Comment empêcher les grecques de s’exprimer par référendum ?

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Le ministre allemand des Finances Wolfgang Schäuble (au centre) lors d’une réunion de l’Eurogroupe à Bruxelles, le 27 juin 2015. Ces vieillards qui tirent les ficelles.

Le Premier ministre grec Alexis Tsipras annonce un référundum

Le Premier ministre grec Alexis Tsipras a annoncé dans la soirée de vendredi, de l’organisation d’un référendum le 5 juillet sur la proposition des créanciers C’est la décision la plus démocratique qu’il pouvait faire au pays des inventeurs de la démocratie.

“Nous avons livré un combat dans des conditions d’asphyxie financière inouïes pour aboutir à un accord viable qui mènerait à terme le mandat que nous avons reçu du peuple.

Or on nous a demandé d’appliquer les politiques issues des mémorandums [de la Troïka] comme l’avaient fait nos prédécesseurs.

Après cinq mois de négociations, nos partenaires en sont venus à nous poser un ultimatum, [Lire ici], ce qui contrevient aux principes de l’UE et sape la relance de la société et de l’économie grecque. Ces propositions violent absolument les acquis européens.

Leur but est l’humiliation de tout un peuple, et elles manifestent avant tout l’obsession du FMI pour une politique d’extrême austérité. L’objectif aujourd’hui est de mettre fin à la crise grecque de la dette publique.

Notre responsabilité dans l’affirmation de la démocratie et de la souveraineté nationale est historique en ce jour, et cette responsabilité nous oblige à répondre à l’ultimatum en nous fondant sur la volonté du peuple grec.

J’ai proposé au conseil des ministres l’organisation d’un référendum, et cette proposition a été adoptée à l’unanimité.

La question qui sera posée au référendum ce dimanche prochain sera de savoir si nous acceptons ou rejetons la proposition des institutions européennes. Je demanderai une prolongation du programme de quelques jours afin que le peuple grec prenne sa décision.

Je vous invite à prendre cette décision souverainement et avec la fierté que nous enseigne l’histoire de la Grèce. La Grèce, qui a vu naître la démocratie, doit envoyer un message de démocratie retentissant. Je m’engage à en respecter le résultat quel qu’il soit.

La Grèce est et restera une partie indissoluble de l’Europe. Mais une Europe sans démocratie est une Europe qui a perdu sa boussole. L’Europe est la maison commune de nos peuples, une maison qui n’a ni propriétaires ni locataires. La Grèce est une partie indissoluble de l’Europe, et je vous invite toutes et tous à prendre, dans un même élan national, les décisions qui concernent notre peuple.”
(Traduction:Vassiliki Papadaki)

Mais où a-t-il vu que l’on demande son avis au peuple, celui-ci ???!

Les ministres des Finances de la zone euro ont immédiatement refusé samedi de prolonger une nouvelle fois le programme d’aide grec au-delà du 30 juin et ont décidé de poursuivre les discussions à 18, sans la Grèce, dans un climat de grande confusion après l’annonce par Athènes de l’organisation d’un référendum sur l’offre de ses créanciers.

Le Premier ministre grec Alexis Tsipras a affirmé samedi à la chancelière allemande Angela Merkel et au président français François Hollande, lors d’un entretien téléphonique, que le référendum sur la proposition des créanciers pour la Grèce «se tiendra indépendamment de la décision de l’Eurogroupe», a indiqué une source gouvernementale.

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