• L’anticonformisme et le franc-parler considérés comme des maladies mentales

    DSM10
    Source : Metatv.org

    J’ai déjà eu l’occasion de parler de la « bible de la psychiatrie » le DSM-V. Voir mon article du 23/11/14 en cliquant ici DSM : quand la psychiatrie fabrique des individus performants et dociles

    Il paraitrait que nous sommes nombreux à souffrir de maladies mentales

    L’anticonformisme et le franc-parler sont des maladies mentales !

    Selon la dernière édition du DSM-V (Manuel diagnostique et statistique des troubles mentaux) oui.
    Ce manuel identifie une nouvelle maladie mentale appelée « trouble oppositionnel avec provocation » ou TOP. Cette maladie est définie comme un « schéma continu de désobéissance, d’hostilité et de provocation » et les symptômes incluent la remise en question de l’autorité, la négativité, la défiance, la contradiction, et le fait d’être facilement agacé.

    Le DSM-V est le manuel utilisé par les psychiatres pour diagnostiquer les maladies mentales, et à chaque nouvelle édition, il y a des dizaines de ces nouvelles maladies. Sommes-nous en train de devenir de plus en plus malades ?

    Est-ce qu’il devient plus difficile d’être en bonne santé mentale ?
    Les auteurs du DSM-V déclarent que c’est parce qu’ils sont plus à même d’identifier ces maladies aujourd’hui.

    Les nouvelles maladies mentales identifiées par le DSM-V

    Les nouvelles maladies mentales identifiées par le DSM-V incluent l’arrogance, le narcissisme, la créativité supérieure à la moyenne, le cynisme, et le comportement antisocial. Ce que nous appelions des traits de personnalité autrefois sont désormais des maladies mentales. Et il existe des traitements !!!!

    Au cours des 50 dernières années, le DSM-V est passé de 130 à 357 de ces maladies. La majorité de ces maladies frappent les enfants. Bien que ce manuel soit un outil de diagnostic important pour l’industrie psychiatrique, il a également été responsable des changements sociaux.

    L’augmentation des TOP, des troubles bipolaires et des dépressions chez les enfants a été en grande partie à cause du manuel qui identifie certains comportements comme des symptômes. Un article du Washington Post a fait remarquer que, si Mozart était né aujourd’hui, il serait diagnostiqué avec un TOP et il serait médicamenté jusqu’à ce qu’il redevienne normal !!!!

    Selon le DSM-V, les adultes peuvent souffrir des mêmes maladies que les enfants. Cela devrait donner une raison de s’inquiéter aux libres penseurs. L’Union Soviétique utilisait de nouvelles maladies mentales pour les répressions politiques. Les gens qui n’acceptaient pas les convictions du Parti communiste développaient une nouvelle forme de schizophrénie. Ils souffraient du délire de croire que le communisme n’était pas une bonne chose. Ils ont été isolés, médicamentés de force et ont subi une thérapie répressive pour les ramener à la raison.

    Aujourd’hui c’est dans tous les pays. Vive la Liberté !

    Lorsque la dernière édition du DSM-V a été publiée, l’identification de symptômes de diverses maladies mentales chez les enfants a entraîné une augmentation significative de la médication de ces enfants. Certains États ont même des lois qui permettent aux agences de protection de soigner de force, et ont même rendu le refus de prendre des médicaments passible d’amende ou d’emprisonnement !

    Cela donne un image effrayante à tous ceux qui sont non-conformistes. Bien que les auteurs de ce manuel affirment ne pas avoir d’arrière-pensées, qualifier la libre-pensée et la non-conformité de maladie mentale est une bombe à retardement d’abus en tout genre. Cela peut facilement devenir une arme dans l’arsenal d’un État répressif.

    Conclusion

    Je dirais, (comme je disais déjà à la récré quand j’étais au CE 1° année, ce qui prouve que je suis atteint depuis longtemps)

    « C’est celui qui dit qui est ! »

    Citations

    « Les fous, les marginaux, les rebelles, les anticonformistes, les dissidents… Tous ceux qui voient les choses différemment, qui ne respectent pas les règles. Vous pouvez les admirer, ou les désapprouver, les glorifier, ou les dénigrer. Mais vous ne pouvez pas les ignorer. Car ils changent les choses. Ils inventent, ils imaginent, ils explorent. Ils créent, ils inspirent. Ils font avancer l’humanité. Là où certains ne voient que folie, nous voyons du génie. Car seuls ceux qui sont assez fous pour penser qu’ils peuvent changer le monde, y parviennent. »

    – Jack Kerouac, Sur la route, 1951

    Heureux soient les fêlés car ils laisseront passer la lumière

    -Michel Audiard


  • Le braconnier du lac perdu – Peter May

    Peter MAY

    Les Hébrides, en gaélique écossais Na h-Innse Gall, en anglais Hébrides.

    C’est le troisième tome d’une trilogie de Peter May, dans les îles lointaines d’Ecosse, toujours aussi âpres et rudes. Ce tome peut être lu sans connaître les deux précédents.

    Dans ce dernier épisode, Fin Macleod a démissionné de la police et est engagé par un riche propriétaire pour faire la chasse aux braconniers. L’un de ceux-ci, Whistler est son plus proche ami de jeunesse. C’est en sa compagnie qu’il va faire une macabre découverte : un cadavre dans un avion mis à jour dans un lac asséché. Il s’avère qu’il s’agit de Roddy, un célèbre chanteur de rock gaëlic, disparu il y a une vingtaine d’années.

    Ce sera l’occasion pour Fin de faire un retour sur sa jeunesse, ses débuts dans la vie d’adulte, ses difficiles relations avec les femmes. Il tentera également de comprendre ce qui est arrivé à Whistler, vivotant de combines et de petits braconnages, alors que c’était le plus brillant d’entre eux, promis à un avenir radieux.
    Il a tout perdu, y compris la garde de sa fille, Anna, qu’il aimerait tant retrouver.

    Un dernier tome qui plonge avec plaisir dans les paysages sauvages des Hébrides, à l’image des habitants et de leurs histoires. La narration se fait sur trois époques et montre que Peter May n’a pas perdu de son don pour se jouer de la temporalité. C’est tout un pan du passé de Fin qui est ici rajouté, néanmoins de manière parfois un peu artificielle.

    Cela permet cependant d’aborder de belles thématiques, comme l’amour, l’amitié ou la responsabilité d’une vie. L’intrigue se mêle d’ailleurs à d’autres histoires de secrets enfouis par le temps qui font peser une atmosphère un peu nostalgique sur ce roman. Et une fois de plus, elle est portée par la psychologie complexe de personnages.

    « Whistler lança un sale regard à Fin, mais l’hostilité qui l’assombrissait s’évanouit immédiatement. Comme on l’a toujours fait. Un homme est en droit de prendre à la terre que le Seigneur nous a donnée. Et il l’a donnée à chacun de nous, Fin. Tu ne peux pas l’emporter avec toi quand tu meurs alors comment quelqu’un peut-il penser la posséder de son vivant ? »

    Peter MAY1


  • Douleurs chroniques, attention au Paracétamol

    paracetamole
    Source AFP

    Remèdes des maux du quotidien, le Doliprane, le Dafalgan ou encore l’Efferalgan seraient, à long terme, néfastes pour la santé. Tel est le résultat observé par des chercheurs britanniques qui viennent de publier leur étude dans la revue Annals of the Rheumatic Diseases.

    Problèmes gastro-intestinaux et rénaux

    Et c’est sur la surconsommation que s’attardent les chercheurs qui tirent, d’ailleurs, la sonnette d’alarme: les personnes qui consomment quotidiennement et à forte dose du paracétamol (3 comprimés de Doliprane 1000 par jour, ou 6 d’Efferalgan 500 par exemple) pendant une période prolongée s’exposent à davantage de risques.

    En se fondant sur huit études existantes, les experts ont, ainsi, montré un taux de mortalité accru pouvant atteindre jusqu’à 63% chez les patients consommant de manière répétée ces doses importantes.
    Le risque de développer des problèmes gastro-intestinaux et rénaux est également augmenté en cas de consommation régulière. Pour les problèmes rénaux, le risque serait ainsi multiplié par deux en cas de prise cumulée de plus de 500g de paracétamol au cours de la vie.

    Risque de maladies cardiovasculaires

    Si l’on connaissait déjà la toxicité de la molécule qui, ingérée à haute dose, était mauvaise pour le foie, pour la première fois, les chercheurs pointent du doigt les effets secondaires de la substance. Prendre du paracétamol augmenterait ainsi de 20% le risque de maladies cardiovasculaires, notamment les infarctus et les accidents vasculaires cérébraux (AVC). Par ailleurs, les scientifiques font également état d’un risque plus élevé d’ulcère.

    En se fondant sur huit études existantes, ils ont montré un taux de mortalité accru pouvant atteindre jusqu’à 63 % chez les patients consommant de manière répétée des doses importantes de paracétamol (3 grammes par jour).

    La prise régulière de paracétamol augmenterait également le risque de maladies cardiovasculaires pouvant aller jusqu’à 68 % en cas de consommation de plus de 15 comprimés par semaine.

    Des risques sous-estimés

    Le paracétamol est en général vendu sous la forme de comprimés dosés à 500 mg ou 1000 mg.
    Les chercheurs dirigés par le Pr Philip Conaghan, de l’hôpital britannique de Leeds, reconnaissent que les risques évoqués restent faibles dans l’absolu, mais estiment que leur étude montre « que le véritable risque du paracétamol est supérieur à ce que pense actuellement la communauté médicale ».

    « Compte tenu de son usage important et du fait qu’il est disponible sans ordonnance, il parait justifié de faire une revue systématique de son efficacité et de sa tolérance dans des pathologies particulières », concluent-ils.


  • «Barbie Stasi», la poupée qui espionne les enfants

    Barbie
    © AP Photo/Mark Lennihan

    Toujours plus d’espionnage individuel et dès le plus jeune âge !

    Une nouvelle poupée Mattel, qui doit sortir aux États-Unis d’ici la fin de l’année, pourra discuter avec les enfants et surtout collecter leurs goûts.

    «Barbie Stasi»: c’est ainsi que la presse allemande surnomme la nouvelle création de Mattel, qui porte en réalité le nom bien neutre de Hello Barbie.

    Cette poupée capable de dialoguer avec les enfants, grâce à un logiciel de reconnaissance vocale comparable à Siri, l’assistant vocal développé par Apple pour ses smartphones, devrait être commercialisée avant la fin de l’année, mais seulement aux Etats-Unis pour l’instant, et qu’ils se la gardent.

    La poupée aux proportions irréelles honnie par les féministes «ne menace cette fois-ci pas l’image de soi mais la sphère privée des enfants», écrit l’hebdomadaire Stern:

    «Pour que cela fonctionne, elle enregistre en permanence l’ensemble des sons émis dans son environnement. S’il elle reconnaît que quelqu’un est en train de parler, la poupée enregistre ce qui est dit et le transmet à un serveur Mattel. La langue est analysée là-bas et une réponse adéquate est générée.»

    Pire, les centres d’intérêts des enfants devraient également être analysés par la poupée, poursuit l’hebdomadaire:

    «Comme si l’idée d’une Barbie IM [abréviation de Inoffizieller Mitarbeiter, c’est-à-dire collaborateurs officieux, nom donné autrefois par la Stasi à ses indicateurs] n’était pas suffisamment inquiétante, Mattel veut également enregistrer les goûts des enfants. Cela sert soi-disant à donner des réponses adéquates. On imagine aisément la valeur que représente pour un fabricant de jouets une base de données utilisable qui recense les goûts des enfants. Peut-être que ce n’est qu’une question de temps pour que Hello Barbie ne commence à demander un cheval ou une voiture.»

    Avec cette poupée connectée, Mattel espère reconquérir les chambres d’enfants, car les ventes de poupées Barbie sont en baisse depuis plusieurs années, face à la concurrence d’autres poupées comme les Monster High et les Bratz, moins lisses, certes, avec leurs looks trash et leur dégaine street, mais tout aussi maigrichones et hyperféminines que leur aïeule blonde au sourire figé.


  • Alors, là on nous prend vraiment pour des c … (une fois de plus)

    Virus
    (Source : d’après The Telegraph – Traduction État du Monde, État d’Être)

    Les autorités en Louisiane étudient comment un agent de « bioterrorisme potentiel » (une bactérie dangereuse et souvent mortelle) a pu s’échapper, mais ils insistent sur le fait qu’il n’y a aucune menace pour le public. Ouf !

    Et un jour on nous racontera que ça vient d’un singe qui a mangé des chauves-souris qui elles-mêmes ont eu des rapports contre nature avec des phacochères qui ont été mangés par une tribu du fin fond de l’Afrique …etc. Ça ne vous rappelle rien ?

    Les autorités ont dit qu’il n’y avait aucun risque pour le public malgré que l’étendue de la contamination demeure inconnue après un bris de sécurité à la National Primate Research Center de Tulane. Ayez peur, mais soyez rassurés.

    La bactérie en question est appelé Burkholderia pseudomallei.
    On la trouve principalement en Asie du Sud et du Nord de l’Australie, le microbe peut se propager aux humains et aux animaux par contact avec le sol contaminé et l’eau. Il est classé comme un agent de bioterrorisme potentiel.

    La contamination éventuelle serait survenue en novembre ou plus tôt ( ?) au centre qui travaillait à développer un vaccin contre les bactéries.
    Les autorités ont déclaré que l’agent pathogène n’a pas été détecté sur le campus extérieur du centre, mais quatre singes rhésus gardés dans des enclos extérieurs sont tombés malades et deux ont été euthanasiés, affirme USA Today.

    En outre, une inspectrice fédérale est tombée malade après avoir visité l’installation, mais ce n’est pas clair si elle avait été exposée à la bactérie avant sa visite puisqu’elle avait récemment voyagé à international.

    « Il continue de n’y avoir aucune menace connue pour le public » affirme un communiqué de presse daté du 24 février.

    « Il n’y a pas de primates ou d’humains présentement malades à la suite d’une exposition possible à Burkholderia pseudomallei. »

    Le centre est situé à Covington, à environ 50 miles (80 kilomètres) au nord de la Nouvelle-Orléans.

    Un grand merci aux Etats-Unis. Ils appellent ça « un agent de bioterrorisme potentiel !» … et c’est cultivé par l’auto proclamé gendarme du monde !


  • Le Sucre blanc un poison exquis

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    Source : http://www.franceagrimer.fr/content/download/2411/12196/file/Canne_Publique.pdf

    Au début du XXe siècle, chaque Français consommait 1 kg de sucre par an, 35 kg aujourd’hui. Le sucre blanc est un sucre raffiné. Les aliments raffinés sont inadaptés à l’organisme humain et produisent sur lui un effet néfaste constant, apprenez dès maintenant à les repérer, et à les éliminer, les effets sur votre santé en seront considérables.

    Fabrication :

    Le sucre blanc raffiné est un véritable poison.

    Il est obtenu en râpant les betteraves dont on extrait le jus.

    Ce jus est mélangé à de la chaux, puis à l’anhydride carbonique. Il est épuré avec de l’anhydride sulfureux et filtré sur du noir animal composé de débris d’os calcinés d’animaux.

    Une très longue ébullition permet la concentration.

    Décoloration (traitement au sulfoxylate de sodium). Une fois le sucre « brut » le raffinage est facilité par divers produits chimiques.

    Déshydratation par chauffage (emploi de l’alcool, isoprophylique l’acétate de sodium), azurage par le bleu anthraquinonique.

    Le raffinage

    Le raffinage pour obtenir du sucre blanc nécessite à la fois une dépense folle d’énergie et tout un arsenal de moyens chimiques :

    Traitements physiques :

    • lavage (dans un sirop saturé pour dissoudre la couche superficielle des cristaux) ;
    • centrifugation (pour retirer la mélasse résiduelle en surface) ;
    • broyage ;
    • filtrage.

    Traitements chimiques :

    • addition de lait de chaux (pour neutraliser les acides organiques) : impuretés retirées par flottaison et filtration ;
    • clarification avec de l’anhydride carbonique et de l’anhydride sulfureux ;
    • décoloration par passage dans des citernes remplies de « noir animal » (particules calcinées d’os de bœuf) puis dans des colonnes de résines ;
    • finalisation à l’aide d’autres réactifs chimiques, comme l’alcool isopropylique.
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    LES DANGERS ET LA TOXICITE DU SUCRE

    Qui pourrait donc imaginer, en plaçant un morceau de sucre chaque matin dans sa tasse de café ou de thé, que ce frêle carré de sucre incarne depuis plusieurs décennies le symbole par excellence de la pollution agro-alimentaire moderne ? Afin d’y voir plus clair, voici une étude des raisons chimiques, biologiques et physiologiques des méfaits sur l’homme du saccharose industriel par Bernard Herzog.

    1. Quelques précisions pour éviter les confusions

    Il faut bien distinguer les sucres naturels assimilables des sucres artificiels qui ne le sont pas. Nos enzymes cellulaires sont adaptés au galactose (sucre du lait), au fructose (dans les fruits) et au miel.
    Le saccharose est un disaccharide (glucose + fructose), un sucre artificiel d’origine industrielle qui apporte une énergie factice, car elle ne se consume pas mais se caramélise au niveau des muqueuses intestinales
    Le saccharose résulte d’une production chimique qui utilise la chaux vive, pour l’extraction, et des colles. C’est un faux ami que nous conseillent vivement les publicités alors qu’il faut absolument l’éviter, la portée de ses effets néfastes étant incalculable pour l’espèce humaine.

    2. Effets sur l’estomac et le pancréas

    Le saccharose oblige l’estomac à une sécrétion en hyperchlorhydrie (HC1) accrue qui provoque des aigreurs. L’hyperchlorhydrie est nécessaire pour dissocier le cycle pentose et l’hexose, mais la molécule se reforme aussitôt après le pylore et le pancréas doit tam¬ponner l’excès d’HCl. Il s’y épuise et, secondairement, s’atrophie.
    Le monde bactérien interne va être disposé à épouser tout étranger apportant une carte génétique supérieure à l’existant. On observera donc progressivement des méfaits secondaires sans en déceler l’origine. Les enfants ou les adultes vont évoluer peu à peu vers une déficience générale.
    En ce qui concerne le saccharose, cette intoxication sournoise et for mal connue se déroule sur une période de cinq à vingt-cinq ans.

    3. Effets sur l’odorat, les glandes, le foie

    Il atténue l’odorat, modifie et endort les glandes salivaires, est à l’origine des caries dentaires. Le système endocrinien, lui aussi, accuse une bonne partie de cette agression, notamment le foie qui s’encrasse de plus en plus.

    4. Stérilités secondaires

    Il affaiblit, non seulement celui qui l’ingère, mais aussi sa descendance, car il va jouer un rôle important dans l’installation d’une stérilité à long terme. Les cellules germinales vont se trouver toutes asphyxiées par l’apport trop important de carbone. Si le carbone est la source de vie, en excès il la menace. Le saccharose devient une plaie s’il est consommé de façon régulière il provoque une intoxication lente et progressive.

    5. Maladies de surcharge, obésité, diabète

    Depuis longtemps, les nutritionnistes et les endocrinologues le soupçonnent d’être à l’origine d’un grand nombre de maladies de surcharge, diabète, obésité. Il faut y ajouter les insuffisances immunitaires, entraînant des infections ORL récidivantes mais également des problèmes de plus en plus fréquents de stérilité. La diminution générale de la résistance de notre population aux agressions infectieuses en découle pour une bonne part. J’avancerais le chiffre de 30 % et vraisemblablement autant pour les pesticides…
    Il faut remplacer le sucre industriel par les sucres naturels. La consommation de deux fruits par jour est excellente. Le miel est un sucre très assimilable, en outre, il renferme des oligo-éléments nécessaires et les substances bactéricides car il ne fermente jamais. Son usage est sans danger, mais il est hyper-calorique.

    6. Autres effets funestes, cancers inclus.

    Lorsqu’on mange un morceau de sucre, que se passe-t-il dans la cavité buccale? Que retrouve-t-on au niveau du palais? Une explosion de la molécule de saccharose dans le liquide salivaire. Cela entraîne cette sensation que « cela colle », car, en effet, on a là un com¬posant du bitume, ou du moins un composant chimique initiatique du goudron. Certes, ce n’est pas avec un seul morceau que vous allez vous précipiter dans le jardin de St-Pierre, mais voyez-vous, les effets cumulatifs, cela existe en biologie. Il ne s’agit pas seulement des radi¬ations ionisantes ou la somme de toutes les petites agressions quoti¬diennes çà et là. Mais, en ce qui concerne le sucre, utilisé chaque matin, chaque midi, etc., c’est une habitude prise de bitumer le tube digestif, tout comme le fumeur qui, lui, goudronne son larynx, ses cavités ORL, et bien sûr, ses alvéoles pulmonaires.
    Bien entendu, la chaux vive reste active, c’est un carbonate actif qui, lui aussi, est cancérigène. Les dérivés mercuriels (HgO) utilisés pour le blanchiment apportent leurs composantes pathogènes, notamment par les dérivés sulfurés et les nitratés.
    L’antique alliance de l’homme et de la nature étant désormais rompue, les déséquilibres, les fléaux, semblent occuper une place importante sur la scène.

    7. Remarques

    Eliminer le sucre ?
    L’exercice ne va pas être facile vu que nous en consommons près de 35 kilos par an et par personne, soit plus de 80gr par jour. Et que la tendance est au toujours plus sucré.
    Selon l’INSEE, les ventes de produits sucrés on fait un bond de 300% depuis les années soixante et représentent aujourd’hui 45,6% du budget alimentaire.
    Il va pourtant falloir s’y résoudre car le sucre est responsable d’un grand nombre de nos tracas. Les kilos en trop, les caries, le diabète, la fatigue de l’après-midi, les maux de tête, les palpitations, les vertiges, le foie détraqué : tout çà c’est à cause de lui.
    Mais ce n’est pas tout !

    Des chercheurs américains de l’université de Birmingham, en Alabama, viennent de montrer qu’en plus de nous faire grossir, le sucre nous abrutirait. Des souris, dites « soda » ont ingurgité pendant 175 jours de l’eau sucrée alors que leurs consœurs sont restées à l’eau plate. Après 25 semaines de test, les cerveaux des souris « soda », contiennent trois fois plus de bêta-amyloïde, une protéine constituante des plaques séniles caractéristiques de la maladie d’Alzheimer, et 2,5 fois plus d’apoliproprotéine E, molécule qui favorise la formation des plaques séniles autour des neurones.

    Pour bien comprendre le mécanisme du sucre, il faut savoir que lors de la digestion les molécules de lactose (produits laitiers), d’amidon (pâtes, céréales…) de saccharose (sucre blanc) se décomposent en molécules de glucose pour être utilisées comme carburant dans nos cellules. Dès lors, on comprend mieux que notre corps a besoin de glucides mas pas de saccharose. « Le sucre blanc est un aliment mort, sans intérêt nutritionnel, précisent les experts, il ne contient pratiquement que du saccharose, une substance à calories vides qui consomme les minéraux de l’organisme sans lui en apporter en retour ».
    Changeons nos habitudes, nourrissons nos cellules avec des fruits, des pâtes, du pain complet, des lentilles, des pois, des fèves et autres légumineuses…. Et jetons aux orties notre paquet de sucre blanc en morceaux.

    Du sucre complet sinon rien !

    Quelle est la différence entre un sucre blanc et raffiné et un sucre complet biologique ? Le sucre blanc (saccharose) provient de la canne à sucre ou de la betterave. Par divers procédés chimiques, on arrive à un produit très concentré mais dépourvu de tout intérêt nutritionnel. Le sucre complet, quant à lui, est un sucre de canne cristallisé qui a conservé une partie de sa mélasse. Il renferme des enzymes, des vitamines, des acides aminés. Il contient 50 fois plus de sels minéraux que le sucre blanc, 80 fois plus de fer, 10 fois plus de calcium.
    Alors que le sucre blanc en est dépourvu, le sucre complet apporte des vitamines B1, B2, B5, E et du magnésium. Attention à l’arnaque, cependant : le sucre roux vendu en grandes surfaces est parfois du sucre blanc, rehaussé avec des colorants !!!!

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  • Encore une grande réforme française et c’est notamment une question de sexe !

    Elec departement

    Que prévoit la réforme ?

    On change les appellations et on complique.

    Les conseillers généraux deviennent des conseillers départementaux. Ils seront tous élus pour 6 ans et siégeront au conseil départemental, qui remplace le conseil général.
    La réforme consiste à faire élire, pour chaque canton, deux conseillers se présentant en binôme composé d’un candidat de chaque sexe.

    REDÉCOUPAGE

    La division du nombre de cantons par deux nécessite une refonte de la carte électorale.

    La France compte actuellement 4 055 cantons dont 172 dans les départements d’outre-mer.
    Les règles du redécoupage des cantons fixées par le gouvernement prévoient notamment que les communes de moins de 3500 habitants ne pourront être divisées en fraction cantonale et que le nouveau territoire des cantons devra être continu et ne devra pas dépasser de plus de 20% la population moyenne des cantons du même département. Donc pas de super canton.

    On estime le chiffre total des nouveaux cantons à 2054 cantons dont 1995 pour la France métropolitaine et 59 pour les départements de Guadeloupe, La Réunion et Mayotte.

    Et là où c’est très fort « Moins de cantons mais autant d’élus. »

    En effet, le nombre des cantons a été divisé de moitié mais le nombre de conseillers départementaux reste le même puisqu’ils sont élus par binôme !

    Ce mode de scrutin devrait garantir la parité homme-femme au sein des futurs conseils départementaux, encore dénommés hier conseils généraux.

    Une fois élus, les deux membres du binôme pourront exercer leur mandat indépendamment l’un de l’autre, en complète rivalité chacun essayant de prendre l’ascendant sur l’autre.
    Vous imaginez Bernadette Chirac partageant la responsabilité de son canton avec quelqu’un ?


  • Cancer – Ne vous inquiétez pas il y en aura pour tous.

    Cancer1
    Source zevengeur Article publié sur Agoravox : lien direct

    Si je traite ce sujet, ce n’est ni par désespoir ni par pessimisme et encore moins par morbidité. Ce n’est malheureusement que par réalisme. J’ai moi-même eu un cancer et plusieurs membres de ma famille ont ou ont eu un cancer et tant d’autres dans notre entourage …
    Pourtant nous vivons à la campagne, nous avons toujours essayé d’avoir une vie saine, de manger équilibré voire bio. Et cependant …

    L’équivalent de villes comme Nice, Nantes voire Toulouse atteinte en totalité par le cancer chaque année !!

    Connaissez-vous le nombre de nouveaux cas de cancers déclarés chaque année en France ?
    Peut-être pensez-vous à un ordre de grandeur de 10 000 cas, peut-être 20 000…

    Vous êtes très loin du compte car rien qu’en 2010, 360 000 nouveaux cas de cancer ont été diagnostiqués en France [6] c’est-à-dire 1000 nouveaux cas par jour et plus de 150 000 personnes en sont décédées !

    De plus, la maladie progresse chaque année à un taux proche de 3%, cette progression est également vérifiée chez les jeunes ce qui prouve qu’elle n’est pas une fatalité due au vieillissement.
    Soyons trivial durant un instant, dans 60 ans (donc vers 2070) rien qu’en France le taux actuel de progression de l’incidence du cancer (3%) nous conduit pied au plancher vers un nombre annuel de nouveaux cas proche des 2 millions à population constante.

    Il est évident que dans ce cas de figure les capacités des systèmes de soin auront été débordés depuis longtemps et que la plus grande partie des nouveaux malades seront – dans le meilleur des cas – envoyés directement en centres de soins palliatifs ou dit autrement dans des mouroirs de masse.

    QUELQUES CHIFFRES

    La courbe ci-dessous montre la progression annuelle du nombre de nouveaux cas de cancer, on remarque qu’en 25 ans, ce nombre a doublé alors que la population n’a augmenté que de 16%.
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    Depuis 25 ans, le taux de guérison piétine au voisinage de 45 à 50 % faisant estimer à de nombreux spécialistes [7] [10] que malgré les énormes moyens de recherches mis en œuvre, nous sommes en situation d’échec thérapeutique.
    Sauf dans de rares cas et pour certains cancers très particuliers, la médecine ne fait pratiquement aucun progrès significatif dans le traitement « intelligent » de la maladie.
    Les fréquentes annonces médiatiques faites prématurément et porteuses de faux espoirs n’y changent rien.
    Au sujet de la prévention, mises à part les campagnes anti-tabac parfaitement justifiées, l’état reste passif car comme on le verra, de lourdes mesures seraient nécessaires et ces dernières entreraient en conflit avec de puissants intérêts commerciaux.

    UNE MALADIE DE CIVILISATION

    Les études épidémiologiques mondiales montrent une grande disparité dans la fréquence du cancer. La planète peut approximativement être divisée en 3 grandes zones qui se différencient par le taux d’incidence (Nombre de cas pour 100 000 habitants) de la maladie.
    Zone 1 : Pays en voie de développement : Chine (Sauf pour les grandes villes qui ont plutôt une incidence de type zone 3.), États Africains, Inde…
    Zone 2 : Pays asiatiques développés : Japon…
    Zone 3 : Pays occidentaux : USA, Europe, Canada…

    Incidence du cancer par zones géographiques

    La base de données du CIRC de l’OMS montre que l’on compte 9 fois plus de cancers aux USA et en Europe qu’en Afrique et 4 fois plus qu’au Japon.

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    Corrélations

    L’analyse mondiale chiffrée des tendances de l’épidémie de cancer montre 2 corrélations :

    1. L’épidémie est corrélée GEOGRAPHIQUEMENT avec le mode de vie occidental comme on le constate sur la carte mondiale de l’incidence du cancer.

    2. Cette épidémie est également corrélée TEMPORELLEMENT avec le début du déploiement de l’agriculture et de l’élevage intensifs en occident associé à l’utilisation massive des produits chimiques dans les cultures.

    Premières remarques

    Les pays de la zone 3 sont soumis à une forte pollution chimique contrairement à ceux de la zone 1. Pour la zone 2, la pollution chimique est présente mais la population semble mieux résister à la maladie, l’explication sera fournie plus loin.

    De plus, l’incidence est bien liée au mode de vie car une population qui migre d’une zone vers une autre acquiert progressivement l’incidence de la nouvelle zone.

    LES PRINCIPALES CAUSES DE CANCER

    L’analyse croisée des causes de la maladie (toutes exogènes) issue des travaux de Belpomme [7], Beliveau [11], Servan Schreiber [9] ainsi que les statistiques détaillées INVS (Institut de veille sanitaire0 données 2005), conduisent aux ratios suivants :
    Cancer4

    Pesticides dans nos assiettes

    Selon un rapport officiel de l’UE portant sur l’année 2006 dévoilé par le MDRGF (mouvement pour les droits et le respect des générations futures), près de la moitié des fruits, légumes et céréales testés contiennent des résidus de pesticides.
    Cinq des pesticides les plus fréquemment retrouvés dans les aliments sont classées comme cancérogènes, mutagènes, ou perturbateurs pour le système hormonal.

    Et dans nos verres…

    Ces résidus se retrouvent alors dans notre assiette et dans l’eau courante car les stations d’épuration ne filtrent ni les pesticides ni les nitrates.
    De plus, 96% des eaux de surface et 61% des nappes phréatiques sont polluées aux pesticides et nitrates (IFEN, 09/2006)

    L’erreur fondamentale de la FAO : DJA vs DTC

    Pour les produits toxiques comme les pesticides, la notion de Dose Journalière Admissible (DJA) a été introduite dans les années 60 au niveau mondial par la FAO. (Organisation des Nations unies pour l’alimentation et l’agriculture).
    Cependant, comme le montre très bien Marie Monique Robin dans son documentaire « Notre poison quotidien » [13], la valeur de cette DJA basée sur des expériences sur les animaux, utilise un facteur de sûreté décidé arbitrairement par la FDA (Food and Drug Administration) dans les années 60.
    Le professeur en cancérologie Dominique Belpomme [7] déclare sur la genèse des cancers : «…car ce qui compte, c’est la répétition des doses de toxines et leur étalement dans le temps et donc finalement la Dose Totale Cumulée (DTC) reçue par l’organisme. »
    Cette notion est bien assimilée pour ce qui concerne le tabac, mais elle est également exacte pour toute substance cancérigène.
    C’est donc l’absorption régulière et sur le long terme de faibles quantités de produits toxiques qui provoque le cancer…

    Alertez les bébés

    Pour les femmes enceintes qui sont « polluées » aux pesticides et/ou aux métaux lourds, un grave problème se pose pour le bébé. En effet, la nature purge ces produits toxiques dans le placenta.
    Le bébé arrive donc au monde avec une DTC initiale non nulle…

    Et le nucléaire tant civil que militaire

    Voir mon article : 2053 explosions nucléaires dans le monde de 1945 à 1998.

    Les radiations et contaminations des 2053 explosions nucléaires tests, plus les accidents de Three Mile Island, plus Tchernobyl et la cerise sur le gâteau de Fukushima, plus les quelques 32 accidents répertoriés dans les centrale, tout ça ce n’est pas grave à côté de la fumée des cigarettes !

    COMMENT AGIR ?

    Guérir un cancer

    Pour guérir un cancer, le principe est en fait assez simple, il suffit de supprimer toutes les cellules cancéreuses sans en laisser une seule !

    Les traitements classiques

    Les personnes atteintes par la maladie n’ont pas le choix, elles doivent bien entendu s’adresser à la médecine qui utilisera les traitements classiques seuls ou combinés [10] :
    – chimiothérapie
    – chirurgie
    – radiothérapie
    – curiethérapie
    Cependant, ces traitements sont très lourds, ils laissent des séquelles et le taux de guérison ne dépasse pas les 50% car ils ne ciblent pas intelligemment et spécifiquement que les cellules cancéreuses.

    Il faut donc tout faire en amont pour éviter d’être atteint par cette maladie. Facile à dire …

    « Que ton aliment soit ta médecine » Hippocrate

    Ce qui est nouveau, c’est que l’on sait aujourd’hui qu’il est possible de contribuer à travers son alimentation à lutter contre la maladie.
    Cette approche est d’abord efficace en terme de prévention pour diminuer la probabilité d’être atteint, elle est ensuite également utile pour les personnes victimes d’un cancer en complément des traitements classiques.

    Substances phytochimiques

    Les recherches du Dr Beliveau [11] au Canada ont mis en évidence la présence de substances naturellement anticancer dites « phytochimiques » dans certains aliments (curcuma, thé vert, soja, choux, etc.).

    A noter qu’il n’est pas prétendu que ces aliments soient capable à eux seuls de guérir un cancer installé mais par contre ils sont efficaces au stade où de petites quantités de produits chimiques commencent à provoquer des désordres cellulaires lors de la phase dite d’initiation [3].

    La liste des principaux aliments anticancer identifiés iciformat PDF). Aliments

    Ces aliments sont donc à privilégier dans l’alimentation courante.

    Terrain favorable au cancer : l’état inflammatoire

    La cancer se développe par ailleurs sur un terrain inflammatoire qui lui est favorable [9]. L’alimentation occidentale favorise cet état.
    Un certain nombre de règles basées sur un rééquilibrage de l’alimentation peuvent donc être appliquées par chacun.

    La prévention individuelle suivant 3 axes

    Trois axes peuvent donc être dégagés pour diminuer la probabilité d’être atteint par la maladie :
    (Axe 1) Stopper au maximum l’absorption de produits cancérigènes [8] [12]

    (Axe 2) Rééquilibrer son alimentation pour retrouver un terrain qui ne favorise pas le développement de la maladie [9]

    (Axe 3) Absorber des aliments riches en substances phytochimiques naturelles actives contre le cancer [11]
    Cancer5

    Les principales règles de base – Pas toujours facile à respecter.

    Manger des produits BIO pour éviter les produits chimiques (Axe 1)

    Boire de l’eau en bouteille à bas nitrates et à faible résidu à sec. (Axe 1)Attention aux bouteilles plastiques !

    Diminuer les sucres et les mauvais glucides (Axe 2)

    Préférer les aliments à base de céréales complètes (Axe 2)

    Diminuer sa consommation de viandes au profit des céréales riches en protéines (Axe 2)

    Équilibrer les graisses en augmentant les Oméga 3 (Axe 2)

    Absorber régulièrement les aliments identifiés anticancer (Axe 3)

    Le paradoxe apparent des pays de la zone 2

    A l’issue de cette analyse, on comprend alors pourquoi les pays de la zone 2 présentent une incidence de cancer moindre que ceux de la zone 3 même si la pollution chimique est du même ordre. En effet, les pays asiatiques ont un régime alimentaire bien mieux équilibré que les autres induisant donc un terrain moins favorable à la maladie.

    CONCLUSION

    Comme on l’a vu les ordres de grandeur sont proprement stupéfiants. Sur une population d’environ 65 millions d’habitants, tous les 3 ans, environ 1 million de personnes nouvelles vont être détectées atteintes par la maladie [6].

    La moitié d’entres elles en décéderont dans les 5 ans [6]…

    Tout cela n’est que le résultat de 60 ans de prise en charge débridée de la production de nourriture par ce que l’on appelle « L’industrie agroalimentaire ».

    [8][12]
    La question immédiate est de savoir pourquoi cette véritable pandémie ne devient pas le sujet de santé ultra prioritaire sur tout le reste, en 2009 lors de la pseudo pandémie de grippe H1N1, une meilleure réactivité a été constatée !

    Par ailleurs, les médias mainstream sont une fois de plus pris en défaut pour ne pas s’emparer du sujet, même si l’autisme de ces derniers devient banal.
    C’est un véritable contexte de non assistance à population en danger …

    Un élément de réponse au silence ambiant est le suivant : les lobbies de l’agriculture intensive et des produits chimiques mènent avec de grands moyens des actions de désinformation. Les groupes d’intérêts sont très efficaces dans ce domaine comme le montre par exemple le délai de près de 60 ans gagné par le lobby du tabac. C’est le temps écoulé entre les premières études scientifiques démontrant le lien avec le cancer du poumon (1950) et les premières interdictions dans les lieux publics en France [2].
    Les cyniques pourraient estimer que les lobbies de l’agroalimentaire nous empoisonnent et que le lobby pharmaceutique tente de réparer les dégâts. Tout ceci se traduisant alors pour les industries concernées en gains financiers, ce contexte absurde est une fois de plus lié à l’idéologie ultralibérale dont le credo est « laisser faire » !
    La première mesure d’urgence devrait concerner l’interdiction totale par l’état de toute utilisation de pesticides et autres engrais nitratés dans l’agriculture.
    Puisque cela n’arrivera pas de sitôt, il ne reste plus qu’à prendre des mesures individuelles de prévention après avoir pris conscience de ce qui précède.

    Liens et références pour aller plus loin

    Retrouvez l’intégralité de cette étude en 5 parties ici
    [1] Cancer, la catastrophe – Partie 1 : État des lieux
    [2] Cancer, la catastrophe – Partie 2 : Pesticides sur l’occident
    [3] Cancer, la catastrophe – Partie 3 : Les causes
    [4] Cancer, la catastrophe – Partie 4 : Que fait l’état ?
    [5] Cancer, la catastrophe – Partie 5 : Se protéger
    [6] Données INVS (L’Institut de veille sanitaire)

    [7] « Ces maladies créées par l’homme » Pr Dominique Belpomme  »
    [8] « Pesticides, révélations sur un scandale Français » Nicolino/Veillerette
    [9] « Anticancer » Dr David Servan Schreiber
    [10] « Le cancer, hier, aujourd’hui, demain » M. Tubiana
    [11] « Les aliments contre le cancer » Drs Beliveau/Gingras
    [12] « Toxiques alimentaires » M. Rabache – A. Dessalangre
    [13] « Notre poison quotidien » (documentaire Marie Monique Robin)


  • Fukushima – La presse japonaise ment, sous quelle pression ?

    FUKU3
    Conférence de l’AIEA par M. Juan Carlos Lentijo qui mène l’équipe d’inspection.

    Source : Cette information est reprise du site de Fukushima-Diary.

    La presse japonaise rapporte que l’AIEA pousse à déverser les eaux extrêmement radioactives dans l’océan mais il n’y a aucun communiqué officiel en ce sens.

    La presse japonaise ment aux japonais en leur faisant croire que c’est une demande de l’organisation internationale pour qu’ils acceptent un déversement des eaux extrêmement radioactives dans le Pacifique.

    Mensonge d’Etat et/ou du lobby nucléaire ?

    Le 17 février 2015, l’AIEA (Agence Internationale de l’Énergie Atomique) a terminé la troisième publication de ses plans pour le démantèlement de Fukushima au Japon.

    La chaîne NHK et d’autres grands organes de presse japonais ont couvert la conférence de presse tenue par M. Juan Carlos Lentijo qui mène l’équipe d’inspection de l’AIEA. Ces médias racontent que l’AIEA aurait fortement recommandé d’envisager le déversement des eaux extrêmement radioactives dans le Pacifique.
    Ils écrivent que l’augmentation du volume de stockage des eaux extrêmement radioactives paralyse le plan de démantèlement, et que le site est à court d’espace.

    Or en réalité, dans le rapport de l’AIEA, il est dit seulement :
    « L’équipe de l’AIEA considère les mesures de stockage des eaux extrêmement radioactives comme provisoires et a mis en avant le besoin d’une solution plus durable. » Il n’est nullement question de “déversement” dans le Pacifique.

    Dans leur rapport, ils recommandent fortement “l’amélioration et l’extension des systèmes d’épuration des eaux extrêmement radioactives”, “l’installation de nouvelles citernes de stockage améliorées pour les eaux extrêmement radioactives” et “la mise en place d’un système de dérivation des eaux souterraines”, choses qui ont été réalisées depuis 2013.

    Aucun des médias japonais n’a publié la vidéo de la conférence de presse originale, avec ou sans sous-titre traduit.

    Liens vers le compte-rendu de l’AIEA


  • La commune de St André d’Olérargues s’engage.

    Tafta

    Rappel, parce que la majorité de nos concitoyens ne savent pas où s’en foutent comme de leur première culotte.

    C’est le monde de nos enfants que l’on prépare …

    Depuis juillet 2013, l’accord libréchangiste TAFTA est négocié en dehors du cadre démocratique, par des représentants non-élus. La société civile et les citoyens sont mis à l’écart, tandis que les multinationales et autres lobbies financiers ont un accès direct aux négociations. Il est inscrit dans le mandat de négociation que l’accord vise à imposer « l’élimination, la réduction ou la prévention de politiques nationales superflues », une remise en cause flagrante de la souveraineté des peuples à établir ses propres lois et ses normes de sécurité sanitaire.

    Quelques bonnes raisons d’être contre TAFTA :

    Sécurité alimentaire :

    Nos normes, plus strictes que les normes internationales et américaines (niveaux de pesticides, OGM, boeuf aux hormones, etc.), pourraient être condamnées comme « barrières commerciales illégales »

    Gaz de schiste :

    La fracturation hydraulique, jusqu’ici interdite en France du fait de ses dangers pour l’environnement, deviendrait un «droit» pour des sociétés pétrolières pouvant exiger des dommages et intérêts des Etats en cas de refus d’exploitation.

    Eau & énergie :

    Ces biens seraient privatisables. Toute municipalité s’y opposant pourrait être accusée d’entrave à la liberté de commerce, idem pour l’énergie, qu’elle soit fossile, nucléaire ou renouvelable.

    Services publics :

    TAFTA limiterait le pouvoir des Etats à organiser les services publics tels que : services à la personne, transports routiers, ferroviaires, et réduirait les principes d’accès universel et large à ces besoins essentiels au bénéfice d’une privatisation générale.

    A la date de signature du traité, tous les services qui ne sont pas publics ne pourront plus le (re)devenir. Et, pour préserver ses services publics existants, chaque pays devra demander une dérogation.

    Services de santé publics :

    Privation des hôpitaux publics et des services de santé.
    Un pays pourra, dans un premier temps, préserver certains services publics. Mais, dès qu’il en sortira, il ne pourra plus revenir en arrière : c’est le fameux « effet cliquet ». Peu importeraient les aspirations des populations, les gouvernements qu’elles auront élus ou les réalités du moment : une fois franchi le rubicond, aucun retour en arrière ne serait possible…

    Suprématie du Dollar

    Tous les règlements commerciaux entre Etats se feront en dollars américains

    Liberté sur Internet :

    Les géants du net veulent affaiblir le régime de protection européen des données personnelles pour le réduire au niveau (quasi-inexistant) des USA, autorisant ainsi un espionage légal et lucratif par des firmes privées, dans la droite ligne d’ACTA.

    Les révélations sur l’espionnage des dirigeants européens par la NSA américaine démontrent que ces négociations sont foncièrement viciées. Dans ces conditions, il est impossible que le texte final serve l’intérêt général.

    TAFTA = TTIP = PTCI : Trans-Atlantic Free Trade Agreement

    Les collectivités qui s’engagent. Cliquer ici.

    La commune de Saint André d’Olérargues 30330 s’engage

    Délibération du Conseil municipal en date du 20/02/15

    Motion sur le TAFTA (partenariat transatlantique de commerce et d’investissement)
    Le 14juin 2013, les 27 gouvernements de l’Union européenne, dont la France, ont approuvé le mandat donné à la Commission européenne pour négocier un accord de libre-échange avec les États-Unis. Cet accord négocié dans le plus grand secret prévoit que les législations en vigueur des deux côtés de l’Atlantique soient« harmonisées » en libéralisant au maximum les échanges, la circulation des capitaux et en protégeant les investisseurs.

    Les multinationales auront la possibilité d’attaquer les États si elles considèrent que leurs profits sont menacés ou simplement revus à la baisse. Ces accords s’appliqueront à tous les niveaux de l’Etat, y compris au niveau des Communes. Cela se traduira par des sanctions commerciales pour le contrevenant, ou par une réparation pouvant être de plusieurs millions d’euros au bénéfice des plaignants. Ces traités permettraient donc aux grosses entreprises, via le « mécanisme de règlement des différends » d’attaquer devant une juridiction spéciale les Etats ou collectivités locales qui ne plieraient pas à ces exigences de dérégulation et limiteraient ainsi leurs « bénéfices escomptés ».

    Les investisseurs privés pourraient ainsi contourner les lois et les décisions qui les gêneraient.

    Si les gains attendus de ces échanges sont flous, les risques sont bien réels. C’est surtout au niveau des mesures non tarifaires que l’accord va être impactant. En effet les normes sociales, sanitaires et environnementales seront interdites si jugées « déraisonnables, arbitraires ou discriminatoires ».
    Cette libéralisation réglementaire, ferait voler en éclat ces normes appliquées en Europe et dans notre pays. Le libre accès aux matières premières y est explicite, fini donc l’interdiction d’exploiter les gaz de schistes.
    L’interdiction des OGM ne sera plus possible… La commune de SAINT ANDRE D’OLERARGUES serait impactée directement si ce traité
    était signé : il sera alors, en effet, très compliqué de privilégier un approvisionnement local pour notre cantine scolaire, de défendre notre politique de régie pour la distribution d’eau car ces biens seraient privatisables et toute municipalité s’y opposant pourrait être accusée d’entrave à la liberté de commerce.

    Négociés dans la plus grande discrétion, ces traités pourraient être ratifiés sans la moindre consultation des citoyens ni du Parlement.

    Les élus de la commune de SAINT ANDRE D’OLERARGUES, réunis en conseil municipal :

    • Après avoir examiné le contenu du mandat de négociation conféré par les Etats membres de l’Union Européenne à la Commission Européenne pour que celle-ci négocie, en vertu de l’article 207 du traité sur le fonctionnement de l ‘Union Européenne, avec les Etats-Unis d’Amérique, un accord de« partenariat transatlantique pour le commerce et l’investissement».

    • Après avoir constaté que plusieurs articles de ce mandat remettent en cause les prérogatives des collectivités territoriales telles que définies dans la Constitution de la Vème République et dans la législation française.

    • Après avoir souligné que les objectifs de ce mandat menacent gravement le choix de société et les modes de vie qui font le vouloir de vivre en commun du peuple de France.

    Considère que le projet en cours de négociation contient en germes de graves dangers pour les exigences sociales, sanitaires, alimentaires, environnementales et techniques en vigueur en France et

    1. ESTIME en conséquence que ce projet est inacceptable.

    2. DEMANDE La diffusion publique immédiate de l’ensemble des textes relatifs aux négociations du TTIP qui représentent une attaque sans précédent contre la démocratie.

    3. DEMANDE L’ouverture d’un débat national sur l’ensemble des accords de libre-échange impliquant la pleine participation des collectivités territoriales, des organisations syndicales et associatives, des organisations socio-professionnelles et des populations.

    4. DEMANDE au Gouvernement de la République de dénoncer l’accord qu’il a donné pour cette négociation en Conseil des Ministres de l’Union Européenne le 14juin 2013.

    s. REFUSE que tout ou partie d’un traité reprenant les termes du mandat du 14juin 2013 s’applique au territoire de la commune de SAINT ANDRE D’OLERARGUES.

    6. EXIGE que toutes négociations sur un accord de « partenariat transatlantique pour le commerce et l’investissement » soient menées en toute transparence sous l’égide de tous les Parlements Nationaux et du Parlement Européen.

    7. EXIGE qu’en cas de conflit celui-ci soit réglé devant une Cour de Justice indépendante, accessible à tous en toute équité.

    Quels enseignements à tirer de cette action ?

    Pour avoir été présent lors de ce vote je dirai que le capitalisme aveugle a de beaux jours devant lui et que les moutons sont prêts à se faire tondre.

    Quelques réflexions entendues lors des débats :

    – Tout d’abord beaucoup d’ironie sur le sujet, comme si c’était une plaisanterie.
    – « C’est quoi ça le TAFTA, jamais entendu parlé. »
    – « C’est pas notre problème. »
    – « Ca ne concerne pas la vie de notre commune. »
    – « C’est quand même les entreprises qui donnent du travail, pourquoi être contre le libre-échange ?»
    – « Je ne vois pas ce que nous apporte ce type de délibération. »
    – « Les affaires du monde ne regardent pas les affaires du village. »

    Pour conclure

    Tafta2

    Pour en savoir un peu plus.

    Cliquez ici : Le grand marché de dupes pour les européens


  • Ne vous inquiétez pas, Monsanto va bien !

    Monsanto2
    Source : Le Canard Enchaîné du 11/02/2015 – Conflit de Canard –

    Qui a dit que Monsanto était une menace pour la biodiversité ?

    Bien au contraire, le géant des pesticides et le leader mondial des OGM (13,5 milliards de dollars de chiffre d’affaires annuel) participe activement à la folle créativité du monde végétal.

    D’après ses propres estimations, 31 espèces de mauvaise herbe résistent désormais au glyphosate, le principe actif du Roundup, son produit phare et l’herbicide chimique le plus utilisé sur la planète. Ces « super mauvaises herbes » ne cessent de proliférer, surtout aux États-Unis, où l’on consomme du glyphosate à gogo.

    Là-bas, la moitié des agriculteurs y seraient aujourd’hui confrontés. Contre 34% l’année d’avant ! Pour essayer de se débarrasser des parasites qui sévissent dans leurs champs de coton, de soja ou de maïs, les fermiers appuient donc sur le pulvérisateur… Les quantités de glyphosate aspergées aux États-Unis augmentent de 25% par an.

    C’est là que l’on mesure la perfection du modèle Monsanto. Il y a vingt ans, la firme invente son premier OGM résistant au glyphosate, lequel encourage les agriculteurs à y aller à fond avec le fameux herbicide. Du coup, comme les bactéries badigeonnées aux antibiotiques, les mauvaises herbes entrent en résistance. Ce qui oblige les agriculteurs à forcer sur la dose. Et l’agrochimie à inventer un nouveau super-désherbant.

    C’est ainsi que l’américain Dow AgroSciences, concurrent de Monsanto, a eu la riche idée de mettre au point un pesticide, concocté avec le 2,4D, le fameux agent orange, utilisé comme défoliant par l’armée américaine au Vietnam ! Pour rassurer les agriculteurs qui auraient peur de « cramer » leurs cultures, Dow AgroSciences a, comme il se doit, bidouillé de nouvelles semences de soja et de maïs, insensibles à l’éradicateur…

    Récapitulons :

    Voilà donc de super OGM conçus pour résister à ces supes pesticides et désherbants mis au point contre de super mauvaises herbes, elles-mêmes rendues résistantes à cause des pesticides commercialisé par des fabricants d’OGM. Le plus drôle est que les plantes transgéniques qui devaient enrichir les agriculteurs ne donnent pas forcément de meilleurs rendements. C’est ce qu’a démontré l’enquête la plus complète jamais réalisée sur le sujet. En Australie, par exemple, le colza de Monsanto affiche 89 kilos l’hectare de moins que le colza conventionnel ! Mais l’essentiel est que les fabricants d’OGM puissent continuer de faire de super profits…

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  • Samsung nous espionne ! Et tout le monde s’en fout !

    1984

    « Le Meilleur des mondes » – Aldous Huxley

    « 1984 » – Georges Orwell.

    Il n’y a pas que George Orwell qui a dressé un bilan sombre de l’avenir de l’humanité, caractérisé dans sa prophétie, « 1984 », d’une dictature impitoyable : «Big Brother».
    Aldous Huxley avait, plus d’une dizaine d’années avant Orwell, créé un monde où les êtres humains étaient totalement inconscients de leur sort.
    Lequel des deux était le plus visionnaire. A lire et à relire …

    Samsung nous espionne et le dit !

    Politique de confidentialité de la smart TV de Samsung concernant son module de commande vocale :

    «Sachez que si les mots que vous prononcez sont personnels ou contiennent des informations sensibles, il est possible que ces informations fassent partie des données capturées et transmises à un service tiers via la Reconnaissance Vocale.»

    Un extrait de 1984 de George Orwell, paru en 1949:

    «Il captait tous les sons émis par Winston au-dessus d’un chuchotement très bas. De plus, tant que Winston demeurait dans le champ de vision de la plaque de métal, il pouvait être vu aussi bien qu’entendu. Naturellement, il n’y avait pas de moyen de savoir si, à un moment donné, on était surveillé. Combien de fois, et suivant quel plan, la Police de la Pensée se branchait-elle sur une ligne individuelle quelconque, personne ne pouvait le savoir.»

    Alors oui, forcément, cela fait un peu peur. Samsung a depuis dû préciser sa position et expliquer que sa smart TV n’était pas l’effrayant Big Brother d’Orwell. (Seulement un maillon)
    Pourtant, il faut avouer qu’elle était attirante, cette comparaison avec l’écrivain britannique. Depuis plusieurs années, l’utilisation d’Orwell pour nous alerter d’un désastre en cours concernant l’espionnage de notre vie privée est devenue commune.
    Après les révélations d’Edward Snowden, un peu avant l’été 2013, Fabrice Epelboin avait évoqué «le monde orwellien» dans lequel nous vivions:

    «On peut parler de monde orwellien dans la mesure où l’on trouve les éléments du célèbre roman 1984: un Etat qui surveille les moindres faits et gestes de la population, qui s’immisce de plus en plus dans le domaine du privé, qui contrôle l’information par son emprise sur les médias –les subventionner alors qu’ils sont en situation de faillite chronique depuis des lustres est une bonne solution– et où l’on a un appareil d’Etat qui impose un vocabulaire –qu’Orwell nomme « novlangue » et qu’on appelle, nous, “éléments de langage” ou “storytelling”.

    « Bien sûr que nous sommes dans un monde orwellien. Tout le monde s’en rend bien compte, mais nous sommes encore loin d’être dans un monde en crise ouverte, ou tout du moins nous n’en sommes qu’aux prémices.»

    Edward Snowden avait lui-même fait référence à George Orwell en décembre 2013:

    «Récemment, nous avons appris que nos gouvernements travaillent ensemble pour créer un système de surveillance mondiale. George Orwell nous avait prévenus du danger de ce genre d’informations. Les types de collecte utilisés dans le livre, comme les microphones, les caméras, les télés qui nous regardent, ne sont rien comparé à ce que nous avons aujourd’hui. Nous avons des capteurs dans nos poches qui permettent de nous suivre partout.»

    Huxley plus visionnaire

    En fait, notre société est plus proche de celle qu’Aldous Huxley avait imaginée dans Le Meilleur des mondes.
    Dans cette contre-utopie publiée en 1932, il dépeignait, «les contours d’une dictature parfaite.

    « Des individus conditionnés auraient l’illusion d’être libres et épanouis, mais seraient en réalité placés dans un système de soumission via une consommation et une distraction excessives».

    Voir mon article « Un jour tous pucés »
    Dans le Guardian, John Naughton démontrait, en 2013, pourquoi Huxley était «le vrai visionnaire»:

    «Nous avons oublié l’intuition d’Huxley. Nous n’avons pas réussi à nous rendre compte que notre emballement pour les jouets élégants produits par les Apple et Samsung –combiné à notre appétit apparemment insatiable pour Facebook, Google et d’autres entreprises qui fournissent des services « gratuits » en échange de détails intimes de notre vie quotidienne– pourrait bel et bien se révéler comme étant un narcotique aussi puissant que le « soma » l’était pour les habitants du Meilleur des mondes. […] Ayons une pensée pour l’écrivain qui a perçu l’avenir dans lequel nous apprenons à aimer nos servitudes numériques.»

    L’essayiste Neil Postman remarquait , que c’était peut-être Huxley, et non Orwell, qui avait le mieux réussi à anticiper le futur. Dans la préface de Se distraire jusqu’à en mourir, il tenait à faire la différence entre les deux auteurs:

    «Orwell prévient que nous serons bientôt submergés par une oppression imposée. Mais chez Huxley, il n’y pas besoin de Big Brother pour priver les gens de leur autonomie, de leur maturité et de l’histoire. De la façon dont il le voyait, les gens finiront par aimer d’eux-mêmes leur oppression et adorer les technologies qui annihilent leurs capacités à penser.»
    «Huxley, dans sa vision, n’a nul besoin de faire intervenir un Big Brother pour expliquer que les gens seront dépossédés de leur autonomie, de leur maturité, de leur histoire. Il sait que les gens viendront à aimer leur oppression, à adorer les technologies qui détruisent leur capacité de penser.
    Orwell craignait ceux qui interdiraient les livres, Huxley redoutait qu’il n’y ait même plus besoin d’interdire les livres car plus personne n’aurait envie d’en lire.
    Orwell craignait ceux qui nous priveraient d’informations, Huxley redoutait qu’on ne nous en abreuve au point que nous ne soyons réduits à la passivité.»

    Là où Orwell imaginait la censure, Huxley voyait lui des individus inondés de flux et victimes d’un désintérêt général pour l’information. On s’y croirait …


  • Marionnette, pour le plaisir des yeux

    Chapeau l’artiste !


  • Ah ! Notre président ! Aldo la classe.

    president

    Il faudrait que quelqu’un lui explique que, pour être un peu classe :

    – On ne remplit pas les poches d’un veston
    – Maintenant qu’il est président de la République il doit avoir les moyens de s’acheter une veste à sa taille ! Celle-ci qui tient juste par un bouton prêt à craquer, il peut la balancer, il ne la remettra jamais !
    – Et puis on évite de laisser dépasser les manches de la chemise, des manches de la veste !
    – Idem pour le bide par-dessus la ceinture du pantalon …

    Belle image du représentant de la France.

    Espérons que le déplacement aura servi à quelque chose. Là encore, je doute.

    _________________________________________________________________________


  • Le débat du cueur et du corps de Villon

    Villon3
    Gravure sur bois figurant en tête de ses œuvres publiées par Jean Tréperel en 1497.
    (Bibliothèque nationale de France, Paris.) Ph. Coll. Archives Larbor

    Le débat du cueur et du corps de Villon

    Qu’est-ce que j’oy ? « ― Ce suis-je. » ― Qui ? « ―Ton cueur,
    Qui ne tient mais qu’à ung petit filet;
    Force n’ay plus, substance ne liqueur,
    Quant je te voy retraict ainsi seulet
    Com povre chien tappy en recullet. »

    ― Pourquoy est-ce ? « ― Pour ta folle plaisance. »
    ― Que t’en chault-il ? « ― J’en ai la desplaisance. »
    ― Laisse m’en paix ! « ― Pourquoi ? » ― J’y penseray.
    « ― Quand sera-ce ? » ― Quant seray hors d’enfance.
    « ― Plus ne t’en dis. » ― Et je m’en passeray.

    « ― Que penses-tu ? » ― Estre homme de valeur.
    « ― Tu as trente ans: c’est l’aage d’un mulet;
    Est-ce enfance ? »/em> ― Nennil. « ― C’est donc foleur
    Qui te saisit ? »
    ― Par où ? « ― Par le collet. »
    ― Rien ne congnois. « ― Si fait. » ― Quoi ? « ― Mouche en laict ;
    L’ung est blanc, l’autre est noir, c’est la distance. »
    ― Est-ce donc tout ? « ― Que veulx-tu que je tance*? ______________*réprimande
    Se n’est assez, je recommenceray. »

    ― Tu es perdu! J’y mettrai resistance.
    « ― Plus ne t’en dis. » ― Et je m’en passeray.

    J’en ay le dueil; toy le mal et douleur.
    Se fusses ung povre idiot et folet,
    « ― Encore eusses de t’excuser couleur:
    Si n’as tu soing, tout t’est ung, bel ou let.
    Ou la teste as plus dure qu’ung jalet*, ________________________*galet
    Ou mieulx te plaist qu’onneur ceste meschance!
    Que respondras a ceste consequence? »

    ― J’en serai hors quand je trespasseray.
    « ― Dieu, quel confort! Quelle sage eloquence!
    Plus ne t’en dis. »
    ― Et je m’en passeray.

    « ― Dont* vient ce mal ? » ― Il vient de mon maleur. ______________________*d’où
    Quant Saturne me feist mon fardelet,
    Ces maulx y meist, je le croy. « ― C’est foleur;
    Son Seigneur es, et te tiens son varlet.
    Voy que Salmon escript en son rolet:
    «Homme sage, ce dit-il, a puissance
    Sur planetes et sur leur influence.»

    ― Je n’en croy rien; tel qu’ilz m’ont faict seray.
    « ― Que dis-tu? » ― Des! certes, c’est ma créance.
    « ― Plus ne t’en dis. » ― Et je m’en passeray.

    « ― Veulx-tu vivre ? » ― Dieu m’en doint la puissance !
    « ― Il te fault…» ― Quoy? « ― Remors de conscience,
    Lire sans fin. »
    ― En quoy ? « ― Lire en science,
    Laisser les folz! »
    ― Bien, j’y adviseray.
    « ― Or le retiens. » ―- J’en ay bien souvenance.
    « ― N’attends pas tant que tourne a desplaisance.
    Plus ne t’en dis. »
    ― Et je m’en passeray.


  • Et quand ce n’est plus un jeu !

    risk1

    Connaissez-vous le RISK ?

    Risk est un jeu de société créé par Albert Lamorisse et initialement édité par Miro Company sous le nom de Conquête du Monde. Il est aujourd’hui édité par Parker, une société du groupe Hasbro.

    Le jeu consiste à amasser des armées dans les territoires contrôlés pour attaquer les zones voisines pour les conquérir.

    D’autre part il faut savoir trahir ses plus fidèles alliés ou épargner ses pires ennemis afin de mener à bien ses plans de conquête du monde, tous les retournements d’alliance étant possibles, tout en sachant également préserver sa réputation pour les conflits futurs…

    risk2

    Washington prépare l’Europe pour la guerre contre la Russie !!

    Les Etats-Unis accumulent des armes et des équipements militaires, en Europe selon le commandant des forces armées américaines en Europe.

    Dans une conférence de presse, aux Etats-Unis, le général Frederick Ben Hodges a annoncé que le Pentagone est en train d’envoyer des armes et des équipements militaires (chars, canons, équipements logistiques … ), en Europe, notamment, dans les pays, comme la Lettonie, la Lituanie, l’Estonie, la Pologne, la Roumanie et la Bulgarie.

    Le général Hodges, qui a visité, récemment, les unités de commandos de l’armée américaine, en Europe, au cours d’une manœuvre en Lettonie, a déclaré, au cours d’une conférence de presse, aux Etats-Unis, que son pays est en train d’accumuler des armes et des équipements militaires, dans plusieurs pays de l’Europe de l’Est, mais aussi, en Allemagne.

    Que signifie cette nouvelle décision du Pentagone ?

    Espérons que la question restera longtemps, très longtemps sans réponse.

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  • Pollution de l’air et pollution domestique liées au trouble déficit d’attention et hyperactivité (TDAH)

    Pollution

    Un lien entre la pollution et le trouble déficit de l’attention et hyperactivité

    L’exposition, pendant la grossesse, aux hydrocarbures aromatiques polycycliques (HAP), des polluants de l’air généré par la combustion du carburant automobile et la production industrielle, augmente les risque de trouble de déficit de l’attention et/ou hyperactivité (TDAH), selon une étude américaine publiée dans la revue PLOS ONE.
    Frederica Perera de l’Université Columbia et ses collègues ont suivi 233 femmes pendant leur grossesse et leur enfant jusqu’à ce qu’il ait 9 ans.

    Ceux qui avaient été exposés à des niveaux élevés de HAP pendant la grossesse étaient 5 fois plus à risque de présenter les symptômes du TDAH à l’âge de 9 ans.

    Vers des populations dociles

    Inutile de diminuer l’accès à l’éducation, il suffit de réduire le quotient intellectuel.

    Des études précédentes de cette équipe avaient montré un lien entre les HAP et un retard de développement à 3 ans, une réduction du quotient intellectuel à 5 ans, et des symptômes d’anxiété/dépression ainsi que des problèmes d’attention à 6 et 7 ans.

    Les mécanismes en cause, expliquent les chercheurs, pourraient être des perturbations du système endocrinien, des altérations de l’ADN, un stress oxydatif, et l’interférence avec des polluants domestiques liés au trouble déficit d’attention et hyperactivité.

    Où se trouvent ces produits toxiques ?

    Des chercheurs de l’Université de Boston ont constaté un lien entre des taux sanguins élevés de composés perfluorés (PFC) et le trouble déficitaire de l’attention et hyperactivité (TDAH).

    Cette étude est publiée dans la revue Environmental Health Perspectives.
    Les composés perfluorés (PFC) sont des produits chimiques synthétiques utilisés dans une vaste gamme de produits industriels et de consommation tels que :
    • emballages alimentaires (notamment emballages allant au micro-onde tel que les sacs de popcorn),
    • revêtements antiadhésifs (poêles),
    • revêtements antitaches, vêtements imperméabilisés,
    • adhésifs,
    • cosmétiques,
    • produits de nettoyage,
    • mousses extinctrices, etc.

    Kate Hoffman et ses collègues ont utilisé les données de l’étude National Health and Nutrition Examination Survey (NHANES). Ils ont comparé les niveaux de PFC chez 571 adolescents âgés de 12 à 15 ans, dont 48 avaient un diagnostic de TDAH.

    Quatre types de PFCs étaient étudiés: le perfluorooctane sulfonate (PFOS),
    le perfluorooctanoate (PFOA), l’acide perfluorononanoïque (PFNA) et l’acide perfluorohexane sulfonique (PFHxS).

    Une étude NHANES, menée en 2003-2004, avait déjà montré que des taux
    sanguins de PFCs sont détectables chez 98 % de la population. Une fois les PFCs absorbés par l’organisme, des années peuvent être nécessaires pour que certains types soient partiellement éliminés.

    Des études sur des animaux ont suggéré que l’exposition aux PFCs pouvait avoir des effets neurotoxiques. Il y a peu d’informations cependant sur les effets de ces produits sur le développement humain, car peu d’études.

    Cependant il existe plein de médicaments pour lutter contre l’hyperactivité ! Sans doute fabriqués par les mêmes qui produisent les polluants


  • Google et l’impérialisme linguistique

    traduction

    Il pleut des chats et des chiens

    Source Frédéric Kaplan et Dana Kianfar, Le Monde diplomatique

    Pour traduire du français en italien (et réciproquement), impérialisme linguistique oblige, Google passe par l’anglais.

    Au début du mois de décembre dernier, quiconque demandait à « Google Traduction » l’équivalent italien de l’expression « Cette fille est jolie » obtenait une proposition étrange : « Questa ragazza è abbastanza », littéralement « Cette fille est assez ».
    La beauté s’était perdue en cours de traduction.

    Comment un des traducteurs automatiques les plus performants du monde, fort d’un capital linguistique unique constitué de milliards de phrases, peut-il commettre une erreur aussi grossière ? La réponse est simple : il passe par l’anglais!

    « Jolie » peut se traduire par pretty, qui signifie à la fois « joli » et « assez ». Le second sens correspond à l’italien abbastanza.

    Ce principe connu, il devient aisé de produire des phrases insolites et souvent amusantes.
    « Je pense que vous avez un président magnifique » devient « Penso che tu abbia una bella sedia », c’est-à-dire : « Je pense que tu as une jolie chaise », car « président » peut se traduire par « chair » en anglais.

    L’usage de l’anglais comme pivot conduit parfois à des contresens. « Hai fatto un compito terrificante », c’est-à-dire « Tu as fait un devoir terriblement mauvais », se traduit dans Google par « Vous avez fait un travail formidable » par l’entremise de l’anglais terrific .

    L’expression idiomatique « Il pleut des cordes » se transforme en un très poétique Piove gatti e cani — il pleut des chats et des chiens. Cette traduction de It’s raining cats and dogs s’avère incompréhensible pour un Italien.

    Pour élaborer un traducteur automatique, il faut disposer de grands corpus de textes identiques traduits d’une langue à l’autre. Entreprise américaine, Google a logiquement construit son outil sur des paires textuelles utilisant presque toujours l’anglais comme langue pivot.

    Pour aller du français vers l’italien, il faut ainsi, « par construction », passer par une traduction anglaise intermédiaire. Ce processus engendre un biais linguistique important. Le français et l’italien sont pourtant des langues relativement proches….


  • La pensée du jour

    Quelqu’un a demandé au Dalaï Lama « qu’est-ce qui vous surprend le plus dans l’humanité? »,

    dalailama

    Pendant une interview, on a demandé au Dalaï Lama « qu’est-ce qui vous surprend le plus dans l’humanité? », sa réponse donne vraiment à réfléchir.

    « Les hommes… ! Parce qu’ils perdent la santé pour accumuler de l’argent, ensuite ils perdent de l’argent pour retrouver la santé. Et à penser anxieusement au futur, ils en oublient le Présent, de telle sorte qu’ils finissent par ne vivre ni le présent, ni le futur. Ils vivent comme s’ils n’allaient jamais mourir… et meurent comme s’ils n’avaient jamais vécu. »

    Sa réponse est vraiment saisissante et puissante. Bien sûr, il est facile de lire cette citation et de passer à autre page ou une autre vidéo, mais si vous prenez le temps de la laisser résonner dans votre esprit conscient pendant quelques minutes, la profondeur de ce qu’il dit vous frappera.

    Tout est à l’envers sur terre !

    Nous faisons beaucoup de choses à l’envers ici. Nous menons notre vie d’une manière tellement destructrice à bien des niveaux, il n’y a que l’argent pour la réparer. Pour obtenir cet argent nous devons travailler dans quelque chose que nous n’aimons pas la plupart du temps, ce qui bien sûr n’est pas bon pour notre santé pour commencer. Nous faisons tout cela en pensant à tous les « jouets » que nous pouvons acheter avec l’argent ou à ce que nous pouvons épargner pour la retraite sans savoir si nous l’atteindrons un jour.

    Dans un sens, nous sommes des esclaves sans le savoir.


  • La loi c’est la loi !…

    murphy

    Notre vie est rythmée par des lois naturelles

    La plus connue : La loi de Murphy

    Elle s’énonce de cette manière : « Tout ce qui peut mal tourner va mal tourner » ; (Edward A. Murphy Jr.).
    Selon une variante plus détaillée du même adage : « S’il existe au moins deux façons de faire quelque chose et qu’au moins l’une de ces façons peut entraîner une catastrophe, il se trouvera forcément quelqu’un quelque part pour emprunter cette voie ». Familièrement, cette loi est aussi appelée « loi de l’emmerdement maximum »

    Ne pas oublier aussi le célèbre Principe de Peter

    Principe valable pour les dirigeants d’entreprises et pour les hommes politiques. Ce principe s’énonce de la façon suivante :
    « Tout responsable tend à s’élever dans ses responsabilités jusqu’à son niveau d’incapacité»
    Suivez mon regard …

    La loi de la tartine beurrée :

    « Une tartine beurrée tombe toujours sur le côté beurré ». Application la plus célèbre de la loi de Murphy, elle fait l’objet d’une étude détaillée. Il s’agit également d’une expression parfois utilisée comme synonyme de « Loi de Murphy ».

    Loi de l’effet démo :

    Un objet, un logiciel, etc., utilisé au quotidien sans incident présentera un dysfonctionnement lors d’une démonstration, surtout en public. On parle aussi du démon de la démo

    La loi de Bouchard,

    Du nom de son créateur basé sur la loi de Murphy. La proportionnalité du risque d’un crash informatique (Fatal Error) est inversement proportionnel au nombre de sauvegardes faites. C’est-à-dire que, moins l’on sauvegarde souvent, plus le risque de « crash » est élevé.

    Loi de l’effet groupe

    Elle s’applique aux jeux. Quand on joue seul ou avec des personnes que l’on ne connaît pas, on est toujours gagnant. Mais dès que l’on joue en groupe, avec des personnes que l’on connaît très bien, cela devrait être forcément mieux, alors que c’est l’inverse qui se passe. On échoue systématiquement lamentablement.

    La loi de Finagle :

    o « S’il existe une possibilité pour qu’une expérience échoue, elle échouera. »
    o « Si quelque chose de mal peut se produire, cela arrivera. »
    o Une version extrême de cette loi dit que « s’il y a la moindre possibilité que ça rate, ça ratera ; s’il n’y en a aucune, ça ratera quand même. »

    La loi des séries,

    Elle postule qu’un événement désastreux doit en entrainer d’autres, similaires, à sa suite. On dit alors qu’« un ennui n’arrive jamais seul », ou encore « il y a des jours comme ça, où on ferait mieux de rester au lit ». (Jacques Chirac disait que « les emmerdes volent toujours en escadrille ».

    La loi de Stein :

    « Si un phénomène ne peut continuer indéfiniment, il s’arrêtera. » Cette loi fut énoncée par Herbert Stein président du Council of Economic Advisers, sous la présidence de Richard Nixon. Cette loi décrit les limites d’un système en déséquilibre, et peut être considérée comme un corollaire de la loi des séries décrite ci-dessus ;

    La loi de la trahison :

    « Si un individu a les moyens, l’occasion et les motifs pour trahir, il trahira »

    La loi du boomerang :

    Une mauvaise action qui ne détruit pas l’adversaire entraîne en retour une vengeance plus terrifiante que l’action qui l’a suscitée.

    La loi du texte imparfait :

    Un texte de loi aux termes équivoques sera utilisé par les juristes dans le sens qui leur semblera le plus avantageux à un moment donné. Un même juriste tournera la même loi dans des sens différents s’il y trouve son intérêt ;

    La loi du grain de sable :

    On peut réussir un exploit titanesque et être terrassé par une difficulté minime, un impondérable de derrière minute.

    La loi de complexification :

    Plus un plan est complexe, plus il risque d’échouer, plus il est simple, plus il a de probabilités d’aboutir ;

    La loi de la confiance :

    plus un individu insistera pour obtenir votre confiance, plus il risque de la trahir. Voir les hommes politiques.

    La loi du dictateur :

    Plus un dictateur est sanguinaire, plus il sera adulé ;

    La loi de Munich :

    Les meilleures intentions entraînent les pires effets (version moderne de l’adage : l’enfer est pavé de bonnes intentions).

    Loi de l’Acheteur de la Veille.

    « Le prix de vente d’un ordinateur baisse de 50 % le lendemain de son achat. »

    Loi de Turnaucka.

    « L’erreur est humaine, mais pour provoquer une vraie catastrophe, il faut un ordinateur. »

    Loi de l’Informatique.

    « Ne pensez jamais que ça va marcher au moment où vous en aurez le plus besoin. »

    Loi de Hofstadter

    « Les choses prennent plus de temps que vous en prévoyiez, même si vous prenez en compte la Loi de Hofstadter. .

    Loi du Cercle vicieux de Cavey.

    « Toute tentative de démonstration d’une Loi de Murphy quelconque qui échoue prouve que la loi est exacte. »

    Loi du rasoir d’Hanlon

    « N’attribuez jamais à de la malignité ce qui peut s’expliquer bien plus simplement par de la bêtise. »

    Loi de Sturgeon

    « 90 % de toute chose est de la merde. »

    Loi de Deniau.

    « D’abord les ennuis s’additionnent, ensuite ils se multiplient. »

    Lois Militaires

    Devise de Stallone

    « En cas de doute, tirez et videz vos chargeurs. »

    Militarisation de la Huitième Règle de Finagle.

    « Le travail d’équipe est fondamental, ça donne à l’ennemi d’autres cibles que vous. »

    Loi de Réciprocité

    « Si l’ennemi est à votre portée de tir, vous êtes aussi à sa portée. »

    Loi de Murphy israëlienne

    Après les déboires rencontrés lors du raid sur Entebbe, l’armée donnait cette interprétation « Dans toute opération, ce qui peut mal tourner tournera mal au pire moment.»

    Loi de l’autorité

    « Il y a trois solutions à un problème. Dans l’ordre : la bonne, la mauvaise, et la pire, celle de l’état-major ».

    Lois Politiques

    Comparaison de Churchill.

    « La démocratie est le pire des régimes, à l’exception de tous les autres. »

    Premier article de la Constitution murphyque.

    « Les politiciens sont là pour régler les problèmes que l’on n’aurait pas s’il n’y avait pas de politiciens. »

    Loi sur la Loi.

    « Les lois sont des toiles d’araignée sur lesquelles restent les petites mouches. Mais vous pouvez être sûr qu’il y a des grosses mouches qui les traversent. »

    Constatation de Cicéron.

    « Mieux vaut avoir des ennemis que des amis, les ennemis eux au moins sont fidèles. »

    Lois sur les Probabilités

    Loi de Gumperson.

    « La probabilité que quelque chose arrive est inversement proportionnelle à sa désirabilité. »

    Loi de Yellin.

    « La probabilité de gagner au loto est légèrement plus élevée si vous achetez un ticket. »

    Corollaire de Stewart.

    « L’ampleur de la catastrophe est directement proportionnelle au nombre de personnes qui regardent. »

    Loi des Shadok .

    « Plus ça rate, plus on a de chance que ça marche »

    Lois sur la Productivité

    Huitième Règle de Finagle.

    « Le travail d’équipe est essentiel. Ça donne quelqu’un d’autre sur qui rejeter la faute. »

    Loi de Westheimer.

    « Pour estimer le temps nécessaire pour une tâche, estimez le temps que cela devrait prendre, multipliez par deux, et changez l’unité de mesure pour la prochaine unité supérieure. On alloue ainsi deux jours pour une tâche d’une heure. »

    Loi de Gresham.

    « Les affaires triviales sont réglées rapidement, les affaires importantes ne sont jamais résolues. »

    La loi des 90/90 de la planification d’une tâche.

    « Les premiers 90 pourcents d’une tâche prendront les 10 pourcents du temps, et les derniers 10 pourcents prendront les autres 90. »

    Loi des récompenses de Shapiro.

    « Celui qui travaille le moins aura le plus de crédit vis-à-vis de ses supérieurs. »

    Loi Scientifiques

    Dogme de Finagle.

    « La Science est la Vérité. Ne vous laissez pas tromper par les faits. »

    Loi de la théorie et de la pratique

    « La théorie c’est quand ça ne marche pas mais que l’on sait pourquoi. La pratique, c’est quand ça marche mais qu’on ne sait pas pourquoi. Quand la théorie rejoint la pratique, ça ne marche pas et on ne sait pas pourquoi. »

    Algorithme de Valteau.

    « S’il existe une solution à N problèmes, alors elle engendrera (N+1) problèmes. »

    Première Loi de Finagle

    « Si une première expérience marche, quelque chose cloche. ».

    Vie quotidienne

    Théorème des Files d’Attente

    « La file d’à côté avance toujours plus vite. »

    Théorème de la Visite improvisée de Firwirr.

    « La probabilité que des amis viennent chez vous à l’improviste est inversement proportionnelle au niveau de remplissage du frigo. »

    Loi de Boob.

    « Vous ne retrouverez quelque chose qu’au dernier endroit où vous le chercherez. »

    Loi d’Archimède-Bell énoncée par Pierre Desproges.

    « Quand on plonge un corps dans une baignoire, le téléphone sonne. »

    Loi des Frères Lumière

    « La meilleure des photos est celle qu’on n’a pas eu le temps de prendre. »

    Corollaires

    « À la fin tout tourne mal ; si ça semble s’arranger, c’est que ce n’est pas encore la fin » ;
    « Rien n’est aussi facile qu’il n’y paraît. »
    « Toute chose prendra plus de temps que vous croyez. »
    « Toute solution amène de nouveaux problèmes. »
    « Laissées à elles-mêmes, les choses ont tendance à évoluer de mal en pis. »

    Corollaire de Farnsdick

    « Après que les choses soient allées de mal en pis, le cycle se répétera. »

    Corollaire de Numa

    « La probabilité de dire quelque chose de stupide est proportionnelle à la culture de son interlocuteur. »


  • Attention à tous les Aveyronnais barbus !!! J’en connais !

    Aveyronnais
    Source : Véronica Lash La DEPECHE DU MIDI

    Aveyron : arrestation d’un dangereux terroriste présumé

    C’est le jeudi 14 Janvier dernier que la DGSI se met en rapport avec la brigade de gendarmerie de Réquista dans l’Aveyron : un terroriste présumé se préparerait à partir pour la Syrie faire le Djihad.

    Il n’en faut pas plus au brigadier-chef Jean-Loup Sanaïre pour mettre en place un plan épervier sur le Réquistanais. Une opération d’envergure qui a porté ses fruits puisque quelques heures plus tard, sur la D 902 qui relie la commune de Réquista à Cassagnes-Begonhès, le suspect barbu est intercepté au lieu dit « Le moulin de Clary ».

    A bord de son véhicule, une Citroën C15, c’est un vrai arsenal que découvrent les gendarmes : arme blanche de type couteau Laguiole en corne de vache Aubrac véritable, une hachette à manche fibré bi-matière de marque MacTruchon de chez Brico Pipo, un fusil de chasse a priori bien entretenu, une cartouchière richement fournie de plombs Tunet n°6 ainsi qu’un sac complet d’engrais Monsatanas qui entre, notamment, dans la composition de certaines bombes artisanales.
    Le suspect, Raymond Cubombet, un Réquistanais de 57 ans jusqu’alors inconnu des services de la gendarmerie, est immédiatement placé en garde à vue pour y être interrogé. Ce n’est que 7 heures plus tard qu’il en ressortira libre mais choqué par cette expérience.

    Les espions qui nous écoutent confondent la scierie et la Syrie !

    Le suspect témoigne:

    « Bon, c’est vrai que cet été, entre le fauchage, l’agnelage tardif et les moissons, raconte-t-il, j’ai pas trop eu le temps de faire du bois… On s’est vite retrouvé à court à la maison avec les températures de ces jours-ci ! Du coup, j’ai appelé mon épouse sur mon Nokia pour lui dire que je partais pour la scierie. Acheter des chutes de bois quoi… C’est moins cher… Je pensais pas me retrouver au trou! »

    Une bavure qu’ont bien du mal à dissimuler les gendarmes de la petite bourgade. Le brigadier-chef Sanaïre s’explique :

    « Dès le début de l’interpellation on a eu des doutes. Alors qu’on s’attendait à entendre ‘Allahou Akbar’ comme il est de coutume avec les terroristes, le suspect n’arrêtait pas de répéter ‘Diou me damne ! Diou me damne !’ à tout bout de champ. »

    Il a donc fallu que Raymond Cubombet apporte la preuve de ses bonnes intentions pour finalement être mis hors de cause.

    « Bon, c’est vrai que je porte la barbe, reconnaît-il. Mais ça fait 40 ans que je la cultive ! Vous savez, il fait pas chaud l’hiver ici, et la seule fois où je l’ai rasée, ma femme ne m’a plus parlé jusqu’à ce qu’elle repousse… Après, ils m’ont reproché d’être basané. Moi je veux bien, mais quand on a passé presque 60 ans de sa vie le cul dans un Massey (Note de la rédaction : diminutif pour la marque Massey-Ferguson qui est au tracteur ce que Harley-Dadidson est à la moto) à bronzer derrière un pare-brise, ça tanne la peau vous savez… »

    Et quand on demande à Raymond de s’expliquer sur les armes retrouvées à l’intérieur de son véhicule, il n’est pas avare d’arguments.

    «Ben, la hachette c’était pour faire du petit bois, c’est plus pratique pour allumer le feu. L’engrais, c’est pour les champs. Je venais juste d’aller le chercher à la coop’. Et le fusil c’était pour tuer un ou deux lièvres cet après-midi mais c’est foutu maintenant… Ils m’ont coupé la chique avec leur histoire de terroriste… Quant au couteau, c’est traditionnel. Vous connaissez beaucoup d’Aveyronnais qui porte pas de Laguiole sur lui, vous ? En plus ça permet de me couper un bout de saucisse sèche en cas de fringale. »

    Un bout de saucisse sèche qui a changé le destin de Raymond Cubombet puisque, en menant leurs investigations, les gendarmes ont retrouvé un bout de ladite charcuterie estampillée « Serres d’Alban » dans un coin de la boîte à gant, le mettant définitivement hors de cause.

    La DGSI s’est longuement excusée pour le désagrément occasionné expliquant :

    « On est un peu tendus en ce moment. »


  • Un peu d’histoire locale pour ne pas oublier. Tome I

    Famine

    Comment on peut passer d’une période de prospérité à une période de grande misère en moins de dix ans !

    Grande famine de 1315-1322 et quelques horreurs !

    Le contexte climatique.

    Pendant la période médiévale prospère (la période avant 1250) la population de l’Europe avait éclaté, atteignant des niveaux qui n’ont pas été égalé avant le 19ème siècle et encore certaines régions de la France sont aujourd’hui moins peuplées qu’au début du 14ème siècle.

    Cependant les rapports de rendement du blé (le nombre de graines pouvant être mangées par rapport aux nombre de graines plantées) avaient chuté depuis 1280 et le prix de denrées alimentaires s’était élevé.
    Le bon rapport de rendement pour la survie de la population devait être de 7/1, tandis que pendant les mauvaises années il n’était que de 2/1 – c.-à-d., pour chaque graine plantée, deux graines étaient moissonnées, une pour la semence de l’année à venir, et une pour la nourriture !!!
    Cela ne signifie pas que les épis n’avaient que deux grains ! Cela signifie qu’il y avait beaucoup de grains qui ne germaient pas ou mal et beaucoup de grains produits pourrissaient sur plan avant la récolte ou au stockage.

    Par comparaison l’affermage moderne a des rapports de 200/1 ou plus.

    Notre province du Languedoc constitue un exemple classique de la crise agraire. Depuis plus de 150 ans, le Languedoc avait bénéficié de remise en état continue des terres, d’une constante expansion agricole et d’une croissance démographique énorme.

    Au printemps de 1315, une forte pluie exceptionnelle a commencé sur toute l’Europe, succédant à un hiver rigoureux. Tout au long du printemps et de l’été il a continué à pleuvoir et la température est demeurée fraîche. Dans ces conditions le grain n’a pas pu mûrir. La paille et le foin pour les animaux ne pouvaient pas être séchés et il n’y avait aucun fourrage pour le bétail.
    Le prix de la nourriture a commencé à monter et a doublé en quelques mois au début de l’été. Le prix du sel a aussi doublé, et il était difficile de l’obtenir étant la seule manière de traiter et conserver la viande que l’on ne pouvait pas sécher.

    Des stocks de grain pour des urgences à long terme ont été limités aux seigneurs et aux nobles. Les gens ont commencé à ramasser les racines comestibles sauvages, herbes, et écorce dans les forêts.

    Au printemps de 1316 il a continué à pleuvoir sur une population européenne privée de l’énergie et de stock alimentaire pour survivre. Tous les segments de la société des nobles aux paysans ont été affectés, surtout les paysans ce qui a représenté 95% de la population.
    Famine2

    Pour survivre le futur a été hypothéqué.

    Les animaux de trait ont été abattus, le grain de semence mangé, des enfants abandonnés pour qu’ils se débrouillent par eux-mêmes (voyez le roman Hansel et Gretel ou l’histoire du petit Poucet).
    Des personnes âgées ont volontairement refusé la nourriture dans l’espoir que la génération plus jeune survivrait, d’autres ont été privées de nourriture par leur proches. Les chroniqueurs de l’époque ont rapporté beaucoup de témoignage de cannibalisme.
    Des enfants abandonnés ont été mangés par les plus affamés (naissance du mythe des ogres).

    Le pic de la famine a été atteint en 1317 et a commencé à décroître. Enfin en été la survie est revenue à des modèles normaux. Mais les gens étaient très affaiblis et devenaient la proie des maladies comme pneumonie, bronchite, tuberculose, et autres, une grande partie des réserves de graines avait été mangée.

    Il fallut attendre jusqu’en 1325 pour que les approvisionnements alimentaires soient revenus aux conditions relativement normales et que la population recommence à croître.

    Les historiens estiment que près de 25% de la population a disparu.

    Ce fut une période marquée par des niveaux extrêmes de l’activité criminelle, de la mort par maladie, d’infanticide, et de cannibalisme. Il a eu des conséquences pour l’église, l’État, la Société européenne et ce fut la préparation du terrain pour les futures calamités à venir au 14ème siècle.

    Dans le demi-siècle de 1302 à 1348, les mauvaises récoltes ont eu lieu vingt fois. La population sous-alimentée était mûre pour la Grande Faucheuse, qui est apparue en 1348 sous la forme de la peste noire.
    Intermittences 3

    Conséquences

    La famine s’appelle « la grande famine » non seulement en raison du nombre de personnes qui sont mortes, ou le vaste secteur géographique qui a été affecté, ou la durée où elle a sévi, mais également en raison des conséquences durables.

    • La première conséquence a été pour Église. Aucune quantité ou qualité de prières n’a semblé efficace contre les causes de la famine. Dans une société où le recours final à tous les problèmes avait été la religion, aucune des prières n’aidait et la famine a miné l’autorité institutionnelle de l’église.

    • En second lieu ce fut l’augmentation de l’activité criminelle. L’Europe médiévale au 13ème siècle avait déjà été une culture violente où le viol et le meurtre étaient des affaires communes. Avec la famine même les non-criminels recouraient à tous les moyens de s’alimenter. Après la famine, l’Europe a pris un tournant plus dur et plus violent. Ces effets se sont fait sentir à tous les niveaux de la société. Peut-être que le plus frappant a été dans la guerre, dans la manière dont on s’est conduit au 14ème siècle pendant la sanglante Guerre de 100 ans. Aux siècles précédents 12ème et 13ème siècles, les nobles mourraient plus par accidents dans les jeux de tournoi que sur le champ de la bataille.

    • La troisième conséquence a été l’incapacité des gouvernements médiévaux à traiter la crise. Juste comme Dieu semblait incapable ou peu disposé à répondre à des prières, les puissances terrestres étaient également inefficaces, érodant et minant leur puissance et autorité.
    • Et finalement, la grande famine a marqué clairement la fin d’une période sans précédent de croissance de population qui avait commencé autour de 1050.

    • En conclusion, la grande famine aura des conséquences pour de futurs événements au 14ème siècle tel que La Peste Noire sur une population déjà affaiblie et qui serait frappée encore.

    Pour en savoir plus voir : Site historique de la commune de Saint-André d’Olérargues (Gard)


  • Un peu d’histoire locale pour ne pas oublier. Tome II

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    Les conséquences que peut avoir une pandémie.

    La peste noire de 1347 à 1351 qui succéda à la famine.

    La peste bubonique sévissait de façon endémique en Asie centrale, et ce sont probablement les guerres entre Mongols et Chinois qui provoquèrent les conditions sanitaires permettant le déclenchement de l’épidémie. En 1346, les Tatars de la Horde d’Or attaquèrent la ville portuaire de Caffa, comptoir commercial génois, sur les bords de la mer Noire, en Crimée, et y établirent leur siège. L’épidémie, ramenée d’Asie centrale par les Mongols, toucha bientôt assiégeants et assiégés, car les Mongols catapultaient les cadavres des leurs par-dessus les murs pour infecter les habitants de la ville.

    Le siège fut levé, faute de combattants valides en nombre suffisant : Gênes et les Tartares signèrent une trêve ; les bateaux génois, pouvant désormais quitter la ville, disséminèrent la peste dans tous les ports où ils faisaient halte : la maladie atteignit Messine en septembre 1347, et Gênes et Marseille en décembre de la même année. Venise fut atteinte en juin 1348. En un an, la peste se répandit sur tout le pourtour méditerranéen.

    L’expansion du mal.

    Dès lors, l’épidémie de peste s’étendit à toute l’Europe du sud au nord, y rencontrant un terrain favorable : les populations n’avaient pas d’anticorps contre cette variante du bacille de la peste, et elles étaient déjà affaiblies par des famines répétées, des épidémies, un refroidissement climatique sévissant depuis la fin du XIIIe siècle, et des guerres.

    La peste noire se répandit comme une vague et ne s’établit pas durablement aux endroits touchés. Le taux de mortalité moyen d’environ trente pour cent de la population totale, et de soixante à cent pour cent de la population infectée, est tel que les plus faibles périssent rapidement, et le fléau ne dure généralement que six à neuf mois.

    Depuis Marseille, en novembre 1347, elle gagna rapidement Avignon, en janvier 1348, alors cité papale et carrefour du monde chrétien : la venue de fidèles en grand nombre contribuant à sa diffusion.

    Début février, la peste atteint Montpellier puis Béziers. Le 16 février 1348, elle est à Narbonne, début mars à Carcassonne, fin mars à Perpignan.

    Fin juin, l’épidémie atteint Bordeaux. À partir de ce port, elle se diffuse rapidement grâce au transport maritime.

    L’Angleterre est touchée le 24 juin 1348. Le 25 juin 1348, elle apparaît à Rouen, puis à Pontoise et Saint Denis. Le 20 août 1348, elle se déclare à Paris. En septembre, la peste atteint le Limousin et l’Angoumois, en octobre le Poitou, fin novembre Angers et l’Anjou.

    En décembre, elle est apportée à Calais depuis Londres. En décembre 1348, elle a envahi toute l’Europe méridionale, de la Grèce au sud de l’Angleterre. L’hiver 1348-1349 arrête sa progression, avant de resurgir à partir d’avril 1349.

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    Diffusion de la peste noire entre 1347 et 1351. Travail personnel Flying PC

    Le franciscain Michel Platensis en décrit les symptômes : « bubons, fièvre et crachements de sang. La maladie durait trois jours, le quatrième la victime mourait. »

    « Les villes prennent une allure apocalyptique : « le père laissait là son fils malade, les notaires de la cité refusaient de venir recueillir les dernières volontés des mourants, les prêtres d’entendre les confessions. Les cadavres étaient abandonnés sur place et personne ne leur donnait de sépulture chrétienne. Les maisons des morts restaient ouvertes, avec bijoux, argent et autres biens précieux, sans personne pour les garder. L’épidémie était survenue si vite qu’on n’avait pas eu le temps de prendre de mesures préventives. Les gens quittèrent la ville en foule et allèrent dresser leurs camps dans les forêts. »

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    Illustration de la Peste noire tirée de la Bible de Toggenburg (1411).

    La peste noire et l’imaginaire collectif.

    « Cette année-là, 1348, au mois d’août, on vit au-dessus de Paris une étoile, dans la direction d’Ouest, très grande et très claire. » « Une comète à flamme noire avait annoncé et précédé le fléau. »

    La peste est perçue par les contemporains comme une vengeance divine et des populations minoritaires sont accusées d’en être responsable. Dès 1348, la peste provoque des émeutes antijuives en Provence.

    Des groupes de flagellants se forment et tentent d’expier leurs péchés avant l’Apocalypse, car ils pensent que la peste n’est qu’un signe annonciateur. Ils envahissent les villes et villages et terrorisent les populations. Les arts seront marqués par les danses macabres, représentatives de l’obscurantisme du moyen âge mais dont les valeurs sont intéressantes. Cette forme d’expression est le résultat d’une prise de conscience et d’une réflexion sur la vie et la mort, dans une période où celle-ci est devenue plus présente et plus traumatisante. Les guerres, les famines et la peste, que représentent souvent les trois cavaliers de l’Apocalypse, ont décimé les populations.
    La Danse macabre souligne la vanité des distinctions sociales, dont se moquait le destin, fauchant le pape comme le pauvre prêtre, l’empereur comme le simple soldat.

    Une vieille complainte bourguignonne, à propos de Nuits St Georges et Beaune dit :

    « En mil trois cent quarante et huit,
    A Nuits, de cent sont restés huit.
    En mil trois cent quarante et neuf,
    A Beaune, de cent sont restés neuf. »

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    Procession de flagellants –
    Illustrations de la Chronique de Nuremberg, par Hartmann Schedel (1440-1514)
    Liber chronicarum – 1493

    Conséquences

    La peste eut d’importantes conséquences économiques, sociales et religieuses :

    • la main d’œuvre vint à manquer et son coût augmenta, en particulier dans l’agriculture. De nombreux villages furent abandonnés, les moins bonnes terres retournèrent en friche et les forêts se redéveloppèrent ;

    • les propriétaires terriens furent contraints de faire des concessions pour conserver (ou obtenir) de la main d’œuvre, ce qui se solda par la disparition du servage;

    • les villes se désertifièrent les unes après les autres, la médecine de l’époque n’ayant ni les connaissances ni les capacités de juguler les épidémies ;

    • les revenus fonciers s’effondrèrent suite à la baisse du taux des redevances et à la hausse des salaires ;

    • L’église aussi y laissa de son autorité. Comme pour la famine aucune quantité ou qualité de prières n’a été efficace contre la peste et elle n’épargna personne.

    • des groupes de flagellants se formèrent, tentant d’expier les péchés, avant l’Apocalypse, dont ils pensaient que la peste était un signe annonciateur ;

    • les Juifs, les Gitans (les gens du voyage) et une autre peuplade généralement connue sous le nom de cagots, suspectés par la population d’empoisonner les puits, furent persécutés, en dépit de la protection accordée par le pape Clément VI

    • La peste marqua également les arts : voir en particulier les danses macabres et l’œuvre de Boccace le Décaméron.

    Bilan humain

    Les sources documentaires sont assez éparses et couvrent généralement une période plus longue, mais elles permettent une approximation assez fiable. Les historiens s’entendent pour estimer la proportion de victimes entre 30 et 50 % de la population européenne. Les villes sont plus durement touchées que les campagnes, du fait de la concentration de la population, et aussi des disettes et difficultés d’approvisionnement provoquées par la peste. Il semble qu’en Europe, la diminution de la population était en cours depuis le début du XIVe siècle, à cause des famines et de la surpopulation (la grande famine européenne stoppa l’expansion démographique et prépara le terrain à l’épidémie).

    Cette décroissance dura jusqu’au début du XVe siècle, aggravée par la surmortalité due à la peste. La France ne retrouvera son niveau démographique de la fin du XIIIe siècle que dans la seconde moitié du XVIIe siècle, voire même du XIXe siècle !!!

    En France, entre 1340 et 1440, la population est passée de 17 à 10 millions d’habitants, une diminution de 41 %.

    Le registre paroissial de Givry, en Saône-et-Loire, l’un des plus précis, montre que pour environ 1 500 habitants, on a procédé à 649 inhumations en 1348, dont 630 de juin à septembre, alors que cette paroisse en comptait habituellement environ 40 par an : cela représente un taux de mortalité de 40,6 %. L’épidémie fera, 80000 morts à Paris, 16 000 morts à Marseille, 80000 morts à Reims, 50 000 morts à Londres.

    En Italie, il est communément admis par les historiens que la peste a tué au moins la moitié des habitants, 100 000 morts rien que dans la région de Naples. Seule Milan semble avoir été épargnée, quoique les sources soient peu nombreuses et imprécises à ce sujet. Des sources contemporaines citent des taux de mortalité effrayants : 80 % à Majorque, autant à Florence, 75 % à Venise, etc.

    En Espagne, la peste a pu décimer de 30 à 60 % de la population, en particulier celle de l’Aragon, après neuf épidémies entre 1348 et 1401.

    En Autriche, on a compté 4 000 victimes à Vienne, et 25 à 35 % de la population mourut.
    C’est l’Angleterre qui nous a laissé le plus de témoignages ce qui, paradoxalement, rend l’estimation du taux de mortalité plus ardue, les historiens fondant leurs calculs sur des documents différents : les chiffres avancés sont ainsi entre 20 et 50 %. Cependant, les estimations de population entre 1300 et 1450 montrent une diminution située entre 45 et 70 %.

    On estime aussi que la population citadine d’Allemagne a diminué de moitié. Hambourg aurait perdu 66 % de sa population, Brême 70 %.
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    © Dessin de François Bourgeon Le dernier chant des Malaterre

    Violences contre les Juifs.

    Dès 1348, la peste provoque des violences antijuives en Provence.

    Les premiers troubles éclatent à Toulon dans la nuit du 13 au 14 avril 1348. 40 Juifs sont tués et leurs maisons pillées. Les massacres se multiplient rapidement en Provence, les autorités sont dépassées à Apt, Forcalquier et Manosque.

    La synagogue de Saint-Rémy-de-Provence est incendiée (elle sera reconstruite hors de la ville en 1352).
    En Languedoc, à Narbonne et Carcassonne, les Juifs sont massacrés par la foule. En Dauphiné, des Juifs sont brûlés à Serres. N’arrivant pas à maîtriser la foule, le dauphin Humbert II fait arrêter les Juifs pour éviter les massacres.

    Ceux-ci se poursuivent à Buis-les-Baronnies, Valence, la Tour-du-Pin, Saint Saturnin et Pont-de-Beauvoisin où des Juifs sont précipités dans un puits qu’on les accuse d’avoir empoisonné.

    D’autres massacres ont lieu en Navarre et en Castille. Le 13 mai 1348, le quartier juif de Barcelone est pillé.

    En juillet, le roi de France Philippe VI fait traduire en justice les Juifs accusés d’avoir empoisonné les puits. 6 Juifs sont pris à Orléans et exécutés. En août, la Savoie est à son tour le théâtre de massacre. Le comte tente de protéger puis laisse massacrer les Juifs du ghetto de Chambéry.

    En octobre, les massacres continuent dans le Bugey, à Miribel et en Franche-Comté.

    Les ashkénazes d’Allemagne sont victimes de pogroms.

    En septembre 1348, les Juifs de la région de Chillon, sur le lac Léman en Suisse, sont torturés jusqu’à ce qu’ils avouent, faussement, avoir empoisonné les puits.

    Leurs confessions provoquent la fureur de la population qui se livre à des massacres et à des expulsions. Trois cents communautés sont détruites ou expulsées. Six mille Juifs sont tués à Mayence. Nombreux d’entre eux fuient vers l’est, en Pologne et en Lituanie.

    Plusieurs centaines de Juifs sont brûlés vifs lors du pogrom de Strasbourg le 14 février 1349, d’autres sont jetés dans la Vienne à Chinon. En Autriche, le peuple, pris de panique, s’en prend aux communautés juives, les soupçonnant d’être à l’origine de la propagation de l’épidémie, et Albert II d’Autriche doit intervenir pour protéger ses sujets juifs.

    Traitements médicaux de l’époque.

    La médecine du XIVe siècle était bien impuissante face à la peste qui se répandait. Les médecins débordés ne savaient que faire devant cette maladie qui les atteignait, tout autant que leurs patients.

    Les médecins portaient ce masque, sensé les protéger de la maladie. Dans le « bec » était mis des plantes aromatiques qui devaient préserver la santé du thérapeute … Le bâton servait à ausculter sans toucher le malade, les gants et la grande robe étaient là aussi pour protéger le thérapeute.
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    Néanmoins, malgré leur impuissance, quelques conseils, vains, étaient donnés :

    • brûler des troncs de choux et des pelures de coing ;

    • allumer des feux de bois odoriférants dans les chaumières ;

    • faire bouillir l’eau et rôtir les viandes ;

    • prendre des bains chauds ;

    • pratiquer l’abstinence sexuelle ;

    • pratiquer de nombreuses saignées ;

    • administrer des émétiques et des laxatifs, l’effet obtenu étant l’affaiblissement des malades qui meurent ainsi plus rapidement, comme pour le traitement par saignées ;

    • organiser des processions religieuses solennelles pour éloigner les démons.

    • Les Thériaques préparées par les apothicaires, passaient pour être une panacée pouvant immuniser et guérir de la peste. Celles préparées à Venise et Montpellier étaient très réputées. Ils la préparaient au cours de la semaine de la thériaque, vers le mois de février.
    Sa préparation nécessitait plus d’un an et demi (car elle devait fermenter) et faisait appel à plus de soixante-quatre ingrédients végétaux, minéraux et animaux des plus variés, sans compter le vin et le miel : gentiane, poivre, myrrhe, acacia, rose, iris, rue, valériane, millepertuis, fenouil, anis ainsi que de la chair séchée de vipère, de l’opopanax (plantes herbacées) et des rognons de castor.
    Peste

    Pour en savoir plus voir : Site historique de la commune de Saint-André d’Olérargues (Gard)


  • Un peu d’histoire locale pour ne pas oublier. Tome III

    Et à Saint André d’Olérargues au 14° siècle …

    Construction du château de St André d’Olérargues

    Les villes du nord furent plus durement touchées, cependant le village n’a pas dû être épargné à l’image du reste du pays. La mort de plus de la moitié de la population a entrainé la désolation et la mise à l’abandon des terres et des maisons réduites à l’état de ruines. Combien de cadavres sont dans le sol qu’aujourd’hui nous foulons innocemment ! Tout était à refaire et à reconstruire.

    Les terres à l’abandon ont peu à peu été reprises par les survivants et ont changé de mains. C’est aussi sans doute à cette époque qu’une partie des terres nobles du seigneur, mais laissées à l’abandon sont devenues roturières et exploitées par les villageois pour leur propre compte. C’est aussi pourquoi, pendant les siècles suivants, les seigneurs du lieu ont essayé vainement de faire valoir leurs droits sur ces terres qui peu à peu leur avaient échappé et étaient réhabilitées pas le travail patient et difficile des paysans locaux.

    Puis en 1349 la seigneurie est rétrocédée à la famille de Gardiès, Guillaume de Gardiès devient le propriétaire des lieux.

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    Dessin de l’auteur.

    On ne connait pas la date exacte de l’édification du château. Une date est estimée : aux alentours de 1350 suite aux recherches entreprise par le propriétaire actuel. Il doit exister des documents dans les archives des descendants de la famille de Gardiès, mais ils sont difficiles à retrouver et à consulter.

    Pour ériger une telle construction avec les moyens de l’époque, il fallut une grande détermination et au minimum une décennie.

    Pour estimer la date des travaux il faut étudier d’une part, l’histoire de l’époque pour y déceler quelles ont pu être les motivations du propriétaire pour construire une telle bâtisse. D’autre part son architecture peut apporter des indications de datation.
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    Sur le plan historique,

    On peut dire que ceux qui ont survécu à la famine durent faire face à la peste et les survivants durent subir les pillages, meurtres et viols des routiers et des brigands pendant la guerre de 100 ans. Pour rappel la guerre dura cent ans mais pas les combats. Il y eu de longues périodes ou la « soldatesque » ne combattait pas, ni pour un camp, ni pour l’autre. Ces routiers livrés à eux-mêmes pillaient les villages et l’insécurité était grande.

    Dans ce climat on peut aisément imaginer que le seigneur du lieu ait voulu construire un habitat sûr pour protéger ses gens et ses serfs, voire pour stocker ses récoltes. De plus le château était pour lui un abri sécurisé pendant ses déplacements.
    Donc historiquement cette période est propice à la construction d’une bâtisse fortifiée.

    Sur le plan architectural,

    Il faut remarquer que cette construction a été beaucoup modifiée au cours des siècles. Les ouvertures initiales obturées et les créations de nouvelles ouvertures sont nombreuses.
    Si la façade présente de nombreuses ouvertures utilisées pour des armes à feu il a aussi des meurtrières et archères pour des tirs de défense à l’arbalète et à l’arc. Ces dernières sont implantées au premier niveau, les bouches à feu sont plus hautes et ont été ajoutées plus tardivement.
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    Exemple d’une porte d’accés faite tardivement et d’une meurtrière d’origine

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    Meurtrière d’origine
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    Meurtrière obturée

    Il y a ensuite « la bretèche » implantée sur la tour centrale qui servait de défense de la porte principale. La bretèche assez courante depuis le Xe siècle est devenue un dispositif prépondérant en matière de flanquement à partir du XIIIe siècle.
    Elle voit son déclin en matière d’éléments défensifs au XVe siècle avec l’utilisation de la poudre à canon. Il n’est plus besoin de défendre une porte depuis le dessus, puisqu’elle peut être détruite à distance par une bombarde.
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    La bretèche, que l’on aperçoit sur la tour hexagonale centrale, servait à défendre le pied de la tour où se trouvait la porte d’entrée en faisant tomber sur les assaillants : pierres, huiles bouillantes et autres projectiles.

    On peut donc estimer que la construction du château date du milieu du XIVe siècle.

    Marthe Moreau dans la revue « Les châteaux du Gard » aux Presses du Languedoc, décrit ainsi le château.
    « Le château est bien conservé dans l’ensemble, mais défiguré par des maisons construites tout autour. Il est intéressant car il a gardé son authenticité, ayant été épargné par la Révolution et les restaurations intempestives du XIXe siècle. Il est bâti sur un plan carré avec quatre tours rondes aux angles. Partout une profusion d’archères, de canonnières, d’ouvertures à meneaux. Huit meurtrières sur une seule tour. Sur la façade sud, entre les deux tours rondes, une tour hexagonale contient l’escalier à vis. Elle est percée d’une porte, murée dans sa partie inférieure et protégée par une bretèche. La tour sud-ouest, qui servait de pigeonnier, avait une centaine de trous qui ont été bouchés. »

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    Photo aérienne de Pascal Bono.
    Pour en savoir plus voir : Site historique de la commune de Saint-André d’Olérargues (Gard)


  • La Source Noire de Patrice Van Eersel

    source noire

    Je tombe par hasard sur une critique de ce livre sur le site « Les brins d’herbes engagés ».
    Je l’ai lu il y a plus de dix ans, il est sorti en 1986 et le voir ainsi réapparaitre me donne envie de le remettre sur le devant de la scène.

    Qu’est-ce ?

    La Source Noire est le cheminement passionnant d’un jeune journaliste sans idées préconçues qui va enquêter sérieusement sur le phénomène des NDE, en pleine vague de succès du best-seller de Raymond Moody. Bien d’autres choses ont été publiées depuis, mais c’est une excellente base de réflexion sur la vie, la mort, l’organisation de l’univers vue par les physiciens quantiques…

    C’est un livre bouleversant d’humanité, aisé à lire, que l’on peut offrir sans problème à un grand adolescent.

    Incontournable pour tous ceux et celles qui se posent des questions existentielles. Il ne donne pas de réponses, il tente plutôt une synthèse, ouvre des portes et trace des pistes. Pour moi, ce fut un ouvrage fondateur, et c’est la raison pour laquelle je vous le propose aujourd’hui.

    Critique : Une enquête rigoureuse

    La vie de Patrice Van Eersel a changé lorsque jeune journaliste, il fut envoyé aux États-Unis par le journal « Actuel » interviewer le professeur Ronald Siegel.

    Ce dernier proclamait avoir trouvé une explication rationnelle aux témoignages d’expériences aux frontières de la mort. Quand il eut rencontré le dit savant, il fut stupéfait de constater que celui-ci n’avait rien à lui offrir que des stéréotypes. Et pour ne pas rentrer bredouille en France, il rencontra le gratin des chercheurs américains sur les états modifiés de conscience, les états proches de la mort, les thanatologues, etc.

    Et il nous livre ici l’essentiel de ses reportages. Les rencontres avec Raymond Moody, Kenneth Ring, Elisabeth Kubler Ross, mais aussi des physiciens comme David Bohm ou Rupert Sheldrake et bien d’autres ont complètement modifié sa vison de l’univers.

    C’est la rencontre de Michael Sabom, un cardiologue texan pragmatique mais fasciné par ce nouveau paradigme qui lui a fait écrire ce livre, nous dit-il.

    Actuellement, Van Eersel est un des piliers de l’IANDS France (International Association for Near Dead Studies).

    Ce livre nous fait découvrir une science audacieuse, qui préfigure peut-être ce que sera la connaissance demain.

    Résumé (4° de couverture).

    De la mort, nous avons tout oublié, tout ce que notre culture avait érigé en sagesse. Même la science est devenue ignorante. Tellement que des savants tirent la sonnette d’alarme. Il faut, disent-ils, réhabiliter l’agonie, écouter les mourants, étudier ce passage aussi capital que la naissance. Psychiatres, cardiologues, chirurgiens, biologistes et physiciens, dans les laboratoires les plus sophistiqués des états-Unis, d’Europe, mais encore en Inde et partout dans le monde, analysent, sondent, interrogent la mort, ou du moins ceux qui ont frôlé la mort, collectionnent leurs écrits, examinent leurs témoignages, confrontent leurs expériences. Et l’on découvre que la mort cacherait une clarté à l’éblouissante beauté, pleine de vie, pourrait-on dire.
    La source noire. Aux portes de la mort, c’est une nouvelle approche de la vie, de la connaissance, de la mémoire…

    La Source noire, un livre fascinant et plein d’espoir.

    Édité en livre de poche, vous le trouverez aisément pour un petit prix.


  • Croquer la pomme, ce n’est plus ce que c’était !

    Pomme
    La « transparente de Croncels » est une vieille variété de pommes, obtenue par les pépinières Baltet à Troyes en 1869.

    Pourquoi il faut 100 pommes d’aujourd’hui pour égaler une pomme des années 1950

    Source : terraeco.net

    Avec l’augmentation des rendements agricoles, nos aliments sont devenus des coquilles vides… de nutriments. Combien de pêches, d’oranges, de brocolis faut-il ingurgiter pour retrouver les bienfaits d’il y a un demi-siècle ?

    Mordre à pleines dents dans une pêche et avaler… de l’eau sucrée. Manger toujours plus, pour se nourrir de moins en moins. Tandis que, dans les pays développés, nos apports en calories augmentent, la plupart des aliments non transformés que nous consommons – fruits, légumes et céréales – deviennent des coquilles vides sur le plan nutritionnel.

    Une dizaine d’études d’universités canadiennes, américaines et britanniques, publiées entre 1997 et aujourd’hui, font état d’une dégringolade de la concentration en nutriments dans nos aliments.

    Ces travaux résumés dans l’étude « Still no free lunch » de Brian Halweil, chercheur au Worldwatch Institute confirment l’essor de la « calorie vide » : grasse, sucrée, mais inutile pour la santé.

    Même dans les aliments réputés sains, vitamines A et C, protéines, phosphore, calcium, fer et autres minéraux ou oligo-éléments ont été divisés par deux, par vingt-cinq, voire par cent, en un demi-siècle. Pour retrouver les qualités nutritionnelles d’un fruit ou d’un légume des années 1950, il faudrait aujourd’hui en manger une demi-cagette !

    Vitamine C : une pomme hier = 100 pommes aujourd’hui

    Hier, quand nos grand-parents croquaient dans une transparente de Croncel, ils avalaient 400 mg de vitamine C, indispensable à la fabrication et à la réparation de la peau et des os. Aujourd’hui, les supermarchés nous proposent des bacs de Golden standardisées, qui ne nous apportent que 4 mg de vitamine C chacune !!!
    Soit cent fois moins. « Après des décennies de croisements, l’industrie agroalimentaire a sélectionné les légumes les plus beaux et les plus résistants, mais rarement les plus riches sur le plan nutritif », déplore Philippe Desbrosses, docteur en sciences de l’environnement à l’université Paris-VII et militant pour la préservation des semences anciennes.

    Vitamine A : une orange hier = 21 oranges aujourd’hui

    Précieuse pour notre vue et nos défenses immunitaires, la vitamine A est en chute libre dans 17 des 25 fruits et légumes scrutés par des chercheurs canadiens dans une étude synthétisée pour CTV News. Le déclin est total pour la pomme de terre et l’oignon qui, aujourd’hui, n’en contiennent plus le moindre gramme !
    Il y a un demi-siècle, une seule orange couvrait la quasi-totalité de nos besoins quotidiens – les fameux AJR (apports journaliers recommandés) – en vitamine A. Aujourd’hui, il faudrait en manger 21 pour ingurgiter la même quantité de la précieuse vitamine. De même, une pêche des années 1950 équivaut à 26 pêches aujourd’hui.

    Fer : la viande en contient deux fois moins

    Au début de la chaîne, il y a la céréale.
    Blé, maïs et soja sont aujourd’hui plus pauvres en zinc, en cuivre et en fer qu’il y a cinquante ans. Appauvries par des décennies d’agriculture intensive et de sélections variétales, ces céréales réapparaissent dans l’auge de nos bêtes, qui, par répercussion, se trouvent moins bien nourries que leurs ancêtres. En bout de chaîne, l’animal devenu steak apportera moins de micronutriments dans nos assiettes.
    Tel est l’effet domino identifié par le chercheur américain David Thomas.
    Dans son étude publiée dans la revue Nutrition et Health, il constate qu’à poids égal un même morceau de viande apporte deux fois moins de fer qu’un demi-siècle auparavant. Or, celui-ci sert à l’élaboration. Autre dommage collatéral : le lait « a perdu ces acides gras essentiels », déplore Philippe Desbrosses. Des acides essentiels à nos membranes cellulaires, notre système nerveux et notre cerveau. Naturellement présents dans l’organisme en très petite quantité, ils doivent nous être apportés par l’alimentation.

    Calcium : quatre fois moins dans le brocoli

    Mauvaise nouvelle. Si le brocoli figure sur la liste de ces légumes que vous ne consentez à avaler qu’en pensant à votre santé, vous n’avez pas fini de grimacer. Alors que ce chou venu du sud de l’Italie contenait 12,9 mg de calcium – allié de la construction osseuse et de la coagulation du sang – par gramme en 1950, ils n’en renfermaient plus que 4,4 en 2003, selon une étude de l’université du Texas, soit quatre fois moins. Si vous comptiez sur lui pour compenser la carence en fer de votre steak, c’est également loupé. Il vous faudrait en mettre six fois plus dans la soupe pour obtenir les mêmes bienfaits que par le passé. Sur les 25 légumes étudiés par l’équipe de recherche canadienne, 80% ont vu leur teneur en calcium et en fer décliner.

    Le bio est-il une solution ?

    Les facteurs de ce déclin sont multiples. Des sols plus pauvres, des végétaux cueillis trop tôt, des traitements de conservation plus fréquents, des croissances plus rapides dopées par les engrais et une réduction du nombre de variétés, sélectionnées pour leur résistance aux parasites et leur rapidité de croissance…
    Autant d’éléments imputables à une quête de meilleurs rendements. Résultat, « pour le maïs, le blé et le soja, plus le rendement est important, plus le contenu en protéines est faible », note Brian Halweil, dans son étude.
    Même schéma pour les concentrations de vitamine C, d’antioxydants et de bêtacarotène dans la tomate : plus les rendements augmentent, plus la concentration de nutriments diminue.

    A contrario, « l’agriculture biologique peut contribuer à inverser la tendance », indique Brian Halweil dans son étude.
    De fait, à conditions climatiques équivalentes « les aliments bios contiennent significativement plus de vitamine C, de fer, de magnésium et de phosphore que les autres ».
    Le chercheur met pourtant en garde : « Si les agriculteurs bios développent un système riche en intrants avec des rendements comparables aux exploitations conventionnelles, le bio verra son avantage nutritionnel s’éroder. »
    De même, si les produits bios sont cueillis avant maturité, ils sont finalement moins riches en nutriments que des produits mûrs de l’agriculture traditionnelle.
    Seule stratégie pour remettre de la vie dans son assiette : choisir des aliments mûrs, produits de manière non intensive et partir à la chasse aux variétés oubliées et locale. Une épopée.


  • L’Art est le reflet d’une civilisation

    La décadence de «l’Art Comptant pour rien»

    Et quand je vous dis qu’on nous prend pour des cons à tous les niveaux …

    Millie Brown, c’est le nom de cet être humain qui s’adonne à la peinture en ingurgitant du lait coloré, puis, telle une malheureuse anorexique qui aurait mangé un grain de riz de trop, se fourre deux doigts dans la gorge pour vomir le tout sur une toile.

    Elle ose ensuite appeler ça une « œuvre d’art ». Et il y a des cons pour l’acheter …

    Artcom

    Pourquoi ne pas ajouter cet exercice artistique aux cours de primaire pendant les TAP (Temps d’Activités Périscolaire) afin d’initier les enfants à toutes les possibilités existantes en matière de peinture et pour les habituer à tolérer les gens qui ont des pratiques différentes ?

    Ci-après, encore un bel exemple d’où on en est en matière d’art : Du 4 au 7 décembre dernier s’est tenue à Miami la treizième édition de l’Art Basel.


    Art Basel Miami 2014 : ce qu'il fallait retenir par konbini


  • La conscience collective de l’homo sapiens

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    La conscience collective nous fait créer un « système » dont nous sommes tous dépendants.

    Je ne suis pas un adepte de la « théorie du complot » qui voudrait qu’une poignée de nantis tirent toutes les ficelles mondiales.

    C’est beaucoup plus compliqué. Cependant je ne nie pas que certains ne profitent et n’amplifient pas un « système » qu’ils ne maitrisent pas mais qui leur est favorable et leur permet de s’enrichir.

    Nous sommes tous responsables car tous complices plus ou moins volontairement.

    La conscience collective de l’homo sapiens (sans sapience) qui veut avoir toujours plus, quitte à sacrifier un peu ou beaucoup son voisin. Cette attitude est dans nos gènes et plus la société est développée et plus nos agissements vont malheureusement dans ce sens.

    Comment nous participons tous individuellement à la construction du « système »

    Cela se passe à tous les niveaux, le petit employé de banques conseillera toujours les clients en fonction des intérêts de son employeur alors que cela ne lui rapporte rien de plus, mais c’est sa pierre à l’édification du système.

    Le moindre commerçant essaiera toujours de vendre son produit le plus cher possible et cacher un éventuel vice.

    Si un agriculteur peut rogner un peu la terre de son voisin, il le fera. Il utilisera engrais chimique et pesticide sachant que c’est mauvais pour lui et sa famille. Mais il dira je n’y peux rien je fais comme tous les autres.

    Les chercheurs chez MONSANTO ne sont pas des pervers prêt à empoisonner la planète, individuellement ils ne se sentent pas responsables, la responsabilité est collective donc individuellement ils sont innocents.

    J’ai moi-même travaillé avec le CEA, modestement certes, à l’élaboration des armements atomiques apportant ma pierre à la construction des armes de destruction massive. C’était ça, ou le chômage.

    Il y a des entreprises de fabrication de mines anti personnelles, les employés qui y travaillent ne sont pas des monstres, même si le résultat est monstrueux. Ils font leur boulot parce que c’est leur gagne-pain. Leur patron n’est pas plus horrible, il a décroché ce marché et il fait vivre cent ou mille collaborateurs avec fierté, il gagne de l’argent il profite du système et apporte sa pierre comme les autres.

    Les hommes politiques profitent du système et le font progresser pour plus de profit, ils font les lois qu’ils s’appliquent à eux-mêmes. Ils réduisent toujours plus les libertés individuelles pour mieux exercer leur pouvoir politique et pour « le biens des populations qui les ont élues. »

    Les émigrants en Amérique, en Australie ou de Palestine (la liste n’est pas exhaustive) n’ont pas hésité à massacrer collectivement les populations locales pour prendre leur place.

    La planète est pillée de toutes ses richesses naturelles. Chaque individu individuellement n’en tire que peu d’avantages et ne le ferait pas de lui-même, mais collectivement ça ne pose pas de cas de conscience. La destruction est collective et partagée.

    On pourrait ainsi, continuer à lister indéfiniment les exemples de la participation individuelle à la construction du « système ». Toutes ces actions ne sont pas coordonnées par une puissance politique et/ou financière supérieure.

    Nous avons une conscience collective que nous ne maitrisons pas et qui fonctionne comme une force séparée indépendante et généralement dominante par rapport à la conscience individuelle.

    La conscience collective a augmenté et s’est unifié avec la globalisation due à la mondialisation.

    Les sociologues Émile Durkheim ou Gustave Le Bon définissaient déjà au début du XX° siècle, ce phénomène en ces termes :

    « Une réunion d’individus quelconques, quels que soient leur nationalité, leur nombre, leur profession ou leur sexe, quels que soient aussi les hasards qui les rassemblent il se forme une âme collective, transitoire sans doute, mais présentant des caractères très nets. La collectivité devient alors ce que, faute d’une expression meilleure, j’appellerai une foule organisée, ou, si l’on préfère, une foule psychologique. Elle forme un seul être et se trouve soumise à la loi de l’unité mentale des foules. »

    Les agissements de cette conscience collective ne peuvent être modifiés que si chaque individualité se modifie. La tache semble impossible. Elle nous a fait créer des structures qui nous gouvernent et qui nous échappent.

    (A suivre : Qui gouverne les états ? )


  • Qui gouverne les états ? Comment les géants de l’audit ont pris le pouvoir

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    Source : d’après Alexis Moreau site Bastamag! .net

    La conscience collective a créé des structures qui nous gouvernent et qui nous échappent.

    Quel est le point commun entre le Vatican, le géant français Total et la métropole de Renne ? Tous ont fait appel au cabinet KPMG pour expertiser leurs comptes ou réformer leurs méthodes de gestion.

    KPMG, Ernst & Young, Deloitte et PwC sont les quatre principaux géants de l’audit.

    Méconnus du grand public, ces « Big Four » (Quatre Gros) conseillent gouvernements et multinationales, font la loi dans les paradis fiscaux et tissent leur toile dans les instances internationales. Leur chiffre d’affaires : 90 milliards d’euros. Ces multinationales au pouvoir grandissant, valident les comptes des entreprises, tout en les aidant à développer une « optimisation fiscale agressive ».

    Ce sont les juristes de ces quatre géants de l’audit – au surnom de « Big Four» (Quatre Gros) – qui ont rédigé les accords permettant aux multinationales d’esquiver le fisc via le Luxembourg. Bilan, plusieurs milliards d’euros « économisés » par les multinationales, aux dépens des contribuables. Des pratiques qui n’étonnent pas les professionnels.

    « En France, les grandes fortunes négocient directement leur niveau d’imposition avec le fisc, C’est la même chose au Luxembourg, sauf que ce sont les multinationales qui négocient ! »

    Les multinationales sont toutes clientes d’un Big Four, dans lequel travaillent des centaines de juristes. Elles disent à ces avocats : « Trouvez-moi un moyen de diminuer mon TEI (taux effectif d’imposition). »

    « Les avocats rédigent un mémo, pour construire le meilleur montage possible. On joue avec les failles et les avantages offerts par les systèmes fiscaux de la planète. » Dit Damien un juriste qui a travaillé chez un de ces géants de l’audit.

    Des conseils fiscaux vendus à prix d’or

    Combien coûtent ces mémos d’optimisation ? Leurs tarifs atteignent des sommets.

    « Ils sont négociés avec le client, en fonction du temps passé, détaille Damien. En moyenne, un associé d’un gros cabinet facture 600 euros de l’heure ; il travaille avec un ou plusieurs managers, qui facturent 350 euros »

    A l’arrivée, le coût des précieux documents peut dépasser 100 000 euros. En un an, le conseil fiscal rapporte à PwC la bagatelle de 6,4 milliards d’euros !

    Audit financier et conseil fiscal, le dangereux mélange des genres

    L’optimisation fiscale n’est pourtant pas la mission première des géants de l’audit. Leur rôle, comme leur nom l’indique, est d’«auditer» les multinationales. A eux quatre, les Big Four épluchent les comptes annuels des 500 plus grosses entreprises de la planète, pour garantir qu’ils ne comportent aucune irrégularité (expertise comptable). Cette double casquette pose la question : d’un côté, elles ont un rôle de « gendarmes » chargés de contrôler les entreprises, de l’autre, elles encouragent ces dernières à flirter avec l’illégalité…

    Des géants qui font les lois (au sens propre) dans les paradis fiscaux

    À force de fréquenter les paradis fiscaux, les géants de l’audit ont fini par s’y sentir comme chez eux.

    Le journaliste britannique Nicholas Shaxson raconte comment ils font la pluie et le beau temps dans l’île de Jersey.

    Les législateurs de ce charmant territoire se contentent souvent de transcrire dans la loi des projets livrés clé en main.

    « Je vais être honnête, je ne comprends pas les détails, mais je crois les avocats et les banquiers quand ils assurent que c’est nécessaire », avoue un élu avec candeur !!! (1)

    Pressions et lobbying

    Le Luxembourg est un cas extrême. Dans l’Union européenne, les Big Four exercent une influence plus souterraine. Objectif : freiner toute législation gênant les multinationales. Ils siègent en bonne place dans divers groupes d’experts. En avril 2013, quand la Commission européenne lance une « plateforme de réflexion » pour lutter contre « l’optimisation fiscale agressive », qui retrouve-t-on parmi les participants ? PwC, épinglé 18 mois plus tard dans le « Luxembourg Leaks » !

    Gérer les États comme des entreprises

    Là ça devient grave !

    Les Big Four ne se contentent pas de jouer les experts auprès des entreprises et de l’Union européenne. Depuis 30 ans, ils ont diversifié leur clientèle, démarchant États et collectivités. Leur essor s’inscrit dans le tournant néolibéral des années 1980. Leur philosophie est simple : les États doivent être gérés comme des entreprises, avec l’« optimisation » des coûts comme objectif.

    L’État français fait régulièrement appel aux Big Four. Lors du lancement de la Révision générale des politiques publiques (RGPP) en 2007, vaste réforme de l’État visant à tailler dans les dépenses publiques, le gouvernement a mandaté plusieurs firmes, parmi lesquelles Ernst & Young.
    Coût de l’opération – payée par le contribuable : 111 millions d’euros ! Alors que c’était le travail des fonctionnaires de Bercy !!!

    Les collectivités locales font également appel à ces géants de l’audit. En France, KPMG conseille 6000 agglomérations, départements et régions pour pallier à l’incompétence des élus !
    « Pour un service public plus simple, plus efficient, plus responsable – en un mot : plus durable, KPMG accompagne les acteurs publics », proclame la firme.
    Joli morceau de langue de bois. Un auditeur chevronné travaillant pour un des Big Four explique, de manière plus crue :

    « De plus en plus de collectivités viennent nous trouver, parce qu’elles ne peuvent plus assumer toutes leurs missions en raison de la baisse continue des dotations de l’État. Notre rôle est de leur dire : « Il va falloir vous amputer d’un membre, nous allons vous expliquer s’il faut sacrifier un bras ou une jambe. » Après un audit complet du budget de la collectivité, nous proposons l’abandon de certaines missions ou l’externalisation de certains services (informatique, nettoyage, etc.) C’est ça ou la banqueroute. »

    Quand KPMG entre au Vatican

    La multiplication des « réformes structurelles » libérales dans les pays du Sud, sous l’impulsion du FMI ou de la Banque mondiale, a ouvert un marché prometteur aux Big Four. Les pays africains, notamment, mandatent les géants de l’audit pour les conseiller lors de la privatisation de leurs secteurs publics. La Côte d’Ivoire, pourtant l’un des pays les plus pauvres du monde, aurait ainsi déboursé 800 000 euros pour s’offrir les services de PwC, dans le cadre de la privatisation de cinq banques publiques. Au cours de l’appel d’offres, son concurrent KPMG n’aurait pas hésité à réclamer 2 millions d’euros…

    À force de démarcher les États de la planète, les Big Four s’entichent de clients improbables. Qui aurait pu penser que le Pape s’adresserait un jour à KPMG pour mettre de l’ordre dans les comptes du Vatican ? François Ier espère ainsi tourner la page des scandales financiers successifs qui ont marqué le Saint-Siège. La mission de KPMG sera « d’améliorer la transparence » de la comptabilité du Vatican.

    Il est vrai qu’en matière de transparence fiscale, les Big Four ne manquent pas de savoir-faire…

    (1) En 1995, les cabinets d’audit réussissent à faire voter dans l’île un statut juridique sur mesure pour eux, le « limited partnership » (ou partenariat à responsabilité limitée). Un statut qui cumule les avantages de la faible transparence, de la fiscalité réduite et de la limitation de responsabilité en cas de faillite. L’idée est de menacer ensuite le Royaume-Uni de s’exiler à Jersey si les Britanniques ne votent pas un texte identique. Opération réussie : un matin, les législateurs de Jersey trouvent le projet de loi sur leur bureau, une campagne de lobbying pousse les plus hostiles à céder. Le sénateur récalcitrant Stuart Syvret découvre qu’un de ses collègues, fervent défenseur du projet de loi, travaille pour le cabinet juridique qui a coécrit le texte avec PwC… Une fois la loi votée à Jersey puis à Londres, les géants de l’audit adoptent ce statut de « limited partnership ».

    Plus près de nous, le cas luxembourgeois est éclairant. La proximité entre les géants de l’audit et le gouvernement saute aux yeux. Un député aurait avoué que le Parti Démocratique (PD, libéral) a rédigé son programme électoral avec l’aide active des Big Four. Avec un mot d’ordre simple : rendre la fiscalité encore plus attractive pour les entreprises.

    Mais il y a mieux. En 2013, Alain Kinsch, patron d’Ernst & Young Luxembourg, a failli devenir… ministre des Finances. À défaut d’obtenir le portefeuille, Kinsch a participé à l’élaboration du programme de la coalition au pouvoir. Une consanguinité qui ne choque même plus, dans un pays où le secteur financier pèse 30% du PIB.