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  • Résultat des élections à St André d’Olérargues – Témoignage 2° tour.

    Exemple d’un petit village souvent représentatif de l’opinion nationale.

    Témoignage :
    Nous avons donc dépouillé dimanche au soir à 19h, sans connaître aucun résultat national, bien sûr.
    337 inscrits et 272 votants soit 80.7%.

    Le résultat définitif a été le suivant :

    Votes blancs 47 soit 17%
    Votes nuls 6 soit 1.8%

    Emmanuel Macron 126 voix soit 57.5%
    Marine Le Pen 93 voix soit 42.5%

    Je ne ferai aucun commentaire.


  • LE CHATEAU DE ST ANDRE D’OLERARGUES DANS LE GARD

    Article destiné à tous ceux qui connaissent St André d’Olérargues et qui s’intéressent à son histoire et, à tous les curieux qui aiment découvrir des coins de France inconnus.

    Deux site pour en savoir plus :

    Site officiel de la commune de St André d’Olérargues

    Site de l’Histoire de la commune de St André d’Olérargues

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    LE CHATEAU – DESCRIPTION GENERALE.

    On ne connait pas la date exacte de l’édification des premières pierres du château.

    Grâce à l’amabilité d’un futur acquéreur de cette bâtisse, que nous remercions vivement, nous avons pu avoir accès à la remarquable étude patrimoniale réalisée en 2004 par Claude PRIBETICH AZNAR. Architecte du Patrimoine – 30900 NIMES.
    Une partie des indications mentionnées ci-après sont issues de cette étude.

    Pour estimer la date des travaux il faut étudier d’une part, l’histoire de l’époque pour y déceler quelles ont pu être les motivations du propriétaire pour construire une telle bâtisse. D’autre part il faut étudier l’architecture du bâtiment qui peut apporter des indications précieuses de datation.

    D’aspect massif, la construction présente la disposition d’un logis cantonné de quatre tours circulaires. L’une d’entre elles (sud/est) est de taille et de structure différente des trois autres (fig. 115). Le corps central, sensiblement carré, est partagé, dans le sens nord/sud, par un refend. Répartis sur trois niveaux, les volumes habités sont composés aujourd’hui d’un rez-de-chaussée occupé par des annexes agricoles, d’un premier étage habité en partie, jusqu’il y a une dizaine d’années, par le propriétaire et d’un second étage de combles.

    Enchâssé au nord et à l’est dans un bâti datant du XIXe siècle, le château a de ce fait perdu la spécificité de son implantation d’origine, isolé au milieu de ses dépendances (cour, jardin, aires, écuries..). Sur le terrain, le pendage naturel est/ouest du terrain ne trouve pas d’écho dans la construction, le rez-de-chaussée est à peu de chose près, de niveau. Ce sont les aménagements du XIXe siècle et notamment les portes ouvertes à l’ouest qui ont nécessité l’installation d’emmarchements et d’une terrasse (disparue aujourd’hui) pour en faciliter l’accès.

    Extérieurement, la propriété était scindée en deux parties par un mur important jusqu’en 2006, vestige d’un partage lié à la vente du bien en 1816. Ce cloisonnement prolongeait le refend central de la bâtisse. Un jardin (à l’ouest) et une cour d’entrée (au sud-est) étaient ainsi délimités. La cour sud-est correspond à l’entrée dans la propriété. Des annexes, résultats d’extensions liées aux besoins agricoles des précédents propriétaires, grevèrent la parcelle et en réduisirent la lisibilité. Ces annexes accolées à la bâtisse sont aujourd’hui démantelées. Un garage, appartenant à un autre propriétaire, crée une enclave dans le volume de cette cour.

    LE CONTEXTE HISTORIQUE :

    On peut dire que ceux qui ont survécu à la famine du 14° siècle durent faire face à la peste qui suivit et les survivants durent subir les pillages, meurtres et viols des routiers et des brigands pendant la guerre de 100 ans. Pour rappel la guerre dura cent ans mais pas les combats. Il y eut de longues périodes ou la « soldatesque » ne combattait pas, ni pour un camp, ni pour l’autre. Ces routiers livrés à eux-mêmes pillaient les villages et l’insécurité était grande.
    Dans ce climat on peut aisément imaginer que le seigneur du lieu ait voulu construire un habitat fortifié pour protéger ses gens et ses serfs, voire pour stocker ses récoltes. De plus le château était pour lui un abri sécurisé pendant ses déplacements.
    Donc historiquement cette période du 14° siècle a été propice à la construction d’une première bâtisse fortifiée.

    QUELQUES DATES ET FAITS HISTORIQUES IMPORTANTS.

    En 1260, dans la reconnaissance que fait Dame Hermessinde à son suzerain l’évêque d’Uzès, elle cite le fief de St André d’Olérargues, mais elle n’y mentionne pas la présence de château en ce lieu, comme elle le fait cependant pour d’autres villages.

    Le fief appartenait en 1319 à Jean de Gardies. Ce siècle de calamités et de turbulences verra les propriétaires ou occupants se succéder. Après Jean de Gardies apparait en 1331 Jean de Malons. En 1340 c’est Robert Pons pour 2/3 du fief et Raymond de Sérignac de Pougnadoresse pour 1/3 qui font « reconnaissance » à l’évêque d’Uzès Guillaume III de Mandagout. Puis en 1349 la seigneurie est rétrocédée à nouveau à la famille de Gardies, Guillaume de Gardies devient le propriétaire des lieux. Puis c’est Raymond et Pons de Combes en 1360 coseigneurs alliés des de Gardies.
    Cette période où les propriétaires ou copropriétaires du fief se succèdent semble peu propice à la construction d’une bâtisse.

    Par contre, après 1349 les de Gardies et leur descendants et/ou alliés restent possesseurs de la terre jusqu’en 1454. Ceci représente près de cent ans de stabilité, qui a pu être propice à une construction fortifiée.

    En 1454 le fief est vendu à Etienne de Montdragon, pour acquérir ce bien il lui faut l’accord de son suzerain le seigneur évêque d’Uzès c’est l’acte de lauzime qui est l’autorisation donnée à des particuliers et moyennant redevance, de vendre, céder, échanger ou hériter (droit de mutation) une terre. Cet acte de lauzime précisait, je cite : (traduit en français par le chanoine Roman en 1901)

    « …tout le village et toutes ses dépendances, ses tènements, territoires, mandement et district, toutes les habitations et demeures, forteresse et dépendance dudit village de Saint André d’Oleyrargues, avec haute et basse justice, mère mixte impère, coercition, et tout ce que de droit il possède dans le dit village, sur les personnes et les choses et tout ce qu’il est sensé posséder …etc »

    Ceci tendrait à prouver que le château ou du moins une partie, comme nous verrons plus loin, avait été construit avant son acquisition.

    En 1493 terres et château furent vendus à Antoine de Bagnols seigneur de St Michel d’Euzet et Théobald d’Albert ou d’Aubert son gendre, fils de Jean Aubert baron de Montclus.
    L’acte de lauzime précise, alors :

    « Lauzime fait par l’évêque d’Uzès de la vente faite par Jacques de Montdragon à Antoine et Théobald de Bagnols, du village de Saint André, diocèse d’Uzès, avec haute et basse justice, censives, servitudes, laudines, treizain, herbages, devois, terres cultes et incultes, plusieurs prés, droits de ladite juridiction et ses dépendance, ses émoluments, et les honneurs et les charges connexes, lequel village et château est ainsi composé : du levant, la juridiction de Sabran et de St Marcel de Carreiret ; du couchant, la juridiction et le territoire de Verfeuil ; du vent droit, la juridiction et la terre de la Roque ; du marin, la terre et juridiction de St Marcel de Carreiret (…).

    Le lecteur remarquera la désignation originale de l’époque, concernant les quatre points cardinaux.

    Théobald d’Albert reste seigneur de St André d’Olérargues au moins jusqu’en 1524, soit 31 ans.

    Son fils ainé, Paul, lui succède à la tête de la seigneurie, il mourut sans enfant en 1553.

    Parallèlement chez leurs voisins de Lussan en 1550, Gaspard d’Audibert, seigneur de Lussan revient de la campagne d’Italie. Ayant vu l’inutilité des châteaux haut-perchés, et ayant admiré la beauté des résidences italiennes, il décide la construction d’un château près de la source d’un petit ruisseau nommé Le Fan au pied de Lussan. Ce château a une certaine ressemblance avec celui de St André qui, lui malgré tout, se veut d’un aspect plus « médiéval ».
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    Figure 115-1. Photo de l’auteur. Château de Fan à Lussan.

    Le frère de Paul, Edouard d’Albert de Mondragon, Seigneur de Saint André, Co Seigneur du Pin et de Cabrière, Chevalier de l’Ordre du Roi, Gouverneur d’Aigues Mortes, lui est substitué en 1563 dans le testament de leur père. Il épouse en 1564 Marguerite de Bourdicq, ils ont une fille unique Marguerite d’Albert (ou d’Aubert) qui gèrera légitimement la seigneurie à partir de 1569 suite au décès d’Edouard son père, elle a alors 4 ans.

    Il est intéressant de noter ici qu’Edouard, son père, se distingua dans les combats contre les protestants. Il contribua à la levée du siège d’Alès en 1569 et ravitailla cette ville. Il fut tué en novembre 1570 d’un coup de pistolet, étant venu défendre la ville de Nîmes que les protestants avaient surprise.
    Ces faits expliquent en partie pourquoi d’abord lui, puis sa famille tenaient à rénover et surtout fortifier le château pendant ces périodes troublées.

    Marguerite sa fille deviendra la « Dame de Saint-André et de Sabran » citée dans les textes.
    Ses parents et elle-même, quand elle fut plus âgée, réparèrent et embellirent cette demeure en vue peut-être de son éventuel mariage et sûrement en vue d’enrichir leur patrimoine. Une décoration, frappée d’un médaillon qui était sans doute, en décoration de clé de voute, au-dessus de la porte monumentale au pied de la grande tour d’escalier porte une date pouvant marquer la fin des travaux : 1587.

    Un an plus tard, elle a environ 23 ans, elle épouse le 19 février 1588 à Barbentane Charles d’Audibert (fils de Gaspard d’Audibert, seigneur de Lussan, de Valcroze, de Gauerguer et de St Marcel), dont nous avons parlé précédemment, mais elle conserve la seigneurie à son mon.

    Ainsi les d’Audibert de Lussan acquièrent la seigneurie de St André.

    Pendant ce temps à une trentaine de kilomètres, à Laudun, sur le mur intérieur de l’étroite cour d’une maison du village, située sur le rempart même, quelqu’un a gravé une petite pierre taillée en forme de livre ouvert, sur les deux pages desquelles a été tracée l’inscription suivante, en menus caractères assez mal formés :

    « Vive la foy catholique ! 1588 et le premier de juillet, M. de Montmorency vint, avec les
    Huguenots, assiga (assiégea) Laudun, et faict tirer 694 volées de canon, sans le prendre, et abattit le pont de Nisson »

    Charles d’Audibert rédige en 1622 un premier testament dans lequel il revendique son appartenance à l’église réformée, à qui il lègue de l’argent pour ses pauvres. Ce qui est un comble, ayant eu un beau-père qui les combattit. Se référant dans son testament « a tous ce qu’il lui a donné au contrat de leur mariage », soit « les réparations et améliorations que ledit seigneur a dit avoir faites aux biens de ladite dame », le testament ne sera pas plus explicite sur les questions qui nous intéressent.

    Nous reparlerons de ces « réparations et améliorations ».

    SUR LE PLAN ARCHITECTURAL

    Il faut remarquer que cette construction a été beaucoup modifiée et remaniée au cours des siècles. Les ouvertures initiales obturées et les créations de nouvelles ouvertures sont nombreuses et certaines de ces dernières ont même été rebouchées.

    Les matériaux :

    L’ensemble de la construction est réalisé au moyen d’une maçonnerie de moellons liés avec chaux et sable, l’approvisionnement provenant de carrières locales ou d’extractions plus lointaines. De plus, lors de l’excavation du terrain en vue de la réalisation des fondations, des blocs sont réservés et utilisés dans les maçonneries. Il peut s’agir également de matériaux de récupération issus de la démolition de murs en place. La nature de ces matériaux est diverse : calcaires, grès et safre sont utilisés, les derniers en petite quantité. Une pierre brune apparaît fréquemment dans les maçonneries de la moitié orientale du château, c’est du grès rouge (ferrugineux) abondant sur la commune. Les blocs sont, en général, de petites tailles ; mieux assisés (empilés avec bonne assise) dans la partie à l’est que dans la partie à l’ouest.

    Les épaisseurs de murs :

    Au rez-de-chaussée, les maçonneries sont d’épaisseurs différentes (fig. 115-2). Les murs cotés est sont plus épais (entre 0.9 et 1 m) que du côté ouest (entre 0.6 et 0.7 m) :
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    Figure 115-2. Dessin de Claude PRIBETICH AZNAR

    Les contacts d’ancrage entre les murs :

    A cette disparité d’épaisseur des murs s’ajoutent des ancrages, ou des adossements, marquant une reprise des maçonneries entre la partie est et la partie ouest.
    L’examen a révélé par exemple que :
    . Au rez-de-chaussée, le mur sud-est est liaisonné au mur de l’escalier après refouillement de celui-ci (A), (fig.115-3)
    . Sur toute la hauteur du bâtiment, le mur ouest du couloir opère de même avec la façade sud.
    . Au 2ème étage, un enduit, piégé par la construction de ce cloisonnement, en confirme la postériorité
    . Le refend est/ouest s’appuie, sans liaison, contre le refend nord/sud. (fig. 115-3),
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    Figure 115-3. Photos de Claude PRIBETICH AZNAR

    Les origines médiévales :

    Ces différentes observations entre la construction Est et la construction Ouest de la bâtisse : nature des matériaux, épaisseurs différentes des murs, manque de liaison et d’ancrage des murs Est sur les murs Ouest, présence d’anciennes ouvertures bouchées sur le refend central nord sud, tendent à démontrer la présence d’un premier élément temporel de la construction. Dans ce segment de mur de refend, les vestiges d’une petite fenêtre à feuillure éclairait une salle occupant l’emplacement de la grande salle Est du rez-de-chaussée actuel. Sur la paroi extérieure de l’escalier, une baie dont le linteau monolithe est visible dans l’escalier (fig. 115-4), ouvrait sur cette tourelle primitive.

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    Figure 115-4. Photo de l’auteur

    De même la présence d’un soubassement plus large, visible dans la grande salle du rez-de-chaussée à la base du mur de refend nord-sud et sur la base de la tour d’escalier, côté nord, attire l’attention. Les blocs plus gros, toujours irréguliers, sont de couleur plus sombre et l’on perçoit la trace d’un remaniement correspondant à la reconstruction de la tour de l’escalier et à la surélévation de ce refend.

    L’hypothèse qu’un premier château médiéval ait existé, comme l’indique le chanoine Roman dans sa monographie sur St André d’Olérargues, pourrait trouver appui sur ces observations et devait ressembler à peu près, au dessin ci-après.
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    Cependant, s’il est facile d’imaginer que ces vestiges anciens aient pu servir de fondements à la construction future, on ignore tout ce qui a été conservé. On peut facilement comprendre que les pierres de la bâtisse primordiale aient pu servir de matériaux pour les travaux futurs et les fondations d’assises à la construction.

    Les grands travaux d’extension et de modifications du château

    C’est donc au cours du XVIe siècle et sous l’autorité d’Edouard d’Albert, qu’après liaisonnement des nouvelles maçonneries avec celles de la tour d’escalier, on entreprend la modification et la reconstruction de la partie orientale du château. Difficile de dire dans quel état était la bâtisse d’origine. Cependant, à l’intérieur, sont exclus de cette campagne de rénovation de certains refends et le voûtement, objets d’un « embellissement » et d’une réorganisation des lieux ultérieurs.
    La demeure actuelle résulte d’une première grande campagne de travaux qui lui a donné la forme d’un manoir rectangulaire, flanqué de deux tours (à l’est) et disposant d’une première tour d’escalier, à l’emplacement de celle que nous empruntons aujourd’hui. Le mur de refend, ne présente de retraits pour supporter les planchers que sur son parement oriental, ce qui confirme une intention première de limiter ainsi la reconstruction.

    La transformation en château définitif :

    Une deuxième tranche de travaux réalisée avant 1587 et sans doute après la mort d’Edouard, est entreprise. Les maçonneries, moins épaisses, de la moitié occidentale, correspondent à cette deuxième campagne de travaux. De même ampleur que la première, mais plus économe en maçonnerie, elle complète le dispositif architectural pour le rapprocher du modèle du château médiéval. L’escalier est alors rebâti dans la tour, qui fait également l’objet d’une reconstruction. Contraint de respecter les niveaux en place à l’est, de distribuer les nouvelles salles à l’ouest et d’ouvrir sur la cour d’entrée par une porte monumentale, son développement reflète les difficultés rencontrées par les constructeurs pour concilier les impératifs du programme. Le millésime de 1587, gravé sur le bloc trapézoïdal remployé dans la cuisine du nord/est et qu’il convient de réinstaller à l’emplacement de la clé de la porte d’entrée, doit marquer l’achèvement de cette seconde campagne de travaux.
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    Deuxième phase de travaux d’agrandissement __________ Première phase de travaux
    Figure 115-6. Dessin de l’auteur

    Les tours d’angle :

    Elles diffèrent par leur taille, leurs dispositifs militaires, leurs baies d’éclairement, leurs distributions intérieures.

    – la « grosse tour » (sud/est) circulaire à l’extérieur et quadrangulaire à l’intérieur, est d’un format nettement plus important que les trois autres (Diam ext. 5,30 m) cette « grosse tour » et la tour sud/est disposent d’une travée ouverte au sud au premier étage
    – la tour nord/est, d’un diamètre inférieur (Diam ext. 4,70 m) s’ouvre à l’est au premier étage
    – les tours ouest, semblables, sont de taille encore inférieure (Diam ext. 4,20). La tour nord/ouest s’ouvre à l’ouest au premier étage.

    La tour d’escalier :

    Polygonale au sud et circulaire au nord, cette tour abrite la porte monumentale d’entrée, protégée par une bretèche sur mâchicoulis. La faible saillie de la bretèche et les dimensions réduites des mâchicoulis font de cet ouvrage un élément d’intimidation et de décor plus qu’un ouvrage militaire sérieux. Les ouvertures de tirs latérales et les fenêtres de veille complètent ce dispositif.

    La façade à pans coupés de la tour est d’une irrégularité que peut expliquer la présence du soubassement d’une première tour, comme nous l’avons vu plus haut. Les assises irrégulières et les blocs parfois posés en délit (la pose en délit consiste à poser la pierre, suivant un lit vertical et non horizontal) et souvent calés par de petites pierres, estompent la qualité de cette élévation qui était rehaussée d’un portail d’entrée architecturé. Les mâchicoulis et la bretèche, rappels du château médiéval, restent d’une expression modeste.

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    Figure 115-7. Photo de l’auteur

    La couverture de la tour d’escalier a été réalisée après son découronnement et une surélévation des murs permettant de donner la pente nécessaire à la toiture (fig. 115-8 image 149).

    Au sommet de la tour d’escalier, entre les maçonneries courantes et la surélévation, apparaît un alignement de pierres plates de faible épaisseur (image 149), caractéristique d’un nivellement d’arase pour préparer la pose d’un couronnement. La présence d’un bloc mouluré posé dans l’embrasure de la fenêtre de veille en haut de la tour, rappelle le bandeau d’étage et la pierre de corniche de la tour du château de Lussan (image 150), et pourrait constituer l’ultime témoin de ce couronnement.
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    Figure 115-8. Photos de Claude PRIBETICH AZNAR

    L’escalier en vis :

    L’escalier est constitué de marches de pierres monolithes de 1,45 m formant noyau, il s’inscrit dans les maçonneries de la tour sans accident, preuve que les constructions sont contemporaines. Ce constat est confirmé par la superposition des premières assises des encadrements des portes donnant sur l’escalier et l’encastrement des marches.

    La gorge qui ponctue l’emmarchement au droit du noyau (fig. 115-9 gauche), donne de la légèreté à l’attache et de la largeur au giron. La sous-face de la marche est délardée (fig. 115-9 droit) ce qui permet d’alléger la marche sans diminuer sa résistance.
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    Figure 115-9. Photo de l’auteur

    Alors que le développé de l’escalier prend en compte les deux portes d’accès aux niveaux supérieurs, au rez-de-chaussée, la première marche empiète sur le couloir. Plus loin, la sous­ face d’une marche frôle l’arc segmentaire du passage de la porte d’entrée. Ceci prouve que le constructeur a dû s’adapter à l’existant.
    Après la desserte du deuxième étage, l’escalier se prolonge sur trois quarts de tour jusqu’à un palier, vraisemblablement de pierre, à partir duquel un escalier de bois ou une échelle meunière, aujourd’hui disparus, desservait le corps de garde.

    Les dispositions d’un plancher supérieur desservant la bretèche, autre que celui en place, ne sont pas perceptibles. Les deux poutres, posées à plat, semblent toutefois insuffisantes pour supporter un plancher.

    Porte d’entrée

    La description, ci-après, de la porte est issue des travaux de Madame Claude PRIBETICH AZNAR.
    Les proportions de l’ouverture, plutôt large et basse, et son couvrement par un cintre à une clé culminant à seulement 2 mètres de hauteur, en appui sur les contre-clés reposant directement sur les sommiers (cinq claveaux plus longs que hauts) attestent d’un ouvrage construit au XVI° siècle.
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    Figure 115-10. Dessin de Claude PRIBETICH AZNAR

    Cet ensemble repose sur des impostes présentant deux saillies érodées et comportant un ressaut vertical, correspondant à une corniche d’imposte sur pilastres adossés, composée de deux tores formant bande.
    Les piédroits, eux aussi fortement altérés sont travaillés en bossage en table orné de deux demi-motifs en cuvette adossés taillés en refouillement et centrés sur un point dans le joint du bossage. Cet ornement présente deux tables par éléments de pierre, sur le retour en tableau de la baie et sur le parement de la façade sur une largeur de 60 cm environ à droite et jusqu’à l’angle de la tour à gauche, où il n’existe plus de chaine d’angle sur 3,00 mètres de hauteur. La baie est encadrée de deux pilastres adossés à bossage selon le même motif.

    C’est l’indice d’une porte monumentale, dont les composants au-dessus du cintre sont posés en applique sur un léger refouillement de 10 à 20 cm, dont les dimensions lisibles seraient d’environ 2 mètres de largeur sur 3,00 mètres de hauteur minimale.

    Dans le refouillement, l’appareil est surmonté d’une assise de pierres longues et d’une hauteur d’environ 20 cm, qui pourrait correspondre à une corniche d’entablement.

    On peut noter la présence de deux pierres plates posées en applique et en symétrie par rapport à la porte au-dessus de l’assise de la corniche supposée et présentant un bas-relief de vases. Le motif confirme la datation de l’ensemble.

    Ces pierres d’une hauteur d’au moins 60 à 80 cm indiquent que la corniche d’entablement était surmontée d’un élément imposant appartenant au décor de la porte.

    Un élément encore suscite notre curiosité : l’ornement de la clé de voûte de la grande salle dite cuisine du rez-de-cour.
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    Figure 115-11. Photo de Jozef V. Welie.

    Cette pièce, frappée d’un médaillon et portant le millésime 1587, est d’une forme trapézoïdale, incongrue pour une clé de voûte de salle.
    Transposée par le dessin comme un élément de décor en applique sur le cintre de la porte, elle vient se superposer sur sa clé, en largeur, comme en hauteur jusqu’à la corniche de l’entablement. Cependant l’inscription serait, dans cette hypothèse, gravée à l’envers et se lirait la « tête en bas ».

    Curieux. Le millésime y est gravé deux fois, en dessus et en dessous des initiales. La gravure du dessus est encadrée par un motif en oriflamme (rectangle avec deux pointes).
    La facture de la gravure du millésime est assez simpliste et a pu être ajoutée plus tardivement.

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    Figure 115-12. Photo de l’auteur

    Quant aux initiales du centre on peut lire au moins : S – M – D. Toutes les interprétations sont possibles. Peut-être le M pour Mondragon ou Marguerite.
    Il y a aussi dans les angles quatre têtes sculptées, trois visages humains et une tête de chien (ou de cochon ?)
    Le reste des décorations sont des motifs floraux, il n’y a pas de symboles religieux.

    Les baies extérieures :

    Au rez-de-chaussée, les remaniements caractérisent une occupation du château qui a évolué dans le temps vers une plus grande accessibilité de ce niveau pour une utilisation agricole du bâtiment (écurie et étable, porcherie, stockage de foin, élaboration du vin …).

    Les fenêtres, croisées ou demi-croisées du premier étage, sont constituées de blocs d’une vingtaine de centimètres d’assise qui s’ancrent relativement bien dans les maçonneries sans que n’apparaissent de reprises dues à des remaniements. Ce constat est à faire par opposition à l’hétérogénéité des modénatures qu’elles présentent : croisées aux arêtes vives ou à chanfreins larges ou étroits, avec ou sans plinthe, appui individuel aux décors variés ou appui continu se retournant sur les tours. Cette diversité, reflet sans doute de la volonté du propriétaire de se distinguer, est plus sensible sur la moitié occidentale du château.

    Il apparait que pour l’ensemble des travées mutilées, les témoins sont suffisants pour envisager de retrouver les dispositions d’origine.

    Toutes les baies ont été volontairement réduites en taille pour échapper à l’impôt sur les fenêtres, héritage du Directoire.

    Dans le premier livre de son roman Les Misérables, dont l’action se déroule au début du XIXe siècle, Victor Hugo met dans la bouche de l’évêque de Digne Mgr Myriel les paroles suivantes lors d’un sermon :

    « Mes très chers frères, mes bons amis, il y a en France treize cent vingt mille maisons de paysans qui n’ont que trois ouvertures, dix-huit cent dix-sept mille qui ont deux ouvertures, la porte et une fenêtre, et enfin trois cent quarante-six mille cabanes qui n’ont qu’une ouverture, la porte. Et cela, à cause d’une chose qu’on appelle l’impôt des portes et fenêtres. Mettez-moi de pauvres familles, des vieilles femmes, des petits enfants, dans ces logis-là, et voyez les fièvres et les maladies. Hélas ! Dieu donne l’air aux hommes, la loi le leur vend.

    On remarque sur la photo des façades, ci-après, la réduction des ouvertures des fenêtres du premier étage. On peut apercevoir les baies réduites et décentrées par rapport à la corniche de l’allège sur la photo de gauche ou par rapport aux orifices de tir sur la photo de droite, ainsi que la trace des anciennes baies sous le crépi.

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    Figure 115-13. Photo de l’auteur

    Madame Claude PRIBETICH AZNAR dans son diagnostic patrimonial du château a réalisé des dessins des baies modifiés, en voici quelques exemples.
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    Les embellissements et les voûtements du rez-de-chaussée.

    Plus tard, mais toujours au XVIe siècle, comme l’indiquent les modénatures (en architecture, on appelle modénature les proportions et dispositions de l’ensemble des éléments d’ornement que constituent les moulures et profils des moulures de corniche) des portes d’accès aux salles intérieures un réaménagement du rez-de-chaussée mettant en œuvre le voûtement, les couloirs de distribution et la cheminée de la grande salle donnera la touche finale à la demeure de dame Marguerite d’Albert. Peut-être s’agit-il des « embellissements » que s’attribue Charles d’Audibert, son époux, dans son testament.

    Les voûtes d’arêtes du rez-de-chaussée résultent des travaux « d’embellissement », évoqués plus haut. Elles remplacent vraisemblablement un plancher bois portant d’est en ouest et ont permis de supporter un sol dallé de grands carreaux au deuxième niveau. Par précaution, les voûtes sont appuyées sur des structures en pilier désolidarisées des anciennes maçonneries. Il est à remarquer que les voûtes sont complètement désolidarisées des murs périphériques dans lesquels elles devraient s’encastrer si elles avaient été construites en même temps.

    Les voûtes couvrent l’ensemble du rez-de-chaussée du corps central et les premiers niveaux des tours orientales. Irrégulières, elles sont constituées de moellons maçonnés sur un coffrage selon le profil de voûte d’arête à l’est et de berceau à l’ouest. La forme circulaire des tours a conduit à la réalisation de coupoles. Celles-ci, façonnées à partir de pierres plates rayonnantes liées au mortier sur coffrage (fig. 137), soulignent dans leurs mises en œuvre les difficultés des constructeurs à prendre en compte les impératifs du programme.

    Un faisceau d’indices contribue à placer le voûtement du château dans une ou deux campagnes de travaux ayant pour objectif « l’embellissement  » des lieux :

    – nous avons évoqué précédemment les appuis isolés des voûtes d’arêtes,

    – dans la tour sud/est, ce sont quatre blocs posés en encorbellement et taillés en coquille qui rachètent la forme carrée à pans coupés, le profil extrêmement déprimé des coupoles soumis à la contrainte du respect des niveaux de seuil en place des étages supérieurs. C’est également une réservation dans le coffrage des voûtes de part et d’autre de la porte d’accès à la tour, pour conserver ce passage,

    – à l’ouest, la distribution des locaux militerait pour une contemporanéité du cloisonnement et du voûtement.

    Le système défensif du château – Les canonnières :

    Description générale :

    A la fin du Moyen-Âge, l’aristocratie rurale, à l’image des puissants seigneurs se fait construire des demeures sur le modèle du château. La demeure seigneuriale s’implante à l’extérieur du bourg, à une distance plus ou moins proche de celui-ci, au centre de ses dépendances agricoles et n’offre plus le secours d’une protection aux habitants du bourg. Plus encore, elle peut mobiliser ses forces armées contre ces derniers en cas de différence de confession ou de différents territoriaux. Elle ne conserve que les caractères les plus représentatifs du château médiéval : les tours et parfois les fossés.

    Les canonnières apparaissent dès la fin du XIVe siècle, lorsque l’armement évolue avec la mise au point d’un boulet métallique qui vient se substituer au boulet de pierre et l’apparition des armes à poudre. Leur forme s’adaptera aux besoins nouveaux de cette artillerie pour former, à partir de 1470, « les embrasures à la française ». Jean MESQUI, dans son ouvrage « Châteaux forts et fortifications en France », Flammarion écrit : « l’orifice de tir est placé à l’intérieur du mur, il est desservi par un évasement en entonnoir : le plan de la canonnière prenait la forme d’un X. Ce dispositif avait le triple avantage de mieux protéger l’embrasure, d’éviter l’affaiblissement du mur au droit du parement et d’améliorer la capacité de visée du tireur ».
    Ainsi, l’orifice circulaire, adapté à la section du canon de l’arquebuse, est placé au centre du mur, l’ébrasement interne permettant le déplacement du servant et de la crosse, l’ébrasement externe en entonnoir aplati permettant le pivotement du tube de canon et le balayage extérieur. Au XVIe siècle, sur ce principe, les modèles vont se spécialiser pour répondre aux besoins des armes en usage : épaulées ou sur un affût, à culasse ou chargement du projectile par la gueule, pour le tir en négatif ou le tir à l’horizontal.

    J. Miquel, dans son ouvrage consacré à l’architecture militaire dans le Rouergue au Moyen­ Âge, établit une distinction entre « canonnière » et « bouche à feu ». Selon lui, les premières, au XVe siècle, succédant immédiatement à l’archère-canonnière, présentent un orifice de tir de gros calibre diamètre de 100 à 190 mm destiné aux armes à poudre. Les secondes caractérisent le XVIe siècle et le XVIIe siècle et disposent d’une ouverture circulaire d’un diamètre variant entre 50 et 80 mm, permettant d’engager la gueule d’une arquebuse.

    A Saint-André, la diversité des modèles et leur adaptation plus tardive à l’évolution de l’armement empêche de dater ce dispositif défensif de façon précise. L’inaccessibilité de la plupart des canonnières et notamment de l’orifice de tir, prive l’étude d’éléments datant comparatifs comme les sections de ces orifices.

    Quelques exemples des très nombreux modèles de canonnières rencontrées sur le château.
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    Figure 115-17. Photos de l’auteur

    Stratégie défensive mise en œuvre :

    Il ressort, de l’analyse, que le système défensif du château n’a pas été conçu d’un jet et qu’il a évolué en réponse aux troubles et aux dangers du moment. Il correspond, en fait, aux contraintes du programme architectural qui prend en compte la réalité des évènements qui marquent la période et une certaine idée de la demeure seigneuriale de mise au XVIe siècle. Le danger, certes, venait principalement de la route menant à Saint-Marcel de Careiret, les canons ne pouvant circuler en dehors des chemins. Mais, l’artillerie, plus légère, permettait ensuite un déplacement des hommes armés qui pouvaient encercler le château et attaquer sur tous les fronts.

    La puissance de feu concentrée à l’est est le signe d’une campagne de travaux menée au cours d’une période extrêmement troublée. La diminution de l’importance des combats ou la paix retrouvée a pu conduire les constructeurs à n’envisager, à l’ouest, qu’un équipement de « sécurité », plus léger et spécialisé, mais en même temps, à renforcer (pour le combat, mais plus vraisemblablement pour l’intimidation) la défense supérieure des tours orientales.
    L’absence d’équipement du rez-de-chaussée de la « grosse tour » et la faiblesse de ceux de la tour nord/est suggèrent qu’une autre protection, « un mur de clôture » apportait un premier rempart contre l’ennemi. Le situer le long de la route est la première idée qu’aucun indice archéologique n’est venu étayer.

    Cette analyse du système défensif du château conforte l’idée d’une construction qui s’est déroulée en au moins deux grandes campagnes de travaux, qui ont structuré la construction en ce quadrilatère flanqué de quatre tours et distribué par un escalier en demi-œuvre.
    La présence d’un couronnement crènelé, de murs d’enceinte ou de fossés n’a pu être prouvée par l’enquête.

    Il y a ensuite « la bretèche » implantée sur la tour centrale qui servait de défense de la porte principale. La bretèche assez courante depuis le Xe siècle est devenue un dispositif prépondérant en matière de flanquement à partir du XIIIe siècle. Elle voit son déclin en matière d’éléments défensifs au XVe siècle avec l’utilisation de la poudre à canon. Il n’est plus besoin de défendre une porte depuis le dessus, puisqu’elle peut être détruite à distance par une bombarde.
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    Figure 115-17. Photos et dessin de l’auteur

    Comme nous l’avoir écrit précédemment, cette bretèche reste modeste et sa fonction était plus dissuasive que vraiment défensive.

    Voilà ce que l’on pouvait dire du château. Intérieurement il n’y a rien de remarquable si ce n’est l’escalier à vis et plusieurs grandes cheminées qui n’ont malgré tout rien d’exceptionnelles. Il y a aussi quelques plafonds à la « française » qui demandent à être restaurés.

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  • On est bien dans notre école à St André d’Olérargues.

    ecole

    Citoyen…Déjà

    Publié le 19 novembre 2015 par GB

    Notre initiative pour vivre ensemble… elle est le caractère même de notre classe.

    Elle est unique !

    En voici un (petit) aperçu avec un reportage mené et écrit le 13 novembre 2015 par : Lisa (CM2), Julien (CE1), Olivier (CE1), Lili (CM2), Elody (CM2), Célya (CE1), Maya (CP), Manon (CP), Sofia (CE1), Hugo (CM1).
    On est bien dans notre école.

    Pour lire la suite c’est ici CLIQUEZ POUR VISITER


  • Des nouvelles de St André d’Olérargues …

    La « mine » de St André d’Olérargues

    Il existe à St andré d’Olérargues une cavité verticale dite « le trou de la mine ». C’est un trou d’environ 4,5 mètres de diamètre et d’une dizaine de mètres de profondeur.

    Il est situé au milieu des bois, dans une zone pas fréquentée et difficile d’accès et de localisation.

    Il est creusé dans l’étage géologique Turonien C3.
    Mine1

    Les questions que l’on peut se poser sont quelle est son origine (datation) et si c’est une réalisation humaine quelle a été son utilité ?

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    Trou de la mine dans la végétation.
    Mine3

    Mine4

    Vue de dessus de la cavité. Ce n’est pas une galerie horizontale mais un trou vertical.

    Quatre hypothèses possibles entre autres.

    1° hypothèse :

    c’est une cavité naturelle de type aven.
    Cette supposition ne tient pas car les cavités naturelles se creusent dans les terrains karstiques et l’étage Turonien C3 n’est pas un étage karstique.

    2° hypothèse :

    Cette cavité a un rapport avec l’exploitation minière du lignite qui a été faite sur la commune au 19° siècle.
    L’exploitation du lignite s’est faite par une extraction à ciel ouvert et à flanc de collines avec de petites galeries horizontales et dans l’étage géologique Paulétien C2.
    L’hypothèse serait que cette cavité ait été créée pour faire une prospection afin d’atteindre le niveau à lignite par un puits.
    Cette supposition ne tient pas non plus car si on regarde une coupe du terrain dans cette zone, on se rend compte que pour atteindre l’étage à lignite il faudrait creuser plus de 200 m de profondeur.
    Mine51Localisation du « trou de la mine » par rapport à l’étage stratigraphique du lignite.

    3° hypothèse :

    C’est une mine Néolithique d’exploitation du silex.
    C’est au cours du Néolithique, surtout à partir de 4500 ans avant notre ère, que vont apparaître un peu partout à travers l’Europe des mines d’extraction du silex.
    Ces mines de silex vont perdurer jusqu’à l’apparition d’outils en métal. En Europe du nord, les dernières mines de silex sont encore en activité vers – 2200 à – 2000 avant notre ère, en Pologne et en Angleterre. Le remplacement du silex par le métal se fera progressivement et l’outillage en silex continuera à être utilisé durant la première partie de l’Age du Bronze.
    Les terrains Turoniens comme celui où se trouve la cavité sont riches en blocs de silex.
    Mine6
    Les bancs de silex sont extraits par le creusement de courtes galeries de 2 à 5 mètres de long partant du puits d’accès.
    Si cette hypothèse est la bonne on doit trouver à proximité des éclats et des rognons de silex.
    Ceci est assez difficile car la végétation est dense et le sol dans la forêt est recouvert d’un épais humus.
    Cependant, sur le chemin passant au-dessus de la cavité à une quarantaine de mètre, on trouve de nombreux blocs et éclats de silex noir ou gris.

    4° hypothèse :

    C’est une mine d’extraction de silex pour la fabrication des pierres à fusil.
    La taille du silex est effectuée comme pour les pierres percutées du néolithique, par des outils à percussion styles masses ou marteaux
    l’homme a réinventé la percussion, vers la fin du XVI° siècle comme dans la préhistoire
    Mine7
    Tailleur de pierres à fusils.

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    Pierres à fusils trouvées sur la commune.

    Mine9
    Exemple: platine à silex du fusil mle 1777 an IX de la révolution.

    Cela peut être aussi une hypothèse, bien que ce soient les silex blonds qui étaient préférés pour cette utilisation, et quoique ceux trouvés sur la commune sont gris…

    Le seul bémol concernant cette hypothèse est que, depuis que les terres sont cultivées il est facile de trouver au sol du silex à tailler sans être obligé de creuser une cavité de plus de 150m3 !

    Mais ce sont des hypothèses et comme toutes hypothèses elles doivent être démontrées.

    Après on peut imaginer tout un tas d’autres hypothèses …

    Très sérieuses :

    Comme par exemple « c’est une singularité de l’espace/temps » permettant de changer de dimension …

    Ou encore c’est un puits sans fond, au fond duquel se trouve LA VERITE

    Que sais-je encore …?


  • La commune de St André d’Olérargues s’engage.

    Tafta

    Rappel, parce que la majorité de nos concitoyens ne savent pas où s’en foutent comme de leur première culotte.

    C’est le monde de nos enfants que l’on prépare …

    Depuis juillet 2013, l’accord libréchangiste TAFTA est négocié en dehors du cadre démocratique, par des représentants non-élus. La société civile et les citoyens sont mis à l’écart, tandis que les multinationales et autres lobbies financiers ont un accès direct aux négociations. Il est inscrit dans le mandat de négociation que l’accord vise à imposer « l’élimination, la réduction ou la prévention de politiques nationales superflues », une remise en cause flagrante de la souveraineté des peuples à établir ses propres lois et ses normes de sécurité sanitaire.

    Quelques bonnes raisons d’être contre TAFTA :

    Sécurité alimentaire :

    Nos normes, plus strictes que les normes internationales et américaines (niveaux de pesticides, OGM, boeuf aux hormones, etc.), pourraient être condamnées comme « barrières commerciales illégales »

    Gaz de schiste :

    La fracturation hydraulique, jusqu’ici interdite en France du fait de ses dangers pour l’environnement, deviendrait un «droit» pour des sociétés pétrolières pouvant exiger des dommages et intérêts des Etats en cas de refus d’exploitation.

    Eau & énergie :

    Ces biens seraient privatisables. Toute municipalité s’y opposant pourrait être accusée d’entrave à la liberté de commerce, idem pour l’énergie, qu’elle soit fossile, nucléaire ou renouvelable.

    Services publics :

    TAFTA limiterait le pouvoir des Etats à organiser les services publics tels que : services à la personne, transports routiers, ferroviaires, et réduirait les principes d’accès universel et large à ces besoins essentiels au bénéfice d’une privatisation générale.

    A la date de signature du traité, tous les services qui ne sont pas publics ne pourront plus le (re)devenir. Et, pour préserver ses services publics existants, chaque pays devra demander une dérogation.

    Services de santé publics :

    Privation des hôpitaux publics et des services de santé.
    Un pays pourra, dans un premier temps, préserver certains services publics. Mais, dès qu’il en sortira, il ne pourra plus revenir en arrière : c’est le fameux « effet cliquet ». Peu importeraient les aspirations des populations, les gouvernements qu’elles auront élus ou les réalités du moment : une fois franchi le rubicond, aucun retour en arrière ne serait possible…

    Suprématie du Dollar

    Tous les règlements commerciaux entre Etats se feront en dollars américains

    Liberté sur Internet :

    Les géants du net veulent affaiblir le régime de protection européen des données personnelles pour le réduire au niveau (quasi-inexistant) des USA, autorisant ainsi un espionage légal et lucratif par des firmes privées, dans la droite ligne d’ACTA.

    Les révélations sur l’espionnage des dirigeants européens par la NSA américaine démontrent que ces négociations sont foncièrement viciées. Dans ces conditions, il est impossible que le texte final serve l’intérêt général.

    TAFTA = TTIP = PTCI : Trans-Atlantic Free Trade Agreement

    Les collectivités qui s’engagent. Cliquer ici.

    La commune de Saint André d’Olérargues 30330 s’engage

    Délibération du Conseil municipal en date du 20/02/15

    Motion sur le TAFTA (partenariat transatlantique de commerce et d’investissement)
    Le 14juin 2013, les 27 gouvernements de l’Union européenne, dont la France, ont approuvé le mandat donné à la Commission européenne pour négocier un accord de libre-échange avec les États-Unis. Cet accord négocié dans le plus grand secret prévoit que les législations en vigueur des deux côtés de l’Atlantique soient« harmonisées » en libéralisant au maximum les échanges, la circulation des capitaux et en protégeant les investisseurs.

    Les multinationales auront la possibilité d’attaquer les États si elles considèrent que leurs profits sont menacés ou simplement revus à la baisse. Ces accords s’appliqueront à tous les niveaux de l’Etat, y compris au niveau des Communes. Cela se traduira par des sanctions commerciales pour le contrevenant, ou par une réparation pouvant être de plusieurs millions d’euros au bénéfice des plaignants. Ces traités permettraient donc aux grosses entreprises, via le « mécanisme de règlement des différends » d’attaquer devant une juridiction spéciale les Etats ou collectivités locales qui ne plieraient pas à ces exigences de dérégulation et limiteraient ainsi leurs « bénéfices escomptés ».

    Les investisseurs privés pourraient ainsi contourner les lois et les décisions qui les gêneraient.

    Si les gains attendus de ces échanges sont flous, les risques sont bien réels. C’est surtout au niveau des mesures non tarifaires que l’accord va être impactant. En effet les normes sociales, sanitaires et environnementales seront interdites si jugées « déraisonnables, arbitraires ou discriminatoires ».
    Cette libéralisation réglementaire, ferait voler en éclat ces normes appliquées en Europe et dans notre pays. Le libre accès aux matières premières y est explicite, fini donc l’interdiction d’exploiter les gaz de schistes.
    L’interdiction des OGM ne sera plus possible… La commune de SAINT ANDRE D’OLERARGUES serait impactée directement si ce traité
    était signé : il sera alors, en effet, très compliqué de privilégier un approvisionnement local pour notre cantine scolaire, de défendre notre politique de régie pour la distribution d’eau car ces biens seraient privatisables et toute municipalité s’y opposant pourrait être accusée d’entrave à la liberté de commerce.

    Négociés dans la plus grande discrétion, ces traités pourraient être ratifiés sans la moindre consultation des citoyens ni du Parlement.

    Les élus de la commune de SAINT ANDRE D’OLERARGUES, réunis en conseil municipal :

    • Après avoir examiné le contenu du mandat de négociation conféré par les Etats membres de l’Union Européenne à la Commission Européenne pour que celle-ci négocie, en vertu de l’article 207 du traité sur le fonctionnement de l ‘Union Européenne, avec les Etats-Unis d’Amérique, un accord de« partenariat transatlantique pour le commerce et l’investissement».

    • Après avoir constaté que plusieurs articles de ce mandat remettent en cause les prérogatives des collectivités territoriales telles que définies dans la Constitution de la Vème République et dans la législation française.

    • Après avoir souligné que les objectifs de ce mandat menacent gravement le choix de société et les modes de vie qui font le vouloir de vivre en commun du peuple de France.

    Considère que le projet en cours de négociation contient en germes de graves dangers pour les exigences sociales, sanitaires, alimentaires, environnementales et techniques en vigueur en France et

    1. ESTIME en conséquence que ce projet est inacceptable.

    2. DEMANDE La diffusion publique immédiate de l’ensemble des textes relatifs aux négociations du TTIP qui représentent une attaque sans précédent contre la démocratie.

    3. DEMANDE L’ouverture d’un débat national sur l’ensemble des accords de libre-échange impliquant la pleine participation des collectivités territoriales, des organisations syndicales et associatives, des organisations socio-professionnelles et des populations.

    4. DEMANDE au Gouvernement de la République de dénoncer l’accord qu’il a donné pour cette négociation en Conseil des Ministres de l’Union Européenne le 14juin 2013.

    s. REFUSE que tout ou partie d’un traité reprenant les termes du mandat du 14juin 2013 s’applique au territoire de la commune de SAINT ANDRE D’OLERARGUES.

    6. EXIGE que toutes négociations sur un accord de « partenariat transatlantique pour le commerce et l’investissement » soient menées en toute transparence sous l’égide de tous les Parlements Nationaux et du Parlement Européen.

    7. EXIGE qu’en cas de conflit celui-ci soit réglé devant une Cour de Justice indépendante, accessible à tous en toute équité.

    Quels enseignements à tirer de cette action ?

    Pour avoir été présent lors de ce vote je dirai que le capitalisme aveugle a de beaux jours devant lui et que les moutons sont prêts à se faire tondre.

    Quelques réflexions entendues lors des débats :

    – Tout d’abord beaucoup d’ironie sur le sujet, comme si c’était une plaisanterie.
    – « C’est quoi ça le TAFTA, jamais entendu parlé. »
    – « C’est pas notre problème. »
    – « Ca ne concerne pas la vie de notre commune. »
    – « C’est quand même les entreprises qui donnent du travail, pourquoi être contre le libre-échange ?»
    – « Je ne vois pas ce que nous apporte ce type de délibération. »
    – « Les affaires du monde ne regardent pas les affaires du village. »

    Pour conclure

    Tafta2

    Pour en savoir un peu plus.

    Cliquez ici : Le grand marché de dupes pour les européens


  • Un peu d’histoire locale pour ne pas oublier. Tome II

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    Les conséquences que peut avoir une pandémie.

    La peste noire de 1347 à 1351 qui succéda à la famine.

    La peste bubonique sévissait de façon endémique en Asie centrale, et ce sont probablement les guerres entre Mongols et Chinois qui provoquèrent les conditions sanitaires permettant le déclenchement de l’épidémie. En 1346, les Tatars de la Horde d’Or attaquèrent la ville portuaire de Caffa, comptoir commercial génois, sur les bords de la mer Noire, en Crimée, et y établirent leur siège. L’épidémie, ramenée d’Asie centrale par les Mongols, toucha bientôt assiégeants et assiégés, car les Mongols catapultaient les cadavres des leurs par-dessus les murs pour infecter les habitants de la ville.

    Le siège fut levé, faute de combattants valides en nombre suffisant : Gênes et les Tartares signèrent une trêve ; les bateaux génois, pouvant désormais quitter la ville, disséminèrent la peste dans tous les ports où ils faisaient halte : la maladie atteignit Messine en septembre 1347, et Gênes et Marseille en décembre de la même année. Venise fut atteinte en juin 1348. En un an, la peste se répandit sur tout le pourtour méditerranéen.

    L’expansion du mal.

    Dès lors, l’épidémie de peste s’étendit à toute l’Europe du sud au nord, y rencontrant un terrain favorable : les populations n’avaient pas d’anticorps contre cette variante du bacille de la peste, et elles étaient déjà affaiblies par des famines répétées, des épidémies, un refroidissement climatique sévissant depuis la fin du XIIIe siècle, et des guerres.

    La peste noire se répandit comme une vague et ne s’établit pas durablement aux endroits touchés. Le taux de mortalité moyen d’environ trente pour cent de la population totale, et de soixante à cent pour cent de la population infectée, est tel que les plus faibles périssent rapidement, et le fléau ne dure généralement que six à neuf mois.

    Depuis Marseille, en novembre 1347, elle gagna rapidement Avignon, en janvier 1348, alors cité papale et carrefour du monde chrétien : la venue de fidèles en grand nombre contribuant à sa diffusion.

    Début février, la peste atteint Montpellier puis Béziers. Le 16 février 1348, elle est à Narbonne, début mars à Carcassonne, fin mars à Perpignan.

    Fin juin, l’épidémie atteint Bordeaux. À partir de ce port, elle se diffuse rapidement grâce au transport maritime.

    L’Angleterre est touchée le 24 juin 1348. Le 25 juin 1348, elle apparaît à Rouen, puis à Pontoise et Saint Denis. Le 20 août 1348, elle se déclare à Paris. En septembre, la peste atteint le Limousin et l’Angoumois, en octobre le Poitou, fin novembre Angers et l’Anjou.

    En décembre, elle est apportée à Calais depuis Londres. En décembre 1348, elle a envahi toute l’Europe méridionale, de la Grèce au sud de l’Angleterre. L’hiver 1348-1349 arrête sa progression, avant de resurgir à partir d’avril 1349.

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    Diffusion de la peste noire entre 1347 et 1351. Travail personnel Flying PC

    Le franciscain Michel Platensis en décrit les symptômes : « bubons, fièvre et crachements de sang. La maladie durait trois jours, le quatrième la victime mourait. »

    « Les villes prennent une allure apocalyptique : « le père laissait là son fils malade, les notaires de la cité refusaient de venir recueillir les dernières volontés des mourants, les prêtres d’entendre les confessions. Les cadavres étaient abandonnés sur place et personne ne leur donnait de sépulture chrétienne. Les maisons des morts restaient ouvertes, avec bijoux, argent et autres biens précieux, sans personne pour les garder. L’épidémie était survenue si vite qu’on n’avait pas eu le temps de prendre de mesures préventives. Les gens quittèrent la ville en foule et allèrent dresser leurs camps dans les forêts. »

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    Illustration de la Peste noire tirée de la Bible de Toggenburg (1411).

    La peste noire et l’imaginaire collectif.

    « Cette année-là, 1348, au mois d’août, on vit au-dessus de Paris une étoile, dans la direction d’Ouest, très grande et très claire. » « Une comète à flamme noire avait annoncé et précédé le fléau. »

    La peste est perçue par les contemporains comme une vengeance divine et des populations minoritaires sont accusées d’en être responsable. Dès 1348, la peste provoque des émeutes antijuives en Provence.

    Des groupes de flagellants se forment et tentent d’expier leurs péchés avant l’Apocalypse, car ils pensent que la peste n’est qu’un signe annonciateur. Ils envahissent les villes et villages et terrorisent les populations. Les arts seront marqués par les danses macabres, représentatives de l’obscurantisme du moyen âge mais dont les valeurs sont intéressantes. Cette forme d’expression est le résultat d’une prise de conscience et d’une réflexion sur la vie et la mort, dans une période où celle-ci est devenue plus présente et plus traumatisante. Les guerres, les famines et la peste, que représentent souvent les trois cavaliers de l’Apocalypse, ont décimé les populations.
    La Danse macabre souligne la vanité des distinctions sociales, dont se moquait le destin, fauchant le pape comme le pauvre prêtre, l’empereur comme le simple soldat.

    Une vieille complainte bourguignonne, à propos de Nuits St Georges et Beaune dit :

    « En mil trois cent quarante et huit,
    A Nuits, de cent sont restés huit.
    En mil trois cent quarante et neuf,
    A Beaune, de cent sont restés neuf. »

    image111
    Procession de flagellants –
    Illustrations de la Chronique de Nuremberg, par Hartmann Schedel (1440-1514)
    Liber chronicarum – 1493

    Conséquences

    La peste eut d’importantes conséquences économiques, sociales et religieuses :

    • la main d’œuvre vint à manquer et son coût augmenta, en particulier dans l’agriculture. De nombreux villages furent abandonnés, les moins bonnes terres retournèrent en friche et les forêts se redéveloppèrent ;

    • les propriétaires terriens furent contraints de faire des concessions pour conserver (ou obtenir) de la main d’œuvre, ce qui se solda par la disparition du servage;

    • les villes se désertifièrent les unes après les autres, la médecine de l’époque n’ayant ni les connaissances ni les capacités de juguler les épidémies ;

    • les revenus fonciers s’effondrèrent suite à la baisse du taux des redevances et à la hausse des salaires ;

    • L’église aussi y laissa de son autorité. Comme pour la famine aucune quantité ou qualité de prières n’a été efficace contre la peste et elle n’épargna personne.

    • des groupes de flagellants se formèrent, tentant d’expier les péchés, avant l’Apocalypse, dont ils pensaient que la peste était un signe annonciateur ;

    • les Juifs, les Gitans (les gens du voyage) et une autre peuplade généralement connue sous le nom de cagots, suspectés par la population d’empoisonner les puits, furent persécutés, en dépit de la protection accordée par le pape Clément VI

    • La peste marqua également les arts : voir en particulier les danses macabres et l’œuvre de Boccace le Décaméron.

    Bilan humain

    Les sources documentaires sont assez éparses et couvrent généralement une période plus longue, mais elles permettent une approximation assez fiable. Les historiens s’entendent pour estimer la proportion de victimes entre 30 et 50 % de la population européenne. Les villes sont plus durement touchées que les campagnes, du fait de la concentration de la population, et aussi des disettes et difficultés d’approvisionnement provoquées par la peste. Il semble qu’en Europe, la diminution de la population était en cours depuis le début du XIVe siècle, à cause des famines et de la surpopulation (la grande famine européenne stoppa l’expansion démographique et prépara le terrain à l’épidémie).

    Cette décroissance dura jusqu’au début du XVe siècle, aggravée par la surmortalité due à la peste. La France ne retrouvera son niveau démographique de la fin du XIIIe siècle que dans la seconde moitié du XVIIe siècle, voire même du XIXe siècle !!!

    En France, entre 1340 et 1440, la population est passée de 17 à 10 millions d’habitants, une diminution de 41 %.

    Le registre paroissial de Givry, en Saône-et-Loire, l’un des plus précis, montre que pour environ 1 500 habitants, on a procédé à 649 inhumations en 1348, dont 630 de juin à septembre, alors que cette paroisse en comptait habituellement environ 40 par an : cela représente un taux de mortalité de 40,6 %. L’épidémie fera, 80000 morts à Paris, 16 000 morts à Marseille, 80000 morts à Reims, 50 000 morts à Londres.

    En Italie, il est communément admis par les historiens que la peste a tué au moins la moitié des habitants, 100 000 morts rien que dans la région de Naples. Seule Milan semble avoir été épargnée, quoique les sources soient peu nombreuses et imprécises à ce sujet. Des sources contemporaines citent des taux de mortalité effrayants : 80 % à Majorque, autant à Florence, 75 % à Venise, etc.

    En Espagne, la peste a pu décimer de 30 à 60 % de la population, en particulier celle de l’Aragon, après neuf épidémies entre 1348 et 1401.

    En Autriche, on a compté 4 000 victimes à Vienne, et 25 à 35 % de la population mourut.
    C’est l’Angleterre qui nous a laissé le plus de témoignages ce qui, paradoxalement, rend l’estimation du taux de mortalité plus ardue, les historiens fondant leurs calculs sur des documents différents : les chiffres avancés sont ainsi entre 20 et 50 %. Cependant, les estimations de population entre 1300 et 1450 montrent une diminution située entre 45 et 70 %.

    On estime aussi que la population citadine d’Allemagne a diminué de moitié. Hambourg aurait perdu 66 % de sa population, Brême 70 %.
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    © Dessin de François Bourgeon Le dernier chant des Malaterre

    Violences contre les Juifs.

    Dès 1348, la peste provoque des violences antijuives en Provence.

    Les premiers troubles éclatent à Toulon dans la nuit du 13 au 14 avril 1348. 40 Juifs sont tués et leurs maisons pillées. Les massacres se multiplient rapidement en Provence, les autorités sont dépassées à Apt, Forcalquier et Manosque.

    La synagogue de Saint-Rémy-de-Provence est incendiée (elle sera reconstruite hors de la ville en 1352).
    En Languedoc, à Narbonne et Carcassonne, les Juifs sont massacrés par la foule. En Dauphiné, des Juifs sont brûlés à Serres. N’arrivant pas à maîtriser la foule, le dauphin Humbert II fait arrêter les Juifs pour éviter les massacres.

    Ceux-ci se poursuivent à Buis-les-Baronnies, Valence, la Tour-du-Pin, Saint Saturnin et Pont-de-Beauvoisin où des Juifs sont précipités dans un puits qu’on les accuse d’avoir empoisonné.

    D’autres massacres ont lieu en Navarre et en Castille. Le 13 mai 1348, le quartier juif de Barcelone est pillé.

    En juillet, le roi de France Philippe VI fait traduire en justice les Juifs accusés d’avoir empoisonné les puits. 6 Juifs sont pris à Orléans et exécutés. En août, la Savoie est à son tour le théâtre de massacre. Le comte tente de protéger puis laisse massacrer les Juifs du ghetto de Chambéry.

    En octobre, les massacres continuent dans le Bugey, à Miribel et en Franche-Comté.

    Les ashkénazes d’Allemagne sont victimes de pogroms.

    En septembre 1348, les Juifs de la région de Chillon, sur le lac Léman en Suisse, sont torturés jusqu’à ce qu’ils avouent, faussement, avoir empoisonné les puits.

    Leurs confessions provoquent la fureur de la population qui se livre à des massacres et à des expulsions. Trois cents communautés sont détruites ou expulsées. Six mille Juifs sont tués à Mayence. Nombreux d’entre eux fuient vers l’est, en Pologne et en Lituanie.

    Plusieurs centaines de Juifs sont brûlés vifs lors du pogrom de Strasbourg le 14 février 1349, d’autres sont jetés dans la Vienne à Chinon. En Autriche, le peuple, pris de panique, s’en prend aux communautés juives, les soupçonnant d’être à l’origine de la propagation de l’épidémie, et Albert II d’Autriche doit intervenir pour protéger ses sujets juifs.

    Traitements médicaux de l’époque.

    La médecine du XIVe siècle était bien impuissante face à la peste qui se répandait. Les médecins débordés ne savaient que faire devant cette maladie qui les atteignait, tout autant que leurs patients.

    Les médecins portaient ce masque, sensé les protéger de la maladie. Dans le « bec » était mis des plantes aromatiques qui devaient préserver la santé du thérapeute … Le bâton servait à ausculter sans toucher le malade, les gants et la grande robe étaient là aussi pour protéger le thérapeute.
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    Néanmoins, malgré leur impuissance, quelques conseils, vains, étaient donnés :

    • brûler des troncs de choux et des pelures de coing ;

    • allumer des feux de bois odoriférants dans les chaumières ;

    • faire bouillir l’eau et rôtir les viandes ;

    • prendre des bains chauds ;

    • pratiquer l’abstinence sexuelle ;

    • pratiquer de nombreuses saignées ;

    • administrer des émétiques et des laxatifs, l’effet obtenu étant l’affaiblissement des malades qui meurent ainsi plus rapidement, comme pour le traitement par saignées ;

    • organiser des processions religieuses solennelles pour éloigner les démons.

    • Les Thériaques préparées par les apothicaires, passaient pour être une panacée pouvant immuniser et guérir de la peste. Celles préparées à Venise et Montpellier étaient très réputées. Ils la préparaient au cours de la semaine de la thériaque, vers le mois de février.
    Sa préparation nécessitait plus d’un an et demi (car elle devait fermenter) et faisait appel à plus de soixante-quatre ingrédients végétaux, minéraux et animaux des plus variés, sans compter le vin et le miel : gentiane, poivre, myrrhe, acacia, rose, iris, rue, valériane, millepertuis, fenouil, anis ainsi que de la chair séchée de vipère, de l’opopanax (plantes herbacées) et des rognons de castor.
    Peste

    Pour en savoir plus voir : Site historique de la commune de Saint-André d’Olérargues (Gard)


  • Un peu d’histoire locale pour ne pas oublier. Tome III

    Et à Saint André d’Olérargues au 14° siècle …

    Construction du château de St André d’Olérargues

    Les villes du nord furent plus durement touchées, cependant le village n’a pas dû être épargné à l’image du reste du pays. La mort de plus de la moitié de la population a entrainé la désolation et la mise à l’abandon des terres et des maisons réduites à l’état de ruines. Combien de cadavres sont dans le sol qu’aujourd’hui nous foulons innocemment ! Tout était à refaire et à reconstruire.

    Les terres à l’abandon ont peu à peu été reprises par les survivants et ont changé de mains. C’est aussi sans doute à cette époque qu’une partie des terres nobles du seigneur, mais laissées à l’abandon sont devenues roturières et exploitées par les villageois pour leur propre compte. C’est aussi pourquoi, pendant les siècles suivants, les seigneurs du lieu ont essayé vainement de faire valoir leurs droits sur ces terres qui peu à peu leur avaient échappé et étaient réhabilitées pas le travail patient et difficile des paysans locaux.

    Puis en 1349 la seigneurie est rétrocédée à la famille de Gardiès, Guillaume de Gardiès devient le propriétaire des lieux.

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    Dessin de l’auteur.

    On ne connait pas la date exacte de l’édification du château. Une date est estimée : aux alentours de 1350 suite aux recherches entreprise par le propriétaire actuel. Il doit exister des documents dans les archives des descendants de la famille de Gardiès, mais ils sont difficiles à retrouver et à consulter.

    Pour ériger une telle construction avec les moyens de l’époque, il fallut une grande détermination et au minimum une décennie.

    Pour estimer la date des travaux il faut étudier d’une part, l’histoire de l’époque pour y déceler quelles ont pu être les motivations du propriétaire pour construire une telle bâtisse. D’autre part son architecture peut apporter des indications de datation.
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    Sur le plan historique,

    On peut dire que ceux qui ont survécu à la famine durent faire face à la peste et les survivants durent subir les pillages, meurtres et viols des routiers et des brigands pendant la guerre de 100 ans. Pour rappel la guerre dura cent ans mais pas les combats. Il y eu de longues périodes ou la « soldatesque » ne combattait pas, ni pour un camp, ni pour l’autre. Ces routiers livrés à eux-mêmes pillaient les villages et l’insécurité était grande.

    Dans ce climat on peut aisément imaginer que le seigneur du lieu ait voulu construire un habitat sûr pour protéger ses gens et ses serfs, voire pour stocker ses récoltes. De plus le château était pour lui un abri sécurisé pendant ses déplacements.
    Donc historiquement cette période est propice à la construction d’une bâtisse fortifiée.

    Sur le plan architectural,

    Il faut remarquer que cette construction a été beaucoup modifiée au cours des siècles. Les ouvertures initiales obturées et les créations de nouvelles ouvertures sont nombreuses.
    Si la façade présente de nombreuses ouvertures utilisées pour des armes à feu il a aussi des meurtrières et archères pour des tirs de défense à l’arbalète et à l’arc. Ces dernières sont implantées au premier niveau, les bouches à feu sont plus hautes et ont été ajoutées plus tardivement.
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    Exemple d’une porte d’accés faite tardivement et d’une meurtrière d’origine

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    Meurtrière d’origine
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    Meurtrière obturée

    Il y a ensuite « la bretèche » implantée sur la tour centrale qui servait de défense de la porte principale. La bretèche assez courante depuis le Xe siècle est devenue un dispositif prépondérant en matière de flanquement à partir du XIIIe siècle.
    Elle voit son déclin en matière d’éléments défensifs au XVe siècle avec l’utilisation de la poudre à canon. Il n’est plus besoin de défendre une porte depuis le dessus, puisqu’elle peut être détruite à distance par une bombarde.
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    La bretèche, que l’on aperçoit sur la tour hexagonale centrale, servait à défendre le pied de la tour où se trouvait la porte d’entrée en faisant tomber sur les assaillants : pierres, huiles bouillantes et autres projectiles.

    On peut donc estimer que la construction du château date du milieu du XIVe siècle.

    Marthe Moreau dans la revue « Les châteaux du Gard » aux Presses du Languedoc, décrit ainsi le château.
    « Le château est bien conservé dans l’ensemble, mais défiguré par des maisons construites tout autour. Il est intéressant car il a gardé son authenticité, ayant été épargné par la Révolution et les restaurations intempestives du XIXe siècle. Il est bâti sur un plan carré avec quatre tours rondes aux angles. Partout une profusion d’archères, de canonnières, d’ouvertures à meneaux. Huit meurtrières sur une seule tour. Sur la façade sud, entre les deux tours rondes, une tour hexagonale contient l’escalier à vis. Elle est percée d’une porte, murée dans sa partie inférieure et protégée par une bretèche. La tour sud-ouest, qui servait de pigeonnier, avait une centaine de trous qui ont été bouchés. »

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    Photo aérienne de Pascal Bono.
    Pour en savoir plus voir : Site historique de la commune de Saint-André d’Olérargues (Gard)


  • La préhistoire à St André d’Olérargues

    Bernard Soufflet du hameau de la Bégude m’a prêté les deux pièces ci-après qu’il a trouvées récemment, afin de les répertorier dans nos archives préhistoriques.

    La première pièce est une hache polie en basalte de type gabbros ou dolérite. C’est d’autant plus intéressant que cette roche est complètement absente dans la région. Ca doit venir des Cévennes ou plutôt de l’Ardèche.

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    La deuxième est une pièce en bronze genre épingle.

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  • A la recherche de la mine

    Beaucoup de gens appelle « la mine » le tunnel du pont qui est partiellement effondré et qui enjambe le ruisseau du Layac, entre l’Abeillaud et le Serre du Seigne.

    Dans la même zone, un peu en aval de ce pont, entre ruisseau et chemin il y a cette ouverture de galerie :
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    Qu’est-ce ? Une entrée de mine partiellement comblée ? Autre chose ?

    A l’intérieur c’est ainsi :

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    On y retrouve le même type de construction que dans la galerie de la Font de Vendras : une galerie rectiligne, des cotés en pierres bien empilées et au plafond de grandes dalles de pierre.

    Cette galerie est orientée perpendiculaire au chemin, et est effondrée un peu avant de passer dessous.

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    Elle débouche ensuite dans un fossé de collecte des eaux longeant le chemin à gauche en descendant.

    Finalement cette construction permet lors de gros orages de collecter les eaux descendant de l’Abeillaud, évitant ainsi, d’emporter à la longue le chemin. L’eau passe par cette galerie et va se déverser directement dans le ruisseau du Layac. Ce n’est toujours pas une mine.

    Pépé a été voir « … RAS » m’a-t-il dit …

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  • Itinéraire d’une feuille morte

    La feuille morte a pris son envol en 1866 avec le poème de Paul Verlaine « Chanson d’Automne »

    Les sanglots longs
    Des violons
    De l’automne
    Blessent mon cœur
    D’une langueur
    Monotone.

    Tout suffocant
    Et blême, quand
    Sonne l’heure,
    Je me souviens
    Des jours anciens
    Et je pleure

    Et je m’en vais
    Au vent mauvais
    Qui m’emporte
    Deçà, delà,
    Pareil à la
    Feuille morte.

    Et puis Léo Ferré l’a mise en musique

    Puis en 1945 elle reprend sa course folle grâce à Jacques Prévert et Joseph Kosma

    LES FEUILLES MORTES

    Oh! je voudrais tant que tu te souviennes
    Des jours heureux où nous étions amis
    En ce temps-là la vie était plus belle,
    Et le soleil plus brûlant qu’aujourd’hui
    Les feuilles mortes se ramassent à la pelle
    Tu vois, je n’ai pas oublié…
    Les feuilles mortes se ramassent à la pelle,
    Les souvenirs et les regrets aussi
    Et le vent du nord les emporte
    Dans la nuit froide de l’oubli.
    Tu vois, je n’ai pas oublié
    La chanson que tu me chantais.

    REFRAIN:
    C’est une chanson qui nous ressemble
    Toi, tu m’aimais et je t’aimais
    Et nous vivions tous deux ensemble
    Toi qui m’aimais, moi qui t’aimais
    Mais la vie sépare ceux qui s’aiment
    Tout doucement, sans faire de bruit
    Et la mer efface sur le sable
    Les pas des amants désunis.

    Les feuilles mortes se ramassent à la pelle,
    Les souvenirs et les regrets aussi
    Mais mon amour silencieux et fidèle
    Sourit toujours et remercie la vie
    Je t’aimais tant, tu étais si jolie,
    Comment veux-tu que je t’oublie?
    En ce temps-là, la vie était plus belle
    Et le soleil plus brûlant qu’aujourd’hui
    Tu étais ma plus douce amie
    Mais je n’ai que faire des regrets
    Et la chanson que tu chantais
    Toujours, toujours je l’entendrai!

    Et Yves Montand l’a chantée

    Et l’histoire n’est pas finie car en 1978 Serge Gainsbourg l’a fait se ré-envoler jusqu’à …

    Oh je voudrais tant que tu te souviennes
    Cette chanson était la tienne
    C’était ta préférée, je crois
    Qu’elle est de Prévert et Kosma

    Et chaque fois les feuilles mortes
    Te rappellent à mon souvenir
    Jour après jour les amours mortes
    N’en finissent pas de mourir

    Avec d’autres, bien sûr je m’abandonne
    Mais leur chanson est monotone
    Et peu à peu je m’indiffère
    A cela il n’est rien à faire

    Car chaque fois les feuilles mortes
    Te rappellent à mon souvenir
    Jour après jour les amours mortes
    N’en finissent pas de mourir

    Peut-on jamais savoir par où commence
    Et quand finit l’indifférence
    Passe l’automne vienne l’hiver
    Et que la chanson de Prévert

    Cette chanson, Les Feuilles Mortes
    S’efface de mon souvenir
    Et ce jour là, mes amours mortes
    En auront fini de mourir

    … jusqu’à la fête des écoles de Saint André d’Olérargues !
    (Vous excuserez le son est très mauvais et la prise de vue pourrie ! Mais les enfants sont supers !)


  • Visite guidée de St André d’Olérargues

    Clocher

    La communauté d’agglomérations du Gard Rhodanien organise le 19 juin une visite du village.

    Un guide professionnel et des bénévoles du village feront découvrir les bâtiments et les ruelles en racontant l’histoire, les anecdotes (vraies et fausses) et les potins du village.

    A l’issue de la visite, un verre de l’amitié sera offert par le Mairie dans la salle communale.

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  • Retour vers le centre de la terre II

    Je suis retourné au fond du trou …
    C’était pour faire un relevé métrique afin de dessiner la coupe longitudinale ci-après.

    L’eau est à 12°C.

    A remarquer que la galerie principale fait plus de trente mètres de long.
    Quant au boyau perpendiculaire il fait 3.2 mètres sur la droite et 15 mètres vers la citerne sur la gauche.

    CLIQUER SUR L’IMAGE POUR AGRANDIR
    Font de vendras

    J’en ai profité pour faire quelques autres photos et découvrir des curiosités.
    PHOTO 1. Intersection de la galerie principale et du boyau menant à la citerne tampon. Remarquez au sol, c’est TOUT le débit du captage qui passe ici !
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    PHOTOS 2 et 3. Détails des concrétions calcaires sur les parois. On dirait la tête d’un barbu sur la deuxième photo. Sans doute le génie de La FONT de VENDRAS ! Espérons qu’il n’ait pas été contrarié !
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    PHOTOS 4, 5 et 6. Le sol et les parois de la salle au fond de la galerie
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    PHOTOS 7 et 8. A peu près au centre de la galerie principale il y a une construction curieuse. Je l’ai appelé « la Chapelle » . C’est un espace dégagé d’environ 1.7 m de large et de près de 3 mètres de haut.
    Contre la paroi longitudinale dégagée par l’élévation de la voute il y a deux niches superposées.
    La plus basse est construite en bâtière et celle du dessus est parallélépipédique. On s’attendrait à y trouver une statue religieuse. Cela a peut-être été le cas avant d’être pillé … (supputation).
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