Au début du chapitre II sur le site www.saint-andre-d-olerargues, je fais une petite digression sur la notion de temps. Mais je n’avais pas tout dis ce que j’avais sur le cœur…
Je voulais ajouter aussi, en plus, qu’il est c… ce temps car il n’est pas constant ! Paradoxe.
La physique quantique démontre que plus l’on va vite et plus le temps est court. Il a été expérimenté, grâce à des horloges ultra-précises, une embarquée dans un avion faisant le tour du monde une autre restant à terre, celle qui s’est déplacée a pris du retard par rapport à celle qui était immobile, elle a mesuré moins de temps passé ! Pas énorme mais quelques fractions de temps mesurables. Ceux qui n’avaient pas voyagés étaient plus vieux de quelques poussières de seconde que ceux qui étaient dans l’avion. Les jumeaux n’avaient plus le même âge.
C’est encore pire suivant où on se trouve dans la galaxie, suivant la vitesse de déplacement des planètes dans l’univers, le temps n’est plus comparable pour les habitants des astres dont les vitesses de déplacement sont très différentes.
Qu’est-ce que c’est que ce concept inventé pour compter et sur qui on ne peut pas compter ?
On a quelquefois le tort de mélanger ou plutôt de confondre le temps est l’existence, comme si l’existence était une accumulation de temps : l’ancien temps, le temps présent … Exister serait-il la même chose que durer ? Dans ce cas, on pourrait même douter de l’existence de la vie comme on doute de l’existence du temps. L’existence passée est passée, terminée, donc elle n’existe matériellement plus. Ce n’est qu’un souvenir. L’existence future n’existe pas encore et n’existera peut-être jamais. Reste l’existence présente, mais qu’est-ce que le présent ? Cet instant de temps si court, à peine a-t-on le temps d’en parler que c’est déjà du passé. Le présent est le temps infiniment petit coincé entre le passé et l’avenir. Finalement l’existence c’est seulement le souvenir du passé additionné à de l’espérance future!
Je me demande que serait la vie si nous n’avions pas le souvenir du passé. Que le présent ! Sans passé, l’espérance du futur n’existerait pas non plus, puisque nous projetons l’avenir sur les acquis du passé. C’est peut-être ça le fameux état de libération cher aux philosophies orientales : le présent, sans la pollution du passé et sans projection future. Du présent brut où l’imagination a tout à redécouvrir sans cesse. Tout est toujours neuf et nouveau.
On peut aussi se demander : est-ce que l’arbre a le souvenir du passé et l’espérance du futur ? Ou vit-il seulement au présent, est-il dans cet état dit libéré ?
S’il fait des fruits et des graines qu’il sème autour de lui, c’est que dans sa conscience d’arbre il pense au futur qu’il prépare, s’il pense au futur c’est qu’il sait, ou que son espèce sait et a acquis au cours des siècles des choses et se souvient ainsi du passé. C’est encore plus vrai pour l’oiseau sur la branche, pour vivre il se souvient de son acquît et espère en l’avenir. Peut-être même en a-t-il conscience.
Et la matière inerte ? Le caillou du chemin, que pense t-il du temps et de l’existence. Que sont pour lui le passé, le présent et l’avenir. Sa structure semble trop simple pour y faire émerger un brin de conscience. Mais si on regarde de plus près, de plus en plus près, dans l’infiniment petit de sa structure, dans son état moléculaire, voire dans sa composition atomique, on retrouve les acquis du passé et les espérances de l’avenir. Sa matière n’est-elle pas toujours prête et prompte à mélanger et combiner ses atomes suivant toujours le même processus lorsqu’il se trouve en contact avec tel ou tel autre élément qui en s’associant transforme cette matière ? Ces processus toujours recréés à l’identique ne sont-il par la mémoire de la matière inerte ? Si elle garde cette mémoire c’est bien dans l’espoir d’une transformation future… (à suivre)