Près de 30 % des Français connaissent des difficultés d’accès aux soins.
Et ce n’est pas réservé à nos campagnes reculées.
Si vous êtes un nouveau client, quel qu’en soit la cause, vous aurez beaucoup de difficulté à trouver un praticien, même en ville.
Près de 30 % des Français connaissent des difficultés d’accès à un pédiatre, un gynécologue, un dentiste ou un ophtalmologiste. Et un quart d’entre eux à un généraliste.
De plus, près de huit Français sur dix ne trouvent pas de gynécologue et d’ophtalmologiste ne pratiquant pas de dépassements d’honoraires à moins de 45 minutes de chez eux. En quatre ans, la fracture sanitaire s’est aggravée pour plus de 30 millions de Français, alerte l’association Que Choisir dans une nouvelle étude sur l’accès aux soins parue le 29 juin, après une première en 2012.
Plusieurs raisons à cela : la répartition des professionnels de santé s’est dégradée malgré des mesures incitatives, les médecins de la jeune génération ne veulent plus avoir d’horaires chargés. En outre, les dépassements d’honoraires ont continué à croître.
Que Choisir pointe ainsi l’échec du contrat d’accès aux soins mis en œuvre en 2013 pour les réguler.
«Échec dispendieux car, pour 59 millions d’euros de dépassements évités par son action en 2014, il a coûté 470 millions d’euros en contrepartie accordés aux médecins, soit huit fois plus.»
L’association demande donc à l’Assurance maladie et au gouvernement d’installer un conventionnement sélectif n’autorisant pas de médecin à s’installer en zone surdotée autrement qu’en secteur 1, et de fermer le secteur 2 en ne leur laissant le choix qu’entre le secteur 1 et le contrat d’accès aux soins.