« Un pin’s dur à avaler »
Source : Le Canard enchaîné n°4899, 17.09.2014
Créer un million d’emplois en France ? C’est la promesse du Medef de Pierre Gattaz, à condition d’assouplir les règles du marché du travail, supprimer des jours fériés ou encore baisser le SMIC. Des réjouissances et une promesse résumées par… un pin’s « 1 million d’emplois », fièrement porté par le président du Medef sur sa veste. Certes, il y a mieux comme symbole d’avenir (qui porte encore des pin’s ?) mais après tout, si c’est pour la bonne cause…
Sauf que Le Canard enchaîné s’est renseigné sur les conditions de fabrication du pin’s à 1 million d’emplois. Et là, surprise : « seule la partie en résine portant le slogan « 1 million d’emplois » a été fabriquée en France. Le support en métal et sa fixation viennent, eux, de la République tchèque ».
Si même les slogans sont délocalisés, ça commence mal.
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« Une réforme tout bénéf pour l’école privée »
Source : Le Canard enchaîné n°4899, 17.09.2014
Un comble pour un gouvernement de gauche : selon Le Canard enchaîné, la réforme des rythmes scolaires est une aubaine… pour l’école privée. A double titre : en terme d’effectifs et de budget. « La réforme des rythmes scolaires n’étant obligatoire que dans le public, 90% des écoles privées ont décidé de ne pas l’adopter. Du coup, elles connaissent un afflux de nouveaux élèves, que leurs parents hostiles à la semaine de 4,5 jours, ont retiré du public. La réforme fait donc gonfler les effectifs », assure l’hebdomadaire sans toutefois donner le moindre chiffre.
Mais il y a mieux : grâce à la réforme des rythmes, l’école privée fait une bonne opération… financière ! Aujourd’hui, les mairies, qui financent en partie l’école publique, versent aux écoles privées un « forfait communal » compensatoire, calculé en fonction du coût moyen d’un élève dans les écoles publiques. Vous voyez l’idée ? « Les dépenses supplémentaires des communes pour les nouvelles activités périscolaires vont gonfler ce coût moyen », explique Le Canard. Du coup, le « forfait communal » compensatoire, versé aux écoles privées, va automatiquement augmenter.
Des effectifs en hausse, un budget en hausse : l’école privée apparaît donc comme la principale bénéficiaire d’une réforme… qu’elle ne s’applique pas.
Incroyable, non ?
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