Une femme porte un masque pour se protéger contre la pollution alors qu’elle attend de traverser la rue dans un fort smog le 8 décembre 2015 à Pékin, en Chine. (Kevin Frayer/Getty Images)
Pollution de l’air en Chine : une étude confirme le décès de 1,1 million de personnes chaque année
La pollution de l’air influe non seulement sur le physique de la personne mais peut également nuire à la santé mentale.
Rien qu’en France, environ 48 000 décès sont liés à la pollution de l’air chaque année.
Et qui plus est, 7 millions de personnes sur la planète décèdent annuellement des suites de la pollution de l’air d’après l’Organisation mondiale de la santé. En outre, dit-elle, on respire le mieux en Finlande et moins bien en Chine.
Deux polluants atmosphériques, le taux de particules fines PM 2,5 et l’ozone troposphérique, sont responsables de la mort de 1,1 million de personnes chaque année en Chine et causent des dommages économiques d’une valeur de 267 milliards de yuans, soit 33,7 milliards d’euros, selon une nouvelle recherche menée par l’Université chinoise de Hong Kong (CUHK).
Selon certaines estimations, les décès annuels des suites de la pollution s’élèveraient à 1 000 habitants à Hong Kong.
En outre, la pollution atmosphérique en Chine détruit également 20 millions de tonnes métriques de cultures, dont le soja, le maïs, le riz et le blé, selon la même étude.
Particules fines PM 2,5
Les PM2,5 sont un type de particules fines d’un diamètre inférieur ou égal à 2,5 micromètres, soit environ 3 % de la largeur d’un cheveu humain. Les particules sont produites par la combustion du charbon ou les émissions des voitures. Les particules PM2,5 peuvent s’accumuler dans les poumons et la circulation sanguine, où elles peuvent causer des mutations de l’ADN, des crises cardiaques, des problèmes respiratoires et des décès prématurés.
L’ozone troposphérique
L’ozone troposphérique, produit par la combustion de combustibles fossiles, est un problème croissant en Chine et à Hong Kong. Il cause des problèmes respiratoires et cardiaques et entrave la photosynthèse des plantes.
En juin, les gouvernements régionaux de Hong Kong, de Macao et de la province du Guangdong ont publié un rapport conjoint indiquant qu’au cours des 6 dernières années, les concentrations d’ozone dans la région côtière du sud de la Chine ont augmenté de 16 % annuellement, pour atteindre de nouveaux sommets en 2017.
En décembre 2013, Chen Zhu, ancien ministre chinois de la Santé, a publié un article sur The Lancet, dans lequel il affirmait que 350 000 à 500 000 Chinois décédaient chaque année à la suite d’une pollution atmosphérique intenable. M. Chen a qualifié la pollution de l’air comme la « quatrième plus grande menace pour la santé du peuple chinois », après les maladies cardiaques, une mauvaise alimentation et le tabagisme.
Ces dernières années, en plus des pays voisins comme le Japon, la Corée du Sud et Taïwan, même l’ouest des États-Unis a identifié des polluants en provenance de Chine. Rob Schmitz du NPR a cité des scientifiques qui ont avancé que « la pollution de l’air en Asie a contribué à augmenter de 65 % la pollution de l’ozone occidental ces dernières années ».
Stephanie Ewing, chercheuse postdoctorale de l’Université de Californie à Berkeley, dans le sud-ouest des États-Unis, a rapporté en 2017 que « 29 % de la pollution dans la région de la baie de San Francisco vient de Chine ».