Source :http://www.lemonde.fr/education/article/2015/10/15/en-moselle-des-enfants-testent-des-fusils-d-assaut-dans-leur-ecole_4790463_1473685.html
En Moselle, des enfants testent des fusils d’assaut dans leur école
Des enfants qui jouent avec des pistolets, en plastique, c’est assez courant. A l’école primaire de Flastroff, en Moselle, les enfants ont, eux, testé de vrais fusils d’assaut, des Famas. En atteste la photo du Républicain lorrain, montrant une brochette d’enfants de près de 10 ans alignés devant leur arme tels des snipers en embuscade. La scène se déroulait dans leur école à la faveur d’un atelier « découverte » avec le 40e régiment de transmissions de l’armée de terre de Thionville les 9 et 10 octobre.
Les fusils étaient sécurisés, certes. Il n’en reste pas moins vrai que les armes à feu sont interdites dans les établissements scolaires. L’armée les présente généralement lors des visites dans les casernes, à l’occasion des journées, obligatoires, d’appel à la défense par exemple.
« Des sanctions » à venir
Le lieutenant-colonel Biberian a fait savoir au Républicain lorrain que « des sanctions seront prises à l’encontre de l’officier en charge de cette action et de tous les responsables », expliquant ce débordement « par [un] excès d’enthousiasme ».
Le ministère de la défense a condamné, jeudi, cette initiative et annoncé « des sanctions à l’encontre des personnels concernés ». « Cet atelier ne faisait pas partie du programme » établi pour cette visite, a ajouté le porte-parole du ministère, Pierre Bayle.
Le maire et la direction de l’école, cités par le quotidien régional, semblaient surpris de l’émotion provoquée par les images. « Il y a deux ans, à peu près la même opération a été menée et cela n’a dérangé personne », ont-ils fait remarquer. Le directeur de l’école élémentaire et enseignant de la classe concernée a été convoqué par sa hiérarchie jeudi 15 octobre, précise le site d’information local Loractu.fr.
« Je vus, tu vus, il vut… »
L’éditeur Magnard s’excuse pour une faute monumentale dans un livre scolaire !
L’éditeur de livres scolaires Magnard a présenté ses excuses jeudi pour avoir laissé passer une erreur de conjugaison du verbe « voir » dans son manuel « Mon cahier de Français 4e » utilisé par les enseignants dans leurs classes.
Page 127, on pouvait y lire le verbe « voir » conjugué au passé simple comme suit : « Je vus, tu vus, il vut, nous vûmes, vous vûtent, ils vurent »…
« La conjugaison du verbe ‘voir’ au passé simple dans ‘Mon cahier de Français 4e’ (…) est erronée », reconnaît l’éditeur, filiale d’Albin Michel, sur son site. « Nous regrettons sincèrement cette importante erreur et prions les enseignants et leurs élèves de bien vouloir accepter nos excuses. »
Une réimpression de l’ouvrage est lancée.
Un commentaire de Pascal Praud
« Un ami que je vus ce matin me demandit si, demain dès l’aube à l’heure où blanchut la campagne, je partirions, vus-tu ? », lance Pascal Praud en faisant volontairement des fautes de conjugaison.
« Non, non, lui réponda-je. Et toi ?, j’enchainis derechef, qu’avons-tu imaginu, décidu pour ce week-end », poursuit-t-il.
« Les déclinaisons déclinent, le passé n’est jamais simple, et le futur n’existe pas », fait remarquer le journaliste. « Je vus, tu vus, il vut : mon cahier de français m’as-tu-vu dans sa version de Quatrième, publié par les éditions Magnard, conjugue le verbe voir à l’américaine », ajoute-t-il.
« Les professeurs sont là pour corriger », répond l’éditeur. Le livre n’est pas retiré, il circule dans les classes. « Le syndicat des correcteurs en profite pour souligner que les éditeurs rognent de plus en plus sur les frais de correction. C’est donc la faute du capitalisme », note Pascal Praud. « À la recherche du temps perdra ! », conclut-il laconiquement.
Et comme dirait Renaud…
« Dès que le vent soufflera je repartira
Dès que les vents tourneront nous nous en allerons … »