La photo, c’est pour mettre un peu d’humour dans cet article. Mais vous allez voir, ce n’est pas drôle du tout !
Source : Christophe Magdelaine / notre-planete.info
La vie des poussins.
Jetés, abandonnés, mutilés et broyés comme de simples pommes de terre, voici le sort qui est réservé aux poussins qui ont la malchance de naître en tant que mâle… Il ne s’agit pas ici d’un mauvais film d’horreur mais d’une réalité industrielle où des machines fonctionnent en permanence pour détruire 100 000 poussins par jour, plus de 21 millions par an…
Comme les poussins mâles ne pourront jamais pondre et que leur croissance est trop lente pour en tirer de la viande, ils naissent et meurent le même jour, hachés vivants dans une machine.
Dans un premier temps, les poussins sont triés par des ouvriers en fonction de leur sexe, manipulés et jetés comme des objets. Puis, ballotés par un convoyeur, ils sont précipités dans un broyeur à haute pression pour finir en chair sanguinolente…
Le sort réservé aux femelles n’est guère plus enviable. Pour elles, c’est le début d’une vie de cruauté et de confinement. Pour commencer, la tête des poussins est maintenue fermement par une machine qui découpe au laser le bout de leur bec, bien sensible. L’ébecquage est une pratique courante qui vise à prévenir les coups de bec que ces futures poules pourraient se donner dans une atmosphère confinée et restreinte où rien ne peut être picoré, où aucun contact avec le sol n’existe…
Enfin, par boîtes de 100, les poussins sont transportés par camion et expédiés dans tout le pays vers différents exploitants.
Si vous avez le cœur bien accroché regarder cette vidéo édifiante. C’est dans la plus grande usine mondiale de poules pondeuses, l’usine de Hy-Line International à Spencer dans l’Iowa .
Attention : le visionnage de cette vidéo peut être difficilement soutenable.
Destruction et abecquage des poussins
Et en France ?
En Europe, ces pratiques délirantes sont légales selon l’Annexe G de la Directive 93/119/CE du conseil du 22 décembre 1993 sur la protection des animaux au moment de leur abattage ou de leur mise à mort :
I. Procédés autorisés de mise à mort des poussins:
1. Utilisation d’un dispositif mécanique entraînant une mort rapide.
2. Exposition au dioxyde de carbone.
Par conséquent, « l’élimination des nouveaux nés est pratiquée dans de nombreuses filières sur des petits inutiles ou en surnombre » souligne l’association de protection des animaux d’élevage L214.
La production des œufs
Dans la filière « œuf », les mâles ne sont majoritairement pas exploités puisqu’ils ne pondent pas d’œufs. (La souche de gallinacés utilisée n’est pas la même que pour les poulets de chair.) Plus de 40 millions de poussins sont ainsi éliminés chaque année en France, soit plus de 100 000 par jour!
Rappelons que « la France est le premier producteur d’œufs en Europe avec 12,5 milliards d’œufs produits en 2012 par 48 millions de poules (dont 33,6 millions élevées en batterie), par an, selon la note de conjoncture 2013 de l’Institut Technique de l’Aviculture.
La filière bio des œufs est-elle épargnée ?
Il est tout à fait possible de connaître le mode de production des œufs que nous achetons, en se référant au chiffre qui est imprimé sur leurs coquilles. Les œufs de poules élevées en batterie sont marqués du code 3 sur la coquille, à éviter donc. Il faut plutôt privilégier les œufs issus de poules élevées en plein air (plein air, label rouge) dont le code est 1 ou 0 (pour le bio) sur l’œuf.
Malheureusement, quelle que soit l’origine des œufs, le sort des poussins est le même. Un vrai casse-tête…
Tout ça, pour au final, aller se faire cuire un œuf …
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