REFLEXION SUR LE BIG BANG. (Suite). Chapitre III
Résumé des épisodes précédents.
Je vous renvoie aux articles précédents sur le Big Bang .
Je disais donc, l’univers a commencé par un point, une origine, puis un éclatement, une explosion, ensuite une expansion continue de lui-même. Par la physique traditionnelle on sait expliquer tout ce qui s’est passé de nos jours jusqu’au moment de cette explosion primordiale il y a 13.7 milliards d’années.
Je vous disais que l’on représente traditionnellement l’expansion de l’univers par le schéma ci-après. Bien que l’univers se soit expansé de façon concentrique sur lui-même le schéma montre l’univers à divers époques de son origine jusqu’à nos jours. Ceci ressemble à un cornet de glace ! On appelle cette figure « le cône d’espace-temps » ou encore « le cône de lumière ».
On image, ainsi mieux, le connu : du mur de Planck à aujourd’hui, et l’inconnu : de l’origine jusqu’au mur de Planck et tout ce qui entoure ce cône.
Au-delà du mur de Planck
Nous allons nous intéresser, maintenant, à cette période inconnue allant du mur de Planck à l’origine. Des générations de physiciens se sont penchés sur ce sujet et jusqu’à récemment tous étaient persuadés qu’il serait impossible d’aller « regarder » au-delà de ce mur.
Ce sont les mathématiciens qui ont pris le relais des physiciens. Certains se sont dits : si les lois de la physique n’expliquent pas les phénomènes de cet instant, c’est que ce qui s’y passe n’a rien à voir avec l’environnement physique de l’univers de matière connu.
Ça semble évident, mais il a fallu quelques générations de chercheurs pour en arriver là.
Pourquoi les lois de la physique classique n’expliquent plus les phénomènes au niveau du mur de Planck ? C’est qu’à l’instant du Big-Bang l’espace est réduit à un point infiniment petit, la chaleur qui règne est proche de l’infini, l’énergie qui est emmagasinée et qui va exploser est quasi infinie elle aussi. Elle contient déjà l’énergie de l’univers entier, la force qui lie la minuscule boule de matière existante est phénoménale et proche de l’infini, l’écoulement du temps aussi est proche de l’infini, une seconde peut durer une éternité.
C’est alors, que les mathématiciens prennent la relève des physiciens.
Par une autre approche, dont je serais incapable du détail des calculs, les mathématiciens sont arrivés à démontrer qu’avant le Big-Bang le temps et l’espace étaient confondus et fluctuants. Intéressant !
C’est à dire, pour imager, si nous avions pu être présents comme observateurs à cet instant, nous aurions vu nos montres indiquer une heure à un instant, puis un siècle avant, l’instant d’après et sauter mille ans plus tard, revenir en arrière et ainsi de suite.
Pour l’espace c’est la même chose les distances et les formes fluctuent et se mélangent à l’infini. L’espace ne définit plus une forme et le temps n’est plus chronologique, le tout baigne dans une énergie phénoménale. Tout se mélange dans une grande « soupe ».
Il semblerait qu’en plus des trois dimensions d’espace et de la dimension de temps qui fluctuent et qui sont identiques et confondues, il y aurait (au moins) une cinquième dimension, difficile à d’écrire et à imaginer pour des êtres qui ne la perçoivent pas. Cependant elle existe et expliquerait notamment ce qu’on appelle en physique « l’effet tunnel » c’est à dire ce qui permet quelque fois à une particule de changer de lieu sans opérer à un transfert physique dans l’espace conventionnel, mais c’est encore une autre histoire passionnante!
Qu’y a-t-il dans la soupe ?
J’avais donc dit que juste avant le fameux Big-Bang il y avait « une grande soupe » fabriquant une énergie colossale dans laquelle baignent quatre dimensions d’espace/temps plus une cinquième, toutes les cinq se mélangent et fluctuent sans cesse et grandissent tout comme cette énergie phénoménale qui croît jusqu’à égaler l’énergie de l’univers entier mais réduite dans un point minuscule.
Cette énergie, dans ces champs fluctuants, va engendrer la matière primordiale et de là va naître l’univers dans une formidable explosion qui va à la fois stabiliser l’espace dans ses trois dimensions classiques, mais aussi le temps en le rendant chronologique à partir de cet instant, comme nous avons l’habitude de le voir (si on peut dire que l’on voit le temps).
Cette explosion va transformer aussi l’énergie accumulée en plusieurs forces qui régissent aujourd’hui l’univers : la force de la gravitation (qui équilibre les astres et les étoiles entre eux et qui fait que les pommes tombent des arbres) la force électromagnétique (qui retient les électrons autour du noyau de l’atome) et les deux forces atomiques (qui stabilisent les noyaux des atomes).
Il me plait à remarquer à ce stade de l’histoire, que l’apparition de l’univers ressemble beaucoup à l’apparition de la vie sur terre. En effet, c’est aussi dans une « grande soupe » dans l’océan primordial balayé par des tempêtes terribles et sous des orages déversant des énergies électriques monstrueuses que ce brassage a engendré les premiers groupements d’atomes et la formation des premières molécules qui donnèrent la vie.
Si tout ceci, a une origine divine, quel manque d’imagination dans les scénarii du créateur !!
…à suivre…
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