Source : Mickael – Fondateur de News360x –
Mardi 10 Novembre dernier, France 5 diffusait: « La dette, chronique d’une gangrène ».
Mais le titre aurait tout aussi bien être: « La dette: 40 ans d’enfumage et d’esbroufes »
Décryptage :
Le documentaire démarre l’histoire de la dette en 1974, ce qui pose forcément problème, puisque cela occulte l’année 1973, plus particulièrement le 3 janvier 1973, date de la loi Valéry Giscard d’Estaing (valet de la finance) qui va obliger l’état Français à emprunter à des banques privées, là ou avant elle pouvait emprunter à la banque de France à taux zéro, ce qui fait évidemment une grosse différence, puisque depuis cette date, la France doit payer des intérêts aux banques, là où elle n’en avait pas l’obligation avant !!!
On apprend dans le reportage une autre info hallucinante !
Même lorsqu’on en a déjà connaissance, le fait de l’entendre de la bouche d’un des responsables, crée encore un choc.
Explication:
Vous avez surement entendu parler des 3% de déficit maxi de PIB imposé par l’Union Européenne. Savez-vous d’où ce chiffre provient et comment il a été calculé? Il remonte aux années Mitterrand où des conseillers ont décidé, comme cela, en une heure, sans étude technique/économique préalable, que le chiffre de 3%, c’était simple, donc c’était bien.
On croit rêver!
Et depuis ce chiffre a été repris par l’Union Européenne. Un chiffre qui ne repose sur rien, sans aucun fondement, et qui n’a donc aucune crédibilité.
L’incompétence des hommes politiques ou la complicité avec les banques ?
Plus loin dans le reportage, entendre dire de la part d’un ancien premier ministre que les socialistes n’avaient pas tout compris aux travaux de l’économiste Milton Friedman, mais qu’ils en ont quand même appliqués les principes : on se dit qu’on est dans un cauchemar éveillé, un mauvais film, mais c’est bien ce qu’ils ont fait !!!
Puis entendre qu’un des combats des hommes politiques étaient de faire baisser les taux d’intérêts des emprunts de la France, alors qu’ ils auraient pu être de taux zéro sans la loi du 3 janvier 1973, loi que rien n’obligeait à voter, et que rien n’empêchait d’abolir, relève du non-sens total !!!
Seule conclusion possible de cet état de fait: soit les banques étaient déjà très puissantes au point d’obliger l’état à payer des intérêts aux banques privées, soit les politiques au pouvoir étaient complices de ce système ou totalement incompétents.
Conséquences: pour renflouer ses caisses, la France revend des banques qu’elle avait privatisées. Les banquiers vont donc reprendre leur liberté, et pouvoir s’engraisser un peu plus.
Une bonne blague sur la construction Européenne: Mitterrand pensait (ou du moins confiait) qu’elle devait protéger la France de la mondialisation. Cela devait aussi empêcher les états de se faire une concurrence qui les oblige à s’endetter sans limite. Force est de constater que rien n’a marché et que c’est même tout le contraire qui s’est passé : alors les hommes politiques, incompétents, ou complices de la finance? C’est forcément un de ces deux choix.
[ … ] Au début des années 90, les hommes politiques au pouvoir ne juraient que par un Franc fort, et une France forte. Avaient-ils raison? L’histoire leur donne tort sur la monnaie forte. Mais aujourd’hui, on est dans une situation où les marges de manœuvres se sont réduites à peau de chagrin, l’impossibilité de pouvoir ajuster sa monnaie, puisque la France en a perdu la souveraineté. La France s’est aussi considérablement affaiblie.
L’incompétence perdure
Dans le second épisode du documentaire, le prix Nobel d’économie, Paul Krugman raconte qu’il avait averti des dangers de la monnaie unique, mais il n’a pas été écouté. Seul l’enjeu politique a été pris en considération, au mépris des réalités économiques. Paul Krugman a d’ailleurs publié des livres et articles de presse ou il dénonce la catastrophe de l’Euro.
On notera la mauvaise foi d’Henri Emmanuelli qui pense que la situation de la France serait pire sans l’Euro, et d’un Edouard Balladur qui affirme que la Grèce ne s’en serait pas sortie sans l’Euro.
Mais monsieur Balladur: pensez-vous que les Grecs s’en sortent aujourd’hui avec l’Euro?
Le pays a été laminé par la dette, tous les biens publics vendus, les populations ruinées, humiliées, poussant nombreuses personnes au suicide, des populations que les créanciers veulent maintenant exproprier, jeter à la rue si elles ne règlent pas leur dette.
C’est ça que vous appelez « survivre »?
Même cynisme chez Jean Arthuis, ancien ministre des finances qui pense que tout va bien et que l’euro a anesthésié les marchés financiers et les agences de notation! Incroyable d’entendre cela.
Pas mieux pour Pierre Moscovici ayant occupé les mêmes fonctions et qui déclare « j’ai toujours pensé que la dette publique est l’ennemi de l’économie », alors qu’il a lui-même contribué à augmenter cette dette.
Aujourd’hui Moscovici est commissaire européen et c’est lui qui déclare vouloir infliger des amendes à la France, pays qu’il a contribué à endetter, au prétexte que la France ne respecte pas la limite des 3% de déficit du PIB!
Même face à l’évidence, ces hommes politiques sont dans le déni le plus total : jamais ils n’ont le moindre doute, le moindre remord, le moindre repenti, la moindre excuse pour tous ces mensonges et le mal qu’ils ont fait à des millions de gens !!!
Tout aussi stupéfiant, Henri Sterdyniak, économiste et conseiller l’OFCE, déclare: « on n’est pas dans une situation ou brutalement les créanciers viendraient nous réclamer le montant de cette créance [ ] Il n’y aura pas un jour ou les créanciers vont fondre sur nos enfants, petits-enfants en disant « Remboursez la dette » ».
Mr Sterdyniak a peut-être oublié d’allumer sa télé lorsque la Grèce a été sommée de rembourser sur le champ ses dettes dans le courant 2015? Alors peut être les créanciers ne réclameront pas à nos enfants ou petits-enfants, mais à ce moment-là, ils viendront nous réclamer à nous directement leurs créances, sans même attendre que nos enfants, petits enfant n’aient eu le temps de grandir.
En conclusion: les hommes politiques nous mènent en bateau, ils le démontrent très bien eux-mêmes dans ces deux documentaires : 40 ans que la population est tenue dans le mensonge et l’ignorance.
Que serait la dette de la France sans les intérêts ?
Un calcul de ce que serait la dette aujourd’hui si la France n’avait pas été obligée de payer des intérêts à des banques privées : la dette serait quasi nulle !
Les intérêts de la dette représentent presque 50 milliards d’euros par an, c’est colossal : c’est plus que le budget des forces armées Françaises qui n’est que de 31,4 milliards d’euros en 2015 (source wikipedia)
La France emprunte et emprunte encore que pour payer les intérêts aux banques privés !!!
Mais tout le monde s’en fout !