• Je n’ai pas accroché …

    Deux livres qui parait-il sont excellents, mais qui pour moi ont été d’un ennui mortel. Mais ceci n’est que mon opinion, la mienne, à moi, personnellement …

    Liam

    Qu’en dire ?

    Étrange, oui. Peut-être envoûtant par passages mais surtout désespérant à d’autres. Voyages.
    Grands délires au lyrisme un peu trop surfait à mon goût. Le livre refermé, j’ai eu l’impression d’un manque. Je n’ai pas réussi à comprendre complètement le désespoir qui tend vers la folie d’O ‘Flaherty, cela manquait de sincérité.

    En résumé, l’auteur essaie de nous dire qu’il faut aller très, très bas dans la fange pour se trouver et ne plus prêter le flanc au pouvoir de l’autre. S’abandonner pour abandonner la lutte et « … prendre congé de son désespoir, puisqu’il ne peut empêcher le plongeon des corneilles noires ».

    L’éditeur nous dit sur la quatrième de couverture : « À mes ennemis ce poignard est un livre écumant de désespoir et d’intelligence, comparable par sa dimension poétique au Voyage au bout de la nuit de Louis-Ferdinand Céline … » Là je dis tout de suite « Stop ! » N’est pas Céline qui veut ! Même si l’écrivain ne s’épargne rien, hargne, compassion, générosité, cruauté, démence et même la passion, cela n’est pas comparable …
    Lorsque j’ai lu Voyage au bout de la nuit, je ne l’ai pas lâché, emporté par le rythme et la mélodie des mots. Lorsque j’ai lu O’ Flaherty raconter toute sa vie, que j’ai eu du mal à y trouver un intérêt !

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    Train de nuit

    Le sujet

    Une femme penchée sur le parapet d’un pont, un soir à Berne, sous une pluie battante. Le livre, découvert par hasard, d’un poète portugais, Amadeu de Prado (imaginaire). Ces deux rencontres bouleversent la vie du sage et très érudit professeur Raimond Gregorius.
    Au milieu d’un cours de latin, soudain il se lève et s’en va. Il prend le premier train de nuit pour Lisbonne, tournant le dos à son existence antipoétique et sans savoir ce que vont lui révéler la beauté étrangère de Lisbonne et le livre d’Amadeu. Fasciné par ce texte, il veut savoir qui était Amadeu de Prado. L’enquête menée par Gregorius l’entraîne dans une ronde de personnages fortement dessinés qui ont connu de Prado

    Qu’en dire ?

    C’est le roman d’un auteur suisse, Pascal Mercier, dont je n’avais entendu que du bien. Je le sentais moyen tout de même et appréhendais de me heurter à du prise de tête, mais dès la première page, j’ai été charmée par le ton, le style et la tournure que prenait le récit.

    Il y avait un souffle magique dans ces premiers chapitres.
    J’avais été conquis par Gregorius, ce personnage qui se réveille à la cinquantaine et décide (enfin, décide-t-il vraiment) de partir à Lisbonne sur les traces d’un poète portugais, tout ça suite à une rencontre impromptue. J’ai aimé cette étrange folie du début, chaque observation sonnait juste.

    « Quelquefois, on a peur de quelque chose parce qu’on a peur d’une autre chose ».

    « On ne sait pas ce qu’il manque à quelqu’un, jusqu’à ce qu’il l’obtienne, et alors d’un seul coup, c’est très clair, c’était cela. »

    Et puis, je ne sais pas, peu à peu, j’ai commencé à caler et à me lasser de ces réflexions sans fin, de cette quête qui finalement ne m’intéressait pas.

    Les personnages torturés, trop lucides pour être heureux, et qui se posent des questions sans fin finissent par me lasser. Tant d’introspection finit par taper un peu sur le système.

    En réalité, le personnage et le passé de Prado m’ont ennuyé et je n’ai pas compris non plus cette obsession et cet intérêt de Gregorius pour la vie de ce poète imaginaire. Ca ne méritait pas 500 pages d’écriture !

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  • QUE D’EAU QUE D’EAU ! Oui mais pas tant que ça !

    Il pleut il pleut, on s’inonde, il y en a marre de toute cette flotte !!!! Oui mais …

    Et si toute l’eau sur terre était contenue dans une seule bulle !

    Et si on représentait toute cette eau qui nous semble abondante sous la forme d’une sphère en regard de la Terre ?

    C’est ce travail qui a été réalisé par des scientifiques de l’USGS et le résultat est édifiant !
    Eau
    [Crédit : Howard Perlman, USGS ; illustration du globe Jack Cook, Woods Hole Oceanographic Institution (©) ; Adam Nieman. Source des données : Igor Shiklomanov’s chapter « World fresh water resources » in Peter H. Gleick (editor), 1993, Water in Crisis : A Guide to the World’s Fresh Water Resources (Oxford University Press, New York)].

    Cette représentation montre des sphères de différentes tailles par rapport à la Terre. Leur volume est fonction de l’eau qu’elles contiennent. (Bien sûr, ils ont mis la bulle en Amérique, l’étude est américaine … ! Mais bon … !)


    La plus grande sphère

    Elle représente l’ensemble de l’eau présente sur Terre : elle n’est pas bien grosse par rapport au volume de notre planète.

    La sphère de taille intermédiaire

    Elle symbolise le volume d’eau douce liquide présente dans les eaux souterraines, les marécages, les rivières et les lacs. Son volume est d’environ 10 633 450 km3 et son diamètre de seulement 272,8 km. C’est bien cette sphère qui représente l’eau directement disponible pour tous les êtres vivants de notre planète, celle que nous buvons et que nous utilisons tous les jours pour notre toilette et nos activités. Rappelons que 99% de cette eau demeure inexploitable, enfouie dans les profondeurs du sous-sol.

    Enfin, la petite bille bleue restante, à peine visible

    Elle représente l’eau douce contenue dans tous les lacs et rivières de notre planète. Son volume est de 93,113 km3 pour un diamètre d’environ 56,2 km. Il s’agit bien de l’eau de surface, directement exploitable par l’Homme.

    Cette représentation donne une dimension tout à fait différente au qualificatif de « planète bleue ». Nous pouvons ainsi mesurer combien l’eau immédiatement disponible devient très limitée et donc précieuse.

    Quelques ordres de grandeur de l’eau sur Terre

    Si toute l’eau présente sur Terre (océans, calottes polaires et glaciaires, lacs, rivières, eaux souterraines, vapeur d’eau) était concentrée dans une sphère, celle-ci aurait un diamètre de seulement 1385 km.

    C’est à peu près la distance qui sépare Paris (France) d’Alger (Algérie), c’est donc relativement peu ! Cette sphère aurait un volume d’environ 1386 millions de kilomètres cube qui contiendrait environ 1,38 x 1024 litres d’eau, vertigineux…

    Environ 12 900 km3 d’eau, principalement sous forme de vapeur d’eau est en suspension dans l’atmosphère. Si toute cette eau venait à précipiter sur Terre, notre planète serait recouverte uniformément d’un peu plus de 2,5 cm d’eau !

    Chaque jour, 1 170 km3 d’eau s’évapore ou est transpirée (par les animaux et plantes) dans l’atmosphère.

    En ce qui concerne l’eau douce liquide, la majeure partie est présente dans le sol et le sous-sol, bien plus qu’en surface (lacs et rivières).
    Ainsi, plus de 8 400 000 km3 d’eau douce sont stockés dans la croûte continentale, la plupart dans les 800 premiers mètres de la surface terrestre.
    Mais ce sont bien sûr les glaciers et les calottes polaires qui contiennent le plus d’eau douce : quelque 29 200 000 km3, soit 68% de l’eau douce sur Terre !

    En conclusion

    Il nous incombe à tous de préserver la qualité de cette eau et d’en faire le meilleur usage possible.
    Et aussi d’éviter de vouloir s’installer là où il est naturel que l’eau soit. Nos ancêtres avaient la sagesse de faire des cités lacustres et s’en protéger sur des pilotis cela semble tellement évident !

    Nous préférons construire dans la bouillasse, avec des sous-sols et ensuite nous plaindre : « Mais que font nos élus ? C’est intolérable ! »

    Ce n’est pas la rivière qui inonde les quartiers, ce sont les quartiers qui ont été construits dans le lit naturel des rivières ou des bords de mer !

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  • 4 nouveautés dans la galerie de dessins.

    Accéder à la galerie de dessins complète.

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    Le village perdu. (0.730 m x 0.520 m)
    Cliquer sur la photo pour agrandir …

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    Jour d’hiver. (0.730 m x 0.520 m)
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    L’incendie de Rome. (0.730 m x 0.520 m)
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    Le passage. (0.730 m x 0.520 m)
    Cliquer sur la photo pour agrandir …

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  • Une belle association Federico Garcia Lorca et Paco Ibañez

    Lorca-Ibanez

    CANCIÓN DE JINETE

    Poème en espagnole de Federico Garcia Lorca
    Musique : Paco Ibáñez
    Interprète : Paco Ibáñez

    Pour l’écouter cliquer ici CANCIÓN DE JINETE

    En la luna negra
    de los bandoleros,
    cantan las espuelas.

    Caballito negro.
    ¿Dónde llevas tu jinete muerto?

    … Las duras espuelas
    del bandido inmóvil
    que perdió las riendas.

    Caballito frío.
    ¡Qué perfume de flor de cuchillo!

    En la luna negra,
    sangraba el costado
    de Sierra Morena.

    Caballito negro.
    ¿Dónde llevas tu jinete muerto?

    La noche espolea
    sus negros ijares
    clavándose estrellas.

    Caballito frío.
    ¡Qué perfume de flor de cuchillo!

    En la luna negra,
    ¡un grito ! y el cuerno
    largo de la hoguera.

    Caballito negro.
    ¿Dónde llevas tu jinete muerto?

    Traduction française d’André Belamich :

    Sous la lune noire
    des pillards de route
    tes éperons sonnent…

    Petit cheval noir
    où emportes-tu ton cavalier mort ?

    … Tes durs éperons,
    brigand immobile
    qui perdis les brides.

    Petit cheval froid
    quel est ce parfum de fleur de couteau ?

    Sous la lune noire
    la Sierra Morena
    a son flanc qui saigne.

    Petit cheval noir
    où emportes-tu ton cavalier mort ?

    Là-haut, la nuit plante
    à ses côtes noires
    des éperons d’astres.

    Petit cheval froid
    quel est ce parfum de fleur de couteau ?

    Sous la lune noire
    un cri ! et la corne
    d’un feu de montagne.

    Petit cheval noir
    où emportes-tu ton cavalier mort ?


  • Actimel, Calin and Co : Stop à l’arnaque !

    Actimel

    Sources de l’article

    Le journaliste scientifique Thierry Souccar, éditeur, auteur de nombreux best-sellers dont « Lait mensonges et propagande » a été en charge des questions de santé à Sciences et Avenir pendant 15 ans, il a créé LaNutrition.fr, premier site d’information francophone indépendant sur l’alimentation et la santé. Dernier livre paru : Le mythe de l’ostéoporose.

    Dans ce livre, il démonte le système Calin + et prouve que ce produit cher (ainsi que les autres marques) est inutile et pire que ça…

    Pas la peine de s’énerver pour vous expliquer pourquoi et comment, tout est parfaitement limpide en cliquant ici. Le mythe de l’ostéoporose

    Le marketing s’adresse à nous comme si nous étions des peuples dénutris. Nous n’avons absolument pas besoin de ces trucs en petits pots !

    Médecins, Labos et les Industriels sont de mèche pour nous inventer des maladies, les médocs et les alicaments qui vont avec.

    Pour promouvoir ses deux yaourts pro-biotiques, Danone avait insisté sur leur forte teneur en lactobacille casei DN6114001, souche censée « renforcer les défenses immunitaires du corps » mais ,depuis 2009 des études publiées dans la revue « Science » par le professeur Raoult ,du laboratoire de virologie de la Timone, à Marseille, ont démontré que les bactéries utilisées par Danone étaient les même que celles utilisées depuis longtemps dans les élevages industriels comme activateurs de croissance pour faire grossir plus rapidement cochons, et poulet!

    Le médecin a démontré que le lactobacille favorise l’obésité chez les humains, quand on connait les risques de l’obésité, du diabète et du syndrome métabolique, on est surpris que des « alicaments » qui rendent malades restent en tête de gondoles.

    En France, la direction du « programme national nutrition santé » (PNNS) une émanation des ministères de la santé, de l’éducation nationale et de l’agriculture a été confiée à la fin de l’année 1999 à un médecin qui siège aussi, a l’institut Candia sans qu’il juge d’ailleurs nécessaire de se démettre de ce lien !

    Dès l’année suivante ce même PNNS se fixait l’objectif prioritaire « d’augmenter chez tous les français la consommation de calcium. »

    Comment ?

    En préconisant la consommation, notamment, de trois produits laitiers par jour.

    Ces recommandations ont été d’autant plus facilement entérinées par le PNNS qu’y participaient deux cadres de Candia, un de Danone, et un autre médecin membre du conseil scientifique Danone !

    En 2005 sur les 29 membres du comité d’experts en nutrition humaine de « l’agence française de sécurité sanitaire des aliments » (AFSSA), c’est à dire le comité chargé de conseiller les français sur, entre autre, leur alimentation, 20 avaient des liens de collaboration avec l’industrie laitière, treize de ces experts travaillaient avec Danone, le président du comité lui-même, un pédiatre, siégeaient au conseil scientifique de Nestlé France!

    Aucun de ces liens n’a jamais été porté à la connaissance du public.

    Danone profite de l’AFSSA

    Actimel met souvent en avant le fait que l’AFSSA a estimé qu’ “Actimel participe à renforcer les défenses naturelles de l’organisme”.

    Super, mais …

    Danone a su se montrer sélectif dans l’utilisation du rapport de l’AFSSA en n’exploitant que la seule affirmation non rejetée par l’organisme de contrôle!

    Dans le rapport proposé par l’AFSSA, on peut lire la liste des affirmations « scientifiquement rejetées ».

    Les 9 allégations suivantes :

    – « aide votre barrière intestinale à se renforcer »,
    – « aide à la régulation du système immunitaire »,
    – « contribue au bon fonctionnement du système immunitaire »,
    – « aide à renforcer le système immunitaire intestinal »,
    – « aide le corps à bien se défendre »,
    – « contribue à rendre le corps plus résistant »,
    – « aide à protéger votre corps »,
    – « aide votre intestin à repousser certaines bactéries indésirables »,
    – « aide votre corps à lutter contre certaines agressions du quotidien »

    sont soit imprécises, soit non justifiées scientifiquement.

    L’allégation « participe à renforcer les défenses naturelles de l’organisme », remplaçant l’allégation « aide à renforcer les défenses naturelles », est justifiée.

    Il est à constater que l’affirmation laborieuse selon laquelle Actimel « participe à renforcer les défenses naturelles de l’organisme » est un slogan applicable à bien des denrées alimentaires !!!

    Une information récente qui vient se télescoper avec ce qui précède

    Une équipe espagnole a séquencé pour la première fois le génome complet d’un chasseur-cueilleur européen. Cette analyse, publiée dimanche 26 janvier 2014 par la revue Nature, permet de dessiner le portrait d’un Européen du mésolithique, période de la préhistoire intermédiaire entre le paléolithique et le néolithique (d’environ -10 000 à -5 000 en Europe).

    L’équipe menée par Carles Lalueza-Fox a analysé l’ADN d’une dent de sagesse d’un des deux squelettes masculins découverts, en 2006, dans la grotte de La Brana-Arintero, dans la province de Leon (nord-ouest de l’Espagne).

    L’étude montre que le chasseur-cueilleur de la péninsule ibérique était génétiquement éloigné des populations européennes actuelles, mais était cependant plus proche des Européens du Nord d’aujourd’hui (Suédois et Finlandais par exemple).

    Sa peau était « plus foncée que celle de n’importe quel Européen moderne » et avait les yeux bleus.
    Voilà qui va faire plaisir à certain !

    Et alors me direz-vous ?
    L’important n’est pas là.

    Les généticiens se sont notamment penchés sur les gènes du système digestif du chasseur-cueilleur de La Brana, pour tenter de retracer l’histoire de deux adaptations « récentes » du régime alimentaire de l’homme adulte, à savoir : la consommation de lait et d’amidon.

    Ils ont ainsi montré que l’individu de La Brana était porteur de la variation génétique ancestrale produisant une intolérance au lactose !
    De même, il n’était pas génétiquement armé pour avoir un régime riche en amidon !

    « Ces résultats suggèrent que le chasseur-cueilleur de La Brana avait de médiocres capacités à digérer le lait et l’amidon, étayant l’hypothèse que ces facultés ont été acquises plus tard, avec l’introduction de l’agriculture », déclarent les chercheurs.

    Après, on s’étonnera du nombre inexpliqué d’intolérances au lactose et au gluten !

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  • Truffes noires – Tuber melanosporum.

    Truffe 00000

    Si vous avez la chance, comme nous, d’habiter dans une région ou les truffes se développent volontiers et si votre chance va jusqu’à connaître un trufficulteur sympathique qui vous en vendra à un prix raisonnable, alors n’hésiter pas, faites-vous plaisir. Faites un repas de truffes.

    La première chose à faire dès que vous avez vos truffes, c’est de les mettre dans un bocal hermétique avec des œufs et au frigo pendant deux à trois jours. Les truffes vont merveilleusement parfumer les œufs.

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    La deuxième chose à faire, c’est de se faire un petit apéro avec un bon vin blanc et quelques tartines de truffes sur des tranches de pain grillées et beurrées. Un nuage d’huile d’olive et un peu de fleur de sel … humm ! … Miam … ! … Santé … !

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    Bon, ça c’est fait …!

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    Le jour dit, vous préparez un petit repas pour quelques amis (recettes pour six) :

    Tartines de truffes
    Tartines de corail de St Jacques aux truffes
    Carpaccio de St Jacques aux truffes
    Œufs pochés sur mousseline de céleri rave … aux truffes.
    Filet de bœuf à la crème, flambé cognac avec un écrasé de pomme de terre truffé.
    Moelleux au chocolat à la truffe fraiche.

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    Sortir les truffes des bocaux, les laver, les brosser et bien les sécher.
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    LES TARTINES DE TRUFFES

    Faire des rondelles à la mandoline

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    Griller légèrement des tranches de pain.

    Les tartiner avec un bon beurre de barate.

    Poser les rondelles de truffe.

    Pulvériser un peu d’huile d’olive.

    Saupoudrer un peu de fleur de sel.

    C’est prêt !
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    TARTINES DE CORAIL DE ST JACQUES AUX TRUFFES

    Idem à la recette précédente.

    Mais ajouter sur la truffe le corail de St Jacques poêlé dans du beurre quelques minutes.
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    CARPACCIO DE ST JACQUES AUX TRUFFES

    Emincer les noix de St Jacques.

    Les faire mariner 2 heures dans du jus de citron.

    Les égoutter, les saler et poivrer.

    Disposer en rosace dans des coupelles individuelles, avec une rondelle de truffe au centre.

    Mettre un filet d’huile d’olive et râper de la truffe par-dessus.

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    ŒUFS POCHES SUR MOUSSELINE DE CELERI RAVE … AUX TRUFFES.

    Préparer une purée de céleri rave avec de la crème fraiche et des truffes râpées, réserver au chaud.

    Pocher les œufs qui ont cohabités dans le bocal avec les truffes.

    Dresser dans des assiettes individuelles chaudes, la purée de céleri, dessus l’œuf poché et quelques copeaux de truffe.
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    FILET DE BŒUF A LA CREME, FLAMBE COGNAC AVEC UN ECRASE DE POMME DE TERRE TRUFFE.

    Cuire de bonnes pommes de terre pelées et réserver au chaud.

    Cuire les rondelles de filet, au goût de chacun, déglacer au cognac et ajouter de la crème fraiche entière, (que je n’en vois pas un mettre de cette m… de crème allégée qui est composé d’ « Eau – Filtre de lait – Maltodextrine – Amidon modifié : E1422 – Gélatine – Epaississant : pectine – Colorant : bêta-carotène. » Manger moins mais manger bon.)

    Dresser dans des assiettes individuelles chaudes, la pomme de terre écrasée à la fourchette, avec de la truffe râpée et à coté le filet avec quelques rondelles de truffe et la sauce à la crème.

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    MOELLEUX AU CHOCOLAT A LA TRUFFE ET CREME ANGLAISE

    Faire des fondants ou des moelleux au chocolat suivant les recettes classiques en incorporant des morceaux de truffes au centre avant cuisson.

    Dresser les moelleux coupés en deux sur un lit de crème anglaise faite avec des œufs venant des bocaux à truffes.
    Truffe 5

    ET S’IL FAUT N’EN RETENIR QU’UNE

    Pour faire ces recettes j’ai utilisé environ 250 gr de truffe.

    Si vous en avez peu, le meilleur et le plus simple sont les tartines.

    Mangez les tartines et cuisinez les œufs brouillés.

    La truffe ne se cuit pas, tout juste chauffée comme dans une brouillade d’œufs.

    QUE BOIRE AVEC TOUT CA ?

    La truffe aime les vins de caractère.

    Avec les tartines de truffes, carpaccio de St Jacques aux truffes, œufs pochés sur mousseline de céleri rave, servir « un vin blanc de cépage Viogner » il fera l’apéritif et le début de repas.

    Avec filet de bœuf à la crème et le moelleux au chocolat. Par exemple un de nos très bon et peu connu Cotes du Rhône, telle cette cuvée « Les Genets » de la cave de Chusclan.
    Truffe 6

    SAVIEZ-VOUS QUE :

    – la France produisait au début du XIX° siècle près de 1400 tonnes de truffes! Et aujourd’hui avec l’abandon de la culture de certaines parcelles après-guerre et les modifications de l’agriculture, la France ne produit plus que 20 tonnes par an. Ceci explique les prix de revente exorbitants de ce produit pouvant atteindre les 1500 Euros et plus le kilogramme!

    – Au Moyen-âge, lors des banquets, les truffes étaient abondantes et servies en fin de repas avec les fruits !

    – Alexandre Dumas donna la recette suivante dans son Grand livre de la cuisine paru en 1873.

    « Prenez autant de grosses truffes que vous en pourrez trouver ; prenez autant d’ortolans que vous aurez de truffes, coupez vos truffes en deux, creusez-y une place pour votre ortolan, placez-le, enveloppé d’une double barde très mince de jambon cru, légèrement humectée d’un coulis d’anchois ; garnissez vos truffes d’une farce composée de foies gras et de moelle de bœuf : liez-les de façon à ce que vos ortolans n’en puissent sortir. Rangez vos truffes garnies d’ortolans dans une casserole à glacer ; mouillez avec une demi-bouteille de vin de Madère et même quantité de mirepoix ; faites cuire pendant vingt minutes à casserole couverte ; égouttez les truffes, passez le fond à travers le tamis de soie, dégraissez et faites réduire de moitié ; ajoutez de l’espagnole et faites réduire jusqu’à ce que la sauce masque la cuiller, passez-les à l’étamine, dressez vos truffes en buisson, et servez la sauce à part » !!!!!

    Allez, bon’ap !

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  • Pourquoi j’ai mangé mon père – Roy Lewis

    Pourquoi j'ai mangé mon père

    « Pourquoi j’ai mangé mon père » est un roman extrêmement drôle et surprenant qui parle avec humour de l’évolution des hommes durant la préhistoire.

    On se retrouve alors en plein pléistocène (entre -500 000 et 300 00 ans environ), dans une famille de pithécanthropes erectus (Homo Erectus, évolution de l’Homo Habilis) très particulière.

    En effet, le père et chef de famille, Édouard, veut faire évoluer l’espèce.

    Ses inventions sont le fil conducteur du livre. On découvre ainsi comment successivement, il a découvert le feu, sa capacité à solidifier les armes de chasse, l’art, la cuisine…

    Tel un scientifique fou, il cherche continuellement de nouvelles créations qui feront avancer l’espèce entière. Le narrateur est interne à l’histoire, c’est le fils d’Édouard, Ernest. Moins intéressé par le progrès que son père, ce qui l’importe le plus, c’est juste de vivre tranquillement, en compagnie de sa charmante femme, Griselda.

    Un autre personnage joue un rôle important dans cette histoire, le frère d’Édouard, Vania, très conservateur, cet homme est toujours contre les inventions de son frère et n’hésite pas à le lui faire remarquer, sa devise, Back to the trees, montre son attachement à la vie de ces ancêtres arboricoles…
    Pourtant, tout en se disputant avec son frère, il profite de ses inventions sans aucune gêne… (encore un antisystème qui en profite !)

    Bref, tandis que son père, donnait les clés de ses expériences à tous les membres de son espèce qu’il rencontrait, qu’il inventait tous les jours des ustensiles plus dangereux les uns que les autres, Ernest et ses frères commencent à se demander ce qui serait le mieux pour la sécurité de l’espèce, laisser leur père découvrir les secrets du monde et les divulguer aux autres pithécanthropes ou alors l’éliminer…

    Ce roman montre comment l’homme veut toujours inventer de nouvelles choses, évoluer trop vite, souvent à son détriment.
    C’est un vrai miroir de la société que nous propose Roy Lewis, avec d’un côté ceux qui ne se soucient pas tellement de l’évolution de l’espèce et qui profitent des inventions quand elles arrivent, mais ne sont pas gênés de leur absence.
    De l’autre côté, on voit, à travers le personnage de l’oncle Vania, ceux qui se plaignent tout le temps de la marche du monde mais qui sont les premiers à l’utiliser à leur avantage. Un livre qui fait rire au premier abord mais qui fait ensuite réfléchir sur les fondements de notre société moderne.

    Pourquoi il faut lire ce livre ?

    A la différence des autres livres traitant du même sujet, « Pourquoi j’ai mangé mon père » prend le parti de nous cultiver en nous faisant rire. Les personnages s’expriment comme vous et moi mais ils vivent dans la Préhistoire ! Et ça, ça change tout.

    Situations plus qu’hilarantes et dialogues inoubliables s’enchaînent alors au fil des pages. Ainsi à propos de la chasse : « L’ennui, c’était qu’elle (la viande) était toute sur quatre pattes. Et d’essayer de chasser la viande sur quatre pattes […] quand on essaie de se tenir soi-même difficilement sur deux, c’est littéralement un jeu d’andouilles. » Ou plus loin, à propos des repas : « Oser dire à maman qu’on ne voulait pas de ceci ou de cela, de la fourmi pilée, du crapaud mariné, c’était vouloir s’attirer une bonne baffe. »
    « Pourquoi j’ai mangé mon père » est également un joli conte sur la société, la famille, l’éducation et l’éternel débat entre ceux qui veulent faire bouger les choses et ceux qui pensent que « c’était mieux avant ». Le mot de la fin revient à Edouard parlant à ses fils : « Votre devise, nous disait-il gravement, ce doit être de donner à vos enfants, comme j’ai tenté de le faire, un départ meilleur que n’a été le vôtre. »

    Pourquoi j'ai mangé mon père 2

    Quelques mots sur l’auteur

    Roy Lewis (1913 – 1996).
    Né le 6 novembre 1913 à Felixstowe, il a grandi à Birmingham, et poursuivi ses études à Oxford avant d’intégrer la London School of Economics. En 1938, il part sillonner l’hémisphère sud, avec sa jeune épouse, Kloé avec laquelle il eut 2 enfants. Après un long séjour en Australie, il rentre en Angleterre en 1946 et entreprend alors la rédaction d’ouvrages socio-économiques.
    Son ami Timothé Bouchard, anthropologue, l’amène à s’intéresser au passé de l’espèce humaine. C’est à la suite de leurs conversations que Roy Lewis écrivit « Pourquoi j’ai mangé mon père« .

    Le livre a été traduit en français et préfacé par Vercors (Le silence de la mer, Les animaux dénaturés …) à la demande enthousiaste de Théodore Monod !

    Pourquoi j'ai mangé mon père 3

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  • Sur la fiabilité du matériel chinois.

    J’inaugure une nouvelle rubrique : « On nous prend pour des C … » Je pense qu’il y aura matière …

    Première histoire qui me rappelle ma perceuse sans fil … (made in china).

    LE LAPIN DE JADE

    Lapin de Jade 2

    Au soir de sa première journée de travail (14 jours terrestres), le rover Yutu (Lapin de JADE), parvenu sur la Lune le 14 décembre 2013, vient de connaître, semble-t-il, un grave problème technique. C’est ce qu’annonce l’« Administration d’État des sciences et technologies et de l’industrie de la défense nationale » dans un communiqué diffusé par l’agence Chine Nouvelle.

    Sur la Lune, les jours et les nuits durent 14 journées terrestres. À peine descendu de l’atterrisseur, le rover Yutu a vu le Soleil se coucher et ses panneaux à cellules photovoltaïques ont cessé de l’alimenter.
    Réveillé avec succès le 13 janvier 2014 lorsque la lumière du jour est revenue, le rover lunaire a commencé ses explorations et a pris des photographies de son environnement, de l’atterrisseur et même de la Terre.

    Apparemment, tout s’est bien passé jusqu’à la semaine dernière. Mais alors que tombait la deuxième nuit lunaire de la mission, les autorités chinoises annonçaient « une défaillance de son contrôle mécanique », due « à la complexité de l’environnement lunaire ». (sic!)

    Le communiqué de l’agence officielle XINHUA est assez gratiné !

    Il explique à la population en termes infantiles ce qui s’est passé …
    Lapin de Jade 3

    Manifestement le ton bisounours de l’agence prépare l’opinion publique chinoise à la perte du Lapin de Jade. Snif … Sniff …

    Qu’ils apprennent déjà, à construire des jouets solides et qui fonctionnent … après ils verront, il ne faut pas vouloir brûler les étapes !

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  • Pied de porc à la Sainte-Menehould

    Le roi de France Louis XVI finissait de se lécher les doigts …

    – Sire, Nous sommes en retard, il faut repartir, dit le chef du convoi.

    La berline royale s’est arrêtée à Ste Ménéhould pour changer les chevaux au relais de poste, et le roi n’a pas pu résister à l’envie de déguster des Pieds de Porc à la sainte Ménéhould. Ce mets existait déjà au temps de Charles VII, à qui l’on servit ce plat exquis lorsqu’il visita la ville en 1435.

    Le roi, sa femme Marie-Antoinette, et leur famille immédiate tentaient de rejoindre le bastion royaliste de Montmédy pour y rejoindre le marquis de Bouillé, général en chef des troupes de la Meuse, Sarre et Moselle, coorganisateur du plan d’évasion.

    Le roi espérait lancer une contre-révolution à partir de cette place forte.

    Lorsque la berline royale repart enfin de Sainte-Menehould en Champagne, il est déjà très tard. Les hussards du régiment de Lauzun détachés à Pont-de-Somme-Vesle, las d’attendre le passage des voitures royales, reçoivent l’ordre de leur jeune chef, le duc de Choiseul, de se replier.

    De son côté le bon roi Louis pour remercier le service de poste de Sainte-Menehould, offre à Drouet, le fils du chef de poste un louis d’or sur lequel figure comme il se doit son effigie, détail que le roi avait oublié.
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    Grace à ce louis, Drouet a reconnu le roi et s’en va prévenir les autorités de l’étape suivante du trajet de la berline et c’est ainsi que Louis XVI est arrêté à Varenne.

    La contre révolution tombe à l’eau à cause de la gourmandise du roi pour les pieds de porc à la Sainte Ménéhould !

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    Ingrédients

    Il nous faut :

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    – 4 pieds de porc crus coupés en deux.

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    4 dl de vin blanc
    4 carottes
    2 oignons
    1 bouquet garni (ail, persil, thym, laurier, etc)
    2 clous de girofle
    2 jaunes d’œufs
    chapelure de pain
    150 g de beurre
    sel
    poivre

    La recette

    Coupez en deux les pieds dans le sens de la longueur.
    Saupoudrez-les de sel fin et laissez macérer 12 heures.

    Bien ficeler ensemble les deux moitiés avec de la ficelle à rôti pour qu’ils ne se délitent pas à la cuisson, utiliser de préférence une ficelle pas trop fine pour éviter qu’elle ne coupe le pied à la cuisson. Des rubans découpés dans un tissu sont idéals pour cette opération.

    Mettez-les ensuite à cuire dans une marmite contenant 2 litres d’eau, le vin blanc, les légumes, le bouquet garni, les clous de girofle, le sel et le poivre.

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    Faites bouillir pendant 3/4 d’heure puis continuez la cuisson à feu très doux, presque sans ébullition, pendant cinq heures minimum. L’idéal étant de les « oublier » sur un poêle ou une cuisinière à feu continu.
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    Quand ils sont cuits, passez le fond de cuisson ; laissez refroidir les pieds dans le jus passé.
    Une fois froid, couper les ficelles et, séparer les pieds en deux.

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    Trempez-les successivement dans les jaunes d’œufs battus puis dans la chapelure.
    Faites-les griller à feu très doux en les arrosant de beurre fondu.SAMSUNG DIGITAL CAMERA

    … et une petite sauce pour aller avec …

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    Sauce champenoise datant du XVIIe siècle, accompagnant les célèbres « pieds de cochon à la Sainte-Menehould » ou accommodant les restes de viandes bouillies ou braisées.

    INGREDIENTS

    . 1 oignon
    . 25 g de beurre
    . 20 cl de vin blanc de Champagne
    . 1 c. à s. de vinaigre de vin blanc
    . thym, laurier
    . 1 c. à s.de moutarde
    . persil

    PREPARATION

    – Peler l’oignon et le hacher très finement.
    – Faire fondre le beurre dans une casserole, ajouter l’oignon.
    – Couvrir et le laisser fondre tout doucement pendant 10 minutes.
    – Mouiller avec le vin blanc et le vinaigre.
    – Ajouter le thym et le laurier.
    – Faire réduire à couvert, sur feu doux, pendant 10 minutes environ.
    – La sauce ne doit pas attacher au fond de la casserole.
    – Hors du feu, retirer thym et laurier.
    – Battre la sauce en incorporant la moutarde et le persil finement ciselé.

    TOUT CECI EST UNE PURE MERVEILLE …

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  • La marque de tomates en conserve Le Cabanon « était » chinoise !!!

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    RECTIFICATIF

    La marque Le Cabanon n’est plus chinoise depuis cette année. Voir le commentaire transmis par la marque en fin d’article.

    Article initial:

    Avec une belle étiquette comme ça : des cyprès, un mas provençal, vous n’avez aucun doute : ce sont certainement des tomates provençales !

    Et bien non ! Ces tomates viennent de la province chinoise du Xinjiang, à l’autre bout du monde. Ce n’est pas marqué sur l’étiquette car la mention de l’origine des ingrédients n’est pas obligatoire sur la majorité des produits alimentaires vendus en France !!!

    « Dès que le produit est considéré comme transformé du point de vue réglementaire, explique Olivier Andrault, chargé de mission alimentation à l’UFC-Que Choisir, il n’y a plus d’obligation d’affichage de la provenance et, en général, il n’y a pas d’indication. »

    C’est le cas des tomates de la marque Conserves de Provence (Cabanon), fabriquées par cette usine du Vaucluse, qui achète ses tomates en Chine, premier fournisseur de la planète mais peu regardante sur l’hygiène alimentaire.
    « Il y a un lobbying énorme de l’industrie agroalimentaire, européenne ou internationale, qui veut pouvoir continuer à acheter ses ingrédients là où ils sont le moins cher à un moment donné »,
    poursuit Olivier Andrault. De véritables traders qui réalisent leurs transactions via Internet : légumes, poissons, crustacés, jus d’orange, miel, yaourts…

    Le géant Chalkis prend le contrôle de Conserves de Provence, s’offrant par la même occasion une porte d’entrée sur le marché européen.

    chine

    Les Chinois débarquent là où on ne les attendait pas : dans les conserves françaises. Le géant chinois de la transformation de tomates, Chalkis, a pris le contrôle majoritaire, pour 7 millions d’euros, de Conserves de Provence. La coopérative agricole Le Cabanon, ex-propriétaire, gardera 45 % de la société, dont le dirigeant de Chalkis, Liu Yi, devient le nouveau président.

    En prenant le contrôle du leader français de la tomate transformée, Chalkis, numéro deux mondial selon ses dirigeants, s’offre à peu de frais une porte d’entrée dans le marché de l’Union européenne. Selon les termes de l’accord, LA SOCIETE FRANCAISE DEVRA IMPORTER LES TOMATES CHINOISES TRANSFORMEES, et les conditionnera pour les vendre dans toute l’Europe. Dans un premier temps, a-t-il été précisé, la production chinoise représentera les deux tiers de l’activité de Conserves de Provence, puis cette part augmentera progressivement. Pendant dix ans, toutefois, la production des agriculteurs français de la coopérative sera garantie … !!!

    Par ce rachat, la Chine met aussi la main sur les différentes techniques de production des nombreuses variétés françaises. Elle qui ne produisait que 4 espèces en Chine est en passe de transférer ces techniques sur le sol asiatique pour les produire à son propre compte. Le PDG de Chalkis se réjouissait il y a peu de « capter le savoir-faire français ».

    Depuis, il y a eu 150 licenciements sur 300 postes dans l’entreprise !!!

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    La production française coûte trop chère.

    «Le marché de la tomate transformée est extrêmement mondialisé. Sans cet accord, nous étions morts commercialement, la production française coûte trop cher», a commenté, selon l’AFP, le directeur des ventes aux grandes surfaces de Conserves de Provence, Jean-Patrick Basso.
    Selon Joël Bernard, le président de la coopérative Le Cabanon, le coût de revient des tomates transformées chinoises est inférieur de 30 % à 40 % aux coûts européens. L’accord devrait inquiéter au premier chef les concurrents européens de Conserves de Provence, notamment les Italiens, qui fournissent la moitié du marché européen.

    Et l’appétit des chinois est grand

    L’appétit de Chalkis est sans limite. Cette société a vu sa taille multipliée par dix entre 2001 et 2003, et compte poursuivre sa croissance à l’étranger par des acquisitions, en particulier en Europe de l’Ouest. C’est le résultat d’une stratégie délibérée du gouvernement chinois : dans les années 90, l’ancien Premier ministre Zhu Rongji avait ordonné à la province du Xinjiang de se concentrer sur «les trois rouges» : tomate, raisin, pastèque… Chalkis a été le principal bénéficiaire de ce choix.

    La toile de fond de cet axe commercial est hautement stratégique en Chine.
    Chalkis est une filiale de XPCC qui est une entreprise chinoise née en 1954, à partir des premières implantations militaires au lendemain de la conquête de la région occidentale du pays, aux confins de l’Asie centrale.
    Elle compte désormais un million d’employés dans ses fermes et ses usines dirigées par des gradés militaires.
    Selon le chercheur Nicolas Becquelin, spécialiste de cette région, le XPCC «reste incontestablement aujourd’hui un des piliers essentiels de la domination chinoise de la province du Xinjiang».

    Défense des frontières par la tomate !

    Le gouvernement chinois ne cache pas l’importance de ce conglomérat dans une région où la population autochtone de l’ethnie ouïgoure, musulmane, devient progressivement minoritaire sous l’effet de l’implantation chinoise (comme au Tibet).

    « Le XPCC constitue une force importante pour la stabilité au Xinjiang et la consolidation de la défense de la frontière, soulignait un Livre blanc du gouvernement chinois sur le Xinjiang publié en mai 2003. Il a joué un rôle irremplaçable, depuis cinq décennies, pour résister aux tentatives de sabotage et d’infiltration des séparatistes, et pour maintenir la stabilité et la sécurité des frontières de la mère patrie.»

    De la stabilité des frontières de l’empire aux tomates de Provence, il n’y a qu’un pas, que permet la logique du marché, introduite dans tous les secteurs de l’Etat chinois.

    Ainsi, sans le savoir, les membres de la coopérative Le Cabanon font désormais partie de la défense des frontières de l’«empire» chinois… !!!

    Et que font nos brillants technocrates européens suppôts des lobbys pendant ce temps ?

    Ecoutez et regardez la chronique d’Olivier de Robert : des tomates hors catégorie : c’est édifiant et, lamentable …

    Vive les tomates du jardin

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    Allez, bon appétit à tous …

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  • LES DEUX MÉNÉTRIERS – JEAN RICHEPIN

    menestriers

    La petite poésie macabre de la semaine …

    Eventuellement à écouter ici Les deux ménestriers. Musique : Lucien Durand. Interprète : Édith Piaf

    LES DEUX MÉNÉTRIERS – JEAN RICHEPIN

    Sur de noirs chevaux sans mors,
    Sans selle et sans étriers,
    Par le royaume des morts
    Vont deux blancs ménétriers.

    Ils vont un galop d’enfer,
    Tout en raclant leurs crincrins
    Avec des archets de fer
    Ayant des cheveux pour crins.

    Au fracas des durs sabots,
    Au rire des violons,
    Les morts sortent des tombeaux !
    Hop ! Dansons ! Cabriolons !

    Et les trépassés, joyeux,
    Suivent par bonds essoufflant
    Avec une flamme aux yeux,
    Rouge dans leurs crânes blancs.

    Soudain les chevaux sans mors,
    Sans selle et sans étriers,
    Font halte et voici qu’aux morts
    Parlent les ménétriers.

    Le premier dit d’une voix
    Sonnant comme un tympanon :
    « Voulez-vous vivre deux fois ?
    Venez ! la Vie est mon nom. »

    Et tous, même les plus gueux,
    Qui de rien n’avaient joui,
    Tous, dans un élan fougueux,
    Les morts ont répondu : « Oui ! »

    Alors l’autre, d’une voix
    Qui soupirait comme un cor,
    Leur dit : « Pour vivre deux fois
    Il vous faut aimer encore.

    « Aimez donc ! Enlacez-vous ;
    Venez, l’Amour est mon nom. »
    Mais tous, même les plus fous,
    Les morts ont répondu : « Non ! »

    Tous, de leurs doigts décharnés,
    Montrant leurs cœurs en lambeaux,
    Avec des cris de damnés,
    Sont rentrés dans leurs tombeaux.

    Et les blancs ménétriers
    Sur leurs noirs chevaux sans mors,
    Sans selle et sans étriers,
    Ont laissé dormir les morts.

    Jean Richepin

    Quelques mots sur Jean Richepin : né à Médéa (Algérie) le 4 février 1849 fils d’un médecin militaire originaire d’Ohis (Aisne), et mort à Paris le 12 décembre 1926, est un poète, romancier et auteur dramatique français.

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  • OU EST PASSEE LA CINQUIEME DIMENSION ?

    cinquième dimension 2

    Dans un article précédant intitulé : Soupçon d’existence d’une cinquième dimension j’ai abordé ce sujet. J’y reviens pour compléter mon propos.

    Ne nions pas systématiquement ce que nous ne comprenons pas.

    C’est toujours difficile d’imaginer qu’il puisse y avoir autre chose dans un ailleurs que l’on ne peut pas voir, pas observer. C’est ce qui fait hurler les matérialistes rationalistes purs et durs lorsqu’on l’évoque.

    C’est un paradoxe, d’une part on peut facilement nier l’existence d’une chose que l’on ne peut pas voir, et d’autre part il est tout aussi facile de croire et rêver en une chose qui peut-être existe et que l’on ne voit pas.

    C’est ce que j’appellerais un paradoxe d’humeur, presque les mêmes arguments font adhérer ou nier la chose suivant la sensibilité de chacun.

    Un autre paradoxe qui sort un peu du même tonneau : au début du siècle dernier la science enterrait joyeusement la spiritualité et le divin. Les découvertes scientifiques faisaient douter des croyances que chacun pouvait avoir.

    Aujourd’hui je constate que les plus éminents scientifiques, surtout les physiciens, plus ils poussent leurs recherches dans l’infiniment petit et l’infiniment grand et plus ils avouent côtoyer quelque chose qu’ils nomment volontiers : le divin.

    Je pense que les scientifiques d’aujourd’hui seront les prophètes de demain. Ils écrivent et découvrent une nouvelle spiritualité.
    Les religions ne savent plus s’ouvrir, elles sont trop empêtrées dans leurs dogmes. Même les bouddhistes qui sont pourtant très ouverts à la science sont esclaves de rituels et de cérémonials souvent lourds et inutiles.

    J’aime donc, cette quête du divin au travers du scientifique.

    Je conseille, au passage, la lecture de quelques ouvrages, tous écrits par d’éminents scientifiques comme par exemple :

    « Et le divin dans tout ça ? » Par le physicien et philosophe Jean Charon. Ed Albin Michel.
    « Conversation sur l’invisible ». Par les astrophysiciens Jean Audouze et Michel Cassé et l’écrivain Jean Claude Carrière. Ed Plon.
    « Le monde s’est-il créé tout seul ? » Ouvrage collectif de TrinXuan Thuan, Ilya Prigogine, Albert Jacquard, Joël de Rosnay, Jean Marie Pelt, Henri Atlan. Ed Albin Michel.
    « Patience dans l’azur. » Par Hubert Reeves. Ed Seuil.
    « Avant le Big Bang. » Par les frères Bogdanov. Ed Grasset.
    « Visions ou comment la science va révolutionner le XXI° siècle. » Par le physicien Michio Kaku.
    « Dieu et la science. » Par le philosophe Jean Guitton.
    – . . . etc.

    Pour en revenir à ma cinquième dimension invisible

    Des travaux menés depuis plusieurs années par des équipes de physiciens viennent en effet de démontrer qu’une particule élémentaire de matière nommée « neutrino » peut manifestement voyager à une vitesse dépassant celle de la lumière, vitesse pourtant déclarée infranchissable dans la théorie d’Einstein.
    L’expérience, baptisée « Opéra », a été conduite par les chercheurs du CERN, à Genève, en collaboration avec ceux du Laboratoire souterrain de Gran Sasso, en Italie, puis contrôlée en France par un spécialiste en physique nucléaire de Lyon. Elle a permis de faire se déplacer une particule de matière d’un point A à un point B distants de 730 kms à la vitesse de 300.006 km par seconde.

    Et après, me direz-vous ?

    Après ? Eh bien, c’est là où cela devient spécialement intéressant et même fascinant car, selon les dires du Directeur du « Laboratoire Astroparticules et Cosmologie » de Paris, cela pourrait signifier que des particules de matière ont trouvé, pour voyager d’un point à un autre, un raccourci… par une autre dimension.

    Autrement dit, cela veut dire qu’il existerait dans notre univers au moins une dimension de plus que les quatre – dont le temps – auxquelles nous nous référons classiquement.

    Qu’est-ce qu’il y aurait dans cet ailleurs ?

    Pas d’autres nous-même, encore moins d’autres lieux matériels, comme la littérature de science-fiction aime à l’imaginer.

    Il y aurait notamment le siège de la mémoire de la matière, toute la matière, du vivant à l’inerte. Il est admis aujourd’hui que la matière inerte a une mémoire, jusqu’au niveau de l’atome. Cette mémoire rattachée à l’atome aurait son siège dans cette dimension invisible.

    Tandis que les recherches sur la mémoire défient les compréhensions biologiques traditionnelles, les chercheurs comme Rupert Sheldrake (voir ce lien Sheldrake) pensent que le véritable siège de la mémoire se trouve dans une dimension spatiale non-observable.

    Cette idée s’aligne avec les conceptions plus primordiales de la pensée comme «l’inconscient collectif» de Jung ou la pensée taoïste qui considère l’esprit et la pensée humaine comme dérivés de diverses sources aussi bien à l’intérieur qu’à l’extérieur du corps, y compris les influences énergétiques de plusieurs organes différents (excepté bien sûr, le cerveau).
    Dans ce sens, le cerveau n’agirait pas comme un moyen de stockage des informations ou de la pensée elle-même, mais comme le lien physique nécessaire reliant l’individu avec cette cinquième dimension.

    Ceci pourrait expliquer bien des choses.

    Par exemple, cette polémique sur la mémoire de l’eau ?
    Je simplifie pour résumer : certains chercheurs prétendaient qu’ayant ajouté un composant dans de l’eau et après avoir procédé à des dilutions successives et très nombreuses jusqu’à la disparition complète des traces du composant additif, ils étaient alors, parvenus à mettre en évidence par réactions la présence mémorisée dans l’eau du composant qui n’existait plus.
    Ça pourrait expliquerait aussi le fonctionnement de l’homéopathie, pourquoi des dilutions contenant si peut de principes actifs resteraient efficaces, si ce n’était la mémoire du principe actif qui garderait l’efficacité quelque soit sa quantité.

    Un autre exemple, il a été fait des expériences sur des truites (bardées de quelques électrodes, les pauvres !) qui étant mises dans une rivière, réagissaient instantanément au fait de verser un produit nocif dans cette rivière à des kilomètres d’elles, bien longtemps avant que le dit produit commence à arriver à leur niveau. Comme si une communication était établie entre les atomes de l’eau et ceux des truites.

    Une circulation d’informations instantanées s’établit ailleurs qu’au travers de notre univers de matière. Ca expliquerait l’instinct prémonitoire des animaux et même de certains humains.

    Comme nous l’avons vu précédemment, c’est aussi une réponse au siège de la mémoire.
    On s’est toujours demandé dans quelle partie du cerveau les donnés étaient stockées. Pour finir, les neurologues disent que la mémoire est un peu partout. En réalité, tout ce qui est mémoire ne serait pas dans la partie matérielle visible du cerveau mais dans cette espace parallèle qui est en interconnections avec la matière physique. Le cerveau c’est de la mécanique, complexe certes, mais de la mécanique quand même. Le cerveau c’est un gros ordinateur qui fonctionne grâce à la mémoire. Tous nos raisonnements s’appuient sur la mémoire. Celle de l’acquis et celle de l’inné qui est associée à nos atomes depuis la création de l’univers.

    Nous avons la mémoire de l’univers entier.

    … et s’il y avait une infinité d’univers … comme ceci !

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  • La femme du V ème – Douglas Kennedy

    Je sais, ce n’est pas une nouveauté littéraire, mais j’ai bien aimé cet univers …

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    Douglas Kennedy né le 1er janvier 1955 à New York, est un écrivain américain qui décrit de manière très acerbe certains aspects des États-Unis d’Amérique mais pas que… Il dénonce notamment leur puritanisme religieux.

    Il dit : « Ce qui m’intéresse en tant que romancier, c’est d’utiliser les villes comme des personnages et d’y découvrir les frontières visibles ou invisibles qui les traversent. »

    C’est notamment le cas pour Paris dans ce roman.

    L’histoire :

    Harry Ricks est un type paumé, un professeur d’université d’une petite ville des Etats-Unis qui a commis une erreur avec une étudiante et s’est fait limoger.

    Broyé par la machine administrative autant que par la machine humaine ; confronté à la vision manichéenne de la morale américaine : transgression égale punition ; sa femme l’a quitté, sa fille ne veut plus lui parler… C’est l’histoire d’un homme qui a tout perdu.

    Accablé et sans trop d’argent, il décide alors de fuir les Etats-Unis, destination Paris, où il a l’intention de débuter une nouvelle vie. Il trouve une chambre de bonne et un petit boulot de veilleur de nuit dans un quartier peuplé d’escrocs, de clandestins et de malfrats.

    Seule éclaircie dans sa vie plus que médiocre, sa rencontre avec Margit, une hongroise aussi belle que mystérieuse qui l’entraîne dans une relation amoureuse passionnée mais non moins énigmatique…Car d’étrange coïncidences se manifestent à son contact : morts violents, accidents troublants…des évènements de plus en plus terrifiants et incompréhensibles qui vont projeter Harry dans un cauchemar bien proche du délire…

    Commentaires:

    Si cette fiction noire a le mérite de nous faire passer un vrai moment d’évasion menées sur un rythme toujours soutenu et distrayant. N’est-ce pas cela que l’on demande à un roman ? Nous sortir parfois du cadre de la réalité, nous happer dans une lecture décomplexée, simple et désinvolte ?
    « La femme du Vème » réunit ces qualités d’échappée facile du réel après certaines lectures trop bouleversantes et mérite à ce titre que l’on si attarde.

    Car au-delà de l’histoire de Harry, « La femme du Vème », c’est aussi l’histoire d’un lieu, d’une ville, Paris, créée comme un personnage à part entière du roman.
    Douglas Kennedy, qui adore les grandes villes, s’est promené dans la capitale. De ses déambulations et flâneries parisiennes, il ramène des instantanées en noir et gris, nous invitant ainsi à découvrir une cité bien loin des circuits touristiques et des quartiers chics.

    Au détour des ruelles mal famées et des recoins sombres, l’auteur saisit un Paris crépusculaire et menaçant, un Paris à la Simenon, à l’atmosphère lourde et oppressante. C’est le Paris des immigrés, des clandestins, des contrôles policiers, des voleurs et des sans-abris.

    L’écrivain s’est fait observateur de la ville pendant des mois, il en dessine les contours, s’attardant sur le changement brutal qui existe d’un quartier à l’autre dans une métropole labyrinthique et fluctuante, qui contient des dizaines de villes en elle, offrant le tableau en clair-obscur d’un monstre de briques aux entrailles grouillantes de vies furtives et secrètes.

    Par ailleurs, par le biais de son héros vivant aux abois, l’auteur s’est essayé à raconter ce que chacun peut devenir s’il se trouvait dans la situation d’un type obligé de recommencer sa vie en clandestin.

    Et puis à côté de cela, il y a le personnage de Margit, si belle et sensuelle, aussi sûre d’elle qu’Harry est faible, une femme entourée de mystère, énigmatique, insaisissable…
    Avec elle, on délaisse l’ambiance à la Simenon pour pénétrer dans l’univers d’Edgar Allan Poe…
    C’est là une nouveauté pour les lecteurs de Douglas Kennedy !
    Cette incursion dans le fantastique et le paranormal pourra en déstabiliser plus d’un, une toquade de l’auteur qui suggère néanmoins que chacun de nous est hanté par quelque chose, que ce soit des regrets, des déceptions ou de la culpabilité, et que finalement, toute chose a un prix à payer.
    On en revient à la sentence du début : transgression égale punition …

    « La femme du Vème » est donc un vrai roman noir, un presque polar qui flirte avec le paranormal en confrontant encore une fois son héros aux tourments de la chute sur un rythme trépidant.
    Alors, c’est gros, c’est très gros, rocambolesque et peu crédible parfois mais, pour peu que l’on accepte toutes les fantaisies de l’auteur, on est pris dans les mailles d’une intrigue assez vertigineuse dont on sort avec l’impression d’avoir passé un sympathique moment de délire et de divagation.

    Et si le héros n’aspire qu’à descendre de ce manège endiablé, le lecteur, lui, en referait bien un petit tour !

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  • Les traces de la vie préhistorique sur la commune

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    J’ai ajouté à ce blog un onglet ci-dessus donnant accès à une page intitulée Outillage préhistorique trouvé sur la commune

    L’objectif de cette nouvelle page est de récapituler les pièces d’outillage lithique que j’ai ramassées au cours de randonnées, ainsi que celles trouvées au hameau de la Bégude au cours de fouilles officielles. Voir Chapitre III du site sur St André d’Olérargues

    Elle est destinée aux spécialistes professionnels ou amateurs ainsi qu’aux curieux.
    Bonne visite.

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  • Un bonne tartine d’huile de palme

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    Après sa contre-attaque en version papier, Ferrero nous tartine encore une fois avec une nouvelle publicité télévisée. Quelques remarques…

    Dans un pot de Nutella, qu’est-ce qu’il y a…

    Vidéo à voir :
    Dans un pot de Nutella, qu’est-ce qu’il y a…

    Sans changer ses habitudes, le groupe Ferrero « oublie » de préciser qu’il y a plus d’huile de palme que de noisettes dans sa pâte à tartiner. Après 40 ans d’utilisation, il parle d’huile de palme « durable ». Tant d’années pour se poser des questions. Pendant ce temps l’huile de palme a été responsable de 80% de la déforestation en Malaisie. Trouver des labels maintenant, c’est déjà trop tard.

    D’un point de vue environnemental, avant cela, Ferrero a donc participé au désastre (en le niant) et maintenant il se cache derrière le pseudo « label » qui n’apporte en réalité aucune garantie

    Voir cette vidéo : La mauvaise blague du durable

    D’un point de vue nutritionnel Nutella se déleste de ses responsabilités en arguant le fait que la consommation de son produit doit se faire de façon « modérée ».

    Soit, mais comment faire quand il n’indique pas clairement sur l’emballage la composition du produit ?
    Surtout, il manque à ses responsabilités quand il « oublie » de mentionner que l’huile de palme et le sucre composent plus de 70% dans sa préparation !

    Nutella 2

    Ses publicités sont toujours les mêmes.

    En mettant en avant les ingrédients « nobles » de son produit (sur les publicités et ses emballages) tout en appelant à la responsabilité du consommateur, la marque joue dans le registre du cynisme. En effet elle positionne son produit « plaisir » le plus naturellement du monde au sein d’une consommation journalière, la rendant presque indispensable à l’apport « d’énergie ». En plaçant son produit sur les thématiques du goût et des sentiments (qui n’ont rien à voir avec le produit), Ferrero fait oublier la vraie nature sucrée et grasse de son produit. On ne consomme au final plus qu’une image, une idée.

    Mais voilà, les industriels ont une responsabilité à ce niveau.

    On ne peut pas vendre et vanter seulement une partie d’un produit, qui plus est, en se targuant de transparence.
    Le consommateur doit être attentif et responsable, mais l’industriel ne doit pas mentir par omission et donner une image délibérément tronquée de son produit.
    Le consommateur ne peut plus faire son choix d’achat de manière pleinement consciente à cause de l’image qu’on lui donne des produits, faisant ainsi baisser sa garde.
    A lui de se renseigner ? Peut-être, mais comment le faire dans cet océan de produits et flux d’informations malhonnêtes?

    Ferrero fait même plus fort en parlant de l’huile provenant « des fruits du palmier» (scientifiquement exact, mais le mot fruit peut porter à confusion), et de sucre de « betteraves françaises » (jouant sur la corde nationaliste, et en parlant de betterave, là encore le mot sucre sonne différemment accouplé avec le mot betterave).
    De là à dire que 70% du produit est composé de fruits et de légumes, il n’y a qu’un pas.

    Les mots sont très importants.

    Ferrero le sait très bien. Ainsi il peut apporter de la confusion en enchaînant les affirmations creuses et invérifiables comme si de rien n’était.
    Je vous incite aussi à analyser le vocabulaire utilisé : le mot naturel utilisé pour l’extraction de l’huile de palme. Pourquoi ce mot à cet endroit ? etc.

    Quelques mots de la pub : « arôme, fraîcheur, pluies d’été, savoureuses, sucre extrait de betteraves, pour l’onctuosité (il y a de l’huile de palme), naturellement (extraite) des fruits du palmier à huile, une filière certifié, respectueuse de l’environnement, 50 ans de savoir-faire, préparé avec soin, finalement si Nutella est aussi bon c’est qu’il est bien fait ».

    Une analyse à faire sur toutes les publicités…

    Retrouver l’analyse du greenwashing (En français : Eco blanchiment) papier de Ferrero ici : Ferrero m’a « tuer »

    A part le Nutella d’autres produits Ferrero sont palmés : Kinder, Ferrero Rocher etc. Et bien entendu d’autres marques utilisent de l’huile de palme sans garanties réelles de sa provenance. Mais Ferrero est unique en son genre : entêté et manipulateur. Jusqu’à quand ?

    Allez … bon appétit à tous !

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  • Le grand Carry de poulet

    Voici une grande recette de fête pour une grande tablée !

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    Tous les Carrys ne se préparent pas de la même façon, on ne peut donc pas en faire une généralité.
    D’ailleurs doit-on dire carry, cari, curie, curry, kari … ?

    Carry est une dénomination générale pour une partie des plats de résistance dans la cuisine réunionnaise, dans la cuisine mauricienne ou indienne. Ce nom dérive vraisemblablement du mélange d’épices curry, qui se prononce kari en tamoul.

    La poudre de curry telle qu’elle est vendue en France, n’a rien à voir avec ce qui peut être utilisé en Inde, par exemple, où les épices sont fraichement moulues chaque jour. Donc évitez les mélanges tout prêts et éventés que certains industriels nous vendent dans les grandes surfaces en nous faisant croire « qu’ils se décarcassent » pour nous !!!

    Je vous propose ici la recette indienne.
    C’est un peu long mais pas très compliqué.
    Les quantités sont pour 8 à 10 personnes. Les épices ainsi préparées peuvent se conserver plusieurs mois au frigo pour la pâte de curry et dans un bocal hermétique dans le noir pour le Garam Massala.

    En premier il faut faire « La pâte de curry »

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    Pour ça il nous faut :

      – 1 verre de 125 ml (1/8 de litre) de graines de coriandre.
      – ½ verre de graine de cumin.
      – 1 cuillère à soupe de graines de poivre noir.
      – 1 cuillère à soupe de curcuma.
      – 1 cuillère à soupe de graine de moutarde.
      – 1 cuillère à café de piment en poudre.
      – 1 cuillère à café de sel.
      – 3 gousses d’ail râpées.
      – La valeur d’une grosse noix de gingembre frais épluché et râpé.
      – Vinaigre pour lier le mélange.
      – ½ verre d’huile.

    Mélanger dans un saladier les graines d’épices préalablement moulues, le sel, l’ail le gingembre et assez de vinaigre pour obtenir une purée lisse et épaisse.

    Faire chauffer l’huile dans une casserole et lorsqu’elle et bien chaude ajouter tout le mélange d’épices du saladier. Baisser le feu et laisser cuire en remuant constamment jusqu’à ce que les épices soient cuites et que l’huile commence à se séparer.

    Laisser refroidir et mettre en bocal.

    Utiliser une bonne cuillère à soupe de cette pâte par Kg de viande, de poisson ou de volaille.

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    Le GARAM MASSALA

    garam massala

    Si le garam massala est constitué d’épices de bonne qualité et conservé dans le noir à l’abri de l’air, il garde tout son parfum des mois durant.

    Il nous faut :

      – 4 cuillères à soupe de graines de coriandre.
      – 2 cuillères à soupe de graines de cumin.
      – 1 cuillère à soupe de graines de poivre noir.
      – 2 cuillères à café de graines de cardamome décortiquées.
      – 4 bâtons de cannelle (de 7 à 8 cm de long)
      – 1 cuillère à café de clous de girofle.
      – 1 noix muscade entière.

    Dans une poêle ou une casserole à fond épais, faire griller séparément chaque épice, exceptée la muscade.

    Dès que chaque épice commence à exhaler son parfum, les mettre à tiédir dans une assiette. Eplucher les capsules de cardamome et ne garder que les graines.

    Mettre toutes les épices dans un moulin électrique et les réduire en poudre.

    Râper la noix de muscade et l’incorporer au reste du mélange.

    Conserver dans un bocal hermétique.

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    LE POULET

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    Il nous faut, toujours pour 8 à 10 personnes:

      – Deux poulets coupés en morceaux (conserver les carcasses pour faire une soupe chinoise)
      – 4 ou cinq oignons moyens émincés fins.
      – 1 grand bol de tomates pelées concassées (entre 400 et 500 gr).
      – Pâte de curry (une bonne cuillère à soupe par 500gr de viande)
      – 1 cuillère à soupe de garam massala.
      – Sel et poivre.
      – Coriandre fraiche.
      – Huile.
      – un ou deux yaourts.

    LA PREPARATION

    Mélanger les morceaux de poulet avec la moitié de la pâte de curry et laisser reposer au moins deux heures.
    Faire bien revenir le poulet sur toutes ses faces dans le l’huile et les réserver dans un plat.

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    Dans la graisse de cuisson du poulet faire revenir les oignons. Lorsqu’ils commencent à blondir, ajouter les tomates puis le poulet et le reste de pâte de curry.

    Laisser cuire 5 mn puis recouvrir d’eau ou d’un bon bouillon si l’on a.

    Faire cuire à feu doux pendant ¾ d’heure environ.

    En fin de cuisson ajouter le yaourt et le garam massala.

    Laisser reposer et réchauffer avant de servir.

    carry

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    LES ACCOMPAGNEMENTS

    La marque distinctive d’un carry indien est le nombre et la variété des petits plats qui accompagnent le plat principal. Tous ces accompagnements sont aussi importants que le plat principal.

    VOUS N’ETES PAS OBLIGES DE FAIRE TOUS LES ACCOMPAGNEMENTS !!!


    L’INCONTOURNABLE MANGO CHUTNEY.


    Ce chutney qui n’a rien d’indien à l’origine est néanmoins devenu un classique. Car il s’accorde bien à la cuisine indienne.
    Il se fait comme, son nom l’indique, avec des mangues mais on peut le faire avec des pommes ou des figues.
    La recette qui suit est faite de mangues et pommes. Les quantités représentent ce qui peut être mangé avec ce carry pour 8 à 10 personnes.

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    Il nous faut :

      – Une grosse mangue pas trop mûre.
      – Deux belles pommes.
      – Un petit bol de raisins secs.
      – Une grosse noix de gingembre pelé et râpé.
      – 2 gousses d’ail pelées et râpées.
      – Une cuillère à café de piment en poudre.
      – 125 g de sucre.
      – 1 cuillère à café rase de garam massala.
      – Sel
      – 150 ml de vinaigre de cidre.

    LA PREPARATION.

    Eplucher mangue et pommes et les couper en dés. Les saupoudrer de sel.
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    Verser le vinaigre dans une casserole émaillée ou en inox et porter à ébullition.

    Ajouter l’ail, le gingembre et le garam massala. Laisser frémir une dizaine de minutes.

    Ajouter les mangues, les pommes et les raisins.

    Laisser cuire à feu doux jusqu’à ce que le mélange compote et devienne sirupeux.

    Laisser refroidir et mettre en bocaux à l’abri de l’air si on doit le conserver.

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    AUBERGINES EPICEES AU YAOURT

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    Il nous faut :

      – 3 cuillères à soupe d’huile
      – 1 cuillère à café de graine de moutarde.
      – 1 oignon moyen pelé et émincé fin.
      – 2 piments verts frais épépinés et émincés.
      – 1 aubergine pelée et coupée en dés.
      – 2 petites tomates pelées, épépinées concassées.
      – 1 cuillère à café de sel.
      – 1 cuillère à café de garam massala.
      – 1 verre d’eau.
      – 1 yaourt.
      – Deux cuillères à soupe de coriandre fraiche hachée.

    PREPARATION

    Chauffer l’huile dans une casserole, y faire revenir les graines de moutarde jusqu’à ce qu’elles éclatent, puis les oignons et les piments.

    Quand les oignons commencent à fondre, ajouter l’aubergine et faire revenir encore quelques minutes en remuant constamment.

    Ajouter, alors la tomate, le sel, le garam massala. Bien mélanger et ajouter le verre d’eau, couvrir et laisser mijoter à feu doux jusqu’à ce que l’aubergine et la tomate soient réduites en purée.

    Laisser refroidir, incorporer le yaourt et les feuilles de coriandre.
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    BANANES AU YAOURT ET COCO

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    Il nous faut :

      – 3 bananes mûres
      – 3 cuillères de noix de coco fraiche ou sèche, râpée.
      – 1 yaourt.
      – 2 cuillères à soupe de citron.
      – 2 cuillères à café de sucre.
      – ½ cuillère à café de sel.
      – 1 cuillère à café d’huile.
      – 1 cuillère à café de cumin.
      – 1 cuillère à café de moutarde.
      – Une pincée de piment en poudre.

    PREPARATION

    Peler et couper les bananes en rondelles.

    Si on utilise la noix de coco sèche l’humidifier avec un peu d’eau tiède.

    Assaisonner le yaourt avec le jus de citron, le sucre, le sel et le piment en poudre.

    Incorporer les bananes et la noix de coco.

    Chauffer l’huile dans une petite casserole et griller le cumin et les graines de moutarde jusqu’à ce qu’ils éclatent.

    Les mélanger à la préparation précédente.

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    CONCOMBRE AU YAOURT

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    Il nous faut :

      – 2 concombres.
      – 2 cuillères à café de sel.
      – 1 gousse d’ail râpée.
      – 1 cuillère à café de gingembre frais râpé.
      – 1 yaourt.
      – Jus de citron.

    PREPARATION

    Eplucher les concombres et les couper en rondelles fines dans une passoire.

    Saupoudrer de sel et laisser reposer une heure.

    Egoutter les en les pressant pour éliminer l’eau.

    Mettre dans un saladier le concombre, l’ail, le gingembre et le yaourt.

    Rectifier l’assaisonnement et ajouter du jus de citron.

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    TOMATES A LA MENTHE

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    Il nous faut :

      – 4 tomates fermes et mûres.
      – 6 oignons nouveaux (ou à défaut 2 échalotes).
      – La valeur de 1 verre de feuilles de menthe fraiche.
      – 3 cuillères à soupe de jus de citron.
      – ½ cuillère à café de sel.
      – 2 cuillères à café de sucre.
      – ½ cuillère à café de piment en poudre (facultatif)

    PREPARATION

    Eplucher les tomates, les épépiner et les couper en dés.

    Emincer les oignons et hacher la menthe.

    Mettre dans un saladier les tomates, les oignons et la menthe, le jus de citron, le sel, le sucre et le piment en poudre.

    Mélanger, couvrir et garder au frais.

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    AUTRES ACCOMPAGNEMENTS


    SALADE D’OIGNONS AUX FEUILLES DE CORIANDRE

    Il nous faut :

      – 2 Oignons moyens émincés.
      – Du sel.
      – 2 cuillères à soupe de jus de citron.
      – La valeur d’1/2 verre de feuilles de coriandre fraiche grossièrement hachée.

    PREPARATION

    Mélanger tous ces ingrédients dans un grand bol et garder au frais jusqu’au moment de servir.


    CHUTNEY VERT A LA MANGUE

    CHUTNEY VERT

    Il nous faut :

      – La valeur de 250 ml de feuilles de menthe fraiches.
      – 6 oignons nouveaux.
      – 2 piments verts frais.
      – 1 gousse d’ail.
      – 1 cuillère à café de sel.
      – 2 cuillères à café de sucre
      – ½ cuillère à café de garam massala
      – 3 cuillères à soupe de jus de citron.
      – 2 cuillères à soupe d’eau.

    PREPARATION

    Mettre tous les ingrédients dans un mixeur jusqu’à ce que le mélange soit homogène. Réserver au frais.


    FRUITS FRAIS

    Pour accompagner un carry très épicé, on sert bananes, mangues ou pommes acides, ananas … épluchés et coupés en dés.


    NOIX DE COCO RAPEE

    La noix de coco râpée fraiche ou sèche accompagne délicieusement le riz et le carry.


    LES CHAPATIS

    CHAPATIS

    Ce sont des disques de pain sans levain de goût très agréable et de texture un peu élastique.

    Il nous faut pour 20 à 24 chapatis :

      – 500 g de farine.
      – 1 cuillère à café de sel.
      – 1 cuillère à soupe d’huile
      – 250 ml d’eau tiède.

    PREPARATION

    Réserver environ 100 gr de farine pour rouler les chapatis.

    Verser le restant dans un saladier, ajouter le sel et l’huile.

    Verser l’eau en une seule fois et mélanger jusqu’à ce que la pâte soit assez ferme.

    La pétrir à la main au moins 10 mn. Plus elle est pétrie et plus les chapatis seront légers et gonflés.

    Rouler la pâte en boule, recouverte d’un film plastique transparent et laisser reposer minimum 1 heure. (Si la pâte repose une nuit les chapatis seront très légers et croustillants).

    Diviser la pâte en boulettes de la taille d’une grosse noix.

    Abaisser au rouleau chaque boulette sur une plaque farinée en lui donnant la forme d’une crêpe circulaire.

    Faire chauffer une crêpière ou une poêle épaisse et cuire les chapatis en commençant par les premiers façonnés. Cuire environ 1 mn de chaque côté puis à l’aide d’une pince à cornichons les tenir quelques instant au-dessus de la flamme du gaz, ce qui les fait gonfler comme des ballons.

    Dès qu’ils sont prêts les envelopper dans un torchon propre pour les garder au chaud jusqu’au moment de servir.
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  • SOUPCON D’EXISTENCE D’UNE CINQUIEME DIMENSION …

    cinquième dimension

    Dans mes articles sur le BIG-BANG j’ai parlé d’une éventuelle cinquième dimension de l’univers.
    ET AVANT LE BIG-BANG
    ET AVANT LE BIG-BANG …suite.
    ET AVANT LE BIG-BANG …suite
    ET AVANT LE BIG-BANG …suite et fin

    Je continue …

    Pour la « fabrication » d’un être humain (c’est d’ailleurs la même chose pour tous les êtres vivants), au départ, il y a une cellule unique. Cette cellule se divise pour former deux cellules rigoureusement identiques.

    Bien.

    Les deux cellules identiques se divisent et forment ainsi quatre cellules rigoureusement identiques et ainsi de suite. Je ne vais pas les énumérer ainsi toutes…
    Donc ces cellules identiques se multiplient et se multiplient encore et devraient former au final un conglomérat de cellules identiques.

    C’est logique.

    Pourtant, à un moment, quand elles sont assez nombreuses pour ça, elles se diversifient. Pourquoi celles-ci savent qu’elles doivent être cellule du foie, celle-ci des os, celle-là des muscles …etc. ?
    Comment des cellules identiques en se multipliant parviennent-elles à un assemblage si complexe de cellules différentes ?
    Quelle est, et où est, la mémoire ou l’information sous-jacente qui guide la construction du vivant ? Pourquoi telle fleur a-t-elle toujours la même forme ou telles feuilles d’arbre poussent toujours pareil suivant l’espèce ?
    L’ADN n’explique pas tout, il est le même en chaque cellule.

    Ca me rappelle ce que je disais à propos de la formation de l’univers.

    C’est comme si tout était contenu au départ dans un point initial.

    A moins que toute l’information nécessaire à cette organisation de la matière se trouve dans une autre dimension, différente des dimensions observables par nos sens. Une dimension que nous ne pouvons observer, seulement pressentir.
    C’est peut-être cela que nous appelons le Divin …

    … à suivre …


  • ARTHUR RIMBAUD – LES EFFARÉS

    Poème dédié aux enfants qui n’ont pas eu de Noel.

    Les Effarés 1

    A écouter, éventuellement, mis en musique et chanté par Michel Murty LES EFFARES

    ARTHUR RIMBAUD •• LES EFFARÉS

    Noirs dans la neige et dans la brume,
    Au grand soupirail qui s’allume,
    Leurs culs en rond,

    À genoux, cinq petits, — misère ! —
    Regardent le boulanger faire
    Le lourd pain blond.

    Ils voient le fort bras blanc qui tourne
    La pâte grise, et qui l’enfourne
    Dans un trou clair.

    Ils écoutent le bon pain cuire.
    Le boulanger au gras sourire
    Grogne un vieil air.

    Ils sont blottis, pas un ne bouge,
    Au souffle du soupirail rouge,
    Chaud comme un sein.

    Quand, pour quelque médianoche,
    Façonné comme une brioche,
    On sort le pain,

    Quand, sous les poutres enfumées,
    Chantent les croûtes parfumées,
    Et les grillons,

    Que ce trou chaud souffle la vie
    Ils ont leur âme si ravie
    Sous leurs haillons,

    Ils se ressentent si bien vivre,
    Les pauvres Jésus pleins de givre,
    — Qu’ils sont là, tous,

    Collant leurs petits museaux roses
    Au treillage, grognant des choses,
    Entre les trous,

    Tout bêtes, faisant leur prière,
    Et repliés vers ces lumières
    Du ciel rouvert,

    — Si fort, qu’ils crèvent leur culotte,
    — Et que leur chemise tremblote
    Au vent d’hiver.

    les Effarés 2


  • SPIRULINE

    C’est quoi ça ?

    Mes enfants ont écrit ce petit ouvrage de vulgarisation. Vous y trouverez tout ce qu’il faut savoir sur ce complément alimentaire, de la composition de la spiruline à ses bienfaits en passant par les recettes cosmétiques et culinaires.

    Vous pouvez vous procurer cet ouvrage sur le site SPIRULINE A LA FERME dans le rayon librairie.

    SPIRULINE 1

    SPIRULINE 2

    SPIRULINE 3

    SPIRULINE 4

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  • Monsanto encore, Monsanto toujours !

    Monsanto Argentine

    Monsanto étend son emprise sur toute la planète. Son nouveau projet est une gigantesque usine de semences génétiquement modifiées en Argentine.

    Sofia Gatica et ses voisins ont eu le courage de s’interposer, et elle a reçu des menaces de mort et des coups violents. La menace est imminente. Mobilisons-nous à leurs côtés et stoppons la construction de l’usine mutante.

    Monsanto crée des semences génétiquement modifiées. Combinées à des pesticides toxiques, elles sont utilisées en monoculture: dans ces champs, rien d’autre ne pousse.

    Ce procédé est une plaie pour nos écosystèmes. Or aujourd’hui, l’entreprise projette de bâtir l’une des plus grandes usines de semences OGM dans la petite ville de Malvinas.

    Inquiets des risques sanitaires liés à l’usine, Sofia et ses voisins ont rejoint des manifestations soutenues par 70% des habitants de la région. Si nous sommes 1 million à soutenir les familles de Malvinas d’ici 2 jours, nous créerons un buzz médiatique puis nous mettrons la pétition au centre d’une campagne publicitaire visant à pousser l’impopulaire présidente argentine à fermer l’usine et endiguer la propagation de l’agriculture toxique prônée par Monsanto.

    Pour signer la pétition contre Monsanto cliquez ce lien.

    STOP MONSANTO

    Sofia et les habitants de Malvinas se sont allongés devant les bulldozers pour bloquer la construction de l’usine. Si nous amplifions leur appel, ils pourraient gagner.
    La présidente Cristina Kirchner fait face à une vague d’impopularité: elle ne peut pas se permettre de passer pour une dirigeante qui fait passer les intérêts de Monsanto avant ceux de ses concitoyens.

    Cette immense usine utilisera des produits chimiques toxiques pour fabriquer ses semences. Cela vous paraît bizarre? Les semences ne sont-elles pas issues des plantes? Pas dans le terrifiant monde selon Monsanto.

    Les plantes y sont génétiquement programmées pour être stériles, et la seule manière pour les agriculteurs de continuer à les cultiver est de racheter chaque année les graines Monsanto.

    Aux États-Unis, certaines espèces cultivées proviennent à 90% des usines Monsanto

    Avec ce nouveau site en Argentine, cette entreprise de sinistre réputation étendra encore un peu plus son emprise sur la planète.

    Les menaces et les coups portés à Sofia ainsi qu’à ses camarades de lutte sont la goutte d’eau qui fait déborder le vase. Stoppons l’invasion de Monsanto en Amérique du Sud et tentons de réparer les dégâts commis sur nos écosystèmes!

    À cause de l’agriculture industrielle et génétiquement modifiée, notre planète change de visage. Et nos gouvernants sont bien trop influencés par la multinationale américaine au centre de ces mutations, une immense entreprise qui contrôlera bientôt toute l’alimentation mondiale.

    N’obligeons pas nos enfants et nos petits-enfants à hériter d’un monde nourri par Monsanto. Nous pouvons arrêter la firme maintenant.

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  • Fête de Noël à l’école de St André d’Olérargues

    Ecole Noel 2013

    Les élèves de la classe unique de l’Ecole de ST ANDRE d’OLERARGUES nous ont présenté un petit spectacle « Surprise » de chants et de théâtre d’ombres chinoises.

    Ecole Noel 2013-1

    Je vous propose d’écouter un extrait de chanson.


  • Recette facile de foie gras

    Foie gras 1

    Essayez de trouver un bon foie gras ! C’est le plus difficile de la recette, il y a beaucoup de m… dans les étalages. Un foie gras pas cher n’est pas un bon foie gras. Un foie gras cher n’est pas forcément un bon foie gras !!! Bonne chance à vous.

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    Cette recette a l’avantage de se cuire toute seule sans surveillance et sans four!

    Il faut sortir le foie gras cru au moins 2 heures avant de le dénerver (en fait enlever les veines intérieures) pour qu’il soit à la température de la pièce, c’est-à-dire qu’il doit être malléable.

    Foie gras 2

    Les lobes s’ouvrent facilement si le foie est à la bonne température.
    On peut déjà voir les veines à l’intérieur et les suivre en passant le doigt dessous!

    Ouvrir complétement le foie et avec les doigts ou la pointe d’un couteau, dégager bien toutes les veines. Il ne faut pas avoir peur de « faire du mal » au foie, à la cuisson celui-ci se remet parfaitement de cette étape.

    Il faut donc enlever les nerfs/veines délicatement en tirant dessus sans les casser. Cette opération a seulement une finalité esthétique, un foie qui a des coulures de sang ou des morceaux de « tuyaux » est moins appétissant, mais le goût est le même.

    Une fois cette étape réalisée, le plus difficile est fait!
    Reste à assaisonner le foie.

    Foie gras 3

    Saler et poivrer tout le foie, intérieur et extérieur… On peut également mettre une pincée de sucre.

    Il faut partir sur la base de 14 gr de sel pour un kilogramme de foie.

    Refermer le foie pour lui redonner sa forme initiale et saler et poivrer l’extérieure.

    Poser le foie sur un morceau de film étirable comme sur la photo ci-dessous.

    Foie gras 4

    L’enrouler de 2 tours avec le rouleau de film étirable puis le couper et bien l’envelopper.

    Foie gras 5

    Recommencer à envelopper le foie gras avec le film mais cette fois dans l’autre sens toujours avec deux tours.

    Il suffit de faire 10 fois cette opération, 5 fois dans un sens et 5 fois dans l’autre. On obtient alors un « boudin » de foie.

    Foie gras 6

    Il faut maintenant faire bouillir 1 litre d’eau par 100g de foie. Par exemple si le foie pèse 500g je vais faire bouillir 5 litres d’eau. Le foie sur la photo pesait 600g j’ai donc fait bouillir 6 litres d’eau.

    Une fois que l’eau bout, arrêter le feu, (et enlever de la plaque si l’on cuisine sur de l’électrique car ces plaques restent chaudes longtemps!) et plonger le foie gras dans l’eau bouillante.

    Foie gras 7

    Important : le foie a tendance à flotter, il faut le tenir immergé dans l’eau bouillante en le lestant avec quelque chose qui le maintien au fond, une grosse cuillère, une assiette retournée …etc.

    On laisse le foie gras immergé et il suffit de le récupérer quand l’eau est redescendue à température ambiante. Cela peut prendre du temps. Bien essuyer le foie gras et le mettre au réfrigérateur au moins 5 jours avant de le consommer.

    Foie gras 8

    Le jour de la dégustation, enlever le film étirable, puis enlever la « coque » de gras (le gras se trouve tout autour et protège le foie) et couper le foie en tranches!

    Une fois cuit on peut le congeler, en tranches ou entier. Il vaut mieux congeler un foie gras cuit que cru.

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  • Haruki Murakami –Chroniques de l’oiseau à ressort

    Oiseau a ressort

    J’avais parlé, dans une critique précédente, de « 1Q84 » voici un autre roman du japonais Haruki Murakami.

    Haruki Murakami voit le surréel dans le réel, pousse les non-dits aux limites. Ses personnages sont en apparence banals mais recèlent en eux d’étranges pouvoirs ou réminiscences. Comme en chacun de nous, il suffit de creuser. Freud l’a fait pour l’Occident, mais l’ascèse bouddhiste l’a fait bien avant pour l’Orient. Ce sont les profondeurs de l’être qui fascinent Murakami.

    D’où ce roman au titre français énigmatique. L’oiseau à ressort est le narrateur. C’est aussi le cri strident d’un rapace nocturne entendu dans un jardin, qui fait peut-être passer de cette réalité-ci à une autre. Toru est un trentenaire de Tokyo installé dans la routine d’une vie tranquille et terne mais qui va perdre successivement son chat, son travail, sa femme et son existence terne. Au chômage volontairement parce que son travail correctement payé dans le juridique l’ennuyait, il se promène, va faire les courses, la cuisine, et fait à fond très souvent le ménage, selon la maniaquerie japonaise.

    Et puis le téléphone sonne. C’est une femme qui veut parler avec lui « dix minutes ». De sexe. Une autre de seize ans dans son jardin, à peine vêtue d’un maillot de bain fait de bouts épars, l’invite à boire une bière pour savoir ce qu’il fait là. Une troisième lui demande un rendez-vous pour lui parler du chat perdu. Une quatrième l’aborde sur un banc public pour lui demander s’il n’a pas besoin d’argent. Une cinquième fait l’amour virtuellement avec lui, dans sa conscience… Toru est entouré de femmes.

    Cet univers maternant, caressant, incite aux profondeurs. Il est fasciné par un vieux puits à sec dans un jardin voisin. Un vieux soldat ayant opéré en Mandchourie lui fait part d’une expérience similaire durant la guerre, jeté nu dans un puits à sec en Mongolie pour y mourir. Le sadisme se mêle au désir, ce qui est bien japonais. Nous aurons le récit de tortures, prisonniers abattus à la batte de baseball ou éventrés à la baïonnette, écorchés vifs par un Mongol expert en écharnage de mouton, femme violée et domptée par la pègre pour qu’elle travaille pour eux. L’amour et la mort ne sont jamais loin dans ce Japon lisse en apparence mais dont les profondeurs bouillonnent.

    En tout cas, le lecteur ne s’ennuie jamais dans les chapitres courts de ce gros livre. L’histoire se déroule sans heurt, comme un ressort qui se tend. Les personnages s’entrecroisent car, dans la mentalité bouddhiste, tout est lié. Le réel et le rêve, le conscient et l’inconscient, le présent et le passé, l’amour et la haine.
    L’idéal reste la fusion dans le grand tout, réduit en cette vie au moins au couple amoureux. C’est pourquoi Toru recherche sa femme partie « avec un autre » dit-elle, mais il sait que ce n’est pas la vérité. Celle-ci réside ailleurs, dans ses relations avec ce frère froid et manipulateur qui a probablement poussé au suicide sa première sœur et qui, devenu économiste médiatique, songe à une carrière politique. Il a quelque chose du nazi, ce parfum qui monte du nationalisme militariste japonais d’avant 1945. Cela sous des dehors techniques, ultramodernes et policés, ce qui le rend dangereux. Il aspire à lui les âmes faibles.
    Toru est plus fort qu’il ne croit lorsqu’il résiste, croise d’autres résistants en divers lieux et époques. Il guérit les tourments par son seul contact alors.

    Toru Okada change alors de nom pour s’appeler Oiseau-à-ressort. Il rencontre des gens qui ont changé de nom, telles les sœurs Kano Malta et Creta, inspirées des îles grecques où l’eau est chargée de vertus, ou encore la mère et le fils muet d’une beauté stupéfiante, qui se font appeler Muscade et Cannelle. Il cherche en lui ce qui a bien pu bifurquer dans son existence. Puis il retrouve son chat, qu’il nomme aussitôt autrement : Bonite. Il retrouve sa femme dans l’imaginaire, prisonnière de ce passé qui ne passe pas. Elle-même se libère grâce à lui de l’emprise de son frère, qui a une attaque cérébrale peut-être pas sans lien avec les incursions mentales d’Oiseau-à-ressort. Creta a un enfant après l’amour avec le garçon, une fille qu’elle nomme Corsica …

    Vous n’avez rien compris ?
    Ne cherchez pas, laissez-vous emporter par la magie japonaise d’Haruki Murakami.

    Il nous sort de la moralité biblique qui inonde nos romans dégoulinant de conventionnel. Il nous frotte d’ailleurs, de bouddhisme zen et d’expériences surréelles. Ne vous laissez pas rebuter par la longueur du livre, vous le dévorerez sans vous en apercevoir. Il a été édité en trois volumes au Japon, écrit comme en feuilleton car on a envie d’en savoir plus. Vous découvrirez une autre face du Japon que l’apparence lisse et besogneuse, tout un monde d’amours et de tourments, travaillé de pulsions qu’il faut savoir maîtriser, ce qui n’est pas facile.

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  • Recette des Oreillettes de Marthe COUDERC

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    Il nous faut pour 1 kg de farine :

    1 kg de farine donc,
    6 à 7 œufs suivant la taille,
    250 g de beurre ramolli,
    2 sachets de levure
    4 sachets de sucre vanillé
    150 g de sucre
    ¼ de litre de lait
    1 pincée de sel
    2 cuillérées à soupe de fleur d’oranger
    4 cuillérée à soupe de rhum

    La recette …

    Bien mélanger tous ces ingrédients dans un grand saladier. Ne pas mettre tout le lait au départ mais le rajouter petit à petit en fonction de la farine. La pâte doit être souple et ne plus coller.

    Pour obtenir des oreillettes légères et gonflées il faut travailler la pâte à la main entre 15 et 30 minutes (c’est la seule difficulté de la recette) aplatir avec les poings, plier, aplatir, plier …

    Après cette opération, faire une boule et laisser reposer au minimum 2 heures.

    Faire chauffer l’huile de friture et pendant ce temps abaisser au rouleau des morceaux de pâte de la valeur d’un poing. Faire des bandes d’une dizaine de cm de large, très fine en épaisseur. Couper les bandes pour avoir des morceaux d’environ 10 x10 cm.

    Plonger-les dans la friture bien chaude et dès qu’elles sont dorées les sortir et les déposer sur du papier absorbant.

    Ensuite les disposer dans un plat et saupoudrer de sucre glace.

    Miam, miam … et joyeuses fêtes !

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  • Lorsque le réel rejoint le virtuel et l’imaginaire

    Je vous renvoie à mes articles traitant de la virtualité en cliquant ce mot.
    et de l’imaginaire en cliquant aussi ce mot.

    Dans notre monde plein de surprise j’ai rencontré le virtuel et l’imaginaire !!!

    Et j’ai pu en déduire qu’elle était la constante représentant le rapport entre le virtuel et le réel.

    Tout comme Newton qui a pris conscience de la gravité en voyant une pomme tomber de l’arbre, ou Archimède dans son bain, le rapport entre la virtualité et le réel s’est matérialisé sous mes yeux ébahis, sous la forme d’un tas de bois !!!

    bois

    Je m’explique :

    Nous avons fait installer une cheminée et donc, nous avons commandé du bois … et s’il pouvait être sec, ce serait tellement mieux.

    ─ Je peux en avoir, m’a dit l’exploitant forestier local.
    ─ D’accord, livrez m’en 2 tonnes, dis-je.
    ─ Le bois sec nous le vendons au stère car il est plus léger.
    ─ D’accord, livrez m’en 3 stères, lui redis-je.

    A quelque temps de là le forestier rappelle :

    ─ Une cliente s’est désistée, j’ai 4 stères vous les voulez ?
    ─ D’accord, livrez m’en 4 stères, reredis-je.

    Le bois est livré, le bois est payé, tout est parfait … ou presque…

    J’empile le bois, bien rangé contre un mur et il me semble que ça ne fait pas un gros volume. Pour moi dans ma grande innocence, je pensais que 4 stères ça faisait 4 m3 de volume.
    Vous aussi ? Et bien non !
    Je mesure, je calcule et je trouve 2.6 m3 de volume ! Bizarre !

    Après une petite recherche sur internet (mais comment faisions-nous avant !), je constate que :

    1. Le décret n° 75-1200 du 4 décembre 1975 déclare : « Le stère est employé pour mesurer le volume du bois de chauffage empilé. L’emploi du stère devra cesser avant le 31 décembre 1977. » Ce n’est plus une unité de mesure légale.

    2. La difficulté réside dans le degré de séchage du bois. Un bois plus sec pèse moins, chauffe mieux et se trouve être plus léger qu’un bois vert, qui pèse bien plus et brûle moins bien, et à volume égal peut être vendu plus cher au poids…

    3. Par définition un stère est la quantité de bois en buches de 1 mètre de long occupant un volume de 1 mètre cube, donc avec les vides.

    4. Généralement les forestiers ne livrent que 0,8 mètre cube (voire 0,75 m3) lorsque le bois est coupé en 0,5m et 0,7 mètre cube (voire 0,6 m3) lorsqu’il est coupé en longueur de 0,33 m.

    Les forestiers (excepté les grandes exploitations) de notre région coupent directement le bois en longueur de 0,50 m en forêt. Ils ne passent pas par le stade longueur de 1 m, et le bois est en vrac donc le stère est estimé « au nez ». C’est pourquoi il vaut mieux l’acheter au poids !

    Ce qui est plus grave, c’est que cette pratique d’utilisation du « stère au pif » est cautionnée par les organisations patronales de la filière bois.

    Donc en conclusion, j’ai acheté 4 stères virtuels ou imaginaires de bois, puisque cela n’a jamais été mesuré !!! Et pour le même prix j’en connais la quantité réelle, soit 2.6 stères.

    On peut ainsi faire faire un pas de plus à la mécanique quantique en énonçant qu’il existe une constante de rapport entre le virtuel et le réel, cette constante que je nommerai « la constante du foutage de gueule » elle est égale à 0.65 !

    CQFD

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