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  • Que n’avons-nous quelques Sénèque parmi nous !


    Source Nicolas Bonnal Réseau International.

    Et quelle belle langue que le latin !

    Extrait de Sénèque, Lettres à Lucilius, livre I, lettre XIII

    Je pense à toutes les paniques que nous instillent les médias-catastrophes pour nous conditionner et nous manipuler – pour vendre aussi (indices d’écoute et pubs) ! Attentats, crise, chômage, islamisme, fascisme, intolérance…

    Ce n’est pas tout :

    Réchauffement climatique, cyclones, invasions-migrations, guerre contre la Russie, troisième guerre mondiale, achat d’or, tout est pire chez les antisystèmes qui sont souvent plus trouillards. Et que tout va s’écrouler, et que j’ai acheté de l’or, et que j’ai creusé un trou sous la terre pour me cacher en cas d’occupation par les Alien ! La vérité, comme dit mon vieil ami Vittorio, c’est qu’il faut réagir quand on a mal, pas quand on a peur !

    Sénèque donc :

    animus sibi falsas imagines fingit

    Oui, l’âme imagine trop de choses fausses, on est bien d’accord, ô sage de Cordoue !
    « Il y a, ô Lucilius, plus de choses qui font peur qu’il n’y en a qui font mal, et nos peines sont plus souvent d’opinion que de réalité. »

    C’est trop beau, alors on cite en latin :

    Plura sunt, Lucili, quae nos terrent quam quae premunt, et saepius opinione quam re laboramus.

    « Je te parle ici le langage non des stoïciens, mais de l’autre école, moins hardie. Car nous disons, nous, que tout ce qui arrache à l’homme la plainte ou le cri des douleurs, tout cela est futile et à dédaigner. Oublions ces doctrines si hautes et néanmoins si vraies : ce que je te recommande, c’est de ne pas te faire malheureux avant le temps (ne sis miser ante tempus) ; car ces maux, dont l’imminence apparente te fait pâlir, peut-être ne seront jamais, à coup sûr ne sont point encore. Nos angoisses parfois vont plus loin, parfois viennent plus tôt qu’elles ne doivent ; souvent elles naissent d’où elles ne devraient jamais naître.
    Elles sont ou excessives, ou chimériques, ou prématurées. »

    Du latin encore :

    aut augemus dolorem aut praecipimus aut fingimus.

    « Examine d’abord si des signes certains présagent la venue du mal, car presque toujours de simples soupçons nous abattent, dupes que nous sommes de cette renommée qui souvent défait des armées entières, à plus forte raison des combattants isolés. Oui, cher Lucilius, on capitule trop vite devant l’opinion… »

    Ita est, mi Lucili: cito accedimus opinioni

    Sénèque parle étonnamment de l’opinion, comme on parle aujourd’hui de l’opinion publique fabriquée de A à Z. Mais si elle n’était pas fabriquée par le neuro-piratage de nos prétentieux, si elle était naturelle cette opinion ?

    Sénèque encore :

    « On ne va point reconnaître l’épouvantail, on n’explore rien, on ne sait que trembler et tourner le dos comme les soldats que la poussière soulevée par des troupeaux en fuite a chassés de leur camp, ou qu’un faux bruit semé sans garant frappe d’un commun effroi. »

    Un peu de latin encore, cette langue qui nous faisait peur au lieu de nous instruire :

    « et sic vertimus terga quemadmodum illi quos pulvis motus fuga pecorum exuit castris aut quos aliqua fabula sine auctore sparsa conterruit. »

    Et il ajoute, le précepteur suprême :

    « Je ne sais comment le chimérique alarme toujours davantage : c’est que le vrai à sa mesure, et que l’incertain avenir reste livré aux conjectures et aux hyperboles de la peur. »

    Plus grave :

    « Aussi n’est-il rien de si désastreux, de si irrémédiable que les terreurs paniques : les autres ôtent la réflexion, celles-ci, jusqu’à la pensée. Appliquons donc ici toutes les forces de notre attention. Il est vraisemblable que tel mal arrivera, mais est-ce là une certitude ? Que de choses surviennent sans être attendues, que de choses attendues ne se produisent jamais ! Dût-il même arriver, à quoi bon courir au-devant du chagrin ? Il se fera sentir assez tôt quand il sera venu : d’ici là promets-toi meilleure chance. »

    Sénèque regrette que l’on se rende la vie impossible avec toutes ces histoires de catastrophes :

    « Or la vie n’est plus d’aucun prix, nos misères n’ont plus de terme, si l’on craint tout ce qui en fait de maux est possible. Que ta prudence te vienne en aide, emploie ta force d’âme à repousser la peur du mal même le plus évident ; sinon, combats une faiblesse par une autre, balance la crainte par l’espoir. »

    Il est vrai que la peur affole et crée du flux ! Sénèque, envoyant le troupeau s’agiter :
    « Représente-toi souvent combien la majeure partie des hommes, alors qu’ils n’éprouvent aucun mal, qu’il n’est pas même sûr s’ils en éprouveront, s’agitent et courent par tous chemins. C’est que nul ne sait se résister, une fois l’impulsion donnée, et ne réduit ses craintes à leur vraie valeur. »

    On me parla à l’école de ce sage de la Grèce antique qui sortit de sa ville les mains vides. Et quand on le questionna sur ses biens : « je les ai tous avec moi ».


  • SAGESSE AMERINDIENNE.


    Un amérindien et son ami, en visite au centre ville de New York, marchaient près de Times Square dans Manhattan. C’était durant l’heure du lunch et les rues étaient bondées de monde. Les autos klaxonnaient de plus belle, les autos taxi faisaient crisser leurs pneus sur les coins de rue, les sirènes hurlaient et les bruits de la ville rendaient presque sourd. Soudain, l’amérindien dit, « j’entends un grillon. »
    Son ami répondit, « Quoi? Tu dois être fou. Tu ne pourrais jamais entendre un grillon au milieu de tout ce vacarme! »

    « Non, j’en suis sûr, » dit l’amérindien, « j’entends un grillon. »

    « C’est fou, » dit l’ami.

    L’amérindien écouta attentivement pendant un moment, puis traversa la rue jusqu’à un gros planteur en ciment où poussaient quelques arbustes. Il regarda à l’intérieur des arbustes, sous les branches et avec assurance il localisa un petit grillon. Son ami était complètement stupéfait.

    « C’est incroyable, » dit son ami. « Tu dois avoir des oreilles super-humaines ! »

    « Non, » répondit l’amérindien. « Mes oreilles ne sont pas différentes des tiennes. Tout ça dépend de ce que tu cherches à entendre. »

    « Mais ça ne se peut pas ! » dit l’ami. « Je ne pourrais jamais entendre un grillon dans ce bruit. »

    « Oui, c’est vrai, » répliqua l’amérindien. « Ça dépend de ce qui est vraiment important pour toi. Tiens, laisse-moi te le démontrer. »

    Il fouilla dans sa poche, en retira quelques sous et discrètement les jeta sur le trottoir. Et alors, malgré le bruit de la rue bondée de monde retentissant encore dans leurs oreilles, ils remarquèrent que toutes les têtes, jusqu’à une distance de sept mètres d’eux, se tournaient et regardaient pour voir si la monnaie qui tintait sur le pavement était la leur.

    « Tu vois ce que je veux dire? » demanda l’amérindien. « Tout ça dépend de ce qui est important pour toi. »


  • La NASA annonce la découverte de 7 planètes similaires à la Terre


    Photo : Système TRAPPIST-1. | NASA/JPL-Caltech

    Source : http://www.albartlett.org/presentations/arithmetic_population_energy_transcript_french.html

    Via : http://www.pauljorion.com/blog/2017/02/22/coloniser-les-planetes-pour-sauver-lhumanite-vraiment-par-philippe-van-averbeke/

    Beaucoup imaginent que trouver d’autres planètes en vue de les coloniser pourrait sauver l’humanité.

    Est-ce si simple, même si nous arrivions à les coloniser ?

    Réflexion sur l’accroissement de la population

    Albert Allen Bartlett, né le 21 mars 1923 à Shanghai et mort le 7 septembre 2013 à Boulder (Colorado), était un professeur émérite de physique de l’université du Colorado à Boulder, aux États-Unis.

    Voici un extrait de Al Bartlett, Arithmétique, Population et Énergie :

    Les bactéries croissent en se dédoublant. Une bactérie se divise et devient deux, les deux se divisent et deviennent 4, qui deviennent 8, 16 et ainsi de suite. Supposons que nous ayons des bactéries dont le nombre double chaque minute. Supposons que nous placions une de ces bactéries dans une bouteille vide à onze heures du matin, et observions que la bouteille est pleine à midi pile. Il s’agit juste d’un cas ordinaire de croissance régulière, le temps de doublement est une minute, et il se passe dans l’environnement fini d’une bouteille. Je vais vous poser trois questions.

    Question numéro un : à quel moment la bouteille était-elle à moitié pleine ? Eh bien, le croiriez-vous ? À 11h59, une minute avant midi, parce que les bactéries doublent en nombre chaque minute.

    Seconde question : si vous étiez une bactérie quelconque dans cette bouteille, à quel moment réaliseriez-vous que vous allez manquer de place ?

    Examinons simplement la dernière minute dans la bouteille. À midi pile elle est pleine, une minute avant elle est à moitié pleine, deux minutes avant elle est au quart, avant, 1/8, avant, 1/16. Permettez-moi de vous demander, à 5 minutes avant midi quand la bouteille est seulement à 3% pleine et qu’il y a 97% d’espace libre ouvert au développement, combien d’entre vous réaliseriez qu’il y a un problème ?

    Parlons de la controverse actuelle sur la croissance de la ville de Boulder dans le Colorado. Il y a quelques années, quelqu’un avait écrit dans un journal qu’aucun problème de croissance de la population ne se posait à Boulder parce que, affirmait l’auteur, nous avons quinze fois autant d’espace libre que celui que nous avons déjà utilisé. Permettez-moi de vous demander ceci : quelle heure était-il à Boulder quand la surface d’espace libre était quinze fois celle que nous avions déjà utilisée ? Et la réponse est : il était midi moins 4 dans la vallée de Boulder.

    Maintenant supposons que deux minutes avant midi, certaines des bactéries réalisent qu’elles vont manquer d’espace et lancent une exploration à grande échelle de nouvelles bouteilles. Elles cherchent au-delà des mers et sur les plateaux continentaux extérieurs et dans l’Arctique, et elles découvrent trois nouvelles bouteilles. C’est là une découverte incroyable : trois fois le total des ressources connues auparavant. Il y a maintenant quatre bouteilles, alors qu’avant leur découverte il n’y en avait qu’une seule. Nous parlons certainement maintenant d’une société durable, ne pensez-vous pas ?

    Devinez-vous la troisième question ?
    Pendant combien de temps la croissance peut-elle continuer au vu de cette magnifique découverte ? À midi, une bouteille est pleine, et il en reste trois. À midi une, deux bouteilles sont pleines et il en reste deux. Et à midi deux, les quatre sont pleines et rien ne va plus.

    Il ne vous faut pas davantage d’arithmétique pour juger de l’absolue contradiction des affirmations que nous avons tous entendues et lues, proférées par des experts qui nous disent primo que nous pouvons continuer d’accroître nos taux de consommation de combustibles fossiles et secundo de ne pas nous inquiéter : il nous sera toujours possible de découvrir les nouvelles ressources dont nous avons besoin pour satisfaire les exigences de cette croissance.


  • Nous sommes ce que nous mangeons

    manger

    « Nous sommes ce que nous mangeons »

    En ces termes s’exprimait le philosophe allemand Ludwig Feuerbach (1804-1872), disciple de Hegel et chef de file du courant matérialiste. Deux siècles plus tard, cette affirmation est toujours d’actualité.
    Ce que nous ingérons par la bouche, notre organisme l’utilise pour se construire lui-même. Nous sommes faits de la nourriture que nous avalons, de l’eau que nous buvons, de l’air que nous respirons, des pensées, des espoirs et des craintes que nous nourrissons. Nous sommes également faits de l’influence qu’ont l’extérieur et autrui sur nous. Notre bien-être physique, mental, émotionnel et spirituel dépend de la qualité et de la pureté des substances qu’absorbe notre organisme.

    En général, on accorde assez peu d’attention à ce qu’on l’on ingère, il est rare qu’on se fasse la réflexion que cette substance fera partie de nous et qu’elle conditionnera nos processus chimiques, biologiques, énergétiques et spirituels. Si une substance est compatible avec notre nature, l’organisme l’assimilera sans effort et en tirera un bénéfice. Dans le cas contraire, notre corps subira cette action comme une pollution, il luttera pour en neutraliser les effets négatifs, lui faisant perdre de l’énergie. Lorsque notre organisme n’est plus capable d’éliminer les toxines introduites et accumulées, la maladie se manifeste dans la partie la plus touchée et la plus affaiblie de l’organisme.

    Le physique et le mental intimement liés

    En réalité, la nourriture n’influence pas uniquement le physique mais également la conscience et la manière de penser. On peut connaître un homme en fonction de ce qu’il mange. L’ingénieur français André Simoneton a prouvé que les radiations émises par un organisme sain avoisinent les 6500 angströms (unité de longueur valant 0,1 nanomètre, soit 1 dixième de milliardième de mètre) et subdivisent les aliments en trois catégories : les « morts », dont les radiations sont nulles (aliments cuits, alcool et sucre), ceux inférieurs à 3000 angströms (viandes, lait, fromages, confitures et pain), et ceux très élevés entre 8000 et 10000 angströms (fruits, légumes crus et lait maternel).

    Le botaniste allemand Von Bunge (1893-1890) a déclaré : « la vie se base sur la transformation de substance par le biais d’un processus qui libère des énergies, comme dans tout processus de transformation d’une entité chimique d’atomes et de molécules en une autre. » Et comment pourrait-il en être autrement ? Il y a des aliments qui guérissent et d’autres qui nuisent, c’est un fait.

    Conclusion

    Si nous mangeons de la merde, nous aurons des idées de merde !

    Pensez-y avant d’entrer cher Mac Do !


  • Aujourd’hui je chausse mes lunettes roses à monture verte …

    Source : http://www.cles.com/enquetes/article/10-bonnes-nouvelles

    Voici 10 bonnes nouvelles à partager.

    Le magasine CLES consacre son numéro anniversaire à 5 raisons d’espérer.. Ces constats sont à la fois surprenants et réjouissants. Des raisons d’espérer, n’est-ce pas ce dont nous avons le plus besoin aujourd’hui ?

    1. Deux siècles de progrès en vidéo

    Vous pensez que le monde va de plus en plus mal ? La vidéo du médecin et statisticien suédois Hans Rosling va vous décoiffer : mises en animation, 120 000 données sur 200 pays durant deux siècles vous montrent l’évolution de l’espérance de vie et du revenu par habitant pour toute l’humanité. Stupéfiant.

    2. La faim recule

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    Le nombre de personnes malnutries dans le monde a diminué de 173 millions depuis 1990, suivant le recul de la pauvreté qui a baissé de moitié. C’est la campagne la plus réussie du Programme alimentaire mondial (Source ONU).

    3. L’agriculture sème toujours plus bio

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    1,1 million d’hectares étaient engagés en bio, en France, fin 2014, soit une hausse de 5,4 % par rapport à 2013. Et de + 100 % par rapport à 2007.

    4. Education : le niveau monte

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    En 1995, 3 % des élèves du primaire sont initiés aux sciences. En 2015, ils sont 50 %.

    5. Deux fois moins de pesticides et d’insecticides

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    63 700 tonnes de pesticides et d’insecticides ont été utilisées en France en 2012, contre 120 500 tonnes en 1999. Une conséquence de l’augmentation des surfaces bio et du plan Ecophyto, lancé en 2008, qui s’était fixé un objectif de réduction de 50 % des pesticides d’ici 2018.

    6. Les homicides en chute libre

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    7. On mange de plus en plus bio

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    9 Français sur 10 ont consommé occasionnellement des produits bio en 2014 (contre 75 % en 2013) et 6 sur 10 régulièrement, c’est-à-dire au moins un produit bio une fois par mois (contre 49 % en 2013). Source : baromètre Agence Bio / CSA, janvier 2015.

    8. La solidarité retisse nos liens

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    15 millions de bénévoles œuvrent, en France, au sein de 1,1 million d’associations qui, par ailleurs, emploient 1,9 million de salariés (à temps plein ou partiel).

    9. L’énergie se fait propre

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    35%, c’est la baisse de l’émission de CO2 des voitures particulières neuves, entre 1995 et 2013. Elle est ainsi passée de 176 g à 117 g de CO2/km. Source : Ademe.

    10. Ils râlaient déjà…

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    Un prêtre égyptien, 2 000 ans avant notre ère :

    « Notre monde a atteint un stade critique. Les enfants n’écoutent plus leurs parents. La fin du monde ne peut pas être très loin. »

    Hésiode, 720 avant notre ère :

    « Je n’ai plus aucun espoir pour l’avenir de notre pays si la jeunesse d’aujourd’hui prend le commandement demain, parce que cette jeunesse est insupportable, sans retenue, simplement terrible. »

    Socrate, 470-399 avant notre ère :

    « Notre jeunesse est mal élevée, elle se moque de l’autorité et n’a aucune espèce de respect pour les anciens. Nos enfants répondent à leurs parents et bavardent au lieu de travailler. Ils sont tout simplement mauvais. »


  • Explosion du phénomène migratoire = effondrement de la société globale

    Sans titre
    Source Giulietto Chiesa Traduction : Christophe pour ilFattoQuotidiano.fr

    Exemple d’effondrement.

    Lorsqu’un phénomène, que l’on a laissé croitre démesurément, se présente soudain sous une forme et des dimensions telles qu’il ne peut plus être tenu sous contrôle par la société, que ce soit du point de vue économique ou du point de vue organisationnel.

    Les causes de ce qui se passe actuellement sont extrêmement complexes. Elles proviennent à la fois de la globalisation sauvage, des guerres, de la liberté de circulation des capitaux, du pillage opéré par l’Occident vis-à-vis du reste du monde, de la révolution technologique des moyens de communication, des moyens de transport, mais aussi de la coexistence de sociétés extrêmement différentes en termes de rythmes de vie et de culture.

    Le rythme et les accélérations imposés par l’Occident ont créé une situation explosive telle, que désormais l’Occident n’est plus capable de la contrôler. Les peuples occidentaux, insuffisamment préparés à ce phénomène, n’ayant pas mis en place les moyens d’accueil, n’étant pas informés sur ses causes, réagissent violemment et par la peur, et ne sont pas en mesure de l’arrêter. Les peuples qui émigrent en fuyant leur terre, agissent par nécessité, par instinct de survie, hypnotisés aussi par le modèle de vie et de consommation qu’ils entrevoient sur leurs téléphones portables ou leurs ordinateurs.

    Ni les uns ni les autres ne sont en mesure de comprendre ce qui se passe, et pourquoi.
    Il faut absolument réfléchir avec attention. Cela n’est que l’un des nombreux «effondrements» qui menacent la société globale.

    D’autres vont survenir : finance, énergie, eau, nourriture, climat : tous sont déjà hors de contrôle et candidats pour le prochain effondrement.


  • « L’EXIL » de John Berger

    John Berger
    John Berger, né le 5 novembre 1926 à Londres, est un écrivain engagé, romancier, auteur de nouvelles, poète, peintre, critique d’art et scénariste britannique, il vit en France à Quincy, petit hameau de Mieussy, Haute-Savoie. Il est le père du cinéaste Jacob Berger, du peintre Yves Berger et de Katya Andreadakis.

    Extrait d’un texe de John Berger, L’exil, 1985,

    [ … ] Jamais au cours de l’histoire autant de gens n’ont été déracinés qu’à notre époque.

    L’émigration, imposée ou choisie, au-delà des frontières nationales ou du village à la métropole, est l’expérience essentielle de notre temps.

    Que l’industrialisation et le capitalisme devaient exiger un tel déplacement des hommes, d’une ampleur sans pareille et accompagnée d’une violence d’un nouveau genre, l’annonce en avait été faite par l’ouverture des marchés d’esclaves au seizième siècle.

    Le front occidental de la première guerre mondiale, avec ses armées de conscrits « massés », fut une illustration plus tardive de la même pratique qui bouleverse, transporte, et concentre les humains dans un no man’s land. Plus tard, les camps de concentration à travers le monde ont suivi la logique de cette pratique continue. Comparer les maux est répugnant, car un mal plus grand ne justifie pas un plus petit. Si j’aligne ces événements, c’est simplement pour montrer l’ampleur du déracinement qui caractérise le monde moderne. Ce déracinement a créé et crée toujours le monde dans lequel nous vivons – même si parfois il se développe d’une façon moins spectaculaire.

    [ … ] La notion de foyer constitue le noyau central de la moralité domestique, qui protège la propriété de la famille (femmes comprises) ; simultanément, elle s’est étendue à la patrie (homeland), a fourni le premier commandement de la loi patriotique, et aidé à persuader les hommes de mourir dans des guerres qui, souvent, ne servaient que les intérêts de la classe dirigeante minoritaire. Et ces deux notions ont effacé le sens original du terme.

    A l’origine, le foyer représente le centre du monde, non pas au sens géographique, mais au sens existentiel.

    [ … ] Le foyer est le centre du monde, car c’est là où la ligne verticale croise l’horizontale. La ligne verticale monte au ciel et descend au pays des morts, sous la terre. La ligne horizontale représente la circulation terrestre, toutes les routes qui mènent à travers la terre à d’autres lieux. Ainsi c’est au foyer que l’on est le plus près des dieux du ciel et des morts sous la terre.

    Cette proximité permet d’espérer pouvoir les atteindre. Et en même temps, on se trouve au point de départ et de retour (si tout va bien) de tous les voyages terrestres.

    Le croisement des deux lignes, le réconfort promis par leur intersection sont des idées qui existaient probablement à l’état embryonnaire dans la pensée et dans les croyances des peuples nomades, mais ils emportaient avec eux la ligne verticale, tout comme les montants de leurs tentes. Pareillement, de nos jours, à la fin de ce siècle de déplacements sans précédent, des vestiges de ces sentiments subsistent dans la pensée et le cœur de millions de gens.

    J’y insiste car si on ne saisit pas ce que le foyer a signifié à l’origine, on ne comprendra jamais pleinement le sens de l’émigration.

    L’émigration n’est pas uniquement le fait de quitter un pays, de traverser l’eau, de vivre parmi des étrangers, c’est aussi défaire le sens du monde – et à l’extrême limite – s’abandonner à l’irréel qui est l’absurde.
    Naturellement, si l’émigration n’est pas imposée par la force des baïonnettes, elle est peut-être motivée par l’espoir. Au fils d’un paysan, par exemple, l’autorité traditionnelle du père peut sembler plus absurde et répressive que le chaos. (Le film Padre Padrone illustre ce cas avec une grande sincérité.) La pauvreté du village peut apparaître plus absurde que la criminalité de la métropole. Vivre et mourir parmi des étrangers peut sembler moins absurde que vivre persécuté et torturé par ses compatriotes. Tout cela est vrai. Mais émigrer signifie toujours démanteler le centre du monde, et l’aménager dans un monde confus, désorganisé et fragmentaire.

    Baudelaire est parmi les premiers qui nomment et décrivent le dénuement des nouvelles foules citadines, sans feu ni lieu :

    « Fourmillante cité, cité pleine de rêves
    où le spectre, en plein jour, raccroche le passant ! »

    Mais il ne faut pas généraliser. Le sentiment de perte lui-même alimente une attente. Il est facile de perdre de vue ce qui est historiquement invisible – comme si les gens ne vivaient que dans l’histoire et nulle part ailleurs !

    [ … ] Le foyer « de rechange » a peu de rapports avec le bâtiment.

    Le toit au-dessus de la tête, les quatre murs, sont devenus des choses « profanes », sans rapport avec ce que l’on vénère et garde au fond du cœur. Cette désacralisation est la conséquence directe des conditions sociales, de la pauvreté, du surpeuplement, de l’urbanisation hâtive, de la spéculation immobilière. En dernière instance, c’est la conséquence de l’absence de choix. Sans le processus de choix, aucun logement ne peut être un foyer.

    Dans le cas du logement traditionnel qui était un foyer, le choix avait pu être ancestral, même hors de portée de la mémoire des vivants. Mais tout acte de maintien ou d’amélioration approuvait et répétait le choix initial, qui n’était pas influencé par le goût. L’intuition avait fait choisir le lieu où se croisaient les deux lignes de vie. Aujourd’hui, les femmes et les hommes ont peut-être plus de choix que dans le passé – et cela est souvent vrai même pour les défavorisés de la société. Mais on a perdu d’une façon irrémédiable la possibilité de dire : « Ici, c’est le centre du monde. »

    [ … ] Pour les défavorisés, ce n’est pas la maison qui représente le foyer, c’est un ensemble de pratiques. Chacun a les siennes. Même si elles sont éphémères, grâce à leur répétition, ces pratiques choisies librement offrent plus de stabilité et plus de protection qu’aucun logement. Le foyer n’est plus un habitat, c’est l’histoire indicible d’une vie. Dans un cas extrême, le foyer n’est rien de plus que votre nom, car pour la plupart des gens vous êtes anonyme.

    [ … ] Après avoir quitté son foyer, l’émigrant ne trouvera plus jamais de nouvel endroit où se croisent les deux lignes de vie.

    La ligne verticale n’existe plus. Il n’y a plus de continuité entre lui et les morts ; maintenant les morts disparaissent tout simplement. Les dieux sont devenus inaccessibles. La ligne verticale s’est confondue avec le cercle du vécu individuel qui ne mène nulle part ailleurs qu’en soi-même. Les lignes horizontales, comme il n’y a plus de points fixes, d’appuis, constituent une sorte de plaine de distance nue, balayée par tout ce qui la traverse.

    [ … ] Depuis le début du XIXe siècle, au moins deux nouvelles aspirations se sont répandues dans une plus grande mesure.

    La première, c’est l’amour romantique et passionné. Dans un sens, ce qui arrive entre une femme et un homme en amour est hors de l’histoire. Dans les champs, sur les routes, dans les ateliers, à l’école, les choses se modifient continuellement ; au lit, il y a peu de changement. Mais la superstructure ajoutée à l’événement se modifie. Les émotions sont les mêmes, mais tout ce qui les entoure, change les attitudes sociales, les systèmes légaux, la moralité, l’eschatologie.

    L’amour romantique, au sens moderne, est un amour qui unit, ou espère unir, deux personnes déplacées. L’amitié, la solidarité, l’intérêt commun peuvent également unir ; mais c’est alors grâce à l’expérience et aux circonstances.

    [ … ] L’autre aspiration est d’ordre historique. Chaque émigrant sait au fond de son âme que le retour est impossible. Même si, physiquement, il est capable de revenir, il ne revient pas vraiment parce que l’émigration l’a profondément changé. Il est également impossible de retourner au vécu historique lorsque chaque village était au cœur du réel. Le seul espoir de refaire un centre est de faire un centre du monde entier. Une seule chose peut transcender le manque de foyer moderne ; la solidarité mondiale.

    Fraternité est un terme trop facile. Sans tenir compte de Caïn et d’Abel, la fraternité laisse espérer que tous les problèmes seront résolus. En réalité, beaucoup sont insolubles.

    D’où l’éternel besoin de solidarité.

    Aujourd’hui, dès la fin de la petite enfance, la maison ne peut plus jamais être un foyer, comme elle le fut en d’autres temps. Ce siècle, malgré ses richesses et ses systèmes de communication, est celui du bannissement. Un jour peut-être la promesse dont Marx fut le grand prophète sera-t-elle tenue ; alors le substitut de la protection d’un foyer ne sera pas uniquement notre propre nom, mais aussi notre présence collective et consciente dans l’histoire, et nous vivrons à nouveau au cœur du réel. Malgré tout, je peux l’imaginer.

    Entre temps, nous assumons non seulement notre propre vie, mais aussi les attentes de notre siècle.


  • Réflexions sur le totalitarisme post-moderne

    Totalitarisme1
    Par Yovan Menkevick pour Reflet Info

    Lorsque vos dernières bribes d’autonomie individuelle vous auront été retirées pour votre bien et celui de tous, il sera trop tard pour venir vous indigner et réclamer un retour en arrière. La société dans laquelle vous êtes plongé est une société totalitaire, bien que vous ne le sachiez pas et que — probablement — vous ne vous en rendiez pas vraiment compte.

    La raison principale de votre ignorance, au sujet du totalitarisme exercé quotidiennement par cette société — et dans laquelle vous vivez — est que vous êtes un acteur clef de ce totalitarisme.

    Bien entendu, cette affirmation vous révulse et vous semble inacceptable.
    Regardons ce qu’il en est…

    Boucle rétroactive du citoyen 2.0 (citoyen connecté)

    Totalitarisme2

    La majorité des citoyens n’aime pas trop la liberté. Particulièrement celle d’autrui.

    Fondamentalement, la liberté d’autrui est un affront, telle une aiguille plantée dans le corps débile des vies modernes et esclaves, fondées sur la pensée creuse.

    La liberté est pourtant là, à bout de bras, mais son exercice requiert quelques changements que peu d’entre vous effectue.

    Le premier exercice de la liberté est de refuser toute intrusion par l’image et le son des programmes télévisuels. Ces programmes sont un des piliers du totalitarisme post-moderne. Des piliers, il y en a 5, comme dans l’islam, (et comme dans tous les dogmes des religions monothéismes, même si leur nombre fluctue) :

    — La propagande tu regarderas, écouteras et digèreras
    — Des produits industriels tu consommeras
    — Les puissants tu contesteras
    — Ton impuissance tu constateras
    — Ton indignation sur le réseau tu délivreras

    Les deux premiers piliers sont des fondamentaux, les trois suivants sont avant tout des conséquences, une sorte de deuxième voie permettant au totalitarisme de se légitimer.

    Qui, en effet, accepterait d’être à ce point contraint, pressé, obligé, limité dans une société humaine, sans avoir le moindre espoir, une seule possibilité de se défendre ? La contestation, l’indignation, mêlées au constat d’impuissance sont les clés du totalitarisme post-moderne.

    Sans eux, la propagande et la consommation ne pourraient pas fonctionner : chaque esclave a besoin de penser et croire qu’il n’en est pas un, qu’il peut lutter contre ces phénomènes et changer les choses. Avec, à chaque fois qu’il tente de se rebeller, un constat amer : l’impuissance. Mais l’espoir d’y arriver la prochaine fois, ou sur la durée, persiste. Alors, pourquoi ne pas retourner devant les écrans, acheter quelques babioles et recommencer, tout en s’indignant de l’ensemble ?

    Bétail humain et Olympe moderne

    Totalitarisme3

    Une infime partie de l’humanité — quelques milliers d’individus — possèdent la quasi-totalité des ressources financières de la planète.

    C’est une première dans l’histoire.

    Le mode de vie de ces nouveaux dieux de l’Olympe est sans commune mesure avec le reste, au point qu’ils ne se considèrent même plus comme faisant partie de ce qui est nommé humanité.

    Ils ne mangent pas, ne se déplacent pas, ne se logent pas, ne se vêtissent pas comme les 99,9% des autres êtres humains. Leur pouvoir est immense, au point que les structures financières — les consortiums — qu’ils possèdent, sont en mesure de dicter leurs lois aux Etats, étant devenues puis puissantes que ceux-ci.
    Pour ces individus, les êtres humains sont devenus du bétail.

    Ils fournissent massivement l’alimentation industrielle de mauvaise qualité à ce même bétail afin de maximiser leurs profits, tout comme les vêtements confectionnés à la chaîne par des esclaves modernes, les appareils technologiques de distraction, et même les contenus des programmes : la totalité des besoins humains est couverte par cette poignée d’individus à la tête de quelques centaines de consortiums.

    Totalitarisme4

    Le monde comme terrain de jeu

    Le totalitarisme post-moderne est en passe de devenir la clef de voute des sociétés humaines. Le monde, dans sa globalité, est voué à se plier aux exigences des nouveaux dieux de l’Olympe qui, rappelons-le, n’ont de pouvoir que celui qui leur est offert par les populations fortement consommatrices de leurs biens et services. Le grand terrain de jeu du monde leur appartient, et les dernières barrières permettant aux superstructures financières de finir de s’emparer pleinement des sociétés humaines sans entraves sont en cours de sauter : TTP, TTIP, TISA, sont en cours de validation.

    Il ne restera absolument plus aucune restriction à l’appétit des dieux, qui finiront de verrouiller leur grand terrain de jeu.
    Leur but ultime ?

    L’immortalité physique et la continuation à travers les âges de leur domination sans partage. Il n’y a aucune raison qu’ils n’y parviennent pas avec un bétail aussi docile, qui leur mange dans la main. Particulièrement dans les pays les plus riches.

    Des grains de sable dans l’engrenage existent pourtant

    Totalitarisme5

    Ce que ne peuvent maîtriser les maîtres des consortiums est réduit et pourtant excessivement puissant.

    Le premier grain de sable est technologique.

    La pieuvre mondiale activée par les nouveaux dieux de l’Olympe s’appuie sur la technologie numérique. Des groupes de très haute compétence technologique sont en mesure de porter des coups sévères aux consortiums, et l’ont déjà fait. Les attraper est presque impossible, leur pouvoir de nuisance est bien plus grand que ce que le bétail humain ne l’imagine.

    Le deuxième grain de sable est ontologique.

    Le totalitarisme post-moderne demande le consentement des individus. Etre au monde autrement que dans le sens qui nourrit les consortiums est une arme qu’ils ne peuvent parer. Ne pas [ou presque pas] consommer leurs produits, ne pas regarder leurs images, exister dans la plus grande autonomie possible face à leurs produits, services et volontés.

    Le totalitarisme post-moderne est vaste, complexe, en pleine expansion, et pourtant il ne tient qu’au bétail de s’en préserver. S’il accepte de prendre conscience de son existence…


  • Réflexions sur l’avenir de la civilisation industrielle et nucléaire

    nucleaire 5
    Source : «Comment tout peut s’effondrer » Pablo Servigne et Raphaël Stevens
    Editions du SEUIL – 19€

    Un petit extrait de la présentation du livre

    Que savons-nous de l’état global de notre terre ?
    De l’état de notre civilisation ?
    Un effondrement des cours de la bourse est-il comparable à un effondrement de la biodiversité ?
    La conjonction et la pérennisation des «crises» peuvent-elles réellement entraîner notre civilisation dans un tourbillon irréversible ?
    Jusqu’où tout cela peut-il aller ?
    En combien de temps ?
    Pourra-t-on maintenir le geste démocratique ?
    Est-il possible de vivre un effondrement «civilisé», plus ou moins pacifiquement ?
    L’issue sera-t-elle forcément malheureuse ?

    En voici quelques extraits concernant le nucléaire qui n’est qu’un des problèmes abordés
    page 199
    …se pose un autre problème majeur, toujours le même: le risque nucléaire.

    Comment gérer la transmission du savoir

    Comment faire en sorte que les générations futures arrivent à «gérer» cette filière énergétique?
    Rien qu’aujourd’hui, celle-ci se trouve face à une situation dramatique de renouvellement du savoir.
    En France, par exemple, «le président d’EDF a déclaré en 2011 que, jusqu’en 2017, la moitié des agents travaillant dans le nucléaire partiront à la retraite.

    Comment est-ce qu’on forme la moitié des techniciens d’une flotte de 58 réacteurs nucléaires en 6 ans ? […]
    Beaucoup d’ingénieurs nucléaires jeunes diplômés n’entrent pas dans la filière ou la quittent après peu de temps».

    La perte de la transmission orale.

    Plus cocasse, des chercheurs américains se sont rendus compte que la meilleure manière de transmettre des savoirs sur de très longues périodes était la tradition orale, c’est à dire la transmission des mythes par la parole (et non par des écrits ou, pire, par des données électroniques).

    Ainsi, les experts nucléaires sont donc allés chercher conseil auprès des «spécialistes» de ces traditions: les rares indigènes américains encore vivants, ceux précisément dont le peuple a été chassé pour l’exploitation de l’Uranium …
    Sans le savoir technique déjà accumulé, comment feront les générations futures pour tenter de traiter la toxicité des déchets que notre génération a produits ?

    Voilà une question cruciale qui ne se pose que dans le meilleur des cas, celui où les quelque 230 réacteurs actuellement en fonctionnement auront pu être arrêtés avec succès.

    La pire des catastrophe : l’effondrement financier.

    En effet, non seulement les instabilités géopolitiques et le réchauffement climatique menacent gravement le fonctionnement normal des réacteurs (terrorisme, conflits armés, manque d’eau pour le refroidissement, innondations, etc), mais, en cas d’effondrement financier, économique puis politique des régions nucléarisées, qui pourra garantir le maintien en poste des centaines de techniciens et d’ingénieurs chargés de la simple extinction des réacteurs ?

    Bien entendu la vie ne s’arrête pas après un accident nucléaire, comme en témoigne le retour de la vie sauvage dans la région autour de la centrale de Tchernobyl et en particulier dans la ville fantôme de Pripiat ou encore à Fukushima.

    Mais de quelle vie s’agit-il ?

    De celle qui permettra à nos descendants de reconstruire une civilisation ?

    Exemple de Fukushima: les habitants de Naraha peuvent revenir !

    Avec l’objectif de faire revenir la population dans la région dévastée par l’accident nucléaire de Fukushima, le gouvernement japonais à l’intention de lever début septembre l’ordre d’évacuation de la localité de Naraha, dans la préfecture de Fukushima. Il s’agit d’une première pour une ville contaminée et entièrement évacuée après l’accident nucléaire de mars 2011.

    Les autorités nippones estiment que le niveau d’exposition à la radioactivité à Naraha, à 30 km de la centrale de Fukushima Daiichi, est revenu à un niveau inférieur à 20 millisieverts par an. Ce niveau permet en théorie, selon le gouvernement nippon, aux habitants d’y revivre presque normalement, même si la décontamination n’est ni intégrale ni parfaite.
    La levée de l’ordre d’évacuation suppose que les 7’400 habitants de l’agglomération pourront regagner leur domicile et y séjourner durablement. Mais les avis divergent sur cette question et les organisations écologistes s’insurgent contre ces conclusions.

    De très grands doutes

    «Le niveau de contamination est très variable dans cette localité et selon les maisons, ce qui risque de créer des tensions entre les personnes», a souligné Jan Vande Putte de Greenpeace.

    Initialement, le gouvernement voulait lever l’ordre d’évacuation mi-août, mais les anciens habitants ont protesté, encore apeurés par les radiations et jugeant que les infrastructures et les commerces de la ville n’étaient pas encore prêts. «Un mois de report ne change pas grand-chose et l’on peut avoir de très grands doutes sur l’état de préparation de la ville», a encore relevé M. Vande Putte.

    Jusqu’ici, le retour a été autorisé dans les parties évacuées de Kawauchi et Tamura, également dans la province de Fukushima, mais c’est la première fois que la levée va concerner une cité intégralement vidée de ses habitants.


  • « Diogène, reviens ! »

    Ce que la Grèce – le berceau de la civilisation occidentale – a déjà montré au monde devrait rendre leurs citoyens fiers ; rien de tel qu’un coup de feu de la démocratie pour rendre cinglés les dieux du néolibéralisme.
    On peut être tenté d’invoquer un Diogène post-moderne, le premier philosophe sans-abri [il vivait dans un tonneau, NdT], avec une lanterne, à la recherche d’un honnête homme (à Berlin? Bruxelles? Francfort?) Et ne jamais en trouver un.
    Diogène1

    Imaginons une autre rencontre que notre post-moderne Diogène pourrait avoir alors qu’il lézarde au soleil sur une place à Athènes, il eut alors la visite de la plus grande célébrité de l’époque, Alexandre le Grand :

    – Je suis Wolfgang Schäuble, le roi de la finance allemande.
    – Je suis Diogène le Cynique.
    – Y a-t-il une faveur que je puisse t’accorder ?
    – Oui. Ôte-toi de mon soleil !

    Diogène2

    Le Premier ministre Tsipras et le ministre des Finances Varoufakis ont récusé les rumeurs insistantes disant qu’ils accepteraient l’humiliation de rester dans la zone euro. Cela n’a servi qu’à radicaliser encore plus l’élite politico-économique allemande – de la Dame de Fer Merkel au ministre des Finances Schäuble. Leur secret pas si caché est qu’ils veulent virer la Grèce de l’euro aujourd’hui.


  • Des églises en mosquées … ?

    Mosquée 1

    Le président du CFCM, Dalil Boubakeur, a suggéré la semaine dernière sur Europe 1 que l’on mette les églises inoccupées à disposition des musulmans

    Cette proposition utilitariste n’a pas suscité de commentaire particulier de la part des responsables publics, alors qu’elle suscite une vague de réactions hostiles sur les réseaux sociaux. On notera une nouvelle fois la séparation entre les gens qui font les médias et ceux qui les consultent : journalistes et population ne s’intéressent décidément pas aux mêmes choses, et, serait-ce parfois le cas, n’ont pas sur elles les mêmes opinions.

    Cela a déjà été fait, et cela c’est mal terminé !

    Un peu d’histoire, l’histoire ne se répète pas, elle bégaie a-t-on fait dire à Karl Marx

    Il est une région, au huitième siècle, d’abord conquise par les Wisigoths catholiques, la Septimanie fut ensuite occupée par les Sarrasins, qui furent sollicités et encouragés par les barons locaux pour les délivrer de la rudesse de l’administration carolingienne.

    Cette présence nord-africaine avait été très favorablement accueillie par les populations, qui avaient pu bénéficier en peu de temps des avancées techniques musulmanes notamment en matière d’irrigation (implantation de norias) et d’architecture.

    Mosquée 2
    Academic dictionaries and encyclopedias. http://de.academic.ru/

    Mais … le printemps arabe n’a pas duré.

    Les Sarrasins étaient revenus d’Espagne, dont ils s’étaient rendu les maîtres, et étaient sortis du Royaume de Fez. Nîmes défendit pendant quelque temps le passage de la rivière du Vidourle à ces nouveaux conquérants Maures, mais ces derniers l’ayant traversée, ils s’établirent à Gallargues, à trois lieues de Nîmes. L’histoire nous apprend qu’en 725, après avoir occupé Narbonne et pris Carcassonne, les Arabes soumirent la ville de Nîmes, chassèrent, les moines des abbayes de Psalmodi, de Saint-Gilles, de Saint-Baudile, et s’avancèrent jusqu’à Autun et conservèrent leurs conquêtes du Languedoc jusqu’en l’an 736, environ vingt années.

    Que devient, alors, le christianisme ?

    Pendant ces temps-là, l’exercice de la religion cessa dans Nîmes et sa région, les églises furent détruites ou changées en Mosquées, et la religion Chrétienne interdite.

    En l’an 724, les habitants de Nîmes, tous Chrétiens, reçurent la Religion de Mahomet.

    C’est la dispersion des moines et la mise en fuite du clergé dépourvu d’évêques. Il n’y a plus eu d’évêques à Uzes et à Nîmes pendant pratiquement 120 ans de 660 à 780 environ.

    Et les malheurs continuent.

    En 731, Charles Martel fit plusieurs dégâts à Nîmes, menant la guerre contre le Comte de Bourgogne à qui appartenaient Marseille, Arles, et toute la Provence, de même que Nîmes, Montpellier, Béziers, et le Roussillon, et ruina la ville de Nîmes.

    Trois ans après, Charles Martel repris les armes de nouveau, retourna en Languedoc, et poursuivit jusqu’à Narbonne Antymus roi Sarrasin, qu’il vainquit.

    Il soumit à son obéissance Arles, Avignon, Nîmes, Montpellier, Agde, et Béziers, brûlant et rasant toutes ces villes, ce qui causa la plus grande désolation. Tout cela arriva après que Charles Martel eut délivré la Guyenne des Sarrasins, par la célèbre bataille de Poitiers.

    Il assiégea les Sarrasins la même année dans Nîmes et en l’an 736, il brûla la ville, et renversa toutes les maisons que le feu n’avait pu consumer, les Temples, les Basiliques, les Tours, les Murs, les Aqueducs, les Ponts, etc… furent tous renversés de fond en comble. Il ne nous en reste que ceux que nous connaissons à ce jour.

    Alors le Mahométisme s’acheva avec la destruction entière de la ville.

    Seul l’Amphithéâtre résista aux flammes, il ne fut brûlé qu’en partie, et les bas sièges renversés. Il fut quelque temps après le refuge des Visigoths, qui revinrent des Alpes et se logèrent dans les caves des Arènes, et rétablissant le Christianisme en l’an 743.

    Mais les libérateurs peuvent être pire que les occupants.

    Est-ce la raison pour laquelle les populations de ces contrées votent massivement et majoritairement pour les partis extrémistes ? Je ne sais, mais les gènes ancestraux doivent y être pour quelque chose.

    Mais attention, par exemple, à propos du libérateur Charles Martel que certains partis politiques encensent.

    La légende qui colle au nom de Martel doit être revue et corrigée sur un autre point : jamais les Francs n’ont eu de considération pour les habitants du sud de la Gaule. L’homme « gallo-romain », et particulièrement le citoyen de Toulouse, trop raffiné aux yeux du Franc fruste et inculte, était traité d’homunculus (petit homme) .

    Furieux d’avoir échoué par deux fois à Narbonne, Martel va se venger sur les populations locales (chrétiennes) à qui il reproche de ne pas l’avoir accueilli en sauveur. Sur le chemin du retour (vers ses terres du Nord), il se venge sur Agde, Béziers, Maguelone, Nîmes (dont il brûle les arènes !)

    Plusieurs chroniques l’attestent (Continuation de Frédégaire, Isidore de Beja, Chronique de Moissac, El Maqqari) :

    Les cités susceptibles d’être ou de devenir des repaires pour les musulmans sont ravagées. Maguelone est rasée, Montpellier n’est pas épargnée, et encore moins Nîmes :

    « Pour punir la ville qui a fait appel aux Arabes, Charles démolit les portes, abat les murailles et tente d’incendier les Arènes sous prétexte qu’elles sont aménagées en ouvrage défensif. Sur son ordre, ses guerriers entassent toute une forêt dans l’Amphithéâtre et y mettent le feu » .

    Mosquée 3


  • Et si les détenteurs des grandes fortunes étaient des malades mentaux !

    Syllogomanie1

    Le mal du capitalisme c’est l’accumulation des richesses

    «Le mal du capitalisme c’est l’accumulation des richesses, des biens et des pouvoirs» : alors le mal du capitalisme c’est l’égoïsme. Le capitalisme est une organisation sociale (pas qu’économique) qui répond aux attentes égoïstes des individus, il est antidémocratique : la démocratie est l’idéal que nos ancêtres avaient en tête quand ils sont entrés en société, chacun voulant y trouver la garantie de voir ses besoins de base comblés, acceptant ainsi qu’il en aille de même pour le reste du groupe ; or le capitalisme, en répondant d’abord aux attentes individuelles conditionne la solidarité – le travail nécessaire pour que les besoins de base de tous soient satisfaits – à l’accomplissement individuel.

    De quel mal souffrent-ils ?

    Ils souffrent d’une forme particulière de «syllogomanie»

    Ou «accumulation compulsive» (du grec σύλλογος «rassemblement»). C’est le fait d’accumuler de manière excessive des objets (sans les utiliser), indépendamment de leur utilité, de leur valeur ; parfois sans tenir compte de leur dangerosité ou de leur insalubrité. Certains accumulent les pots de yaourts vides, les plus dangereux accumulent des biens sous toutes les formes.

    L’accumulation excessive peut aller jusqu’à affecter la mobilité et interférer avec des activités de base, comme faire la cuisine ou le ménage, voire se laver ou dormir. Mais aussi diriger une entreprise ou un pays sans partage. On ignore s’il s’agit d’un trouble isolé ou, plutôt, du symptôme d’une autre affection, comme un trouble obsessionnel compulsif.

    Quel est le résultat de cette affection grave ?

    On compare souvent la fortune des plus riches avec les avoirs des « déshérités » des pays du sud et si cela nous choque sur le moment de savoir que les 80 personnes les plus riches du monde détiennent autant de patrimoine que les 3,5 milliards personnes les plus pauvres, cela nous laissent tout de même un peu indifférent.

    Certes, nous ne faisons pas partis des 80 personnes les plus riches, mais nous ne faisons pas non plus partie des 3,5 milliards les plus pauvres, les uns et les autres sont loin de nous.
    Alors nous allons faire une petite comparaison Franco-Française, ce sera peut-être un peu plus parlant …
    Allons-y :

    • 83 départements sont moins riches que la famille Mulliez (Auchan), première fortune de France
    • 73 départements sont moins riches que Liliane Bettancourt (L’Oréal), deuxième fortune de France
    • 71 départements sont moins riche que Bernard Arnault ( LVMH, Moet Hennessy, Louis Vuitton), troisième fortune de France
    • 65 départements sont moins riche qu’Alex Dumas ( Hermés Paris), quatrième fortune de France
    • … et la dix-neuvième fortune de France Ginette Moulin (Galerie Lafayette) est encore plus riche que deux départements français !

    Selon une enquête du journal économique belge « L’Echo », la Belgique accueille près de vingt des 100 plus grosses fortunes françaises. Une puissante campagne idéologique vise à montrer que ce sont les possédants et les très hauts revenus, qui sont victimes d’un État spoliateur : « Trop d’impôts, tue l’impôt », « une fiscalité confiscatoire », « l’insupportable pression fiscale », « l’impôt, extorsion de fonds »… Allons-nous plaindre ces pauvres riches?

    A titre d’exemple, avec l’une de ces fortunes seulement, on pourrait lancer et financer le plan quadriennal pour l’éducation supérieur et la recherche, par exemple. C’est bien l’ordre de grandeur. Mais puisqu’on vous dit qu’il n’y a pas d’argent … Une campagne idéologique lancée par ces « nantis », cible le cout du travail, trop important à leurs yeux … alors que c’est le cout du capital qui plombe les entreprises et engendre le chômage et la précarité!

    Les 100 plus grosses fortunes de France ont accumulé une fortune de 257 milliards d’euros en 2014 ! En pleine crise économique, cette somme est en progression de 10% par rapport à 2013. Pour illustrer ces inégalités croissantes qui traversent la société et pour leur donner une dimension spatiale, voici donc la carte des départements moins riches que nos riches.
    Syllogomanie2
    Pour cela, l’auteur a comparé le PIB départemental (richesse produite sur une année) et la richesse accumulé par les 4 plus grandes fortunes de France. Si cette carte est discutable sur le plan méthodologique, puisqu’elle met en relation un flux (la production de richesse par les départements au cours d’une année) et un stock (le patrimoine des 4 plus grandes fortunes françaises), elle illustre néanmoins efficacement la captation de richesses démesurée par quelques-uns au détriment du plus grand nombre.

    Ceci confirme la prémonition piquante du milliardaire Warren Buffet qui, interviewé en 2005 sur CNN, déclarait : «Il y a une lutte des classes, mais c’est ma classe, la classe des riches qui mène cette lutte, et nous sommes en train de la gagner».
    A méditer…

    « Ce n’est pas une crise économique, c’est beaucoup plus : la façon de vivre les uns avec les autres est remise en question. » (Albert Jacquard)


  • L’éthique du Prix Nobel de la Paix c’est du toc !

    Drones

    Le débat autour du droit de tuer taraude l’humanité depuis la nuit des temps.

    Toutes les sociétés et toutes les religions condamnent l’homicide, sauf si deux entités souveraines se donnent réciproquement le droit de se tuer mutuellement.
    C’est ce qu’on appelle la guerre. Aussi cynique que cela puisse paraître, les humains s’entretuent dans le cadre de réglementations précises : pour qu’un homicide soit licite, il faut que la guerre respecte certaines formes. Pour que la guerre soit juridiquement conforme au droit international chaque belligérant doit être en capacité de tuer son ennemi. C’est précisément ce principe fondamental du droit international qui est remis en cause par l’utilisation du drone.

    Certes, cela fait déjà bien longtemps que les militaires cherchent à accroître la portée balistique de leurs armes pour minimiser les risques, mais jamais un tel niveau d’asymétrie n’avait été atteint puisqu’avec le drone, l’action de tuer n’a même plus d’unité de lieu. Le soldat est tranquillement installé dans son fauteuil, joystick en main et yeux rivés sur l’écran : on ne parle donc plus d’une guerre mais d’une authentique chasse à l’homme. Le gibier n’a aucune chance de riposter, il est privé d’ennemi à tuer, le rapport de réciprocité s’annule donc.

    Un problème d’éthique difficile à résoudre.

    Les attaques de drones américains ont fait au moins 3400 morts en Afrique, au Moyen-Orient et en Asie centrale depuis 2002.
    L’administration Obama a affirmé, cette semaine, que ces frappes étaient «légales, éthiques et sages».

    Sans doute, mais …

    Les frappes de drones menées par l’administration Obama contreviennent aux droits de l’homme et doivent être dénoncées avec plus de vigueur par les alliés des États-Unis, croit l’une des sommités internationales sur la question, Mary Ellen O’Connell, titulaire de la chaire de droit international à l’Université Notre Dame (située à South Bend en Indiana ) et spécialiste des enjeux liés à l’usage de la force.
    Elle estime que l’administration Obama ne reçoit pas assez de critiques et de pressions de la part des pays occidentaux sur la question de ces assassinats extrajudiciaires.

    «Le Canada ne dit rien. L’Allemagne ne dit rien. La Suède ne dit rien. La Norvège, le Chili, la Finlande, l’Autriche… Personne ne dénonce cet usage. Personne n’agit», dit-elle en entrevue avec La Presse.

    L’arrivée au pouvoir du président Obama, en 2009, auréolé de son Prix Nobel de la Paix, laissait présager la fin de l’utilisation des drones. Or, dès sa première semaine à la Maison-Blanche, le nouveau président a autorisé une frappe de drone contre un «combattant ennemi» dans une maison au Pakistan, dans laquelle se trouvait notamment un bébé de 2 ans, qui est mort dans l’explosion.

    « Extrêmement vague »

    En entrevue avec La Presse, Noureen Shah, directrice du Projet pour le contreterrorisme et les droits de la personne à l’Institut des droits de l’homme de l’Université Columbia, à New York, dit avoir été surprise par le langage utilisé dans certains médias concernant l’usage des drones.

    La définition des cibles potentielles est extrêmement vague. Essentiellement, la Maison-Blanche et la CIA disent: Faites-nous confiance. Venant d’Obama, qui s’est présenté comme le candidat antiguerre, c’est préoccupant.

    Mme Shah note que l’administration Obama semble s’être laissé séduire par la simplicité et la flexibilité des drones.

    C’est une méthode attrayante, qui ne demande pas l’envoi de soldats au sol et qui ne coûte pas cher. Seulement, on sait que les attaques des drones tuent des civils innocents et des enfants (les bombardements massifs aussi). Au lieu de réclamer des enquêtes, l’administration Obama choisit de garder les informations pour elle. Ça donne l’impression qu’ils craignent la transparence.

    Comment un drone passe à l’attaque en cinq étapes

    1. Des pilotes postés dans une base de l’US Air Force, souvent celle de Creech, dans le désert du Nevada, observent durant des semaines des cibles dans des villages en Afghanistan ou au Pakistan, au moyen d’un drone Reaper.

    2. Les pilotes en viennent parfois à bien connaître les cibles qu’ils observent. «Je les vois avec leur femme, leurs enfants, aller au travail, etc.», a dit un pilote au New York Times, l’an dernier.

    3. Les pilotes reçoivent éventuellement l’ordre de tuer la cible (souvent lorsque ses proches ne sont pas présents).

    4. Les drones décollent et atterrissent à des bases locales en Afghanistan et en Arabie saoudite, notamment.

    5. L’US Air Force compte 1300 pilotes de drone, postés dans 13 bases aux États-Unis. La CIA a aussi un programme de drones, dont peu de détails sont connus.

    Comment cela se passe à des milliers de kilomètre de la cible

    Le Prix Nobel de la Paix 2009 : « Je suis vraiment bon pour tuer des gens ».

    Drones2
    (Source : Réseau Voltaire)

    Dans un ouvrage paru ce mois, les journalistes Mark Halperin et John Heilemann rendent compte de la campagne électorale présidentielle de 2012 aux États-Unis opposant Mitt Romney et Barack Obama.

    Très bien introduits dans les deux équipes, ils rapportent les propos des deux candidats. Selon eux, le président Obama aime à plaisanter avec ses collaborateurs des assassinats qu’il ordonne par drone.

    Il aurait ainsi déclaré : « Je suis vraiment bon pour tuer des gens ».

    La Maison-Blanche a décliné tout commentaire, le porte-parole se contentant d’indiquer que le président déteste les fuites. Durant sa présidence, le Prix Nobel de la Paix aurait fait ainsi assassiner entre 2 000 et 3 000 personnes.


  • La pensée du jour

    Quelqu’un a demandé au Dalaï Lama « qu’est-ce qui vous surprend le plus dans l’humanité? »,

    dalailama

    Pendant une interview, on a demandé au Dalaï Lama « qu’est-ce qui vous surprend le plus dans l’humanité? », sa réponse donne vraiment à réfléchir.

    « Les hommes… ! Parce qu’ils perdent la santé pour accumuler de l’argent, ensuite ils perdent de l’argent pour retrouver la santé. Et à penser anxieusement au futur, ils en oublient le Présent, de telle sorte qu’ils finissent par ne vivre ni le présent, ni le futur. Ils vivent comme s’ils n’allaient jamais mourir… et meurent comme s’ils n’avaient jamais vécu. »

    Sa réponse est vraiment saisissante et puissante. Bien sûr, il est facile de lire cette citation et de passer à autre page ou une autre vidéo, mais si vous prenez le temps de la laisser résonner dans votre esprit conscient pendant quelques minutes, la profondeur de ce qu’il dit vous frappera.

    Tout est à l’envers sur terre !

    Nous faisons beaucoup de choses à l’envers ici. Nous menons notre vie d’une manière tellement destructrice à bien des niveaux, il n’y a que l’argent pour la réparer. Pour obtenir cet argent nous devons travailler dans quelque chose que nous n’aimons pas la plupart du temps, ce qui bien sûr n’est pas bon pour notre santé pour commencer. Nous faisons tout cela en pensant à tous les « jouets » que nous pouvons acheter avec l’argent ou à ce que nous pouvons épargner pour la retraite sans savoir si nous l’atteindrons un jour.

    Dans un sens, nous sommes des esclaves sans le savoir.


  • La loi c’est la loi !…

    murphy

    Notre vie est rythmée par des lois naturelles

    La plus connue : La loi de Murphy

    Elle s’énonce de cette manière : « Tout ce qui peut mal tourner va mal tourner » ; (Edward A. Murphy Jr.).
    Selon une variante plus détaillée du même adage : « S’il existe au moins deux façons de faire quelque chose et qu’au moins l’une de ces façons peut entraîner une catastrophe, il se trouvera forcément quelqu’un quelque part pour emprunter cette voie ». Familièrement, cette loi est aussi appelée « loi de l’emmerdement maximum »

    Ne pas oublier aussi le célèbre Principe de Peter

    Principe valable pour les dirigeants d’entreprises et pour les hommes politiques. Ce principe s’énonce de la façon suivante :
    « Tout responsable tend à s’élever dans ses responsabilités jusqu’à son niveau d’incapacité»
    Suivez mon regard …

    La loi de la tartine beurrée :

    « Une tartine beurrée tombe toujours sur le côté beurré ». Application la plus célèbre de la loi de Murphy, elle fait l’objet d’une étude détaillée. Il s’agit également d’une expression parfois utilisée comme synonyme de « Loi de Murphy ».

    Loi de l’effet démo :

    Un objet, un logiciel, etc., utilisé au quotidien sans incident présentera un dysfonctionnement lors d’une démonstration, surtout en public. On parle aussi du démon de la démo

    La loi de Bouchard,

    Du nom de son créateur basé sur la loi de Murphy. La proportionnalité du risque d’un crash informatique (Fatal Error) est inversement proportionnel au nombre de sauvegardes faites. C’est-à-dire que, moins l’on sauvegarde souvent, plus le risque de « crash » est élevé.

    Loi de l’effet groupe

    Elle s’applique aux jeux. Quand on joue seul ou avec des personnes que l’on ne connaît pas, on est toujours gagnant. Mais dès que l’on joue en groupe, avec des personnes que l’on connaît très bien, cela devrait être forcément mieux, alors que c’est l’inverse qui se passe. On échoue systématiquement lamentablement.

    La loi de Finagle :

    o « S’il existe une possibilité pour qu’une expérience échoue, elle échouera. »
    o « Si quelque chose de mal peut se produire, cela arrivera. »
    o Une version extrême de cette loi dit que « s’il y a la moindre possibilité que ça rate, ça ratera ; s’il n’y en a aucune, ça ratera quand même. »

    La loi des séries,

    Elle postule qu’un événement désastreux doit en entrainer d’autres, similaires, à sa suite. On dit alors qu’« un ennui n’arrive jamais seul », ou encore « il y a des jours comme ça, où on ferait mieux de rester au lit ». (Jacques Chirac disait que « les emmerdes volent toujours en escadrille ».

    La loi de Stein :

    « Si un phénomène ne peut continuer indéfiniment, il s’arrêtera. » Cette loi fut énoncée par Herbert Stein président du Council of Economic Advisers, sous la présidence de Richard Nixon. Cette loi décrit les limites d’un système en déséquilibre, et peut être considérée comme un corollaire de la loi des séries décrite ci-dessus ;

    La loi de la trahison :

    « Si un individu a les moyens, l’occasion et les motifs pour trahir, il trahira »

    La loi du boomerang :

    Une mauvaise action qui ne détruit pas l’adversaire entraîne en retour une vengeance plus terrifiante que l’action qui l’a suscitée.

    La loi du texte imparfait :

    Un texte de loi aux termes équivoques sera utilisé par les juristes dans le sens qui leur semblera le plus avantageux à un moment donné. Un même juriste tournera la même loi dans des sens différents s’il y trouve son intérêt ;

    La loi du grain de sable :

    On peut réussir un exploit titanesque et être terrassé par une difficulté minime, un impondérable de derrière minute.

    La loi de complexification :

    Plus un plan est complexe, plus il risque d’échouer, plus il est simple, plus il a de probabilités d’aboutir ;

    La loi de la confiance :

    plus un individu insistera pour obtenir votre confiance, plus il risque de la trahir. Voir les hommes politiques.

    La loi du dictateur :

    Plus un dictateur est sanguinaire, plus il sera adulé ;

    La loi de Munich :

    Les meilleures intentions entraînent les pires effets (version moderne de l’adage : l’enfer est pavé de bonnes intentions).

    Loi de l’Acheteur de la Veille.

    « Le prix de vente d’un ordinateur baisse de 50 % le lendemain de son achat. »

    Loi de Turnaucka.

    « L’erreur est humaine, mais pour provoquer une vraie catastrophe, il faut un ordinateur. »

    Loi de l’Informatique.

    « Ne pensez jamais que ça va marcher au moment où vous en aurez le plus besoin. »

    Loi de Hofstadter

    « Les choses prennent plus de temps que vous en prévoyiez, même si vous prenez en compte la Loi de Hofstadter. .

    Loi du Cercle vicieux de Cavey.

    « Toute tentative de démonstration d’une Loi de Murphy quelconque qui échoue prouve que la loi est exacte. »

    Loi du rasoir d’Hanlon

    « N’attribuez jamais à de la malignité ce qui peut s’expliquer bien plus simplement par de la bêtise. »

    Loi de Sturgeon

    « 90 % de toute chose est de la merde. »

    Loi de Deniau.

    « D’abord les ennuis s’additionnent, ensuite ils se multiplient. »

    Lois Militaires

    Devise de Stallone

    « En cas de doute, tirez et videz vos chargeurs. »

    Militarisation de la Huitième Règle de Finagle.

    « Le travail d’équipe est fondamental, ça donne à l’ennemi d’autres cibles que vous. »

    Loi de Réciprocité

    « Si l’ennemi est à votre portée de tir, vous êtes aussi à sa portée. »

    Loi de Murphy israëlienne

    Après les déboires rencontrés lors du raid sur Entebbe, l’armée donnait cette interprétation « Dans toute opération, ce qui peut mal tourner tournera mal au pire moment.»

    Loi de l’autorité

    « Il y a trois solutions à un problème. Dans l’ordre : la bonne, la mauvaise, et la pire, celle de l’état-major ».

    Lois Politiques

    Comparaison de Churchill.

    « La démocratie est le pire des régimes, à l’exception de tous les autres. »

    Premier article de la Constitution murphyque.

    « Les politiciens sont là pour régler les problèmes que l’on n’aurait pas s’il n’y avait pas de politiciens. »

    Loi sur la Loi.

    « Les lois sont des toiles d’araignée sur lesquelles restent les petites mouches. Mais vous pouvez être sûr qu’il y a des grosses mouches qui les traversent. »

    Constatation de Cicéron.

    « Mieux vaut avoir des ennemis que des amis, les ennemis eux au moins sont fidèles. »

    Lois sur les Probabilités

    Loi de Gumperson.

    « La probabilité que quelque chose arrive est inversement proportionnelle à sa désirabilité. »

    Loi de Yellin.

    « La probabilité de gagner au loto est légèrement plus élevée si vous achetez un ticket. »

    Corollaire de Stewart.

    « L’ampleur de la catastrophe est directement proportionnelle au nombre de personnes qui regardent. »

    Loi des Shadok .

    « Plus ça rate, plus on a de chance que ça marche »

    Lois sur la Productivité

    Huitième Règle de Finagle.

    « Le travail d’équipe est essentiel. Ça donne quelqu’un d’autre sur qui rejeter la faute. »

    Loi de Westheimer.

    « Pour estimer le temps nécessaire pour une tâche, estimez le temps que cela devrait prendre, multipliez par deux, et changez l’unité de mesure pour la prochaine unité supérieure. On alloue ainsi deux jours pour une tâche d’une heure. »

    Loi de Gresham.

    « Les affaires triviales sont réglées rapidement, les affaires importantes ne sont jamais résolues. »

    La loi des 90/90 de la planification d’une tâche.

    « Les premiers 90 pourcents d’une tâche prendront les 10 pourcents du temps, et les derniers 10 pourcents prendront les autres 90. »

    Loi des récompenses de Shapiro.

    « Celui qui travaille le moins aura le plus de crédit vis-à-vis de ses supérieurs. »

    Loi Scientifiques

    Dogme de Finagle.

    « La Science est la Vérité. Ne vous laissez pas tromper par les faits. »

    Loi de la théorie et de la pratique

    « La théorie c’est quand ça ne marche pas mais que l’on sait pourquoi. La pratique, c’est quand ça marche mais qu’on ne sait pas pourquoi. Quand la théorie rejoint la pratique, ça ne marche pas et on ne sait pas pourquoi. »

    Algorithme de Valteau.

    « S’il existe une solution à N problèmes, alors elle engendrera (N+1) problèmes. »

    Première Loi de Finagle

    « Si une première expérience marche, quelque chose cloche. ».

    Vie quotidienne

    Théorème des Files d’Attente

    « La file d’à côté avance toujours plus vite. »

    Théorème de la Visite improvisée de Firwirr.

    « La probabilité que des amis viennent chez vous à l’improviste est inversement proportionnelle au niveau de remplissage du frigo. »

    Loi de Boob.

    « Vous ne retrouverez quelque chose qu’au dernier endroit où vous le chercherez. »

    Loi d’Archimède-Bell énoncée par Pierre Desproges.

    « Quand on plonge un corps dans une baignoire, le téléphone sonne. »

    Loi des Frères Lumière

    « La meilleure des photos est celle qu’on n’a pas eu le temps de prendre. »

    Corollaires

    « À la fin tout tourne mal ; si ça semble s’arranger, c’est que ce n’est pas encore la fin » ;
    « Rien n’est aussi facile qu’il n’y paraît. »
    « Toute chose prendra plus de temps que vous croyez. »
    « Toute solution amène de nouveaux problèmes. »
    « Laissées à elles-mêmes, les choses ont tendance à évoluer de mal en pis. »

    Corollaire de Farnsdick

    « Après que les choses soient allées de mal en pis, le cycle se répétera. »

    Corollaire de Numa

    « La probabilité de dire quelque chose de stupide est proportionnelle à la culture de son interlocuteur. »


  • La conscience collective de l’homo sapiens

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    La conscience collective nous fait créer un « système » dont nous sommes tous dépendants.

    Je ne suis pas un adepte de la « théorie du complot » qui voudrait qu’une poignée de nantis tirent toutes les ficelles mondiales.

    C’est beaucoup plus compliqué. Cependant je ne nie pas que certains ne profitent et n’amplifient pas un « système » qu’ils ne maitrisent pas mais qui leur est favorable et leur permet de s’enrichir.

    Nous sommes tous responsables car tous complices plus ou moins volontairement.

    La conscience collective de l’homo sapiens (sans sapience) qui veut avoir toujours plus, quitte à sacrifier un peu ou beaucoup son voisin. Cette attitude est dans nos gènes et plus la société est développée et plus nos agissements vont malheureusement dans ce sens.

    Comment nous participons tous individuellement à la construction du « système »

    Cela se passe à tous les niveaux, le petit employé de banques conseillera toujours les clients en fonction des intérêts de son employeur alors que cela ne lui rapporte rien de plus, mais c’est sa pierre à l’édification du système.

    Le moindre commerçant essaiera toujours de vendre son produit le plus cher possible et cacher un éventuel vice.

    Si un agriculteur peut rogner un peu la terre de son voisin, il le fera. Il utilisera engrais chimique et pesticide sachant que c’est mauvais pour lui et sa famille. Mais il dira je n’y peux rien je fais comme tous les autres.

    Les chercheurs chez MONSANTO ne sont pas des pervers prêt à empoisonner la planète, individuellement ils ne se sentent pas responsables, la responsabilité est collective donc individuellement ils sont innocents.

    J’ai moi-même travaillé avec le CEA, modestement certes, à l’élaboration des armements atomiques apportant ma pierre à la construction des armes de destruction massive. C’était ça, ou le chômage.

    Il y a des entreprises de fabrication de mines anti personnelles, les employés qui y travaillent ne sont pas des monstres, même si le résultat est monstrueux. Ils font leur boulot parce que c’est leur gagne-pain. Leur patron n’est pas plus horrible, il a décroché ce marché et il fait vivre cent ou mille collaborateurs avec fierté, il gagne de l’argent il profite du système et apporte sa pierre comme les autres.

    Les hommes politiques profitent du système et le font progresser pour plus de profit, ils font les lois qu’ils s’appliquent à eux-mêmes. Ils réduisent toujours plus les libertés individuelles pour mieux exercer leur pouvoir politique et pour « le biens des populations qui les ont élues. »

    Les émigrants en Amérique, en Australie ou de Palestine (la liste n’est pas exhaustive) n’ont pas hésité à massacrer collectivement les populations locales pour prendre leur place.

    La planète est pillée de toutes ses richesses naturelles. Chaque individu individuellement n’en tire que peu d’avantages et ne le ferait pas de lui-même, mais collectivement ça ne pose pas de cas de conscience. La destruction est collective et partagée.

    On pourrait ainsi, continuer à lister indéfiniment les exemples de la participation individuelle à la construction du « système ». Toutes ces actions ne sont pas coordonnées par une puissance politique et/ou financière supérieure.

    Nous avons une conscience collective que nous ne maitrisons pas et qui fonctionne comme une force séparée indépendante et généralement dominante par rapport à la conscience individuelle.

    La conscience collective a augmenté et s’est unifié avec la globalisation due à la mondialisation.

    Les sociologues Émile Durkheim ou Gustave Le Bon définissaient déjà au début du XX° siècle, ce phénomène en ces termes :

    « Une réunion d’individus quelconques, quels que soient leur nationalité, leur nombre, leur profession ou leur sexe, quels que soient aussi les hasards qui les rassemblent il se forme une âme collective, transitoire sans doute, mais présentant des caractères très nets. La collectivité devient alors ce que, faute d’une expression meilleure, j’appellerai une foule organisée, ou, si l’on préfère, une foule psychologique. Elle forme un seul être et se trouve soumise à la loi de l’unité mentale des foules. »

    Les agissements de cette conscience collective ne peuvent être modifiés que si chaque individualité se modifie. La tache semble impossible. Elle nous a fait créer des structures qui nous gouvernent et qui nous échappent.

    (A suivre : Qui gouverne les états ? )


  • Qui gouverne les états ? Comment les géants de l’audit ont pris le pouvoir

    BigFour2
    Source : d’après Alexis Moreau site Bastamag! .net

    La conscience collective a créé des structures qui nous gouvernent et qui nous échappent.

    Quel est le point commun entre le Vatican, le géant français Total et la métropole de Renne ? Tous ont fait appel au cabinet KPMG pour expertiser leurs comptes ou réformer leurs méthodes de gestion.

    KPMG, Ernst & Young, Deloitte et PwC sont les quatre principaux géants de l’audit.

    Méconnus du grand public, ces « Big Four » (Quatre Gros) conseillent gouvernements et multinationales, font la loi dans les paradis fiscaux et tissent leur toile dans les instances internationales. Leur chiffre d’affaires : 90 milliards d’euros. Ces multinationales au pouvoir grandissant, valident les comptes des entreprises, tout en les aidant à développer une « optimisation fiscale agressive ».

    Ce sont les juristes de ces quatre géants de l’audit – au surnom de « Big Four» (Quatre Gros) – qui ont rédigé les accords permettant aux multinationales d’esquiver le fisc via le Luxembourg. Bilan, plusieurs milliards d’euros « économisés » par les multinationales, aux dépens des contribuables. Des pratiques qui n’étonnent pas les professionnels.

    « En France, les grandes fortunes négocient directement leur niveau d’imposition avec le fisc, C’est la même chose au Luxembourg, sauf que ce sont les multinationales qui négocient ! »

    Les multinationales sont toutes clientes d’un Big Four, dans lequel travaillent des centaines de juristes. Elles disent à ces avocats : « Trouvez-moi un moyen de diminuer mon TEI (taux effectif d’imposition). »

    « Les avocats rédigent un mémo, pour construire le meilleur montage possible. On joue avec les failles et les avantages offerts par les systèmes fiscaux de la planète. » Dit Damien un juriste qui a travaillé chez un de ces géants de l’audit.

    Des conseils fiscaux vendus à prix d’or

    Combien coûtent ces mémos d’optimisation ? Leurs tarifs atteignent des sommets.

    « Ils sont négociés avec le client, en fonction du temps passé, détaille Damien. En moyenne, un associé d’un gros cabinet facture 600 euros de l’heure ; il travaille avec un ou plusieurs managers, qui facturent 350 euros »

    A l’arrivée, le coût des précieux documents peut dépasser 100 000 euros. En un an, le conseil fiscal rapporte à PwC la bagatelle de 6,4 milliards d’euros !

    Audit financier et conseil fiscal, le dangereux mélange des genres

    L’optimisation fiscale n’est pourtant pas la mission première des géants de l’audit. Leur rôle, comme leur nom l’indique, est d’«auditer» les multinationales. A eux quatre, les Big Four épluchent les comptes annuels des 500 plus grosses entreprises de la planète, pour garantir qu’ils ne comportent aucune irrégularité (expertise comptable). Cette double casquette pose la question : d’un côté, elles ont un rôle de « gendarmes » chargés de contrôler les entreprises, de l’autre, elles encouragent ces dernières à flirter avec l’illégalité…

    Des géants qui font les lois (au sens propre) dans les paradis fiscaux

    À force de fréquenter les paradis fiscaux, les géants de l’audit ont fini par s’y sentir comme chez eux.

    Le journaliste britannique Nicholas Shaxson raconte comment ils font la pluie et le beau temps dans l’île de Jersey.

    Les législateurs de ce charmant territoire se contentent souvent de transcrire dans la loi des projets livrés clé en main.

    « Je vais être honnête, je ne comprends pas les détails, mais je crois les avocats et les banquiers quand ils assurent que c’est nécessaire », avoue un élu avec candeur !!! (1)

    Pressions et lobbying

    Le Luxembourg est un cas extrême. Dans l’Union européenne, les Big Four exercent une influence plus souterraine. Objectif : freiner toute législation gênant les multinationales. Ils siègent en bonne place dans divers groupes d’experts. En avril 2013, quand la Commission européenne lance une « plateforme de réflexion » pour lutter contre « l’optimisation fiscale agressive », qui retrouve-t-on parmi les participants ? PwC, épinglé 18 mois plus tard dans le « Luxembourg Leaks » !

    Gérer les États comme des entreprises

    Là ça devient grave !

    Les Big Four ne se contentent pas de jouer les experts auprès des entreprises et de l’Union européenne. Depuis 30 ans, ils ont diversifié leur clientèle, démarchant États et collectivités. Leur essor s’inscrit dans le tournant néolibéral des années 1980. Leur philosophie est simple : les États doivent être gérés comme des entreprises, avec l’« optimisation » des coûts comme objectif.

    L’État français fait régulièrement appel aux Big Four. Lors du lancement de la Révision générale des politiques publiques (RGPP) en 2007, vaste réforme de l’État visant à tailler dans les dépenses publiques, le gouvernement a mandaté plusieurs firmes, parmi lesquelles Ernst & Young.
    Coût de l’opération – payée par le contribuable : 111 millions d’euros ! Alors que c’était le travail des fonctionnaires de Bercy !!!

    Les collectivités locales font également appel à ces géants de l’audit. En France, KPMG conseille 6000 agglomérations, départements et régions pour pallier à l’incompétence des élus !
    « Pour un service public plus simple, plus efficient, plus responsable – en un mot : plus durable, KPMG accompagne les acteurs publics », proclame la firme.
    Joli morceau de langue de bois. Un auditeur chevronné travaillant pour un des Big Four explique, de manière plus crue :

    « De plus en plus de collectivités viennent nous trouver, parce qu’elles ne peuvent plus assumer toutes leurs missions en raison de la baisse continue des dotations de l’État. Notre rôle est de leur dire : « Il va falloir vous amputer d’un membre, nous allons vous expliquer s’il faut sacrifier un bras ou une jambe. » Après un audit complet du budget de la collectivité, nous proposons l’abandon de certaines missions ou l’externalisation de certains services (informatique, nettoyage, etc.) C’est ça ou la banqueroute. »

    Quand KPMG entre au Vatican

    La multiplication des « réformes structurelles » libérales dans les pays du Sud, sous l’impulsion du FMI ou de la Banque mondiale, a ouvert un marché prometteur aux Big Four. Les pays africains, notamment, mandatent les géants de l’audit pour les conseiller lors de la privatisation de leurs secteurs publics. La Côte d’Ivoire, pourtant l’un des pays les plus pauvres du monde, aurait ainsi déboursé 800 000 euros pour s’offrir les services de PwC, dans le cadre de la privatisation de cinq banques publiques. Au cours de l’appel d’offres, son concurrent KPMG n’aurait pas hésité à réclamer 2 millions d’euros…

    À force de démarcher les États de la planète, les Big Four s’entichent de clients improbables. Qui aurait pu penser que le Pape s’adresserait un jour à KPMG pour mettre de l’ordre dans les comptes du Vatican ? François Ier espère ainsi tourner la page des scandales financiers successifs qui ont marqué le Saint-Siège. La mission de KPMG sera « d’améliorer la transparence » de la comptabilité du Vatican.

    Il est vrai qu’en matière de transparence fiscale, les Big Four ne manquent pas de savoir-faire…

    (1) En 1995, les cabinets d’audit réussissent à faire voter dans l’île un statut juridique sur mesure pour eux, le « limited partnership » (ou partenariat à responsabilité limitée). Un statut qui cumule les avantages de la faible transparence, de la fiscalité réduite et de la limitation de responsabilité en cas de faillite. L’idée est de menacer ensuite le Royaume-Uni de s’exiler à Jersey si les Britanniques ne votent pas un texte identique. Opération réussie : un matin, les législateurs de Jersey trouvent le projet de loi sur leur bureau, une campagne de lobbying pousse les plus hostiles à céder. Le sénateur récalcitrant Stuart Syvret découvre qu’un de ses collègues, fervent défenseur du projet de loi, travaille pour le cabinet juridique qui a coécrit le texte avec PwC… Une fois la loi votée à Jersey puis à Londres, les géants de l’audit adoptent ce statut de « limited partnership ».

    Plus près de nous, le cas luxembourgeois est éclairant. La proximité entre les géants de l’audit et le gouvernement saute aux yeux. Un député aurait avoué que le Parti Démocratique (PD, libéral) a rédigé son programme électoral avec l’aide active des Big Four. Avec un mot d’ordre simple : rendre la fiscalité encore plus attractive pour les entreprises.

    Mais il y a mieux. En 2013, Alain Kinsch, patron d’Ernst & Young Luxembourg, a failli devenir… ministre des Finances. À défaut d’obtenir le portefeuille, Kinsch a participé à l’élaboration du programme de la coalition au pouvoir. Une consanguinité qui ne choque même plus, dans un pays où le secteur financier pèse 30% du PIB.


  • J’aime et je n’aime pas !

    Charlie14

    J’AIME

    J’aime quand le peuple de France descend SPONTANEMENT dans la rue !

    J’aime quand nous clamons tous ensemble notre solidarité et notre unité pour défendre la liberté de notre presse quelle qu’elle soit, notre diversité et notre tolérance, nous parviendrons à couvrir les discours haineux et le bruit des armes.

    J’ai dit SPONTANEMENT.

    JE N’AIME PAS

    Je n’aime pas quand on lui demande de descendre dans la rue !

    Je n’aime pas quand nos soi-disant élites me demandent de le faire. Je suis libre de ma spontanéité et je ne défile pas comme un mouton docile derrière des représentants qui ne me représentent pas. Je n’ai pas besoin des recommandations de nos dirigeants pour manifester mon indignation.

    C’est leur incurie qui nous a conduits là où nous en sommes et ils voudraient que nous soyons tous derrière eux !

    C’est pourquoi je n’irai pas aux manifestations ORGANISEES !

    Mais, hélas …

    La liberté d’expression c’est bien, la Liberté c’est mieux. Ce qui est vraiment dommage c’est qu’il faut un acte odieux pour rassembler les Français qui vont eux-mêmes demander et voter à une grande majorité la suppression de leur liberté en acceptant le Patriot Act à la française qui est en cours de préparation depuis plusieurs mois !

    Au prétexte de la lutte contre le terrorisme, l’arsenal législatif français va être encore renforcé par des dispositions qui étendent dangereusement le pouvoir de surveillance des autorités et accentuent les restrictions des libertés individuelles

    « Les Français d’aujourd’hui sont comme les petits cochons des abattoirs de Chicago ; plein de grognements et de réticences. Mais à la fin, ils sortent bel et bien en boîtes de conserve…»
    (Confidence du Général de Gaulle à son secrétaire particulier le 2 février 1947)

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  • La bêtise humaine est incommensurable.

    Charlie

    RASSEMBLEMENT DE SOUTIEN SAMEDI 10 JANVIER 2015 A 11 H PLACE DES ÉCOLES A GOUDARGUES

    Tout est dit !

    Retenons de Bernard Maris, économiste assassiné à Charlie Hebdo, cette phrase tirée de son Antimanuel d’économie :

    « Et si l’inutilité, la gratuité, le don, l’insouciance, le plaisir, la recherche désintéressée, la poésie, la création hasardeuse engendraient de la valeur ? Et si les marchands dépendaient – ô combien ! – des poètes ? Et si la fourmi n’était rien sans la cigale ? Voici venu le temps d’affirmer, contre les économistes, que l’inutile crée de l’utilité, que la gratuité crée de la richesse, que l’intérêt ne peut exister sans le désintéressement. »


  • Pour relativiser et remettre les choses à leur place

    Voici la Terre! Voici l’endroit où nous vivons.

    univers1

    Oui mais …

    Voici les planètes du système solaire et leurs tailles comparées

    univers2
    Nous sommes ici

    Et dans la galaxie nous sommes là !

    univers3
    Toutes les étoiles du ciel que nous voyons la nuit ne font partie que de ce cercle jaune !

    Mais ouvrons davantage notre esprit.

    Avec seulement cette image prise par le télescope spatial Hubble, il y a des milliers et des milliers de galaxies, chacune contenant des millions d’étoiles, et chacune ayant ses propres planètes.

    univers4

    Cette image, dans le ciel représente le petit carré vert ci-après !
    univers5
    Notez qu’il faut garder cela à l’esprit – ceci est une image d’une très petite et minuscule partie de l’univers. Ce n’est juste qu’une fraction insignifiante du ciel de nuit.

    Maintenant partant de la Terre nous allons zoomer arrière de plus en plus

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    Zoom arrière vers le système solaire

    univers7

    Zoom arrière du système solaire vers les étoiles les plus proches : Le quartier solaire de l’espace interstellaire. Un petit morceau de la galaxie « Voie lactée »

    univers8

    Zoom arrière du quartier solaire de l’espace interstellaire vers le groupe local de galaxies

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    Zoom arrière du groupe local de galaxies vers le grand amas de galaxie dit : « amas de la vierge » représentant des millions de galaxies

    univers10

    Zoom arrière du grand amas de la Vierge vers les grands amas locaux qui entourent

    univers11

    univers12

    Nous nous prenons pour les maitres de l’univers, mais nous ne sommes RIEN !
    Et au milieu de tout ça, ils y a « des riens du tout » qui accumulent des dollars qui n’existent pas et « d’autres rien du tout » qui égorgent au nom de rien du tout !
    L’homo sapiens sans sapience et une erreur de la nature, un disfonctionnement qui va bientôt s’éliminé tout seul de l’univers


  • Internet une liaison distribuée ou décentralisée ?

    L’ingénieur américain Paul Baran, a travaillé à concevoir un système de communication capable de résister à une attaque nucléaire.

    Ces travaux ont donné lieu à la parution, en 1964, d’une série de rapports intitulée « On Distributed Communications ». Le premier de la série — « Introduction to Distributed Communications Networks » — comporte, page 16, ce schéma :
    Internet

    C’est à la fois clair, d’une absolue simplicité, et incroyablement évocateur.

    Ce que propose Baran, sur le schéma (C) de manière très audacieuse pour l’époque, c’est une infrastructure de communication sans centre névralgique, sans «point unique de défaillance» (single point of failure), et dont le maillage assure la résilience : même si l’un des points du réseau disparaît, l’information continue à circuler entre les autres.

    L’idée qu’on puisse « imaginer » une part de notre réalité connectée dans un schéma technique vieux de cinquante ans est intéressante. Car rien ne dit mieux que les diagrammes de Baran ce qu’est l’infrastructure d’Internet.

    L’Internet, ce n’est rien d’autre que ça :

    Internet1

    Quand bien même le réseau serait, comme toute dimension de l’espace social, soumis à des rapports de force complexes, mouvants, parfois brutaux, et pas toujours — loin s’en faut — en faveur des « périphéries agiles ». Et c’est bien pourquoi la préservation d’une infrastructure distribuée (et non pas décentralisée) est un enjeu politique en soi, la condition technique à l’exercice des libertés civiles à l’ère numérique.

    Ça c’est ce qu’on nous dit et c’est ce qu’on aime croire. Mais …

    Internet ce n’est pas « ça » (voir le schéma d’un réseau distribué).

    Si internet était un vrai réseau distribué alors chaque nœud du système (notre box à la maison par exemple si on exagère un peu) posséderait toutes les fonctionnalités nécessaires à faire fonctionner tout le réseau.

    Or il existe des nœuds centraux, des plateformes de stockage et de redistribution (et donc vitaux) pour internet qui effectuent des tâches que eux seuls sont capables de réaliser et il est impossible pour quiconque de non autorisé de mettre sur le réseau une machine qui sera capable de faire ce que ces nœuds centraux font.

    Donc internet est un réseau décentralisé et non un réseau distribué. Voir le schéma (B).

    Tous (ou presque) ces nœuds vitaux se trouvent aux USA

    Ils sont gérés par des organismes américains, soumis au « patriot act » rappelons le !

    Les américains sont les rois dans la défense de leurs intérêts. Ils l’ont bien assez prouvé, et continue à le prouver, sur la scène internationale depuis la seconde guerre mondiale.

    Internet, si le besoin se fait sentir, deviendra un élément de leurs chantages ce n’est donc pas pour rien qu’ils font tout pour garder la main mise sur ces nœuds centraux !

    Ne soyons pas naïfs, les américains ne sont les alliés que de eux même et de leur intérêt et de leur dollar.

    Concluons en disant, qu’il nous faudra faire attention dans l’établissement de notre société distribuée à ne pas créer une fausse société distribuée, c’est à dire créer une société décentralisée !

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