L’assemblée des vieillards du Sénat insensible au déclin du vivant.

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Biodiversité

La loi sur la biodiversité et le déclin du vivant

Présentée par la ministre de l’environnement comme le « deuxième pilier » de sa politique, après la loi sur la transition énergétique promulguée en août 2015, la loi sur la biodiversité suffira-t-elle à « inverser la tendance » du déclin du vivant, comme le souhaitent les associations ?

Le texte est encore loin d’être figé.

Le Sénat, manifestement plus perméable au lobby des chasseurs et des agriculteurs, entre autres, a déjà supprimé, en commission, plusieurs mesures fortes adoptées par les députés.

Comme par exemple : disparition de la prohibition de la chasse aux oiseaux à la glu, une pratique dont les associations dénoncent le caractère « non sélectif et cruel pour les animaux ». Comme de l’interdiction de tous les insecticides néonicotinoïdes, des molécules chimiques nocives pour les abeilles et autres pollinisateurs. Un moratoire européen sur ces substances a vu le jour en décembre 2013, mais il ne concerne que trois de ces molécules.

Le texte, qui devra être examiné en deuxième lecture par les deux chambres, avant une éventuelle commission mixte paritaire, puis un retour final devant l’Assemblée, sera-t-il définitivement adopté avant l’été ?
Il est permis d’en douter, compte tenu d’un calendrier parlementaire chargé, avec la réforme constitutionnelle et l’adoption de l’accord sur le climat de Paris. Il pourrait alors l’être, au mieux, avant la fin de l’année 2016.
Un quinquennat entier pour faire progresser la cause de la biodiversité !

Mais tout le monde s’en fout et nos politiques en premier.

Cependant, il y a urgence. « Nous assistons à une destruction massive de notre capital naturel », rappelle Pascal Canfin, le directeur général du WWF. La France est concernée au premier chef. Elle abrite, grâce à ses territoires d’outre-mer qui concentrent 85 % de sa biodiversité, ainsi qu’à son domaine maritime, une très grande diversité animale et végétale. Mais elle se classe au sixième rang des pays comptant le plus grand nombre d’espèces en danger, du fait de la destruction de leurs habitats, de la surexploitation des ressources, de la pollution et du changement climatique. Conséquence : les trois quarts des habitats naturels se trouvent dans un état de conservation « défavorable ». Malgré de multiples outils réglementaires (parcs, réserves, sites Natura 2000, etc.), seul 1 % du territoire métropolitain est aujourd’hui « sous protection forte ».

Quel est l’enjeu prioritaire pour les politiques ?

Chez les Ripoublicains on commence à s’étriper en vue de primaire qui va laisser des blessures profondes au sein du parti. Et après, comme toujours « Embrassons-nous Folleville ! »

Au PS l’urgent c’est de faire croire qu’on a réussi à inverser la courbe du chômage. Pour ça plusieurs méthodes.

Créer des emplois précaires à coup de subventions, on les appelle les « emplois aidés ». Augmenter le plus possible les formations aux seuls profits des instituts privés des dites formations. Radier un maximum de demandeurs d’emplois pour des raisons plus ou moins valables. Ces trois catégories de chômeurs ne sont plus comptabilisées et ça peut vite faire 500 000 chômeurs en moins sur les listes et ainsi inverser artificiellement le courbe du chômage. Si cette recette miracle est efficace pourquoi ne pas l’avoir appliquée au début du quinquennat plutôt qu’attendre d’être en fin de celui-ci ?

« Si je ne parviens pas à inverser la courbe du chômage, je ne me représenterais pas ! »

Ah … c’est donc ça toutes ces rustines de dernière minute !

Mais j’ai bien peur que le pneu soit définitivement crevé !