Source : « Les mots ont un sens »
Des incidents potentiellement catastrophiques dans des labos de… biosécurité
Le virus de la poliomyélite dans la nature, des fioles d’Anthrax expédiées sans avertissement, des tenues de protection souillées par le virus Ebola…
Le 2 septembre 2014, à Rixensart, en Belgique, à 20 km de Bruxelles, 45 litres de solution contenant le redoutable virus de la poliomyélite ont été relâchés par erreur dans la nature par une employée étourdie d’une usine de fabrication de vaccins GSK. (lemonde.fr) A ce jour, ce regrettable incident est resté sans conséquence, pour la population comme pour l’usine fautive, qui n’a reçu qu’une toute petite réprimande orale de la part des autorités.
En Grande-Bretagne (telegraph.co.uk),plus d’une centaine d’accidents de ce type ont eu lieu durant les cinq dernières années, d’après un rapport officiel publié jeudi dernier. Exemples : la négligence d’un organisme gouvernemental a provoqué l’envoi d’anthrax virulent à plusieurs laboratoires britanniques, sans précaution aucune. Une erreur qui a exposé des dizaines de scientifiques à la maladie. Seuls deux ont été contaminés, mais ils avaient été préalablement vaccinés. Ouf ! Dans une autre agence, le système de traitement de l’air permettant de neutraliser la fièvre aphteuse est resté hors service un long moment. Et, lors d’une inspection de sécurité dans un laboratoire du ministère de la Défense, des tissus animaux infectés par le virus Ebola ont été détectés sur les tenues de protection des chercheurs, hors zone de confinement.
Jusqu’ici, tout va bien…
Des laboratoires ont été sommés de se mettre aux normes, d’autres ont été fermés. Le rapport indique en outre que 70 incidents survenus dans des laboratoires gouvernementaux, universitaires ou hospitaliers ont été suffisamment sérieux pour qu’une enquête judiciaire soit lancée.