Le major Yoann Clivel de la PJ parisienne est appelé sur une scène de crime, trois victimes, un couple et leur fille. Même si tout laisse à penser à un coup de folie du père qui aurait tué sa femme et sa fille avant de se suicider, Clivel sent que quelque chose cloche sans réussir à mettre le doigt dessus. Deux semaines plus tard nouvelle scène de crime, une femme défenestrée et douze autres victimes dans le même immeuble, aucune trace de lutte ni d’effraction, et encore plus troublant : aucune blessure apparente. Quelques jours plus tard on retrouve vingt-huit victimes dans un même immeuble et toujours aucune piste criminelle. Le major Clivel est convaincu que ces trois affaires sont liées, reste à trouver le lien pour identifier le ou les coupables…
Cela aurait pu être une intrigue à la Christophe Granger mais avec moins de violence. Cinquante-trois morts quand même ! Mais sans horreur. L’intrigue bien travaillée, plutôt originale et surtout riche en surprises et autres fausses pistes, des personnages attachants et une écriture fluide, sans fioriture inutile ; ça se lit tout seul et avec délectation. Si le thriller avec l’écologie comme toile de fond n’est pas une nouveauté le mix est particulièrement convaincant, outre une enquête captivante et rythmée on a aussi le droit à de nombreuses informations détaillées sur les rapports destructeurs de l’homme à la nature (tout étant rigoureusement exact, on sent que le sujet tient à cœur à l’auteure).
Il s’agit du premier roman de l’auteure, cependant Natacha Calestrémé a déjà signé plusieurs essais et, est aussi une réalisatrice de documentaires pour la TV, le point commun de son œuvre restant les rapports entre l’homme et la nature.
Un second roman devrait être publié prochainement mais surtout elle travaille sur une nouvelle intrigue mettant en scène son équipe de choc de la PJ parisienne qu’elle a mis en place.