Quoi de neuf chez Gaz de Schiste ?

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Gaz de schiste, la bulle qui va bientôt faire pschitt…

Source AGEFI SUISSE

Les gaz et pétroles de schiste ont été vendus au grand public et aux investisseurs comme un nouvel eldorado énergétique. Les USA étaient ainsi sensés devenir la nouvelle Arabie Saoudite du schiste en redevenant exportateur net. Problème, derrière les miracles annoncés, des coûts d’extraction prohibitifs liés à un déclin extrêmement rapide des puits compris entre 2 et 3 ans, obligeant à forer à tour de bras pour compenser le déclin de ceux déjà en production. Ainsi, pour assurer l’indépendance énergétique des Etats-Unis, il faudrait forer 45 000 puits par an selon le site spécialisé 2000Watts.org.

Quand on connaît le cocktail cancérigène nécessaire à la fracturation de la roche, il s’agit d’une véritable catastrophe écologique. La très sérieuse Agence Internationale de l’Energie prévoit désormais un pic de production entre 2018 et 2020 pour les Etats-Unis avant de voir la production irrémédiablement décliner…

Selon Max Keiser, de Russia Today, les gaz et pétroles de schiste ne seront donc jamais rentables et constituent une bulle financière entretenue par des rapports et prévisions délibérément faussés de la part des investisseurs financiers… La Grande-Bretagne de David Cameron, qui s’est lancée avec enthousiasme dans l’exploitation de gisements soi-disant gigantesques est elle aussi en train de découvrir l’amère réalité…

Depuis que les États-Unis développent des sources énergétiques alternatives, la pression haussière sur le pétrole est devenue nettement moins forte. L’Irak est en guerre, l’Ukraine est en guerre, la Bande Gaza est en guerre. Et pourtant, le WTI et le Brent sont tous deux en recul de plus de 10% depuis le pic atteint en juin. Ce qui facilite l’expansion des marchés actions, les prix de l’énergie étant ainsi loin d’être le principal facteur de renchérissement des coûts énergétiques pour l’économie globale.

Mais cette configuration est-elle durable? De plus en plus de commentaires d’expertise soulignent les perspectives exagérées de l’’impact des sources alternatives énergétiques sur les prix. Rappelons que l’Administration pour l’information énergétique EIA a nettement revu à la baisse ses prévisions d’offre.

Aussi, le spécialiste de l’économie de l’énergie, 2000Watts.org, soulignait mi-juin que l’Agence Internationale de l’Énergie (AIE) avait pour sa part annoncé que pour que les États-Unis deviendraient énergétiquement indépendants en 2015 à condition de forer 45.000 puits par an (un puits toutes les 12 minutes, selon 2000Watts.org).
«Mais cette rhétorique est tombée à l’eau avec l’annonce de l’EIA et du gouvernement américain annonçant un maximum de production de schiste entre 2018 et 2020 déjà.»

En Californien, la situation semble même alarmante face à la divergence des prévisions antérieures et les faits. Désormais, les experts estiment que le potentiel de fracturation des roches de schiste est tombé de 96% dans le seul état californien. «L’AIE confirme qu’il n’y a que 600 millions de barils qui sont exploitables!

Comment les américains en sont arrivés là?»

, s’interrogent les experts de 2000 Watts.org. Qui rapportent également que la banque britannique Barclays estime que les traders de Wall Street ont gonflé la thématique relative au schiste en vue de créer entre autres des produits structurés à haut risque servant à financer des forages à perte.

Encore la finance derrière tout ça !

Wall Street a favorisé via la dette la frénésie de forages de gaz de schiste ce qui a abouti à des prix inférieurs au coût de production et, partant de là, Wall Street a profité énormément des fusions et acquisitions qui s’en sont suivies au travers entre autres des frais de transaction liés à ces opérations.

Le gaz de schiste est devenu l’un des centres de profit les plus importants dans certaines banques d’investissement, en parallèle direct avec la baisse des prix du gaz naturel.

En raison de niveaux extrêmes de la dette contractée par bon nombre d’opérateurs et en absence de vrais collatéraux (réserves prouvées non développées (PUD) ) et avec des prix du gaz naturel beaucoup plus élevés à l’extérieur des États-Unis, les exportations se poursuivent dans le but de consolider les bilans en difficulté investis dans des actifs de schiste!

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