Je n’ai pas accroché …

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Deux livres qui parait-il sont excellents, mais qui pour moi ont été d’un ennui mortel. Mais ceci n’est que mon opinion, la mienne, à moi, personnellement …

Liam

Qu’en dire ?

Étrange, oui. Peut-être envoûtant par passages mais surtout désespérant à d’autres. Voyages.
Grands délires au lyrisme un peu trop surfait à mon goût. Le livre refermé, j’ai eu l’impression d’un manque. Je n’ai pas réussi à comprendre complètement le désespoir qui tend vers la folie d’O ‘Flaherty, cela manquait de sincérité.

En résumé, l’auteur essaie de nous dire qu’il faut aller très, très bas dans la fange pour se trouver et ne plus prêter le flanc au pouvoir de l’autre. S’abandonner pour abandonner la lutte et « … prendre congé de son désespoir, puisqu’il ne peut empêcher le plongeon des corneilles noires ».

L’éditeur nous dit sur la quatrième de couverture : « À mes ennemis ce poignard est un livre écumant de désespoir et d’intelligence, comparable par sa dimension poétique au Voyage au bout de la nuit de Louis-Ferdinand Céline … » Là je dis tout de suite « Stop ! » N’est pas Céline qui veut ! Même si l’écrivain ne s’épargne rien, hargne, compassion, générosité, cruauté, démence et même la passion, cela n’est pas comparable …
Lorsque j’ai lu Voyage au bout de la nuit, je ne l’ai pas lâché, emporté par le rythme et la mélodie des mots. Lorsque j’ai lu O’ Flaherty raconter toute sa vie, que j’ai eu du mal à y trouver un intérêt !

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Train de nuit

Le sujet

Une femme penchée sur le parapet d’un pont, un soir à Berne, sous une pluie battante. Le livre, découvert par hasard, d’un poète portugais, Amadeu de Prado (imaginaire). Ces deux rencontres bouleversent la vie du sage et très érudit professeur Raimond Gregorius.
Au milieu d’un cours de latin, soudain il se lève et s’en va. Il prend le premier train de nuit pour Lisbonne, tournant le dos à son existence antipoétique et sans savoir ce que vont lui révéler la beauté étrangère de Lisbonne et le livre d’Amadeu. Fasciné par ce texte, il veut savoir qui était Amadeu de Prado. L’enquête menée par Gregorius l’entraîne dans une ronde de personnages fortement dessinés qui ont connu de Prado

Qu’en dire ?

C’est le roman d’un auteur suisse, Pascal Mercier, dont je n’avais entendu que du bien. Je le sentais moyen tout de même et appréhendais de me heurter à du prise de tête, mais dès la première page, j’ai été charmée par le ton, le style et la tournure que prenait le récit.

Il y avait un souffle magique dans ces premiers chapitres.
J’avais été conquis par Gregorius, ce personnage qui se réveille à la cinquantaine et décide (enfin, décide-t-il vraiment) de partir à Lisbonne sur les traces d’un poète portugais, tout ça suite à une rencontre impromptue. J’ai aimé cette étrange folie du début, chaque observation sonnait juste.

« Quelquefois, on a peur de quelque chose parce qu’on a peur d’une autre chose ».

« On ne sait pas ce qu’il manque à quelqu’un, jusqu’à ce qu’il l’obtienne, et alors d’un seul coup, c’est très clair, c’était cela. »

Et puis, je ne sais pas, peu à peu, j’ai commencé à caler et à me lasser de ces réflexions sans fin, de cette quête qui finalement ne m’intéressait pas.

Les personnages torturés, trop lucides pour être heureux, et qui se posent des questions sans fin finissent par me lasser. Tant d’introspection finit par taper un peu sur le système.

En réalité, le personnage et le passé de Prado m’ont ennuyé et je n’ai pas compris non plus cette obsession et cet intérêt de Gregorius pour la vie de ce poète imaginaire. Ca ne méritait pas 500 pages d’écriture !

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