Déchets de guerre
Les guerres éclatent, les guerres s’arrêtent, les armistices sont signés, les monuments aux morts fleurissent, les souvenirs se fanent, les résidus de la guerre restent et continuent à polluer et à mutiler. La Belgique, la France, à l’épicentre des deux dernières guerres mondiales, l’Allemagne et l’Angleterre hébergent dans leurs sols des milliers de munitions de toutes sortes et de tous calibres, chimiques ou conventionnelles, dégradées et encore actives. Les campagnes et consignes de déminage manquent de souffle et de budget. La filière déchets de guerre est à construire.
Perchlorates
Que sont les perchlorates ?
Les divers sels de perchlorates peuvent être utilisés dans de nombreuses applications industrielles, en particulier dans les domaines militaires et de l’aérospatiale (propulseurs de fusées, dispositifs pyrotechniques, poudres d’armes à feu…). Les perchlorates peuvent se retrouver dans l’environnement à la suite de rejets industriels, mais également dans des zones ayant fait l’objet de combats pendant la première guerre mondiale. Les ions perchlorates sont très solubles dans l’eau.
Décharges sous marines de munitions
En France, des milliers de tonnes de munitions ont été récupérées après la guerre 14-18. Certaines ont été démantelées, d’autres ont été amenées dans les ports à partir des onze départements de la « zone rouge » ou à partir d’arsenaux situés plus au sud, pour être jetées en mer, malgré un risque majeur de pollution locale et mondiale des écosystèmes marins et littoraux. Quelques lacs sont aussi concernés (Avrillé, Gérardmer…). Il semble également que des puits, d’anciennes mines et galeries, d’anciennes zones humides ou gouffres (ex : gouffre de Jardel) soient localement concernés
Les boues de curage et de dragage
Les boues de curage et de dragage sont issues de l’entretien de ces réseaux d’assainissement industriels, autonomes et de la vidange des fosses. Elles présentent des caractéristiques très variées et se répartissent en plusieurs catégories :
– les produits de curage de réseaux d’assainissement urbains (eau traitée en step, boues éliminées en décharge ou mélangées aux boues de stations d’épuration urbaines),
– les boues de curage industriel (eau, matières organiques, graviers, sables, etc.) envoyées en décharge de classe 1 ou incinérées,
– les boues issues des ouvrages intercepteurs de pollution tel que les bassins de retenue, les retenues d’eaux pluviales, les fossés, les canaux et les cours d’eau (les particules s’y déposant ayant pour origine l’érosion, la sédimentation et les activités anthropiques).
Métaux lourds et les coquillages
Les fruits de mer sont une alimentation à surveiller pour trois raisons principales : d’une part, ce sont d’excellents capteurs de polluants, y compris les métaux, d’autre part, la concentration se fixe sur les organes d’assimilation tels que l’équivalent du foie et du rein, qui sont précisément ce que l’homme mange ; enfin, les Français détiennent le record mondial de la consommation de coquillages frais, en particulier d’huîtres
Les PCB (polychlorobiphényles) et les PCT (polychloroterphényles),
Désignés par l’abréviation « PCB », ils ont été fabriqués industriellement à partir de 1930. Leur production est arrêtée depuis les années 80.
Les PCB ont une longue persistance dans l’environnement et peuvent être transportés sur de grandes distances dans l’environnement. En effet, les PCB sont des substances très peu biodégradables qui, après rejet dans l’environnement, s’accumulent dans la chaîne alimentaire. Ces composés se retrouvent ainsi dans tous les milieux de l’environnement : air, sol, eau, sédiments, mais aussi après transfert, dans les plantes, les animaux et chez les hommes.
L’amiante
Marée noire
Marchandises échouées récupérées ou pas.
Les pesticides
Les pesticides sont des substances utilisées pour prévenir, contrôler ou éliminer des organismes jugés nuisibles. On parle aussi de produits phytosanitaires ou produits phytopharmaceutiques.
Pour la population générale, les sources d’exposition aux pesticides se retrouvent dans l’alimentation, l’eau de consommation, l’air intérieur et extérieur, les sols et les poussières à l’intérieur de la maison. Quelques études suggèrent une augmentation du risque de cancers en zone d’épandage de pesticides ou avec leur utilisation à la maison ou au jardin.
En milieu professionnel, certaines études ont montré une augmentation du risque de cancers, tels que des lymphomes non hodgkiniens, tumeurs cérébrales, cancers de la prostate, cancer de l’ovaire, cancer du poumon et mélanomes.
Accidents de transport de matières dangereuses
La radioactivité naturelle renforcée.
Les procédés de production de certaines activités industrielles, non liées au cycle électronucléaire, peuvent modifier les équilibres physico-chimiques de la radioactivité naturelle contenue dans les matières utilisées et la concentrer dans les déchets produits. Il s’agit alors de radioactivité naturelle technologiquement renforcée.
Cette radioactivité naturelle involontairement renforcée provient des industries extractives de minerais et de ressources géologiques ainsi que des étapes successives de séparation, d’épuration, de transformation, et d’utilisation des sous-produits. Il s’agit principalement des activités suivantes :
• la combustion de charbon en centrales thermiques ;
• le traitement des minerais d’étain, d’aluminium, de cuivre, de titane, de niobium, de bismuth et de thorium ;
• la production de céramiques réfractaires ;
• la production ou l’utilisation de composés comprenant du thorium ;
• la production de zircon et de baddaleyite ;
• la production d’engrais phosphatés et la fabrication d’acide phosphorique ;
• le traitement du dioxyde de titane ;
• le traitement des terres rares et la production de pigments en contenant ;
• le traitement d’eau souterraine par filtration destinée à la production d’eau de consommation ;
• les établissements thermaux.
L’extraction et le traitement de minerais d’uranium génèrent aussi une radioactivité naturelle renforcée, mais dans ce cas, à la différence des activités industrielles mentionnées précédemment, le minerai est utilisé pour ses propriétés radioactives.