Je suis agnostique.
Ce n’est pas une maladie contagieuse ni une maladie honteuse … et les antibiotiques n’y peuvent rien.
Les agnostiques s’accordent pour dire qu’il n’existe pas de preuve définitive en faveur de l’existence ou de l’inexistence du divin, et affirment l’impossibilité de se prononcer.
Donc par définition, je m’interroge.
Depuis le temps que je parle de divin et de Cinquième Dimension transcendantale (Voir les articles ci-après):
Sur le Big-Bang
Soupçon d’existence d’une cinquième dimension
Ou est passé la cinquième dimension ?
Il fallait bien que je finisse par poser « La » question :
Qu’est-ce que ce dieu auquel la plupart des gens croient ?
Quand je dis la plupart j’entends par là les chrétiens, les juifs, les musulmans. Ca fait déjà du monde !
Tous croient au même dieu issu du livre de la Genèse. Et tous pensent que leur façon d’y croire est la meilleure, dussent-ils trucider quelques récalcitrants.
Est-ce une fiction, une création humaine, une création obéissant à des lois particulières ?
Dieu n’aurait-il pas créé l’Homme, mais l’Homme aurait-il créé Dieu ?
Les hommes ont-ils créé dieu à leur image ou à leur inverse ?
Pour parler d’un CONCEPT qui par définition est PARFAIT et m’interroger, je ne peux qu’utiliser un temps qui lui soit « Imparfait » et un mode de conjugaison qui soit « subjectif exprimant doute et incertitude. »
Donc, je vais écrire cet article à l’imparfait du subjonctif !
Le mode subjonctif n’est pas un mode temporel. Le mode subjonctif dépend du contexte et indique que le locuteur ne s’engage pas sur la réalité.
Il est le mode du non-jugement, la phrase reste comme suspendue entre virtualité et réalisation. Il est idéalement agnostique.
L’homme est l’inverse de Dieu pour les hommes.
Il fallut aux hommes pour qu’ils crûssent en sagesse, qu’ils crussent en Dieu.
C’était parce qu’ils furent conçus mortels, finis, limités, douloureux de ces contraintes, que les hommes inventassent une puissance dotée très exactement des qualités opposées, et ç’était avec leurs défauts qu’ils fabriquèrent les qualités devant lesquelles ils s’agenouillèrent, puis se prosternèrent.
Fallut-il que nous fussions mortels, pour que nous conçussions un Dieu immortel ?
Fallut-il que nous fussions finis, pour que nous créassions un Dieu infini ?
Fûmes-nous limités pour que nous produisissions un Dieu illimité ?
Ignorâmes-nous tout pour que nous imaginassions Dieu omniscient ?
Ne pûmes-nous pas tout, pour que nous suggérassions Dieu omnipotent.
Fallut-il que nous n’eussions pas le talent d’ubiquité pour que nous engendrassions un Dieu omniprésent.
Fut-il nécessaire que nous fussions créés pour que le créateur fût incréé.
Fallut-il que nous fussions faibles pour que Dieu fût tout puissant.
Requêtâmes-nous d’être sur terre pour que Dieu restât au ciel.
Nous crûmes-nous imparfait afin que Dieu fût parfait.
Prétendîmes-nous « Je ne suis rien » pour que les puissances divines fussent Tout … etc.
Quel masochisme décadent dans notre imagination!
La notion de Dieu n’engendre pas forcément la Bonté
Fallut-il aux hommes pour qu’ils crûssent en sagesse, qu’ils crussent en Dieu ?
Constatâtes-vous que nous ne dîmes jamais dans l’énumération précédente : Dieu est bon, Dieu est miséricordieux, Dieu est aimant ?
Fallait-il que ces qualités fussent trop humaines pour en affubler Dieu ? Etait-il vain que nous nous opiniâtrassions pour qu’au final nous idolâtrassions ces vertus ?
Ou encore, remarquâtes-vous que si Dieu dût posséder ces attributs vertueux il dût aussi être mauvais, malfaisant, haineux en vertu du fait que Dieu doit être Tout.
Perçûtes-vous que si dans les trois religions monothéistes il est un peu question de ces qualités il est surtout question de leur contraire.
En effet, trois millénaires en témoignèrent, si vous lûtes les textes dits « saints » de la Bible à la Torah en passant par le Coran avec leurs additifs respectifs, qui trouvâtes-vous ?
Qu’on y décrivit un dieu unique, violent, jaloux, querelleur, intolérant, belliqueux, qui généra plus de haine, de sang, de mort, de brutalité, que de paix et de bonté.
Quelques exemples :
Fallut-il que le fantasme juif « du peuple élu » légitimât le colonialisme, l’expropriation, la haine, l’animosité entre les peuples puis la théocratie autoritaire et armée.
Fallut-il nous cacher derrière nos références chrétiennes pour que nous justifiassions les Croisades, l’Inquisition, les guerres de religion, les massacres de la St Barthélemy, les bûcher, les mises à l’Index, et aussi le colonialisme planétaire, les ethnocides nord-américains et d’ailleurs, ainsi que le soutien du Vatican aux fascismes du 20ème siècle.
Et pour finir, la revendication claire du Coran d’un appel à détruire les infidèles, leur religion, leur culture, leur civilisation. Tout ça au nom de Dieu, puisque c’est lui qui aurait dicté ou inspiré les textes … !!
Sur terre, fallut-il aux humains qu’ils fussent les seuls à inventer des religions, pour qu’en leurs noms ils se massacrassent furieusement et continuassent à le faire encore aujourd’hui ? Cela est le véritable propre de l’Homme.
Les animaux sont intacts de Dieu.
Les animaux, c’est parce qu’ils furent indemnes de religion qu’ils ignorèrent l’encens et l’hostie, les agenouillements et les prières. On ne les vit pas en extase devant les astres ou les phénomènes qu’ils ne comprenaient pas. Ils n’eurent pas la pression des prêtres, pour qu’ils bâtissent des cathédrales ou des temples. Jamais on ne les surprit adressant des invocations à des fictions.
Seuls les hommes inventèrent des arrière-mondes avec des dieux ou un seul Dieu permettant que pour leurs croyances ils se prosternassent, s’humiliassent et s’abaissassent.
Seul, les hommes fabulèrent et crurent dur comme fer aux histoires qu’ils inventèrent eux même.
S’il n’est pas certain que Dieu créât l’Homme, il est sûr que l’Homme créât Dieu.
Les hommes inventèrent cette notion de Dieu le jour où ils prirent conscience qu’ils étaient mortels et, que leur séjour sur terre fût limité dans le temps.
La vie leur parût-t-elle, aux humains, invivable avec la mort pour inévitable fin ?
Les hommes s’inventèrent des religions pour qu’elles les invitassent à renoncer au plaisir du vivant ici et maintenant puisque la fin était inéluctable.
Les trois religions monothéistes vantèrent un au-delà fictif et paradisiaque pour compenser la mort. La vie ici-bas n’était rien puisque c’était la mort en final.
Ceci généra toutes les conduites à risque, les tropismes suicidaires les mises en danger de soi-même et contre les autres, l’agression, la violence, les crimes, les meurtres.
Ces religions travaillèrent à la haine de soi, au mépris du corps, au discrédit de l’intelligence, à la valorisation de tout ce qui nie la subjectivité et la réflexion, à la haine de la liberté, à la haine de tous les livres au nom d’un seul, à la haine de la vie, à la haine de la sexualité, des femmes du plaisir, haine du féminin, haine du corps, des désirs, des pulsions, des passions. Amen !
En lieu et place de tout cela judaïsme, christianisme et islam défendirent : la foi et la croyance, l’obéissance et la soumission, le goût de la mort et la passion pour l’au-delà, l’ange asexué et la chasteté, la virginité, l’épouse et la mère soumise, l’âme et l’esprit …
Il nous fallut être forts pour que nous ne nous désespérassions pas et, qu’en vain nous nous opiniâtrassions à éviter que nous n’idolâtrassions ces religions, et qu’au final de désespoir nous nous suicidassions ou que les fanatiques religieux ne nous assassinassent !
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