desmarais (10% du capital), GAN, Clinvest, MAAF, la Financière Indosuez – pour la partie Française – et ensuite le Belge Sofina, la Caisse d’Epargne de Belgique, le groupe immobilier Hollandais Janivo et des investisseurs Koweïtiens et Saoudiens…
En 1992, le chiffre d’affaires d’Euronature est de 2 milliards de francs – dont 15% sont réalisés par ses 9 sociétés bios Françaises, Belges et Hollandaises restructurées autour des marques Viver, Lima et Celnat. A l’époque, Pierre Kreutz prétend être le N°2 de “la diététique” loin derrière… Sandoz. (Sandoz et Ciba-Geigy ont fusionné, en 1996, pour créer Novartis et Novartis a fusionné, en 2000, avec AstraZeneca pour créer Syngenta).
En août 1992, Pierre Kreutz, selon le journal Les Echos, annonce vouloir procéder à quelques autres petits achats avant de s’attaquer à l’Allemagne et l’Italie. Il déclare viser les 5 milliards de francs avant la fin du siècle. Pierre Kreutz est un mégalomane, tout comme Irwin David Simon, et son petit empire bio – fondé sur des bulles financières (tout comme celui de l’Empire Céleste de Hain Celestial) – s’échoue très rapidement sur les falaises du Réel. Le groupe Euronature est mis en liquidation financière, en 1995, et l’on en retrouve encore des traces (1), en novembre 2010, dans un rapport de la Cour des Comptes (référé n° 59571) concernant le dossier célèbre du Crédit Lyonnais (Adidas, MGM, Comipar Pallas Stern, IBSA, Executive Life). Lors de la faillite d’Euronature, c’est le cabinet d’avocats Orrick Rambaud Martel qui apporta alors son soutien au Crédit Lyonnais.
Suite à cette liquidation financière, la famille Celle rachète le capital de Celnat; Viva Santé rachète Superdiet (c’est ce même groupe de parapharmacie, Viva Santé, qui rachète Danival en 2000 et qui le revendra à Lima/Hain en 2011). Et Lima est racheté par le groupe La Saga (Nonkels, Reform Waren) de Philippe Woitrin, un joueur de poker “bio”.
En 1998, Philippe Woitrin (avec Philippe Starck, célèbre designer et architecte français, et l’ex-agence publicitaire française LHHS, rebaptisée Air) lance OAO/WSL, une société de produits biologiques certifiés dont le siège est à Bruxelles. OAO pour “Organic and Orgasmic”. L’objectif est de vendre des produits bios et “sexys”, à la classe moyenne argentée, dans certains magasins en Europe (Conran Shop, Galeries Lafayette, Monoprix, Naturalia, Sainsbury, Tesco, Globus, Konmar), aux Etats-Unis (Super Target) et à Tokyo (Conran Shop). Philippe Woitrin ambitionne un partenariat avec la chaîne de magasins Seibu, le haut de gamme de l’alimentaire nippon. En bref, Philippe Woitrin – tout comme son grand patron actuel Irwin David Simon – va révolutionner la distribution de produits bios avec ses “Orgasmiques”. Quelques années plus tard, la bulle du bio orgasmique éclate et Michel Crespin (un ancien des filtres Melvita et de Lima) quitte la direction de la société en décembre 2001 pour prendre la direction marketing chez Hain Celestial Europe. Personne n’entend plus alors parler de révolution bio orgasmique – qui était supposée supplanter la bio non-orgasmique.
En 1999, Philippe Woitrin vend 50% des actions de Bioservice (sa centrale de distribution de produits bios et diététiques avec plus de 600 clients détaillants et 5500 références) à Natudis. En avril 2001, il vend la totalité de Bioservice à Natudis (Molenaartje, Ekoland, Vetara, etc) qui, elle-même, s’est fait racheter 40% de son capital, quelques jours auparavant, par Royal Wessanen, l’un des plus gros groupes Européens de l’Agro-alimentaire, qui a racheté le Français Distriborg en juin 2000.
En mai 2000, Philippe Woitrin est en voyage au Pérou pour tenter d’établir une filière d’approvisionnement en coton biologique. Au titre de la diversification. A ce même titre, il tente de se rapprocher de groupes de producteurs de fruits et légumes en Bretagne et dans les Pays de Loire et dans le nord ainsi que de producteurs de céréales et de produits secs dans le Massif Central. Ne rencontrant pas de succès en France, il se reporte sur le frais Belge.
Philippe Woitrin investit, en 2000, dans le capital du Belge Biomarché (créé en 1987). Le Biomarché est une société coopérative, grossiste en fruits et légumes bios, qui est le fournisseur quasi exclusif de produits frais bios pour les 350 magasins des enseignes Delhaize et Match du groupe Delhaize, en Belgique (en 1999, le groupe Delhaize contrôle près de 30% du chiffre d’affaires des produits bios en Belgique). C’est l’un des fondateurs de Biomarché, Philippe Pluquet, qui en est la cheville ouvrière et l’actionnaire principal.
Entre 1987 et 2000, la petite coopérative est passée de 8 millions à 300 millions de chiffre d’affaire. La coopérative a besoin de financements pour faire face à une croissance exponentielle (et pour offrir à ses 25 salariés des conditions de travail moins exiguës) et c’est alors que Philippe Woitrin intervient – qui a flairé une bonne affaire. Philippe Woitrin va externaliser le service ventes, développer les produits transformés et Philippe Pluquet en viendra à perdre la maîtrise de son outil de travail et ses actions dans la coopérative. Philippe Woitrin n’est, en fait, pas du tout intéressé par le secteur des produits frais et il revend Biomarché, en août 2006, à un autre joueur de poker bio, M. de Passis, le co-propriétaire de ProNatura (sa société est à 51% sous le contrôle d’Activa Capital) et BioMarché devient ProNatura-Belgique. ProNatura devient alors, avec ce rachat, le leader Européen de fruits et légumes bios. Mais, en 2008, ProNatura Belgique perd son gros client Belge, le groupe Delhaize (qui se tourne vers la Hollande). ProNatura-Belgique est alors liquidé financièrement, en 2010, et licencie une cinquantaine de salariés.
Philippe Woitrin, fin 2001, revend l’intégralité de Lima à Hain Celestial aux USA et devient le directeur de Hain Celestial Europe. Dans la gamme de produits de Hain Celestial, figurent en bonne place les tisanes non-bios de Celestial Seasonings (farcies de pesticides (7), selon le rapport du Glaucus Research) qui sont distribuées en France par T-France (2) dans divers points de vente de la région parisienne (entre autres les Auchamp de Vélizy et de Taverny).
En janvier 2014, Philippe Woitrin cède sa place de directeur général de Hain Celestial Europe et en devient le “Non Executive Chairman”. Le directeur est maintenant Bart Dobbelaere. C’est un ancien du Groupe Campofrío – racheté par le Mexicain Sigma et le Chinois Shuanghui International – détenteur des marques Aoste, Justin Bridou et Cochonou. Bart Dobbelaere est également un ancien du Groupe Vandemoortele qui a créé la société Alpro, en 1980, spécialisée dans les produits à base de soja bio (Provamel) et non bio. Pour mémoire, Alpro fut revendu en 2009, pour 455 millions de dollars, à Dean Foods, le leader mondial de la distribution de lait qui contrôle 90% du lait aux USA (dont la société de lait bio Horizon).
Bart Dobbelaere est donc maintenant le directeur général de Lima/Hain Celestial Europe. Ce n’est qu’un changement de têtes dans la grande famille des mégalomanes de la bio et du “Naturel”. Et d’ailleurs, sur le site de Hain Celestial Europe, Bart Dobbelaere déclare que les tisanes de Celestial Seasonings sont «garanties naturelles et saines»… , tout comme la gamme de confitures “Hartley’s” (non bios), tout comme la gamme de confitures “Frank Cooper’s” (non bios), tout comme la gamme de confitures Robertson’s (non bios), tout comme la gamme de chips “Terra” (non bios) et tout comme la gamme de produits “Dream” à base de soja – une gamme de produits en grande majorité non-bios. Faut-il bien repréciser que “non bio”, dans le monde de l’agriculture moderne, signifie “toxique”? Il est vrai que, la main sur le coeur, le soja US de l’Empire Hain Celestial est garanti non-ogm, ce qui veut dire garanti ogm entre 0 et 1%.
Et par qui donc toutes ces gammes sont-elles «garanties naturelles et saines»? Par Irwin David Simon, le fondateur de Hain Celestial aux USA. Un cas avéré d’auto-certification malsaine par l’industrie alimentaire pesticidée.
Et que dit le Réseau Biocoop? Il s’en remet à la bonne “foi” de Irwin David Simon. Un cas avéré de visualisation très positive… et “céleste”.
Comment noyer le poisson et nous prendre vraiment pour des c…
Bien vous suivez ? Donc on peut dire que …
Si on appelle BM la base monétaire (monnaie banque centrale), L la liquidité bancaire R les réserves des banques, B les billets, OD le poste or et devises, T les concours apportés au Trésor et RF les créances sur les banques liées aux opérations de refinancement on peut écrire puisque L et R sont de même valeur dans ce bilan simplifié :
BM = B + R = OD + T + RF
soit L = OD + T + RF – B.
Dans ces conditions on a : BM = R + B = rD + bM
soit puisque la part des billets est le complément de la part des dépôts dans la masse monétaire
BM = R + B = rD + bM = r (1 – M + bM
BM = M [b + r (1 – ]
ou encore
ainsi M = k BM avec
la masse monétaire est un multiple de la base monétaire puisque b et r sont inférieurs à 1.
Pour aller plus loin et vraiment ne rien comprendre
Maintenant que vous n’avez vraiment rien compris et que vous êtes persuadé que la création monétaire c’est hyper complexe et pas pour vous, je vais vous expliquer :
Qu’est-ce que la monnaie ?
C’est un instrument de paiement reconnu par les Etats, les ménages et les entreprises.
Pendant des millénaires, on s’est contenté d’utiliser des matériaux précieux pour régler ses achats (pièces d’or ou d’argent, sel et même coquillages).
Mais à partir du milieu du XVIIe siècle, les orfèvres londoniens, à qui les riches marchands confiaient leur or, ont commencé à émettre des certificats de dépôt.
Et leurs possesseurs se sont rendu compte qu’il était beaucoup plus facile de payer et de se faire payer avec ces bouts de papier (en qui tout le monde avait confiance) qu’avec des pièces métalliques. La monnaie fiduciaire était née.
Aujourd’hui les choses ont bien changé : 90% des échanges se font par de simples jeux d’écritures (chèque) ou par des mouvements électroniques (carte bancaire, virements).
Mais le principe – la confiance – est toujours le même. Quoique …
Qui crée la monnaie ?
Contrairement à ce que l’on croit souvent, les instituts d’émission (BCE, Réserve fédérale américaine et toutes les autres Banques centrales), seuls habilités à imprimer des billets et à frapper des pièces, ne sont à l’origine que d’environ moins de 10% des liquidités en circulation.
Pour l’essentiel, ce sont en effet les « banques commerciales et privés », comme la BNP ou le CIC et autres profiteurs de système, qui créent la monnaie.
Comment font les banques ?
Elles accordent des crédits à leurs clients, voilà tout !
Certes, pour pouvoir le faire, elles doivent posséder en réserve les sommes qu’elles prêtent — et même un peu plus, afin de faire face aux retraits.
Mais ça c’est la théorie !
Pour 1000 euros qu’elles auraient dans leurs caisses, elles ne peuvent ainsi offrir qu’un crédit d’environ 800 euros à un particulier, une entreprise, ou à l’Etat.
Mais en pratique elles prêtent plus d’argent qu’elles ne possèdent dans leurs coffres.
Car elles créent bel et bien de la monnaie.
La preuve ?
Les 1000 euros de dépôt existent toujours, puisque leurs possesseurs peuvent en jouir à leur guise.
Et les 80 autres prêtés existent aussi, leur emprunteur les a peut-être déjà dépensés le temps que nous écrivions ces lignes. La banque les a donc « fabriqués » de toutes pièces. Juste retour des choses, lorsqu’on les lui remboursera, ils seront automatiquement détruits.
On le voit, la monnaie n’est pas une masse stable, un gros tas d’argent réparti entre les agents économiques, comme on l’imagine intuitivement. C’est une somme de liquidités mouvante, qui gonfle et se rétracte en permanence, en fonction des crédits offerts.
Ainsi les banques prêtent de l’argent qu’elles n’ont pas nécessairement, l’emprunteur rembourse et tout va bien. Au passage la banque s’est enrichi des intérêts du prêt de l’argent qu’elle a créé.
Un exemple
Vous voulez construire une maison, vous avez de petits moyens, vous empruntez 100 000 € sur 25 ans. En gros et pour faire simple au bout de 25 ans vous aurez remboursez aux alentours de 200 000 €, plus ou moins en fonction des taux d’intérêt.
Dans ces 200 000 € que vous aurez dépensés, il y en a 100 000 € qui vont aller au maçon pour la construction. C’est ce dont vous aviez besoin. C’est le salaire du maçon pour son travail.
Les autres 100 000 € correspondent au montant des intérêts que vous versez à la banque.
L’un a été payé pour son travail et sa réalisation, l’autre a été payé la même somme pour faire un jeu d’écriture qui a permis de créer l’argent dont vous aviez besoin.
Cherchez l’erreur !
Mais si l’emprunteur ne peut pas rembourser ?
Alors la banque devient propriétaire du bien, objet du prêt. Si le bien à perdu tout ou partie de sa valeur la banques se trouve en difficulté car l’argent prêté a été dépensé. C’est la même chose si l’emprunteur est un particulier, un état ou une autre banque.
Alors que fait la banque ?
Elle explique que tout le monde va être ruiné par un « effet domino ». Que les épargnants vont retirer en masse leur argent que la banque n’a plus, que le peuple va descendre dans la rue, que ça va être LA REVOLUTION !
Et ça, « la finance » n’aime pas du tout !
« La finance » fait alors pression sur l’état. Alors l’état emprunte de l’argent qu’il ne pourra pas rembourser, et impose au peuple une cure d’austérité pour faire des économies permettant de renflouer les banques.
Et la cassette de garantie contient toujours que des cailloux.
Par contre le portefeuille de certains s’est considérablement épaissi !
Exemple N°1 : La paraboles des naufragés, je vais vous la faire courte
Sur une ile déserte se retrouvent trois naufragés aux compétences variées et complémentaires.
Ils organisent leur vie autour du troc et échangent leurs compétences pour vivre.
La vie s’organise les maisons se construisent, les champs se cultivent, les objets de la vie quotidienne se fabriquent. Tout ceci grâce au troc. Mais ils se rendent compte que cela a une limite et ce n’est pas simple.
Arrive, un jour, un quatrième naufragé sur un frêle esquif avec une cassette sous le bras. Ils l’accueillent et lui expliquent comment fonctionne leur vie et les difficultés du troc.
Le nouveau naufragé leur dit :
« Mes amis vous avez de la chance, je vais vous aider, je suis banquier ! » (Aïe ! NDL)
« J’ai avec moi une cassette pleine d’or, je vais vous créer de la monnaie garantie par l’or que je possède, je vous prête cet argent, en fin d’année vous me remboursez la somme prêtée plus des intérêts et on est quitte, soit vous me remboursez que les intérêts et le prêt continue. »
« Génial ! dirent-ils d’une seule voix. C’est d’accord.»
L’année se passe, les échanges sont simplifiés et tout le monde est content.
A la fin de la première année le banquier demande à être remboursé de ses intérêts.
« Mais il y a un problème, dirent les autres, si nous te donnons les intérêts notre capital va diminuer et nos échanges aussi, il va nous manquer de l’argent ! »
« Pas de problème, dit le banquier, je vous reprête de l’argent avec intérêt, pour rembourser les intérêts ! »
« Génial ! dirent-ils d’une seule voix. C’est d’accord.»
La deuxième année, les mêmes causes ayant les mêmes effets, ils allèrent voir la banquier pour qu’il prête de l’argent.
Mais le banquier leur dit : « Ça commence à faire de beaucoup d’argent, il me faut des garanties. Je vais prendre une hypothèque sur vos maisons et vos biens. »
« Génial ! dirent-ils d’une seule voix. C’est d’accord.»
Les années passent, et les naufragés se rendent compte qu’avec le temps et les dettes c’est le banquier qui est devenu le propriétaire de leurs biens.
Une nuit l’un d’eux se dit : « c’est à cause de son maudit or que nous en sommes là! Je vais le lui voler ! »
Il s’introduit chez le banquier et vole la cassette. Il va se cacher dans le bois, et là il ouvre la fameuse cassette, et stupeur ! Elle ne contient que des cailloux !!!!
Ainsi fonctionne la création monétaire …
Exemple N°2. Parabole du bout de papier sans valeur qui permet de payer tout le monde
Arrive, un jour dans un village, une jeune femme.
Elle réserve une chambre pour la nuit à l’Hôtel de la Gare et, comme elle n’a pas de bagage, elle laisse en acompte un billet de 100 €, tout neuf. Puis elle s’en va visiter la vieille ville.
Le pâtissier qui a vu la scène dit au patron de l’hôtel: « Cela fait six semaines que vous me devez 100 € pour la pièce montée que j’ai livrée à l’occasion de la communion de votre fille. »
Le patron lui donne le billet de bonne grâce.
Comme cette scène a été vue par d’autres, elle se reproduit cinq autres fois, car le pâtissier devait aussi 100 € au minotier… qui en devait autant au garagiste … lui-même débiteur de cette somme au boucher … qui avait à régler 100 € au représentant de la maison Charal … lequel devait à son tour acquitter sa chambre à l’Hôtel de la Gare pour 100 €.
Il redonne donc le billet au patron de l’hôtel.
Le soir, en rentrant de promenade, la jeune femme annonce, qu’ayant fait une rencontre, elle annule sa réservation.
L’hôtelier lui rend donc son billet. Elle le regarde de près. Elle le tient vers la lumière. « C’est effectivement mon billet ». Elle sort son briquet et le brûle. « C’était un faux billet », dit-elle en souriant, se tourne et s’en va.
Comment un faux billet a-t-il été capable de catalyser autant d’échanges ?
Parce qu’un billet est de la monnaie fiduciaire (du latin fiducia : confiance). C’est exclusivement une «valeur de confiance» entre les membres d’une communauté. Mais si la confiance se perd …
Cependant, il semble bien que la circulation de ce faux billet ait comblé une carence de pouvoir d’achat dans ce village. En effet, en réservant sa chambre, la jeune femme a augmenté de 100 € la masse monétaire du village, ce qui a permis à six personnes d’éteindre réciproquement leur dette pour un montant total de 600 €. La «qualité» de la monnaie utilisée, bonne ou mauvaise, fut indifférente.
Et maintenant vous avez compris le fonctionnement ? Ce n’est pas sorcier !
Il dit avec beaucoup de justesse et de sagesse que …
« Je fais partie des gens qui considèrent que l’argent liquide n’est pas l’argent sale. Pour moi l’argent sale, c’est le faux argent. Quand un organisme bancaire vous prête de l’argent qu’il n’a pas et vous crée une dette, et finalement va s’engraisser avec cette dette qu’il a créée, sans avoir les moyens de vous la garantir, moi, je n’ai pas envie de cautionner ce système. Le système bancaire pour moi est devenu immoral (…) Quelqu’un qui vous prête de l’argent qu’il n’a pas et qui vous demande un intérêt, pourquoi c’est vertueux ? (…) Tout est fait aujourd’hui pour être placé sous la dictature bancaire. Mais la dictature bancaire, la banque telle qu’elle est conçue aujourd’hui, s’effondrera. Parce qu’on ne peut pas abuser ainsi des gens impunément ».
Les Grecs angoissés devant une banque fermée étaient en fait… des journalistes de Libération
Le pouvoir des images.
De l’envoyée spéciale à Athènes de Wikistrike, Maria Malagardis, ce commentaire amusant sur la photo qui illustre un article de « francetv info ».
Des Grecs font la queue devant un distributeur : une scène largement diffusée ces derniers jours par tous les médias du monde. Et cette photo prise lundi et diffusée sur le site francetv info ne fait pas exception, montrant une femme visiblement anxieuse dans l’attente de pouvoir retirer les 60 euros quotidiens (devenus depuis 50 euros faute de billet de 20 euros disponibles).
Sauf que la femme photographiée de façon si peu flatteuse n’est autre que … l’envoyée spéciale de Libération en Grèce. Et que trois des hommes qui l’entourent (celui en chemise à carreaux et les deux autres en chemise et T-shirt rose-rouge ) sont également des journalistes… En réalité, il n’y a donc que trois ou quatre «vrais» Grecs devant ce distributeur.
A Athènes, aujourd’hui comme tous les autres jours de la semaine, la crainte d’un effondrement national monte crescendo. Mais un certain agacement commence également à pointer : à l’égard de journalistes étrangers qui braquent leurs caméras sur les gens devant les banques, sans autorisation, ni précaution.
«Il y a une hostilité grandissante à l’égard de journalistes avides de sensationnalisme, qui ont l’air de se croire au zoo» déplorait hier une photographe locale, après avoir été elle-même violemment bousculée par… des retraités qui faisaient la queue devant les banques.
Ce style de désinformation peut-il être un jour condamnable juridiquement ?
La République de Weimar, qui s’est constituée à la fin de la première guerre mondiale et a signifié l’enterrement de l’Empire allemand et d’une partie des ambitions révolutionnaires du pays, est en plein chaos.
Prise en étau entre les tensions intérieures et une situation économique délabrée, elle n’a plus les moyens de payer les réparations fixées par le traité de Versailles et plus particulièrement exigées par le président du Conseil français, Henri Poincaré.
Le nouveau gouvernement prend du retard puis cesse complètement les paiements de la dette.
Le 11 janvier 1923, la réponse de la France et la Belgique tombe : elles occupent militairement la Ruhr et prennent le contrôle des mines et des usines. Grève générale, résistance et contre-offensive monétaire amènent l’Allemagne à produire de la monnaie en masse. L’inflation flambe. Les prix explosent. En quelques mois, le change passe de 4,2 mark pour un dollar (janvier 1923) à 4 200 milliards de marks pour un dollar (novembre 1923). Les salaires et les pensions perdent toute leur valeur. Une grande partie de la population, prolétariat et petite bourgeoisie en tête, se voit jetée dans une misère grandissante.
Pourtant, si les classes moyennes et populaires perdent beaucoup à ce jeu monétaire, la grande industrie et l’Etat allemand y trouvent l’occasion d’alléger leurs dettes rapidement, l’une auprès des banques, l’autre auprès des pays signataires du Traité de Versailles. L’inflation galopante est un exercice périlleux qui ruine une partie de la population mais permet au pays de se rapprocher d’un équilibre budgétaire.
Le 1er décembre 1923, une nouvelle devise, le Rentenmark, est créée, en même temps que se met en place un plan qui, sous l’impulsion américaine et avec l’aide des capitaux de quelques-unes de ses sociétés, remet à plat le remboursement des réparations de guerre.
Si ce plan fut un échec du point de vue de la France et la Belgique, il permit à l’Allemagne de s’en sortir en obtenant du temps et in fine, de passer à travers le paiement de cette dette qu’elle contestait et n’était pas en mesure de payer.
A cette période de crise extrême succéda une période de relative accalmie (du moins en terme de fluctuation des monnaies) avant que l’Allemagne, comme le reste du monde occidental, ne soit touchée par la Crise de 1929 et qu’elle bascule dans le fascisme.
La Commission européenne passe 90% de son temps avec les lobbys industriels !
Des négociations menées en toute opacité dans le seul intérêt des multinationales : ce sombre tableau entourant le Tafta – le projet de traité commercial entre l’Europe et les Etats-Unis – est étayé par de nouvelles données compilées par l’Observatoire européen des entreprises (CEO) et SumOfUs, une organisation mondiale de défense des consommateurs. Sur les 597 réunions organisées entre janvier 2012 et février 2014 par la direction générale du commerce (DG Trade) sur le Tafta, 528 se sont tenues avec des acteurs du monde des affaires contre seulement 53 réunions avec des groupes d’intérêt public.
« Ainsi, note CEO, pour chaque rencontre avec un syndicat ou groupe de consommateurs, dix réunions ont eu lieu avec des entreprises et fédérations industrielles ». Des chiffres qui confirment pour les ONG « le biais dramatique en faveur des multinationales dans l’approche des accords commerciaux par la Commission européenne ».
Pour qui roule Cecilia Malström la nouvelle commissaire européenne au commerce ?
Cette tendance est sensiblement la même depuis l’arrivée en novembre 2014 de la nouvelle commissaire européenne au commerce, Cecilia Malström. Au cours de ses six premiers mois de mandat, 83 % des 121 réunions à huis clos autour du Tafta ont impliqué des lobbyistes d’affaires. Parmi eux, on retrouve en particulier la fédération Business Europe – qui regroupe 40 organisations patronales, dont le Medef –, le Transatlantic Business Council représentant plus de 70 multinationales européennes et états-unienne, l’association des constructeurs européens d’automobiles (ACEA), le conseil européen de l’industrie chimique (CEFIC), le syndicat européen de l’industrie pharmaceutique (EFPIA), Food and Drink Europe – le lobby de l’alimentation et des boissons en Europe –, la Chambre de commerce des États-Unis et Digital Europe – comprenant tous les grands noms de l’informatique comme Apple, Blackberry, IBM et Microsoft.
Un lobbying peu transparent voire opaque
Autre fait marquant : un cinquième des lobbys d’affaires qui se sont entretenus avec la direction générale du commerce ne sont pas enregistrés auprès du registre européen de transparence, qui liste l’ensemble des lobbys intervenant auprès des institutions européennes. A noter que si l’immense majorité des lobbys d’affaire consultés proviennent des États-Unis et de l’Europe de l’Ouest, les entreprises grecques, portugaises, chypriotes, maltaises ou de l’Europe de l’Est ne comptent aucun représentant lors de ces discussions.
« Ces données justifient les préoccupations de millions de citoyens concernant les menaces posées par le Tafta, relève Pia Eberhardt de CEO. Alors que les lobbyistes des grandes entreprises sont maintenus fermement dans la boucle et exercent une puissante influence sur les négociations, les groupes d’intérêt publics sont tenus à distance ». Elles confirment que le Tafta vise en premier lieu à faciliter la vie des entreprises pour dynamiser le commerce transatlantique, au mépris des enjeux sociaux, environnementaux, sanitaires… et démocratiques.
La protestation citoyenne n’est pas écoutée !
Alors que 2,3 millions de citoyens européens ont signé l’Initiative Citoyenne Européenne (ICE) auto-organisée réclamant l’arrêt des négociations transatlantiques, le Parlement européen a avalisé le 8 juillet l’inclusion d’un mécanisme de règlement des différends Investisseurs-États qui donnera aux entreprises étrangères le droit exclusif d’attaquer des États.
Les voix sont nombreuses en Allemagne pour qualifier ce succès de « désastre » diplomatique
Alors que Berlin semble avoir imposé la plupart de ses exigences à la Grèce, les voix sont nombreuses en Allemagne à qualifier ce succès de « désastre » diplomatique.
« En un week-end, le gouvernement allemand a détruit plusieurs décennies de diplomatie », accusait lundi l’hebdomadaire Der Spiegel sur son site internet, déplorant un « catalogue des horreurs » destiné à « humilier la Grèce ».
Angela Merkel, régulièrement surnommée la « Reine de l’Europe », et son ministre des Finances Wolfgang Schäuble ont incarné une ligne dure décriée à l’étranger mais aussi dans leur pays.
« La ligne est mince entre sauver et punir la Grèce. Cette nuit, cette ligne a disparu », regrettait sur Twitter Mathias Müller von Blumencron, du quotidien conservateur Frankfurter Allgemeine Zeitung.
Pour le Süddeutsche Zeitung, journal bavarois de centre gauche, « Merkel a réussi à raviver l’image d’une Allemagne laide, avare et au coeur sec, qui commençait seulement à s’estomper ». « Chaque centime d’aide à la Grèce que les Allemands ont tenté d’épargner devra être dépensé deux ou trois fois dans les prochaines années pour redorer cette image », s’inquiète le quotidien.
Deux comédiens allemands, avant même que ne filtre samedi le projet d’un « Grexit temporaire » envisagé par Berlin, raillaient l’égoïsme national dans une vidéo intitulée Nos précieux euros allemands.
Leurs personnages, deux Allemands baignant dans un luxe ostentatoire, échangeaient au téléphone leurs vues sur la Grèce, simple compilation de phrases puisées par les auteurs dans la presse allemande.
« Nous, les Allemands, devrions pouvoir dire si on veut continuer à payer ! » s’exclamait le premier, avant que l’autre ne rétorque : « Vendez vos îles, vous, les Grecs fauchés… et l’Acropole, aussi ! » « Cet été, nous, les Allemands, avons une occasion historique – de ne pas nous comporter comme des connards, pour une fois », concluait le sketch, regardé plus d’un million de fois sur YouTube.
Manque d’empathie
Il y a deux ans, un sondage de la BBC faisait pourtant de l’Allemagne le pays le plus populaire au monde, crédité d’une image positive – mêlant succès économique, conscience sociale et diplomatie – par 59 % des personnes interrogées. Mais pour Joschka Fischer, ancien ministre des Affaires étrangères, la crise grecque a attisé le nationalisme et Mme Merkel n’a pas su persuader les Allemands de voir plus loin que leur portefeuille. La chancelière conservatrice, qui fêtera en novembre ses dix ans au pouvoir et bénéficie d’environ 70 % d’opinions favorables, « n’a pas argumenté ni agi comme un politique, mais comme une comptable », accuse M. Fischer.
« Nous avons gaspillé une immense cote de sympathie avec un désastre de communication », estime de son côté Constanze Stelzenmüller, analyste allemande de la Brookings Institution, groupe de réflexion basé à Washington.
Pour elle, la ligne allemande témoigne d’un manque d’empathie et aurait été mieux perçue si elle avait reconnu « que les Grecs ordinaires ont réellement souffert plus que d’autres en Europe », explique-t-elle. « Si quelqu’un avait communiqué la position allemande avec professionnalisme, nous ne serions peut-être pas regardés de manière aussi désagréable », renchérit l’historien et journaliste allemand Nils Minkmar sur Twitter.
Selon Mme Stelzenmüller, les négociations de Bruxelles « ont causé d’importants dégâts », notamment à « l’image de grande puissance inoffensive » que s’efforçait de construire l’Allemagne. Lors de ces pourparlers « incroyablement laids », Angela Merkel a semblé s’adresser à sa propre majorité, lançant au reste de l’Europe un ultimatum « à prendre ou à laisser », observe la chercheuse. Mais même avec une diplomatie plus habile, nuance l’analyste, le statut sans équivalent de l’Allemagne expose le pays aux reproches.
L’ancien ministre grec des Finances Yanis Varoufakis a donné une interview à la radio ABC, dans l’émisssion Late Night Live.
Il ne s’est pas montré tendre envers l’accord de renflouement – d’une valeur de 86 milliards d’euros – que le gouvernement grec a accepté. Yanis Varoufakis décrit l’accord avec les créanciers et les autres pays membres de la zone euro comme ‘un nouveau Traité de Versailles’. Une déclaration audacieuse, étant donné que le Traité de Versailles signé après l’armistice en 1918 fut considéré par les Allemands comme humiliant, et a mené au conflit mondial suivant entre 1940 et 1945.
« Une humiliation »
C’est précisément le sujet de « l’humiliation » que Varoufakis met en avant pour dénoncer la politique commune de la Troïka – l’UE, le FMI et la BCE.
« C’est la politique de l’humiliation », dit Varoufakis dans cet interview radiophonique
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« La Troïka veut être certaine qu’elle fera avaler à Alexis Tsipras chaque mot critique qu’il prononça au cours des cinq dernières années à l’adresse de la Troïka. Pas seulement au cours des six derniers mois alors qu’il faisait partie du gouvernement, mais aussi les critiques qu’il a prononcées pendant les années qui ont précédé. »
« Ceci n’a rien à voir avec l’économie. Ceci n’a rien à voir avec une aide pour remettre la Grèce sur la voie du rétablissement. Ceci est un nouveau Traité de Versailles, un fantôme qui hante à nouveau l’Europe, et le Premier ministre le sait. Il sait qu’il est damné s’il marque son accord, et il sait qu’il est damné s’il ne marque pas son accord », ajoute l’ex-ministre grec des Finances.
L’accord conclu avec les dirigeants de l’Eurozone contient de lourdes mesures d’austérité qui concernent les pensions, des augmentations d’impôts et la recapitalisation des banques grecques.
En 67, on utilisa des tanks pour saper la démocratie, maintenant ce sont les banques
Un coup d’Etat
Yanis Varoufakis rejette l’accord en des termes très musclés. Il fait une comparaison avec le coup d’Etat des colonels de 1967, qui a inauguré une dictature militaire dans la nation de la Mer Méditerranéenne. Selon lui, il s’agit dans les deux cas d’un coup d’Etat.
« En 1967, on utilisa des tanks pour saper la démocratie, maintenant ce sont les banques qui le font. Les banques ont été utilisées par des puissances étrangères pour prendre le contrôle du gouvernement. La différence cette fois-ci, c’est qu’elles prennent le contrôle sur tous les biens publics. »
« La poursuite du renforcement d’Aube Dorée »
Varoufakis précise encore dans l’interview qu’il veut continuer à remplir son rôle en tant que député d’arrière-plan au parlement, où il reçoit « beaucoup plus d’espace pour manoeuvrer et pour mettre la vérité en lumière ». Toutefois, prévient-il, les nouvelles mesures d’austérité amèneront l’extrême droite en lice. « Au parlement, j’ai observé le côté droit de l’auditorium, où siègent les 10 nazis, représentant « Aube Dorée ». Si notre parti Syriza, qui a suscité tellement d’espoir en Grèce, trahit cet espoir et incline la tête devant cette nouvelle forme d’occupation post-moderne, alors je ne peux pas prévoir d’autre résultat possible que la poursuite du renforcement d’Aube Dorée », lâche-t-il. Selon Varoufakis, Aube Dorée tirera les bénéfices du sentiment anti-austérité dans le pays: « tragique ». « Le projet d’une démocratie Européenne, d’une Union démocratique Européenne unie, vient d’être frappée par une catastrophe majeure », conclut Yanis Varoufakis.
Ce lundi, les cercles financiers de Francfort exprimaient leur grande satisfaction.
« Les décisions du plus long sommet de l’UE de toute la crise de la dette dans la zone euro sont nettement marquées de l’empreinte allemande. Il semble qu’Angela Merkel ait clairement remporté une victoire », écrivait ce lundi matin le journal boursier allemand Handelsblatt – même s’il ajoute cependant que « le problème grec est loin d’être résolu ».
La double tactique a fonctionné
La double tactique a fonctionné. D’un côté, on a envoyé le rottweiler : le ministre allemand des Finances Wolfgang Schaüble a menacé de d’éjecter sans ménagement la Grèce de la zone euro (le fameux Grexit). Et, de l’autre, la Kanzlerin Angela Merkel a pu utiliser cette menace pour mettre l’économie grecque sous tutelle allemande et ainsi assujettir le nouveau gouvernement grec à un diktat colonial.
L’Etat de droit grec cesse de facto d’exister
Berlin a contraint Athènes à renoncer à ses derniers restes d’autodétermination. Chaque mesure que prend la Grèce doit d’abord être soumise à la Commission européenne, à la Banque centrale européenne et au FMI. Et seulement ensuite à son propre Parlement et à sa propre population. C’est littéralement stipulé dans le dictat européen : « Le gouvernement grec doit consulter et obtenir l’accord des Institutions [la Troïka, NdlR] sur tout projet de loi dans certains domaines importants (…) avant de le soumettre au Parlement grec ou à une consultation publique. »
Cela signifie non seulement que la Grèce est obligée d’appliquer des mesures qui ont été rejetées par une grande majorité de Grecs dans le référendum, mais que toute politique autonome est dorénavant interdite sans l’approbation de l’Allemagne. Pas une seule loi ne peut être votée sans le cachet de Francfort. Plus encore : toutes les mesures prises ces cinq derniers mois par le nouveau gouvernement grec, jusqu’à et y compris la réouverture de la chaîne publique ERT, sont effacées d’un seul coup. L’Etat de droit grec cesse donc de facto d’exister.
L’Union européenne et surtout l’Allemagne ont désormais une néo-colonie sur la mer Egée
En outre, le petit pays sur la mer Egée doit vendre tout ce qui peut être intéressant pour les grandes multinationales du continent et d’ailleurs. Son eau, son électricité, ses ports, son infrastructure, ses chemins de fer, ses aéroports …, tout doit être mis à l’encan, un panonceau « A vendre » autour du cou, dans une grande braderie de privatisations. Cela devrait rapporter 50 milliards d’euros, un montant insensé qui signifie que la Grèce devra probablement aussi vendre quelques îles.
En outre, l’argent ne peut pas être utilisé pour investir ; une moitié est destinée à payer les créanciers étrangers, l’autre, pour recapitaliser les banques !
Obliger à vendre ce qui est intéressant à des groupes aux capitaux étrangers et liquider ce qui est en concurrence avec ces mêmes groupes, c’est de la politique coloniale. La Grèce devient ainsi une sorte de néo-colonie dans la zone euro. C’est un nouveau statut dans une Union européenne qui nous a autrefois été vendue comme un projet de paix, de progrès et de solidarité !
Au lieu d’une monnaie de l’intégration, l’euro devient une monnaie de chantage et d’exclusion
L’euro devient de plus en plus un instrument de l’hégémonie allemande en Europe.
Grâce à sa politique de dumping salarial, mise sur pied par le gouvernement rouge-vert Schröder-Fischer en 2001, les entreprises allemandes d’exportation ont pu écraser la concurrence sur le continent.
A cela s’est combinée la politique de subsides de l’Union Européenne, qui a fait en sorte que des pays comme la Grèce, le Portugal et l’Espagne ont pu importer pendant des années des produits allemands « bon marché ».
Résultat : ces pays ont été pris en tenailles. Entre 2002 et 2010, les plus importants flux de capitaux sont allés d’Athènes, Lisbonne et Madrid vers Berlin, Amsterdam et Bruxelles. Lorsqu’il s’est ensuite avéré que les comptes grecs avaient été falsifiés, avec l’aide de Goldman Sachs, la Troïka a débarqué à Athènes en mai 2010. Les deux premiers Memoranda of Understanding qui ont été imposés à la Grèce comme un boulet à sa cheville ont encore davantage saigné le pays.
Ce week-end, l’Allemagne est encore allée une étape plus loin. Le troisième mémorandum est issu du même moule que les deux précédents : il approfondira encore la récession, protégera encore davantage le capital des créanciers et, de temps en temps, jettera une aumône humanitaire aux plus grands miséreux.
C’est Berlin qui tient les rênes.
Ce qui est nouveau, c’est que, cette fois, les rênes de ce troisième mémorandum sont, plus que jamais, tenues de manière directe par Berlin. Au lieu d’une monnaie de l’intégration, l’euro devient aujourd’hui une monnaie de chantage politique et d’exclusion. Sous la menace d’éjecter des pays de leur propre union monétaire, l’establishment allemand réalise, au beau milieu de cette crise, son projet d’une Union européenne fédérale autoritaire. Seul celui qui est d’accord avec Berlin peut en faire partie, et celui qui veut mener une autre politique se voit montrer la porte.
Un nouvel assujettissement économique et politique
Qu’il ne s’agisse pas seulement d’un assujettissement économique mais également politique, voilà qui est devenu une évidence avec le nouvel ultimatum signifié à Athènes par Angela Merkel. La Grèce a trois jours pour faire passer toute une nouvelle série de lois par le Parlement.
Que ce soit démocratiquement faisable ou souhaitable ne fait rien à l’affaire. Que ce soit ou non sensé au plan économique, encore moins. D’ici mercredi, le gouvernement grec doit instaurer des taux plus élevés de TVA, même si cela signifie une diminution supplémentaire du pouvoir d’achat et encore un approfondissement de la récession. D’ici mercredi, la Grèce doit également faire passer un nouvelle réforme des pensions, mesure qui portera également atteinte au pouvoir d’achat et ralentira encore davantage l’économie. Ces deux mesures antisociales doivent être coulées en lois pour le milieu de cette semaine, sans quoi l’Union européenne laissera la Grèce faire faillite. En outre, selon le diktat européen, tant les conventions collectives de travail que le droit de grève doivent être rigoureusement limités, histoire d’avoir des garanties suffisantes que les salariés grecs ne s’opposent pas à ce nouveau Traité de Versailles.
Avec le meurtre de la Grèce souveraine, Berlin envoie un signal clair
Avec le meurtre de la Grèce souveraine, Berlin envoie un signal clair : il n’y aura pas d’autre politique possible dans l’Union européenne que la politique d’austérité que nous dessinons. C’est dans la ligne des différentes réformes que la zone euro a déjà décidées depuis 2011 : le Two-Pack, le Six-Pack, le système du semestre européen et le Pacte de stabilité. Des réformes qui attribuent toujours plus de pouvoir aux Institutions européennes, et qui sont soutenues par la quasi-totalité des groupes politiques traditionnels européens. Il est temps que tous les groupes européens y réfléchissent à nouveau au lieu de verser des larmes de crocodiles. Car ce week-end, Merkel a signifié haut et clair que l’Allemagne était au sommet de la nouvelle pyramide autoritaire, et qu’elle comptait bien y rester un bon moment.
Berlin tord le bras à la France
Merkel a une fois pour toutes clairement montré que c’était Berlin qui établissait les lignes directrices, et non Paris. François Hollande a, en dernière instance, encore essayé de soutenir la lourde série de concessions avec laquelle le gouvernement grec venait à la négociation, mais il s’est vu notifier ce week-end un « nein » très net de la chancelière. L’Allemagne a tordu le bras à la France, et personne ne sait quelles conséquences la scission de l’axe franco-allemand aura dans l’avenir. Il est en tout cas certain que cette épreuve de force a conféré un nouveau souffle au nationalisme français, et que la position du Front National s’en trouvera probablement renforcée !
« Ce week-end, les oppositions dans l’Eurogroupe sont remontées à la surface, avec les pays qui plaidaient pour un Grexit et les pays qui voulaient un accord, a déclaré l’ancien ministre grec des Finances Varoufakis. Mais tous ces pays ont toujours été unanimes sur un aspect : leur refus de négocier vraiment. » En d’autres termes : dans cette Europe de la concurrence et des inégalités, il n’y a pas de marge pour la négociation. Seuls valent la langue de la guerre économique et les rapports de force financiers.
« Bis zum Grunde rasieren » (raser jusqu’au sol) toute forme de rébellion
Il est impossible de juger de la Grèce sans examiner les rapports de force globaux. Chaque période a son catalyseur. Dans l’entre-deux-guerres, c’est Madrid qui, en 1936, a été un catalyseur pour ce qui allait se dérouler en Europe dans la décennie suivante. Aujourd’hui, en 2015, Athènes et Berlin sont le catalyseur de ce qui nous attend dans la période à venir. L’Allemagne veut imposer une Europe d’austérité, de politique d’étranglement et de chantage et « bis zum Grunde rasieren » (raser jusqu’au sol) toute forme de rébellion. Encore une fois, la Grèce n’est pas en « négociation », mais bien dans une situation de guerre économique. Une guerre économique qui a fait fermer les banques, qui crée d’énormes dégâts économiques, qui rend tout approvisionnement impossible et met quasiment la production à l’arrêt. Les conséquences sont plus grandes que celles d’un embargo économique. Dans ce contexte de guerre économique, le dictat européen a été imposé aux Grecs après 17 heures de négociations.
On donne la corde à Athènes, mais c’est aux Grecs de se pendre eux-mêmes
Les Grecs doivent amèrement regretter d’être montés « en cachette » dans cette galère européenne !
Les Grecs ont reçu trois jours pour faire approuver d’impossibles diktats par leur Parlement, sans aucune garantie écrite d’une véritable réduction de la dette. Cela signifie que le nouveau gouvernement grec est obligé de renier son propre programme électoral, tout comme le résultat du référendum. La corde est donnée à Athènes, mais les Grecs ont la liberté de se pendre eux-mêmes. S’ils ne le font pas, l’Union européenne laisse tomber le pays en faillite, et la Grèce sera alors de toute façon éjectée de la zone euro. Le but de cette stratégie de pourrissement est d’encore amplifier les efforts de la Grèce, d’attiser la dissidence interne au sein de Syriza et de rendre possible une sorte de changement de régime : Syriza dépouillé de son propre programme, ou un gouvernement « d’union nationale » – sous la direction ou non de Tspiras- pour appliquer les diktats de la Troïka.
Celui qui veut une Europe de l’égalité et de la solidarité doit rejeter ce diktat.
Les Grecs se sont battus, mais ils n’ont pas gagné. Ils ont probablement sous-estimé l’opposant: des meneurs de guerre économique qui, à aucun moment, n’ont été intéressés par un compromis et veulent seulement faire jouer le pouvoir des plus forts dans les rapports de force. Le seul avantage de la situation, c’est que les Grecs ont mis à nu le caractère criminel de ces meneurs de guerre économique.
Peut-être aurait-il mieux valu élaborer un plan B, pour une sortie en douceur et négociée de la Grèce de la zone euro.
La marge que les hardliners allemands laissent à une autre politique à l’intérieur de la zone euro semble en effet être proche de zéro. Mais on ne change pas le cours de l’histoire avec des « probablement » et des « peut-être ». Même si le Parlement grec accepte ce diktat, cette crise n’est absolument pas terminée pour autant. Il est certain que, dans toute l’Europe, nous aurons besoin d’un front fort pour nous opposer à la dictature économique et politique de la Troïka et de la Commission européenne.
C’est aussi malheureusement cette situation qui, partout sur le continent, ouvrira tout grand la porte à un nouveau nationalisme et à des nouveaux courants d’extrême droite. Le diktat scandaleux imposé à Athènes est une politique anti-européenne. C’est la politique de la concurrence, de l’inégalité et du plus fort au plan financier.
Nouvelle fuite sur le réacteur 2, on ne connait pas la substance ?
Source Philippe Hillion http://hillion-fukushima.blogspot.fr/
Emplacement de la fuite.
Schéma Tepco dans le document source de Tepco localisant le trou en question au moins deux éléments sont censurés (cercles bleus sur la photo ci-dessus).
Photo : Photo prise par “PackBot”.
Une substance noire déborde du couvercle de l’enceinte du réacteur 2.
La composition n’en est pas donnée.
La radioactivité dépasse le maximum mesurable.
Le 29 juin 2015, Tepco annonce qu’ils ont relevé 1197 mSv/h à proximité d’une substance inconnue débordant de la PCV2 (Primary Containment Vessel of Reactor 2 = Enceinte de confinement primaire du réacteur 2). La radioactivité réelle peut être supérieure à 1197 mSv/h car le maximum détectable par le dosimètre utilisé était de 1000 mSv/h.
Tepco explorait le trou d’accès dans le mur pour obtenir des images de l’intérieur de la PCV2,
La substance a été découverte en train de déborder du couvercle posé sur le trou par les caméras d’un robot télécommandé nommé “PackBot”.
Le second relevé record a été de 1150 mSv/h. La composition de la substance n’est pas communiquée.
De plus, dans le document source de Tepco localisant le trou en question au moins deux éléments sont censurés (cercles bleus sur la photo ci-dessus).
On ne sait pas ce qu’ils essayent de cacher dans le communiqué de presse.
Lettre de CLÉMENTINE, 31 ANS, INFIRMIÈRE à l’hôpital Saint-Louis à Paris, adressée à Martin Hirsch, directeur général de l’AP-HP (Assistance Publique-Hôpitaux de Paris).
Wikileaks a révélé hier de nouveaux documents montrant l’ampleur de l’espionnage de la NSA en France. Il ne s’agit plus ici de diplomatie mais bien d’écoutes économiques. Le but ? Chiper un maximum de marchés aux Français.
«Jamais la preuve d’un espionnage économique massif de la France, orchestré au plus haut niveau de l’Etat américain, n’avait été établie aussi clairement», estime le journal Libération, qui en coordination avec Mediapart et WikiLeaks, a révélé hier soir les documents top-secrets de la NSA. Il faut dire que l’étendue des écoutes américaines sur le territoire français entre 2004 et 2012 a en effet de quoi donner le vertige.
De quoi parle-t-on ?
Les documents dévoilés hier par Julian Assange sont cinq rapports de synthèse de l’Agence nationale de sécurité américaine(NSA), accompagnés de plusieurs notes explicatives établissant les objectifs à atteindre en matière d’écoute. L’une d’elle est ainsi très classiquement baptisée: «France, développements économiques» avec sa sous-section, tout aussi importante «Contrats étrangers-études de faisabilité-négociations». Selon Libération, il s’agit tout simplement de la «doctrine du NSA en la matière»
Qui a été écouté ?
Les grandes oreilles américaines ont en tout premier lieu ciblé les politiques et haut-fonctionnaires en charge de l’économie française. Tous ont été espionnés entre 2004 et 2012. Libération et Mediapart en citent deux en particulier, François Barouin- ministre du Budget entre 2010 et 2011- et Pierre Moscovici -à Bercy de 2012 à août 2014. Autre priorité de la NSA, les entreprises du CAC 40. «La plupart sont classées «OIV» (opérateurs d’importance vitale), car leur activité est jugée stratégique pour la nation» détaille Libération. Il s’agit de firmes appartenant à différents secteurs: celui des transports, de l’énergie, de la gestion des eaux, de la santé, ou encore des télécoms.
Le résultat ?
Grâce à leurs écoutes intensives, les Américains sont ainsi parvenus à mettre la main sur des documents essentiels en matière de stratégie économique. Ils ont, par exemple, volé des contrats, des plans d’étude ou encore des données technologiques confidentielles. Mais, la NSA a poussé son avantage un peu plus loin en récupérant également tous les renseignements concernant les appels d’offres impliquant des entreprises américaines. Autant dire que le «jeu» économique naturel de l’offre et de la demande, était plutôt biaisé pour les entreprises tricolores.
Qu’ont fait les Etats-Unis de leurs informations ?
Alliés très loyaux, les Etats-Unis ont naturellement partagé leurs renseignements avec leurs «amis». A savoir, le Canada, la Grande-Bretagne, la Nouvelle-Zélande et l’Australie. Ainsi, Mediapart faisait un lien, sans fournir de preuve pour le moment, avec tous les marchés perdus par la France ces dernières années.
S’il est presque acquis que l’espionnage diplomatique, bien que peu fair-play, est une pratique courante dans nos sociétés, il n’en va pas de même pour «le flicage» économique. Interrogé par Libération, un ancien agent des renseignements français, Alain Juillet, avoue qu’en la matière l’hexagone est bien dépassé : «La force des Américains est de mettre tous leurs services dans la boucle, alors qu’en France, l’espionnage économique est tabou. Aujour¬d’hui, nos services de renseignement se contentent de faire de la contre-ingérence. Sur l’offensif, on est à des années-lumière des Américains.»
…et parce qu’il vaut mieux en rire qu’en pleurer …
Pour lui, consulter le peuple grec est une « irresponsabilité » du Premier ministre, Alexis Tsipras.
« Quel cynisme, quelle démagogie, quelle irresponsabilité », a asséné Nicolas Sarkozy lors d’un déplacement à Madrid. « Que l’Europe, l’euro donne le sentiment de céder et c’est la crédibilité de tout le système européen qui sera emportée ».
« Par l’irresponsabilité de son Premier ministre, la Grèce s’est suspendue elle-même de la zone euro », renchérit Nicolas Sarkozy. Pour le patron du nouveau parti Les Républicains, « la question n’est plus de savoir comment sauver la Grèce mais comment sauver la zone euro ».
Après l’annonce d’un référendum en Grèce et la rupture des négociations entre Athènes et ses créanciers, l’ancien président français s’en est pris au gouvernement grec. Il a appelé lundi à ne pas céder face au gouvernement grec.
Des propos qui se démarquent nettement de ceux de François Hollande, pour qui le référendum est « le choix souverain des Grecs ».
Depuis quand demande-t-on son avis au peuple ???? !!!!
Et oui, Messieurs-Dames il paraitrait qu’en Grèce ça se fait, ils appellent ça «La Démocratie» c’est parait-il une vieille coutume ancestrale et primitive qui heureusement n’a plus cours dans nos sociétés évoluées ! Et Nicolas Sarkozy y veille pour ses amis de la finance, pensez-y en 2017 !
Petit rappel …
Le «non» au référendum de 2005 sur la ratification de la Constitution européenne avait été un cataclysme dans la vie politique française. Nicolas nous avait alors fait l’entourloupe du traité de Lisbonne. « Vous n’en vouliez pas ? Vous l’aurez quand même ! »
Si François Hollande posait aujourd’hui la même question, ce serait pire encore. Une bérézina. 62 % des Français, qui étaient en âge de voter en 2005, diraient «non», soit sept points de plus qu’il y a dix ans. Et seulement 38 % voterait «oui», soit sept points de moins. Tel est le principal enseignement du récent sondage Ifop pour Le Figaro.
Valls invite Sarkozy à la retenue et au sang-froid
Le 02-07-15
Ces déclarations ne sont pas du tout du goût de Manuel Valls. Le premier ministre a profité des Questions au gouvernement pour répondre à l’ancien Président. « J’invite chacun à faire preuve de retenue, de responsabilité et de sang-froid », a réagi le chef du gouvernement. « De telles déclarations sont contre-productives et ne sont pas responsables au regard de l’urgence dans laquelle nous nous trouvons », a-t-il ajouté.
« La France se bat, elle n’est pas dans le veto, je veux m’inscrire en faux contre ceux, notamment un ancien président de la République, qui déclare que la Grèce de fait est sortie de la zone euro », a poursuivi Manuel Valls. Selon lui, « ces polémiques, ces analyses trop rapides nuisent au débat ». « Je veux saluer les déclarations responsables de trois anciens Premiers ministres, Alain Juppé, Jean-Pierre Raffarin et François Fillon, qui savent que dans ces moments-là se joue aussi le destin de l’Europe. »
L’envie des humains d’être esclaves, soumis et dépendants.
C’est une soirée où l’homme l’esclave de demain est déjà une réalité. Après Stockholm, Copenhague, Miami ou Londres, Paris a accueilli samedi dernier sa première implant party dans le cadre de l’opération Futur en Seine à La Gaîté Lyrique.
Un événement qui invitait à se faire insérer une puce électronique sous la peau, généralement dans la main ou l’avant-bras. L’objectif ? Permettre à son porteur de déverrouiller son smartphone, d’ouvrir une porte, d’allumer un ordinateur… d’un simple geste de la main grâce à la technologie NFC.
Comme le piercing, l’opération doit être réalisée par un professionnel dans un environnement stérilisé. Après une anesthésie locale, ces biohackers, comme on les surnomme, reçoivent un implant gros comme un grain de riz protégé par une couche de verre, entourée de plastique. Une fois l’opération terminée – facturée tout de même 200 euros – l’objet est imperceptible et ne gêne en rien son porteur. L’implant, qui fonctionne sans batterie, s’utilise alors comme une carte magnétique à laquelle on assigne une tâche.
Un mouvement né en Suède dans un quelconque thinktank assoiffé de contrôle.
Les implants parties suivent le mouvement initié en Suède par l’association à but non lucratif Bionyfiken. A sa tête, Hannes Sjöblad défend le transhumanisme, visant à marier de façon bio¬logique l’homme à la technologie.
«J’aime l’idée d’être optimisé et ce type d’implants va se développer à l’avenir avec de nouveaux services qui l’accompagneront dont la limite sera notre imagination», explique-t-il.
Pour l’heure, près de 5 000 personnes dans le monde auraient un implant de ce type.
Ce qui nous attend.
Ce sont les prémices de ce qui attend les générations futures, c’est pour les préparer de façon ludique au puçage à la naissance.
Il permettra d’identifier tous les individus, les ficher, les localiser en permanence, les suivre, les écouter et leur envoyer une décharge pour les rappeler à l’ordre et les remettre sur la droite ligne des puissants qui les dirigeront. Ils pourront même être supprimés à distance si c’est nécessaire. Et pour tout ça vous serez volontaires !
J’aimerai être assez jeunes pour faire partie des subversifs et des résistants qui prendront le maquis, hélas je ne serai déjà plus.
J’exagère ? Ne croyez pas ça ! Une partie de ce que je vous prédis existe déjà, et vous en êtes complice avec votre portable ! Et vous vous en foutez ! Bientôt vous l’aurez sous la peau ou directement greffé dans le cerveau !
Réfléchissez ! Et ne me dites pas « Boff, on n’y peut rien ! » ou pire « ce n’est pas grave ! »
Et n’appelez plus jamais votre petite amie ou votre enfant « Ma Puce » !!!!