Source : Breizh-info jeu., 29 mai 2014
Cam Clash est une nouvelle émission réalisée et diffusée par France 4 , chaîne du service public, financée avec la redevance audiovisuelle et les impôts que payent l’ensemble des Français.
Le concept de l’émission qui vient des Etats-Unis ? Des acteurs simulent des scènes de tensions sociales et des réactions réelles viennent se greffer à la fiction, sous l’œil de la caméra. Les intervenants sont ensuite interrogés sur leurs motivations.
Le concept est si bluffant que la vidéo d’une intervention raciste contre une jeune femme voilée a fait le buzz. Pourtant, il s’agit en partie d’une mise en scène puisque le commencement de l’action raciste est provoqué par des acteurs.
L’absence de distinction du faux et du vrai de ce type de vidéos, qui peuvent se répandre très vite sur la toile, risque de porter préjudice à des situations vraiment vécues en faisant planer le doute leurs réalité et d’induire le spectateur en erreur.
Souhaitant mettre en avant et dénoncer certaines réactions jugées racistes, sexistes, homophobes, la chaîne publique organise en fait tout simplement à une sorte de manipulation mentale.
Le fait de provoquer une situation ou une remarque raciste, sexiste, homophobe avec des acteurs et d’agresser un individu, lui aussi acteur, peut créer un clivage au sein de la population et des tensions qui n’auraient pas existé sans l’intervention des médias.
Une technique de manipulation des masses – celles qui assistent et participent à la scène et celles qui regardent l’émission – que ne renieraient pas certaines dictatures.
Quelques jours avant un scrutin qui a vu près de 45% des électeurs s’abstenir et un quart des votants choisir le Front National, le service public voudrait-il agrandir un peu plus le fossé qui sépare la classe dirigeante et médiatique du peuple ?
Quand on pense qu’il suffirait d’éteindre sa télévision pour amorcer une révolution.
En même temps pourquoi passer à l’action quand on peut se prélasser dans l’indolence neuroleptique des « Feux de l’Amour » ? Car, même un téléspectateur averti demeure, au mieux, disposé à se désinformer en se divertissant, au pire, heureux de se divertir en s’abrutissant. Il ne souhaite aucunement échapper à cette dialectique de la propagande.
Voir (éventuellement) un extrait de la vidéo de l’émission pour comprendre mon propos.