Mais, pour qui roule la Turquie ?

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Turquie
Des tanks turcs déployés à la frontière avec la Syrie, le 7 octobre. | AFP/ARIS MESSINIS

Source : Courrier International

Des otages turcs ont été libérés en échange de 180 djihadistes

Le 20 septembre, l’Etat islamique (EI) libérait 49 otages. Employés par le consulat turc de Mossoul [plus grande ville d’Irak après Bagdad], ces diplomates turcs, ainsi que leurs familles et trois fonctionnaires irakiens, avaient été enlevés par l’EI au moment de la prise de Mossoul, en juin. Le président turc Recep Tayyip Erdogan a salué cette opération secrète réussie, assurant qu’elle n’avait nécessité « ni tirs ni rançons ».

OK bravo, cependant …

Or, d’après des informations publiées par The Times ce 6 octobre, les 49 otages auraient en réalité été échangés par la Turquie contre 180 prisonniers djihadistes, dont deux Britanniques. Le quotidien a pris connaissance de la liste secrète sur laquelle figurent les prisonniers concernés qui aurait fuité par l’intermédiaire d’une source proche du gouvernement turc. Parmi les 180 djihadistes libérés se trouvent, en plus des deux Britanniques, neuf citoyens européens qui étaient tous détenus par les autorités turques, à savoir trois Français, un Suisse, un Belge, deux Suédois et deux Macédoniens. The Times précise que les deux djihadistes britanniques seraient Shabazz Suleman, 18 ans, et Hisham Folkard, 26 ans.

Si on peut se demander légitimement, de quel côté est la Turquie, il est cependant clair qu’elle est contre les Kurdes. Il suffit de voir comment ils laissent ces populations se faire massacrer sans intervenir alors que leurs forces sont massées à quelques encablures. Ils empêchent plus les Kurdes de Turquie d’aller aider leurs frères que d’aller stopper l’EI.

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