Les directives de Bolloré aux « Guignols »: parodier Madona plutôt que Sarkozy
Quant aux « Guignols », leur date de rentrée est retardée mais toujours pas connue. « Quand ils seront prêts, ils reviendront », élude Canal+.
La faute à Vincent Bolloré qui, au début de l’été, a dynamité les émissions de la chaîne, en changeant producteurs et animateurs de la plupart d’entre elles.
Les instructions : faire creux et popu !
Le prétexte : l’internationalisation
Aux « Guignols », l’été a été court et studieux. De nouveaux recrutements sont toujours en cours pour renforcer l’équipe d’auteurs, après le limogeage de certains d’entre eux. A la demande de leur nouveau patron venu leur rendre visite, les équipes préparent une nouvelle formule.
Objectif : « internationaliser » le programme. « Les Guignols », désormais diffusés en crypté à 20h50, seront aussi proposés gratuitement sur Dailymotion. Si un sketch avec Isabelle Balkany ne fera pas trembler l’Angleterre, une séquence avec Madonna peut avoir un fort potentiel de viralité (diffusion suivant le mode des virus).
« Les Guignols » ne devront s’intéresser donc plus seulement à la politique intérieure et internationale, mais de plus en plus à la culture. Les marionnettes seront donc doublées en anglais et en espagnol avec de nouvelles voix.
Rajeunir leur public pour parler de choses plus anodines
Vincent Bolloré veut aussi rajeunir l’audience d’un programme qui lui coûte chaque saison plus de 17 millions d’euros.
Ces dernières années, « Les Guignols » ont perdu de leur influence et n’ont pas su se décliner sur le web pour capter de nouveaux publics.
L’ouverture à la pop culture se fera-t-elle au détriment de sujets plus graves et polémiques, comme la politique et la religion ?
« Non, le vrai brief, c’est l’internationalisation. Par exemple, on va suivre de très près les élections américaines », explique un auteur.
Les doubles en latex de Chirac, Hollande et Sarko n’ont pas été tout de suite mis au placard. Et Nikos Aliagas n’est pas encore près de remplacer PPD.