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  • C’est quoi l’OSDH ou Observatoire syrien des droits de l’homme dont se gargarise quotidiennement France Info dans ses références ?


    Rami Abdel Rahman, alias Ossama Suleiman, alias OSDH, photo postée sur Facebook en février 2013, capture d’écran Facebook, DR.

    L’OSDH c’est un seul individu, dans une maison en brique, quelque part au Royaume-Uni.

    Il est l’une des principales sources des médias occidentaux. Mais dans la frénésie qui suit la reconquête l’Alep, on semble oublier que l’OSDH, ce n’est qu’un seul homme, au Royaume-Uni et quatre correspondants non-identifiés sur le terrain en Syrie.

    L’homme est craintif. En octobre 2015, RT avait tenté sans succès de rencontrer le fondateur de l’Observatoire syrien des droits de l’homme (OSDH).

    Le journaliste Nimrod Kamer avait dû renoncer à visiter les locaux de l’observatoire au nom prestigieux : un modeste pavillon en brique dans la banlieue morne et post-industrielle de Coventry, près de Birmingham, au Royaume-Uni.

    Toutefois, peu après, l’homme traqué acceptait finalement de répondre à quelques questions – préférant le téléphone.

    L’Observatoire syrien des droits de l’homme (OSDH) est en effet l’une des sources autorisées des médias occidentaux comme des opposants à Bachar el-Assad. Exemple parmi d’autres, France Info, dans un article de pédagogie à l’intention de ses auditeurs, «Quels sont les comptes Twitter à suivre pour s’informer sur la situation à Alep ?», dresse une liste des comptes Twitter, dont le fameux – tout autant que mystérieux – OSDH. Et justifie ainsi son choix : «Même s’il existe des questions sur la fiabilité de l’OSDH, créé en 2006 et tenu par un opposant au régime vivant à Londres, Rami Abdel Rahman, force est de constater que les grandes agences de presse, dont l’AFP, reprennent les informations qu’il diffuse.»

    L’OSDH, source des agences de presse

    Avec candeur, et l’utilisation de la rhétorique du «même si…» pour désamorcer la critique en la minimisant, France Info, dans une démonstration circulaire et inversée, explique ainsi à ses lecteurs que si l’AFP reprend l’OSDH, c’est que ça doit bien être vrai. «Force est de le constater», indique France Info, recourant à l’argumentum ad verecundiam, l’argument d’autorité. Une démonstration périlleuse puisque l’auteur de l’article lie la réputation de l’AFP à celle d’OSDH (et inversement, donc).

    Or l’OSDH fait l’objet de nombreuses controverses, et il n’est pas nécessaire d’aller les chercher dans les médias «pro-régime syrien et pro-russes», comme les qualifie France Info. Il suffit d’aller voir ce qu’en disaient les médias mainstream avant 2014 et l’emballement qui les a saisis depuis lors.
    En octobre 2013, entre autres, le Times of Israel s’intéresse à cet observatoire et rapporte qu’il centralise les informations de quatre activistes anonymes sur le terrain en Syrie, qualifiant Abdel Rahman d’«homme orchestre». A mesure que l’Observatoire devient incontournable pour les médias occidentaux, estime alors le quotidien hébreu, «ses chiffres et ses sources nécessitent d’être mieux examinés».

    Quatre informateurs et «quelques activistes» sur le terrain, mais anonymes.

    Mais ce sont les méthodes de l’OSDH qui posent le plus question. En premier lieu, Rami Abdel Rahman, depuis Coventry fait office à la fois de porte-parole, de directeur, de community manager sur Facebook et d’éditeur du site de l’OSDH. Si l’exilé syrien revendique un contact avec le terrain, c’est par l’intermédiaire de «quatre informateurs» et d’un réseau de 200 activistes sur place. Mais sur ce point, il faut croire Abdel Rahman sur parole.

    Malgré son nom destiné à forcer le respect, l’Observatoire syrien des «droits de l’homme« n’est qu’un agrégateur d’«informations» qui ne sont pas vérifiables, et qui pourraient tout aussi bien venir de groupes de terroristes qui chercheraient à influencer l’opinion publique.

    L’OSDH ne donne en effet aucune de ses sources, mais des chiffres précis ce qui ne veut pas dire justes. Il n’empêche, ses informations reprises et légitimées par les agences de presse occidentales font foi pour les médias occidentaux, lesquels légitiment à leur tour l’OSDH qui ne manque pas de reprendre sur son site les coupures de presse. Et, dans un mouvement perpétuel auto-entretenu, Twitter comme les grandes institutions internationales, telle l’Organisation des Nations unies, construisent une réalité parallèle, laquelle s’impose comme une évidence à l’opinion publique.


  • Bachar al-Jaafari : La vérité exige que vous écoutiez les témoignages des Syriens sortis de l’enfer du terrorisme !


    Si nous savons encore compter, la guerre « sur » la Syrie entre dans sa huitième année. Voici le dernier communiqué de la diplomatie française intitulé : Septième année de guerre en Syrie (15 mars 2018).

    « Nous condamnons la poursuite des combats dans la Ghouta, menés en violation claire de la résolution 2401 du Conseil de sécurité, qui exige de toutes les parties au conflit et sur tout le territoire une cessation immédiate des hostilités, un accès humanitaire sûr, durable et sans entrave et des évacuations médicales qui assurent la sécurité des patients et de leur famille. Les civils et les infrastructures civiles continuent d’être délibérément visés au mépris du droit international humanitaire.
    Ces combats marquent, dans l’effroi, le septième anniversaire de la révolution syrienne. Depuis 2011, la répression engagée par le régime a provoqué la mort de près d’un demi-million de personnes, poussé sur les voies de l’exil 5,4 millions de Syriens et entraîné des destructions majeures.
    La France n’a cessé d’agir pour trouver une solution politique à la crise syrienne, sous l’égide des Nations unies, seule à même de mettre fin au conflit. Elle continue de travailler avec ses partenaires et au sein des enceintes internationales, en particulier les Nations unies, pour mettre fin aux souffrances du peuple syrien, faciliter son accès à l’aide humanitaire et créer l’environnement permettant la mise en place d’un processus politique crédible sous l’égide de l’ONU et conformément à la résolution 2254 du Conseil de sécurité. » [*].

    Des révolutionnaires ! Encore et toujours des révolutionnaires. À se demander qu’est-ce qui devrait susciter le plus notre « effroi » : la situation en Syrie ou ce que cachent les mensonges de nos dirigeants ? Et plus le temps passe, plus la Syrie saigne, plus son peuple résiste, plus son armée avance, plus ils mentent et plus le gouvernement français continue de travailler avec ses « partenaires » pour prolonger les souffrances du peuple syrien.

    Voici la réponse du Dr Bachar al-Jaafari, délégué permanent de la Syrie auprès des Nations Unies, devant le Conseil de sécurité le lendemain de ce communiqué.

    Monsieur le Président,

    Le 12 mars courant, j’ai exposé aux membres du Conseil les dispositions prises par mon gouvernement pour mettre fin aux souffrances des civils, du fait des exactions des groupes terroristes armés, sur tout le territoire syrien. Je réaffirme aujourd’hui que nul n’est plus soucieux que le gouvernement syrien de la vie de ses citoyens et qu’il continue à mettre en œuvre toutes les mesures destinées à garantir leur paix et leur sécurité.

    C’est dans le cadre de ces efforts que le gouvernement syrien a ouvert un nouveau passage sécurisé dans la Ghouta orientale au niveau du village de Hamouriya libéré des terroristes, hier, jeudi 15 mars, afin de faciliter la sortie des civils ayant servi de boucliers humains aux terroristes.

    Un passage supplémentaire emprunté, pour la seule journée d’hier, par plus de 40000 civils venus se réfugier dans le giron de l’État syrien ; lequel, avec le concours du Croissant rouge syrien, les accueillis et leur a facilité l’accession en toute sécurité à des centres d’hébergement provisoires équipés de tout le nécessaire, non l’accession à des camps ou des tentes.

    D’où trois passages ouverts aux civils par l’Armée syrienne avec la coopération du Centre de réconciliation russe. Ce sont les passages de Hamouriya, de Jisrine et d’Al-Wafidine.

    Hier aussi, le gouvernement syrien a acheminé dans la Ghouta un convoi de 25 camions, transportant 340 tonnes de vivres et de matériel médical ; envois partagés par le Croissant rouge syrien, le Comité international de la Croix-Rouge et les Nations Unies. Il continuera à faciliter l’acheminement de ces convois à chaque fois que les conditions sécuritaires le permettront.

    Face à ces mesures prises par le gouvernement syrien pour la protection de ses citoyens, les groupes terroristes armés obéissant aux instructions directes de certains gouvernements continuent de prendre les civils de la Ghouta orientale pour des boucliers humains et les empêchent d’emprunter les passages sécurisés en les ciblant de leurs balles et de leurs obus.

    Mesdames et Messieurs,

    Il est étrange de constater que devant ce fardeau pesant lourdement sur le gouvernement syrien, afin d’appliquer la Résolution 2401 (2018) et de répondre aux besoins des civils sortis de l’enfer du terrorisme sévissant dans la Ghouta orientale, ni les organismes des Nations Unies opérant à Damas et notamment l’OCHA, ni les États qui font mine de pleurer sur le sort de non concitoyens civils n’ont apporté la moindre contribution matérielle ou morale pour soulager les souffrances de dizaines de milliers d’entre eux, une fois qu’ils ont échappé aux griffes des terroristes : 100000 civils déracinés à Afrin avec environ 100000 autres civils sortis de la Ghouta orientale, et pas une seule main tendue de leur part !

    Monsieur le Président,

    Dans le cadre de leur exploitation permanente des procédures de travail du Conseil de sécurité, deux États Membres ont mené une campagne de désinformation contre le gouvernement syrien en convoquant une réunion informelle le 12 mars courant…À cet égard, j’aimerais rappeler que l’Organisation des Nations Unies est une organisation de gouvernements, non une scène d’exhibitions musculaires, et qu’offrir à des groupes terroristes, dont lesdits « casques blancs » affiliés au Front al-Nosra, l’occasion d’exploiter la tribune du Conseil de sécurité est une violation scandaleuse des résolutions de ce Conseil, notamment celles concernant la lutte contre le terrorisme.

    Plus scandaleux encore, Mesdames et Messieurs, est le fait que l’une des agences onusiennes opérant à Damas a demandé une autorisation de sortie, de la Ghouta orientale, pour 76 éléments desdits « casques blancs ». Ils n’ont témoigné d’aucune empathie à l’égard des dizaines de milliers de civils, mais ont voulu faire sortir 76 terroristes du groupe des « casques blancs » !

    Monsieur le Président,

    Si le Conseil de sécurité tient vraiment à connaître la vérité sur ce qui se passe en Syrie, il doit inviter quelques-uns de nos citoyens rescapés de la ville de Raqqa, afin qu’ils vous parlent des scandales de cette « coalition hors-la-loi » tellement soucieuse de la vie des civils, de son incommensurable respect du droit international depuis qu’elle a rasé leur ville et commis les pires massacres contre les leurs, de la protection qu’elle a accordée à 4000 éléments de l’organisation terroriste Daech avant de faciliter leur sortie de la ville pour les réutiliser ailleurs. La ville de Raqqa devenue, pour nous, comparable à la ville de Dresde pour l’Allemagne !

    Le Conseil doit aussi inviter quelques-uns des nôtres de la ville d’Afrin, afin qu’ils vous parlent de l’application idéale des dispositions du droit international humanitaire et de la résolution 2401 par les forces d’invasion turques, lesquelles commettent les plus horribles des massacres contre les habitants de leur ville et lesquelles ont poussé à l’exode des dizaines de milliers d’entre eux.

    Le Conseil doit aussi inviter quelques terroristes étrangers, revenus dans leurs pays, à une audience publique ici-même, afin qu’ils vous expliquent l’implication de leurs gouvernements respectifs dans leur recrutement, leur formation, leur armement, leur financement et leur expédition en Syrie pour qu’ils massacrent le peuple syrien ; ceci, évidemment, après les avoir recyclés, renommés et modifiés génétiquement pour qu’ils mutent en « opposition syrienne modérée » [ou en « révolutionnaires » selon la diplomatie française ; NdT].

    Le Conseil doit aussi inviter quelques-uns de nos citoyens qui ont réussi à sortir de la Ghouta orientale ces derniers jours, afin qu’ils vous parlent des pratiques terroristes de « Jaïch al-Islam », de « Faylak al-Rahmane » et de « Ahrar al-Cham » ; ceux-là même que les États-Unis, la France, la Grande-Bretagne et leurs agents dans les Pays du Golfe tentent laborieusement de faire passer pour une « opposition syrienne modérée »… afin qu’ils vous parlent de la manière dont ces groupes tuent ceux qui tentent de sortir et confisquent l’aide humanitaire et médicale pour les leur vendre à des prix au-delà de leurs moyens.

    Le Conseil doit aussi inviter certains de nos concitoyens des deux villes de Foua et de Kafraya, afin qu’ils vous parlent du siège étrangleur auquel ils sont soumis depuis des années par l’organisation terroriste du Front al-Nosra, avec le soutien direct de la Turquie et du Qatar. Mais il semble que les oreilles des théoriciens de l’humanitaire se sont bouchées et que leur langue s’est paralysée pour évoquer ces civils là.

    Monsieur le Président,

    Si les pays occidentaux, qui prétendent mensongèrement tenir à la vie des enfants du peuple syrien, avaient témoigné d’un millième du respect de la Fédération de Russie pour les dispositions du droit international, des buts et principes de la Charte, des résolutions du Conseil de sécurité, notamment ceux relatifs à la lutte antiterroriste, le terrorisme ne serait fondamentalement pas apparu en Syrie et dans d’autres pays et les civils ne souffriraient pas de ce qu’ils endurent aujourd’hui, ni dans la Ghouta orientale, ni à l’Est d’Alep, ni dans la vieille ville de Homs, ni à Raqqa, ni dans d’autres villes syriennes.

    Les pays occidentaux ont exploité le terrorisme pour saper l’Irak, la Libye, le Yémen et, maintenant, leur investissement dans le terrorisme ayant échoué en Syrie, il semble que si les États souteneurs du terrorisme pouvaient choisir entre leurs monstres terroristes et l’État syrien, ils choisiraient les monstres !

    Pour finir, Monsieur le Président,

    Le gouvernement de mon pays réaffirme sa ferme position quant à la solution politique de la crise en Syrie, une solution fondée sur le dialogue entre Syriens, sous direction syrienne, sans ingérence étrangère et sans conditions préalables.

    J’ai passé des centaines d’heures à négocier avec M. de Mistura autour de ces termes importants, retenus dans le texte de votre résolution 2254 (2015). Ici, je rappelle que le succès du processus politique et l’amélioration concrète de la situation humanitaire dépendront principalement de l’engagement ferme des acteurs internationaux et régionaux à combattre le terrorisme en Syrie, loin de toute politisation.

    Merci Monsieur le Président

    Dr Bachar al-Jaafari
    Délégué permanent de la Syrie auprès des Nations Unies
    Le 16 mars 2018

    Source : The Syrian Mission to the United Nations
    Introduction, transcription et traduction par Mouna Alno-Nakhal pour Mondialisation.ca
    ***
    La source originale de cet article est The Syrian Mission to the United Nations
    Copyright © Dr. Bachar al-Jaafari, The Syrian Mission to the United Nations, 2018


  • Du fonctionnement de Facebook au Fonctionnement de Linky

    FACEBOOK revend les données que vous lui avez communiquées.

    La teneur de la réponse est de nature à remettre en question le modèle économique du réseau social, qui a construit sa prospérité sur une fausse gratuité : derrière l’accès à une plate-forme d’échange pour rester en contact avec ses « amis » et s’informer se cache une monétisation des données des utilisateurs aux visées commerciales ou politiques.

    L’adage selon lequel « Si le service est gratuit, c’est que vous êtes le produit » n’a jamais été aussi pertinent. Par naïveté plus ou moins assumée, les internautes, bercés par les promesses des géants de l’Internet, n’ont pas prêté suffisamment attention aux conséquences de ce que cela signifiait.

    Cette affaire est d’autant plus grave qu’elle n’est pas isolée. Facebook est aussi accusé de ne pas avoir pris suffisamment au sérieux l’ingérence russe dans l’élection présidentielle américaine et de participer à la diffusion de fausses informations et de contenus racistes ou faisant l’apologie du terrorisme.

    En début d’année, Mark Zuckerberg avait pris une résolution : « réparer » Facebook pour regagner la confiance de ses utilisateurs. Ce nouveau scandale montre toute la difficulté qu’a le réseau social à se réguler lui-même. Il est grand temps que les pouvoirs publics s’emparent du sujet pour protéger des données personnelles que nous avons imprudemment laissées à la merci des convoitises.

    Linky vous vole des données qu’il va revendre. L’espion qui vous veut du bien

    Linky pourra collecter énormément de données nous concernant qui sont potentiellement réutilisables.
    Chauffer votre logement, protéger vos biens, allumer la lumière, ou encore fermer les volets de façon plus rationnelle et plus efficace… les solutions domotiques qui vont se multiplier sous prétexte d’améliorer votre confort au quotidien. Bientôt les laves vaisselles, machines à laver etc. seront connectés. Toute cette domotique sera enregistrée par les compteurs Linky.

    INEDIS pourra intervenir à distance sur ces appareils pour moduler les consommations et pourra aussi revendre toutes ces données aux entreprises intéressées par les détails de vie de chacun afin de proposer des publicités et des services ciblés !

    Est-ce le modèle de civilisation que nous voulons ?


  • Le corium (masse du combustible fondu) du réacteur 2 de Fukushima Daiichi est bien visible


    Source Pierre Fetet http://www.fukushima-blog.com/2018/01/le-corium-du-reacteur-2-de-fukushima-daiichi-est-bien-visible.html

    Cela fait presque 7 ans que ce magma mortel a été créé par l’imbécilité des hommes.

    7 ans que l’on en parle sans jamais vraiment le voir. Et voilà que Tepco, en janvier 2018, nous dévoile, pour la première fois et de manière très discrète, des images très parlantes du corium du réacteur 2 de Fukushima Daiichi.

    Dans un premier temps, tous les médias ont repris les photos fournies par Tepco, où l’on voit par exemple un morceau de poignée d’assemblage de combustible. On en déduisait que le reste avait fondu mais on ne pouvait rien affirmer de plus.
    Dans un second temps, 3 jours plus tard, Tepco a ajouté une vidéo de 3min34 qui montre une sélection de séquences filmées à l’intérieur de l’enceinte de confinement. Dans cette vidéo, on voit très précisément des coulures de corium qui se sont solidifiées sur des structures métalliques sous la cuve du réacteur.
    La caméra qui a filmé cette matière hyper-radioactive a été conçue pour supporter 1000 Sieverts. Mais cet appareil ne peut cacher les rayonnements ionisants qui forment de nombreux points clairs aléatoires sur le film.
    Les hommes qui ont manipulé la sonde à l’extérieur de l’enceinte de confinement ont certainement été irradiés car le débit de dose est toujours très fort dans le réacteur. Mais Tepco n’a pas encore communiqué ces informations.
    Pour résumer en image ce qui s’est passé en mars 2011, le corium du réacteur 2 a traversé la cuve du réacteur, puis a fait un gros trou de 1 m de large dans la plateforme située juste en dessous de la cuve :

    Source Tepco

    Plongée dans l’horreur humaine

    Ensuite, il a poursuivi sa route en rencontrant des obstacles, formant des stalactites dans divers endroits :


    Captures d’écran de la vidéo Tepco

    Le magma continue son œuvre destructrice et polluante !

    Enfin, il s’est répandu dans le fond de l’enceinte de confinement en entamant le béton. Et là, on perd sa trace car les investigations n’ont pas pu aller plus loin. A-t-il été loin dans le radier ? A-t-il rejoint la piscine torique par les tuyaux raccordant l’enceinte et la piscine ? N’oublions pas qu’une explosion a été entendue par les techniciens le 15 mars 2011 à 6h10 provenant du réacteur 2. Explosion de vapeur ? N’oublions pas que l’eau qui est injectée en continu pour refroidir ce corium ne remplit pas l’enceinte car celle-ci n’est plus intègre. L’eau se souille en permanence au contact du corium, avant de rejoindre les tréfonds de la centrale et la nappe phréatique. N’oublions pas que cette nappe phréatique mouvante se jette dans le Pacifique, malgré le mur de glace dont l’étanchéité n’est pas parfaite.

    On ne voit que ce que TEPCO (et le gouvernement japonais) veut bien montrer !

    On observera que Tepco n’a pas encore osé fournir de photo du trou dans la cuve. C’est comme l’explosion du réacteur 4, il y a des choses qu’il ne vaut mieux pas divulguer car elles ternissent l’image du nucléaire civil. De la même manière, les responsables de la communication ont préféré diffuser des images incertaines le 19 janvier plutôt que ces images très parlantes que j’ai extraites de la vidéo.
    Certes, la robotique en milieu radioactif a fait de réels progrès, mais cela nous cache la réalité : on n’a pas encore inventé les machines qui pourront démanteler la centrale. Et les quarante ans promis pour terminer ce démantèlement seront certainement insuffisants. N’oublions pas qu’il y a en tout 3 coriums à récupérer et 3 piscines pleines de combustible à vider. Pendant que la technique nous « amuse », Tepco espère rejeter 1 million de tonnes d’eau radioactive dans le Pacifique qu’il a amassées sur le site, comme si cet océan n’avait déjà pas assez souffert. Cela permet d’oublier également les milliers de personnes atteintes par des troubles de la thyroïde ou autres pathologies diverses dues à la radioactivité et les dizaines de milliers de personnes déplacées qu’on essaie de faire revenir dans des territoires contaminés.
    Attendons-nous désormais à de la grande communication de la part de Tepco : les sportifs de 2020 (JO Tokyo) doivent être ébahis par l’hyper-technicité nippone pour oublier les dangers de base de la radioactivité ambiante.

    La fameuse vidéo, la voici.


  • US : un bilan financier déficitaire abyssal en 2017


    Par Simon Black – Le 27 février 2018 – Source Zero Hedge Traduit par jj, relu par Cat pour le Saker Francophone

    Le Département du Trésor US annonce un déficit de mille deux cent milliards de dollars.

    Au début du mois de février, le gouvernement des États-Unis a publié son rapport financier annuel pour l’année 2017.

    C’est quelque chose que le gouvernement fait chaque année, comme toutes les grandes entreprises telles que Apple, ou Berkshire Hathaway de Warren Buffett, publient leurs propres rapports annuels.

    Cependant, contrairement à Berkshire et Apple, dont les rapports financiers montrent généralement des résultats solides et positifs, les rapports financiers du gouvernement américain sont des annonces totalement abominables.

    Dès le début du rapport, le gouvernement explique que sa perte nette pour l’année s’est élevée à un vertigineux et incroyable montant de mille deux cent milliards de dollars.

    Mille deux cents milliards de dollars. C’est simplement stupéfiant !

    C’est plus que toute l’économie australienne en un an… et représente une perte de plus de 2,2 millions de dollars par minute !

    Ce n’est pas une théorie du complot ou un fantasme.

    C’est le secrétaire au Trésor des États-Unis d’Amérique qui annonce publiquement que le gouvernement fédéral a perdu, en capital, 1 200 milliards de dollars à la page « 1 » de son rapport financier annuel de 2017.
    Ce qui est encore plus alarmant, c’est que 2017 a été une bonne année.
    Il n’y avait pas de guerre [ chez eux ! NdT]. Pas de récession. Pas de crise financière épique.
    Dans sa lettre d’introduction, le secrétaire au Trésor déclarait fièrement : « Le pays a connu une reprise de la croissance économique en 2017. Le chômage est à son plus bas niveau depuis février 2001, la confiance des consommateurs et des entreprises est la plus élevée depuis deux décennies, et l’inflation est faible et stable. »

    Bref, tout était génial en 2017.

    Même les recettes globales du gouvernement ont atteint un niveau record de 3 300 milliards de dollars pour l’année.
    Pourtant malgré toutes ces bonnes nouvelles… malgré tous ces développements positifs et ces revenus records… ils ont quand même réussi à perdre 1 200 milliards de dollars !!!

    Si le gouvernement perd autant dans une bonne année, combien pensez-vous qu’il va perdre dans une mauvaise année ? Combien va-t-il perdre quand il aura vraiment une récession à combattre ? Ou une autre guerre. Ou une crise bancaire majeure ?

    Plus important encore, combien de temps peut durer quelque chose d’aussi insoutenable ?

    Mais le plaisir ne s’arrête pas là.
    Ensuite, le gouvernement examine ses propres actifs et passifs… en calculant effectivement leur « valeur nette ».

    C’est comme une personne qui calcule sa propre valeur nette – vous additionnez la valeur de vos actifs, comme votre maison, votre voiture et votre compte bancaire, puis soustrayez les dettes, comme les dettes hypothécaires et les dettes des cartes de crédit.

    Le résultat final est votre valeur nette. Et j’espère que c’est positif.

    Pour le gouvernement il est désespérément négatif de 20 400 milliards de dollars. (Voir page 55 du rapport.)
    Et c’est pire que son résultat de 19 300 milliards de l’année précédente, ce qui signifie que la valeur nette du pays a diminué d’environ 6% d’une année sur l’autre.

    Pour être clair, une telle valeur nette négative signifie que le gouvernement a ajouté les valeurs de TOUS ses actifs. Chaque char d’assaut. Tout les porte-avions. Chaque hectare de terre. Chaque centime dans la banque.
    Et puis soustrait ses énormes dettes, comme la dette nationale.

    La différence est négative de 20 400 milliards de dollars, c’est-à-dire que le gouvernement a beaucoup plus de passifs que d’actifs !

    Si le gouvernement US était une entreprise, il aurait fait faillite depuis très longtemps.
    Mais, en plus de cela, le gouvernement a calculé séparément les passifs à long terme de la sécurité sociale et de l’assurance-maladie.
    Comme nous en discutons souvent, la sécurité sociale et l’assurance-maladie manquent d’argent.
    Et selon les propres calculs du gouvernement (à la page 58), la « valeur actualisée totale nette des dépenses futures par rapport aux revenus futurs » pour la sécurité sociale et l’assurance-maladie est de 49 000 milliards de dollars !
    Essentiellement, cela signifie que les deux programmes de retraite et de soins de santé les plus grands et les plus importants aux États-Unis sont insolvables de près de 50 000 milliards de dollars !
    Au total, le gouvernement est dans le rouge pour près de 70 000 milliards de dollars !

    Il est remarquable que ces nouvelles ne soient pas en première page des médias.

    Il n’y a pas eu une seule déclaration des médias dominants au sujet des finances pitoyables et dangereusement insoutenables du gouvernement fédéral US.

    Je ne suis certainement pas en train de suggérer que le ciel nous tombe sur la tête, ou qu’il y a un désastre imminent qui va frapper demain matin.
    Mais toute personne rationnelle n’a besoin que de se tourner vers les exemples historiques pour trouver des dizaines d’exemples de puissances autrefois dominantes qui ont été paralysées par leurs dettes excessives.

    Cela peut prendre plusieurs années pour se manifester complètement. Mais il serait tout à fait stupide de croire que notre époque est différente.

    Vous faites un pari à haut risque si vous pensez que tout ira bien dans ce pays, pour toujours…
    Il suffirait simplement que l’économie coule, qu’une catastrophe naturelle nous frappe ou que le système politique sombre dans la tourmente pour que vous puissiez tout perdre : votre argent, vos biens et peut-être même votre liberté.

    A propos de l’auteur : Simon Black est un investisseur international, entrepreneur et fondateur de Sovereign Man.


  • En France nous avons des surhommes et nous n’en profitons pas ! Eux, en profitent !


    Source Par Étienne Girard de Marianne

    Don d’ubiquité : François Baroin est désormais conseiller chez Barclays, maire, prof, président des maires de France et avocat

    François Baroin est vraiment talentueux.

    Ce mardi 6 mars, Les Echos révèle que l’ex-ministre de l’Economie va intégrer la banque britannique Barclays en tant que conseiller extérieur.« Je ne deviens pas banquier, précise-t-il. J’apporterai une vision stratégique aux clients français et internationaux de Barclays. »

    A ce poste, l’ancien protégé de Jacques Chirac décryptera donc le contexte français et guidera les clients de la banque d’affaires en France. Ce qui devrait lui prendre un peu de temps.

    Pour autant, François Baroin n’a pas annoncé qu’il démissionnait de ses mandats. Et il en a, des mandats. L’ancien ministre est déjà à la fois maire de Troyes et président de Troyes Champagne Métropole. La moindre de ces tâches constituerait une occupation à temps plein pour le commun des mortels. Les indemnités correspondantes en témoignent. Dans sa ville de l’Aube, il règne par exemple sur une population de 60.000 habitants, pour 4 748 € net mensuels, selon l’Est Eclair. A la tête de la communauté d’agglomération (168.350 habitants), il touche 3 580 € brut.

    François Baroin occupe également la fonction de président de l’association des maires de France. A ce poste, il ne touche pas de salaire… mais doit gérer une équipe de 80 salariés. Une de ses missions principales est d’effectuer du lobbying auprès des pouvoirs publics en faveur des mairies et des communautés d’agglomération. Une tâche qu’on devine encore une fois chronophage. Tous les ans, il organise par exemple le congrès de l’association des maires de France, le plus souvent en présence du président de la République. Il est également régulièrement reçu au Parlement, comme le 31 janvier dernier, lorsqu’il a été auditionné par la délégation aux collectivités territoriales de l’Assemblée nationale.

    Avocat et prof à HEC

    Ce n’est pas tout. Selon le site internet du cabinet d’avocats Szpiner Toby Ayela Semerdjian, François Baroin occupe aujourd’hui un poste d’ « avocat of counsel » auprès de cette entreprise. Ce qui signifie qu’il n’est pas salarié du cabinet mais qu’il apporte ponctuellement des clients ou son concours juridique sur certains sujets. Voilà ce qu’on peut lire à son propos sur le site de Szpiner Toby Ayela Semerdjian : « EXPERTISE. Arbitrage. Spécialiste de droit pénal et du droit des victimes en particulier. François Baroin assiste le cabinet Szpiner Toby Ayela Semerdjian en qualité d’avocat Of Counsel. »

    En plus de toutes ces activités, François Baroin a le temps d’enseigner à HEC Paris. Selon le site de l’école de commerce, il est actuellement professeur-adjoint, chargé de cours en macro-économie, géopolitique et gestion de crise. « Je vais faire des cycles de conférences. J’ai déjà commencé en juin et juillet. Je redémarre en septembre », expliquait-il à l’Est-Eclair en août dernier. Le montant de sa rémunération n’a pas été rendu public.

    Pour un cycle de quatre conférences réalisées à l’école de commerce ISG en novembre 2013, il avait touché 6.265,29 euros net, selon sa déclaration d’intérêts publiée à l’époque.

    Cet activisme impressionnant pourrait quand même poser quelques questions à ses administrés de l’agglomération troyenne. Le flamboyant François Baroin va-t-il s’occuper d’eux à temps plein jusqu’à la fin de son mandat, en 2020 ? A moins d’être un surhomme ou d’avoir le don d’ubiquité, ça paraît difficile… Mais tout est possible, quand on a autant d’atouts différents.

    Toujours plus !


  • Les médias de Blanc bonnet, Bonnet blanc, Dupont et Dupond


    Source Maxime VIVAS
    https://www.legrandsoir.info/les-medias-de-blanc-bonnet-bonnet-blanc-dupont-et-dupond.html
    [ … ]

    Parfois, je fais des rêves heureux, étayés par des événements historiques.

    En avril 1968, la France était en léthargie (« La France s’ennuie », titrait un éditorial du Monde, déjà visionnaire) et survint mai 68 avec sa chienlit qui mit les cœurs en fête.
    Le 2 février 1990, Nelson Mandela se réveilla en se demandant s’il finirait ses jours en prison. Quelques heures plus tard, Frederik De Klerk, président d’Afrique du Sud annonça sa prochaine libération « sans condition ». On connaît la suite.
    Le 11 avril 2002, le président du Venezuela, Hugo Chávez, fut victime d’un coup d’Etat. Il fut transporté sur une île où des soldats refusèrent d’obtempérer à l’ordre de l’abattre. Le 14 avril, il fit un retour triomphal au palais de Miraflores.
    Lors du précédent quinquennat, le PS au pouvoir débordait de puissance et d’arrogance. Hollande faisait ami-ami avec la finance (jusqu’à coopter un banquier de chez Rothschild), se moquait en privé des sans-dents. A une brave dame qui lui disait « On n’en veut pas de votre loi El Khomri », Valls répondait avec morgue sous l’œil des caméras : « Ah, bah, vous l’aurez ! »

    En 2018, le PS est en miette.

    Hollande et Valls sont à la rue, avec les leurs. Ils ne l’ont pas vu venir. Dimanche 28 janvier, pour les législatives dans le Territoire de Belfort, un de ses fiefs (Chevènement y fut maire, sénateur, député. Il fut aussi 4 fois ministre), le PS recueille 2,6 % des voix, soit 351 bulletins. Enlevez de ce nombre les apparatchiks locaux du PS et leur famille, les employés municipaux et leur famille, les adhérents et leur famille, il ne reste rien, ou si peu.

    Quand François Hollande a été élu président en 2012, le PS avait tout : l’Elysée, Matignon, le Sénat, presque toutes les Régions, des grandes villes, 295 députés (29 à présent), de l’argent, un luxueux siège rue de Solférino, la confiance de beaucoup de citoyens. Déguisés en petits marquis, ils se sont crus à Versailles mais, en une ou deux vagues, leur château (de sable, en fait) a été emporté. Ou plutôt, ils dansaient en smoking et robes longues sur le pont du Titanic, l’insubmersible. Ceux que le choc n’a pas jetés à la mer ont sauté dans les canots de sauvetage de la Compagnie Macron.

    Qui peut savoir à quel moment la presse des milliardaires va rencontrer son iceberg ?

    Il y a des points de rupture, celui où l’acier le plus solide casse, où les roues de la voiture décollent de l’asphalte, où le tison engourdi sous la cendre devient flamme. Il y a le phénomène où, à une température précise, l’eau devient glace ou vapeur. Il y a le revirement brutal où Cahuzac-les-yeux-dans-les-yeux jette l’éponge et où, en l’espace d’un soupir, le vertueux ministre chargé de chasser les fraudeurs se transmute en menteur-fraudeur, exécré par le peuple tout entier.

    Regardez nos journalistes vedettes : ils s’appellent tous Cahuzac. Ou ils devraient.

    Les yeux dans les yeux ils jurent qu’ils informent. Ils savent qu’ils mentent. Ils connaissent le nom de qui paie l’orchestre dans lequel ils se produisent. Ils ont en tête les notes qu’il faut éviter et les bémols à semer pour garder leur place, ils jouent la musique qui flatte le maître. Ils sont pareils à Daladier acclamé par la foule à son retour de Munich et qui marmonne : « Ah les cons ! S’ils savaient ».

    Ils consanguinent (j’invente le verbe, pas la chose) avec les politiques, dînent ensemble, se croisent au restaurant ou sur des yachts. Ils passent, comme des anguilles, du métier de journaliste à celui de candidats aux élections et/ou d’élus. Ils sont souples et, s’ils tombent rarement, c’est parce qu’ils avancent en rampant. Parfois nommés conseillers d’un ministre ou du président, ils redeviendront bientôt journalistes sans que leurs confrères mettent en doute leur l’objectivité. Ceux qui repartent du gouvernement croisent ceux qui viennent d’y être embauchés.

    Ne les traitez pas d’abrutis.

    Ils ont fait sciences Po, parfois l’ENA, les écoles de journalisme. Ce ne sont pas les neurones qui font le plus défaut à la caste journalistique, c’est la morale, l’éthique, le courage, le sens de l’intérêt public.

    Ils sont un clan, une mafia.

    C’est en bande qu’ils chassent la vérité, qu’ils érigent des statues au mensonge. Dans les débats, ils restent entre eux ou à plusieurs contre un.

    Jamais à égalité. Regardez « L’Emission politique » où le malheureux invité de la FI a contre lui Léa Salamé, Nathalie Saint-Cricq, François Lenglet, deux invitées hostiles qui cachent leurs affiliations, des projections surprises de graphiques ou de vidéos.

    Ajoutez l’art des truqueurs pour couper la parole quand ça chauffe pour eux ou leurs maîtres. L’« Emission politique », c’est le match de boxe où l’arbitre fait des crocs en jambe à l’un des protagonistes et où il autorise des invités à monter sur le ring pour lui immobiliser les bras. C’est un simple exemple : les autres émissions sont de ce tonneau-là.

    Ils fabriquent une drogue qui s’attaque au QI des Français (qui est en baisse). Devant leur public, ils soutiennent qu’ils sont la démocratie puisqu’ils informent. Qu’un journaliste du Média (Claude El Khal) émette des justes réserves sur les images non contrôlées sur les guerres et la meute nous assourdit d’un aboiement unanime.

    Je dirais même mieux : costumés en pompiers, ces incendiaires de la vérité peuvent exhiber deux ou trois arbres qu’ils n’ont pas brûlés et qui cachent la forêt de leurs turpitudes. Et qui sont leurs alibis. Il leur faut bien lâcher un peu de lest, ripoliner leur repaire, consentir à des aumônes. Pablo Escobar, chef du cartel de Medellin donnait aux pauvres.

    Pour couronner le tout, il manquait Reporters sans Frontières.

    Pendant 25 ans, cette officine a été dirigée d’une main d’acier par Robert Ménard. Rony Brauman, co-fondateur, s’était plaint de la « dictature » qu’il y exerçait. La règle d’airain était alors de n’y jamais parler de la presse française. L’actuel patron, Christophe Deloire, a rompu avec cette lacune. Hélas ! C’était mieux avant.

    De surcroît, RSF n’a jamais été aussi opaque quant à ses financements. Impossible de voir sur leur site la provenance précise et détaillée de leurs ressources dont il a été démontré naguère, qu’elles étaient en partie assurées par des officines écrans de la CIA.

    Or, RSF étant une organisation reconnue d’utilité publique, la loi lui fait obligation de rendre publics tous ses comptes. J’invite les lecteurs à écrire à RSF pour demander ces comptes détaillés et à nous les communiquer. Ou à nous signaler un refus, lequel tomberait sous le coup de la loi.

    Pour Christophe Deloire, (patron de reporters sans frontière) ce que dit Jean-Luc Mélenchon sur les médias participe d’un mouvement mondial où des dirigeants politiques, parfois des chefs d’Etat, s’en prennent avec virulence et violence à des journalistes. « Ça démontre une haine du pluralisme et ça dénote une vraie dérive démocratique. »

    Jean-Luc Mélenchon, dit encore Deloire, « attaque ce qu’il y a sans doute de plus honnête dans l’information !!! Le journalisme n’est pas parfait, mais c’est à l’évidence la partie la plus honnête du champ de l’information aujourd’hui, parce qu’il y a des principes déontologiques, parce qu’il y a des règles de vérifications. »

    Ah, les règles de vérifications !

    Ah, les règles de vérifications de RSF qui nous apprend en 2007 (suivi dans ce mensonge par tous les médias subventionnés) que Chávez a fermé la chaîne de télévision RCTV, ce qui ne se produisit pas, ce que RSF est forcé de reconnaître à présent, 10 ans après (mais que Caroline Fourest continue à affirmer devant des journalistes qui la laissent dire).

    Ah, les règles de vérification du contenu de la fiole brandie par Colin Powell à l’ONU,

    Ah, les règles de vérification du charnier de Timisoara, et la longue, longue, longue curée médiatique contre « les pédophiles d’Outreau », et la fable de Mélenchon « démoralisé » et celles des bombinettes chirurgicales de l’OTAN comparées aux bombardements meurtriers de l’armée syrienne,

    Ah, France 2 accusant faussement Evo Morales d’avoir attribué un marché à son amie, la mère de son fils.

    Ah, France Inter nous apprenant que les élections au Venezuela ont été gagnées par Maduro grâce à une « im-men-se fraude » (ce que même les opposants ne soutiennent pas)

    Ah, la troncature par Libération d’une phrase de Chávez pour en faire un antisémite,

    Ah, l’AFP dont une dépêche avance que les partis opposés à Nicolas Maduro pourront s’inscrire… après les élections (« Cherchez l’erreur ! »), etc.

    Confrontez cela avec ce qu’a dit Le Grand Soir sur tous ces sujets. Et accessoirement, parlez-en aux guignols du DECODEX du Monde.

    RSF contre la presse moderne et libre.

    Christophe Deloire compare les médias (installés, archaïques, subventionnés, vendus aux milliardaires) aux réseaux sociaux indépendants, sur lesquels on trouve selon lui « beaucoup de rumeurs, parfois des médias de propagande, du brand content – de la publicité déguisée – et des contenus sponsorisés. Tout un champ de l’info dans lequel il y a des logiques d’intérêts déguisés, de la communication, de la publicité ».

    Nous y voilà et c’est tout nouveau : une organisation de défense de la liberté de la presse qui piaille avec les médias des milliardaires. Les cibles sont les médias nouveaux, libres, indépendants.
    Comme beaucoup de journaux sur Internet ?

    Oui, et je dirais même mieux : comme Le Grand Soir.


  • La Ghouta et les idiots utiles du « regime change »


    Source : Bruno GUIGUE https://www.legrandsoir.info/la-ghouta-et-les-idiots-utiles-du-regime-change.html

    Quel est le point commun entre Macron, le NPA, Syria Charity, Israël, Le Monde, les Frères musulmans, le Parti socialiste, BHL, Alain Juppé, Alexis Corbière, la droite, la gauche, Noël Mamère, les écolo-bobos, les atlantistes, les droits-de-l’hommistes et les gauchistes ? On devine la réponse. Tout ce beau monde aime le peuple syrien ! Il pleure sur ses malheurs, il veut le sauver (“SaveGhouta”), il condamne ses “tortionnaires” et ses “bourreaux”, il proclame sa solidarité sans faille, héroïquement, depuis les salles de rédaction et les plateaux télé.

    Qui se réjouit des malheurs répandus par cette guerre absurde ? Personne. Qui a livré des armes au conglomérat terroriste ? On le sait. Qui est responsable de la poursuite du massacre, alors que les jeux sont faits ? On le sait aussi. Ce sont les mêmes : EU, Arabie saoudite, France, Royaume-Uni. Mais en décrétant qu’il y a des “bons” (les “rebelles démocrates”) et des “méchants” (“Assad-le bourreau” et ses alliés), les consciences borgnes du monde occidental peuvent pleurer à bon compte. Elles peuvent s’acheter une virginité, se draper dans un humanisme de pacotille. Dopées à la moraline, elles accréditent inlassablement, depuis sept ans, un véritable conte de fées.

    Cette théâtralisation du conflit syrien, depuis l’origine, est l’envers de son instrumentalisation impérialiste. Elle arrose de daube humanitaire le carnage perpétré par la meute wahhabite made in EU. Démasquée avec brio par Vanessa Beeley, la gueule enfarinée des “Casques Blancs” qui ripolinent leurs propres scènes de crime est comme la métaphore de cette imposture. Trousse de maquillage à la main, se filmant eux-mêmes dans leurs basses œuvres, ils s’acharnent à produire les effets spéciaux qui orchestrent la compassion sélective indispensable au “regime change”.

    Au fond, la guerre des “gentils rebelles” chers à l’Occident n’est qu’une sorte d’Halloween. C’est un concours de déguisements, un bal masqué pour coupeurs de têtes qu’on habille en secouristes pour les besoins de la cause. Avatar de la “société du spectacle”, la séquence est toujours la même : l’image trafiquée provoque l’indignation sélective qui justifie l’ingérence étrangère. Après Alep, la Ghouta est devenue le lieu emblématique de cette supercherie, où les tours de passe-passe de la propagande font prendre des vessies pour des lanternes, et des terroristes sanguinaires pour des “rebelles modérés”.

    Que l’on sache, c’est l’armée syrienne qui installe des couloirs d’évacuation pour la population de la Ghouta prise au piège. Et ce sont les “gentils rebelles” qui prennent pour cibles les civils qui osent tenter de fuir ce nid de scorpions. Mais peu importe ! Les bonnes consciences occidentales ne voient que les victimes qui les intéressent. Comme jadis les habitants d’Alep-Ouest, les citadins damascènes bombardés par “l’Armée de l’islam” sont le menu fretin d’une victimologie sélective. Qu’ils meurent, si c’est pour les beaux yeux de cette “révolution” qui brandit l’étendard de la “charia” avec la bénédiction laïque du gouvernement français !

    Comme disait Laurent Fabius, après tout, nos amis du Front Al-Nosra “font du bon boulot”. Pour les hémiplégiques de la pleurniche, de toutes façons, un mort n’est pas un mort. Dans un cas, on le condamne à l’insignifiance, dans l’autre on le voue à l’hyperbole. D’un côté, les chiffres invérifiables fournis par l’officine de Coventry (OSDH), de l’autre, des victimes “prorégime” qui passent sous les écrans-radars. On n’accorde de réalité à la souffrance que si les suppliciés en valent la peine. Ils n’existent, en fait, que s’ils corroborent la narration servie en boucle aux téléspectateurs occidentaux.

    Nos humanistes à géométrie variable prétendent aimer la Syrie, mais ils veulent la voir dépecée, en lambeaux. S’en doutent-ils seulement ? En triant les victimes, ils se font les idiots utiles d’un “regime change” qui a échoué. Cette compassion sur commande devait servir la destruction de l’Etat syrien, mais cette politique est un fiasco. Comme Alep, Palmyre ou Deir Ezzor, la Ghouta sera bientôt libérée par une armée de conscrits, l’armée arabe syrienne. Ils voulaient parler à la place du peuple syrien. En battant les terroristes qui infestent le verger oriental de Damas, le peuple syrien leur répond qu’il est assez grand pour décider de son avenir.


  • Linky : le scandale à venir dont personne ne parle : l’ERL

    Les promoteurs des compteurs Linky ne cessent de prétendre que ce système ne fait courir aucun risque sanitaire du fait de l’utilisation de la technologie du CPL (courant porteur en ligne).

    Or, non seulement ces belles assurances sont totalement contestables mais, de plus, toutes ces affirmations et les études si « rassurantes » des agence officielles font l’impasse sur le scandale qui, de toute évidence pour tromper la population , est programmé pour un second temps :

    Une fois que les Linky seront installés (si nous nous laissons faire), Enedis laissera la place aux fournisseurs (EDF, Engie, Enercoop, Directe énergie, etc) qui vont alors démarcher tous les habitants et les inciter à ajouter au Linky le fameux ERL : un émetteur qui va inonder les logements d’ondes électromagnétiques !

    D’innombrables personnes vont inévitablement se laisser séduire par les « services » que cet appareil va permettre. En effet, les ondes émises vont activer les objets contenant des puces et les connecter à Internet (on parle d’Internet des objets, ou IOT).

    Ainsi, même depuis l’autre côté de la Terre, vous pourrez par exemple savoir sur votre smartphone s’il reste des yaourts dans votre frigo : quelle information cruciale !

    Le problème est que les gogos qui vont se laisser séduire, mais aussi leurs voisins(car les ondes traversent les murs), seront soumis à des ondes électromagnétiques permanentes, comparables à un super wi-fi. Et le pire sera sans doute atteint dans les logements collectifs (HLM et autres) où des dizaines de Linky vont être alignés.

    Donc, contrairement à ce qui est prétendu par Enedis, les Syndicats d’énergie, le gouvernement (dont ce pauvre Nicolas Hulot, écologiste de pacotille), et hélas trop de médias qui se contentent de répéter la parole officielle, les Linky émettront (en continu) de fortes ondes électromagnétiques.

    Bien sûr, les études si rassurantes publiées aujourd’hui pour tromper la population ne peuvent mettre en évidences ces ondes qui seront émises à l’avenir.
    Qui plus est, elles viendront s’ajouter à celles émises d’ores et déjà par les fils électriques de votre logement du fait de l’utilisation du CPL : Linky, c’est la double peine !

    Les non-dits des complices d’Enedis (UFC-QueChoisir, Médiateur de l’énergie, etc)

    Chaque fois que de fortes critiques (fort justifiées) sont émises contre le programme Linky, par exemple par la Cour des comptes, divers acteurs se précipitent pour demander non pas l’arrêt du programme mais son « amélioration ».

    En prenant bien garde de ne pas rentrer dans les détails (et pour cause), ces complices d’Enedis demandent en particulier à ce que des fonctionnalités supplémentaires soient apportées aux Linky : ils font référence à l’ERL, mais sans jamais le nommer afin de ne pas alerter la population sur le « bain » d’ondes électromagnétiques qui lui est promis.

    C’est ainsi que le Médiateur de l’énergie, qui n’a de médiateur que le nom puisqu’il est totalement acquis aux intérêts de l’industriel Enedis, clame « Linky : les bénéfices pour les consommateurs se font attendre » (cf ici): c’est, entre les mots, une marque d’impatience dans l’attente de l’arrivée de l’ERL.

    Idem avec l’UFC QueChoisir (dont la compromission avec Enedis a été montrée puis confirmée par la justice ) : lorsque l’organisation prétendue de « défense des consommateurs » parle du « bien-fondé du combat mené par l’UFC-Que Choisir pour que Linky permette des suivis de consommation avec un affichage en temps réel » (cf ici) , c’est là aussi de l’ERL qu’il est question… sans jamais le nommer.

    CONCLUSION

    Les programmes de compteurs communicants sont faits pour répondre à des ambitions industrielles et commerciales, et certainement pas pour les usagers.
    Nos compteurs actuels fonctionnent parfaitement bien, ils ne menacent ni notre santé ni nos libertés, nous devons donc les garder et ne pas servir de cobayes pour tester sur nous et nos familles la dangerosité des compteurs communicants…


  • Guerre, dictature, démocratie : cherchez l’erreur


    Source : Bruno Guigue – https://www.legrandsoir.info/guerre-dictature-democratie-cherchez-l-erreur.html

    “Le vieux combat entre les démocraties et les régimes autoritaires est de retour.

    Trois jours de débats à la conférence de Munich sur la sécurité ont livré ce diagnostic : l’Occident se sent assiégé, défié, déstabilisé. Et les coupables sont nommés : la Russie et la Chine, ces deux puissances « révisionnistes » qui défient l’ordre mondial libéral et sèment la dissension aux États-Unis et en Europe.”

    Un morceau de bravoure, cette tirade ! Publiée dans La Croix du 18 février 2018 sous la plume de François d’Alençon, elle prétend résumer la conférence internationale annuelle sur la sécurité qui s’est tenue à Munich du 16 au 18 février. Comme elle condense parfaitement la bouillie pour les chats qui tient lieu de discours officiel aux pays occidentaux, elle mérite le détour.
    On y apprend, donc, que “le vieux combat entre les démocraties et les régimes autoritaires est de retour”.

    Si l’on suit notre analyste, ces pauvres démocraties tremblent comme des feuilles. C’est inquiétant, avouons-le. A croire que la peur s’installe, que des gouttes de sueur perlent au front des Européens verts de trouille.

    “Assiégé, défié, déstabilisé”, l’Occident va-t-il faire dans son pantalon ?

    Mais il a peur de quoi, au juste ?

    Selon les chiffres disponibles pour 2016 (dernière année où l’on a des données complètes), l’OTAN a un budget militaire de 920 milliards de dollars, soit 19 fois celui de la Russie (48 milliards). Vous alignez 19 chars d’assaut quand votre adversaire présumé n’en a qu’un, vous avez 19 missiles contre le missile unique du méchant d’en face, et vous vous sentez “assiégé, défié, déstabilisé”. Il y a un problème logique, non ? Nos vaillantes démocraties seraient-elles si vermoulues ?

    A moins, bien sûr, que ce discours singulièrement alarmiste ne soit que poudre aux yeux.

    “C’est la troisième année consécutive où nous accélérons nos dépenses militaires”, déclarait fièrement le secrétaire général de l’OTAN, Jens Stoltenberg, en juin 2017.

    Fermement décidée à garantir la paix mondiale, l’organisation avait annoncé en 2014 qu’elle porterait l’effort militaire de ses Etats-membres à 2% du PIB. Voilà du sérieux ! Manifestement à la veille d’une nouvelle invasion barbare, l’Occident n’est-il pas en état de légitime défense ? Si les brutes épaisses sont à nos portes, rien n’est plus naturel que de remplir les arsenaux pour “rassurer” des populations à qui on a flanqué la frousse. Ce réarmement massif fera des heureux, n’en doutons pas, du côté de ces multinationales de l’armement dont on n’imagine pas un seul instant qu’elles exercent la moindre influence sur les gouvernements.

    A qui la faute ? On vous laisse deviner.

    “Les coupables sont nommés : la Russie et la Chine, ces deux puissances « révisionnistes » qui défient l’ordre mondial libéral et sèment la dissension aux États-Unis et en Europe”, poursuit vaillamment notre analyste de La Croix.

    On le savait, mais c’est confirmé. Depuis toujours, la Russie est au cœur de l’Empire du mal. Cette bête féroce est capable de tout. N’a-t-elle pas réussi à faire élire un président américain en créant des comptes Facebook ? Pour des Occidentaux travaillés au corps par les médias, c’est clair : la Russie est prête à se jeter sur nous, la bave aux lèvres. Mais elle nous menace avec quoi, au juste ?

    D’après le cabinet IHS Markit cité par Le Point du 12 décembre 2016, Moscou a baissé son budget militaire de 51,8 à 48,4 milliards. Diantre ! On n’y comprend plus rien. Serait-ce une ruse diabolique ? Avec sa perfidie habituelle, le Kremlin aurait-il désarmé à seule fin de tromper l’ennemi ?

    Pourtant, il n’y a aucun doute. C’est la vérité, puisqu’on vous le dit sur toutes les chaînes.

    Alors voilà, tout s’éclaire ! Avec 40% des dépenses militaires mondiales et 725 bases militaires à l’étranger, les USA défendent héroïquement la paix dans le monde. Avec 4 bases militaires à l’étranger et un budget militaire qui représente 1/13 de celui des USA, il est évident que la Russie prépare l’apocalypse. Si les manœuvres de l’OTAN ont lieu aux frontières occidentales de la Russie, c’est pour empêcher Moscou d’en faire autant à la frontière mexicaine.

    Si les USA ont 12 porte-avions, c’est pour défendre leurs frontières, tandis que l’unique porte-

    avions russe, c’est bien connu, mouille devant Manhattan pour attaquer les US.

    Si Washington utilise les terroristes en Syrie, c’est pour contribuer à la stabilité du Moyen-Orient, tandis que Moscou ne songe qu’à piller les ressources pétrolières de la région. Voilà. La messe est dite. Que notre analyste de La Croix se rassure : “l’ordre mondial libéral” cher à son cœur est bien gardé.

    Depuis un demi-siècle, Cubains, Vietnamiens, Chiliens, Nicaraguayens, Somaliens, Soudanais, Irakiens, Afghans, Libyens, Vénézuéliens, Syriens et Yéménites se seraient volontiers passé de la générosité de l’Oncle Sam. Mais c’était plus fort que lui. Le leader du “monde libre n’a pu s’empêcher de leur faire goûter les vertus pédagogiques du napalm, de l’agent orange, des B52, des munitions à uranium appauvri, des embargos “pour la paix” et des bombardements “pour la démocratie”, sans parler des hordes d’Al-Qaida et de ses avatars lâchées comme une nuée de sauterelles pour semer le “chaos constructif” et préparer le “nouvel ordre mondial”.

    Il n’empêche. Au vu d’un tel feu d’artifice, deux choses sont sûres. Martyrisés par leurs “sauveurs”, ces peuples ont épuisé les charmes des “valeurs universelles” portées par l’Occident, et ils n’ont pas entrevu le début du commencement d’une “menace” russe ou chinoise.

    Les “puissances révisionnistes” ont un horrible défaut : elles ne se mêlent pas des affaires des autres.

    La Chine, pas plus que la Russie, ne cherche à s’étendre au-delà de sa sphère d’influence naturelle. Elle ne pratique pas le “regime change” à l’étranger. Vous n’avez pas envie de vivre comme les Chinois ? Aucun problème, ils n’ont pas l’intention de vous recruter. L’Empire du Milieu n’est pas prosélyte. Les Occidentaux veulent exporter la démocratie pour maximiser leurs profits, quand les Chinois veulent maximiser leurs profits pour développer leur pays. Au cours des 30 dernières années, la Chine n’a mené aucune guerre et a multiplié son PIB par 17. Dans la même période, les USA ont mené une dizaine de guerres et aggravé leur déclin. Les Chinois ont extrait 700 millions de personnes de la pauvreté, quand les USA déstabilisaient l’économie mondiale en vivant à crédit. Le résultat, c’est qu’en Chine la misère recule, tandis qu’aux USA elle progresse. Les USA sont une “démocratie”, mais elle vous pourrit la vie. La Chine est une “dictature”, mais elle vous fiche la paix.

    Finalement, tout n’est pas si mauvais dans le “révisionnisme” !


  • Amazon dépose le brevet d’un bracelet qui surveille ses employés au travail


    Getty Images Un employé italien d’Amazon à la veille du dernier « Black Friday ».
    Source : Paul Guyonnet

    L’appareil vérifie la position des mains pour s’assurer que les salariés soient actifs dans les entrepôts.

    TECHNO – Big Brother vous surveille, enfin il pourrait le faire si vous travaillez chez Amazon. Jeudi 1er février, plusieurs médias américains à commencer par le New York Times ont rapporté que le géant de la grande distribution avait déposé deux brevets particulièrement inquiétants.
    Ils portent sur un bracelet qui permettrait de surveiller au plus près l’activité des employés ainsi que leurs temps de pause. Toutefois, il n’est pas encore certain que l’entreprise prévoie de l’utiliser, même si elle est connue pour appliquer des méthodes de management au mieux particulièrement strictes, au pire carrément intolérables.

    « Optimiser des tâches coûteuses en temps et en énergie »

    Pour rentrer dans le détail, l’appareil est capable de vérifier la position des mains des employés quand ils sont au travail dans les entrepôts d’Amazon. Il peut par exemple se mettre à vibrer si l’employé n’a pas les mains au bon endroit, s’il attrape le mauvais colis ou simplement s’il n’est pas actif. Par ailleurs, il permet aussi de surveiller la durée des pauses prises par les employés sur une journée de travail.
    Une invention qui pose la question de la surveillance au travail, même si l’entreprise assure, elle, que le but est simplement d’optimiser des tâches coûteuses en temps et en énergie, comme de répondre à des commandes et de les empaqueter. Elle ajoute que ces bracelets permettraient aux employés de répondre plus rapidement aux commandes et de les envoyer dans un temps record.
    CNBC s’inquiète toutefois des conséquences que pourrait avoir la mise en place de tels outils, surtout au sein d’une entreprise déjà très critiquée pour sa gestion des personnels. « L’utilisation de tels appareils pourrait faire que les employés soient traités davantage comme des robots que comme des êtres humains. »


  • Pourquoi passer de 90 à 80 km/h ?


    Source d’après Fabrice AUBERT pour le Grand Soir

    ADAPTER L’AUTOMOBILISTE AU RESEAU ROUTIER QUI SE DEGRADE :

    Il s’agit là d’appliquer aux voitures, ce qui est déjà appliqué à la SNCF. Le réseau SNCF, pour des choix politiques budgétaires (dettes, priorité TGV etc.) a volontairement délaissé l’entretien et l’investissement nécessaire aux lignes secondaires. Comme il y a danger potentiel, le Management ordonne alors aux trains de rouler moins vite, expliquant les retards, les annulations, et les dysfonctionnements.
    Observons que la décision prise sur les 80 km/h concerne les routes secondaires, qui en effet commencent à se dégrader pouvant de ce fait devenir plus dangereuses. Hors qui a la responsabilité de l’entretien des routes secondaires ? Essentiellement les Départements. Or dans quel état budgétaire sont les Départements et ce qui reste de Communes, notamment avec la diminution drastique de la DGF ?
    Sachant que les moyens publics nécessaires à l’entretien et l’amélioration du réseau disparaissent, il s’agit d’adapter l’automobiliste au « manque budgétaire », comme on adapte le malade au manque de budget santé (« délais de rendez-vous », « franchise médicale » etc.).
    Voilà la vraie nature cachée des décisions politiques prises sur le 80 KM/h surtout que dans le même temps, aucune mesure de formation et d’éducation routière n’est prise à côté.


  • Les bienfaits de la connexion !

    J’ai honte : je n’ai pas de smartphone…

    En fait, je possède un portable, d’un ancien modèle, que je n’utilise pas, mais ce n’est pas un « smartphone ».

    Le terme même « smartphone » ne semble-t-il pas impliquer une idée de modernité ? Ce mot anglais suggère élégance, raffinement, style, intelligence … tout mon contraire !

    Dans un temps où il faut être branché, télécharger toutes sortes d’applications plus ou moins inutiles, je n’ai pas de smartphone !!

    Alors que les objets connectés se multiplient, montres, lunettes, des gadgets en tous genres, j’ai l’impression de ne plus être au diapason. Et bientôt lave linge, lave vaisselle, fer à repasser, ouverture centralisée des volets etc, pour que Linky nous espionne.

    Je m’inquiète même : saurais-je me servir d’un tel outil à la pointe de la modernité ? Je m’inquiète encore : je ne possède pas de tablette, objet devenu quasi-indispensable, quand on voyage et que l’on veut rester connecté. Vais-je pouvoir payer mes courses sans ces indispensables outils ?

    Suis-je un extra-terrestre ? Je n’ai pas fait encore l’acquisition d’une montre connectée !

    La société, le monde, les gens, tout nous pousse à consommer, à acheter tous ces produits connectés, comme s’ils étaient devenus indispensables …

    Dès lors, je me sens acculé, de toute façon, mon portable commence à s’user, à montrer des signes de faiblesse.

    Je vais, peut-être, acquérir un smartphone et peut-être, aussi, une tablette ?

    Dans ce monde en perpétuelle mutation, où un produit branché vient toujours en remplacer un autre moins performant, on assiste à une course permanente à la recherche de l’innovation.

    Dans quelques années, serons-nous tous connectés, grâce à une montre accrochée au poignet ? Ou une puce implantée !

    Serons-nous tous pistés dans nos déplacements, surveillés, épiés, observés ?

    C’est probable… Sécurisés mais contrôlés, sans arrêt, sans répit…

    Et nous nous laissons tous happer par ce monde de connexions, nous sommes déjà entourés de nombreux objets : ordinateurs, portables, télévisions, compteurs intelligents, vidéo caméras …

    Et ceux-ci se multiplient, tout en se perfectionnant !

    Jusqu’où irons-nous ? On voit que nos sociétés très sécuritaires deviennent, en fait, de plus en plus fragiles.

    On le découvre avec les cyber-attaques qui agressent les systèmes informatiques et peuvent générer de graves désordres, voire des catastrophes.

    Un monde intégralement connecté présente des failles, et on commence tout juste à en prendre conscience.

    La cyber-attaque qui a visé TV5 Monde, il y a quelques jours, nous montre toutes les fragilités de nos systèmes hyper-connectés : des pirates peuvent venir troubler des programmes, empêcher leur diffusion, les détourner. C’est peut-être une bonne chose ! C’est le frein à notre déraison !

    Et nous-mêmes sommes susceptibles d’être fichés, contrôlés, manipulés, dans bien des domaines : c’est déjà le cas par le biais de la publicité.

    Nous sommes géo-localisés, bientôt nous serons téléguidés, téléchargés pour accomplir tel ou tel acte.

    Internet constitue un progrès indéniable, mais l’hyper-connexion vers laquelle on nous entraîne comporte des risques et des dangers terribles, dont il faut prendre conscience…

    Nous somme tous complices ! Et tout le monde s’en fout ! Dommage !


  • L’Occident célèbre Malala, et ignore Ahed. Pourquoi ?


    Source Shenila KHOJA-MOOLJI http://chroniquepalestine.com/occident-celebre-malala-ignore-ahed/ Traduction : Dominique Muselet

    Connaissez-vous Ahed Tamimi ?

    Ahed Tamimi, une jeune Palestinienne de 16 ans, a récemment été arrêtée au milieu de la nuit, pendant une descente de l’armée israélienne dans sa maison. Les autorités israéliennes l’accusent d’avoir « agressé » un soldat et un officier israélien. La veille, elle avait tenu tête à des soldats israéliens qui étaient entrés dans le jardin de sa famille. Peu de temps avant cette intrusion, un soldat avait tiré une balle en caoutchouc dans la tête de son cousin de 14 ans et brisé les fenêtres de sa maison pour y lancer des cartouches de gaz lacrymogène.

    Sa mère et sa cousine ont ensuite également été arrêtées. Toutes les trois sont toujours en détention.
    On a observé un curieux manque de soutien de la part des groupes féministes occidentaux, des défenseurs des droits humains et des officiels étatiques qui se présentent habituellement comme de grands défenseurs des droits humains et des champions de l’émancipation féminine.

    On ne compte plus les campagnes en faveur de l’émancipation des femmes de l’hémisphère sud : Girl Up, Girl Rising, le Sommet G (irls)20, Parce que je suis une femme, Laissez les filles étudier, Déclaration des femmes.

    Lorsque Malala Yousafzai, une militante pakistanaise de 15 ans, a été atteinte à la tête et à l’épaule par les balles d’un membre de Tehrik-e-Taliban, la réaction a été radicalement différente. Gordon Brown, l’ancien Premier ministre du Royaume-Uni, a lancé une pétition intitulée « Je suis Malala. » L’UNESCO a lancé « Stand Up For Malala ».

    Malala a été invitée à rencontrer le président Barack Obama, ainsi que le secrétaire général des Nations unies de l’époque, Ban Ki-moon, et elle s’est adressé à l’Assemblée générale des Nations unies. Elle a été partout à l’honneur après avoir été comptée dans les 100 personnes les plus influentes par Time magazine, choisie comme femme de l’année par Glamour magazine, et nominée pour le prix Nobel de la paix en 2013, et de nouveau en 2014 où elle l’a finalement obtenu.

    Des représentants de l’État aussi importants qu’Hillary Clinton et Julia Gillard, ainsi que d’éminents journalistes comme Nicholas Kristof, l’ont soutenue. On lui a même dédié une journée, le Malala Day !

    Deux poids deux mesures.

    Mais aujourd’hui nulle campagne #IamAhed ou #StandUpForAhed ne fait la Une des journaux. Aucun des groupes féministes, des groupes de défense des droits ou des personnalités politiques habituels n’a publié de déclarations pour soutenir la jeune fille ou critiquer l’État israélien. Personne n’a institué de Ahed day. En fait, les États-Unis lui ont même autrefois refusé un visa pour une tournée de conférences.

    Ahed a, comme Malala, passé toute sa vie à lutter contre les injustices. Elle n’a cessé de protester contre le vol de terres et d’eau par les colons israéliens. Elle a subi de lourdes pertes personnelles, l’occupation lui a pris un oncle et un cousin. Ses parents et son frère ont été arrêtés à maintes reprises. Sa mère a reçu une balle dans la jambe. Il y a deux ans, une autre vidéo d’elle a fait le buzz – cette fois-là, elle essayait de protéger son petit frère qu’un soldat voulait emmener.

    Pourquoi n’y a-t-il pas pour Ahed le même tollé international que pour Malala ?

    Pourquoi la réaction aux tribulations d’Ahed est-elle si insignifiante ?

    Il y a plusieurs raisons à ce silence assourdissant. La première est le fait que la violence d’État est globalement reconnue comme légitime. Alors que les actions hostiles d’acteurs non étatiques tels que les talibans ou les combattants du Boko Haram sont considérées comme illégales, une agression équivalente de la part d’un État est souvent jugée appropriée.

    Cela comprend non seulement les formes visibles de violence telles que les attaques de drones, les arrestations illégales et la brutalité policière, mais aussi les agressions moins apparentes telles que l’appropriation de ressources comme la terre et l’eau. L’État justifie ses violences en présentant les victimes de ses injustices comme une menace au bon fonctionnement de l’État.

    Une fois considéré comme une menace, l’individu perd tous ses droits politiques. Le philosophe italien Giorgio Agamben dit que l’Etat est considéré comme un pouvoir souverain qui peut suspendre les lois dans un lieu ou une période donnés ; il peut déployer toute sa violence contre n’importe quel individu considéré comme une menace. Les terroristes entrent évidemment dans cette catégorie. Ainsi, l’exécution de terroristes présumés par des drones, hors de toute procédure judiciaire régulière, ne suscite pas beaucoup de remous dans la population.

    La police israélienne a déployé une stratégie similaire.

    La raison invoquée pour prolonger la détention d’Ahed est qu’elle « constitue un danger » pour les soldats (qui représentent l’Etat) et qu’elle pourrait entraver le fonctionnement de l’Etat !
    Il est inimaginable de faire passer des Palestiniens désarmés comme Ahed – qui exerçait simplement son droit légitime de protéger sa famille avec les moyens d’une jeune fille de 16 ans – pour des terroristes. Cette qualification ouvre la porte à des abus et des tortures sans limites. Le ministre israélien de l’éducation Naftali Bennett, par exemple, veut qu’Ahed et sa famille « finissent leur vie en prison » !

    Les souffrances d’Ahed mettent également en lumière l’humanitarisme sélectif de l’Occident, où seules certaines personnes et certaines causes sont jugées dignes d’intervention.

    Selon l’anthropologue Miriam Ticktin, les organisations humanitaires prétendent que des critères moraux président à leurs efforts pour soulager les souffrances humaines, mais il est clair que certaines souffrances sont considérées comme dignes d’être prises en compte et d’autres non, même s’il s’agit de la souffrance d’une femme violée ou malade.

    Certaines souffrances sont normalisées et même « disqualifiées du fait qu’elles ne sont plus l’exception, mais la règle ».

    On ne considère pas habituellement que le chômage, la faim, la violence, les brutalités policières et la dévalorisation des cultures méritent une intervention humanitaire. Ces formes de souffrance sont considérées comme normales et même inévitables.

    Ahed, par conséquent, n’a pas le profil de la victime idéale pour une campagne internationale.

    Par ailleurs, des jeunes filles comme Ahed qui critiquent le colonialisme et défendent leur nation ne sont pas le genre de femmes émancipées qui plaît à l’Occident. Elle se bat pour la justice contre l’oppression, au lieu de se battre pour une émancipation qui ne profite qu’à elle-même.

    Son féminisme est politique, plutôt que centré sur les avantages matériels et le sexe. La manière dont elle utilise sa force, en tant que femme, révèle l’horrible visage du colonialisme et de ses colons, elle est donc qualifiée de « dangereuse ». Son courage et son intrépidité jettent une lumière trop crue sur l’horreur de l’occupation.

    Le martyr d’Ahed devrait nous inciter à nous interroger sur notre humanitarisme sélectif. Les personnes qui sont victimes de la violence d’État, dont l’activité militante révèle la brutalité du pouvoir, ou qui défendent des droits d’intérêt général, méritent d’être inclues dans notre vision de la justice.
    Même si nous ne lançons pas de campagne pour Ahed, nous ne pouvons pas ignorer son appel à prendre la mesure de la répression, des transferts de population et de la dépossession que subit son peuple.

    Comme Nelson Mandela l’a dit, « Nous savons très bien que notre liberté est incomplète sans la liberté des Palestiniens. »


  • « Quand vas-tu enfin cesser d’être con ? » Signé : « Ta conscience ».


    Source : https://www.legrandsoir.info/la-mise-a-jour.html

    Quand Ils ont pris aux Pauvres pour distribuer aux Riches, je n’ai rien dit, je n’ai rien exprimé, je n’étais pas touché, je suis dans l’entre-deux et mon ordi ramait comme jamais, vous comprenez ?

    Quand Ils ont accéléré la machine à expulser, je n’ai rien fait, je ne suis pas expulsable, et ma commande était enfin passée, la situation débloquée, vous saisissez ?

    Quand Ils ont abusé de la notion de sécurité, pour soi-disant sauvegarder nos libertés, j’ai cru à leur sincérité, en plus « la liberté, c’est l’esclavage » et j’étais en pleine frénésie d’achat pour le noël des petits et des grands, vous acquiescez ?

    Quand Ils ont instauré la Démocrature au nom de la sauvegarde de nos valeurs, je n’y ai vu que la signature du Bien contre les forces du Mal, et ma carte bleue commençait à chauffer, vous agréez ?

    Quand Ils ont fait une année mirifique pour les ventes d’armes, je m’en suis réjoui, je n’y ai vu que l’éclat des affaires, en plus « la guerre, c’est la paix » et j’étais encore indécis, je voulais tant ne pas décevoir mes amis, vous approuvez ?

    Quand Ils ont stigmatisé les parasites, j’ai cru à la véracité de la com’, j’ai reconnu ceux que l’on me désignait à l’envi et comme client, j’aime bien être servi sans délai, vous me soutenez ?

    Quand Ils ont inventé ce mouvement novateur, je me suis mis en marche, je crois au bienfait du sport, manger 5 fruits et légumes, c’est bon pour ma santé et je m’apprêtais à faire des excès, vous aussi vous anticipez ?

    Quand Ils ont comme supprimé l’ISF pour stimuler l’investissement, je n’y ai vu que du feu, je suis ignare en économie, je laisse cela aux experts, en plus « l’ignorance, c’est la force » et mes achats étaient en cours d’acheminement, vous suivez ?

    Quand Ils ont détricoté les conquis sociaux, je n’y ai pas vu le mal, je croyais que c’étaient des acquis, les nuances sémantiques c’est pas mon fort et avec tous mes achats, j’allais pouvoir bénéficier de juteuses remises, vous m’enviez ?

    Quand Ils ont installé des caméras, des joujoux par milliers, je n’ai rien manifesté, je crois en la vertu du progrès, j’aime bien savoir où je suis et les colis, on pouvait déjà les suivre d’un clic, vous opinez ?

    Quand Ils ont débauché par palanquées pour soi-disant plus embaucher, je n’ai rien pensé – j’avais tout dépensé, non je déconne, j’avais pas fini, je me sentais plutôt bien loti et je prévoyais de faire une fête d’anthologie, se faire plaisir c’est primordial, vous confirmez ?

    Quand Ils ont présenté leurs vœux, j’ai cru à leur franchise, à l’égalité, à la fraternité, j’ai pris ça pour moi, en tous cas, pour moi et mes amis, je n’ai pas lésiné, le buffet était à volonté, vous salivez ?

    Quand Ils ont privatisé la Sécu, pour soi-disant plus d’efficacité, j’ai bu à sa santé et lancé « notre Sécu est morte, vive la sécurité », j’ai lu le bonheur dans mon entourage, merci les bulles, vous appréciez ?

    Quand Ils ont modifié la devise nationale, j’ai resservi tout le monde, la sécurité c’est l’attractivité, la productivité c’est la félicité, la flexibilité c’est la sérénité, nous avons enfin sabré le balthazar en l’honneur d’Orwell, vous aimez ?

    Quand Ils ont fait retentir la sonnerie du réveil, comme Ils ont insisté, je me suis levé tel un zombie, j’ai gagné la salle de bains, les synapses encore dans le coaltar comme si j’étais lobotomisé, vous visualisez ?

    L’eau froide sur le visage brouillé, je découvre le rouge à lèvres non refermé, puis, sur le miroir qui m’a coûté une blinde, un message : « Quand, oui, quand vas-tu enfin cesser d’être con ? » Signé : « Ta conscience ».

    Un courant d’air frais m’invite, m’incite à parcourir l’appart : il est vide, désespérément vide. Elle est donc partie : je n’ai pas su la retenir.

    Comme je referme la porte, les fenêtres, l’air se fait douceur, je retrouve mon ordi. Il brille de mille feux : « La mise à jour est terminée ».

    PERSONNE


  • Pourquoi les Nord-Coréens nous haïssent-ils ? C’est simple, ils se souviennent de la Guerre de Corée.

    Par Ted Nace – Le 8 décembre 2017 – Source CounterPunch

    La guerre de Corée

    Après la Seconde Guerre mondiale, la Corée est occupée par les Soviétiques au nord et par les Américains au sud. En 1948 naissent officiellement, de part et d’autre du 38e parallèle, deux États distincts et bientôt rivaux : la Corée du Nord, communiste, de Kim Il-sung et la Corée du Sud de Syngman Rhee, soutenue par les États-Unis. Le 25 juin 1950, les troupes nord-coréennes envahissent la Corée du Sud.

    Les États-Unis, profitant du boycottage de l’O.N.U. par l’U.R.S.S., obtiennent du Conseil de sécurité l’intervention d’un contingent international, qui est en fait majoritairement composé de soldats américains et dirigé par le général MacArthur. La contre-offensive américaine, à partir de septembre 1950, repousse la Corée du Nord à l’intérieur de ses frontières, ce qui entraîne l’intervention de la république populaire de Chine en octobre 1950. Les États-Unis ayant renoncé à utiliser l’arme atomique contre la Chine malgré l’avis de MacArthur, le front se stabilise au printemps de 1951.

    Les bombardements incendiaires des villes et des villages nord-coréens par les américains ont causé plus de morts civiles que toute autre campagne de bombardements de l’histoire.
    Un armistice est signé le 27 juillet 1953.

    Comment cela s’est-il passé? La terre brûlée venue du Ciel !

    Alors que le monde voit de plus en plus les tensions et la rhétorique belliqueuse entre les États-Unis et la Corée du Nord s’accroîtrent, l’un des aspects les plus remarquables de la situation est l’absence de reconnaissance publique pour la raison profonde des craintes nord-coréennes.

    L’ambassadrice des États-Unis à l’ONU, Nikki Haley, a qualifié d’« état paranoïde » l’état de peur des Nord-Coréns qui est la conséquence de l’horrible campagne de bombardements incendiaires menée par l’armée de l’air américaine pendant la guerre de Corée et le bilan sans précédent de ces actes.
    Même si tous les faits ne seront jamais connus, les preuves disponibles indiquent que les bombardements incendiaires des villes et des villages nord-coréens ont causé plus de morts civiles que toute autre campagne de bombardements de l’histoire.

    L’historien Bruce Cumings décrit cette campagne comme étant :

    « probablement l’un des pires épisodes de violence américaine, sans retenue, contre un autre peuple, mais c’est certainement celui que les Américains connaissent le moins ».

    La campagne, menée de 1950 à 1953, a tué 2 millions de Nord-Coréens!

    La campagne, menée de 1950 à 1953, a tué 2 millions de Nord-Coréens, selon le général Curtis LeMay, chef du Strategic Air Command et organisateur du bombardement incendiaire de Tokyo et d’autres villes japonaises. En 1984, LeMay a déclaré à l’Office of Air Force History que les bombardements de la Corée du Nord avaient « tué 20% de la population ».

    [ … ]
    Le lourd bilan des bombardements sur la Corée du Nord est particulièrement notable compte tenu de la population relativement modeste du pays : seulement 9,7 millions de personnes en 1950. En comparaison, il y avait, en 1945, 65 millions de personnes en Allemagne et 72 millions au Japon.
    Les attaques de l’US Air Force contre la Corée du Nord ont utilisé les tactiques de bombes incendiaires développées lors des bombardements de l’Europe et du Japon pendant la Seconde Guerre mondiale : explosifs pour détruire les bâtiments, napalm et autres produits pour démarrer les incendies et empêcher les équipes de pompiers d’éteindre les flammes.

    L’utilisation de ces tactiques n’était pas gagnée d’avance. !

    Selon les politiques américaines en vigueur au début de la guerre de Corée, les bombes incendiaires dirigées contre les populations civiles étaient interdites. Un an plus tôt, en 1949, une série d’amiraux de la marine américaine avait condamné de telles tactiques dans un témoignage devant les instances du Congrès. Au cours de cette « révolte des amiraux », la Marine avait critiqué ses collègues de l’armée de l’air, affirmant que les attaques menées contre les populations civiles étaient contreproductives d’un point de vue militaire et violaient les normes morales universelles.

    Arrivées à un moment où les tribunaux de Nuremberg ont sensibilisé la population aux crimes de guerre, les critiques formulées par les amiraux de la Marine ont trouvé une oreille favorable auprès de l’opinion publique. Par conséquent, attaquer les populations civiles était interdit par la politique américaine au début de la guerre de Corée. Lorsque le général de l’Armée de l’Air George E. Stratemeyer a demandé la permission d’utiliser les mêmes méthodes de bombes incendiaires, sur cinq villes nord-coréennes, que celles qui « ont mis le Japon à genoux » le général Douglas MacArthur a rejeté cette requête en invoquant une « politique générale ».

    MacArthur changea de position!

    Cinq mois après le début de la guerre, le général MacArthur changea de position et accepta la demande du général Stratemeyer, le 3 novembre 1950, d’incendier la ville nord-coréenne de Kanggye et plusieurs autres villes :

    « Brûlez si vous le désirez. Et pas seulement ça, Strat, mais brûlez et détruisez, comme une leçon, l’une ou l’autre de ces villes que vous considérez comme ayant une valeur militaire pour l’ennemi. »

    Le même soir, le chef d’état-major de MacArthur a déclaré à Stratemeyer que le bombardement incendiaire de Sinuiju avait également été approuvé. Dans son journal, Stratemeyer a résumé les instructions comme suit :

    « Chaque installation, équipement et village en Corée du Nord devient maintenant une cible militaire et tactique. » Stratemeyer a envoyé l’ordre à la Fifth Air Force et au Bomber Command de « détruire tous les moyens de communication et toutes les installations, usines, villes et villages ».

    Alors que l’Armée de l’Air était franche dans ses propres communications internes sur la nature de la campagne de bombardements y compris des cartes indiquant le pourcentage exact de destruction par le feu dans chaque ville – les communications à la presse décrivaient la campagne de bombardements comme étant uniquement dirigée contre « les concentrations de troupes ennemies, les entrepôts d’approvisionnement, les usines de guerre et les lignes de communication ».

    Les ordres donnés à la Fifth Air Force étaient plus explicites :

    « Les aéronefs sous le contrôle de la Fifth Air Force détruiront toutes les autres cibles, y compris tous les bâtiments susceptibles d’être utilisés comme abris. »

    Moins de trois semaines après l’attaque initiale de Kanggye, dix villes ont été incendiées, dont Ch’osan (85%) ; Hoeryong (90%) ; Huich’on (75%) ; Kanggye (75%) ; Kointong (90%) ; Manp’ochin (95%) ; Namsi (90%) ; Sakchu (75%) ; Sinuichu (60%) et Uichu (20%).
    Le 17 novembre 1950, le général MacArthur a déclaré à John J.Muccio, ambassadeur des États-Unis en Corée :

    « Malheureusement, cette région deviendra un désert. » Par « cette région » MacArthur désignait toute la zone entre « nos positions actuelles et la frontière ».

    Alors que l’Armée de l’air continuait à brûler les villes, elle gardait une trace attentive du niveau de destruction qui en résultait :
    * Anju – 15%
    * Chinnampo (Namp’o) – 80%
    * Chongju (Chŏngju) – 60%
    * Haeju – 75%
    * Hamhung (Hamhŭng) – 80%
    * Hungnam ( Hŭngnam) – 85%
    * Hwangju (Comté de Hwangju) – 97%
    * Kanggye – 60% (réduction par rapport à l’estimation précédente de 75%)
    * Kunu-ri (Kunu-dong) – 100%
    * Kyomipo (Songnim) – 80%
    * Musan – 5%
    * Najin (Rashin) – 5%
    * Pyongyang – 75%
    * Sariwon (Sariwŏn) – 95%
    * Sinanju – 100%
    * Sinuiju – 50%
    * Songjin (Kimchaek) – 50%
    * Sunan (Sunan-guyok) – 90%
    * Unggi (Comté de Sonbong) – 5%
    * Wonsan (Wŏnsan) – 80%
    En mai 1951, une équipe internationale d’enquête a déclaré :

    « Pendant toute la durée de leur voyage, les membres n’ont pas vu une ville qui avait été épargnée, et il y avait très peu de villages non endommagés. »

    Le 25 juin 1951, le général O’Donnell, commandant du Bomber Command de l’armée de l’air en Extrême-Orient, a témoigné en réponse à une question du sénateur Stennis :

    – … la Corée du Nord a été pratiquement détruite, n’est-ce pas ?
    – Oh oui… Je dirais que l’ensemble, presque toute la péninsule coréenne est juste un terrible amas de ruines. Tout est détruit. Il ne reste rien digne de ce nom qui soit encore debout… Juste avant que les Chinois n’arrivent, nous avions cessé les opérations. Il n’existait plus d’objectifs en Corée.

    En août 1951, le correspondant de guerre Tibor Meray déclara qu’il avait été témoin

    « d’une dévastation complète entre le fleuve Yalu et la capitale ». Il déclara qu’il n’y avait « plus de villes en Corée du Nord. J’ai l’impression que je voyage sur la lune parce que je n’ai vu que de la dévastation. Chaque ville était un ensemble de cheminées. »

    Plusieurs facteurs étaient combinés pour augmenter les pertes humaines dans les attaques de bombes incendiaires. Comme on l’avait appris pendant la Seconde Guerre mondiale, les attaques incendiaires pouvaient dévaster les villes à une vitesse incroyable : l’attaque à la bombe incendiaire de la Royal Air Force à Würzburg, en Allemagne, durant les derniers mois de la Seconde Guerre mondiale, n’avait duré que 20 minutes, avec des températures estimées à 1500 – 2000 degrés-centigrades.

    Un autre facteur contribuant à la mortalité des attaques a été la sévérité de l’hiver en Corée du Nord. À Pyongyang, la température moyenne basse en janvier est de -13 degrés. Après le bombardement le plus sévère, qui a eu lieu en novembre 1950, ceux qui ont échappé à la mort immédiate par le feu ont été exposés à un risque létal par hypothermie dans les jours et les mois qui ont suivi. Les survivants ont créé des abris de fortune dans des canyons, des grottes ou des caves abandonnées. En mai 1951, une délégation de la Fédération démocratique internationale des femmes (WIDF), en visite dans la ville bombardée de Sinuiju, a déclaré :

    « La grande majorité des habitants vit dans des abris en terre soutenus par du bois récupéré. Certains de ces abris ont des toits faits de tuiles et de bois, provenant des bâtiments détruits. D’autres vivent dans des caves qui sont restées après le bombardement et d’autres dans des tentes couvertes de chaume avec des charpentes de bâtiments détruits et dans des huttes faites de briques et de gravats non maçonnés. »

    À Pyongyang, la délégation a décrit une famille de cinq membres, y compris un enfant âgé de huit mois, vivant dans un espace souterrain mesurant deux mètres carrés auquel on ne pouvait accéder qu’en rampant dans un tunnel de trois mètres.

    32 557 tonnes de Napalm !

    Un troisième facteur mortel était l’utilisation intensive du napalm. Développée à l’Université de Harvard en 1942, la substance collante et inflammable a été utilisée pour la première fois pendant la Seconde Guerre mondiale. Elle est devenue une arme majeure pendant la guerre de Corée, durant laquelle 32 557 tonnes ont été utilisées, selon une logique que l’historien Bruce Cumings a caractérisée ainsi :

    « Ce sont des sauvages, ce qui nous donne le droit de déverser le napalm sur des innocents. »

    Longtemps après la fin de la guerre, Cumings décrit sa rencontre avec un vieux survivant :

    « Au coin d’une rue se tenait un homme (je pense que c’était un homme ou une femme aux larges épaules) qui avait une croûte violette particulière sur chaque partie visible de sa peau – épaisse sur ses mains, mince sur ses bras, couvrant entièrement sa tête et son visage. Il était chauve, il n’avait ni oreilles ni lèvres, et ses yeux, sans cils, étaient d’un blanc grisâtre, sans pupilles… Sa croûte violacée résultait d’une aspersion de napalm, après quoi le corps de la victime non traité devait, en quelque sorte, se guérir lui-même. »

    Au cours des négociations d’armistice à la fin des combats, les commandants américains n’avaient plus de villes à cibler. Afin de faire pression sur les négociations, ils ont envoyé les bombardiers sur les grands barrages coréens. Comme rapporté par le New York Times, l’inondation causée par la destruction d’un barrage a « nettoyé » quarante-cinq kilomètres de vallée et détruit des milliers d’hectares de riz nouvellement plantés.
    [ … ] Après la guerre de Corée, aucune enquête sur les bombardements n’a été faite, à part des cartes internes montrant les destructions ville par ville. Ces cartes ont été gardées secrètes pendant vingt ans. Au moment où les cartes ont été discrètement déclassifiées en 1973, l’intérêt de l’Amérique pour la guerre de Corée avait disparu depuis longtemps. C’est seulement au cours des dernières années que la vue d’ensemble a émergé, grâce à des études d’historiens tels que Taewoo Kim du Korea Institute for Defense Analyses, Conrad Crane de l’U.S. Military Academy et Su-kyoung Hwang de l’Université de Pennsylvanie.

    En Corée du Nord, la mémoire est toujours vivante.!

    Selon l’historien Bruce Cumings, « c’est le premier sujet que mon guide avait abordé avec moi. » Cumings écrit :

    « La mécanique déchaînée des bombardements incendiaires a sévi dans le Nord pendant trois ans, produisant un peuple de taupes, survivant dans le désert, qui a appris à aimer l’abri des grottes, des montagnes, des tunnels et des redoutes, un monde souterrain qui a servi de base à la reconstruction du pays et au souvenir d’une haine féroce dans les rangs de la population. »

    À ce jour, les bombardements incendiaires des cités nord-coréennes, des villes et des villages restent pratiquement inconnus du grand public et ne sont pas pris en compte dans les débats médiatiques sur la crise, en dépit de la pertinence évidente, pour la Corée du Nord, de poursuivre le développement d’une dissuasion nucléaire. Pourtant, à défaut de connaître et de confronter ces faits, le public américain ne pourra pas commencer à comprendre l’angoisse qui motive fondamentalement les attitudes et les actions nord-coréennes.


  • Pourquoi la France n’est pas (et n’a jamais été) une démocratie ?


    Source : Nicolas Galita

    La première fois que l’on m’a dit que la France n’était pas une démocratie j’ai trouvé ça complètement ridicule.

    Et pourtant, c’est quelque chose qui est tellement évident que j’ai du mal aujourd’hui à comprendre comment j’ai pu mettre autant de temps à l’apprendre.

    Avant de commencer, balayons la confusion la plus répandue : la démocratie ce n’est pas l’état de droit ou l’habeas corpus. Ce n’est pas parce que vous avez la liberté d’expression que vous êtes forcément en démocratie. Un dictateur peut être bienveillant.

    Les pères fondateurs vomissaient la démocratie

    Rappelez-vous à l’école on vous enseignait la démocratie athénienne. On vous disait ensuite que la démocratie avait connu une pause d’un millénaire avant de revenir par la révolution française.
    Il n’y a rien de plus faux. Les pères fondateurs de la révolution vomissaient la démocratie. Leur but était justement de trouver une voie alternative à la tyrannie ET à la démocratie.
    Si vous relisez les débats de l’époque vous verrez que le terme «démocrate» est à chaque fois utilisé comme une insulte. Pour ridiculiser son adversaire. Et le concept de démocratie fait à peu près l’unanimité contre lui. Voici une des citations les plus connues d’un des fondateurs (l’Abbé Sieyes):

    « Les citoyens qui se nomment des représentants renoncent et doivent renoncer à faire eux-mêmes la loi ; ils n’ont pas de volonté particulière à imposer. S’ils dictaient des volontés, la France ne serait plus cet État représentatif ; ce serait un État démocratique. Le peuple, je le répète, dans un pays qui n’est pas une démocratie (et la France ne saurait l’être), le peuple ne peut parler, ne peut agir que par ses représentants. »

    Rousseau, l’un des esprits fécondateurs de la révolution disait :

    « La souveraineté ne peut être représentée, par la même raison qu’elle ne peut être aliénée ; elle consiste essentiellement dans la volonté générale et la volonté ne se représente point ; elle est la même ou elle est autre ; il n’y a point de milieu.
    Les députés du peuple ne sont donc ni ne peuvent être ses représentants, ils ne sont que des commissaires ; ils ne peuvent rien conclure définitivement. Toute loi que le Peuple en personne n’a pas ratifiée est nulle ; ce n’est point une loi. »

    Et à Voltaire de contester :

    “Un pays bien organisé est celui où le petit nombre fait travailler le grand nombre, est nourri par lui, et le gouverne.

    La révolution américaine prenait le même ton (Thomas Jefferson puis John Adams) :

    “ Il y a une aristocratie naturelle, fondée sur le talent et la vertu, qui semble destinée au gouvernement des sociétés, et de toutes les formes politiques, la meilleure est celle qui pourvoit le plus efficacement à la pureté du triage de ces aristocrates naturels et à leur introduction dans le gouvernement”

    “ L’idée que le peuple est le meilleur gardien de sa liberté n’est pas vraie. Il est le pire envisageable, il n’est pas un gardien du tout. Il ne peut ni agir, ni juger, ni penser, ni vouloir ”

    Le modèle de la révolution française ce n’est pas la démocratie d’Athènes, c’est la République de Rome.

    Et l’objectif n’est pas d’instaurer une démocratie mais bien un régime représentatif, une République. D’ailleurs, dans la Constitution de 1958, le mot République apparaît 70 fois (et toujours avec la majuscule) alors que les mots démocratie et démocratique n’apparaissent que 3 fois (et toujours en minuscule) !

    L’élection est un concept fondamentalement anti-démocratique

    On l’a dit : le but de la révolution était de trouver une troisième voie entre la dictature et la démocratie. Les fondateurs ont donc puisé des idées dans la démocratie. Et notamment l’idée la plus forte : le vote.

    D’ailleurs, si vous demandez à quelqu’un pourquoi la France est une démocratie il vous répondra probablement «parce qu’on peut voter librement».

    Le régime représentatif emprunte à la démocratie le concept du vote mais en le détournant complètement, en le parodiant.

    « CAR DANS UN REGIME REPRESENTATIF VOUS VOTEZ POUR DES REPRESENTANTS AU LIEU DE VOTER DES LOIS !

    Le concept d’élection est par définition l’inverse de la démocratie.

    En effet, l’hypothèse fondamentale de la démocratie c’est que tous les citoyens sont légitimes pour créer la loi. L’hypothèse fondamentale de l’élection c’est que certaines personnes sont meilleures que d’autres pour créer la loi. On va donc tenter de désigner les meilleurs (les plus aptes) pour siéger à l’assemblée nationale.

    Un régime où ce sont les meilleurs qui légifèrent, ça a un nom : on appelle ça une ARISTOCRATIE.

    Et ne vous laissez pas abuser : ce mot a été diabolisé (pour des raisons que l’on verra plus bas) mais il n’est pas en soi péjoratif. L’aristocratie n’est pas forcément malveillante.

    Dans une aristocratie, les personnes qui ont le pouvoir peuvent être des chevaliers, des prêtres ou des élus. Peu importe, tant qu’on considère qu’il existe des personnes meilleures que d’autres pour choisir la loi c’est une aristocratie. “Aristos” veut d’ailleurs dire “les meilleurs” en grec.
    L’aristocratie veut donc dire le “pouvoir aux meilleurs”.

    Nous sommes donc dans une aristocratie élective.

    Si nous étions dans une démocratie, tout le monde serait considéré comme légitime à exercer le pouvoir législatif.

    IMPORTANT : beaucoup de gens aujourd’hui sont totalement réfractaires à l’idée démocratique, parce que le peuple n’est selon eux pas aptes à se donner des lois.

    La majorité des gens sont philosophiquement aristocratiques, c’est à dire qu’ils pensent qu’il faut une compétence particulière et non accessible à tout le monde pour écrire des lois.

    LA DEMOCRATIE C’EST QUAND LE PEUPLE CHOISIT LUI-MEME SES LOIS. CE N’EST PAS QUAND IL CHOISIT SES MAITRES QUI CHOISIRONT ENSUITE SES LOIS POUR LUI.

    Pourquoi sommes-nous à ce point obsédés par le vote ?

    Rajouter un vote dans une aristocratie n’en fait pas une démocratie. De la même manière que rajouter une feuille de salade dans un Big Mac n’en fait pas un aliment sain. Mais puisque la plupart des gens n’ont jamais vu de démocratie, il suffit d’agiter la feuille de salade pour leur faire croire que le Big Mac est sain !!!

    Et c’est pour ça que le vote est élevé comme une valeur sacrée, presque religieuse dans ce régime. Car il permet de parodier la démocratie. D’ailleurs, si vous ne votez pas la foudre s’abat sur vous. Parce que le jour où tout le monde arrête de voter pour des représentants, le régime représentatif s’effondre dans la seconde.

    C’est pour cela qu’on vous présente le fait de voter à une élection comme la quintessence de la citoyenneté.

    C’est pour cela qu’on vous bassine davantage avec l’importance d’aller voter qu’avec l’importance de lire la Constitution !!!

    Dans une démocratie on participe à l’écriture des lois

    Dans une démocratie on vote des lois. On ne vote pas pour des gens qui voteront pour nous pendant 5 ans. Sans compter que quand vous prenez la composition de l’assemblée nationale, elle n’a rien de représentatif de la population.

    En France il y a 16% de cadres supérieurs, 50% d’employés et ouvriers, 52% de femmes. Dans l’assemblée nationale il y a 81% de cadres, 2% d’employés et ouvriers, 20% de femmes et 35% de plus de 60 ans.

    Extrait du documentaire “j’ai pas voté”

    Ce qui nous amène à des situations tristement drôles comme celle d’une assemblée masculine qui se lève un matin et se dit que les tampons hygiéniques ne sont pas un produit de première nécessité et doivent donc être plus lourdement taxés !!!

    On est donc dans un régime représentatif sans représentativité. Le comble.

    Le glissement de sens du mot

    Au moment de la révolution, tout le monde comprenait bien qu’un régime représentatif n’était pas une démocratie. Alors, comment en sommes-nous arrivés là ?

    Il semblerait que glissement du mot a eu lieu dans les années 1830–1840. On se serait mis à utiliser le mot “démocratie” comme un mot positif, pour désigner le régime représentatif et tromper le peuple. C’est ce glissement de sens qui a accouché de l’horreur sémantique : démocratie représentative.

    DIRE “DEMOCRATIE REPRESENTATIVE” C’EST COMME DIRE “MONTER EN BAS”.

    Le pire c’est qu’on a été tellement habitué à appeler le régime représentatif/l’aristocratie élective avec le nom de «démocratie» que nous ne sommes plus capables de penser la démocratie sans utiliser de pléonasmes. Démocratie directe par exemple. Ou démocratie participative.

    Parler de “ démocratie directe” est l’échappatoire que nous avons trouvée. De la même manière que si vous naissiez dans un monde où «monter en bas» a pris le sens de «descendre», vous seriez obligé de dire «monter EN HAUT» pour désigner l’action de monter. En continuant cette métaphore voici à quoi ressemble le glissement des mots que nous connaissons.

    Vous remarquerez au passage que le vrai mot qui devrait désigner le régime actuel (aristocratie) a été diabolisé et évacué de telle sorte qu’il est sorti du vocabulaire fréquent. Car la manipulation des mots demande de remplacer “descendre” par “monter en bas”. Les deux ne pouvant pas cohabiter sans qu’on se rende compte de la supercherie.

    Pièces à conviction

    S’il fallait encore des preuves que nous ne sommes pas en démocratie il vous suffit de regarder l’histoire récente.

    Le référendum de 2005

    En 2005, les français rejettent à 55% le traité européen. Deux ans plus tard, il est voté à 80% par le parlement, sans consultation du peuple. En démocratie ce serait impossible !

    La fragilité de l’équilibre

    On l’a vu dans les années 30, un régime représentatif peut basculer à tout instant dans la dictature.
    Ce qui est normal puisque, comme nous venons de le voir, c’est un système qui a été conçu pour être une voie entre la dictature et la démocratie.

    Les dictatures ont aussi des élections

    D’ailleurs, vous avez actuellement beaucoup de dictatures où vous avez des élections. Par contre vous n’avez aucune dictature où le peuple rédige les lois. Parce que l’élection n’est en rien le fondement d’un système démocratique !

    Les promesses non-tenues

    On ne s’éternisera pas là-dessus tellement le sujet a été vu et revu. Les périodes électorales sont truffées de mensonges. Et ce n’est même pas la faute des candidats, c’est structurel : il faut mentir pour remporter l’élection. Les promesses n’engagent que ceux qui y croient.

    Conclusion

    Nous ne sommes donc pas en démocratie. Nous sommes évidemment dans un état de droit et une République mais nous ne sommes pas en démocratie.

    Selon votre degré d’adhésion au régime vous pouvez l’appeler, “régime représentatif”, “aristocratie élective”, “oligarchie élective” ou en étant vraiment dur : “ploutocratie”.
    La démocratie n’a jamais utilisé l’élection, elle utilise le vote. Et pour désigner l’assemblée qui rédige les lois (car il faut bien un nombre limité), elle a toujours utilisé LE TIRAGE AU SORT. Mais c’est encore un autre sujet.

    Pour aller plus loin


  • Le rêve inconscient des humains : l’autodestruction.


    Source : NIH, U.S. Department of Health and Human Services, NCBI

    Le gouvernement fédéral américain a levé un moratoire sur la recherche, le développement et l’étude des techniques visant à rendre certains virus plus meurtriers et plus transmissibles, voire mortels.

    Ce moratoire, imposé il y a trois ans, a gelé le financement de ce qu’on appelle la recherche sur le « gain de fonction » : soit des expériences controversées visant à modifier les agents pathogènes et à les rendre encore plus dangereux.

    Mais à présent, l’argent est de retour sur la table, donnant à ces essais le feu vert, une fois de plus.
    Le directeur des National Institutes of Health (NIH), Francis S. Collins, a annoncé la levée du moratoire ce mardi, déclarant que la recherche sur le gain de fonction (dit GOF – gain of function) pour des virus tels que la grippe, le MERS (coronavirus du syndrome respiratoire du Moyen-Orient) ainsi que le SRAS (syndrome respiratoire aigu sévère) pourrait nous aider à « identifier, comprendre et élaborer des stratégies ainsi que des contre-mesures efficaces contre les agents pathogènes évoluant rapidement, qui constituent une menace pour la santé publique ».

    Cela pourrait s’avérer correct, mais cette décision ne fait pas l’unanimité au sein de la communauté scientifique, qui ne se réjouit pas de la reprise de ces expériences controversées.

    Selon certains scientifiques, le nouveau flux de financement augmente le risque que des races d’agents pathogènes mortels échappent à l’endiguement des laboratoires, se frayant un chemin vers le public, ou ne tombe entre de mauvaises mains. « Je ne suis pas certain que le potentiel bénéfice issu de ces travaux soit plus important que le potentiel dommage », a déclaré le biologiste moléculaire Richard Ebright, de l’Université Rutgers (USA).

    Pour atténuer ce risque, les NIH ont dévoilé une nouvelle réglementation quant à l’approbation des financements concernant les recherches sur les pathogènes, avec des examens prévus dans le but d’analyser les avantages potentiels des études proposées, « ainsi que le potentiel de créer, transférer ou utiliser un agent pathogène potentiellement amélioré », ont-ils ajouté.

    Les nouvelles réglementations visent à guider les groupes scientifiques dans l’évaluation des recherches proposées, concernant ces formes « améliorées » de pathogènes pandémiques potentiels (dits PPP), qui sont définis comme des virus hautement transmissibles et susceptibles de largement se propager de manière incontrôlée au sein des populations humaines, ainsi que de causer une morbidité ou une mortalité significative.

    Pour obtenir un financement grâce au nouveau processus, les chercheurs devront démontrer qu’ils ont la capacité de mener leurs recherches sur les pathogènes dans des installations sûres et sécurisées, avec des plans de secours pour atténuer les problèmes tels que « des accidents de laboratoire, de protocoles et de procédures, ainsi que de potentielles violations de la sécurité ». « Nous voyons cela comme une politique rigoureuse. Nous voulons être certains que nous faisons cela correctement », a déclaré Collins.
    Pourtant, il reste de nombreux sceptiques. Le moratoire sur le financement a été imposé à la suite d’une série de bavures concernant le bio-confinement aux États-Unis. Incluant notamment l’exposition accidentelle des travailleurs des centres pour le contrôle et la prévention des maladies (CDC) à l’anthrax, ainsi qu’une manipulation dangereuse des échantillons de grippe aviaire (une souche mortelle a été substituée involontairement à un échantillon bénin).

    Les accidents seront inévitable. L’erreur humaine est le pire risque.

    Alors en effet, de nombreux scientifiques affirment que ces accidents seront une fois de plus inévitables, maintenant que la restriction est levée, en insistant sur le fait que peu importe la rigueur de la nouvelle politique mise en place, l’élément le plus incontrôlable dans tout cela, soit l’erreur humaine, reste inchangé.

    Selon eux, tous ces pathogènes améliorés et mortels ne sont pas l’élément le plus dangereux : c’est plutôt nous, qui le sommes. « Un humain sera meilleur pour propager des virus qu’un aérosol », affirme l’épidémiologiste Marc Lipsitch du Harvard T.H. Chan School of Public Health (USA). « L’ingénierie n’est pas ce qui m’inquiète. Mais les accidents après accidents sont le résultat d’erreurs humaines », ajoute-t-il.

    Les apprentis sorciers ont la voie libre.

    Pourtant, d’autres se réjouissent de la capacité renouvelée à faire des progrès scientifiques dans ce domaine controversé, en argumentant que les avantages l’emportent sur les risques potentiels, en soulignant que les virus naturels évoluent également et de toute manière, par eux-mêmes. En d’autres termes, ils suggèrent que la menace de futures pandémies ne pourra jamais être totalement contrôlée, que nous choisissions ou non d’étudier de nouveaux virus émergents dans les laboratoires.

    « Il y a eu des examens plus approfondis des laboratoires travaillant dans ce domaine, ce qui peut mener à une culture de sécurité encore plus robuste. Mais je crains également que le moratoire a retardé des recherches vitales », a déclaré Samuel Stanley, le président du National Science Advisory Board for Biosecurity (NSABB). « Je pense que la nature est le bioterroriste ultime et nous devons faire tout ce qui est en notre pouvoir pour garder une longueur d’avance ».


  • LINKY (Deuxième couche)

    LINKY (Deuxième couche

    Le système communicant Linky, et son impact sur la santé
    Deux articles à lire … allez encore un petit effort, c’est pour vous !
    Bonne lecture c’est important !

    Cliquez sur les liens ci-après.

    http://stoplinky07.ardechelibre.org/sante/

    LINKY (Deuxième couche, suite)

    http://stoplinky07.ardechelibre.org/wp-content/uploads/sites/10/2017/03/Article-StL07-Ondes-EMImpacts-Santé-Cc.pdf


  • LINKY C’EST QUOI ?

    LINKY

    Je vais publier sur plusieurs jours (pour que vous ayez le temps de les digérer et de les transmettre) des infos sur les compteurs communicants Linky qu’ENEDIS nous impose, pour que chacun puisse décider s’il se sent concerné et veut faire quelque chose contre.

    Ces infos ont pour source le site du collectif StopLinky07 Eco-responsable !

    Ce site est très complet et très bien documenté. Comme il contient beaucoup de choses, je vais trier ce qui est important et vous les transmettre au fur et à mesure.

    Vous pouvez, bien sûr consulter directement la totalité du site.

    Cette première publication répond à la question LINKY C’EST QUOI ?

    Je publierai ensuite les aspects relatifs à la santé, à la sécurité et à l’environnement et ensuite ce que nous pouvons faire individuellement et collectivement.

    Cliquez sur le lien ci-après.
    http://stoplinky07.ardechelibre.org/linky-infos/


  • Les gangsters de la finance


    Source : https://www.arte.tv/fr/videos/069080-000-A/les-gangsters-de-la-finance/

    Blanchiment, fraude fiscale, corruption, manipulation des cours… :

    Depuis la crise de 2008, la banque HSBC est au coeur de tous les scandales. Cinq ans après leur film sur Goldman Sachs, Jérôme Fritel et Marc Roche passent au crible cet empire financier au-dessus des lois.
    Créée à Hong Kong, il y a un siècle et demi, par des commerçants écossais liés au trafic d’opium, HSBC (Hongkong and Shanghai Banking Corporation) n’a cessé de prospérer en marge de toute régulation.

    Aujourd’hui, la banque britannique à l’ADN pirate incarne à elle seule les excès et les dérives de la finance internationale. Blanchiment de l’argent du crime – celui des cartels de la drogue mexicains et colombiens –, évasion fiscale massive, corruption ou manipulation du cours des devises et des taux d’intérêt : depuis la crise de 2008, ce géant a été mêlé à de nombreux scandales avec régularité et en toute impunité. Car l’opaque HSBC, experte en sociétés-écrans, dont les coffres débordent d’argent liquide déposé par ses clients discrets et douteux, est devenue « too big to jail », « trop grosse pour aller en prison ». La banque, riche de quelque 3 000 milliards de dollars, s’en tire chaque fois avec des amendes dérisoires. Trait d’union entre l’Orient et l’Occident, elle sert aussi désormais de pipeline pour les centaines de milliards d’euros de capitaux chinois partant à la conquête des marchés occidentaux : HSBC navigue aujourd’hui sous pavillon rouge.

    Nouvelles menaces

    Cinq ans après « Goldman Sachs – La banque qui dirige le monde », Jérôme Fritel et Marc Roche plongent dans les arcanes d’un empire tentaculaire qui se cache derrière sa vitrine de banque de détail britannique. De Hong Kong aux États-Unis en passant par l’Europe, cette édifiante enquête révèle non seulement l’ampleur ahurissante des malversations commises par HSBC, mais éclaire aussi – avec une remarquable limpidité – les menaces qui se profilent sur la stabilité financière mondiale, dix ans après la crise des « subprimes ».


  • La notion de « bon pauvre » et de « mauvais pauvre » l’exemple du Moyen Âge

    « Dieu aurait pu faire tous les hommes riches, mais il voulut qu’il y ait des pauvres en ce monde, afin que les riches aient une occasion de racheter leurs péchés »
    (Vie de saint Éloi)

    Depuis quelques mois, le thème de l’assistanat occupe une place considérable dans le débat public.

    Les propos de plusieurs personnalités politiques tendent à opposer de manière de plus en plus marquée des personnes considérées comme méritantes et les « fainéants », les « assistés ».
    Ce discours rejoue en réalité un très ancien débat médiéval, celui du « bon pauvre » et du « mauvais pauvre ».

    Quand le « bon pauvre » a-t-il commencé à être montré du doigt ?

    Les années 1980 ont vu la multiplication d’associations visant à venir en aide à des personnes dans le besoin. Pour n’en citer que deux, Emmaüs et les Restos du Cœur ont connu un grand succès, lié à la personnalité de leurs fondateurs. Le pauvre est alors vu comme un malheureux qu’il est bon et nécessaire d’aider.

    La tendance s’est aujourd’hui violemment inversée. Plus encore que les discours dénonçant les « assistés », on a pu voir se multiplier dans les villes du mobilier urbain anti-SDF, ces installations ayant pour vocation de rendre inconfortable l’occupation prolongée d’un espace public : boulons et pieux sur les marches et rebords de fenêtres ou remplacement des bancs par des sièges individuels. Et lorsque les pauvres sont des migrants d’origine étrangère, la répression peut prendre des formes plus violentes.
    Pourquoi un tel changement ? Peut-être faut-il revenir au XIIIe siècle pour comprendre comment la figure du pauvre peut renvoyer à des imaginaires complètement différents.

    Aider le pauvre

    Avant le milieu du XIVᵉ siècle, le pauvre est vu non seulement comme un malheureux, victime de la dureté du temps, mais également comme une image du Christ. Jésus ayant dit « Ce que vous ferez au plus petit d’entre les miens, c’est à moi que vous le ferez », aider le pauvre est vu par les chrétiens comme un moyen de faire son salut. C’est ce que l’on appelle une œuvre de miséricorde.
    La pauvreté et l’acte d’assistance sont ainsi sublimés. L’image que le Moyen Âge magnifie est celle du légionnaire Martin qui, pris de pitié devant un pauvre transi de froid, lui fit don de la moitié de sa cape.

    Fresques de Francesco d’Antonio

    En conséquence, une partie des revenus de l’Église sont structurellement dévolus à l’aide des pauvres. Les évêques leur redistribuent un quart de leurs revenus, les prêtres de paroisse, un tiers ; cette proportion est variable pour les monastères. Mais ils ne peuvent aider qu’un nombre fixe de pauvres, qui sont inscrits sur des listes rigoureusement tenues, les matricules.

    En véritables assistants sociaux, ces clercs choisissent avec soin les pauvres qui ont droit d’être aidés. S’ils aident tout au long de leur vie les malades, les vieillards et les estropiés qui ne peuvent travailler, ils n’aident que temporairement ceux qu’un malheur a jetés dans la rue, le temps pour eux de se refaire une situation. En contrepartie, ces pauvres rendent de menus services à l’église.

    Mais la croissance démographique que connaît l’Occident entre le IXe et le XIVe siècle rend les matricules et les revenus des clercs insuffisants. Et tout comme dans les années qui suivirent les deux crises pétrolières de 1973 et 1979, la générosité des particuliers vient pallier les manques les plus flagrants d’une aide plus structurellement organisée. En effet, les laïcs sont alors de plus en plus sensibilisés à la question de l’aide aux pauvres, car les ermites et prédicateurs leur tiennent des propos de plus en plus directs sur le caractère intolérable de la pauvreté.

    À compter du IXe siècle et en particulier après le XIe siècle se multiplient les hôpitaux ou xenodochia (littéralement, refuge pour étrangers). Ces établissements qui logent et nourrissent pauvres et malades ne sont plus liés aux revenus réguliers du clergé, mais au patrimoine qu’un riche fondateur leur a légué, ainsi qu’aux dons plus modestes mais réguliers de bienfaiteurs.

    La figure christique du « bon pauvre » est encore vivace, mais on distingue les indigents invalides des valides. Ceux-ci, chômeurs volontaires ou non, sont considérés comme oisifs et dénoncés. Face à la multiplication des pauvres, la société hésite d’un côté entre pitié et assistance et, de l’autre, entre dénonciation et répression.

    Apparition des « mauvais pauvres » : des présences gênantes et inquiétantes

    Cependant à compter du XIVe siècle, le nombre de pauvres augmente drastiquement en rapport avec la multiplication des crises économiques et sanitaires. La plus importante est la Peste noire de 1348. Mais avant même cet évènement, l’Occident connaît un « retour de la faim », dû à une multiplication de mauvaises récoltes et aux difficultés à nourrir avec des terres limitées une population en croissance. Cette situation pousse de nombreuses personnes sur les routes. Les paysans quittent leurs terres pour se tourner vers la ville et viennent grossir le flux des migrants, des bras à vendre. Mendiants et vagabonds se multiplient : une situation que les siècles précédents n’avaient pas connue.

    Le pauvre tend à devenir une figure indésirable à mesure que le nombre de nécessiteux augmente.

    Les pauvres qu’on aide sont ceux que l’on connaît, ceux de la ville que les confréries ou les hôpitaux assistent. Mais le problème réside surtout pour ceux qui sont en marge des institutions, parce qu’ils sont mobiles. Au pauvre christique des siècles précédents se substitue la figure du « mauvais pauvre », du vagabond parasite et dangereux. Il est vrai que les pauvres, lorsqu’ils sont nombreux et parce qu’ils ont peu à y perdre, sont prompts à exprimer par le soulèvement leur mécontentement.

    Sébastient Brant écrit en 1494 « La Nef des fous », un ouvrage très pessimiste où il décrit la société comme un navire qui, en raison des dérèglements de la société, se dirige inexorablement vers le naufrage. Un ouvrage qui n’est pas sans rappeler « Le suicide français » du polémiste Eric Zemmour et qui montre combien cet imaginaire de la société en déclin et à la dérive est ancien. Parmi les maux de sa société, Brant dénonce avec acidité et ironie les « mauvais pauvres » et les assistés de tout bois :

    La Nef des fous, Stadtbibliohek Nürnberg.

    « Certains se font mendiants à l’âge où, jeune et fort, et en pleine santé on pourrait travailler : pourquoi se fatiguer […] Tous les faux estropiés et gibier de potence qui rôdent dans les foires lui font joyeuse escorte. […] L’autre pendant le jour traîne sur des béquilles, mais quand il se voit seul, il trotte allégrement. »
    (La nef des fous, Sébastien Brant)

    Le parallèle avec aujourd’hui

    Parallèlement, les villes prennent régulièrement la décision de chasser les pauvres qui y résident. Mis sur la route, ces malheureux errent de bourg en bourg comme aujourd’hui les migrants vivant au rythme des démantèlements de camps et de bidonvilles. Parallèlement, les particuliers n’installent pas de pieux anti-SDF, mais des groupes de voisins prennent l’habitude de fermer par des chaînes gardées les ruelles, pour éviter que des « étrangers » n’y pénètrent.

    Les pauvres sont « bons » et dignes de compassion lorsqu’ils ne sont pas trop nombreux et que l’économie de la société se porte suffisamment bien pour pouvoir les assister. L’opération semble alors d’un bon rapport : il est alors facile de se donner bonne conscience, et la solidarité peut être mise en scène publiquement à peu de frais.

    En revanche, les crises économiques entraînent une multiplication du nombre de pauvres, qu’il devient difficile d’aider. Leur présence dans le paysage quotidien renforce en outre l’impression d’incertitude et de danger économique initialement diffus et immatériel.

    Tous ceux qui, encore capables de subvenir à leurs besoins mais menacés de tomber dans la précarité se voient rappeler ce risque en croisant les pauvres dans les rues. La vision du pauvre devient alors plus difficile à supporter et on cherche à les chasser de sa vue. Parallèlement, on construit le discours du « mauvais pauvre », responsable de son destin. Ce qui permet de se dédouaner de la responsabilité de l’aide et de l’assistance et évite les conflits de moralité au moment de les expulser de la ville.


  • Nouvelles de FUKUSHIMA ( 2 ). Le journal change une photo « gênante »

    Source : le 30/10/2017 http://nosvoisins311.wixsite.com/voisins311-france/single-post/2017/10/30/Journal-change-une-photo-g%C3%AAnante

    Les faits sont en train de disparaître des médias. Le déni des japonais.

    Lorsque nous nous trouvons en dehors de Fukushima ou du Japon, il est difficile d’imaginer jusqu’à quel point il est devenu difficile de parler de la radio-contamination et du risque d’exposition.

    Pour illustration, nous allons faire un rapport sur le cas du remplacement d’une photo dans le Journal Mainichi Shimbun. Il semble que cela se soit produit uniquement dans l’édition japonaise. La photo originale semble avoir été conservée jusqu’à présent dans l’édition anglaise.

    Le 21 octobre, le Mainichi Shimbun a publié un article sur la réouverture d’une partie de la ligne Japan Rail Est sous le titre : « JR Est rouvre partiellement la ligne arrêtée depuis le désastre nucléaire de 2011 ».

    Dans cet article, le Mainichi a publié une photo d’un train quittant la gare de Tomioka et qui vient d’être réouverte au transport de voyageurs.

    Nous pouvons voir ci-dessus la photo originale (utilisée également dans la 1ère édition japonaise) avec une légende : « Un train quitte la station de Tomioka, Tomioka, Département de Fukushima, après la reprise de la ligne JR Joban entre Tomioka et Tatsuta le 21 octobre 2017. (Mainichi) »

    Ainsi que vous pouvez vous en rendre compte, il est clair que la photo essaie d’attirer l’attention des lecteurs sur les sacs noirs contenant les déchets issus des travaux de décontamination. En effet, la légende japonaise mentionne aussi : « Sur le premier plan, un dépôt provisoire de sacs contenant des déchets de décontamination ».

    La photo ci-dessus a reçu un nombre important de plaintes et de protestations, disant généralement: « pourquoi ternir un événement joyeux avec une telle photo ? »
    Le résultat est que le Mainichi a remplacé la photo originale par celle que vous voyez ci-dessous.

    Un résident du département de Fukushima a commenté comme ci-dessous dans son Facebook :

    « A Fukushima, des protestations privées (NdT : spécialement sur l’internet), ont forcé un programme Télé à changer le titre d’un reportage. Les mêmes personnes ont contraint le journal Mainichi de changer l’article (NdT : changer la photo). La photo originale fut soumise à la pression des personnes pro-« reconstruction/réhabilitation de Fukushima », disant de « ne pas compromettre l’événement heureux avec une telle photo) ». Cela a l’air d’indiquer la fin du journalisme.
    Les deux photos représentent toutes les deux la même réalité. Même une photo n’est pas épargnée par une interférence ou par une censure.
    J’ai voulu le faire savoir simplement. La fonction la plus importante du journalisme – d’établir les faits, même pénibles à admettre pour certaines personnes, et de les utiliser afin de trouver la solution aux problèmes – est en train de disparaître. Nous sommes en train de traverser une telle ère.
    Ces gens (exerçant la pression) sont les mêmes que ceux qui sont fâchés et exaspérés parce que « les média font des reportages uniquement sur les évacués volontaires (NdT : personnes ayant évacué de leur propre initiative des régions situées en dehors des zones concernées par les ordres d’évacuation) et non sur les résidents du département de Fukushima ».

    Le 2 août 2017, le Journal Mainichi Shimbun a signalé l’incident de la modification du titre d’un reportage télé (en japonais) auquel l’auteur ci-dessus fait référence. Le titre du documentaire qui allait être diffusé, « La réalité après 63 ans de l’accident de Bikini : l’avenir réservé de Fukushima », était devenu la cible de critiques clamant que le sous-titre suggérait que des risques sanitaires similaires étaient supposés devoir se produire dans le département de Fukushima. Cédant à la pression, la TV Asahi a décidé d’éliminer le sous-titre, « l’avenir réservé de Fukushima »

    Ce qui est inquiétant ici, c’est que ces pressions de censure ne proviennent pas des autorités gouvernementales, mais des citoyens.

    La majorité des gens qui vivent dans – ou à l’extérieur de Fukushima – ne croient pas en la réalité des risques sanitaires liés à la radioactivité. Ils réagissent agressivement contre tout ce qui leur rappelle les risques pour la santé. Comprenez que lorsque vous en parlez ou quand vous écrivez au sujet des risques de radiation vous devenez l’objet de brimades. Vous devez avoir un caractère bine trempé pour persister, surtout si vous avez vos propres membres de la famille à protéger contre la brimade sociale. Le fait que les autorités ne reconnaissent pas ces risques sanitaires favorise cet antagonisme.

    Ce phénomène n’est pas particulier au Japon. Il ne s’explique pas par des caractéristiques culturelles. Cela se produit dans le monde entier. Nous l’avons vu se produire à Tchernobyl, aux États-Unis et en France. Les gens nient les effets des radiations ou toute comparaison avec leurs effets sur les Îles Marshall ou en Polynésie française, parce que cela rend l’endroit dévalorisé ou les gens se sentent mis en cause. Ainsi, parler des effets de la radiation devient tabou, alors qu’il existe une base factuelle. (C’est probablement pire maintenant à cause des médias sociaux — les commentaires sont extrêmement émotifs, violents et destructeurs envers les autres).

    Comme nous pouvons le voir à partir des incidents ci-dessus, la réalité est, de fait, en voie de disparition dans de nombreux média. Les média et le gouvernement censurent les faits et le public s’auto-censure et les uns censurent les autres. Soyons conscients de cette situation.


  • Nouvelles de FUKUSHIMA. ( 1 )


    Source : http://hillion-fukushima.blogspot.fr/2017/11/le-japon-sapprete-inonder-le-pacifique.html

    Le Japon s’apprête à inonder le Pacifique avec 1 million de tonnes d’eau contaminée par la centrale de Fukushima.

    Le gouvernement japonais est pressé par des experts de rejeter progressivement de l’eau radioactive dans l’océan Pacifique … L’eau est stockée sur le site dans environ 900 grands réservoirs complètement remplis et qui pourrait se déverser si une autre catastrophe majeure frappait le site. Le gouvernement a été supplié de donner l’autorisation de relâcher l’eau dans l’océan … Les pêcheurs locaux sont extrêmement hésitants sur cette solution … Fumio Haga, un pêcheur, a déclaré: « Les gens fuiraient le poisson de Fukushima dès que l’eau serait libérée ».

    Actuellement, la quantité d’eau radioactive à Fukushima continue de croître de 150 tonnes par jour.
    Les réacteurs sont irrémédiablement endommagés, et l’eau de refroidissement doit être constamment pompée pour éviter leur surchauffe.
    Cette eau capte la radioactivité avant de s’échapper des chambres de confinement endommagées et de se rassembler dans les sous-sols … «Notre effort de récupération jusqu’à maintenant s’effondrerait immédiatement si l’eau était libérée», a dit Yuichi Manome, fermier d’Iwaki.

    4 articles repris par différents journaux depuis hier, vous pouvez les voir en cliquant ici.


  • 500 000 morts cambodgiens par 500 000 tonnes de bombes américaines! Les USA demandent aujourd’hui, le remboursement !


    Bombardier B-52 de l’US Air Force lâche ses bombes en Asie du Sud Est dans les années 70.
    Source : Article publié le 11 mars 2017 sous le titre Fury in Cambodia as US asks to be paid back hundreds of millions in war debts Traduit de l’anglais par La gazette du citoyen

    Comme dans de nombreux pays les USA ont été les responsables du désordre et des millions de mort.

    Un demi-siècle après que les bombardiers B-52 des États-Unis aient largué plus de 500 000 tonnes d’explosifs sur la campagne cambodgienne, Washington exige que le pays rembourse une dette de guerre de 500 millions de dollars américains.
    La demande a suscité des manifestations d’indignation et de colère dans la capitale cambodgienne, Phnom Penh.
    En 1973 seulement, pendant plus de 200 nuits, 257456 tonnes d’explosifs ont été largués sur le pays lors de bombardements massifs secrets, soit l’équivalent de la moitié de ce qui a été largué sur le Japon pendant la Seconde Guerre mondiale.
    Les pilotes volaient tellement haut qu’ils étaient incapables de faire la différence entre un village cambodgien et leurs cibles, les lignes d’approvisionnement nord-vietnamiennes de la piste Ho Chi Minh.
    Les bombes étaient d’un tonnage si massif qu’elles faisaient sauter les tympans de n’importe qui dans un rayon d’un kilomètre.
    Le correspondant de guerre James Pringle se trouvait à deux kilomètres d’une frappe de B-52 près de la frontière cambodgienne.
    « Il semblait que le monde allait prendre fin », se souvient-il.
    Selon un chercheur, jusqu’à 500.000 Cambodgiens ont été tués par ces bombardements, dont beaucoup d’enfants.
    Les bombes des B52 explosaient en ligne dans les rizières
    Les bombardements américains ont poussé des centaines de milliers de Cambodgiens ordinaires dans les bras des Khmers rouges, un mouvement de guérilla maoïste qui a pris le pouvoir en 1975 et a causé, au cours des quatre années suivantes, la mort de plus de deux millions de personnes par des exécutions de masse et la famine.

    Le roi Norodom Sihanouk est renversé par le général Khmer Lon NOL avec l’aide des états Unis.

    La dette vient d’un prêt de 274 millions de dollars accordé au gouvernement putschiste d’alors, dirigé par le général Lon Nol et inféodé aux Etats-Unis mais a presque doublé, avec les intérets, au cours des années alors que les gouvernements suivants du Cambodge refusaient de rembourser.

    William Heidt, ambassadeur des Etats-Unis à Phnom Penh, a déclaré que le refus du Cambodge de rembourser sa dette mettait ce pays au même niveau que le Soudan, la Somalie et le Zimbabwe.

    « Je dis qu’il est dans l’intérêt du Cambodge de ne pas se tourner vers le passé, mais d’examiner comment résoudre cela parce que c’est important pour l’avenir du Cambodge », a-t-il ajouté, ajoutant que les Etats-Unis n’ont jamais sérieusement envisagé d’annuler la dette.

    Le premier ministre du Cambodge, Hun Sen, a déclaré: « Les États-Unis ont créé des problèmes dans mon pays et m’ont ensuite demandé de l’argent. Après notre refus, ils ont ordonné au FMI (Fonds monétaire international) de ne plus nous prêter d’argent. Nous devrions élever la voix pour dénoncer ce pays qui en envahit d’autres et qui massacre des enfants. »

    M. Pringle, un ancien correspondant de Reuters à Saigon, a expliqué qu’il n’avait jamais été un partisan de Hun Sen mais que ce qu’il avait dit sur ce sujet était « absolument correct ».
    « Le Cambodge ne doit rien aux Etats-Unis qui ont aidés à détruire son peuple, ses animaux sauvages, ses champs de riz et sa couverture forestière », a-t-il écrit dans le quotidien Cambodia Daily.

    L’Américaine Elizabeth Becker, l’une des rares correspondantes qui ont été témoins du génocide des Khmers rouges, a également écrit que les États-Unis « doivent au Cambodge plus de dettes de guerre que ce qui pourrait être remboursé en espèces ».

    Hun Sen a souligné que les cratères parsèment encore la campagne cambodgienne et les villageois doivent encore déterrer des bombes, ce qui entraine des évacuations de masse jusqu’à ce qu’elles soient désamorcées.

    « Il reste beaucoup d’explosifs et de bombes, c’est pourquoi des enfants cambodgiens sont si souvent tués parce qu’ils ne savent pas qu’il s’agit de munitions non explosées », a-t-il déclaré. « Et qui est responsable? Ce sont les bombes et les explosifs de l’Amérique », a-t-il conclu.


  • Enorme scandale: Ces médicaments qui rétrécissent le cerveau… depuis 30 ans

    En 1982, le gouvernement britannique apprenait que les benzodiazépines (dérivés du valium : Xanax, Lexomil, Lysanxia, Myolastan…) pouvaient provoquer des troubles neurologiques graves. 30 ans plus tard… les médecins continuent de distribuer les pilules comme des Smarties !

    The Independent vient de lâcher une bombe. Le canard britannique s’est procuré des documents confidentiels plutôt gênants. En 1981, suite aux trouvailles du professeur (aujourd’hui émérite) Malcolm Lader, chercheur de renom dans le domaine de la psychiatrie, le Medical Research Council (MRC, institut gouvernemental) avait organisé un brainstorming scientifique pour évoquer le rétrécissement du cerveau survenu chez certains patients gobant des benzodiazépines.

    L’année suivante, le MRC décidait d’approfondir le sujet pour évaluer l’impact à long terme de ces molécules. Puis, plus rien. Le ministère de la Santé n’a pas donné suite.

    La bourse ou l’avis

    Aucun test « officiel » de toxicité neurologique à long terme n’a jamais été réalisé sur ces médicaments (Xanax, Lexomil, Lysanxia, Myolastan…) vendus à des dizaines de millions d’exemplaires, censés lutter contre l’anxiété, le stress, l’insomnie et les spasmes musculaires. Le Pr Lader a déclaré : « Je recevais de l’argent pour d’autres recherches et ne voulais pas être étiqueté comme la personne qui a tué les benzodiazépines… J’aurais dû être plus proactif… J’ai supposé que la prescription allait se tarir, mais les médecins ont continué de les balancer comme des Smarties ».

    La camelote qui ramollît le cerveau

    En 1995, Heather Ashton, professeur émérite de psychopharmacologie clinique, a elle aussi fait une proposition à la MRC pour étudier le lien entre la consommation de « benzos » et les dommages permanents induits sur le cerveau. Sa proposition a été rejetée. La MRC se défend en prétendant qu’une fois « acceptées les conclusions du rapport de Malcolm Lader », elle était prête à financer « toute demande de recherche répondant aux normes scientifiques requises »… ce qui n’est, prétend-elle, toujours pas arrivé à ce jour. La faute à pas-de-chance…

    « Enorme scandale »

    Députés et avocats se liguent aujourd’hui pour dénoncer un « énorme scandale » (dixit Jim Dobbin, président d’un groupe parlementaire multipartite sur les addictions médicamenteuses) qui pourrait ouvrir la voie à des recours collectifs pouvant impliquer jusqu’à 1,5 million de patients devenus accros à leurs dépends. Un grand nombre d’entre eux présenterait des symptômes neurologiques compatibles avec les constations de Malcolm Lader. Dans les années 1960, annoncés comme totalement inoffensifs, les benzos étaient présentés comme la première merveille du monde pharmaceutique. En une décennie, ils sont devenus les plus couramment utilisés au Royaume-Uni. Sauf que ces médocs révolutionnaires induisent une addiction particulièrement puissante, et cela en quelques jours.

    Descente aux enfers

    Valerie Bell a fait une attaque de panique, en 1984. Son médecin lui a immédiatement prescrit du lorazépam. Aujourd’hui, elle a 67 ans. Elle est sevrée depuis 2007 mais souffre toujours de douleurs neurologiques à la tête, au cou et aux pieds.

    « Nous avions deux magasins de fleurs dans l’Essex, avec mon mari. Nous avons eu une belle vie […] j’ai eu une attaque de panique lors d’une soirée. Mon médecin m’a dit qu’il y avait un nouveau médicament merveilleux en provenance des Etats-Unis, alors je l’ai pris sans poser de questions. Immédiatement après, je me suis senti mal. Le médecin a dit que c’était ma maladie et a augmenté les doses, tout en ajoutant un antidépresseur. Cela a duré pendant des années, une nouvelle pilule suivait de nouvelles pilules. Certains jours, je ne pouvais même pas sortir du lit.

    J’ai vu 32 médecins, mais personne n’a dit que mes symptômes pouvaient provenir des pilules. Pendant des années, j’ai cru ces hommes en blouse blanche et costumes Armani. Quand j’ai décidé que ça suffisait, il m’a fallu 15 ans pour m’en sortir […] j’étais totalement incohérente, j’entendais des voix, j’étais incapable de faire du thé. Aucun être humain ne devrait souffrir comme ça. Nous avons perdu notre maison et nos entreprises. Les médicaments ont détruit nos vies ».

    Voir aussi les liens suivants :

    6 MÉDICAMENTS QUI PEUVENT ABÎMER VOTRE CERVEAU

    Patrick Lemoine, psychiatre : «les benzodiazépines favorisent la démence»

    Comment des médicaments anodins font rétrécir le cerveau et ralentissent la pensée

    LE LIEN ENTRE BENZODIAZÉPINES ET MALADIE D’ALZHEIMER EST CONFIRMÉ


  • Une récente étude démontre la présence « extrêmement élevée » d’aluminium dans le cerveau des patients autistes


    Souce Fawkes News

    Cette étude a été publiée dans le « Journal of Trace Elements in Medicine and Biology »

    Cette étude a été publiée le 26 novembre 2017 et a été relayée par Science Direct, plateforme de publications scientifiques revues par des pairs. Elle implique plusieurs scientifiques de l’Université de Keele et du Département de Neuropathologie du Kings College Hospital de Londres.

    Les conclusions de cette étude sont très claires et montrent sans ambiguïté que des quantités très importantes d’aluminium ont été trouvées dans diverses parties du cerveau de patients autistes. Cette découverte est une première et risque bien de jeter un pavé dans la marre de la communauté scientifique vaccinale qui prétend que l’aluminium vaccinal ne reste pas dans le corps humain et ne présente aucun danger pour l’homme (alors même que des études montrent que l’aluminium contenu dans la plupart des déodorants peut favoriser le cancer du sein. Voici une traduction de l’abstract de cette étude anglaise :

    « Le trouble du spectre de l’autisme est un trouble neurodéveloppemental d’étiologie inconnue. On suspecte qu’une susceptibilité génétique et des facteurs environnementaux, y compris dans les dernières toxines environnementales, sont impliquées dans la survenue de ce trouble. L’exposition humaine à la toxine environnementale qu’est l’aluminium a été liée, de façon provisoire, à un trouble du spectre autistique.

    Dans notre étude, nous avons utilisé la spectrométrie d’absorption atomique avec four graphite à chauffe transversale pour mesurer, pour la première fois, la teneur en aluminium du tissu cérébral provenant de donneurs présentant un diagnostic d’autisme.

    Nous avons également utilisé un fluor sélectif pour l’aluminium pour identifier l’aluminium dans le tissu cérébral en utilisant la microscopie à fluorescence. La teneur en aluminium du tissu cérébral des patients autistes était constamment élevée.

    La teneur moyenne en aluminium (écart-type) des 5 individus de chaque lobe était de 3,82 (5,42), de 2,30 (2,00), de 2,79 (4,05) et de 3,82 (5,17) μg / g de poids sec. pour les lobes occipitaux, frontaux, temporaux et pariétaux respectivement.

    Ce sont les valeurs les plus élevées pour de l’aluminium dans le tissu cérébral humain jamais enregistrées et on doit se demander pourquoi, par exemple, la teneur en aluminium du lobe occipital d’un garçon de 15 ans serait de 8,74 (11,59) μg / g de poids sec. ?

    La microscopie à fluorescence sélective de l’aluminium a été utilisée pour identifier l’aluminium dans le tissu cérébral chez 10 donneurs. Alors que l’aluminium a été identifié dans des neurones, il semblait être présent de manière intracellulaire dans les cellules de type microglies et d’autres cellules inflammatoires non neuronales dans les méninges, le système vasculaire, la matière blanche et grise.

    La prééminence d’aluminium intracellulaire associé à des cellules non neuronales était une observation remarquable dans le tissu cérébral autistique et peut offrir des indices quant à l’origine de l’aluminium présent dans le cerveau et peut constituer un rôle présumé dans le trouble du spectre autistique. »

    Comme toujours, ce genre d’étude n’est jamais financée par les autorités de santé publiques ou des laboratoires pharmaceutiques. Celle-ci a fait l’objet d’une subvention de l’Institut de recherche sur la sécurité médicale des enfants (CMSRI), une fondation de recherche à but non lucratif basée à Washington DC.

    L’année dernière, l’université de Keele a également publié une étude démontrant que l’aluminium joue un rôle majeur dans le déclin cognitif et la maladie Alzheimer.

    Pourtant, cela n’a pas empêché l’Assemblée Nationale de valider le mois dernier l’obligation vaccinale pour 11 vaccins à partir de l’année prochaine malgré une certaine mobilité citoyenne avec plus de 660 000 signatures contre ce projet.


  • Liberté de la presse !


    Le PDG de LVMH, Bernard Arnault, qui est également le beau-père de Xavier Niel, l’un des principaux actionnaires du Monde, a décidé de retirer jusqu’à la fin de l’année les pages de publicité du géant du luxe prévues dans le journal, révèle Le Canard Enchaîné.

    Source : Challenge

    Agacé par les « Paradise Papers », Bernard Arnault sanctionne Le Monde

    Bernard Arnault n’a pas franchement goûté l’article du journal Le Monde sur son « patrimoine offshore », paru dans le cadre des « Paradise Papers ». Le PDG de LVMH, qui est également le beau-père de Xavier Niel, l’un des principaux actionnaires du Monde, a décidé de retirer jusqu’à la fin de l’année les pages de publicité du géant du luxe prévues dans le journal, révèle Le Canard Enchaîné ce mardi. Manque à gagner pour le quotidien du soir : 600.000 euros. Contacté par Challenges, le groupe LVMH ne souhaite pas faire de commentaire.

    Le Monde avait dévoilé le 8 novembre dernier des éléments sur le « patrimoine offshore » de Bernard Arnault.

    Le patron de LVMH aurait eu recours à des montages offshore pour l’acquisition d’un terrain à Londres et l’achat de yachts de luxe. Selon Le Monde, le milliardaire français serait le bénéficiaire d’une société immatriculée sur l’île de Jersey qui a acquis en 2000 un terrain de 129 hectares au nord de Londres. Le quotidien affirme aussi que Bernard Arnault aurait « fait appel à au moins huit cabinets de conseil différents pour localiser ses actifs dans six paradis fiscaux différents ».

    « Tous les actifs évoqués dans cet article ont été constitués de manière parfaitement légale et sont naturellement connus des autorités fiscales », s’était alors défendu le PDG de LVMH le 8 novembre. Le milliardaire dénonçait alors « une opération journalistique de ce média pour créer une sensation en utilisant [son] patrimoine », et s’indignait du fait que certains de ses investissements ont été « présentés comme des biens cachés et non déclarés, fiscalement répréhensibles, ou à la limite de la légalité ». S’agissant de sa propriété londonienne, Bernard Arnault avait notamment estimé que celle-ci était « déclarée depuis l’origine aux autorités fiscales françaises comme anglaises, et a fait l’objet, depuis son acquisition, du paiement de l’ISF ». Il assurait en outre que le « mode de détention » du bien ne l’a « fait bénéficier d’aucun avantage fiscal, de même que les autres actifs évoqués ».

    LVMH dément un retrait « total »

    Le groupe LVMH de Bernard Arnault a, de son côté, réfuté mercredi une « coupure totale » de ses publicités dans Le Monde à la suite des révélations des « Paradise Papers », mais indique mener, « depuis plusieurs mois une réflexion » pour réduire ses investissements dans les « médias classiques », au profit « des médias digitaux ». « Les investissements dans Le Monde ne s’interrompront évidemment pas », a finalement réagi le porte-parole, alors que la polémique avait déjà commencé à enfler. Contacté par l’AFP, le président du directoire du groupe Le Monde, Louis Dreyfus, n’a pas souhaité faire de commentaires.


  • Toujours deux sons de cloche : Ding ! Dong !

    Un son de cloche pour la libération de Alep ! Un son de cloche pour la libération de Raqqa !

    Pour Alep : Ding !

    A l’occasion de la libération d’Alep-Est par l’armée syrienne en décembre 2016, les médias occidentaux avaient massivement relayé le point de vue des djihadistes du Front al-Nosra qui, en fait, retenaient la population civile en otage. L’avancée de l’armée régulière syrienne et l’appui aérien russe avaient ainsi donné lieu à des articles indignés relatant le calvaire et les pertes subies par les populations civiles.
    La reprise de la ville aux djihadistes était évoquée par RFI comme une « agonie », une « politique de la terre brûlée » selon Le Parisien, une « ignominie » selon Libération, ou encore une « tragédie » selon le journal Le Monde.
    Des manifestations en soutien aux populations civiles avaient été organisées dans plusieurs capitales occidentales, abondamment relayées par les médias. Le gouvernement français avait saisi en urgence le Conseil de sécurité de l’ONU afin d’aborder la question de l’évacuation de la population civile. Le représentant français aux Nations Unies résumait le point de vue dominant dans les chancelleries et les médias occidentaux ainsi :

    Pour Raqqa : Dong !

    Les bombardements de la coalition sous commandement américain ont enterré sous les ruines de Raqqa des milliers de civils que l’aviation « libérait » de Daech, a estimé le ministère russe de la Défense, dressant un parallèle entre la libération de la capitale autoproclamée des djihadistes et les bombardements anglo-saxons sur l’Allemagne nazie, notamment à Dresde « rayée de la carte en 1945 ».
    L’ancienne capitale autoproclamée du mouvement djihadiste a été reprise par les combattants des Forces démocratiques syriennes ( FDS ), alliance de milices arabes et kurdes appuyée par la coalition.
    Qualifiant d’« historique » la reprise de Raqqa, l’administration américaine s’est félicitée vendredi de cette victoire. Des propos qui ont pourtant rendu « perplexe » le ministère russe de la Défense.


  • Quels intérêts les Etats-Unis auraient-ils à commencer une guerre contre la Russie et/ou la Chine ?


    Source Australianvoice Traduit par Sylvie Jolivet pour Arrêt sur info

    Les tensions sont très fortes entre les Etats-Unis et le bloc Russie/Chine

    Si l’on considère l’actualité récente, il est manifeste que les Etats-Unis adoptent en ce moment une posture militaire très agressive dans de nombreuses régions du monde : en Syrie, où ils viennent de tuer trois officiers russes ; en Pologne, où ils se sont lancés dans des manœuvres militaires près de la frontière russe ; en Corée, pays qu’ils menacent d’anéantir complètement.

    Le lien entre ces événements n’est pas perçu par beaucoup, parce que nos médias ne mettent pas en évidence deux faits simples. Si les Etats-Unis attaquent la Corée, la Chine la défendra. La Russie et la Chine étant militairement alliés, l’agression de l’un d’entre eux fera réagir l’autre.

    Chacun de ces conflits distincts en Syrie, en Europe ou en Corée du Nord peut mener au même résultat : une guerre nucléaire totale opposant les Etats-Unis au bloc Russie/Chine.

    Pourquoi les Etats-Unis voudraient-ils que cette guerre contre Russie/Chine ait lieu maintenant ?

    Depuis 1971, la puissance américaine repose sur le fait que tous les pays doivent recourir au dollar américain pour acheter et vendre du pétrole.

    Ce qui implique que la plupart des autres transactions commerciales s’effectue également dans cette devise. Il est expliqué un peu plus loin pourquoi cet état de fait est décisif pour les Etats-Unis.
    La menace à laquelle les Etats-Unis sont confrontés est que le Venezuela, et bientôt d’autres pays, s’apprêtent à acheter et vendre leur pétrole en yuans, la monnaie chinoise adossée à l’or. Si l’achat et la vente de pétrole et d’autres marchandises en yuans se généralisent, la valeur et l’importance de tous les dollars américains circulant à travers le monde risquent de chuter complètement.

    La fin du pétrodollar appuyé sur le dollar américain signifie la fin de l’hégémonie américaine sur le monde.

    Cela veut dire que les Etats-Unis ne pourront plus se permettre d’acheter et d’importer des marchandises autrefois bon marché pour leurs consommateurs et leur industrie.
    Cela veut dire aussi qu’ils ne seront plus en mesure d’assurer le financement des quelques 800 bases militaires partout dans le monde. En l’absence de cette puissance militaire, qui permettait à Wall Street d’exercer sa main mise sur toute la planète, les autres pays retrouveraient une liberté qu’ils n’avaient plus connue depuis le 16ème siècle, lorsque la colonisation européenne a commencé.

    Comment les Etats-Unis ont contrôlé le monde depuis 1971

    La puissance américaine s’appuie sur sa capacité à contraindre les pays producteurs de pétrole à accepter d’être payés exclusivement en dollars. Un système que l’on désigne parfois sous le terme de «Système pétrodollars».

    Cette capacité qu’a l’Amérique d’imposer « l’hégémonie du dollar » sur les transactions pétrolières renforce la monnaie américaine et permet aux banques de ce pays de prêter de l’argent à volonté sans crainte de générer de l’inflation.

    Le dollar américain est une monnaie fiduciaire. Ceci a pour effet que, contrairement aux devises utilisées pendant des siècles dans le commerce international, il n’est pas adossé à l’or. Il est matérialisé par de simples morceaux de papier, dont la valeur est suspendue à leur utilisation par les autres pays, et cela tant que dure la suprématie militaire américaine. Les banques américaines peuvent créer de la monnaie à partir de rien, sans que cela ne porte à conséquence, étant donné ce système où l’hégémonie du dollar repose sur la puissance militaire de l’Amérique. C’est en grande partie ce qui a permis à l’Amérique de devenir le pays le plus riche du monde.

    L’empire américain est un système

    Ce système a deux principaux « nœuds » :

    Le secteur financier

    Le complexe militaro-industriel

    Ces deux nœuds sont interdépendants et symbiotiques. Le complexe militaro-industriel a besoin d’ARGENT pour se développer. Il obtient cet argent des BANQUIERS. De leur côté, ces derniers ont besoin d’une armée assez puissante pour contraindre les pays producteurs à vendre leur pétrole en dollars. Le dollar étant ainsi soutenu, les banquiers peuvent créer de la monnaie fictive sans avoir à s’inquiéter outre mesure de l’inflation !

    La réussite du système de l’empire américain est garantie par sa structure à volant d’inertie.
    En tant que nation la plus riche de la terre, elle peut se permettre d’augmenter ses dépenses militaires…
    Cette augmentation agit en faveur de « l’hégémonie du dollar » sur les marchés mondiaux du pétrole…
    Et c’est grâce à cette « hégémonie du dollar » que le secteur bancaire américain peut imprimer de la monnaie sans provoquer d’inflation.

    Le fonctionnement ininterrompu de cette planche à billets étaye et entretient la richesse américaine… Et ainsi de suite…

    L’Empire américain est un système. Il ne s’appuie, ni sur sa seule puissance militaire, ni sur sa seule monnaie. Il fonctionne sur la base d’une relation symbiotique entre ces deux fondements, qui se renforcent et se garantissent mutuellement. C’est un système parfaitement rodé. Beaucoup de gens pensent que la politique extérieure américaine est laide et chaotique – et elle en a toutes les apparences. Mais le principe secret sur lequel repose la puissance de ce pays est en réalité profondément « élégant ». Comme s’il avait été conçu par un génie.

    La vulnérabilité du Système

    Si les Etats-Unis perdaient leur mainmise sur le prix du baril, ils perdraient tout. En l’état actuel des choses, le fait que les ventes de pétrole s’effectuent en dollars donne à l’Amérique le droit de faire marcher la planche à billets. Mais si les principaux producteurs de pétrole arrêtent d’utiliser le dollar pour leurs transactions, tout le système s’effondre et l’Amérique ne pourrait plus créer de monnaie sans générer une hyperinflation.

    C’est pourquoi ce changement, amené par la Chine et consistant à utiliser le yuan adossé à l’or plutôt que le dollar américain dans toutes les transactions commerciales, est d’une importance capitale. Le Venezuela a déjà annoncé qu’il passait lui aussi au yuan. Le seul moyen dont disposent les Etats-Unis pour s’opposer au yuan adossé à l’or est la force militaire.

    Nous avons donc toute raison d’être très inquiets !