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  • L’accès aux soins médicaux français, de pire en pire !

    desert medical

    Près de 30 % des Français connaissent des difficultés d’accès aux soins.

    Et ce n’est pas réservé à nos campagnes reculées.

    Si vous êtes un nouveau client, quel qu’en soit la cause, vous aurez beaucoup de difficulté à trouver un praticien, même en ville.

    Près de 30 % des Français connaissent des difficultés d’accès à un pédiatre, un gynécologue, un dentiste ou un ophtalmologiste. Et un quart d’entre eux à un généraliste.

    De plus, près de huit Français sur dix ne trouvent pas de gynécologue et d’ophtalmologiste ne pratiquant pas de dépassements d’honoraires à moins de 45 minutes de chez eux. En quatre ans, la fracture sanitaire s’est aggravée pour plus de 30 millions de Français, alerte l’association Que Choisir dans une nouvelle étude sur l’accès aux soins parue le 29 juin, après une première en 2012.

    Plusieurs raisons à cela : la répartition des professionnels de santé s’est dégradée malgré des mesures incitatives, les médecins de la jeune génération ne veulent plus avoir d’horaires chargés. En outre, les dépassements d’honoraires ont continué à croître.

    Que Choisir pointe ainsi l’échec du contrat d’accès aux soins mis en œuvre en 2013 pour les réguler.

    «Échec dispendieux car, pour 59 millions d’euros de dépassements évités par son action en 2014, il a coûté 470 millions d’euros en contrepartie accordés aux médecins, soit huit fois plus.»

    L’association demande donc à l’Assurance maladie et au gouvernement d’installer un conventionnement sélectif n’autorisant pas de médecin à s’installer en zone surdotée autrement qu’en secteur 1, et de fermer le secteur 2 en ne leur laissant le choix qu’entre le secteur 1 et le contrat d’accès aux soins.


  • Le pire qu’on n’ait jamais eu !

    Euro
    Source : Galadriel Les Brins d’Herbes engagés

    Toujours content de lui !

    Dans un entretien donné au Journal du dimanche (JDD) paru dimanche 10 juillet, François Hollande estime que l’engouement autour des Bleus, en finale de l’Euro de football, montre que « les Français avaient besoin de se retrouver ».
    Il ajoute : « On l’avait vu au moment des attentats. On s’était retrouvé dans les drames, il y avait besoin de se retrouver dans la joie, se retrouver ensemble. »

    Ben oui, il a osé le dire!

    De un, je n’ai pas besoin d’un attentat ou du foot pour me sentir solidaire de mes compatriotes, Mr Hollande

    De deux, les 7 heures de plaisirs que vont donner la 1/2 et la finale de l’Euro aux français, n’est qu’un soupir face aux 364 jours de merde qu’ils vivent à cause de vous.

    De trois, pour qui nous prenez-vous ? Pour des girouettes qu’une médaille fait tout oublier ?
    C’est sûr, nous nous rassemblerons de plus en plus, et toutes origines confondues M. Hollande… Pas à cause de l’Euro, mais à cause de vous, vous qui réussissez à faire l’unanimité du peuple français contre vous.

    Non ! L’Euro nous ne fera pas oublier le cafouillage honteux du 13 novembre .

    Non l’Euro ne nous fera pas oublier que vous nous imposez la Loi Travail sans débat, contre notre volonté

    Non ! l’Euro ne nous fera rien oublier de ce mépris dans lequel vous nous tenez.

    Vous pouvez bien porter les couleurs de l’équipe de France, cela n’a plus de sens. Vous nous avez menti, la France ne se reconnait pas en vous.

    Portez plutôt une écharpe aux couleurs de l’UE ou d’une banque, du Medef, que sais-je, de vos maîtres avec un petit écusson de l’OTAN, tiens, pour faire bon poids !

    Ceux-là, oui, vous en êtes le supporter et ce sont les plus grands diviseurs

    Mise à jour du 11 Juillet

    Portugal – France = 1 à 0. François Hollande perd 2 points de popularité !!!


  • Interdiction des sacs plastiques: une affaire en or pour la grande distribution

    sacs plastiques
    Source Claude-Marie Vadrot POLITIS

    Entre les économies et la vente des sacs réutilisables, les grandes surfaces s’offrent des millions d’euros de chiffre d’affaires

    Les grandes surfaces se gardent bien de crier trop fort contre la suppression légale (article 75 de la loi de transition énergétique) depuis le premier juillet, des sacs de caisse ou des sachets, dits à usage unique, de moins de 50 microns d’épaisseur destinés à emballer les fruits et légumes avant la pesée. Après avoir protesté depuis des années, en concertation avec les fabricants de ces sacs qui parsèment les rues et la nature, elles se sont rendu compte que l’interdiction (déjà souvent observé depuis des mois) constituait une excellente affaire, même si tel n’était pas l’objectif du législateur. De plus les sacs étant importés à plus de 80 % des pays du Sud, leur disparition, contrairement à ce qui a été claironné, n’aura pas d’incidence sur l’emploi.
    D’après la revue Linéaires, le magazine qui commente chaque semaine l’actualité du libre-service et n’a pas pour habitude de critiquer le secteur qui la fait vivre, non seulement la suppression des sacs permet aux enseignes de réaliser une économie annuelle de plusieurs centaines de millions d’euros, mais la vente aux clients de sacs réutilisables a représenté un chiffre d’affaires de 177 millions en 2014, rien que pour l’enseigne Leclerc. Ce qui situe actuellement le chiffre d’affaires du sac renouvelable, écologiquement correct, payant et souvent voué à la disparition chez le client, à plus de 500 millions d’euros pour toutes les enseignes réunies.
    Chiffre qui va grimper rapidement. Ce qui explique, par exemple, la publicité mensongère qui parait depuis trois jours dans la presse écrite, publicité dans laquelle Leclerc se vante d’appliquer la réglementation depuis 1996 et promeut ses sacs payants à usages multiples, transformant la clientèle en messager publicitaire.

    La grande distribution a rapidement compris comment transformer en bonne affaire les récriminations de la clientèle réticente à se passer des sacs gratuits. D’autant plus que les clients les rapportent peu fréquemment ses sacs réutilisables, les transformant souvent en sacs poubelle bien que les ayant payés entre 3 et 7 centimes à la caisse selon les marques. Un prix « indolore » mais qui rapporte pour un objet dont la biodégradabilité reste d’ailleurs problématique. Tout comme leur origine puisque ils sont majoritairement fabriqués à partir de maïs et de pomme de terre, ce qui représente un indéniable détournement de produits alimentaires.

    Economiser sur les sacs plastiques et répercuter le coût des sacs papier !

    En attendant que la majorité des consommateurs se munisse de ses propres sacs ou cabas, ce qui est loin d’être gagné tant sont fortes les mauvaises habitudes créés depuis des années par les super ou hypermarchés, la grande distribution va maintenant pleurer sur l’usage obligatoire de sacs en papier ; en expliquant qu’elle devra « probablement » répercuter le coût de leur usage sur les prix des aliments frais.
    Il y a pourtant longtemps que les magasins spécialisés dans le bio ont instauré leur usage sans être conduits à la faillite…


  • Le credo du « métro, boulot, supermarché, dodo »

    metro boulot dodo
    Source : Marc Jutier via Les Brindherbes Engagés

    Voir l’article complet, les liens et les commentaires en cliquant ce titre !

    A réciter tous les soirs.

    « Je pense que la loi Travail est la meilleure chose qui puisse nous arriver, nous pourrons enfin vivre heureux sans penser à rien, car même au travail on pense pour moi.

    Je pense qu’il est nécessaire d’acheter ce que l’on me propose à la télé car cela me rendra heureux et contribuera à relancer la croissance indispensable pour le maintien du système de réserves fractionnaires.

    Je pense que mon gouvernement est totalement indépendant en finançant sa dette (2.137,6 milliards d’euros – AFP le 30/06/16) sur les marchés de capitaux.

    Je pense que les banques sont fiables et que le système monétaire actuel est parfait.

    Je pense que mon argent est en totale sécurité à la Banque. Je pense que le fait de dématérialiser totalement l’argent sauvera le monde.

    Je pense que la France ne peut plus exister seule et que la mondialisation est notre unique alternative à une catastrophe économique.

    Je pense que l’Union Européenne est la meilleure structure politique possible pour la guerre économique de tous contre tous du capitalisme mondialisé.

    Je pense que le capitalisme est le seul système viable pour l’humanité car tous les autres systèmes ont disparus ou presque.

    Je pense que le revenu de base rendra les gens feignants et stupides.

    Je pense que l’OTAN est indispensable pour nous protéger des terroristes.

    Je pense que je suis déjà fatiguée à force de trop penser et je pense que les médias, tenus par quelques milliardaires, sont les seuls à me fournir de la véritable information, une vision juste du monde d’aujourd’hui et que ceux qui disent le contraire sont des complotistes comme ils nous le rappellent à la télé. Amen ! »


  • Ils n’ont décidément rien compris !!!

    CETA
    Circulez, il n’y a rien à voir ! Et Faites ce que l’on vous dit !
    Source CNCD-11.11.11.

    La Commission européenne veut adopter le CETA sans passer par les parlements nationaux !

    A l’occasion du sommet européen des 28 et 29 juin, le Président de la Commission européenne Jean-Claude Juncker a annoncé que la Commission considère le CETA, accord commercial négocié avec le Canada, comme « non mixte ». C’est-à-dire relevant seulement de Bruxelles et non des parlements nationaux.

    Elle entend soumettre ce positionnement à la décision du Conseil dans les prochaines semaines, de façon à éviter de devoir solliciter la ratification de l’accord par les parlements des États membres, dont plusieurs ont récemment exprimé de fortes réserves.

    La plupart des États membres européens, dont la France et l’Allemagne, ont pourtant exprimé qu’ils considèrent qu’il s’agit d’un traité « mixte », abordant à la fois des compétences communautaires et nationales. La décision de considérer le CETA comme non mixte, que la Commission pourrait annoncer le 5 juillet, ne pourrait être annulée que moyennant un vote à l’unanimité des États membres. Or cette unanimité est loin d’être garantie puisque l’Italie a déjà annoncé qu’elle suivrait la position de la Commission. S’il est considéré comme non mixte, une majorité qualifiée des États membres sera suffisante pour ratifier le CETA. Sans l’Allemagne et la France, une majorité qualifiée est mathématiquement possible, mais politiquement difficile à imaginer.

    Cela semble pourtant être le pari de M. Juncker.

    « Cette décision de la Commission n’est pas irréversible, mais elle envoie un signal incompréhensible moins d’une semaine après le vote du Brexit, qui devrait pousser les dirigeants européens à être davantage à l’écoute des citoyens », réagit Michel Cermak, chargé de recherche au CNCD-11.11.11.

    Selon Arnaud Zacharie, secrétaire général du CNCD-11.11.11 : « Le CETA est le premier traité européen de nouvelle génération qui aborde des domaines qui dépassent de loin les compétences commerciales et européennes. Ne pas le considérer comme mixte serait non seulement un non-sens, mais aussi un déni de démocratie qui ne ferait que nourrir encore davantage l’euroscepticisme ».

    Même si le traité devait finalement être considéré comme mixte, le problème ne serait pas réglé pour autant, car la Commission pourrait proposer une « application provisoire » de 90% du traité avant la ratification par les parlements nationaux. De plus, la clause d’arbitrage entre investisseurs et États, particulièrement controversée, continuerait de s’appliquer « provisoirement » même après un rejet par un parlement national, pendant encore 3 ans.

    Les parlements nationaux doit rejeter le CETA en l’état, et à tout le moins refuser qu’il soit non mixte ou appliqué provisoirement. C’est pour porter ce message que nous serons des milliers à Bruxelles le 20 septembre prochain pour le National STOP TTIP & CETA Day.


  • La bêtise humaine n’a pas de limite

    Fuku
    Source : Philippe Hillion

    Le ministère de l’Environnement japonais décide de réutiliser les sols contaminés pour les routes et le nivellement côtier dans tout le pays !

    Le 7 juin 2016, les experts du groupe d’étude du MOE (Ministry of the Environment) ont reconnu réutiliser les sacs de sols contaminés pour les travaux publics.

    Ces sols contaminés proviennent de la décontamination. Pour être recyclables, leur radioactivité en Césium est supposée se situer entre 5 000 et 8 000 Bq/kg. Ils seront recyclés pour la construction et l’entretien des routes et des rivages de tout le Japon. Le gouvernement du Japon a raclé les sols contaminés et les disperse maintenant sur tout le pays.

    Le ministère a prévu d’en faire une annonce officielle bientôt.

    En mars dernier, le MOE affirmait qu’ils allaient réduire le niveau de radioactivité grâce à une technique dont ils ne disposaient pas encore. Il n’est pas du tout précisé s’ils ont développé cette technique à présent.

    La France toujours au avant poste pour promouvoir le nucléaire :

    L’ambassade de France au Japon a organisé un dîner à base de produits de Fukushima

    Selon l’ambassade de France au Japon, le 17 juin 2016 au soir ils ont organisé un dîner à base d’aliments de Fukushima.

    Le gouverneur de Fukushima, M. Uchibori, le ministre de la Reconstruction, M. Takagi, et un chanteur français, M. Charles Aznavour, étaient les invités de l’ambassadeur de France, M. Thierry Dana.

    Ils ont servi du bœuf, des cerises et des poulets locaux de Fukushima préparés à la française.

    Dans le compte rendu de presse, Aeon, le plus grand distributeur alimentaire, est cité comme partenaire de l’événement. Le PDG d’Aeon est aussi le frère aîné du chef du parti démocratique japonais, M. Okada.
    Le gouverneur de Fukushima a déclaré que depuis l’an dernier ils n’ont relevé de radioactivité excessive dans aucun de leurs produits agricoles.

    http://www.ambafrance-jp.org/article10203


  • LE BAL DES FAUX-CULS

    erdogan
    Courrier Internationnal Anahit Miridjanian

    Snif ! Snif ! Pardon, pardon, désolé, désolé !!!

    Sept mois après l’attaque d’un bombardier russe par un chasseur turc à la frontière turco-syrienne, le président turc présente ses condoléances à la famille du pilote tué, et se dit prêt à tout geste destiné à restaurer le dialogue avec Moscou.

    “Le président turc Recep Tayyip Erdogan a présenté ses excuses au président russe pour l’avion de combat SU-24 abattu en novembre 2015”, rapporte le service de presse du Kremlin. Dans son message à Vladimir Poutine, Erdogan exprime sa volonté de restaurer les relations traditionnellement amicales entre leurs deux pays et de lutter ensemble contre le terrorisme dans la région.

    « Je veux encore une fois exprimer ma sympathie et mes condoléances profondes à la famille du pilote russe décédé et je vous demande pardon. Je partage leur douleur de tout mon cœur. Nous percevons la famille du pilote russe comme une famille turque. Nous sommes prêts à toute initiative qui pourrait soulager la douleur et les souffrances infligées”

    écrit le leader turc dans sa missive, citée par le journal Kommersant.

    Le 24 novembre 2015, un avion de chasse F-16 turc a abattu un bombardier russe Su-24 à la frontière turco-syrienne. Après son éjection, le commandant du bombardier n’a pas survécu aux coups de feu tirés sur lui depuis le sol. L’enquête judiciaire est ouverte contre un citoyen turc associé à la mort du pilote russe, a précisé Erdogan.
    Fin mai, le président turc avait déjà annoncé qu’il souhaitait renouer le dialogue avec Moscou, mais ignorait “quel premier pas” attendait de lui la Russie, rapporte Kommersant.

    Réponse du porte-parole du Kremlin :

    “Des excuses, des explications, des dédommagements pour le bombardier et le décès du pilote Oleg Pechkov, enfin, un châtiment pour les coupables.”

    MAIS QUE SE PASSE-T-IL DONC !

    Le président ORDOGAN aurait-il été touché par la grâce divine ?
    Non c’est plus simple …

    L’été est arrivé et les plages turques sont désertées par les touristes.


  • Après le Brexit, refaire l’Europe

    brexit
    Par Catherine Tricot Regards.fr

    Le Brexit marque une énième faillite de la construction européenne, devenue confiscation européenne. Une nouvelle idée de l’Europe s’impose : celle des origines de ce rêve, celle des peuples.

    Les Britanniques, jeunes et vieux confondus, ont participé massivement au référendum imposé à David Cameron. Ils ont voté « leave » à 52%.

    Ils ont choisi la sortie de l’Union au terme d’une campagne exceptionnellement dure, voire violente. Cette campagne a été l’occasion d’entendre des discours xénophobes que l’Angleterre avait enfouis depuis les années 30.
    Contrairement au vote français de 2005, les voix de la contestation de la construction européenne ont pris des chemins de droite, d’extrême droite souvent. La gauche anglaise n’a pas trouvé les mots pour donner un sens progressiste au refus de cette Europe ; elle n’a pas non plus su porter un discours de refondation européenne qui rencontre la colère de son peuple. Cette gauche sort encore un peu plus affaiblie.

    Mais les Britanniques ont-ils eu d’autres façons de dire que cette Europe-là ne leur va pas ?

    La surdité des pilotes de l’Europe, conduit l’UE à grande vitesse dans le mur .

    Du nord au sud de notre continent, à chaque fois que les peuples sont consultés ils disent « non ».
    Non au chantage comme en Grèce. Non au libéralisme comme en France. Et partout non à la remise en cause de la promesse démocratique.

    Va-t-on leur dénier ce droit ?

    Va-t-on longtemps cultiver ce paradoxe que l’extrême droite demande de consulter les peuples et que les « sages » responsables, les tenants de la bonne « gouvernance », les dirigeants européens « raisonnables » s’exclament en cœur que laisser le peuple s’exprimer est du « populisme » ?

    Revenir au rêve européen

    L’idée européenne est ancienne.

    Mais elle a été confisquée, trustée et pervertie. Elle n’était pas un rêve de commerce, mais d’échange et de paix, de démocratie et de respect.

    L’idée européenne, celle-là-même qu’exprime la devise « Unie dans la diversité », se disait une perceptive de commun. Mais le commun est devenu le marché commun. Et l’union est devenu le marché unique : tout ou presque s’est réduit au marché. Aux foules sentimentales il fut répondu concurrence et équilibre budgétaire.

    « TINA », There Is No Alternative, est devenu le prénom de l’Europe

    L’idée que nous nous faisons de l’Europe est plus profonde. Elle ne remonte pas à la Communauté européenne du charbon et de l’acier. Elle ne débute pas avec le traité de Rome de 1957.

    Elle n’a jamais été réductible au Marché commun.

    Notre idée européenne s’ancre dans les rêves partagés de liberté, d’égalité et de paix. Si Victor Hugo et tant d’autres se sont enthousiasmés hier, ce fut pour une grande idée, pas pour une administration tatillonne.
    La première révolution moderne est venue précisément de l’Angleterre et elle porta haut les idéaux de liberté. L’Europe s’est empourprée lors de la Révolution française et une espérance d’égalité balaya le continent. Cette Europe est dans la mémoire des peuples et de chacun de nous.
    C’est sur ces legs que doit se bâtir un nouveau projet européen.

    Libéralisme, bureaucratie, autoritarisme

    Et pour cela, il faut rompre en Europe et dans chaque pays avec ce qui nous enserre au point de nous rendre malades.

    En Europe et dans chaque pays, il faut se dégager du carcan des traités européens qui, au prétexte d’économie, empoisonnent les âmes.

    L’austérité est la vérité du libéralisme contemporain. La « gouvernance » a pour nom commun bureaucratie et autoritarisme. Le rêve de paix se transmue en engrenages de guerre, en promesse d’armées intégrées et « dronéisées ». Notre humanité s’abime en Méditerranée, devenue un morbide cimetière.
    Parce que l’Europe ne peut châtier les peuples qui veulent inventer, comme en Grèce, parce qu’elle renoncerait à elle-même en reniant les droits humains fondamentaux qui la fondent, en méprisant la culture et les échanges entre les peuples et ses jeunes…

    Pour toutes ces raisons, des forces, des hommes, des femmes, des artistes et des intellectuels se lèvent.
    Podemos en Espagne, Jeremy Corbyn en Grande Bretagne, le Mouvement pour la démocratie en Europe : Diem 25 de Varoufakis, Brian Eno, Ken Loach, Slavoj Zizek ou Julian Assange. Tous prolongent les mobilisations européennes des marches de chômeurs et des femmes, des lanceurs d’alerte du Luxleaks, des opposants aux mines de charbon en Allemagne ou au transfert des déchets nucléaires par train au travers du continent.

    Tous veulent construire un autre avenir commun.

    Nous sommes de ceux-là.


  • Les banques, une gangrène qui dégénère.

    Bank
    Source : Le Blog de Liliane Held-Khawam

    Les banques : un système mafieux

    Le Brexit a déclenché des paniques sur les places mondiales. Un krach financier d’ampleur se déroule sous nos yeux, entrainé par les banques européennes…

    Cela fait de nombreuses années que nous dénonçons les too big to fail (« trop gros pour faire faillite ») et le système de sauvetage que leur ont offert les gouvernants sans aucune exigence en échange (Bâle III compris). A ce jour, une immunité parfaite a été offerte à leurs têtes malfaisantes organisées plus que probablement en bandes cartellisées. Autant dire que chacun connaît les secrets et les défaillances de l’autre et s’en méfie.

    Ce petit monde ressemble de plus en plus à une mafia devenue trop grosse pour être stoppée.

    Les politiques ne semblent même pas intéressés par la chose !!! Un haut responsable suisse aurait dit un jour « je ne sais pas où se trouve l’or de la Suisse et je ne veux pas le savoir »…

    Une justice impuissante

    Si les dirigeants d’un pays sont impuissants ou complaisants avec ces hauts dirigeants des banques (oubliez même le niveau des directeurs), que peut faire la justice?

    Les mailles de ses filets se sont d’ores et déjà révélées à ce jour très sélectives pêchant à l’occasion des boucs émissaires à l’image d’un Kerviel en France mais oubliant en Suisse le président d’une banque sommée d’être fermée, reprise et dissoute pour blanchiment d’argent… !

    L’immunité de ces gros bonnets de la finance est en train de pourrir l’existence de millions de personnes qui triment pour ramener quelques euros à la fin du mois.

    Le petit peuple gronde !

    Ce système comparé par Thomas Veillet (blogueur, trader, râleur et plein d’autres choses) à un mouvement perpétuel est voué tout de même à disparaître tôt ou tard par les réactions imprédictibles du petit peuple. Cela s’appelle l’impondérable.

    Le jour où le dernier centimètre carré de sa zone de confort sera perdu et que ses maigres dépôts bancaires confisqués, il pourrait se laisser aller à une violence bien réelle insoupçonnée par les algorithmes virtuels….
    Nos arrogantes têtes pensantes de la haute finance mondiale qui n’ont su intégré la variable « Brexit » dans leur spéculation ferait bien de se documenter un minimum sur les bases de la psychologie et de l’histoire… Vite si possible !

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    Liliane Held-Khawam est née à Héliopolis (Egypte) et a vécu au Liban, en France, Suisse, Etats-Unis.
    Elle est aujourd’hui binationale (Suisse- Liban) mais avec des origines multiples (byzantine, arménienne, alépine, libanaise, grecque, éthiopienne).
    Elle est diplômée en 1982 en économiste d’entreprise de l’Université de Neuchâtel (Suisse).
    Elle a fondé en 1989 une entreprise basée à Lausanne (Suisse) et active dans le conseil en stratégie d’entreprise et en management. Le slogan de l’entreprise est « Le développement de l’Humain dans le développement de l’Organisation ».


  • IL N’Y A PAS PIRE SOURDS QUE CEUX QUI NE VEULENT PAS ENTENDRE !

    brexit
    Source : d’après en partie l’article de DENIS SIEFFERT SUR POLITIS

    Les causes du Brexit sont européennes

    Le président de la Commission européenne Jean-Claude Juncker a assuré vendredi que le vote historique britannique en faveur d’un retrait du Royaume-Uni de l’Union européenne ne signifiait pas le début de la fin pour l’UE.

    A une question en conférence de presse lui demandant si ce vote signifiait la fin de l’UE, Jean-Claude Juncker a répondu « non », avant de quitter rapidement le podium et d’être longuement applaudi par les nombreux fonctionnaires européens présents dans la salle de presse qui ont peur pour leur gagne pain.
    Les prophètes de la dernière heure se sont donc trompés.

    Ils prédisaient le maintien du Royaume-Uni dans l’Union européenne, et c’est le Brexit qui l’a finalement emporté, à l’aube de ce 24 juin, avec 51,9% des voix. Ils ont eu le tort de trop scruter les réactions de la « City » que l’on disait, en toute fin de campagne, résolument optimiste.

    Ils ont oublié que c’est le peuple qui décide, encore un peu et, non la finance, même si la finance est la mère de l’UE.

    Deux populations qui s’affrontent.

    La finance est leur boussole. Elle n’est visiblement pas celle de la majorité des Britanniques. Et c’est peut-être bien là le fond du problème. Ce sont deux populations qui se sont affrontées dans cette affaire. Il n’y a qu’à regarder la répartition géographique du vote pour s’en convaincre : Londres pour le maintien ; le centre et le nord de l’Angleterre, frappé par le chômage et la précarité, pour le Brexit.

    Un vote qui fait écho à une volonté d’indépendance qui ne tardera pas à se manifester de nouveau.

    Alors, faut-il se réjouir de ce Brexit ?

    C’est assurément un énorme coup de pied dans la fourmilière européenne qui en avait bien besoin. Mais c’est aussi le fruit d’une campagne menée avec de mauvais arguments, souvent xénophobes, et dominée par la droite du parti conservateur et le parti d’extrême droite, Ukip. Et c’est le principal dirigeant de ce mouvement, Nigel Farage, qui criait le plus bruyamment victoire, vendredi matin.

    Les Britanniques, les Anglais principalement, ont voté « contre » le maintien. Contre une perte de souveraineté, contre le mépris dont les ouvriers, et les plus démunis, ont à juste titre le sentiment d’être les victimes. Un sentiment qui s’est cristallisé conjointement sur Bruxelles et sur le Premier ministre, David Cameron.

    On ne manquera pas de voir quelques similitudes avec le vote des Français contre le traité constitutionnel, en 2005 (qui ne servit à rien !). Mais avec une grande différence qui, précisément, nous empêche de nous réjouir et nous inspire même bien des craintes : c’est la gauche sociale qui avait dominé le référendum français ; c’est la droite extrême qui a monopolisé les débats en Grande-Bretagne.

    La finance va se venger sur le peuple.

    Au lendemain du Brexit, tous les experts s’efforcent d’en mesurer les conséquences : fuite des capitaux, délocalisations (JP Morgan annonce déjà des licenciements), inflation… La City va se venger. Et d’une façon ou d’une autre, les électeurs du Brexit en feront les frais. Mais je ne me risquerai pas pour ma part à prédire l’avenir. Plutôt que de prévoir les conséquences incertaines, il est urgent d’analyser les causes. Car elles ne sont pas spécifiquement britanniques.

    Imaginez si le même référendum était organisé aujourd’hui en France !!!

    L’UE, l’instrument des institutions financières.

    Ce n’est plus le peuple qui dirige l’UE, ce sont les marchés et leurs lobbies institutionnalisés.

    Ce qui s’est exprimé de cette façon avec le Brexit, s’exprime un peu partout en Europe. La large victoire du mouvement Cinq étoiles à Rome et dans plusieurs grandes villes italiennes, la percée de l’extrême droite en Autriche, le succès prévisible de Podemos en Espagne, la progression du Front national en France, sans oublier les précurseurs grecs de Syriza, sont autant de manifestations d’un soulèvement non contre le principe européen, mais contre l’Union européenne telle qu’elle apparaît aujourd’hui aux peuples. C’est-à-dire comme l’instrument des institutions financières, et des politiques d’austérité.

    C’est un sentiment d’impuissance qui s’exprime contre l’Union européenne et les grands partis traditionnels, libéraux ou sociaux démocrates. C’est une révolte contre une chape de plomb, et contre un déni systématique de démocratie, comme on l’a vu en France après le référendum de 2005, et plus cruellement encore, après le référendum grec de juillet 2015. Et comme on le voit ces jours-ci encore dans notre pays avec le mépris affiché par le gouvernement face à une opinion hostile à une loi travail largement inspirée par l’Union européenne.

    Ce mouvement de révolte est engagé. Il aura lieu. Il a lieu. La grande question est de savoir quelles sont les forces politiques qui vont l’exprimer. En Espagne, Podemos représente, pour les élections du 26 juin, une espérance aux antipodes des partis qui ont animé la campagne du Brexit. Cette question est également au cœur du débat politique en France.

    A chacun son « Brexit ».


  • Et pendant ce temps-là l’Otan continue de préparer sa petite guerre mondiale

    OTAN2
    Jens Stiltenberg, secrétaire général de l’Otan

    Source : Pierrick Tillet le 31 mai 2016 – Le monde du Yéti

    Paranoïa ou action réfléchie ?

    Incurable, l’assemblée parlementaire de l’Otan réunie lundi 30 mai à Tirana (Albanie) vient ouvertement d’appeler l’ensemble de ses alliés à « se préparer face à la menace potentielle de la Russie ». Ces imbéciles sont tout bonnement en train de nous préparer une nouvelle guerre mondiale !
    La « menace potentielle de la Russie », vous la voyez où ? Même en Ukraine, ils ne sont pas foutus de la prouver. Par contre, le déploiement de l’attirail guerrier US en Europe, l’implication de militaires américains aux côtés des Saoudiens dans le carnage du Yémen, la multiplication de manœuvres belliqueuses aux frontières de l’ennemi désigné — la Russie, mais aussi la Chine — même plus besoin de les démontrer tant tout ça nous pète aux yeux.
    La raison de toute cette frénétique agitation est toute simple : l’Empire occidental vacille et, comme chaque fois dans ce cas-là, se rue dans une folle fuite en avant guerrière. Aussi bien d’ailleurs à l’intérieur de ses terres (cf. la brutalité de plus en plus féroce des répressions policières à la moindre manifestation protestataire en Europe ou aux États-Unis) qu’à l’extérieur de ses frontières (histoire de faire oublier ses désastres intérieurs). Rien de plus dangereux qu’une bête blessée.

    « Killary sera la dernière présidente des État-Unis »

    Le pire, c’est qu’ils ont toutes les chances de la perdre, cette guerre. Mais après combien de tragédies, de victimes et de désolation ?
    Écoutons un “ennemi de l’intérieur”, Paul Craig Roberts, économiste et journaliste américain, sous-secrétaire du Trésor l’époque Reagan. Celui-là sait de quoi il cause, et il cause très fort. « Killary sera la dernière présidente des États-Unis », proclame-t-il dans son dernier billet.

    Extraits :

    « Il est extraordinaire de voir la confiance que beaucoup d’Américains placent dans la capacité de leurs forces armées. Alors qu’en quinze ans les États-Unis ont été incapables de vaincre quelques talibans sommairement armés en Afghanistan, et qu’après treize ans la situation en Irak reste hors de contrôle. Rien pour rassurer quand on se place dans la perspective de vaincre un pays comme la Russie, et pire encore une alliance stratégique entre la Russie et la Chine. Les États-Unis n’ont même pas été fichus de vaincre la Chine en Corée il y a soixante ans, alors qu’à l’époque la Chine était encore un pays du
    Tiers-monde.
    Les Américains devraient pourtant se persuader que “leur” gouvernement est un ramassis d’imbéciles fous furieux capables d’entraîner à la fois la pulvérisation des États-Unis et de toute l’Europe.
    L’armement russe est de très loin supérieur à celui de l’arment américain. Les armes américaines sont produites par des entreprises privées dans le seul but de faire de vastes profits. La capacité de ces armes n’est pas du tout leur préoccupation. Les dépassements budgétaires sans fin portent le coût des armes américaines à des niveaux stratosphériques.
    Le chasseur F-35, bien moins performant que le F-15 qu’il est censé remplacer, coûte à l’unité entre 148 et 337 millions de dollars l’unité, selon qu’il est un modèle destiné à la force aérienne, au corps des Marines, ou à la flotte navale. Le casque d’un pilote de F-35 coûte 400 000 dollars, soit plus qu’une Ferrari haut-de-gamme. »

    Notre insupportable responsabilité

    En face, les Russes et les Chinois suivent placidement cette agitation maladive, pas impressionnés pour un sou par l’orgueil, l’arrogance et la stupidité des ganaches du camp occidental. Et quand je parle de ces derniers des derniers, je devrais dire « nous ».
    Car c’est nous qui avons élu ces crétins. C’est nous qui les laissons faire leurs conneries sans broncher, C’est nous qui nous laissons conduire comme des veaux à la « pulvérisation » assurée de notre monde. C’est nous qui allons-nous retrouver au milieu de leurs décombres, C’est nous — ou ce qui restera de nous, petit tas fumant — qui allons devenir la honte de l’Histoire.
    Sauf à mettre un terme d’urgence à ce suicide organisé par les maîtres que nous nous sommes si aveuglément donnés. Sauf à mettre dare-dare cette engeance maléfique hors d’état de nuire. L’humanité debout, enfin ?


  • L’avis d’un souverain éclairé

    abdallah
    Source : Observatus geopoliticus

    Ce que le roi Abdallah II de Jordanie pense de la Turquie d’Erdovan.

    Le roi Abdallah II de Jordanie est ce que l’on pourrait appeler un souverain relativement éclairé.

    Eduqué dans les meilleures écoles occidentales, partisan de la modernisation de son petit pays, pilote d’avion, ayant suivi une carrière militaire, il n’est pas l’un de ces raïs moyen-orientaux au verbe enflammé.

    Cela ne donne que plus de poids à ce qu’il a déclaré le 11 janvier au Congrès américain, devant un panel de sénateurs appartenant aux comités de Défense et des Affaires étrangères. Pour la petite histoire, John McCain était présent.

    Abdallah a directement accusé la Turquie d’envoyer des terroristes en Europe :
    « Le fait que des terroristes aillent en Europe mêlés aux réfugiés fait partie de la politique de la Turquie ».

    Pas étonnant que nos médias « libres » n’en aient soufflé mot…

    La politique du sultan de Turquie est certes inique mais somme toute logique. Dans un contexte de politique extérieure qui tourne au fiasco, il joue sa dernière carte, profitant de la naïveté droit-de-l’hommes que des eurocrates pour déverser sur le Vieux continent les petits hommes en noir de Daech, marqués par les services turcs.

    Le message est simple :
    « Oups, nous avons malencontreusement laissé passer des djihadistes mais nous savons qui ils sont et pouvons vous aider à les arrêter. En échange… »

    En échange, c’est l’absurde accord UE-Turquie et les 6 milliards donnés au petit führer d’Ankara ; en échange, c’est le silence assourdissant sur les journalistes emprisonnés, les crimes contre les Kurdes ; en échange, c’est l’invraisemblable reprise des négociations sur l’adhésion de la Turquie à l’UE. Ce faisant, les eurocrates creusent évidemment leur tombe en 3D car les opinions publiques sont très massivement contre toute idée d’entrée de la Turquie dans l’UE ; un pas dans ce sens et leur chère UE explose.

    Mais une victime de chantage a-t-elle encore toute sa tête ? Le comportement erratique de nos petits eurocrates fait penser à l’Andromaque de Racine ou aux personnages dostoïevskiens, totalement perdus, prisonniers de leurs bourdes passées, ne voyant plus le bout du tunnel et s’enfonçant toujours un peu plus…

    Parmi les autres révélations d’Abdallah, la confirmation que la Turquie achète le pétrole de Daech (« Absolument ») et le fait qu’Erdogan « croit en une solution islamiste pour la région » : « La radicalisation est fabriquée en Turquie qui l’exporte ensuite non seulement en Syrie, mais aussi en Libye et en Somalie où elle aide les milices islamistes ».

    abdallah-erdogan

    Il s’est trompé de doigt, il voulait lever le majeur !


  • Emmanuel Todd : « La France n’est plus dans l’Histoire ».

    Todd
    Source : Pierrick Tillet – Le monde du Yéti

    Excellente interview d’Emmanuel Todd dans l’Obs du 23 mars 2016.

    Son titre en dit long sur ce que l’intéressé pense de l’état de déliquescence de notre pays : «La France n’est plus dans l’Histoire».

    La preuve, dit Emmanuel Todd, c’est que même les réfugiés ne veulent plus y venir !!!

    Les seuls que nous ayons sur notre territoire, à Calais, ne rêvent qu’à une seule chose : partir en Angleterre.

    La France, poursuit Emmanuel Todd, vit dans l’illusion d’être « le grand pays ouvert à l’immigration » alors que depuis la guerre, c’est l’Allemagne qui joue ce rôle. Pour des raisons d’ailleurs fort intéressées : cette main d’oeuvre bon marché lui permet de faire face au vieillissement de sa population et d’écraser la concurrence pour booster ses exportations.
    Mais selon Emmanuel Todd, il y a encore pire pour l’amour propre franchouillard :

    « Fondamentalement, ce que fait le gouvernement français n’a plus la moindre importance, et du reste les Allemands n’en tiennent aucun compte. Être lucide, de nos jours, c’est voir que la France n’est pas un pays où se fait l’histoire. »

    Ce n’est pas l’état désastreux de notre machine économique et de notre ascenseur social qui risque d’arranger la situation.

    Derrière la faillite des élites, le naufrage de la classe moyenne française

    En France, la faillite de l’autorité politique dans à peu près tous les domaines, explique Emmanuel Todd, est la cause principale du pourrissement de la situation sociale et de l’exacerbation d’une fureur populaire qu’on retrouve autant chez les paysans désespérés que chez les jeunes en butte à la Loi Travail ou dans les banlieues sinistrées.

    Mais à côté de leurs élites en perdition, les classes moyennes portent elles aussi une lourde responsabilité dans ce naufrage collectif. Ce n’est pas en arborant des macarons “Je suis Charlie”, en stigmatisant sans nuance l’islamisme terroriste rétrograde et en se réfugiant derrière une laïcité hystérique qu’elles feront oublier leur nullité, déplore Emmanuel Todd.

    « Tout le monde s’abrite derrière le paravent d’élites politiques stupides. Mais Hollande, quelque part, est une fiction. Quand on l’entend, avec sa petite voix, quand on le voit ne prendre aucune décision… Il n’existe pas, Hollande. C’est un mythe, un fantasme collectif. Et les gens se planquent derrière leur mépris d’Hollande pour ne pas se juger eux-mêmes. Cela leur permet de ne pas se dire : eh bien voilà, je suis un Français vieillissant des classes moyennes, j’ai encore quelques super privilèges économiques, j’ai pu élever tranquillement mes enfants aux frais de l’État, mais maintenant, que les jeunes se démerdent, qu’ils croupissent dans les banlieues, dans les prisons, ou, s’ils sont sages, qu’ils se défoncent dans des boulots pourris. »

    Encore un peu, rigole Emmanuel Todd, et ils feront d’Alain Juppé (71 ans) « le jeune espoir de la politique française ».

    Reste à espérer que l’émergence de nouvelles forces de contestation et surtout de propositions donneront finalement tort à l’analyse d’Emmanuel Todd. On constate aujourd’hui une nette précipitation des événements en ce sens, à travers le mouvement initié par les jeunes du collectif #OnVautMieuxQueCa ou par les noctambules opiniâtres de la #NuitDebout.

    La caractéristique capitale de ces derniers mouvements est d’avoir abandonné l’attitude exclusivement revendicative et réformatrice de leurs aînés pour passer à une contestation radicale d’un modèle qu’ils considèrent comme définitivement pétrifié.


  • Pourquoi ne voit-on aucun Américain dans les listes des Panama Papers?

    Panama Papers

    Les Américains qui souhaiteraient blanchir l’argent de leurs activités illicites n’ont pas besoin de se rendre au Panama.

    «Pourquoi ne voit-on aucun Américain dans les listes des Panama Papers?» a demandé le journaliste politique à McClatchy D.C. Steve Thomma, dans une vidéo, avant d’ajouter avec le sourire:

    «Nos riches sont-ils trop honnêtes pour cacher leur argent?»

    La réponse est non, ne rêvons pas !!!

    Mais la quasi-absence de citoyens américains dans cette enquête du Consortium International des Journalistes d’Investigation, dont fait partie McClatchy D.C., surprend et interroge. D’autant que, précise le site américain Fusion, qui a eu accès aux Panama Papers, près de 150 milliards de dollars (132 milliards d’euros) échappe au fisc américain chaque année grâce à des sociétés offshore selon un rapport du sénat américain de 2014.

    Aussi malhonnêtes que les autres mais …

    PREMIERE EXPLICATION

    Pour comprendre d’où vient cette étonnante situation, Fusion a posé la question à cinq experts issus du monde de la justice ou de l’économie.
    Ainsi, depuis le vote du Foreign Account Tax Compliance Act (Facta) le 18 mars 2010, les Etats-Unis peuvent contraindre les autres pays à leur communiquer les informations bancaires des citoyens américains.
    Un dispositif qui a nécessité cinq ans pour être mis en place, laissant le temps aux éventuels fraudeurs américains de retirer leurs actifs du Panama, selon Don Semensky, ancien chef de l’agence en charge du contrôle des opérations financières.

    DEUXIEME EXPLICATION

    Autre explication: «les Américains peuvent créer des sociétés écrans dans le Wyoming, le Delaware ou le Nevada. Ils n’ont pas besoin d’aller au Panama pour utiliser ses structures pour des activités illicites !», explique à Fusion Shima Baradaran Baughman, professeure de droit à l’université de l’Utah.

    Ces sortes de paradis fiscaux internes aux États-Unis «protègent» donc en partie les fraudeurs des scandales découlant des Panama Papers.

    Quant aux Américains liés aux Panama Papers, ils sont considérés par le reporter de McClatchy D.C. Kevin Hall davantage comme des «riches qui font vraiment quelque chose de mal», comme des fraudeurs fiscaux (Kevin Hall parle de plus de 300 millions de dollars de fraude, soit environ 264 millions d’euros) ou des trafiquants de drogues ayant dissimulé ou blanchi plusieurs milliards, plutôt que des «riches typiques».

    Les noms des clients américains de Mossack Fonseca sont progressivement révélés. Parmi eux, on sait que l’on compte déjà David Geffen, cofondateur du studio d’animation DreamWorks, et la chanteuse Tina Turner, qui a toutefois abandonné sa nationalité américaine et a pris la nationalité suisse en 2013 (pour des raisons fiscales?).


  • NUIT DEBOUT

    Nuit debout1
    Pour signer cliquer ici : PETITION

    Lundi 4 avril, des centaines de personnes du mouvement «Nuit debout» occupaient pour la cinquième nuit consécutive la place de la République à Paris, pour dénoncer pèle-mêle le tout-sécuritaire, le mal-logement, ou la réforme du droit du travail.

    A la veille d’une nouvelle manifestation contre la loi El Khomri, réforme accusée de favoriser la précarisation des travailleurs, sur la place de la République, les revendications couvraient tout le spectre du champ social. «Nuit debout» est pourtant née vendredi après une marche (390 000 personnes selon les autorités, 1,2 million de personnes selon les syndicats) précisément contre cette loi. Depuis lors, chaque jour, plusieurs dizaines de manifestants passent la nuit sur la place avant d’être délogés par les forces de l’ordre au petit matin.

    Ce qu’en pense un « Sage » humaniste


  • Le monde est fou ! Tout va bien !

    Air pur

    En Chine, on vend de l’air pur dans des sacs plastiques

    L’air pur devient une denrée rare en Chine, si bien que des villageois de la province du Guangdong en Chine ont décidé d’en vendre dans des sacs plastiques, aux touristes venus visiter la montagne locale de Jinzi.

    Sur les sacs remplis d’air pur sont apposés des slogans tels que : « acheter de l’air c’est acheter de la santé », « air sans pollution industrielle » ou encore « air prélevé à 1 400 mètres d’altitude. »
    Selon un article publié le 20 mars sur le portail chinois Sina, un grand sac d’air est vendu 30 yuans (4.2 €) tandis que le petit se négocie à 10 yuans (1.4 €).

    Les sacs en question sont plus des souvenirs que des produits à consommer sur place puisque les randonneurs peuvent escalader eux-mêmes la montagne pour récupérer ce qui est certainement l’air le plus propre de la région.

    Alors que certains touristes se contentent de profiter de l’air pur gratuitement, d’autres déboursent des sommes considérables pour amener quelques sacs à leur domicile !

    L’idée de ce commerce insolite est venue récemment à Zhi Chenglin, une villageoise locale qui après avoir travaillé pour une entreprise de livraison à Canton pendant trois ans, était fatiguée d’inhaler quotidiennement un air particulièrement pollué. Elle explique aux journalistes que sa démarche a surtout pour objectif de rappeler aux citadins de travailler à un environnement propre.

    La région du Guangdong est le foyer de plus de 60 000 usines, selon Places Journal, un média basé à San Francisco qui se concentre sur l’urbanisme et l’architecture. Les habitants des zones urbaines polluées par le smog, profitent du weekend pour se réfugier dans les montagnes boisées environnantes.

    La pollution pose de graves problèmes de santé en Chine. En 2013, une fillette de 8 ans de la province du Jiangsu a été diagnostiquée avec un cancer du poumon, devenant la plus jeune personne souffrant de la maladie ; les médecins ont attribué son mal à l’exposition à long terme au smog.

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    Air pur3

    Les français le font aussi, ce qui prouve que la bêtise est universelle !
    Air pur4


  • Le Sénat : une assemblée de droite pilotée par les lobbies !

    LR Sénat
    Source Philippe Brochen — Libération

    Le Sénat contre le quota de 20 % de bio à la cantine

    Comme c’était prévisible, les sénateurs de droite n’ont pas suivi, mercredi, leurs collègues de gauche de l’Assemblée. En janvier, les députés avaient voté à l’unanimité la proposition de loi de leur collègue écologiste Brigitte Allain visant à introduire 40 % de produits locaux, labellisés, de saison ou en circuit court dans la restauration collective publique d’ici à 2020.

    La députée proposait aussi d’inclure 20 % de produits issus de l’agriculture bio. Amendé en commission des affaires économiques du Sénat par le sénateur centriste Henri Tandonnet (Nouveau Centre) sur la question des 20 % de produits bio, le texte avait été assoupli par le sénateur et rapporteur écologiste Joël Labbé, qui proposait d’inclure au bio les produits issus de surfaces agricoles en conversion, et de repousser la date d’entrée en vigueur de la loi au 1er janvier 2020.

    Ces compromis n’ont pas suffi à la majorité sénatoriale (LR), qui a écarté lors du vote le seuil de 20 % de bio. «La proposition de loi est vidée de sa substance», déplore Joël Labbé.


  • Le rejet progressif du dollar

    rejet du dollar
    Source Observatus geopoliticus

    Encore un coup dur pour le billet vert, donc pour l’interventionnisme américain…

    Connaissiez-vous Bretton Woods, 1944 ?

    Alors que la poussière du débarquement de Normandie venait à peine de retomber et que la guerre contre l’Allemagne était loin d’être terminée, les Etats-Unis réunirent une quarantaine de pays à Bretton Woods pour préparer leur domination future. Contrairement à la Première guerre, leur intervention dans le second conflit mondial n’avait rien de débonnaire. C’était décidé, ils allaient s’intéresser aux affaires du monde. Et pour ce pays pétri d’idéologie messianique, convaincu d’être « la nation indispensable », s’intéresser au monde équivalait à le dominer.

    Ce 22 juillet 1944, les délégués signèrent ni plus ni moins la domination universelle du dollar pour les décennies à venir, organisant le système monétaire international autour du billet vert. Parmi les nouveautés, un FMI et une Banque mondiale prêtant tous les deux uniquement en dollars, obligeant ainsi les pays demandeurs à acheter de la monnaie américaine, donc indirectement à financer les Etats-Unis. Le dollar était la pierre angulaire de tout le système, intermédiaire unique et indispensable pour demander un prêt, acheter de l’or et bientôt acheter du pétrole (pétrodollar en 1973). De Gaulle s’élevait déjà contre cette capacité inouïe de l’Amérique à « s’endetter gratuitement », donc à faire financer sa domination sur les autres par les autres. Giscard, qui n’avait pourtant rien d’un marxiste anti-impérialiste, parlait de « privilège exorbitant ». Nixon répondait : « notre monnaie, c’est votre problème ».

    On ne peut certes pas résumer les causes de la domination états-unienne de l’après-guerre au seul statut de sa monnaie, mais celui-ci a joué un rôle crucial. C’est ce que Washington est en train de perdre…

    Bien de l’eau a coulé sous les ponts depuis Bretton Woods.

    A partir du moment où il a pleinement réalisé que le Grand jeu ne s’arrêterait jamais et que les Etats-Unis n’auront de cesse de vouloir disloquer l’Eurasie et, si possible, la Russie elle-même, Poutine a sonné la grande charge mondiale de la dédollarisation, accompagné dans cette croisade par les tenants de l’ordre multipolaire. Ainsi les différents abandons du dollar se concrétisent : Russie bien sûr, mais aussi Chine, Brésil, Argentine, Afrique du Sud, Canada et Australie dans leurs échanges avec la Chine, Turquie même (!), Egypte… Le mouvement se fait pas à pas et prendra encore du temps, mais il est inéluctable.

    Début février, l’Iran avait exigé des euros et non des dollars pour l’achat de son pétrole (si les Américains comptaient amadouer Téhéran avec la levée des sanctions, c’est raté…) C’est maintenant au tour de l’Inde de souhaiter commercer dans leurs monnaies respectives avec la Russie. Un autre clou sur le cercueil de l’hégémonie du billet vert…

    Tout cela va prendre du temps.

    Dans l’idéal, le DTS du FMI (actif de réserve international, créé en 1969 par le FMI) aurait pu remplacer le dollar dans le commerce international mais les Etats-Unis n’en veulent pas. (et il y a un danger à donner tant de pouvoir à une espèce de banque mondiale ultra centralisée).

    Si on regarde les dernières données de Swift (services de messagerie financière) en 2015, 80% des transactions mondiales se sont faites en dollar. Les transactions en yuan ont explosé en Extrême-Orient mais il n’équivalait l’an dernier qu’à 2% des transactions mondiales.

    Bref, on n’est pas encore rendu… Mais la volonté est là, elle est affichée avec force par les Russes notamment, et nous ne reviendrons plus en arrière.

    L’utilisation du dollar dans les échanges commerciaux planétaires donne aux Etats-Unis le privilège inouï de vivre au-dessus de leurs moyens et de faire financer leurs guerres par le reste du monde.


  • Arabie saoudite : ce grand pays ami tolérant et pacifique !

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    Source Magazine Marianne

    Arabie saoudite : 10 ans de prison et 2.000 coups de fouet pour… athéisme

    Parce qu’il ne croit pas en Dieu et qu’il a osé l’affirmer sur Twitter, un Saoudien a été condamné par la justice à une peine impensable. Un fait divers qui met en lumière la récente législation mise en place par le royaume wahhabite, qui assimile l’athéisme à du terrorisme.

    Le roi Abdallah d’Arabie saoudite a laissé derrière lui une législation sévère.
    C’est l’une de ces informations a priori incroyables qui font l’absurdité de ce monde. En Arabie saoudite, une cour de justice a condamné un homme à 10 ans de prison et 2.000 coups de fouets pour avoir affirmé sur des réseaux sociaux… qu’il ne croit pas en Dieu !

    Le condamné est un homme de 28 ans qui s’est vu reprocher des centaines de messages sur des réseaux sociaux, rapporte le journal Al-Watan, relayé par l’agence américaine Associated Press et le journal britannique The Independant.

    La « police religieuse » saoudienne, en charge de surveiller les réseaux sociaux, a relevé quelque 600 messages niant l’existence de Dieu, tournant en dérision des versets coraniques et accusant les prophètes de propager des enseignements mensongers et emplis de haine.

    Une série de lois définissants les athées comme des terroristes

    Arrêté, le mécréant a poussé le bouchon jusqu’à revendiquer sa liberté d’expression dans ses écrits qui, a-t-il mis en avant, reflètent ni plus ni moins que ses croyances. Il a donc refusé de se repentir. Outre la peine de prison et les coups de fouet, il devra s’acquitter pour cela d’une amende de 4.000 livres (5.000 euros).

    Si la justice saoudienne peut se montrer aussi inflexible, c’est que, comme le rapporte Human Rights Watch, le royaume wahhabite avait adopté en 2014 toute une série de lois définissant les athées comme des… terroristes. Et ce, rappelle l’ONG, dans une stratégie de censure généralisée de toute forme d’opposition de la part de feu le roi Abdallah.

    L’article 1 de l’une de ces dispositions définit ainsi le terrorisme comme “prôner, sous toute forme que ce soit, une pensée athée, ou remettre en question les fondements de la religion islamique sur laquelle le pays est fondé”.

    Avec des lois comme ça, l’Arabie saoudite pourrait aussi se choisir pour devise : ”A nous de vous faire aimer la laïcité”…


  • Traité transatlantique : les discussions s’intensifient, vers une conclusion en 2016 !

    tafta encore
    Photo : YE PINGFAN / NURPHOTO

    Qui connaît Ignacio Garcia Bercero

    Peut-on faire confiance à cet homme qui décide pour 508 millions d’habitants, c’est ça la démocratie européenne ! Il n’a jamais reçu le moindre mandat populaire et se considère autorisé à faire ce qu’il veut !
    Est-il compétant ? Est-il intègre ? Est-il corrompu par les lobbies ? Personne ne sait ! Il a été DESIGNE !

    Le négociateur en chef de l’Union européenne pour le traité de libre-échange transatlantique a annoncé vendredi 26 février une intensification des discussions sur ce projet aussi opaque que controversé.

    « Nous sommes prêts à envisager une conclusion en 2016 à condition que les fondamentaux soient bons »,

    a déclaré Ignacio Garcias Bercero en conclusion du 12e cycle de négociation. De nombreux observateurs estiment que l’objectif des deux parties est de clore les discussions avant la fin du mandat de Barack Obama.
    Des « avancées substantielles » sont attendues d’ici à l’été concernant la libéralisation des marchés (accès aux marchés publics, baisse des derniers droits de douane, ouverture des marchés pour les services). Mais aucun détail n’a été livré, conformément à la stricte confidentialité observée par les négociateurs depuis le début des discussions, en 2013.
    Soucieux de répondre aux critiques de plus en plus nourries, Ignacio Garcias Bercero a martelé que :

    « L’accord devra tenir compte du niveau de protection coulé dans nos législations respectives et garantir un niveau de protection de nos concitoyens renforcé ou équivalent aux normes actuelles. »

    Le but de ces négociations reste néanmoins de « réduire les entraves aux échanges » et d’« éviter les coûts indus » pour les entreprises. Seule précision apportée par le négociateur, il s’agirait de « nous reposer davantage sur le travail des autorités de régulation de l’autre côté de l’Atlantique » pour accélérer les certifications des produits et services américains.

    « Un nouveau système d’instances judiciaires »

    Autre « composante critique » de la négociation, de l’aveu même du responsable européen : les mesures communes de « protection des investissements » et la création de tribunaux arbitraux qui supplanteront les législations nationales. Le mécanisme de règlement des différends entre investisseurs et États (RDIE), qui fait notamment l’objet d’une opposition des parlementaires français, est défendu par Bruxelles. « Des zones de convergences se dessinent », vers « un nouveau système d’instances judiciaires pour la sécurisation des investissements », a simplement annoncé le négociateur européen.
    À la fronde de la société civile et des parlementaires de tous bords, s’est récemment ajoutée la voix de 5000 dirigeants de PME en Autriche, en Allemagne, en Grande-Bretagne et aux Pays-Bas. Ils demandent la suspension des négociations sur ce traité qui les expose à une « concurrence déloyale » avec les grandes entreprises américaines.


  • L’INDUSTRIE PHARMACEUTIQUE EST MAINTENANT HORS DE TOUT CONTRÔLE

    Bigpharma

    Voici un extrait d’un rapport de la Chambre des Communes anglaise sur l’industrie pharmaceutique, dont les conclusions ont été reprises par l’ONU.

    « L’industrie pharmaceutique trahit ses responsabilités à l’égard du public et des institutions. Les grandes firmes se sont de plus en plus focalisées sur le marketing, plus que sur la recherche, et elles exercent une influence omniprésente et persistante, non seulement sur la médecine et la recherche, mais sur les patients, les médias, les administrations, les agences de régulation et les politiques. (…) Elle s’est imbriquée dans tout le système, à tous les niveaux. C’est elle qui définit les programmes et la pratique médicale. Elle définit aussi les objectifs de recherche de médicaments sur d’autres priorités que celles de la santé publique, uniquement en fonction des marchés qu’elle peut s’ouvrir. Elle détermine non seulement ce qui est à rechercher, mais comment le rechercher et surtout comment les résultats en seront interprétés et publiés. Elle est maintenant hors de tout contrôle. Ses tentacules s’infiltrent à tous les niveaux. Il faut lui imposer de grands changements. »

    Sur les 2.000 médicaments commercialisés (10.000 au total avec les copies), seuls « 200 sont utiles », selon Philippe Even. Michel Thomas, professeur en médecine interne [2] à Bobigny, va plus loin. Il a publié une étude en 2013 recensant 100 médicaments vraiment indispensables.

    « On considérait qu’il y avait beaucoup trop de consommation de médicaments en France et qu’il fallait se pencher sur l’essentiel. »

    Après validation auprès d’une centaine de médecins internistes français, la liste se réduit aujourd’hui à 85 références, hors traitements de maladies rares et anticancéreux, pour une prise en charge de « 95 % des pathologies de départ ».

    Michel Thomas attend avec impatience de voir si, comme prévu dans la loi de santé, une liste des médicaments « préférentiels » inspirés de la sienne verra le jour.

    « Le Leem, le syndicat des firmes pharmaceutiques en France, a fait une offensive lors de la discussion de cette loi pour tenter de l’interdire, mais cette proposition a retenu l’aval de l’Assemblée et du Sénat », se félicite-t-il. Reste à savoir quand et comment sera promulguée cette loi de santé, car, comme il le dit, « les décrets d’application peuvent tout changer ».

    Manipuler le baromètre thérapeutique

    Cette surconsommation de médicaments est encouragée par les labos. Première technique : modifier le seuil à partir duquel le médecin doit prescrire. Prenons l’exemple de l’hypertension, à l’origine de troubles cardiovasculaires, qui représente la moitié du marché médicamenteux de la cardiologie, selon Philippe Even, ex-président de l’institut Necker [1] et fervent militant anticorruption.

    « L’industrie, puis les agences de santé et les médecins ont redéfini l’hypertension à 14, contre 16 auparavant. Alors que la tension moyenne de la population se situe aux alentours de 13. Ça a l’air de rien comme ça, je n’arrive pas à réveiller les gens à ce sujet, mais qu’est-ce que cela signifie ? »

    Le professeur émet un bref silence avant de hausser le ton. « Cela veut dire quadrupler le marché des antihypertenseurs, parce qu’il y a quatre fois plus de gens qui ont une tension entre 14 et 16 ! »

    Inventer de nouvelles maladies pour de nouveaux marchés

    Autre tendance, la transformation de facteurs de risque en maladies.
    Exemple phare : le cholestérol, « notre ennemi à tous ». Parmi les traitements «blockbusters», le Crestor, du laboratoire Astrazeneca. Il est la troisième référence pharmaceutique la plus commercialisée au monde. Cette pilule anticholestérol fait partie de la famille des statines, prescrites à outrance et souvent à vie. « Cinq millions de gens sont traités avec des statines en France, explique Claude Malhuret. Contre un million seulement qui en auraient besoin. » Seules les personnes qui ont déjà eu un accident cardiovasculaire devraient en consommer, selon lui. Quid des quatre millions de personnes qui en prennent inutilement ?

    Les effets secondaires recensés sont lourds : insuffisance rénale, troubles musculaires, cognitifs, hépatiques, impuissance, myopathie, cataractes. Le sénateur enchérit : « Le jour où toutes ces personnes âgées qui consomment des statines et autres somnifères vont mourir d’un accident médicamenteux, personne ne va s’en occuper ou bien même s’en soucier. Elles seront mortes de vieillesse, comme tout le monde ! »

    20.000 accidents dus à de mauvaises prescriptions sont recensés chaque année en France. Un chiffre sous-estimé selon Michèle Rivasi, députée européenne EELV, « du fait des carences de notre système de pharmacovigilance ».


  • Pour Luc Chatel, les Républicains doivent être « le parti du gaz de schiste et des OGM »

    Chatel
    Luc Chatel, le président du Conseil national des Républicains ©
    AFP LIONEL BONAVENTURE

    Le clivage du paysage politique français n’est plus entre « Droite et Gauche » Mais entre « Pour ou Contre » le gaz de schiste et les OGM !!!

    Alors que François Hollande a tout fait pour faire revenir des Verts au gouvernement, Les Républicains ont décidé d’afficher très clairement leurs différences de point de vue sur les sujets environnementaux.

    Ce dimanche, lors du Conseil national des Républicains, le nouveau président Luc Chatel (élu samedi matin) a lancé à la tribune :

    « Les Républicains doivent être le parti du principe d’innovation plus que du principe de précaution, le parti du gaz de schiste, des OGM, des biotechs, j’ai cette intime conviction. »

    Au cours de ce rassemblement, les phrases fortes étaient de sortie. Lors de son discours, Laurent Wauquiez, le numéro 2 du parti a appelé son camp à :

    « arrêter de chercher à plaire aux sondages et aux médias. Il ne s’agit pas seulement de la conquête du pouvoir mais de quelque chose de plus profond (…) Nous sommes de droite, nous n’avons pas à nous en excuser. »

    Voter ou ne pas voter là est la question du choix de société.


  • Bigpharma plus fort que le docteur Knock !

    Bigpharma

    COMME L’EXPLIQUE LE MONDE DIPLOMATIQUE, LA MEILLEURE SOLUTION RESTE D’INVENTER DE NOUVELLES MALADIES

    « Il y a une trentaine d’années, le dirigeant d’une des plus grosses firmes pharmaceutiques au monde tint des propos fort éclairants.

    Alors proche de la retraite, le très dynamique directeur des laboratoires Merck, Henry Gadsden, confia au magazine Fortune son désespoir de voir le marché potentiel de sa société confiné aux seuls malades.

    Expliquant qu’il aurait préféré que Merck devînt une sorte de Wrigley – fabricant et distributeur de chewing-gums –, Gadsden déclara qu’il rêvait depuis longtemps de produire des médicaments destinés aux… bien-portants.

    Parce qu’alors Merck aurait la possibilité de « vendre à tout le monde ». Trois décennies plus tard, le rêve de feu Henri Gadsden est devenu réalité.

    « Les stratégies marketing des plus grosses firmes pharmaceutiques ciblent dorénavant les bien-portants de manière agressive.

    Les hauts et les bas de la vie de tous les jours sont devenus des troubles mentaux, des plaintes somme toute communes sont transformées en affections effrayantes, et de plus en plus de gens ordinaires sont métamorphosés en malades.

    Au moyen de campagnes de promotion, l’industrie pharmaceutique, qui pèse quelque 500 milliards de dollars, exploite nos peurs les plus profondes : de la mort, du délabrement physique et de la maladie – changeant ainsi littéralement ce qu’être humain signifie.

    Récompensés à juste titre quand ils sauvent des vies humaines et réduisent les souffrances, les géants pharmaceutiques ne se contentent plus de vendre à ceux qui en ont besoin.

    Pour la bonne et simple raison, bien connue de Wall Street, que dire aux bien-portants qu’ils sont malades rapporte gros.

    « Au moment où la majorité des habitants des pays développés jouissent de vies plus longues, plus saines et plus dynamiques que celles de leurs ancêtres, le rouleau compresseur des campagnes publicitaires ou de sensibilisation, rondement menées, transforment les bien-portants soucieux de leur santé en souffreteux soucieux tout court.

    Des problèmes mineurs sont dépeints comme autant d’affections graves, de telle sorte que la timidité devient un « trouble d’anxiété sociale », et la tension prémenstruelle, une maladie mentale appelée « trouble dysphorique prémenstruel ».

    Le simple fait d’être un sujet « à risque » susceptible de développer une pathologie devient une pathologie en soi.

    « L’épicentre de ce type de vente se situe aux Etats-Unis, terre d’accueil de nombreuses multinationales pharmaceutiques …  »

    Le monstre est déjà chez nous ! La médecine américaine est le modèle et la référence de la médecine européenne.


  • Virus ZIKA, de qui se moque-ton ?

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    Une personne effectue des analyses de sang à la recherche du virus Zika dans un laboratoire à Guatemala, le 2 février 2016 afp.com/JOHAN ORDONEZ

    Plusieurs sites ont relayé cette information, mais pas un de nos médias n’en parle

    http://lesmoutonsenrages.fr/2016/01/31/le-virus-zika-vendu-en-ligne-et-autres-petites-infos-interessantes-sur-ce-virus/

    Achetez le virus Zika en ligne pour seulement 430$

    http://www.ddmagazine.com/201602033018/un-lien-possible-entre-virus-zika-et-manipulation-genetique-des-moustiques.html

    http://wisowassim.blogspot.fr/2016/01/le-virus-zika-vendu-en-ligne-et-autres.html

    http://www.2012un-nouveau-paradigme.com/2016/01/zika-ajoutez-au-panier-en-vente-libre-sur-la-toile.html

    Les souches du virus Zika sont en vente libre sur Internet !

    Et portant l’information est facile à vérifier, il suffit d’aller sur le site de la société qui le commercialise.

    Pour un achat en € suivre un de ces deux liens

    Achat virus Zika
    http://www.lgcstandards-atcc.org/Products/All/VR-84.aspx?geo_country=fr

    http://www.atcc.org/Products/All/VR-84.aspx

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    Cliquer l’image pour agrandir. Capture d’écran

    La société ATTC, dont le slogan est « L’essentiel pour la recherche scientifique sur la vie » vend très ouvertement et officiellement la mort.

    Oui, il faut savoir que l’on vend des virus ouvertement sur le Web depuis longtemps. Tout comme on vend des armes ou des médicaments ou tout ce qui caractérise l’emprise psychopathique de notre époque.

    Maintenant une question intéressante à qui appartient le brevet du Zika? Parce que, oui, les virus sont des propriétés. Souvenez-vous que, de nos jours, on brevète le vivant. À qui appartient le « brevet » du Zika?

    Si vous allez sur le site de la société ATTC et que vous cliquez sur l’onglet « History » vous y apprendrez qu’il appartient Fondation Rockefeller! Comme on peut le voir sur la photo ci-dessus.

    Vous vous souvenez de David Rockefeller qui fait partie de cette clique « qui considèrent que les humains sont une plaie sur terre » mais pas eux-mêmes bien sûr !
    Cliquez ce lien.
    https://saint-andre-d-olerargues.com/wpdossier/blog/2014/09/29/ces-elites-qui-considerent-que-les-humains-sont-une-plaie-sur-terre/

    Quelles sont les conséquences ?

    Premièrement

    Les femmes enceintes qui sont infectées mettent au monde des enfants atteints de microcéphalie (réduction significative du volume crânien des enfants). Au final ça fera de bons travailleurs pas très malins. Super !
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    La Brésilienne Solange Ferreira est l’une des centaines de femmes infectées par le virus Zika. Elle a donné naissance à Jose, atteint de microcéphalie. Photo : PC/Felipe Dana

    Deuxièmement

    Pour lutter contre la propagation du virus il faut détruire les moustiques. Le Brésil a prévu la mobilisation de plus de 500 000 militaires pour démoustiquer après le Carnaval. Ça va consister à épandre des tonnes d’insecticide, pour le plus grand bien des populations !

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    Troisièmement

    Verrons-nous bientôt le « vaccin sauveur » déferler sur les marchés? Evidemment ! Vous imaginez les milliards de Dollars que cela représente !

    Mais il ne sera pas sur le marché trop tôt, il faut que l’épidémie s’étende et que l’angoisse des populations augmentent pour qu’elles soient prêtes à être vaccinées. On y ajoutera quelques aditifs qui vont bien … !

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    L’EXPRESS en parle ce matin 06 février 2016 avec une certaine ironie

    Par Victor Garcia, publié le 06/02/2016 dans L’EXPRESS

    Pas une semaine ne se passe sans qu’une nouvelle théorie du complot ne soit massivement partagée sur les réseaux sociaux. Après l’étonnant et préoccupant retour en grâce -principalement sur le Web américain- de la théorie selon laquelle la Terre est plate, c’est au tour de l’épidémie du virus Zika d’être au centre du viseur conspirationniste.

    Comment expliquer qu’un virus détecté la première fois en avril 1947 chez un singe macaque rhésus utilisé comme sentinelle lors d’une étude de la fièvre jaune dans la forêt Zika, au bord du lac Victoria se développe aujourd’hui de façon exponentiel au Brésil, précisément dans la zone ou a été lâché massivement un moustique transgénique sensé éradiquer la Dengue.
    Zika2
    Zone de la dissémination du moustique OGM _______ Zone de propagation du virus Zika
    Le journal « Libération » nous explique que ce n’est pas exactement au même endroit, ce serait à 300 km à côté. Peut-être. Cependant c’est bien pour les deux cas à la pointe Est du Brésil. Coïncidence ?

    Une autre coïncidence troublante

    Il est intéressant de noter que l’explosion des microcéphalies au Brésil en fin d’année 2015 coïncide avec l’introduction du vaccin Tdap (obligatoire pour les femmes enceintes et classé comme étant dangereux par la FDA) au Brésil, au début de l’année 2015.
    Est-ce que l’un cacherait l’autre et réciproquement ?

    Sans crier à la « théorie du complot » il faut rester vigilent. On a déjà vu pire !

    Ah ! Zika, il a bon dos !

    Voir aussi cette info : Virus Zika ou insecticide Monsanto ?


  • GAZ DE SCHISTE : LE RETOUR !

    Schiste 10

    Après avoir pollué les Cévennes au plomb, au cadmium, étain, arsenic …etc. Bientôt le gaz de schiste !
    Voir l’article : Pollution à la porte des Cévennes

    Schiste 11

    En 2011, le gouvernement avait abrogé « le permis de Montélimar » de Total en vue d’explorer les ressources en gaz de schiste du sous-sol.

    La justice vient d’annuler cette décision.

    Ce jeudi 28 janvier, le tribunal de Cergy-Pontoise (Val-d’Oise) a rendu son verdict concernant le permis de Montélimar (Drôme) de Total pour l’exploration de gaz de schiste.

    Le tribunal a décidé de suivre l’avis du rapporteur public, qui, le 8 janvier dernier, s’était appuyé sur le mémoire technique de Total. Celui-ci indiquait que la société réaliserait ses recherches sans recourir à la fracturation hydraulique et emploierait des « techniques alors disponibles ».

    Une faille dans l’interdiction

    Total vient de gagner contre l’Etat : le tribunal administratif annule la décision qui abrogeait le permis de recherche de Montélimar. Nouvelle preuve des failles de la loi votée en juillet 2011. Les opposants appellent déjà à manifester le 28 février à Barjac (Gard). Explications.
    Durant l’hiver et le printemps 2011, une mobilisation citoyenne massive a obligé le gouvernement et le parlement, majoritairement à droite, à voter en urgence une loi d’interdiction d’utilisation de la fracturation hydraulique.

    Schiste 12

    Bien que ce soit la seule technique utilisée pour explorer et exploiter le gaz et le pétrole de schiste, l’article 2 de cette loi du 13 juillet 2011 laisse entendre que des techniques alternatives existent. Tandis que l’article 3 oblige les détenteurs de permis de recherche d’hydrocarbures à dire à l’administration s’ils comptent utiliser la fracturation hydraulique.

    La loi du 13 juillet 2011 encourage donc les industriels à masquer leurs véritables intentions : puisque la loi reconnaît la possible existence de techniques alternatives, un détenteur de permis a tout intérêt à dire qu’il va utiliser une technique alternative et qu’il renonce à la fracturation hydraulique. A minima pour gagner du temps. Toutes les entreprises concernées, hormis une (Schuepbach pour les permis de Nant et de Villeneuve de Berg), ont d’ailleurs fait ce choix. Le plus souvent en contradiction avec les documents qu’elles avaient remis aux autorités pour obtenir le dit permis.

    Aucune alternative à la fracturation hydraulique

    C’est le cas de Total pour le permis de Montélimar (4327 km2 qui s’étend du Sud de Valence à la région de Montpellier). Suite au vote de la loi, l’entreprise reconnaît vouloir utiliser les « techniques de stimulation » « qui seront disponibles », mais elle affirme qu’elle n’utilisera pas la fracturation hydraulique. Mais à ce jour, aucune autre technique de stimulation n’est disponible : Christophe de Margerie lui-même expliquait au Monde en janvier 2013 que Total abandonnait la piste alternative sur laquelle l’entreprise travaillait, tandis que les entreprises qui se vantaient d’avoir mis au point des méthodes alternatives n’ont jamais réussi à convaincre. Pire, certaines ont fait faillite et/ou ont été condamnées pour escroquerie aux Etats-Unis.

    Schiste 13

    Nathalie Kosciusko Morizet a outrepassé ses compétences

    A l’automne 2011, le gouvernement de François Fillon décide d’annuler les permis de Schuepbach, mais aussi le permis de Total. A juste titre pour Schuepbach : le 22 décembre 2015, son recours a été rejeté puisque l’entreprise n’avait pas exclu l’utilisation de la fracturation hydraulique.

    Le tribunal administratif vient par contre « d’annuler pour excès de pouvoir l’arrêté́ de l’ancienne ministre de l’écologie » concernant Total. En 2011, pour étayer sa décision, la ministère avait considéré que Total n’était pas suffisamment précis sur les techniques alternatives qu’elle comptait utiliser.
    C’est juste.

    Mais ce motif n’est pas prévu par la loi.

    Pour le tribunal, « l’autorité́ administrative a exigé́ des précisions qui n’étaient pas prévues par l’article 3 ».
    « En se fondant sur un motif étranger à ceux prévus par la loi du 13 juillet 2011, les auteurs de la décision ont commis une erreur de droit » précise le tribunal et « la décision [d’annulation du permis] est entachée d’un détournement de procédure ».

    En annulant le permis de Montélimar, la ministre Nathalie Kosciusko Morizet a donc outrepassé le droit : la loi ne lui donne aucune compétence pour statuer de la sincérité de l’entreprise ou de la réalité des techniques alternatives.

    Une loi défaillante qui n’interdit ni l’exploration, ni l’exploitation

    La décision du tribunal administratif de Cergy-Pontoise révèle au grand jour ce que les opposants aux hydrocarbures de schiste ont toujours dit : la loi du 13 juillet 2011 n’a pas interdit l’exploration ou l’exploitation d’hydrocarbures de schiste.

    « La loi n’interdit que la technique de la fracturation hydraulique » comme le précise le jugement du tribunal administratif. Une faille qui a toujours été vivement critiquée par les opposants aux hydrocarbures de schiste et qui avait poussé les élus socialistes à ne pas prendre part au vote en 2011 : ils s’étaient engagés à compléter la loi dès qu’ils seraient au pouvoir.

    Jusqu’à ces derniers jours, rien n’avait été proposé en ce sens, pas plus du côté socialiste, que du côté des parlementaires EELV ou du Front de gauche.

    Ce n’est désormais plus le cas : Sabine Buis, députée PS de l’Ardèche, vient de déposer à l’Assemblée nationale une proposition de loi relative au dialogue environnemental qui propose dans son article 9 d’inscrire dans le code minier le principe de « l’interdiction de toute exploration et exploitation d’hydrocarbures liquides ou gazeux non conventionnels ». Et ce, « quelle que soit la technique d’extraction utilisée ».

    Gaz de schiste: l’Etat fait appel d’un arrêt en faveur de Total

    Paris – La ministre de l’Ecologie Ségolène Royal a décidé de faire appel d’une décision de la justice d’annuler l’abrogation d’un permis de recherches de gaz de schiste de Total dans la région de Montélimar (Drôme), a annoncé le ministère samedi.

    Jeudi, le tribunal administratif de Cergy-Pontoise (Val-d’Oise) a, à la demande de Total Gas Shale Europe et Total Exploration et Production France, annulé une décision de 2011 abrogeant ce permis de recherche d’hydrocarbures.

    La loi sur la transition énergétique (de 2015) fixe pour objectif de réduire de 30% la consommation d’hydrocarbures d’ici 2030: la loi rend nécessaire une révision globale de la politique en matière d’exploration d’hydrocarbures pour s’inscrire durablement dans la lutte contre le changement climatique, explique le ministère samedi, en annonçant la décision de faire appel.

    La ministre réaffirme par ailleurs sa détermination à faire respecter strictement l’interdiction de la fracturation hydraulique dans un objectif de protection de l’environnement et de la santé.

    Dans ses préconisations, le rapporteur public du tribunal de Cergy-Pontoise avait estimé que Total pouvait reprendre ses recherches, le groupe s’étant engagé à ne pas recourir à la fracturation hydraulique.

    En 2011, le permis de recherche – délivré en 2010 – avait été abrogé en raison de la loi du 13 juillet 2011 interdisant le recours à cette méthode d’exploitation.

    Le tribunal administratif ne dit toutefois pas qu’il rend son permis à Total, a estimé jeudi Me Hélène Bras, l’avocate d’eurodéputés écologistes opposés à ces recherches, selon laquelle le permis a de toute façon expiré le 31 mars 2015.

    Les eurodéputés Michèle Rivasi et José Bové avaient cependant demandé à l’État de faire appel, car selon eux, l’interdiction d’extraire du gaz de schiste en France est ébranlée par cet arrêt.

    Chez Total on est patient

    Mi-janvier, le PDG de Total Patrick Pouyanné avait pour sa part affirmé que le groupe ne passerait pas en force contre la volonté du gouvernement.

    « Je n’ai pas envie de passer en force sur ce sujet-là. Si la collectivité nationale ne souhaite pas qu’on fasse d’exploration de gaz de schiste, nous ne le ferons pas, avait-il expliqué sur Europe 1. Je pense qu’il faut qu’il y ait un consensus sur un sujet pareil. »

    Mais il sait qu’avec le temps, les ministres changent, les gouvernants changent, les présidents changent et qu’avec un peu d’argent bien placé et une promesse d’indépendance énergétique bien des dirigeants politiques sont prêts à le suivre.

    La réforme du code minier, prévue de longue date, présente une opportunité unique d’introduire le principe consistant à geler les réserves d’hydrocarbures en raison de l’urgence climatique. Ce serait une avancée historique que de reconnaître des limites à l’exploration, l’exploitation et la combustion des énergies fossiles. Une occasion également de faire basculer des centaines de millions d’euros (en France – beaucoup plus à l’échelle mondiale) de l’industrie d’exploration et d’exploitation des énergies fossiles vers la transition.

    Il est temps de changer de paradigme.

    Il est urgent de sortir de l’âge des fossiles.

    Cela commence par arrêter de chercher du gaz et du pétrole toujours plus profond.
    Et c’est à nous tou-te-s, citoyen-ne-s sincères en matière de lutte contre les dérèglements climatiques, d’exprimer très clairement ce que nous voulons.

    Ici comme ailleurs, les gaz et pétrole de schiste doivent rester dans le sol.

    Rendez-vous est donné le 28 février prochain, à Barjac, pour une manifestation nationale (Lire l’appel à mobilisation)

    Schiste 14


  • Après avoir pillé le tiers monde, les occidentaux en sont réduits à se piller eux-mêmes !

    Pillage

    Paul Craig Roberts

    Paul Craig Roberts est un économiste et journaliste américain, né le 3 avril 1939 à Atlanta (Géorgie).
    Titulaire d’un doctorat obtenu à l’Université de Virginie, il est diplômé de l’Institut de technologie de Géorgie, de l’Université de Californie (Berkeley) et de l’Université d’Oxford, où il a été membre du Merton Collège.

    Citations

    « Le gouvernement des Etats-Unis est l’organisation criminelle la plus achevée de l’histoire humaine. »

    « Comme me l’a dit une fois un sous-secrétaire d’état à la Défense, « Les gouvernements européens sont à nos ordres. Nous les payons, et nous en sommes propriétaires. » »

    Article de Craig Roberts

    Michael Hudson, John Perkins et moi-même ainsi que quelques autres avons rapporté le pillage multi-facettes des peuples par les institutions économiques occidentales, principalement les grandes banques de New York avec l’aide de FMI.

    Les pays du tiers monde ont été et sont toujours pillés en étant incités et forcés à suivre des plans de développement pour l’électrification ou autres objectifs. Les gouvernements de ces pays, naïfs et confiants, sont endoctrinés à croire qu’ils peuvent faire de leurs pays des nations riches en prenant les prêts bancaires présentés pour mettre en place les plans de développement préparés par l’occident, ayant pour résultat de suffisants revenus fiscaux du développement économique pour rembourser les emprunts étrangers.

    Cela bien sûr n’arrive jamais ou pratiquement jamais. Ce qu’il se passe est que le plan a pour résultat que le pays devient endetté bien au-delà de ses revenus en devises étrangères et lorsque le pays ne peut plus honorer le remboursement de sa dette pour développement. Les créditeurs envoient alors le FMI dire au gouvernement endetté que le FMI protègera son crédit en lui prêtant de l’argent pour rembourser ses banquiers créditeurs. Mais les conditions font que ce gouvernement prenne les mesures d’austérité nécessaires de façon à ce qu’il puisse aussi rembourser le FMI (NdT: le piège classique d’emprunter pour rembourser un emprunt, quand on en est là, c’est la fin des haricots…). Ces mesures d’austérité doivent museler les dépenses des services publics et du secteur gouvernemental, réduire les retraites publiques, et vendre les ressources nationales aux étrangers acheteurs.

    L’argent économisé en réduisant les fonds sociaux et récolté en vendant les biens nationaux à des étrangers sert à rembourser le FMI. (NdT: exemples typiques, l’Argentine et en Europe bien sûr la Grèce…)
    [ … ]

    Pour lire la suite cliquez ce titre : L’occident en est réduit à se piller lui-même

    L’article original en anglais cliquez ici The West Is Reduced To Looting Itself — Paul Craig Roberts


  • L’assemblée des vieillards du Sénat insensible au déclin du vivant.

    Biodiversité

    La loi sur la biodiversité et le déclin du vivant

    Présentée par la ministre de l’environnement comme le « deuxième pilier » de sa politique, après la loi sur la transition énergétique promulguée en août 2015, la loi sur la biodiversité suffira-t-elle à « inverser la tendance » du déclin du vivant, comme le souhaitent les associations ?

    Le texte est encore loin d’être figé.

    Le Sénat, manifestement plus perméable au lobby des chasseurs et des agriculteurs, entre autres, a déjà supprimé, en commission, plusieurs mesures fortes adoptées par les députés.

    Comme par exemple : disparition de la prohibition de la chasse aux oiseaux à la glu, une pratique dont les associations dénoncent le caractère « non sélectif et cruel pour les animaux ». Comme de l’interdiction de tous les insecticides néonicotinoïdes, des molécules chimiques nocives pour les abeilles et autres pollinisateurs. Un moratoire européen sur ces substances a vu le jour en décembre 2013, mais il ne concerne que trois de ces molécules.

    Le texte, qui devra être examiné en deuxième lecture par les deux chambres, avant une éventuelle commission mixte paritaire, puis un retour final devant l’Assemblée, sera-t-il définitivement adopté avant l’été ?
    Il est permis d’en douter, compte tenu d’un calendrier parlementaire chargé, avec la réforme constitutionnelle et l’adoption de l’accord sur le climat de Paris. Il pourrait alors l’être, au mieux, avant la fin de l’année 2016.
    Un quinquennat entier pour faire progresser la cause de la biodiversité !

    Mais tout le monde s’en fout et nos politiques en premier.

    Cependant, il y a urgence. « Nous assistons à une destruction massive de notre capital naturel », rappelle Pascal Canfin, le directeur général du WWF. La France est concernée au premier chef. Elle abrite, grâce à ses territoires d’outre-mer qui concentrent 85 % de sa biodiversité, ainsi qu’à son domaine maritime, une très grande diversité animale et végétale. Mais elle se classe au sixième rang des pays comptant le plus grand nombre d’espèces en danger, du fait de la destruction de leurs habitats, de la surexploitation des ressources, de la pollution et du changement climatique. Conséquence : les trois quarts des habitats naturels se trouvent dans un état de conservation « défavorable ». Malgré de multiples outils réglementaires (parcs, réserves, sites Natura 2000, etc.), seul 1 % du territoire métropolitain est aujourd’hui « sous protection forte ».

    Quel est l’enjeu prioritaire pour les politiques ?

    Chez les Ripoublicains on commence à s’étriper en vue de primaire qui va laisser des blessures profondes au sein du parti. Et après, comme toujours « Embrassons-nous Folleville ! »

    Au PS l’urgent c’est de faire croire qu’on a réussi à inverser la courbe du chômage. Pour ça plusieurs méthodes.

    Créer des emplois précaires à coup de subventions, on les appelle les « emplois aidés ». Augmenter le plus possible les formations aux seuls profits des instituts privés des dites formations. Radier un maximum de demandeurs d’emplois pour des raisons plus ou moins valables. Ces trois catégories de chômeurs ne sont plus comptabilisées et ça peut vite faire 500 000 chômeurs en moins sur les listes et ainsi inverser artificiellement le courbe du chômage. Si cette recette miracle est efficace pourquoi ne pas l’avoir appliquée au début du quinquennat plutôt qu’attendre d’être en fin de celui-ci ?

    « Si je ne parviens pas à inverser la courbe du chômage, je ne me représenterais pas ! »

    Ah … c’est donc ça toutes ces rustines de dernière minute !

    Mais j’ai bien peur que le pneu soit définitivement crevé !


  • Pourquoi des gouvernements sunnites comme l’Arabie saoudite sont « en conflit » contre les chiites comme l’Iran?

    sunnite chiite
    Le 9 janvier 2016 – Source washingtonsblog
    Traduit par Hervé, vérifié par Ludovic pour le Saker Francophone

    La vraie raison de l’opposition entre sunnites comme l’Arabie saoudite les chiites comme l’Iran.

    Alors que les sunnites et chiites ont été en compétition et en opposition depuis plus de mille ans pour des détails religieux, ils ont largement co-existé paisiblement jusqu’à récemment.

    Pourquoi sont-ils impliqués dans une guerre ouverte au sein de plusieurs pays maintenant ?
    La réponse : Les chiites sont assis sur la totalité du pétrole et du gaz.

    Une grande partie de la géopolitique moderne est guidée par les hydrocarbures, le pétrole et le gaz.
    Cela s’applique-t-il aussi pour la guerre chiites/sunnites ?

    Oui, les États-Unis et leurs alliés soutiennent les sunnites contre les chiites… afin de faire la guerre pour le pétrole.

    Et il se trouve que la part du lion du pétrole au Moyen-Orient se trouve physiquement dans les pays chiites… ou dans des parties chiites minoritaires de pays à majorité sunnite !!!

    Comment l’histoire religieuse s’est mélangée à la décomposition anaérobique du plancton !

    Plus précisément, comme le rapporte Jon Schwartz cette semaine dans The Intercept :

    « Une grande partie du conflit peut être expliquée par une carte fascinante créée par M. Izady, un cartographe, professeur auxiliaire à l’École des opérations spéciales / Université des Opérations conjointes de l’US Air Force en Floride.
    Ce que la carte montre, c’est qu’en raison d’une corrélation particulière de l’histoire religieuse et de la décomposition anaérobique du plancton, presque tous les combustibles fossiles du Golfe Persique sont situés sous les pieds des chiites. Cela est vrai même en Arabie saoudite sunnite, où les principaux champs de pétrole sont dans la Province de l’Est, qui a une population à majorité chiite. »

    En conséquence, l’une des peurs les plus profondes de la famille royale saoudienne est qu’un jour les chiites saoudiens fassent sécession, avec leur pétrole, et s’allient avec l’Iran chiite.

    Cette crainte n’a fait que croître depuis que l’invasion US de 2003 de l’Irak a renversé le régime sunnite de Saddam Hussein minoritaire, et mis au pouvoir la majorité chiite pro-iranienne. Al-Nimr (dissident politique saoudien ) a dit lui-même en 2009 que les chiites saoudiens appellent à la sécession si le gouvernement saoudien n’améliore pas le traitement qui leur est réservé.
    Source: Dr Michael Izady à l’Université Columbia, Gulf2000, New York

    Cliquez ici pour agrandir la carte
    sunnite chiite2

    La carte montre les religions majoritaires des populations au Moyen-Orient et les réserves prouvées de pétrole et de gaz.

    – Les espaces verts sombres sont à majorité chiite;
    – Les espaces verts clairs sont majoritairement sunnite;
    – Les espaces violet, sont les zones principalement wahhabites / salafistes, une branche du sunnisme.
    – Les zones noires et rouges représentent des puits de pétrole et de gaz, respectivement.

    Comme la carte de Izady le démontre de façon si frappante, la quasi-totalité de la richesse pétrolière saoudienne est situé dans un petit éclat de son territoire dont les occupants sont à majorité chiite.

    Si cette région à l’est de l’Arabie Saoudite faisait sécession, la famille royale saoudienne ne serait plus que quelques vieillards courbés de 80 ans, les poches vides, avec simplement du colorant pour la barbe et des prescriptions de Viagra.

    L’exécution récente de Al-Nimr peut être expliquée en partie par le désespoir des Saoudiens pour éradiquer tout signe de pensée indépendante parmi les chiites du pays.

    La même tension explique pourquoi l’Arabie saoudite est intervenue à Bahreïn, un pays à majorité chiite, riche en pétrole et gouverné par une monarchie sunnite, pour écraser sa version du printemps arabe en 2011.

    Des calculs similaires étaient derrière la décision de George H. W. Bush [Le père, NdT] de ne pas se mêler du fait que Saddam Hussein aurait utilisé des armes chimiques en 1991 pour réprimer une insurrection des chiites irakiens à la fin de la guerre du Golfe.

    Comme Thomas Friedman, chroniqueur au New York Times, l’a expliqué à l’époque, Saddam avait «gardé l’Irak uni, à la grande satisfaction des alliés américains, la Turquie et l’Arabie saoudite».

    sunnite chiite3
    A gauche, le président iranien Hassan Rohani, au pouvoir depuis août 2013. A droite, le roi Salmane d’Arabie saoudite qui règne depuis janvier 2015

    La politique active de l’Arabie saoudite visant à « étouffer » le potentiel économique de l’Iran pourrait se retourner contre Riyad,

    L’Arabie saoudite et les autres pays du Conseil de coopération du Golfe (CCG) font baisser les prix du pétrole afin de nuire à l’Iran ainsi qu’à certains autres pays producteurs, estime le politologue franco-syrien Bassam Tahhan.

    « Il faut noter qu’une guerre secrète visant à faire baisser les prix du pétrole est menée par l’Arabie saoudite et les autres pays membres du CCG qui continuent de remplir outre mesure le marché de pétrole afin d’étouffer l’Iran. Et il ne s’agit pas seulement de l’Iran, cette politique vise également la Russie, l’Algérie et le Venezuela – tout l’axe « antiaméricain » créé par ces Etats », a déclaré le politologue dans une interview accordée à la chaîne télévisée RT, expliquant qu’il s’agissait d’Etats qui avaient refusé de suivre les exigences de Washington concernant l’Ukraine, la Syrie et le Yémen.

    Selon le politologue, le conflit entre Riyad et Téhéran a peu de chances de se transformer en guerre ouverte, compte tenu de la puissance militaire et de l’étendue du territoire de l’Iran. En outre, l’Arabie saoudite, ne réussira jamais à obtenir une résolution de l’Onu ou de l’Occident condamnant l’Iran et appelant à intervenir dans ce pays. Au contraire, l’Arabie saoudite pourrait être attaquée par des alliés de l’Iran, par exemple, par le Yémen. Dans ce cas, les puits de pétrole saoudiens seront détruits, entraînant une hausse des prix des hydrocarbures.

    Parallèlement, selon M.Tahhan, les Etats-Unis pourraient voir d’un bon œil une guerre entre l’Iran et l’Arabie saoudite, car elle permettrait à Washington de livrer les armes aux uns et aux autres.


  • Arabie Saoudite. “La Terre ne tourne pas, c’est prouvé”

    La terre ne tourne pas
    Source : Courrier International

    Dans la série : « L’obscurantisme et la bêtise humaine progressent ! »

    Voici une grande révélation : la Terre ne tourne pas et je le prouve !

    Le religieux saoudien Bandar Al-Khaybari est affirmatif : la Terre ne tourne pas. Il l’a expliqué lors d’un séminaire en février 2015 devant des étudiants aux Emirats arabes unis. Sur une vidéo, il le «prouve» par des citations du Coran, et par «le bon sens».

    “La Terre est immobile. Les preuves sont nombreuses, par les textes sacrés et par la raison”, voilà ce qu’affirme le prédicateur saoudien Bandar Al-Khaybari. Et d’expliquer : “Si nous prenions l’avion pour aller en Chine, nous tournerions en avion pendant que la Terre tournerait elle aussi. Nous ne pourrions donc jamais atteindre la Chine.” Et de joindre le geste à la parole pour illustrer la chose à l’aide d’un petit gobelet d’eau.

    Si Al-Khaybari n’est pas une figure de premier ordre dans l’establishment religieux saoudien, il est néanmoins un prédicateur affilié au ministère des Affaires religieuses. C’est à ce titre qu’il a été invité pour donner un cycle de conférences dans une université de Charjah, près de Dubaï, aux Emirats arabes unis.

    Plus embêtant, Al-Khaybari rappelle qu’il ne fait que répéter ce qui est en quelque sorte la doctrine officielle de l’appareil religieux saoudien. Il se réfère en effet à Abdelaziz ben Baz, qui a été grand mufti d’Arabie Saoudite de 1993 à 1999, et à Saleh Al-Fawzan, éminent membre du Haut Conseil des oulémas saoudiens. “Ben Baz et Al-Fawzan ont confirmé eux aussi que la Terre ne bougeait pas”, déclare-t-il d’emblée, “même si certains se moquent d’eux.”

    A la fin de la même vidéo (ci-dessous, sans sous-titres anglais), Al-Khaybari présente une autre preuve : “Le Très-Haut a dit que la maison peuplée d’anges qui se trouve dans le ciel tomberait sur La Mecque si elle venait à tomber. Or, si la Terre tournait, la maison risquerait de tomber non pas sur La Mecque, mais dans la mer.”

    CQFD

    Et il conclut : “Nous avons des textes sacrés. C’est à eux que nous devons nous référer.” Par ailleurs, “il ne faut pas croire le premier venu qui nous raconte n’importe quoi, ni les pseudo-miracles scientifiques des Occidentaux”. “Ils ne sont jamais allés sur la Lune. Ce n’était qu’une production hollywoodienne et nous avons été assez bêtes pour le croire.”

    J’adore !!!