Pour lui, consulter le peuple grec est une « irresponsabilité » du Premier ministre, Alexis Tsipras.
« Quel cynisme, quelle démagogie, quelle irresponsabilité », a asséné Nicolas Sarkozy lors d’un déplacement à Madrid. « Que l’Europe, l’euro donne le sentiment de céder et c’est la crédibilité de tout le système européen qui sera emportée ».
« Par l’irresponsabilité de son Premier ministre, la Grèce s’est suspendue elle-même de la zone euro », renchérit Nicolas Sarkozy. Pour le patron du nouveau parti Les Républicains, « la question n’est plus de savoir comment sauver la Grèce mais comment sauver la zone euro ».
Après l’annonce d’un référendum en Grèce et la rupture des négociations entre Athènes et ses créanciers, l’ancien président français s’en est pris au gouvernement grec. Il a appelé lundi à ne pas céder face au gouvernement grec.
Des propos qui se démarquent nettement de ceux de François Hollande, pour qui le référendum est « le choix souverain des Grecs ».
Depuis quand demande-t-on son avis au peuple ???? !!!!
Et oui, Messieurs-Dames il paraitrait qu’en Grèce ça se fait, ils appellent ça «La Démocratie» c’est parait-il une vieille coutume ancestrale et primitive qui heureusement n’a plus cours dans nos sociétés évoluées ! Et Nicolas Sarkozy y veille pour ses amis de la finance, pensez-y en 2017 !
Petit rappel …
Le «non» au référendum de 2005 sur la ratification de la Constitution européenne avait été un cataclysme dans la vie politique française. Nicolas nous avait alors fait l’entourloupe du traité de Lisbonne. « Vous n’en vouliez pas ? Vous l’aurez quand même ! »
Si François Hollande posait aujourd’hui la même question, ce serait pire encore. Une bérézina. 62 % des Français, qui étaient en âge de voter en 2005, diraient «non», soit sept points de plus qu’il y a dix ans. Et seulement 38 % voterait «oui», soit sept points de moins. Tel est le principal enseignement du récent sondage Ifop pour Le Figaro.
A lire
L’euro, ou la haine de la démocratie, par Frédéric Lordon
Valls invite Sarkozy à la retenue et au sang-froid
Le 02-07-15
Ces déclarations ne sont pas du tout du goût de Manuel Valls. Le premier ministre a profité des Questions au gouvernement pour répondre à l’ancien Président. « J’invite chacun à faire preuve de retenue, de responsabilité et de sang-froid », a réagi le chef du gouvernement. « De telles déclarations sont contre-productives et ne sont pas responsables au regard de l’urgence dans laquelle nous nous trouvons », a-t-il ajouté.
« La France se bat, elle n’est pas dans le veto, je veux m’inscrire en faux contre ceux, notamment un ancien président de la République, qui déclare que la Grèce de fait est sortie de la zone euro », a poursuivi Manuel Valls. Selon lui, « ces polémiques, ces analyses trop rapides nuisent au débat ». « Je veux saluer les déclarations responsables de trois anciens Premiers ministres, Alain Juppé, Jean-Pierre Raffarin et François Fillon, qui savent que dans ces moments-là se joue aussi le destin de l’Europe. »