Bon beau bio … quoique …

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bio

On pourrait penser que les produits « bio » échappent aux réseaux des multinationales de l’agroalimentaire … Que nenni !

Il y a beaucoup de raisons de se mettre au bio! L’industrialisation agro-alimentaire, c’est un progrès sur le plan de l’hygiène, mais elle a aussi fortement dégradé la qualité des produits. Elevages en batterie, sélection de fruits et de légumes sans goût car conçus pour satisfaire les normes de conservation et de standardisation exigées par la distribution, transformation des recettes afin d’utiliser des ingrédients moins coûteux – tout en ajoutant de multiples conservateurs, colorants, épaississants, agents de texture et autres renforçateurs de goût : la chimie s’est emparée de nos assiettes! Stop à la malbouffe et au « snacking »!

Oui, mais … il faut savoir que les multinationales n’allaient pas laisser passer cette manne de dollars sans rien faire !

En Europe et en Amérique du nord, la plus grande partie des distributeurs d’aliments “biologiques” ont été rachetés par les grands cartels de l’agro-alimentaire: Nestlé, Cargill, Coca-Cola, etc.
En France, par exemple, Lima et Danival ont été rachetés par Hain Celestial, aux USA, derrière lequel se cache l’argent de Monsanto, Walmart, Philipp Moris, City Group et Martin Lockeed.

En France encore, acheter les produits bios de Bonneterre, de Bjorg, d’Evernat, d’Allos, de Tartex, d’Alter Eco… c’est participer à la prospérité du Hollandais Royal Wessanen, l’un des grands groupes Européens de l’agro-alimentaire.

En France toujours, 95 % des légumes bios commercialisés sont produits à partir de semences de variétés hybrides F1; ce qui signifie que :

le consommateur bio, par exemple, a une “chance” sur deux d’acheter un melon bio “Monsanto/Bayer/Syngenta” puisque ces trois groupes de la chimie possèdent la moitié des 250 variétés de melons inscrites dans le catalogue national du GNIS.

Ce qui signifie que de très nombreux maraîchers bios sont complices de la destruction de la biodiversité alimentaire.

Dans le Tiers-Monde, l’IFOAM (la fédération internationale de l’agriculture biologique) rabat du petit paysan pauvre pour produire du bio, et encore plus de bio, au service de l’export vers les pays riches, au service de l’industrie bio, et donc au service de l’industrie tout court.

En novembre 2012, lorsque l’Etat de Californie présenta au vote populaire la Proposition 37 destinée à rendre obligatoire l’étiquetage des OGMs, ce fut une levée de boucliers de la part de l’agro-chimie qui finança une campagne de rejet de cette proposition: Monsanto (7 millions de dollars), Dupont de Nemours (5 millions de dollars), BASF (2 millions de dollars), Bayer (2 millions de dollars), Dow (2 millions de dollars), Pepsico (1,7 million de dollars), Nestlé (1,2 million de dollars), Coca-Cola (1,1 million de dollars), Syngenta (1 million de dollars), General Mills (1 million de dollars), Del Monte, Kellog, Kraft, Heinz, Mars, Cargill, etc, etc.

l’Agro-alimentaire industriel a de beaux jours devant lui …

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