Les Naufragers de l’île de Tromelin

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Tromelin 1

Une île inhospitalière, un minuscule bloc de corail, perdu dans l’océan Indien au large de Madagascar, battue par les vents et l’océan… des vagues qui déferlent avec une très grande violence depuis des siècles…. seules les tortues y abordent pour déposer leurs œufs dans le sable.

C’est là qu’échoue, le 31 juillet 1761, le capitaine Lafargue, commandant de L’Utile, un navire français dont la cargaison illégale de 160 esclaves Noirs est dissimulée dans la cale. C’est le naufrage, pour ne pas avoir écouté l’avis de son second, le lieutenant Castellan, le capitaine écrase son bateau dans les récifs de cette ile minuscule.
Les survivants blancs et noirs vont devoir vivre, ou plutôt survivre, dans des conditions extrêmes, pendant 57 jours, durant lesquels ils vont, ensemble, construire un bateau avec les débris récupérés de L’Utile et, pour certains, découvrir la fraternité avec les Noirs auxquels le lieutenant Castellan a promis de les emmener aussi. Mais ce bateau est trop petit et il les abandonne, en leur faisant le serment de venir les rechercher au plus vite.
Hélas, les autorités en décideront autrement et l’empêcheront, de toutes les manières possibles, de retourner sur l’île récupérer ce « chargement maudit ». Il faudra attendre quinze années avant que le capitaine Tromelin puisse sauver les sept femmes qui ont survécu ainsi qu’un bébé.
Cette histoire finira par arriver à la connaissance de Condorcet qui combattit de toutes ses forces pour l’abolition de l’esclavage.
Une histoire vraie et passionnante, superbement racontée, réinventée à partir des documents existants, par Irène Frain. Un héros, Castellan, très attachant. C’est beau, c’est fort, c’est douloureux.

Olivier de Kersauson dans Paris Match en disait, (je le cite) :

« C’est un roman-déferlante. Il sonne si juste qu’on se laisse emporter sans pouvoir résister (…) Des odeurs vraies, des couleurs vraies, des personnages vrais. (…) Irène Frain sait que la mer lave. Qu’elle nettoie toutes les crasses humaines. Avec ce roman, on va au coeur de tout ce que l’océan dévoile : l’avidité, le cynisme, la couardise, le courage, la noblesse. » (Fin de citation)
Tromelin 2
L’île, minuscule (1km2), fait partie des Terres australes et antarctiques françaises et abrite une station de Météo-France et une piste d’atterrissage. On ne peut que rarement y aborder : elle est entourée de fonds marins très profonds et d’une barrière de corail très dangereuse. Elle est peuplée de Bernard l’Hermite, d’oiseaux et de tortues vertes, espèce en voie de disparition et protégée, qui viennent y pondre

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